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 Quelques instants sur une plage isolée [Libre]

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Drystan
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MessageSujet: Quelques instants sur une plage isolée [Libre]   Quelques instants sur une plage isolée [Libre] I_icon_minitimeSam 14 Oct 2017 - 19:20

Courant 3ème ennéade de Favriüs de l'an 10

« C'est donc ici que vous vous êtes installés ? Charmant ! »

Les mots du sang-mêlé précédèrent de peu la réaction pleine d'enthousiasme d'une Itarillë qui décolla de son épaule pour rejoindre les deux autres lézards. C'était à elle et à Monarth qu'il devait son arrivée sans encombre et sans s'être égaré, empruntant le chemin le plus simple pour parvenir sur cette petite plage sablonneuse rendu difficile d'accès par les petites falaises escarpées qui la fermait.
La communication de ces reptiles défiait toute concurrence, il avait suffit au petit bronze et or de transmettre une pensée de l'endroit, de l'itinéraire, pour que la bleue ne se l'approprie et puisse le guider sans hésitation.

Au pépiement joyeux de la petite créature, Monarth sortit d'une torpeur relative, profitant autant qu'il était possible des brides de chaleurs qu'absorbait le sable sous le soleil d'un automne encore jeune, s'élevant pour l'intercepter dans une série de manœuvres que son compagnon humain ne put s'empêcher de tenir pour partie de quelques parades pour courtiser cette femelle.
Zéphyr claironna, souhaitant à sa manière la bienvenue à ces deux êtres – tout particulièrement sa petite « cousine » - qu'il avait depuis intégré au petit cercle des personnes dont il savait ne pas avoir quoique ce soit à craindre et appréciait la compagnie. Contrairement au dräke, il ne bougea pas, profitant des bons soins du chevalier.

Cela faisait plusieurs jours qu'ils avaient quitté la ville, sans intention d'y revenir, sinon en quelques éphémères occasions, pour prendre des nouvelles des préparatifs rendus au point où il fallait faire preuve de patience. La dernière fois, il lui avait fallu adresser un message à cette elfe sur laquelle la Princesse-Marchande semblait croire pour être intéressé, mais cela ne semblait pas gagner. Pourtant, cela ne le paniquait pas outre mesure, c'était un voyage pour satisfaire une curiosité dispensable, si il ne pouvait pas trouver chez les elfes les réponses pour entrevoir plus clairement les contours de l'avenir qui s'ouvrait à lui, soit, alors comme les dragonniers de jadis, et même ceux qu'il connut, il découvrirait les changements quand ils se présenteront.
C'est pourquoi il était reparti, mettant un terme à cette parenthèse rendu difficile à vivre par ce qu'il était devenu au cours de ces dernières années. Thaar n'était pas aussi étouffante et épuisante la dernière fois qu'il y était venu. Son besoin de liberté, exacerbé par les influences du dragon, s'était vu renforcé par la distance qu'il ressentait vis à vis de Zéphyr, et l'écho qu'il trouvait chez celui qui partageait son esprit, son âme et son cœur.

Il s'arrêta pour partir vers le surplomb rocheux sous lequel il avait monté son camp et déposé ses quelques affaires tandis que Eärnil parvenait difficilement et lentement jusqu'à la plage. Il y récupéra et enfila une veste qu'il ferma à peine, peu dérangé par la fraîcheur de ce début de saison, et vint accueillir son compagnon.

« Il y aura quelques petites choses à descendre, je ne suis pas venu les mains vides. » Dit-il tandis qu'il venait chaleureusement saluer le chevalier, qui lui répondit avec autant d'affection.

« Nous nous en chargerons, viens plutôt te poser. » En disant cela, il passa une main autour des épaules du sang-mêlé et l'invita à aller jusqu'au camp couvert, jetant un œil à Zéphyr.
Itarillë dit que cela tient sur le cheval, ça devrait aller.
Il n'imaginait pas les choses autrement et s'étonnait déjà de sa venue à l'improviste, mais savait déjà qu'il ne tarderait pas à avoir les explications. Une fois qu'ils furent tout deux assit autour d'un cercle de pierre abritant les restes du feu de la veille, Eärnil attaqua les choses sans attendre, comme pour se débarrasser de cela au plus tôt.

