Il est des temps où le sang se fait silence...

Une étendue de chaos...
Une mer de pierres arrachées au coeur même de la terre, autrefois vivante, elles gémissent encore parfois, pour celui qui sait tendre l'oreille...Mais est il sourd, ce drow qui se tiens là ? Est il sombre ? Est il...aveugle ? Non, il sourit, comme a un confident, il sourit devant les ruines d'une vie passée, il sourit comme si il en connaissait les secrets les plus enfouit, il sourit car...La destruction est sa vie. Jubilatoire serait cette vue a ses yeux carmins, jouissif serait l'écoute des hurlements autrefois virulents, aujourd'hui éteint...Oui...Cela serait...

Brylyan a quitté ses terres, a quitté son territoire, celui des sombres...Nuls comptes n'a été rendu puisque nul compte ne doit etre fait...Une ombre qui vogue au rythme de ses désirs, voilà ce qu'il est. Il n'entend qu'une voix, n'écoute qu'une musique...Mais laquelle ?...

Il se tiens là, silencieux, immobile, la chevelure bercée par le souffle du vent du Nord...Il fait froid, sa tunique de lin ne le protège pas assez, mais la morsure du gel ne l'atteint pas, est il fou ? Diantre non ! Juste qu'il aime a pousser ses limites, plus loin, toujours plus loin, à la limite du suportable...

Il observe les lieux, s'avreuve de leur terreur passée, un sourire vague orne ses lèvres fines, l'iris rouge de ses yeux se pare de flamme absente et pourtant...Le félin est aux aguets, le destin aime a se jouer de ses pions et il a juré, il ne serait pas un pion, mais une pièce maitresse !

Le murmure d'une roche qui s'échappe...Juste un frémissement de l'air...Il sourit.

Nakor venait de passer une longue et agréable journée en la compagnie d'un homme qu'il n'avait auparavant jamais rencontré mais qui était, en peu de tems, devenu un ami puissant et honorable qui venait de lui proposer un poste dans une sortes d'armée! Une fois de plus Nakor se disait que même après tout ces siècles passés sur Miradelphia, la vie pouvait encore lui jouer des tours et lui réserver des surprises, et finalement n'était-ce pas cela que le vieux fou adorait : les surprises et le changement constant!

Tant et si bien qu'après sa rencontre avec l'humain, Nakor devait partir pour le grand nord, afin de rejoindre ses vieux amis les nains, et discuter affaires avec ces derniers dans un fol espoir. Le vieux magicien décida donc de partir de chez lui, en effet les ruines de Nisetia étaient le seul lieu où Nakor avait grandi et dans lequel il avait finalement de vivre, se trouvant et se fabricant une bonne maison à l’abri des regards indiscret et des importuns!

Nakor quitta donc sa demeure et commença sa longue marche dans le vent qui soufflait assez régulièrement sur les ruines, d'ailleurs le vieux fou adorait par dessus tout marcher dans le vent, sa robe violette de sorcier excentrique et sa longue barbe balançant au rythme changeant du vent. Son vieux bâton à la main Nakor marchait déjà depuis quelques minutes quand il vit là, sur son chemin, un drow! Voila bien longtemps que Nakor n'en avait pas croisé, et même s'il appartenait à la confrérie de la lumière Nakor n'aimait pas avoir à se battre et surtout détestait que cela soit de sa faute, il décida donc de s'approcher du drow en se disant que la vie réservait toujours son lot de bonnes surprises et surtout en ce moment.
Le Drow souriait et semblait apprécier la vue des ruines ce qui amusa Nakor et ce dernier le fit savoir en se mettant à rire fortement aux abords du drow

"C'est étrange me direz vous, mais je suis sur que vous n'appréciez pas la vue que vous avez pour les même raisons que moi! Est ce que je me trompe?"

