Possessions & Equipements : Autrefois demoiselle de moyenne noblesse issue d'une ancienne lignée portant le nom du Bourg possédé, elle eut tout ce que pouvait bien nécessiter son rang. Ce temps est ce jourd'hui révolu tout autant que les robes et bijoux qui étaient en sa possession. Ces derniers ont fait place aux sobres atours des érudits de l'Arcanum dont il leur est ordonné de laisser derrière eux toutes les traces matérielles de leur passé. Il ne leur est pas pour autant interdit d'en posséder une fois entrée en son sein. Adoncques, Diane, dont le vœu de sobriété ne l'empêche pas d'aimer être bien habillée, est dotée de quelques bijoux et autres bibelots offerts par ces pairs où le maître en personne. Le plus précieux d'entre eux n'est autre que son focaliseur incarné par un bracelet entortillé autour de son bras et seulement visible lorsqu'elle ne porte pas de manches. Concernant l'habillement, l'Arcanum ne dispose point de la même rudesse que le clergé alloué à la Dame-dieu. S'il est vrai qu'ils font vœux de ne point paraître vulgaires, il ne leur aucunement interdit de porter des bures et robes aux couleurs devant néanmoins restées assez neutres.
Apparence :
- Taille : 1,68m
- Couleur des yeux : Marrons.
Diane n'est assurément plus une jeune et fringante courtisane aux jolis minois bien naïfs. Elle n'est point pour autant devenue une femme disgracieuse, loin de là. D'aucuns diraient d'ailleurs au sein de l'Arcanum que son charme parvient à envoûter si bien les vieux maîtres qu'ils la laissent vaquer à ses projets. Si l'on souhaite commencer par le haut de cette singulière arcaniste, l'on peut se fier aisément aux dires de son géniteur lorsqu'elle était encore jeune enfant «
Ma fille aura une tête aussi pleine que belle, je jure ! ». Ce sur quoi, il faut avouer qu'il ne se trompa guère. Mais ce n'est point de son père qu'elle hérita son visage et ses cheveux aux teintes châtaignes. Ni de lui non plus d'ailleurs qu'elle hérita de son amour et de ses talents d'arcaniste ! Mais cela sera dit dans une autre partie. Revenons plutôt sur l'apparence de notre maître en devenir. Son visage n'est point vilain, mais tout de même assez commun pour ne pas dire qu'elle ne surpasse pas les standards de beauté. Elle a un petit nez, ainsi qu'une bouche pulpeuse mais guère mise en valeur par de quelconques artifices. Ses pommettes sont saillantes et lui donnent un charme naturel et l'impression qu'elle est bien plus jeune qu'elle ne l'est en réalité. Pour ce qui est du corps, à présent. Un entraînement physique régulier pour la pratique qu'elle exerce lui a donné une physionomie assez svelte, quand bien même devinons-nous des hanches bien faites dessous ses robes de l'Arcanum. Sa poitrine n'est en revanche aucunement la plus volumineuse que l'on ait eu l'occasion de voir sans être pour autant inexistante.
Personnalité : Diane n'est pour ainsi point dotée d'une personnalité complexe à l'instar des nombreuses âmes tourmentées que l'on a facilement tendance à rencontrer dans les cercles d'érudition magique. Sa psyché est toute autant compliquée que n'importe quelle femme de son âge et ayant connu une vie similaire à la sienne. Car pour savoir comme Diane s'est forgée, il utile de rappeler qu'elle fut très tôt envoyée hors de chez elle pour débuter son apprentissage loin de son foyer ; qu'elle n'eut pas ou pratiquement pas d'amis de son âge, leur préférant souventefois la compagnie des livres ; qu'il lui fallut également choisir entre le devoir familial et l'amour des siens à une vie vouée à l'étude des ouvrages et à l'apprentissage des arcanes de la Vie. En clair, Diane est un esprit malin et intelligent peu attirée par les codes sociaux, mais bien plus fascinée par le monde qui l'entoure. Concernant les choses de l'amour, la carence vécue durant sa petite enfance ne l'a point préparé à affronter l'hardiesse des jeunes jouvenceaux intrépides. Raison pour laquelle un dégoût naquit très vite sans qu'elle ne cherche à passer outre. Il est également important d'aborder un sujet particulièrement sensible l'ayant profondément impacté. Un épisode douloureux, c'est certain, qui ne manquera point de venir alimenter un chapitre de son histoire ci-dessous. Car Diane fut autrefois la proie d'un oncle peu soucieux des mœurs qui la viola lorsqu'elle eut atteinte ses quinze printemps. De cette ignominie incestueuse, Diane donna la vie à un garçon qu'on lui retira dès la naissance. Comprenez-vous céans les raisons la poussant à ne point céder aux cajoleries de la gente masculine ? Cela ne l'empêche guère d'apprécier des hommes tels que les maîtres qui l'entourent et le Grand Maître Ascilin à qui elle doit tout. Elle leur préfère néanmoins d'autres créatures bien moins bruyantes et bien plus délicates, quand bien même une barrière invisible l'empêche de se détourner de ses études pour connaître d'autres délices. Une ou deux expériences auront néanmoins sut la conforter dans ses choix.