« Bon, on sait pas combien de temps cette mage mettra à nous répondre... C'est bien le souci avec les elfes, quand on se tient à l'extérieur de leur monde, c'est qu'ils ont du mal à avoir la notion du temps... Elle dit partir pour un temps, cela pourrait être pour une ennéade ou deux aussi bien que pour une décennie. » Quoique le jugement soit là, il ne paraissait pas fondé sur du mépris ou de l'hosilité, c'était le constat énoncé par un individu qui naviguait entre deux mondes pour qui le temps n'était pas le même.  « Du coup, avec Milynéa, on s'est dit qu'on allait mettre à profit ce délai qui nous est gracieusement offert. Il est hors de question que tu passes pour un parfait sauvage, puisque tu la représenteras, d'une manière ou d'une autre... Bon, tu n'y échapperas pas, tu resteras d'abord un humain à leurs yeux, et pour ceux qui y parviendront, ce premier jugement sera long à surmonter, mais je vais t'enseigner les bonnes manières, les leurs. Je vais aussi t'instruire autant que possible sur l'endroit où tu veux mettre les pieds, pour ce que j'en sais moi-même, c'est un monde trop vaste et trop différent pour que les quelques décennies que j'y ai passé m'ait apprit suffisamment, mais on va faire au mieux pour te préparer. »

« C'est la raison de ma venue, et l'une des deux raisons, l'autre étant l'insistance de Itarillë, pour laquelle je vais rester avec toi ces prochains jours...  Il faudra de toute façon être capable de se supporter vu qu'on fera ce voyage ensemble. »
Cette dernière remarque fut ponctuée par le sourire amusé du sang-mêlé que la perspective ne semblait nullement gêné. L'homme avait été marin, la promiscuité pendant de longues périodes ne le dérangeait pas, et il profitait du ravissement contagieux de la petite bleue à partager son temps avec ses semblables – ou assimilés.

Arthur n'eut rien à redire, se réjouissant de la perspective de passer du temps avec l'un des individus qu'il appréciait le plus, probablement et avant tout pour cette relation particulière qu'ils entretenaient, l'un et l'autre, avec de semblables créatures, qu'ils abordaient, l'un et l'autre, de la même manière. En apprendre plus sur la réalité des Elfes, au delà des lisières et des fables humaines qui constituaient ses seuls « connaissances » dont il devrait se débarrasser aussi tôt que le sang-mêlé entamerait ses leçons, était un autre point plaisant.

Après avoir partagé quelques banalités, le chevalier invita son compagnon à se reposer pendant qu'il s'occuperait de ses affaires, et se leva dans la foulée, accompagné plus loin dans son mouvement par le jeune dragon, et aidé par la bleue lorsqu'il fut parvenu à la monture, qu'elle apaisa alors que se posait à proximité celui qui accueillerait, le temps d'une court descente, l'ensemble des bagages. Le transfert fait, le dragon se laissa tomber et plana mollement sur les quelques mètres avant de réclamer, physiquement, le déchargement à un sang-mêlé qui n'avait pas, jusqu'à cet instant, approché d'aussi près l'imposant lézard. Il fit aussi vite qu'il put, sans pour autant se brusquer, envahit par une curieuse pression, et le dragon blanc reprit ses distances une fois libéré du poids qui l'encombrait. Pendant ce temps, Arthur avait conduit le cheval jusqu'au sien, dans un renfort situé plus haut, plus facile d'accès mais suffisamment discret pour ne pas attirer l'attention d'un voyageur passant par hasard.

Une pensée lui vint, celle qui lui faudrait un jour trouver une grotte convenable... Cette plage était un lieu plaisant, mais finalement facile d'accès pour des intrus. Tôt ou tard, ils retrouveraient quelques montagnes pour y trouver un endroit convenant au besoin, du dragonnier autant que du dragon... Une telle pensée le ramena de l'autre côté de l'Olienne, vers ses origines, le Médian et ces chaînes de montagnes dans lesquels ils trouveraient certainement l'endroit adéquat, nullement contraint, pour autant, d'y enfoncer des racines, car alors, ils seraient, l'un comme l'autre, libre de se laisser porter par les vents et les ailes du dragon.

Une fois tout ce chamboulement terminé, et le calme revenu – les deux dräkes d'abord surexcités s'étant finalement posé sur une plateforme rocheuse pour s'y reposer -, Arthur et Eärnil purent entamer la première leçon d'une longue série. Il y avait fort à faire pour le préparer, et même l'incertitude que posait l'elfe d'Alëandir ne semblait, pour cette tâche, ne leur offrir qu'un court délai.
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MessageSujet: Re: Quelques instants sur une plage isolée [Libre]   Quelques instants sur une plage isolée [Libre] I_icon_minitimeLun 6 Nov 2017 - 16:51

« Tu sembles songeur, Arthur ? » s’interrogea le sang-mélé en voyant revenir l’humain de la mer dans laquelle il venait de se consacrer au nettoyage régulier du dragon blanc, qui, pour sa part était allé s’allonger sur le sable, déployant ses ailes comme pour capter autant de lumière et de chaleur que possible… Activité que pratiquaient également les deux dräkes installés ensemble sur une corniche.

