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 [Terminé] Un moyen de transport sûr : Une barge marchande. (Libre)

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T'sisra Do'ath
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MessageSujet: [Terminé] Un moyen de transport sûr : Une barge marchande. (Libre)   [Terminé] Un moyen de transport sûr : Une barge marchande. (Libre) I_icon_minitimeDim 28 Aoû 2016 - 14:50

Été, Elenwënas, septième ennéade de Karfias, an neuf, onzième cycle.


_ Qu'est-ce donc que cette interruption Messieurs ? Demanda le marchand d'une voix si grave qu'elle ne collait pas du tout à son physique fluet.

_ Un voyageuse M'sieur ! Dans la merdaille on dirait. Déclara l'un des mercenaires qui avait aidé T'sisra à grimper à bord.

Le marchand, qui venait de sortir de la cabine de bois, était suivi d'un homme assez costaud dans une longue tenue de cuir sombre et sobre mais très certainement efficace en matière de protection, il avait le visage carré et dur, le cheveu court et blond, grisonnant par endroit, et les yeux de ceux qui avaient vu bien des mauvaises choses au cours de leur vie. Il ne disait rien, et se contentait d'observer la femme encapuchonnée, il la mettait à nue d'un simple regard, et la jeune daedhel se sentait déjà mal à l'aise, n'osant pas le regarder dans les yeux, comme si elle craignait d'être instantanément foudroyée sur place.

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_ Je le vois bien baguenaud ! Ce n'était qu'une manière d'entrer en scène. Lâcha-t-il en soupirant, avant de porter son regard sur la nouvelle passagère. Allons, présentez-vous ma mie, au vu de votre accoutrement vous ne semblez guère faire partie de la menuaille. Conclua-t-il en s'attardant sur la fourrure de Ralir, agrémentée de plumes de corbeau, qui ornait les épaules de T'sisra.

La jeune drow observait les personnes en présence, le marchand, le mercenaire qui le suivait, sans aucun doute le chef des huit autres qui se trouvaient sur le pont. Tous des humains, il n'y avait plus qu'a espérer qu'aucun d'eux n'ait une dent contre les puysards, ce qui en soit tenait du miracle.

_ Je suis une voyageuse égarée.

La noirelfe retira sa capuche, dévoilant ses cheveux noirs de jais, son visage fin à la teinte d'un pâle gris cendre et ses yeux bleu acier. Il y eut comme un léger flottement, comme si le temps était suspendu un bref instant, une ou deux secondes tout au plus, puisque que six des huit hommes de main sur le pont dégainaient déjà leurs lames.

_ Corne de bouc ! Une noiraude ! S'exclama l'un des gardes.

T'sisra ne bougeait pas un cil, immobile, le regard oscillant entre le marchand et le chef des mercenaires, qui quant à lui, ne semblait guère surpris, non, ce dernier jouait avec ses doigts, calmement.

_ Ventre-Dieu ! Que fait une noiraude esseulée si près des frontières elfiques ?! Demanda le marchand interloqué.

_ Baissez vos armes, sottards. Coupa le chef des mercenaires. Et vous, ordonnait-il en pointant un doigt inquisiteur en direction de la daedhel, répondez à sa question.

_ Je suis une voyageuse. Je vais vers le Nord, en direction de la Nanie. Je ne représente que moi-même et non ceux de ma race. Dit-elle, ignorant les lames pointées en sa direction, se voulant calme et posée, bien que son cœur batte la chamade dans son poitrail.

Le chef des mercenaires croisa les bras, tout en fixant la noirelfe dans les yeux, qui le lui rendait bien et sans ciller désormais, certaine de ses paroles.

_ Vous pourriez fort bien être une de ces vuiceuses malpensives... Dit-il en se frottant la barbiche. Vous autres, observez les berges ! Ordonna-t-il aux mercenaires, qui finirent par obéir après quelques secondes.

