[Surface] Départ mise en mal

Spectateur, Oreyn contemplait, sagement, la danse mortelle des deux femelles. Hache en main prêt à frapper, mais hypnotisé. C’était un beau spectacle. Comment deux charmantes créatures en étaient venues à ça ? C’était une de ces questions sans réponse. Une de ces pensées qui n’a rien à faire dans la tête d’un sombre. Elles se ressemblaient toutes les deux. Ni l’une ni l’autre ne lâchaient prises. Et même l’humaine ne manifestait aucun signe de faiblesse. Timidement il s’avoua, qu’a sa place il se serait fait dessus. Décidément c’était la journée de la honte. Mais elle, elle se défendait plutôt bien. Oreyn ne connaissait pas bien la sombre mais par déduction et orgueil il se dit qu’étant de son sang elle était plus forte. Et par conséquent il était d’un peu surpris que l’autre s’en sorte aussi bien. Le foutre par terre… Avec une arme étrange, son fouet. Ca lui rappelait des bons souvenirs…

En plein combat, avec agilité, la fille passa entre les jambes de Köinzell. Sauvée, en haut de son mirador, le soutient d’Oreyn tombait à l’eau, elle l’agaçait… Son air déterminé, et sure d’elle n’avait pas sa place sur ce visage. Peut être était elle trop jeune pour réaliser que la situation dans laquelle elle se trouvait, ne prêtait pas à bouffonner. Peut être était elle folle pour ne pas comprendre que le commun des mortels aurait fuit. Il n’avait jamais eut à faire à des rejetons humains, encore plus bête que leurs aînés. Sa réponse le fit sourire. Il commençait à pencher pour la deuxième hypothèse. Oreyn n’en croyait pas ces yeux. Homme, il aurait eut de la pitié pour elle.

« Voir du pays, peut être pensais-tu que nous te servirions de guide ? En as tu vu assez de ce charmant Puy d’Elda ? Belle offrande de ces maudits elfes. On fait comment maintenant ? Il rit, froidement. »

Si jeune… Et tellement de cran ; Oreyn ne put s’arrêter de rire. Mais la chance tourne heureusement, et la sombre sembla reprendre le dessus. Elle fit descendre la déganté de son perchoir. Lui n’avança pas plus pour ne pas se mettre à sa porté. Il n’éprouvait pas l’envie de prendre par à lutte. Il la laissait à Köinzell, qu’elle en fasse ce qu’elle veut. Il n’avait plus envie de réfléchir. Köinzell lui faisait d’ailleurs penser à lui il y a quelques minutes, avant que la petite ne le foute au sol. Il avait au moins retenu une leçon. On en apprenait toujours, décidément, même avec plus de cent ans. Ne sous-estime pas ton adversaire, même quand il fait deux têtes de moins que toi et qu’il vient de naître. Oreyn était persuadé qu’elle pouvait en finir toute seule, Si elle mettait un peu le turbo, se serait fait rapidement . Elle pouvait faire ce qu’elle voulait de l’humaine la laissait partir ou… Il l’assisterait dans ce cas.

Mais les derniers mots de la fille firent tilter les deux drows. Mettant en suspense le combat. Information ? Il n’eut pas le temps de demander des précisions, Köinzell l’avait devancé. Il appuya juste sa question d’un mouvement de la tête en direction de la fille

« Parles chuchota t-il d’une voix glaciale.»

L'humaine se laissa tirer en bas du rocher par la drow qui l'attira vers elle grâce à son fouet, Sakini tira sur le manche en cuir et le lança au visage de son adversaire, l'homme restait en retrait ce qui lui facilitait les choses, débarassée du fouet, elle ressortit ses dagues et esquissa un mouvement pour attaquer, mais la lame pointée sur elle l'arréta net. Elle adressa un sourir amusé aux deux drows qui maintenant la trouvé beaucoup plus intéressante qu'amusante, elle recula et s'appuya sur le rocher pour se mettre hors de portée de la lame. Elle pouffa de rire devant ces êtres idiots et prit un air très décontracté avant de répondre en faisant tourner la poignée de sa dague entre ses longs doigts fins.

- Ce n'est pas parce que vous êtes des... créatures qu'il faut en oublier les bonnes manières.

