Unification réussie. Réellement? | Solo [Terminé]

Au jour 1
De la 1er ennéade de Favriüs
An 9 du 11ème cycle

« Qu’en est-il d’Euphémion ? » Demanda Victoria sur un ton interrogateur.

« Messire Rafäel est partit comme vous l’aviez demandé ma Dame, et Messire Amaury reste sur ses terres pour les administrer. »

Elle hésita un moment, perdant son regard dans le vide alors qu’elle s’adossa contre son siège. La baronne réfléchissait. Il y avait quelque chose qui l’intriguait chez ce vicomte mais qui s’insupportait aussi. Qu’importe son serment, Victoria n’avait pas confiance en lui et n’en aura certainement pas avant longtemps vu comment leurs discutions privée s’était terminée.

« Quelque chose ne va pas Votre Honneur ? »
« Si tout va bien, Grégorio, je réfléchissais.. »
« Puis-je connaître le fond de votre pensée ? »
« Je n’arrive pas à lui faire confiance. »
« C’est compréhensible vu la façon dont il a osé vous tenir tête. »
« Oui mais il n’y a pas que cela, Grégorio, je n’ai pas confiance en eux. Ces jumeaux qui peuvent aisément se faire passer pour l’un ou pour l’autre. Cela m’agace. J’ai continuellement l’impression qu’ils se jouent de moi. »
« Malgré une forte ressemblance, des différences peuvent exister, il suffit de les dénicher. »
« C’est pas faux. Encore faut-il y arriver. »
« Hm… je tâcherais de réfléchir à une solution… »

Victoria soupira en se frottant le front tout en fermant les yeux.

« Oui, faites donc cela. Prévenez-moi si vous avez la moindre idée. »
« Bien Votre honneur. »
« Laissez-moi maintenant. »
« Très bien. »

Après une révérence, Grégorio tourna les talons.

Jour 6
1er ennéade de Barkios, deuxième mois d’automne
An 9 du 11ème cycle.

Grégorio arriva dans le bureau de Victoria après s’être annoncé. Il apportait les nouvelles du jour ; des dizaines de courriers dont certains devaient être traités en urgence.

« Votre Honneur, nous venons d’apprendre le décès de la famille Di Castello. »
« Comment sont-ils décédés ? »
« Un incendie a ravagé leurs château. »
« C’est fort déplorable. Quelle a été la réaction du Vicomte ? »
« Il s’est rendu sur place pour rendre hommage aux victimes a et nommé un nouveau seigneur. »
« Qui ? »
« L’un de ses plus fidèles amis, Votre Honneur. »
« Étrange n’est-ce pas ? Que l’un de nos plus fidèle alliés dans le vicomté perde la vie ainsi que tous ses héritiers pour qu’ensuite Amaury prenne la décision d’y placer l’un de ses alliés. »
« Oui, cela est étrange. Que pensez-vous faire ? »
« Nous n’avons malheureusement aucune preuve. »
« Il vaudrait donc mieux laisser ainsi. »
« Hm... Non Grégorio. Si nous n’arrivons pas à franchir un obstacle, il nous suffit de le contourner. »
« Que voulez-vous dire ? »
« Le palais des mille miroirs est vaste... et la plupart des appartements et des chambrés sont inoccupées. Je vais pallier à ce problème. »
« Comment ? »
« Eh bien, je vais obliger chaque famille d’ascendance noble de m’envoyer l’un de leurs héritiers. »

Grégorio garda le silence, puis se mit enfin à comprendre le plan de la Baronnie.

« Cela empêchera d’autres « accidents » et cela empêchera le vicomte de renommer d’autres de ses alliés. »
« Vous avez tout comprit Grégorio. Faites écrir un édit et envoyer le dans chaque maisonnée du pays. Faites un recensement de toutes les familles et tenez un registre des héritiers qui nous seront envoyés. Insistez bien sur l’obligation de cette venue tout en précisant que chaque personne sera logée et nourrie et que des postes sont à pourvoir au sein même de ma cour. Cela devrait attirer les plus récalcitrants. »
« Cela ne va-t-il pas nous coûter Votre Honneur ? »
« Bien évidemment, mais ce n’est que provisoire, le temps de régler vous-savez-quoi. »
« Entendu, je me mets à la tâche dès aujourd’hui. »



Grégorio commença par déléguer vu le nombre de lettres à retranscrire. Il fit appel à plusieurs scribes et dicta une première fois la missive à publier publiquement. Ceux-ci s’affairèrent alors à la tâche de les copier un nombre de fois suffisant pour ainsi contacter toutes la noblesse Sybronde. Au soir même, ce qui pouvait ressembler à une armée de messagers se mirent en route en plus d'une envolée de plusieurs dizaines d'oiseaux. La Baronne avait prit ses précautions et avaient envoyé les messages de différentes façons.