_ Je ne ne voyage qu'en mon nom propre. Je ne suis pas la bienvenue dans la société puysarde, c'est la raison de présence sur les routes.

Le chef des mercenaires se pencha vers le marchand et chuchota à son oreille « Vu la gueule qu'elle se tient, ça justifierai pas mal de choses si vous voulez mon avis. »
Le marchand hocha la tête, toujours aussi pensif avant de déclarer :

_ Venez en cabine étrangère, nous avons à palabrer.

T'sisra emboîta le pas du marchand, suivie du chef des mercenaires, et entra sous étroite surveillance dans la cabine de la barge.


La pièce était éclairée par une lanterne accrochée au mur de gauche. Il y avait deux couchettes de peaux au sol, au fond de la pièce, ainsi qu'une table au centre avec quatre chaises. Sur cette table était posée une carte, quelques pièces d'or, et deux assiettes vides. Rien de bien impressionnant en soit, si on omet bien sûr le coin à droite de l'entrée, où se trouvait un énorme coffre cadenassé, une caisse de bois, et plusieurs tissus de soie ouvragés qui valaient sans aucun doute leur pesant de souverains !
Le marchand fila s'asseoir sur l'une des chaises, invitant T'sisra à faire de même, qui répondit à l'invitation de suite. Le chef des mercenaires quant à lui, ferma la porte de la cabine et restait planté devant, les bras croisés.

_ Ne soyons pas de simples vilains et présentons nous dans les règles de l'art ma chère, je suis Jeannot Tourbif, humble marchand originaire de la Péninsule, revenant à demeure après une longue saison passée en Itrhi'Vaan. Et cet homme, il désignait le mercenaire qui bloquait la porte, est mon garde du corps Ralof Anselmier.

_ Je me nomme T'sisra Do'ath.

_ Damoiselle Do'ath, vous comprenez bien que votre... Physique puisse nous mettre quelque peu mal à l'aise, les drows sont réputés pour leur malechevance, des êtres malsenés en somme. Aussi, comme l'a fait remarqué mon garde du corps votre gu... visage, hum, ne vous aura peut-être pas avantagé au Puy d'Elda. Et nous comprenons ainsi la raison de votre vagabondage, comme vous l'avez évoqué.

_ Où voulez-vous en venir ? Parlez sans détours maître marchand.

Ralof ne put retenir un léger sourire, un sourire moqueur à l'attention du marchand qui fit comme s'il n'avait rien vu.

_ Nous nous rendons à la cité d'Oesgard, en soit, cela vous permettrait de voyager en sécurité, les forêts de l'Aduram et de l'Anaëh ne sont pas très accueillantes, et tout particulièrement pour vous très chère. Malheureusement, nous ne pouvons vous faire pleinement confiance, ce qui justifiera votre surveillance par un ou deux mercenaires, et comme vous vous en doutez, cela n'est pas gratuit. Sans oublier le prix du voyage, bien sûr !

_ Un souverain et douze écus. Déclara la daedhel en vidant sa bourse sur la table. C'est toutes les richesses que je possède. Mais je peux vous servir d'une autre manière, je sais me battre et j'ai quelques connaissances en herboristerie, ainsi que des compétences en médecine.

Le marchand comptait les pièces, que T'sisra venait d'étaler sur la table, avec un tel désarroi que c'en était presque comique.

_ Des compétences de combat et de médecine... Mais que voulez-vous que je fasse de cela moi ? Demandait Jeannot en observant son interlocutrice comme si elle lui proposait un fromage déjà sec depuis deux cent ans.

_ Longer l'Aduram, même en barge, n'est pas une tâche aisée Tourbif, une guérisseuse pourrait être utile.

_ Et que croyez-vous qu'il pourrait nous arriver à bord d'une barge Ralof ? Une attaque de lapins nageurs ? Demanda-t-il agacé, avec un légère pointe d'ironie.

