Soirée Pyjama entre copiiiiiines! [Aerianna]

Elle était si habile de ses doigts, les objets qui m’emplissaient avec eux s’agitaient de si belle façon, même quand ce n’était pas la magie qui les poussait à se mouvoir. Naturellement elles suivaient les directions données par la belle eldéenne, naturellement elles venaient glisser contre moi, naturellement elles venaient me faire tellement de bien. Shyn’tae avait ajusté sa position et sa bouche vint pour la première fois se mêler à la dance, juste avant de clarifier cette requête qu’elle m’avait faite. J’avais presque deviné, donc, mais mon esprit embrumé était resté paralysé par le renouveau du plaisir. Ce n’était par contre plus une demande et l’ordre s’imprégna peu à peu dans mon esprit, au rythme des gémissements, au rythme des quelques cris qu’elle m’arrachait à nouveau. Les autres femmes connaissaient si bien leur propre plaisir qu’elles arrachaient mes cris si facilement… pas étonnant qu’elles aient réussi à me corrompre avant même que je ne m’intéresse à mon premier homme… les drows tout particulièrement…

Si j’étais déjà comblée par ses attentions délivrées en parallèle de ses mots, la suite m’amena jusqu’au bout.

La douleur, l’extase, ces deux jouets que les eldéennes justement maitrisaient si bien qu’ils s’étaient retrouvés représentés jusque dans leur panthéon, les points faibles de beaucoup mais tout particulièrement de moi-même lorsqu’ils étaient associés. La douleur et l’extase étaient mes maîtresses, et j’avais eu l’audace de croire que je pouvais me passer de l’une d’entre elles en cet instant. Il n’y en avait qu’un qui avait su blasphémer et arriver au niveau des autres avec une seule d’entre elles, un qui était si loin que je n’étais nullement tenue de ma promesse de me passer de la douleur. Je ne saurais jamais si d’une quelconque façon il avait réussi à traverser les barrières érigées entre la raison et le plaisir de l’instant, mais quand les cris atteignirent leur apogée j’étais allée aussi haut qu’avec lui. Aussi haut qu’avec lui mais toujours moins haut qu’avec l’autre, qui rôdait toujours d’une façon ou d’une autre quand toute cette tension accumulée se libérait. Ces intrusions seraient comme toujours perçues ensuite alors que j’étais dans le moment toute acquise à ma seule maîtresse.

Maîtresse qui consomma jusqu’à la dernière goutte de mon plaisir avant que je ne m’écroule d’épuisement.

La douceur dans sa voix était perceptible, l’attention qu’elle me portait aussi, et même si elle m’abandonnerait bien vite elle fit de son mieux pour me rendre la suite le plus agréable possible, tout en maintenant palpable que je n’étais pas libre dans cette histoire. Les caresses n’avaient pour but que de maintenir ma loyauté. Etancher ma soif n’avait pour but que de me rendre dépendante. Me rappeler que ce n’était qu’un avant-goût n’avait pour but que de me rappeler son ordre. Partir, comme ça, sans autre mot, ça n’avait comme but que de construire une impatience certaine et la frustration qui venait avec. Une servante eldéenne me trouva gisant là quelques minutes après le départ de Shyn’tae. Elle ne semblait pas le moins du monde étonnée de me voir ainsi et entreprit de me porter jusqu’à la baignoire dans la pièce voisine. La chaleur de l’eau me fit tout le bien du monde, laissant mes muscles se décontracter autant qu’ils le pouvaient, et les dernières caresses vinrent après que l’esclave à la peau d’ébène eut entendu un étrange tintement quelque part en moi. Je m’assoupis après un long mais minuscule gémissement, et quand je me réveillai l’eau était tiède.

A côté de la baignoire je trouverais une petite boîte de métal et à l’intérieur les deux billes parfaitement rangées.