Capacités magiques :Comme sa mère avant elle, et comme la mère de sa mère, en remontant sur des générations, la petite Diane développa très tôt une attirance avec l'univers des arcanes dès son plus jeune âge, marquant ainsi un éveil précoce. Celui-ci fut notamment renforcé grâce aux enseignements quotidiens de sa mère, qui se concrétisa lors d'un incident ayant pu provoquer la mort de son jeune frère. Depuis ce jour-ci, elle n'eut de cesse de travailler son Art, s'obligeant par ailleurs à quitter sa famille pour aller étudier à Soltariel auprès d'un maître vitaliste dénommé Aimone Grinaldo. Ce dernier la mit à l'écart du monde pour qu'elle ne se concentre exclusivement à la seule étude de la Magie de la Vie. Sa rigueur et son perfectionnisme sont nés de ce rude et premier apprentissage poursuivi plus tard par le futur Grand Maître de l'Arcanum Ascilin Seraphin, lui-même Vitaliste.
Dans le domaine des arcanes de la Vie, Diane s'est particulièrement intéressée à l'apprentissage de la manipulation des tissus qu'elle parvient aujourd'hui à pratiquer avec une rigoureuse réussite. Elle s'en est déjà servie à des fins meurtrières le jour où son oncle la viola. Le contrôle des métabolismes est le grand travail qu'elle compte à présent mener pour ajouter une deuxième corde à son arc. La mécanique du vivant étant l'un des sujets la fascinant le plus, comprenant d'ailleurs l'étude des métabolismes et organismes des dragons qu'elle se proposa de mener auprès de son maître.
Diane est une Arcaniste assidue et concentrée. Son tempérament fort et trop sûr d'elle peuvent l'handicaper pour la seule et unique raison qu'elle se refusera de revenir en arrière si elle est persuadée de pratiquer le bon sortilège. Elle porte au bras un bracelet, hérité de sa mère, qui lui sert de focaliseur afin de se concentrer et de décharger le trop plein d'énergie en celui-ci. Elle a pour habitude, lorsqu'elle jette un sort, de faire le vide autour d'elle pour s'approcher d'une concentration absolue (plus difficile dans une environnement bruyant et violent). Concernant sa gestuelle au moment de la pratique, icelle n'est point particulière et ne dénote pas des autres vitalistes apposant leurs mains sur les corps de ceux qu'ils veulent guérir. Diane perçoit la magie comme la possibilité d'étudier et de connaître un monde dont les limites ne se limitent pas seulement au visible. Tous les organismes vivants méritent ainsi d'être connus.
Histoire
Diane naquit en l’an 978 du 10e cycle, le tariho de la 4e ennéade de Karfias. Elle est la fille de Jean de Rocroy, seigneur de Rocroy se situant dans le domaine royal de Valblanc et d’Isabelle de Rocroy, néée Isabella Mezzi. Elle eut un frère de trois ans son cadet, Bertrand de Rocroy ; et eut également deux autres frère et sœur, dont le premier mourut dès la naissance et la deuxième au bout de quelques mois durant un terrible hiver. Ses parents se montrèrent particulièrement aimant dans ses premières années, malgré la place importante que prit logiquement son cadet dans le cœur de son père. Bertrand reçut ainsi l’éducation d’un jeune garçon promit à récupérer la succession de la seigneur, tandis qu’on la prédestinait à la vie d’une noble et jeune demoiselle devant trouver un bon parti afin de faire honneur à leur vénérable et ancienne lignée remontant sur plusieurs siècles.