« Il a encore beaucoup grandi ce dernier mois… A ce rythme, il aura atteint sa taille adulte avant la fin de l’année. » Il le voyait autant qu’il le sentait, les soins prenant plus de temps et exigeant davantage d’efforts. Il aurait bientôt une taille comparable à Leirn et au Blanc dont il était vraisemblablement l’œuf… Ce qui impliquait plusieurs choses auxquelles il devait se préparer.

« Est-ce vraiment tout ? C’est plutôt une bonne nouvelle, non … ? A moins que… Oh, mais tu repenses au vol, hein ? » Il eut un sourire amusé, comprenant qu’il avait vu juste. C’était une idée qui semblait s’être installé dans l’esprit du chevalier, et pour ce qu’en savait le sang-mêlé, du dragon également. Ils semblaient croire que ce premier vol ensemble était aussi important que l’avait été le premier du dragon, seul. Mais qui était-il pour douter d’une telle idée, après tout.

Arthur n’eut pas besoin de répondre, mais cette constatation avait effectivement contribué à remettre en surface une réflexion qu’il s’était faite… Si il voulait voler avec Zéphyr, il lui faudrait un équipement adéquat, car pour avoir vu manœuvrer le dragon, il fallait davantage qu’une selle. Bien sûr, la Maîtresse des Forges s’était proposé, mais c’était se rendre dépendant en ce qui concernait un élément clé de son matériel, ce qui n’était pas acceptable, surtout en cas de problème.
L’idée d’apprendre à concevoir lui-même et pouvoir opérer des réparations et l’entretien de son matériel lui était donc naturellement venu, et aujourd’hui qu’il devenait probable qu’à l’occasion du premier vol, il ait à se débrouiller par lui-même avait fait ressurgir cette volonté, qui avait commencé à se manifester alors qu’il s’était mis à dessiner par petite touche l’anatomie du dragon, imitant la Maîtresse des Forges.

« Il va me falloir du cuir de qualité… »

« L’Anaëh ne manque probablement pas de créatures pouvant fournir ce dont tu as besoin, le problème, c’est de mettre la main dessus. »

« Et puisque je n’aurais pas le droit de chasser par moi-même… D’après toi, si je me sers sur les proies de Zéphyr ? »

Même sans être sur place, Arthur semblait vouloir imaginer comment flirter avec les limites des règles d’un jeu qui n’avait pas commencé, et comment s’en libérer pour qu’elles se conforment à ses besoins, sans vouloir aller dans l’excès.

« Je n’en sais rien, mais une fois sur place, demande avant d’être prit sur le fait, ça pourrait dépendre de l’accueil qu’on te réservera, et de la manière dont on te traitera. Si ils parviennent à aller au-delà des préjugés et à comprendre que tu vis déjà presque comme eux, que tu es déjà moins un humain qu’un homme-dragon, alors qui sait… »

« Espérons… Surtout si tout repose sur le troc… »

Comme pour tout, trop dépendre d’un autre le gênait… Les individus sont trop inconstant pour qu’il se repose trop sur leur bonne volonté pour vivre et s’épanouir. C’était le cas pour des choses de moindre importance, ça le serait encore davantage dans un environnement potentiellement hostile dans lequel sa survie serait en jeu.

Ils discutèrent encore un moment, et dès le lendemain, Arthur et Zéphyr se mirent à s’essayer à un nouvel exercice qu’ils pourraient poursuivre à l’avenir… Le dragon volait à bonne distance, chassant comme il en avait l’habitude sans s’éloigner trop car il fallait que le dragonnier puisse le rejoindre très rapidement sur sa monture.
Ça sera plus simple quand nous volerons ensemble.
Il fallut au dragon adapter sa manière de tuer, s’y exercer.
« Tu dois t’efforcer de faire le moins de dégâts possible, de préférence, viser le cou. »
Bien sûr, il ne fallait pas qu’il se mette en danger, la santé et la sécurité du dragon primait sur le bénéfice qu’il pouvait tirer du cuir de la proie, mais le dragon s’y employait, s’y entrainait. Apprenant les variations et ajustant son approche en fonction de ce qu’il trouvait. Le dragon y trouvait également son compte… Une telle contrainte améliorait ses capacités et sa maîtrise en vol tout en leur faisant passer davantage de temps ensemble.

