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 Entre Froissart et Alonna / Tancrède

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Mathilde de Clairssac
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Mathilde de Clairssac


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MessageSujet: Entre Froissart et Alonna / Tancrède   Entre Froissart et Alonna / Tancrède I_icon_minitimeLun 12 Juin 2017 - 13:26


Mathilde n’était arrivée à Froissart que depuis deux jours et elle avait pu profiter de la compagnie de son frère aîné et de sa charmante épouse aussi souvent qu’il était possible. Les voir si heureux fit énormément plaisir à la jeune femme. Voir Jérôme aussi souriant était une réelle source de bonheur pour la benjamine de la famille. Il méritait tant de vivre dans la paix et la tranquillité. Mais la politique viendrait tout gâcher… c’était certain, la politique gâche toujours tout.
C’était le début de l’après-midi et elle revenait d’une petite balade avec Tempête, dans les champs alentours. Jérôme lui avait vivement conseillé de ne pas s’aventurer seule dans les forêts, craignant pour sa sécurité. Elle lui avait donc promis de rester sagement sur les chemins. De toute façon il faisait trop froid pour qu’elle passe de longues heures dehors au seul motif de se promener.
Son prochain voyage l’inquiétait un peu. Il faisait de plus en plus froid et Néera ne semblait pas vouloir rendre cet hiver agréable.
Quand elle revint dans la cours du château, un petit groupe se tenait non loin de l’écurie. Visiblement il y avait de l’animation autour du terrain d’entrainement au tir à l'arc. Curieuse, la jeune femme s’approcha et regarda les deux hommes jouer à qui viserait le mieux ! Ils n’étaient pas très adroits et d’après les railleries qui parvinrent aux oreilles de la Dame, il s’agissait de gardes mieux entraînés à combattre à l’épée qu’avec un arc. S’approchant un peu plus, Mathilde demanda au garde le plus proche d’elle :


« - Quel est l’enjeu de leur concours ? »
« - L’plus mauvais à l’arc devra faire les corvées dans notre quartier. Et pour l’moment on départage ces deux-là. »

Mathilde se tint à l’écart et observa les tirs suivants sans rien ajouter. Le plus jeune des deux hommes devait être à peine sorti de l’adolescence et il était la cible des plus vives moqueries.

« - C’est l’nouveau. Faut l’endurcir tout’suite, vous savez...il a aucune chance le p’tit, il a jamais t’nu un arc de sa vie ! J’espère qu’vous êtes pas choquée de c’que vous entendez ma p’tite dame !? » L’homme s’était rapproché d’elle pour continuer à commenter le duel et elle lui adressa un fin sourire poli bien qu’elle n’appréciait pas ses paroles et le ton un peu trop familier qu’il employait avec elle.
« - Ne vous inquiétez pas pour mes oreilles et dites-moi plutôt si ce jeune homme a reçu quelques conseils ? S’il s’agit de ses premiers essais, il n’a aucune chance et ce n'est pas très équitable ! »
« - Ben c’est tout l’intérêt ! »

Alors qu’il riait d’une blague qu’il devait être le seul à comprendre, Mathilde s’avança un peu plus du jeune homme. Il ne devait pas avoir plus de quinze ans et il se tourna vers elle avec un regard dur, près à entendre une autre brimade. Lorsqu’il comprit que ce n’était pas l’un des soldats qui l’entourait, son regard s’adoucit un peu mais une lueur de soupçon étincela bientôt dans ses prunelles.

« - Vous m’gênez pour tirer… Vous avez pas du travail dans l’château au lieu de regarder ce duel d’hommes ? »

Surprise, Mathilde resta une seconde silencieuse tandis que les soldats autour riaient de voir leur jeune recrue tenter de prendre de l’assurance face à une femme. Fronçant légèrement les sourcils, Mathilde lui répondit tout de même :

« - Si tu ne veux pas avoir à jouer le larbin, lève ton coude, tire plus fort sur la corde et lève un peu plus ton arc pour viser, ta flèche doit se trouver .... »
« - J’vais pas écouter les conseils d’une femme ! Ça va pas non ? Tu dois être bonne qu’à faire du pain, retourne à tes fourneaux au lieu de m’ennuyer.»

Cette fois, Mathilde lui jeta un regard noir qui sembla le surprendre. Elle lui arracha l’arc des mains auquel il ne tenta même pas de s’accrocher. Elle prit une flèche, se positionna derrière la ligne tracée dans la terre et visa quelques secondes la cible. Elle décocha sa flèche qui fila se figer dans le cercle rouge, au centre de la cible. Sans un sourire elle tendit à nouveau l’arc au jeune garçon :

« - La femme bonne qu’à faire du pain qui vient de te donner une leçon souhaiterait savoir où se trouve son frère Messire Jérôme de Clairssac. Quelqu’un saurait me répondre ? »

Presque aussitôt les comportements à son encontre changèrent du tout au tout. Le garçon fut saisi par le col de sa chemise et éloigné du terrain d’entraînement et un soldat vint se poster droit devant elle pour lui proposer de la conduire jusqu’à Jérôme qui devait se trouver à son bureau. Evidemment Mathilde n'avait pas vraiment eu l'intention de rendre visite à son frère mais visiblement la poignée d'hommes rassemblée ici ne semblait pas la reconnaître et elle dut reconnaître que la lueur de frayeur qui brilla dans le regard de l'adolescent la fit presque sourire. Mais elle n'en dirait rien à son frère, après tout il avait simplement voulu faire le fier devant les autres soldats.