Ce fut dans sa prime jeunesse qu’elle révéla ses dons après un incident survenu lorsqu’elle jouait avec son jeune frère. Icelui tomba rudement et saigna abondamment. Se rappelant des litanies que lui avait chanté et répété sa mère, un phénomène nouveau se produisit et cessa quelques secondes seulement les saignements. Ce fut grâce à ce court temps gagné que les serviteurs du palais purent les rejoindre et prendre soin de ramener l’enfant blessé. Diane garda pour elle ce qui était arrivé, mais dut néanmoins tout avouer à sa mère qui y avait décelé l’étrangeté. Elle n’en reçut nulle réprimande et se vit même être félicitée pour le peu qu’elle eut accompli. Cette dernière tâcha de la rassurer et de l’initier aux prémices des Arcanes. Se disant elle-même issue d’un lignage de mages soltaar, elle devint très vite sa première maîtresse à l’ombre des regards indiscrets.
Il devint très vite évident que la jeune Diane, en grandissant, ne pouvait plus se restreindre aux quelques enseignements reçus dans son enfance. La décision de l’envoyer étudier dans le soltaar fut assurément l’une des plus dures de sa vie, quand bien même est-il vrai que l’on décida pour elle et non l’inverse. Il fallut traverser pour cela d’âpres négociations avec son patriarche pour qu’icelui finisse enfin par céder à la seule condition qu’elle revienne une fois devenue femme pour y épouser un homme que lui seul choisirait. L’accord passé, Diane fit ses affaires et gagna Soltariel-la-Cité où l’attendaient sa tante Eleana et son oncle Fernando. Elle resta chez eux jusqu’à ses dix où elle put apprendre par leur entremise (sa tante ayant été elle-même arcaniste), avant de rencontrer le maître Aimone Grinaldo qui la prit comme son apprentie à force de persévérance et d’insistance. Alors qu’elle avait pu jusque-là profiter de la dolce vita soltarii en arpentant les multiples ruelles et canaux alimentant la cité tentaculaire, les plaisirs s’arrêtèrent dès son véritable début d’apprentissage. Enfermée la plupart du temps dans la tour du tempétueux maître Aimone, elle ne put apprécier les délices et les innombrables festivités qu’assise au rebord de sa fenêtre, loin de tout et de tous.
Elle passa ainsi quatre années de sa vie sans connaître autre chose que l’étude des Arts. A ses quinze ans néanmoins, le vieux Aimone accepta de la laisser sortir et de revoir la seule famille qu’elle connaissait. Ce fut à cette période que son oncle Fernando profita de sa naïveté enfantine pour la violer. L'issue fut des plus brutales lorsqu'elle usa de son Art pour étouffer son oncle et le tuer. L’affaire ne s’arrêta point là pour autant, car quelques ennéades plus tard, la petite fille entra dans l’abrupte monde adulte en présentant tous les signes d’une grossesse non désirée. Ne pouvant plus habiter à Soltariel après avoir été exclue de chez sa tante veuve, elle dut ainsi abandonner ses études, le maître Aimone et sa liberté recouvrée pour retourner à Rocroy.
Son retour ne fut point des plus plaisants puisqu’elle accoucha peu de temps après son retour et qu’on lui confisqua son enfant. Son frère Bertrand avait été fait écuyer d’un des seigneurs du Roi et ne vivait plus à Rocroy. Sa mère présenta bien vite tous les signes d’une maladie incurable dont même son savoir glané durant ses années d’apprentissage ne sut contrecarrer. Elle mourut à la veille de ses dix sept ans, la laissant seule avec un père plus absent que jamais et tout aussi attristé qu’elle. Cela ne l’empêcha guère de lui rappeler le marché conclu des années auparavant en l’obligeant à épouser le fils d’un de ses seigneurs liges. Elle attendit la veille de son union pour récupérer ses affaires et retourner à Soltariel sans prévenir quiconque. Plongé dans une colère noire, son géniteur la répudia sans qu’elle ne s’en émeuve, préférant de loin une vie à apprendre les Arts plutôt qu’une vie à ne devoir assurer que la compagnie d’un mari et l’éducation d’enfants. Elle retrouva ainsi son maître Aimone qui l’accueillit cette fois-ci comme sa propre enfant. Une inattendue altercation entre ce dernier et l’un de ses rivaux à la cour soltaar lui fit néanmoins perdre la vie. Seule et sans un sous en poche, elle erra dans des cercles d’érudition sans jamais trouver sa place jusqu’à apprendre la création de l’Arcanum en plein cœur de la cité des Rois : Diantra.