Puis Nakor ria encore une fois avec un rire doux et tranquille qui était exactement comme il devait être pour que le drow comprenne que le magicien ne se moquait pas de lui mais de l'ironie de la situation. Le vieux magicien se planta donc sur le chemin et attendit de voir comment réagirais le drow et s'il devrait utiliser un de ses vieux tours pour disparaitre rapidement et éviter de faire couler inutilement du sang, surtout si cela devait être le sien!

Un pas cadencé, une avance sûre, il écoute le noir perché sur sa butte, il écoute et apprends...Un froissement de tissus, un souffle calme malgré l'ardeur de la pente...Un habitué, un visiteur éternel, voilà ce qu'est celui qui s'approche. L'instinct est éveillé, car il ne peut en être autrement, un mouvement fluide qui s'arrête subitement. Danger ? Non, pas encore...Pas tout de suite...D'ailleurs quel danger ? Ce n'est qu'un vieillard, trainant au milieu de ruines. Vraiment ? Le drow est méfiant, subtile et...patient. Le goût du sang éveille ses sens, mais l'âge maitrise les élans de la jeunesse. Vieillard ne veut pas dire faiblesse, loin de là même et le Lieutenant est assez expérimenté pour savoir que sous le masque de la douceur se cache, parfois, la force brute...Que la violence se dissimule sous la faiblesse feinte...

Une voix se fait entendre...Calme, sereine..Oui, pas de doute, les apparences sont trompeuses, encore, toujours...Mais jusqu'à quel point ? Le sourire reste, parce qu'il en a décidé ainsi, la main quitte le fourreau à peine étreint...

-Peut être...

L'éclat carmin s'arrime aux rides sereines, cherchant peut être a voir au delà de l'apparence.

-Et dites moi, Noble Vieillard...Que vous soufflent vos pensées lorsqu'elles me voient sourire ?

Voyons, Noble vieillard, si les murmures fielleux emplit de vérité font loi sur tes jugements.

Nakor restait toujours son sourire sur les lèvres mais n'était fou au point de voir que son interlocuteur, tel un oiseau de proie, venait juste à peine de desserrer son étreinte et sa tension. Se disant donc qu'il n'avait pas encore éveillé l'instinct destructeur et bileux des drows, il pouvait sans doute continuer à parloter avec la personne qui lui tenait tête.
Le vieux magicien décida donc d'exprimer clairement ses pensées car le mensonges et les frivolités n'étaient jamais de mises avec les drows qui préféraient une approche direct et sincère même si les mots devaient être vifs et frappeur.

"Mes pensées me soufflent que, de part votre nature profonde, contre laquelle vous ne pouvez aller car personne ne va contre sa nature première, vous appréciez ici la désolation, le fait que seul la destruction et la mort s'étendent sous votre regard là où pour ma part je vois les vestiges prestigieux d'une civilisation qui n'avait rien à nous envier tant sur le plan sociale qu'intellectuel ou encore magique et guerrier! Je me dis aussi que si je parviens à verser une larme pour ces morts perdus et leurs puissantes connaissances vous n'auriez au mieux qu'un rire aux lèvres, pensant à la faiblesse d'un peuple qui n'a pas su survivre à lui même et qui vous évoque dans le meilleurs des cas du mépris!"

Puis Nakor fit mine de réfléchir dans le vide quelques instants puis, souriant de nouveau, Nakor plaça son index sous son menton et fixant le drow de son regard bleu perçant, il ajouta

"Mon analyse est telle si mauvaise que ça jeune maitre drow?"

Un air réellement dubitatif était imprimé sur le visage de Nakor, comme s'il se posait lui même véritablement la question.

-Fort peu fausse, bien que terriblement commune.

Finit il par répondre. Le sang est ce qu'il est et rien ne peut contrer son chant, rien sauf une volonté de fer. L'étincelle incarnat s'habille de moquerie, alors qu'il désigne le paysage dévasté d'un geste ample mais alanguit.