Une fois la proie abattue, c’était à Arthur de faire jouer ses compétences… Prendre sa part avec vitesse et efficacité. Ne pas trop jouer sur la patience d’un dragon en appétit tout en ne se précipitant pas au risque d’abimer ce qu’il récupérait.
Chaque jour apportait son lot d’enseignements, de réussites mais aussi de ratés. Mais cela les occupait et les préparait pour la suite, à court mais aussi à long terme. Et les peaux ainsi obtenues étaient apporté à la cité pour y être vendu à un tanneur… En Anaëh, il pourrait envisager de les fournir en échange de cuir pouvant lui servir, puisqu’il n’était pas envisageable de traiter les peaux et fabriquer lui-même ce matériau, à supposer qu’on le lui permette.

Cette nouvelle activité s’inscrivit dans un changement de routine, contribuant tout de même à ces préparatifs pour la suite des évènements. Et si les premières ennéades furent consacrés aux règles et obligations qu’auraient à respecter le dragonnier, entrecoupé de questions très spécifique pour lesquelles le sang-mêlé botta en touche la plupart du temps, car cela dépendrait bien trop des futurs hôtes pour s’avancer, ils purent bientôt entamer l’enseignement de la langue, en insistant particulièrement sur la lecture – et de fait, l’écriture – puisqu’ils traineraient surtout dans les écrits à la recherche des informations qu’il recherchait.
Il ne comprendrait pas tout, mais il aurait les bases, qu’il lui faudrait développer si il vivait effectivement plusieurs siècles et éprouvait le besoin ou l’envie de retourner en Anaëh… Mais comme le lui dit le sang-mêlé, si il vivait assez longtemps, il aurait tout le temps, comme les elfes, pour le faire.

Mais toujours se faisait attendre la réponse de la Mage d’Alëandir.
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MessageSujet: Re: Quelques instants sur une plage isolée [Libre]   Quelques instants sur une plage isolée [Libre] I_icon_minitimeSam 9 Déc 2017 - 20:36

C’est toujours sur cette plage isolée que l’étonnante petite troupe accueillit la venue du nouveau mois, formulant la prière à quelques dieux connus ou inconnus, arpentant le monde ou le contemplant par hasard depuis les étendues du Vide au-delà du Ciel, qu’il soit différent de celui qui venait de s’écouler. 

Les dernières ennéades avaient beau avoir apporté d’intéressantes promesses pour l’avenir, ces maigres sources de satisfactions ne pouvaient compenser l’inconfort et la frustration qui avaient, une nouvelle fois, fait germer chez le dragon l’impression qu’une chaîne était autour de son cou et l’empêchait de se mouvoir à sa guise, comme lorsque le sol le retenait encore.
Il comprenait… A sa manière, oui, il comprenait pourquoi ils ne pouvaient pas se mettre en route, mais sa nature mettait chaque jour davantage sa patience à l’épreuve. Ce ciel… Ces immenses étendues, il ne les connaissait que trop bien désormais, et les promesses que l’horizon lui faisaient, trop lointaine pour les créatures terrestres, le provoquaient… 
Il trouvait un certain réconfort à l’écho qu’il percevait chez son compagnon humain, que les instructions en cours et les préparatifs depuis longtemps achevé, à l’exception de ce matériel qu’il avait contribué à améliorer par la précision des retours qu’il fit et qui devait leur permettre de voler ensemble, aussi confortablement et sûrement que possible une fois qu’il aurait atteint la taille adéquate.

Il jeta un œil au campement des créatures qui l’accompagnaient avant de reprendre son envol, emportant une promesse que lui fit Arthur.

Bientôt… Si il faut, nous prendrons les devants et nous irons à la lisière de cette forêt ou dans le royaume humain voisin... Mais nous avons tout ce que nous pouvions avoir besoin dans cette région.

Cette pensée était sincère… Après tout, le réseau de Milynéa comportait une antenne à Naelis, par laquelle transitait ses messages à l’attention des elfes… Il pourrait tout aussi bien poursuivre les échanges depuis cette région. Et pourquoi pas rendre une petite visite à Nakor, même si une part de lui voulait attendre qu’il soit en mesure de voler avec Zéphyr pour le faire.

