Sincères regrets. ( Correspondance Jérôme de Clairssac. )

Duché de Langehack. Karfïas, Milieu de l'Ennéade 4. 9 ème année du 11ème cycle.

Les beaux jours étaient arrivés, ils lui avait meme apportés le retour de son époux. Le bonheur aurait pu etre de mise, si ce dernier ne s'en était pas revenu a Langehack avec de terribles nouvelles, l'imminence d'une guerre. C'est a peine si elle avait pue savourer l'étreinte de leurs retrouvailles, que déjà ils se séparaient, chacun devant s'occuper de la suite des événements. Tandis que son aimé s'en allait convoqué les membres du conseil, Méliane avait décidée elle d'écrire bon nombres de missives. Certaines pour demander appuis, d'autres dans l'espoir que guerre pusse etre évitée et d'autre encore, chargées de regrets, comme celle qu'elle écrivait présentement a Jérôme de Clairssac.

A Jérôme de Clairssac, Baron d'Etherna, Régent d'Oësgard et Sénéchal de Serramire.

Mon cher baron, il me semble bien loin le temps ou j'écrivais tout mes bons sentiments et tout mes espoirs pour le nord. A l'époque mon cœur saignait que vos terres aient a affronter une guerre. Aujourd'hui je ne crains que ce ne soit aux terres du sud de s'y préparer. En effet mon époux s'en est retourner de Diantra avec des nouvelles inquiétantes, il se pourrait que nos paisibles contrées aient bientôt a subir l'attaque des armées du marquis Godfroy de Saint-Aimé.

La situation m'est d'autant plus difficile que je suis une femme de paix, j'avais l'espoir sincère que la péninsule saurait tirée des leçons de la dernière guère pour s'unir dans une renaissance fleurissante, il semble qu'il n'en sera malheureusement rien, ce qui me pousse a vous écrire le cœur lourd. Si je n'ai nul doutes que mon époux ait pris les devants pour vous contacter et vous apprendre les dures décisions que nous avons eu a prendre en conséquence des événements, il me tenait a cœur de vous faire part de mes regrets quand a la défection prochaine des gens de Langehack sur vos terres. Croyez bien que si nous n'avions pas besoin du support de tous pour l'avenir du Langecin, il m'aurait plu de vous laisser jouir de notre soutien aussi longtemps que besoin s'en serait fait. Malheureusement ce n'est point un luxe que nous pouvons désormais nous offrir.

Si les dieux le veulent, si nous nous relevons encore fort et fier de cette guerre, sachez que nous renouvellerons volontiers a votre encontre nos engagements d'assistance. J'espère que vous ne nous tiendrait pas rigueur de ces décisions qui furent difficiles a prendre, j'ose croire qu'ayant vous meme eu a souffrir des affres de la guerre dans un passé pas si lointain, vous saurez les comprendre et les soutenir.

Mes prières continueront de se tourner vers vous, votre famille et vos terres. Si vous pouviez faire une place en les vôtres pour les terres Langecinnes, sachez que cela compterait beaucoup a mes yeux. Je dois m’efforcer de croire en un futur meilleur et en l'arrivée de jour plus propice a l'espoir. Un espoir qui peut etre conduira nos pas a se croiser. Si de par ma maladie et ma grossesse je n'ai pue me rendre dans le nord pour les dernières festivités et qu'il est désormais probable que je ne m'y rendrais pas avant longtemps, je veux croire que des circonstances plus heureuses que présentement m'y ramèneront un jour. En attendant sachez que nous vous accueillerons toujours comme un ami, car c'est ce que vous restez a nos yeux et en nos cœurs.

Prenez bien garde a vous. Puisse les dieux vous protéger et préserver vos terres des folies de la guerre qui nous guette. Je vous adresse une dernière fois mes regrets quand a la situation présente, bien qu'elle soit bien loin d’être le résultats de mes souhaits.  

