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 Il était temps, rentrons. [ Solo ]

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Louis de Saint-Aimé
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MessageSujet: Il était temps, rentrons. [ Solo ]   Il était temps, rentrons. [ Solo ] I_icon_minitimeMar 24 Juil 2018 - 21:55




Une énergie vibrante, palpable et tangible commençait ressurgir de sous cette montagne de lassitude que cultivait l’armée Berthildoise depuis la fin de la guerre. C’est que chaque lieu enjambée sembla paraître comme un baume au cœur des vaillants qui se mourraient tantôt à petit feu à force d’être boulonné aux devants des enceintes de Diantra. Ankylosés par ce statisme prolongé, de reprendre la route en direction de leur chez eux, leur sembla comme une activité suffisante pour leur faire oublier les borborygmes incessants de leur estomac vides. Et le beau temps, qu’en dire! L’astre diurne plombait comme jamais, ensoleillant les troupes comme d’une bénédiction à leur marche. Quelques bleusailles même se gondolèrent sous l’amusement de quelques risées, lancées sans sérieux entre leurs frères d’armes. Et aux devants de ces troupes qui retrouvaient peu à peu de leurs couleurs, convoyaient côte à côte le tout nouveau Marquis de Sainte-Berthilde, accompagné de son idylle la Baronne d’Alonna. Et la bonne humeur, si elle sembla au rendez-vous pour la majorité, ne semblait l’être pour ces deux amoureux. Leurs interminables soupires d’appréhensions grisèrent l’ambiance avec une efficacité sans pareille, laissant nos deux tourtereaux contraster avec le restant de leurs gens. La route qui les séparait encore de leurs patries respectives leurs sembla longue à outrance, oui, mais là n’était pas le nerf de leur mal ; avant que le feu qui anime les cieux ne s’éteigne encore pour une nuitée, ils chemineraient jusqu’à la croisée des chemins, où tous deux devrons se dire au revoir. Et même si ce n’était que provisoire, maintenant qu’il se savait promit à elle, il ne pouvait plus se résoudre à s’en séparer. Et si la belle redécouvrait tout l’amour qu’elle tenait pour ces terres qui l’ont vu naître? Serait-elle prête à revenir sur ce marché qu’elle conclut avec le corbeau, alors que tous deux s’étaient invités à sa table pour officialiser le tout ? Louis était perplexe à l’idée et cette improbable avenue lui glaçait le sang, l’empêchant tout sourire.

Ainsi pourtant vint ce moment fatidique, où nos deux amants durent se séparer. Devant l’ensemble de ses hommes, faisant s’arrêter brusquement la marche cadencée de ses milliers de soudards, il dût se montrer concis, mais resta tout aussi intègre qu’il savait le faire ; il dégringola de ses étriers pour mieux joindre le sol et s’approcher de sa belle. Il lui tendit la patte sans piper le moindre son, cueilli la sienne en toute délicatesse, puis y déposa un chaste baisemain sur les jointures. Mais tout ce temps, jamais il ne l’avait quitté des yeux. C’était bien là que résidait toute la passion de cet innocente attention. Il l’aimait, plus que tout, et bien que de s’éloigner d’elle lui déchirait le cœur, il gardait espoir.

Espoir qu’elle lui revienne tôt.



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Louis de Saint-Aimé
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MessageSujet: Re: Il était temps, rentrons. [ Solo ]   Il était temps, rentrons. [ Solo ] I_icon_minitimeMer 25 Juil 2018 - 13:00




Tout haut, il l’avait abandonnée en lui soufflant quelques doux et respectueuses salutations : « Ma tendre et très chère amie, prenez soin de vous, car je me languis d’ores et déjà de revoir ce si doux sourire. » Il dût se monter digne de l’homme qu’il était devenu ; agir en bonhomme, en dirigeant, en homme fort! La vérité, c’est que tout bas, il l’avait supplié de lui revenir plus tôt que tard, car nulle épreuve ne lui sembla aussi douloureuse que l’idée de la voir partir en direction opposée. Et le bougre eut bien raison de croire une telle chose ; les jours prochains lui furent pratiquement aussi douloureux que ceux suivant le trépas de son père. Une sèche tristesse dont seul le plus innocent des hommes pouvait voir naître en son cœur meurtri, un vide causé par l’absence de son idylle.

Mais entre hommes, les problèmes du cœur avaient tendance à s’éponger naturellement. Car autour d’une généreuse flambée, une fois la nuitée amorcée, ses maux se résorbaient petit à petit. Les histoires romancées des soudards, les quolibets adroitement adressés entre eux, l’alcool, aussi, un peu, aidaient à sa prompte guérison. Et avant qu’il ne s’en rende compte, cette route qui lui sembla de prime abord être interminable, s’en vit écourté drastiquement lorsqu’il foula les premiers lieux de cette terre qui lui manquait tant. Sans savoir pourquoi –car ce paysage était pour tous bien connu-, en cette haute saison estivale, les verts pâturages leurs semblèrent plus beaux encore que dans leurs souvenir. L’herbe verdâtre à souhait contrastait avec les hautes et abondantes récoltes des champs agricoles. Et en respect aux producteurs locaux, les rangs se resserraient pour ne pas déborder et ravager leur labeur, s’allongeant par ce fait en une interminable fille indienne. Et ce fût sous les premiers yeux ébahis de quelques contadins que l’armée traversa le premier village en direction de la capitale. Sous les piochements de sabot des pesants étalons harnachés, des pas cadencés de cette tapée d’hommes tout autant endimanchés de métal, la poussière se souleva à leur passage pour mieux se reposer sur les bâtisses une fois qu’ils quittèrent la bourgade.

Enfin, après plusieurs levés de soleil, elle était là, à portée de main : Cantharel la belle. Pour l’événement, les portes de la citée furent fermées pour mieux les rouvrir une fois les vaillants arrivés. Un auguste son de corna vibra dans les environs lorsqu’on annonça leur arrivée et par cet avertissement, c’est sans même que l’armée n’ait à ralentir le pas qu’on leur ouvrit les grandes portes de la citée. Et ce fût le début de quelque chose de grandiose, de complétement ahurissant. À l’extrême opposé de l’accueil discutable qu’ils eurent à Diantra, ici, c’est à s’en faire péter les cordes vocales qu’on hurla des « hourras » et des « vivats » au passage des hommes. Nuls ici ne travaillaient ou besognaient, car l’ensemble de la citée et de environs s’étaient massés dans les ruelles et les artères principales pour faire le transport de leur joie débordante. Les pécores zonaient même sur les toitures des différentes masures et autres maisonnées, tant ils s’étaient entassés pour tenter d’avoir la belle vue sur le cortège armé.

Et Louis dans tout ça ? Il crut la crise cardiaque, tant son cœur s’était affolé à la vue de l’ensemble de ses gens qui l’acclamèrent. Sa paluche s’était raffermie contre les rênes de son palefroi, tant il sembla secoué par ce torrent d’acclamation. Aussi bien vous dire que les maux causés par l’absence de l’Araignée, qui meurtrissaient tantôt son âme en charpie, s’en virent aussitôt chassés au profit de son éternel sourire avenant. Au fur et à mesure qu’ils s’engouffrèrent dans la cité, les rangs se dessoudèrent, perdant de ses hommes qui s’en allèrent retrouver leurs ménages respectif. Seuls restèrent soudés le Marquis et ses seconds en tête de fil, s’écartant bientôt de la basse-ville pour rejoindre le castel de Cantharel, où Louis put enfin embrasser sa mère et retrouver le confort de ses appartements.



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