« - C’est inutile, je trouverai le chemin toute seule. Et… ne soyez pas trop dur avec ce garçon ! Je n'aurais pas dû intervenir pendant ce concours. »

Un sourire amusé se peignit sur son visage alors qu’elle tournait les talons pour rejoindre l’entrée du château. Son regard croisa alors celui de la personne qu’elle attendait depuis son arrivée à Froissart et qu’elle n’espérait pas voir là si tôt ! Aussitôt son sourire s’étira un peu plus. Elle était incapable de masquer le plaisir qu'elle éprouvait à revoir le Chevalier de Léjante.
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Tancrède de Léjante
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Tancrède de Léjante


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MessageSujet: Re: Entre Froissart et Alonna / Tancrède   Entre Froissart et Alonna / Tancrède I_icon_minitimeLun 3 Juil 2017 - 9:23





« Cousin, je t’offre ma bénédiction. Va, je te libère de ta charge, au moins le temps qu’il te faudra pour escorter la Clairssac jusqu’ici. Prends-soin, dehors, plus que jamais le danger guette les aventuriers. » Furent les mots de l’illustre Baronne d’Alonna envers le hardi, lorsqu’il lui témoigna son besoin d’aller conquérir la route en direction de Froissard, où l’attendrait la Dame d’Hiviène. Autorisation délivrée, il n’en fallut pas plus pour que le Léjantais prépare son baluchon, attache chaque crevets de ses épais affublements et troque le port de son harnois pour une deuxième épaisseur de lainage. Pour le coup, le chevalier s’autorisa de ne pas prendre considération des possibles attaques de banditisme ou d’échauffourées contre le premier paltoquet, car le gel, lui, était installé et présent en tout temps et contre lui, nulles armures ne saurait le préserver de la morsure du froid.

Aux premières timides lueurs de l’astre diurne de la journée d’après, Tancrède quitta sans autres ambages, faisant pointer le nez de Naros en direction de Froissard, une citée dans laquelle il n’avait jamais mis les pieds auparavant. Comme à l’accoutumance depuis les premières neiges, il ne fut point doux ni indulgent le périple jusqu’à sa destination. N’eut été seulement que de la neige en abondance et du froid mordant, probablement que son cheminement n’aurait été ralenti que de moitié, mais compte tenu de la grêle, des pluies verglaçante et des bourrasques de vent à en tomber de son canasson, c’était trois fois plutôt qu’une qu’il fût ralenti. Parfois forcé se s’arrêter alors que le soleil atteignait son zénith, l’efficacité de ses déplacements en pâtissait forcément, l’obligeant à quémander la présence d’établissements chauffés –qu’ils soient oui ou non recommandables à l’homme qui se respectait-. Au travers de cela, taverne, auberges, abris de fortune ou même le logis d’une famille au cœur sur la main, tous ces endroits convenaient du moment qu’une flambée était à la clé. Enfin, au bout de plusieurs pénibles jours, les portes principales qui menaient à Froissard venaient d’être franchies et, il était à peu près temps. Rendu là, c’est en toute hâte que Tancrède talonna Naros jusqu’à l’endroit qui serait pour le temps à venir, son douillet chez-lui : le palefrenier du castel. De grands soins l’attendaient ainsi que l’attention d’un expert de la race équine. Cela, Naros l’avait amplement mérité et, qu’importait le prix de telles attentions, Tancrède était prêt à vider sa giberne pour que son fidèle compagnon reprenne de ses forces. Après tout, l’épopée dans laquelle s’était lancée le Léjantais l’avait forcé, lui ainsi que son destrier, à des jours de vache maigre et de jeun, ce qui n’était pas pour être bénéfique à son musculeux compagnon. Enfin, pour l’heure, ces épreuves seraient vites oubliées lorsque du foin en abondance ainsi que le confort d’un box lui serait offert, se disait-il! À son tour maintenant de trouver un endroit convenable pour se mettre présentable.

Au castel, bien qu’il était de noble lignage, on ne lui accorda pas les appartements des visiteurs officiels, mais on lui offrit tout de même le confort d’une chambrelle, de même qu’au confort d’une baignoire dans laquelle, il aurait le bonheur de gratter au moins une couche de crasse de sur son corps négligé par le voyage. Démuni de sa sueur collante et des saletés qui agrémentaient joliment son derme, il enfila quelques parures plus dignes et vachement moins abîmées puis se permit de déambuler au travers les dédales du château. Moins impressionnant que celui d’Alonna ou de Serramire –fort évidemment-, il n’en restait pas moins que l’établissement avait un quelque chose d’attachant. Enfin, il trouva l’homme dont la tâche principale était de répertorier les différents invités du château. Là, les deux hommes purent s’échanger des paroles qui avaient tout pour faire sourire le hardi.