-Peu d'homme reconnaisse la beauté du chaos et pourtant, il existe une fascination subtile se dégageant de toute oeuvre de destruction, un chant envoutant que même le plus sage ne peut ignorer. Mais...

Un soupir feint s'échappe des lèvres du drow, alors qu'elles s'incurvent doucement. Il pourrait feindre la folie, orner son regard de lueurs hallucinées et pourtant il n'en fait rien.

-Mais il est écrit que la Mort et le Chaos seraient synonymes de Sombre, la Vie et la Création, de Lumière. Quel dommage, vous pouvez convenir que l'un ne peut exister sans l'autre. Une balance fondamentale diraitent les érudits. Toutes créations est destinée a dépérir pour, ensuite, mourir. Alors, comme on admire la vie, pourquoi ne pas contempler la Mort ?

L'iris sanguine s'aiguise soudain, le regard s'affine alors qu''une fossette nait sur la joue d'ébène.

-Helas, la Mort fait peur.

Nakor écouta avec intérêt les paroles du jeune drow qui lui faisait face. Il était en effet d'accord avec une certaine partie du dialogue du drow mais pas complètement! Pour le vieux magicien rien ne pouvait être attirant chez le chaos ... faire le mal pour le mal et n'en retirer qu'amusement, soulagement et joie. Nakor avait souvent tué, mais jamais il n'en avait ressentie de joie et même les plus grands des dangers pour le monde entier lui avaient emplie le cœur de peine et de tristesse. N'acceptant donc pas l'absolue du drow Nakor intervint car il ne pouvait laisser ainsi des choses prononcés en sa présence sans réagir

"La mort fait peur, en effet mais seulement aux jeunes personnes inexpérimentés qui ne voit dans cette épreuve que la fin de tout alors que ce n'est justement qu'une étape de plus à franchir ... et je sais de quoi je parle si depuis plus de six cents ans je défis ainsi la mort c'est que ... croyez moi, jamais elle n'a était aussi proche d'une personne que de moi!"

Puis Nakor se mit à hocher de la tête

"Oui, oui, oui la lumière et le bien ne peuvent exister que parce que le chaos existe mais ce n'est pas parce qu'une balance est équilibré que l'on doit apprécier forcement les poids qui permettent cet équilibre! Croyez moi mon jeune ami rien ne me fera un jour prendre gout à un quelconque aspect du chaos et de la désolation!"

Puis Nakor concentra son regard dans celui du drow et continua avec une pointe d'un vieux venin dans la bouche

"Les drows aiment le chaos mais ils ne sont pas les seuls à posséder cette caractéristique! Nombres d'humains de nains et d'elfes sont aussi attiré par les cotés perfides et trompeurs du mal!"

Puis la voix du vieil homme se radoucit partiellement

"Ils croient qu'avec la mort et la destruction ils obtiendront des choses impossibles comme le pouvoir la vie éternelle le savoir et la domination ... tout ceci n'est que pu futilité et vanité mal placé! Rien ne peut mener à ce à quoi ils prétendent et certainement pas la mort ...pour moi la mort n'est rien d'autre que le temps enfin venus de prendre un peu de repos bien mérité!"

Puis Nakor se mit à rire en répétant ses deux derniers mots plusieurs fois de sa voix chevrotante. Puis une fois son fou rire terminé il se pencha un peu en avant et intervint une fois de plus, fieffé bavard qu'il était

"Mais dites moi un peu jeune guerrier drow, habituellement les gens de votre sangs apprécient que les personnes à qui ils ont à faire sachent, avant de mourir qui est là pour le faire rendre gorge, non? ... Ho j'avoue aisément que c'est un coup bas de ma part et je m'en excuse mais c'est ma foutu façon de vous demander l'obligeance de me dire votre nom ... j'aime savoir à qui j'ai à faire lorsque je parle philosophie, lumière, chaos et mort!"