Même avec le fer sous la gorge, Sakini gardait un calme déconcertant et restait très effrontée. Elle écarta la lame de son autre dague et s'assit sur le rocher avant de continuer son petit marché

- Si vous tenez vraiment à vos informations, il va falloir prononcer le mot magique

Elle savait que si elle continuait de les énerver de la sorte, sa tête ne tarderait pas à rouler sur le sol, mais ils perdraient alors une source d'informations, elle prenait la relève de son père qui n'avait pas hésité à transmettre des informations sur les humains aux drows ce qui l'avait tué. Mais elle, elle n'avait pas un esprit aussi simple.

La situation général c'était calmer, ce qui n'empêchât pas Köinzell de recevoir le manche du fouet en plain dans les dents, ne s'en prenant qu'a elle même pour cette bavure elle sera les dents et murmura malgré tout une petit insulte a l'inattention de l'humaine, insulte rendu l'inaudible a cause d'une lèvre inférieur toute gonflé. L'humaine ayant été mise en joue, elle se recula et s'assit sur son rocher en écartant l'épée de Köinzell, a première vue cela semblais signifier la fin des combats, pourtant, lorsque celle ci demanda à ce que l'on lui demande poliment pour obtenir des information, une réaction de Sombre était a prévoir redirigeant sa lame vers le visage de l'humaine elle lui parlât sur ton de défis.

-Le mot magique ?.... Parle ! Qu'a tu as dire ?

Apres avoir menacer une dernière fois l'humaine, Köinzell recula de deux pas, sa lame toujours en direction de l'humaine, mais a distance raisonnables maintenant. Elle tourna la tête vers Oreyn et lui demandât :

-Khal dos nindol rivvil mekal ? Jiv'elgg....haa nau !
( Crois-tu cette humaine utile ? La torture....heu non ! )

Faisant un grand sourire, Köinzell pensai désormais que la "victoire" si t'en t'ai qu'il y en ait une, était leurs. Le faite que l'humaine se soit assis lui donna un sentiment de supériorités, non mériter ,certes, la remplissait d'arrogance, le jeune age sans doute. A vrai dire, la situation demandait la plus de diplomatie que Köinzell pouvait en fournir, la vie dans les bas quartier du Puy d'Elda ne l'avait pas aider dans ce genre la.

En général, les "proies" faible fuyait et s'en était fini, mais la, l'humaine tenait tête, la situation inconnue était jouissive pour Köinzell, malgré quelque cafouillage, l'humaine restait maitre dans la provocation et les sombres subissait, il fallait bien l'avouer, mais après tout, si la tête de l'humaine s'ôtait de son corps, l'erreur serait réparer. De plus l'humaine n'avait jamais été plus vulnérable que mainteant.

Le temps passait. Le soleil entamait sa décente. Le sombre restait en place, ne bougeant pas d’un poil. Il contemplait le numéro de cirque que leur livrait leur hôte. L’humaine se pavanait et continuait de ne pas les prendre aux sérieux. Elle ne semblait pas comprendre la situation délicate dans laquelle elle se trouvait, ou faisait mine de ne pas y prêter attention, si c’était le cas elle jouait bien son jeu. Elle en vint même à se faire exigeante. L’impression récente qu’il c’était fait d’elle se confirmait. Il ne pensait vraiment pas qu’elle soit une orgueilleuse dans l’âme ou une héroïne, combattante de renom, c’était juste un bébé écervelé abandonné à la nature, ignorante. Il agirait donc en conséquence, et s’éviterait la peine de monter aux créneaux. Il resterait de marbre, comme il en avait l’habitude, devant ses jérémiades, et ses insultes inutiles. En y regardant bien, elle semblait prendre les choses comme un jeu. Et ne prenait pas cet air bravache dans l’intention de jouer le vétéran de guerre devant deux nouvelles recrus qu’il va tailler en pièce. Plutôt comme un enfant qui croyait que les deux sombres, couteaux tirés devant lui, étaient là pour rigoler.