« Mon ami, attends! Lança Tancrède au bonhomme, afin qu’il s’arrête dans sa marche. J’ai cru comprendre que tu étais celui que je cherchais, l’homme aux milles et uns acquiescements! »

« Euh, quoi? » Rétorqua dare-dare l’homme au regard hagard.

« N’est-ce point toi, qui s’affaire à donner autorisation et à répertorié les invités du castel? »

« Ah! Euh… Oui-da, c’est tout à fait juste. »

« Alors il me faut au plus preste que tu me partages de ta connaissance! Je suis activement à la recherche d’une femme et il me faut à tout prix savoir si elle loge au castel, sans quoi je serai dans la mouise jusqu’au cou. »

« Pfft, croyez bien que ces informations sont confidentielles, mon pauvre ami! Peu me chaut que vous soyez à la conquête d’une ribaude quelconque, je ne peux vous faire le partage de cette information. »

« Une ribaude! Ah! , s’emporta Tancrède, alors qu’il s’avançait d’un pas menaçant et conquérant devant l’érudit. Chapon maubec! Tu as tout intérêt à retirer ce que tu viens de dire sans respit, autrement je jure devant la Damedieu que je te pèlerai le jonc là où tu es! C’est de la dame D’Hiviène, la sœur de votre maître dont vous venez d’affubler de cette algarade! »

« Je … Mais je … » Tout effaré, l’homme tenta de rattraper le coup en balbutiant quelques plates excuses.
 
« Point d’excuses, coquebert! Je me nomme Tancrède de Léjante et suis chevalier d’Alonna. Je suis mandaté par icelle pour assurer sa sécurité et à cet effet, je ferai tout en mon pouvoir pour y parvenir, même s’il m’en coûte de devoir faire bouffer de l’acier à un amoureux des livres, saches-le! Maintenant, exauce mon souhait sur le champ et peut-être, aurais-je la mémoire courte sur cette ignoble bévue. »

Cette fois, nulle réponse immédiate du pauvre homme. Plutôt que des mots, c’est d’une action concrète qu’il répondit, en fouinant dans un des livres qu’il avait sous l’aisselle, en fouinant de son index les nombreuses lignes qui le garnissait. « Oui! Elle est présente, depuis deux jours à peine. Maintenant que j’y pense, je crois qu’on m’a dit qu’elle est partie à cheval, on ne sait où … »

Cette simple image d’elle, montant Tempête malgré le temps hivernal, alors qu’une autre en aurait eu le haut le cœur à la simple idée d’aller braver la mauvaise température, suffit pour le faire sourire, à en effacer le ressentiment qu’il avait envers l’érudit. D’ailleurs, il s’était esquivé, le temps que Tancrède s’évade en ses pensées, alors qu’il savourait les derniers souvenirs qu’il avait de Mathilde. L’envie lui aussi d’aller enfiler les étriers de son cheval le tenailla un moment, mais point fol, ses chances de la retrouver, là dehors, étaient minces. Plutôt, il opta pour la patience, un art dans lequel il n’excellait pas mais dont il devait parfois, se résoudre à utiliser. De fait, il gagna la sortie du château où il guettait les entrées et les sorties de tous et chacun, empruntant les grandes portes de la cours. C’est là, après quelques interminables heures, qu’il l’aperçue …

Son cœur manqua un battement, tant son souffle lui avait manqué. Elle n’avait pas changé d’un poil, aussi belle qu’aux premiers instants où il avait posé les yeux dessus. Il ne manquait rien de ses mouvements fluides et naturels, alors qu’elle talonnait tempête jusqu’aux écuries, puis lorsqu’elle sauta à pieds joints sur le sol, comme nulles autre femme ne saurait le fait. C’était cela, peut-être, qui avait sût conquérir le hardi ; le fait qu’elle ne sache épouser le standard féminin, sa tunique de monte, ses cheveux rebelles, sa manière d’agir … Et surtout, le fait qu’elle sache prouver sa valeur devant une bande de soudards sans même se forcer.

Lorsque leurs regards se croisèrent, Tancrède calqua le sourire de Mathilde, grand, heureux et sous le charme, il la salua d’un hochement de la tête, avant qu’il ne s’approche d’elle pour être à suffisante distance. Une fois arrivé, il ploya le genou puis inclina la tête vers le sol, en obligé qu’il était, puis posait la paume de sa main contre le sommet du pommeau de l’épée à son ceinturon.


« Damoiselle de Clairssac … Il ne m’est plus grand bonheur que cet instant, où je constate que vous avez su rester la même que la dernière fois que nous nous rencontrâmes. » S’était-il exprimé, les yeux redressés vers les siens cette fois, alors qu’il se montrait toujours comme son obligé, le genou ployé en bon protecteur et chevalier qu’il était.


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