Aller jusqu’à Diantra ne fut déjà pas une mince affaire lorsqu’on était une jeune femme seule et sans argent. Elle n’y serait sans doute guère arrivée si elle n’était point rentrée dans une compagnie de théâtre parcourant les routes de la péninsule en quête de public. Le chemin fut donc particulièrement long, mais riche d’enseignements. Ainsi put-elle en apprendre un peu plus sur elle et les plaisirs de la chair après s’être entichée d’une comédienne du même âge dénommée Lise. Première histoire de cœur qui se termina en rude rupture le jour où la compagnie entra finalement dans l’immense Diantra. Elle fit le choix de la raison plus que celui du cœur en rejoignant donc l’Arcanum crée par le roi Trystan. L’intégration ne fut point pour autant la plus aisée qui soit. La sélection étant particulièrement sévère et rigoureuse, elle dut prouver à tous les maîtres présents qu’elle méritait sa place. Lorsqu’icelle lui fut finalement accordée, une autre vie s’ouvrit à elle ; celle qu’elle avait toujours souhaité.
Le maître Ascilin Seraphin devint son maître et reprit son apprentissage là où le vieil Aimone l’avait laissé. Malgré leur grand écart d’âge, leur complicité fut grande et particulièrement constructive où elle put continuer d’apprendre les Arts sous les conseils avisés d’un demi-elfe ayant atteint le siècle d’existence. Ce fut d’ailleurs à cette période-là, lors de ses vingt et un an, qu’elle connut le phénomène le plus étrange et étonnant de son existence lorsqu’arriva sans prévenir ce que tous se mirent à appeler le Voile. Court et bref, bien moins ravageur que chez les nains, disait-on, mais tout autant perturbant. Elle en fut profondément troublée en constatant les effets divins survenus, ce qui la fit grandement s’interroger sur sa foi. Elle manqua même d’entrer dans les Ordres de Néera afin d’utiliser son savoir pour se consacrer exclusivement à la guérison des malades. Elle ne dut son maintien dans l’Arcanum qu’à son maître Ascilin qui s’évertua à la convaincre de rester à ses côtés.
Le tragique événement de l’œil bleu précipita le déclin de l’Arcanum. Ce fut une des périodes les plus troubles de sa vie lorsque les gardes royaux vinrent les arrêter pour enfermer tous les mages surivants n’ayant pris part au rituel dont l’issue fut la mort de ses pratiquants et la disparition du roi, de sa sœur et de leur régent Aetius d’Ivrey. Ayant prouvé leur innocence, ils durent quitter la capitale. Certains partirent à Soltariel, lorsque d’autres comme elle et son maître, gagnèrent la cité de Merval. Ils passèrent ainsi des années à l’écart du monde, n’apprenant les nouvelles des guerres que lorsqu’icelles voulaient bien leur être contées. Ce n’est qu’à la fin de la dernière et plus grande guerre survenue dans le Royaume, qu’ils apprirent la nomination d’Aymeric de Brochant à la régence du Roi. Une autre nouvelle, bien meilleure, leur arriva très peu de temps après lorsque le nordien fit appeler son maître Ascilin pour diriger un nouvel Arcanum. A cette proposition, Ascilin ne put y répondre qu’avec joie et lança un appel à travers tout le Royaume afin d’inviter les mages dispersés aux quatre vents à recouvrer leur prime foyer.
La tour de l’Arcanum fut reconstruite et les nouvelles règles furent proclamées, obligeant ses adeptes à ne travailler que pour le service du Roi et non plus pour leurs propres utilités. Adoncques l’Arcanum s’ouvrit un peu plus à l’extérieur, donnant plus de transparence à ses pratiques pour s’éviter de réitérer les mêmes erreurs du passé. Elle put ainsi se vouer corps et âmes à ses études et à la pratique, finissant même par être une Arcaniste confirmée et respectée par ses pairs. Sur le plan personnel, elle fit aussi la rencontre d’une jeune prêtresse nommée Lucilda, avec qui elle entretint une courte relation dans le plus grand secret. Courte puisque du jour au lendemain, son amie ne donna plus jamais de nouvelles. Ne pouvant compter sur l’aide des sœurs et des mères supérieures du clergé, elle ne put que se résigner à abandonner tout espoir de la retrouver et s’efforça ainsi d’aller de l’avant. Adoncques accepta-t-elle de travailler pleinement sur l’épineux problème des dragons ayant fait leur apparition pour tenter de l’oublier malgré son désir inavoué de la retrouver.
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Ven 17 Jan 2020 - 11:39
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