Victoriae mundis et mundis lacrima

Dixième année du onzième cycle
Deuxième ennéade de Verimios, premier mois d'été
Le huitième jour...

Il régnait un calme plat sous le soleil des Monts Corbeaux. Dans la baronnie vidée d'une partie de ses meilleurs hommes, partis guerroyer dans le Médian, les jours se suivaient et se ressemblaient tous. Presque tous.

Dans la forteresse olysseane, il suffit d'une courte missive parvenue le matin-même par pigeon voyageur pour déclencher une agitation devenue peu familière. Le roi réclamait les services de la baronnie, disait-on. Plusieurs notables relevèrent que la demande était irrégulière : signée de la main du Grand Chancelier du Royaume en l'absence de Régent désigné, il eut été plus convenable, selon eux, que la demande soit adressée par le Sénéchal, seul homme à même de commander aux vassaux du roi. Mais la baronnie n'était point vassale de la couronne, rétorquaient les autres, rappelant que le baron en titre était le roi lui-même ! On tergiversa un long moment sur la suite à donner à cette missive, la relisant de long en large et en travers une bonne partie de la journée. Le soir venu, on finit par se plier à la requête, arguant que ce serait tout de même très ballo de s'attirer les foudres du jeune souverain et de son entourage.

LEVEE DE LA FLOTTE ROYALE D'OLYSSEA

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Au nom de sa Majesté Bohémond I^er, de la maison Phyram, Roy de Diantra, Marquis de Sainte-Berthilde, Comte de Scylla, Baron d'Olysséa, Seigneur de Nelen et Vicomte de Marcalm,

Son Illustre Grandeur Roderik, de la maison de Wenden, Comte d'Arétria, Seigneur de Wenden et Grand Chancelier du Royaume,

Ordonne le rassemblement immédiat des navires à Port-Cinglant en l'île de Nelen, sous le commandement de Francesco di Castigliani, Vice-Amiral de la Flotte Royale.