La température était un peu redescendue entre les deux camps. Plus aucunes échauffourées ne semblaient à craindre. Mais ce n’est pas pour autant qu’il relâcherait sa garde. Tout comme Köinzell qui avait reculé de deux pas, mais n’avait pas rengainé son épée. L’humaine avait deux options, partir et vivre, rester, se battre et mourir. Et peut-être une troisième. Celle de continuer son baratin et de s’amuser, pathétique ? Oreyn ne souffla ni ne montra son impatience. Il allait faire preuve de sagesse. Certes il était la créature cruelle et sadique des comtes pour humains. Mais acquérir un peu de sagesse en cent vingt ans de vie, ce n’était pas du luxe. Surtout qu’il n’en s’agissait pas vraiment, c’était plutôt de l’expérience. Car si à la place un homme robuste et fort se serait trouvé là il ne l’aurait pas laisser parler. Mais une enfant qui ne comprenait même pas ce qu’elle faisait, il n’y avait pas de quoi se foutre en rogne. Enfin, c’est ce dont il se persuadait, si Oreyn aurait été un peu plus sincère avec lui-même il se serait avoué qu’il n’agissait pas de peur de s’humilier une nouvelle fois. C’était une nouvelle crainte qu’il espérait oublier sitôt cette mascarade terminée.

Il regarda Köinzell qui peut-être réagissait plus en sombre. Il y avait deux sortes de drows. Les nerveux qui réagissaient du tac au tac et qui s’énervaient rapidement, punisseurs. Oreyn lui était plutôt du coté des sadiques ; ceux chez qui la colère montait lentement mais qui pouvaient se montrer aussi cruels que les premiers si on les poussait à bout. La petite, elle, continua son jeu, exigeant des broutilles. Il voulu secouer la tête, dépité, mais se retint au dernier moment. Köiznell menaçante sembla à deux doigts de lui sauter dessus. Elle se ravisa, peut-être elle aussi avait-elle perçu l’absence de maturité de l’humaine, elle demanda son avis à Oreyn. Il s’avança près d’elle posa sa main sur son l’épaule. Et en langue Sombre pour ne pas être comprit de l’humaine il répondit :

« Laissons le bébé faire son numéro Köinzell, elle n’a rien à nous apprendre et je pense que torturer un nourrisson ne nous apportera nul satisfaction. Regarde la, je crois qu’elle commence à comprendre que jouaient les idiotes ne rime à rien. »

Il braqua ensuite son regard sur l’humaine, la transperçant de son regard froid et dur. Il s’adressa à elle :

« Une dernière fois Humaine, que viens tu faire ici ? Et si tu as des informations à nous transmettre tu serais priée de nous les donner. Sinon nous te laissons la vie sauve, pars et rebrousses chemin car les rencontres de ce type se multiplieront si tu continue ta route. Restes et meurs.. »

Il espérait avoir fait mouche avec ses paroles, sincères. Et priait intérieurement pour que la jeune humaine redevienne raisonnable. Qu’elle leur montre au moins son approbation et feigne de partir. Il ne l’empêchait pas rester en territoire Sombre, ce n’était pas son boulot, s’il y avait des sentinelles c’était bien pour abattre ces personnes égarées.

Jetant un regard vers le soleil qui disparaissait derrière un paysage brûlé, Sakini se rendit compte que cette rencontre ne faisait que la retarder, si il y avait quelque chose à gagner, ça en vaudrait la peine, mais ici, tous ce qu'elle avait reçu c'était un coup de genoux dans la mâchoire et la perte d'une dent qui la lançait affreusement. Ne faisant pas attention aux deux drows qui discutaient dans leur language incompris par l'humaine, Sakini fit tourner sa langue dans sa bouche pour vérifier quelle dent était tombée. Elle releva la tête en entendant l'homme lui parlait, il lui proposait une chance de fuite, répondant par un haussement de sourcils, l'Humaine daigna enfin à se relever de son rocher et à ranger sa dague. La mort ne lui faisait pas peur, mais 17 années passées sur ce monde, c'était trop court. Elle esquissa un sourir puis répondit d'une voix calme :

- Bonne route alors

Elle remonta sur le rocher qu'elle venait de quitter avec aisance avant de se laisser glisser sur le sol rougeâtre, maudissant cette rencontre, elle ne pourra jamais arriver aux ruines de Nisetia avant la nuit. Sans un regard en arrière, Sakini fonça vers le sud, avec un peu de chance, elle allait trouver un endroit plus ou moins confortable pour passer la nuit et pourrais arriver rapidement aux fameuses ruines. Le Puy d'Elda ne devait être qu'un endroit sur sa route, mais maintenant, elle savait comment réagir face à un drow.

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