Méliane de Lancrais, Duchesse de langehack.

Après avoir imposer le sceau de Langehack sur le rouleau contenant son vélin. Méliane veilla a ce que ses mots rejoignent le nord le plus rapidement possible. Elle savait que son époux avait du faire de meme et que leurs missives se croiseraient sans doute, mais son cœur lui dictait elle aussi d'écrire quelques mots au baron d'Ethena. Son aimé pouvait parfois se montrer hâtif et impulsif en oubliant que parfois cela pourrait bien leur coûter quelques amitiés. De plus, malgré la situation a venir du duché, Méliane portait réellement de profond regrets a l'idée de retirer son assistance aux terres de Sire de Clairssac, malheureusement cette guerre dont elle n'avait pas voulue ne lui laisser guère le choix.

5e ennéade de Karfïas, 9e année, 11e cycle

Jérôme se trouvait à Oësgard, il venait tout juste de renvoyer une missive à Langehack pour répondre au Duc que le lendemain, il en recevait une seconde de la Duchesse. D'abord étonné, il la lut il comprit qu'elle voulait aplanir les mots de son époux. Le Baron sortit un nouveau vélin et il se mit à écrire

Jérôme a écrit:

A Méliane de Lancrais, Duchesse de Langehack,

Votre altesse, le temps est une chose que nous ne pouvons maitriser et la vitesse à laquelle il s'écoule ne permet malheureusement pas de faire tout ce que l'on voudrait. La guerre d'Oësgard est terminée et je vous remercie pour les prières que vous avez faites pour nous, le prix à payer est lourd et douloureux mais en va ainsi de toutes les guerres. Le Duc m'a apprit pour celle qui s'annonce en vos contrées; Tout comme vous j'avais pensé que le calme ressortirait après ce qu'il s'était passé dans le nord mais il semble que le cœur des hommes soit plus enclin à batailler et leur tête à oublier rapidement les conséquences.

Au moment ou j'écris ces mots, les dispositifs ont déjà été pris afin d'avertir vos gens qu'ils doivent retourner au duchés sans délai. N'ayez point de regret, votre altesse, grâce à vous et à ceux qui sont venus aider ma baronnie, celle-ci ne sera pas en manque de nourriture cette année, les récoltes semblant même plutôt abondantes et avec le retour des miliciens étherniens, il ne devrait pas y avoir de soucis pour les récoltes. C'est un nombre conséquent de personnes que vous avez sauvé de la famine et je vous en suis très reconnaissant. Il n'y a plus que ce fléau que représente le banditisme et que nous allons nous efforcer à éradiquer pour assombrir le tableau d'Etherna avant qu'elle ne retrouve ses forces. En conséquence, il n'y a nulle rigueur à tenir et je pense que nous pourrons nous passer de vos gens maintenant que la baronnie ne guerroie plus.

Gardez vos prières pour vos gens et vos terres, elles en auront besoin. Les miennes se tourneront bien entendu vers vous ainsi que vers le berthildois, priant pour que Néera amène une illumination ou fasse un miracle et que la guerre n'ait finalement pas lieu, qu'une sortie pacifique soit trouvée pour sortir de cette crise. A défaut, je prierais afin que le nombre d'âmes touchées soit le plus faible possible et qu'un dénouement rapide arrive afin de ne pas faire trop souffrir les peuples impliqués.

Ce sera avec plaisir que nous vous recevrons, ainsi que votre époux, si vos pas vous menez dans le nord. C'est en Oësgard que vous me trouverez, mes nouvelles responsabilités et l'état alarmant de cette baronnie
demandant toute mon intention. Toutefois, si c'est à Etherna que vous voulez vous rendre, le même accueil chaleureux vous sera apporté par mon frère Guillaume, qui régente la baronnie en mon nom.

Jérôme de Clairssac, baron d'Etherna, seigneur de Froissart et régent d'Oësgard