_ Croyez-moi Tourbif, vous ne tiendriez pas dix minutes face à un lapin de l'Aduram, lâcha le mercenaire avec un rire gras, les créatures, même les plus inoffensives d'ordinaire, y sont agressives et dangereuses là-bas. Et je ne vous parle pas la populace du coin, des bandits qui se battent tous les jours pour survivre, autant vous dire que s'ils nous tombent dessus, une lame de plus ne sera pas de refus, et des compétences de médecine non plus.

_ Soit, va pour cela. Bienvenue à bord Damoiselle Do'ath. Soupira-t-il en tirant le souverain et les douze écus vers lui, avant de tourner la tête vers Ralof. C'est vous qui la surveillerez, hum.

Le chef des mercenaires hocha la tête puis invita la noiraude à quitter la cabine.


Dernière édition par T'sisra Do'ath le Dim 28 Aoû 2016 - 23:17, édité 7 fois
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MessageSujet: Re: [Terminé] Un moyen de transport sûr : Une barge marchande. (Libre)   [Terminé] Un moyen de transport sûr : Une barge marchande. (Libre) I_icon_minitimeDim 28 Aoû 2016 - 16:25

Été, Arkuisa, neuvième ennéade de Karfias, an neuf, onzième cycle.

Deux ennéades s'étaient écoulées depuis que T'sisra avait embarqué sur la barge. Ralof Anselmier, le chef des mercenaires ne l'avait pas quitté d'un pouce, toujours à ses côtés à la surveiller, à l'observer, à l'étudier comme un vulgaire insecte. La voyageuse avait bien tenté de nouer le dialogue avec lui, mais c'était sans compter la loquacité légendaire de cet homme, il ne parlait que pour donner des ordres, ou expliquer quelque chose d'important, le babillage ne l'intéressait pas.
Tout ce qu'elle pu apprendre, c'est qu'il avait environ quarante deux ou quarante trois ans, il ne savait pas exactement.

Le voyage avait été paisible, la barge avait remonté tranquillement l'Oliya et ils n'étaient plus très loin d'Oesgard d'après Tourbif, une journée tout au plus. La jeune daedhel avait enfin pu se reposer, dormir paisiblement, se sentant à l'abri du danger, ces deux ennéades étaient, et de loin, les meilleures qu'elle avait connues depuis son départ du Puy.
Les mercenaires étaient eux aussi plus détendus, la fin du voyage avait fait naître quelques sourires sur leurs visages. Eux non plus n'avaient pas trop daigné parler à la noiraude qu'elle était, ils se méfiaient d'elle, et de la fameuse sournoiserie de ceux de sa race.

En tout les cas, cette journée avait fort bien commencée, jusqu'à ce qu'un des mercenaires, qui était en train d'uriner par dessus le bordage, sous les rires de ses camarades, reçu une flèche en pleine gorge. L'homme se mit à suffoquer, le sang dégoulinant de la plaie, et il bascula par dessus bord, sa virilité encore à la main. Un silence inconfortable suivit le bruit du plongeon involontaire, coupé par Ralof :

_ À couvert ! Beugla le chef des mercenaires. Tourbif ! Barricadez-vous dans la cabine !

_ C-ce... C'est déjà fait ! Répliqua le marchand d'une voix étouffée et chevrotante depuis l'intérieur de la cabine.

Les hommes de main et leur chef se mirent à couvert contre le bordage de la barge, T'sisra, quant à elle, s'était plaquée contre la cabine, osant à peine sortir le bout du nez.

Un grappin au bout d'une corde fut lancé par les assaillants et agrippa fermement le bordage. Les brigands eux, étaient dans une embarcation de plus petite taille, deux hommes à l'avant tenaient des panneaux de bois pour se protéger eux et leur camarades des flèches, tandis que les autres tiraient sur la corde pour se rapprocher de la barge. Sur la berge de l'Aduram, se trouvait un archer qui couvrait la progression de ses compères.

_ Coupe moi cette corde ! Beugla Ralof à son voisin.