Et ces dernières ennéades avaient effectivement été porteuses de découvertes, malgré l’ennui croissant que cette vie alimentait à présent. 

Des signes qu’il attendait, avec autant de curiosité que de crainte – motivant en partie son escapade en Anaëh – étaient apparu, ou du moins, suffisamment et à un œil extérieur en mesure de les constater réellement. Il savait avoir maigri, tout comme il ne pouvait nier le regain de vigueur depuis un certain temps. Il avait mis cela sur le compte de son style de vie, mais quoique probablement en partie vraie, Eärnil ne pouvait accorder tout le crédit de ce qu’il voyait à cette seule raison. Il était plus affuté et élancé, du fait de sa haute taille – pour un humain -, tout comme son dragon, osa-t-il dire. 
« Tu t’efforces d’exiger de cette Princesse Forgeronne l’équipement le plus léger et résistant possible… Peut-être qu’à sa manière, il a les mêmes exigences pour toi, tout comme la nature l’a fait, léger, agile et puissant. » Proportionnellement à sa taille, évidemment.

Il n’eut aucun contre-argument à lui opposer, et le dragon semblait ignorer la chose, tout en approuvant en partie son raisonnement, mais ça n’était pas conscient de sa part, sans quoi, il lui aurait également offert des ailes pour voler, ce qui fit rire le dragonnier, et clôtura le sujet ce jour-là, tout en laissant Arthur pensif… S’interrogeant sur l’étendue les changements que pouvaient « inconsciemment » lui imposer le dragon.

En une autre occasion, il fit l’expérience, pour la première fois, de la magie du dragon… Même si il doutait que ce soit la première fois qu’il en usait réellement. Pour ce qu’il comprit, le dragon n’avait pas conscience du caractère magique et exceptionnelle de ce qu'il pouvait faire.
Cela ne surprit pas outre mesure le dragonnier, car après tout, la nature du Lien, la manière de communiquer des dräkes et des dragons et l'influence qu'il avait désormais sur l'humain, tout ceci était magique et exceptionnel, au regard d'un humain, davantage encore  pour un non-mage, mais était normal, naturel, aussi inconscient que la parole, indépendamment des langues.
La démonstration magique d'un dragon, jeune en tout cas, semblait du même ordre, il ignorait ce qu'il faisait ainsi que la manière dont il y parvenait... Il le faisait, tout simplement.

C'est à la chasse qu'il l'observa la première fois. Après avoir fondu sur un troupeau d'hanglyosi et tué l'un d'eux, un puissant mâle qui n'avait, apparemment, pas suivi le reste du groupe en fuite chargea un dragon encore trop occupé et absorbé à achever sa proie.
Lorsque celui-ci s'en aperçut, il aurait été trop tard pour un envol précipité, ou tout du moins, il n'en considéra pas la nécessité.
Arthur, monté sur son cheval, assistant à la scène vit l'animal foncer avec détermination, puis soudainement, il y eut un choc terrible, produisant un son aussi violent que le tonnerre, frappant ce dernier à la tête et sur le flanc avec une force telle qu'il fut dévié de sa trajectoire, dans un premier temps, avant de ralentir, déboussolé et étourdi par ce qui venait de se produire.

La menace immédiate écartée, le dragon, à nouveau à son avantage, gronda contre celui qui avait cru pouvoir l'atteindre, et toujours désorienté et terrorisé par ce qu'il venait de subir, il ne s'attarda et prit la fuite, comme il put. A la surprise du dragonnier, le dragon se contenta de suggérer qu'il avait simplement fait ce qu'il fallait pour écarter la menace, sans plus d'explication, avant de presser l'humain de récupérer sa part sur le cadavre pour qu'il puisse se nourrir.

Si le dragon manipula la magie environnante, Arthur ne le vit pas, ou ne le perçut pas... Il soupçonna le dragon de se servir de ses capacités d'une manière si réduite et subtile qu'elle ne pouvait pas être facilement observée, d'autant plus qu'on touchait à l'air... Mais qui sait combien de fois il avait joué avec les vents et les mouvements d'airs, d'abord défavorable avant de plier sous les volontés et les caprices du dragon ?

Le nouveau mois venu, l'équipement près et le reste des préparatifs achevé, Arthur fit part de son intention de partir dans les prochains jours pour Naelis et ses environs, une fois qu'ils auront obtenu les places négociées sur un navire qui remonterait le fleuve.
Ils abandonnèrent là cette petite plage qui les avait accueillit, un mois durant pour repartir pour Thaar...

Il était plus que temps de se remettre en mouvement.
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