L'homme s’exécuta, se levant d'un bond, épée à la main et... Fut transpercé aussitôt, une flèche en plein poitrail, il bascula vers l'arrière, s'étalant sur le pont, hurlant comme un forcené.

Ralof jura et arracha l'arc et la flèche des mains d'un de ses hommes. Il se redressa et avec une rapidité impressionnante, il décocha sa flèche abattant l'archer ennemi. Mais il était trop tard, la barque entra en contact avec la barge marchande, les pans de bois abandonnés, les brigands lancèrent l'abordage, en un éclair, le pont s'était transformé en une véritable cohue !
Ralof et ses six hommes avaient reculés sous les assauts audacieux des larrons qui étaient désormais eux aussi sur le pont, sept ou huit hommes à vue de nez. Le choc des lames et les cris guerriers commencèrent à résonner.

T'sisra sortit de son couvert, dégainant sa longue lame d'acier noir, elle avançait à pas lent en direction de Ralof qui se battait avec l'un des adversaires, et avait laissé son flanc à découvert. Alors qu'un des ennemis s’apprêtait à en profiter, levant sa lame, la jeune daedhel brandissait déjà la main, décrivant des mouvements, sans queue ni tête pour autrui, dans le vide, le bras armé du vaurien ralentit sa course pour finir par s'immobiliser complètement, tous ses muscles jusqu'à l'épaule étaient tétanisés, son métabolisme le trahissait sous la volonté de l'arcaniste.
Ralof qui finissait d'embrocher son premier adversaire, eu un mouvement de recul et de surprise en tombant nez à nez avec le vaurien dont le bras n'obéissait plus, il jeta un coup d’œil à la noiraude avant d'enfoncer sa lame dentée dans le ventre du malheureux, puis la retira d'un coup sec emmenant les tripes et les boyaux avec.

_ Matez-moi ces boursemolles les gars ! Hurla le chef des mercenaires en envoyant un coup de pied à l'un des assaillant qui bascula par dessus bord.

T'sisra continuait d'avancer vers la bataille, les brigands ne faisaient pas le poids face à l'entrainement des hommes de main de Ralof, c'était indéniable, deux couards avaient déjà sauté par dessus bord pour rejoindre la rive à la nage.
La daedhel se contenta d'enfoncer sa lame dans le dos d'un des derniers mécréants aux prises avec un jeune mercenaire, tandis que les autres gardes de la barge finissaient d'achever les trois derniers survivants.


Le pont était jonché de sang, de tripes et de cadavres. L'odeur de la mort, un cloaque qui prenait aux narines, entre l'urine et la merde. Les mercenaires qui n'avaient essuyé que de légères éraflures balançaient les corps à la flotte, après les avoir dépouillé bien évidemment !
Ralof s'occupait des blessés légers, tandis que la noirelfe s'attelait à tirer d'affaire celui qui avait reçu une flèche en plein torse.

Il hurlait et pleurait, appelant sa mère et implorant les dieux de ne pas l'abandonner, l'arcaniste le fit hurler encore plus lorsqu'elle retira la flèche de la plaie, et quelle plaie ! Heureusement pour lui, le poumon n'avait pas été touché, mais ça n'était pas passé loin, ce type avait eu une chance indécente.
T'sisra se concentra sur la blessure, prenant pleinement conscience du corps qu'elle souhaitait soigner, dans son esprit se dessinaient les chairs détruites, les veines endommagées, l'hémorragie importante. C'était un travail de fourmi, sans perdre un instant elle puisait dans son énergie, bandant sa volonté pour tisser les veines et les muscles, les chairs détruites s’entrelaçaient jusqu'à ne faire plus qu'une, millimètres par millimètres, centimètres par centimètres. Le temps lui paraissait s'allonger, la concentration et l'effort demandé étaient conséquents, et alors que les dernières chairs animées par une volonté surnaturelle se refermaient, la jeune arcaniste s'écroula sur le pont, dans le sang et les tripes des morts.
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