Puis Nakor entortilla sa barbe autour de son bâton et attendit de voir comment le drow réagirait à ses petites piques et sa façon de voir les choses.

Le Lieutenant soutient sans broncher le regard aiguisé qui se lie au sien. Jamais il n'a baissé les yeux. Peut être un excès de fierté, d'égocentrisme, mais en ce lieu, face a ce personnage bien singulier au demeurant, se n'est que l'expression de son attention.

Un coin de son esprit à noter l'âge du vieux bonhomme et, intérieurement, il se félicite de n'avoir pas céder a une impulsion infantile. Finalement, cette rencontre s'avérait intéressante, bien plus que ces misérables ruines qui s'étendaient autour d'eux.

-Six cent ans dites vous ? Une très longue vie, une besace de douleur et d'amertume. Cependant, vous semblez serein et votre avis est clairement définit.

Fait il de l'ironie ? Oui, comme bien souvent. C'est un débat vieux comme les mondes qui viens de commencer mais ce n'est pas pour lui déplaire. On les disaient sanguinaire, violents, sournois et il y avait une part de vrai dans ce constat, mais ce qui les rendait réellement dangereux était qu'ils pensaient...Puis, il sourit, finement, presque complice alors que son interlocuteur poursuit...

-Vous avez raison, nous aimons le chaos, l'ambition, la peur...Tout le monde le sait,nous ne nous en cachons pas, nous sommes beaucoup moins hypocrites, au final, que nombre d'elfes ou d'humain prophétisant paix et amour à la lumière du jour et ne rêvant que de pouvoir et de règne une fois la nuit tombée. La symphonie d'une vie dorée, d'une vie couronnée attire bien des purs et des innocents. Oh, ils peuvent se leurrer durant quelques temps, se persuadant eux même que leur chemin est juste et droit mais...

Il haussa une épaule, faussement fataliste :

-Mais les dessins sont si clairs. Regardez vous...600 ans déjà, vous avez approché l'éternité, pourquoi la désireriez vous, mais si vous observez les tréfonds de votre âme, vous trouverez quelque chose que vous voulez si fort que vous seriez prêt a tout pour l'obtenir...Maintenant, est ce mal que d'essayer d'avoir ce que l'on désire ? Est ce...Mal ? Quant à la mort, c'est une femme sombre et évanescente que j'étreindrais avec plaisir lorsque le moment sera venu.

Il finit sa phrase lentement, doucement, comme un souffle, un soupir, toujours ce sourire au coin des lèvres. Il regarde le vieux rire, comprends son hilarité, la partage peut être, sans pour autant rire a gorge déployée.

-Mets avis, Noble Vieillard, que vous faire rendre gorge serait chose ardue. Ne vous arrêtez pas aux simples images, vous me décevriez...

répond-t-il faussemet navré avant de reprendre, posant une main fine sur sa large poitrine, un large sourire moqueur ornant son sombre visage.

-Puisque cela m'est demandé si...ironiquement, je me présente donc, Brylyan Naerth, sombre guerrier assoiffé de sang et de bataille, bien que versé, parfois, dans la poésie.

Nakor eu tout ses sens en émois et fut rapidement en ébullition, en effet cela lui faisait le même effet à chaque fois qu’il avait à faire face à une personne assez fine d’esprit pour tenir avec lui une joute verbale intéressante. Il ne put donc se contenir et s’exclama

« Excellent Brylyan, excellent tout bonnement ! »

Nakor se mit à rire et à applaudir avec un grand sourire sur les lèvres ! Voila longtemps que le vieil homme n’avait pas rencontré quelqu’un d’aussi intéressant

« Oui Brylyan vous avez de l’esprit et il en manque dans notre monde ho oui il en manque beaucoup même ! Mais je vous arrête la mort n’est pas horrible en effet, sa présence est même plutôt … »

Nakor leva la tête vers le ciel et remua la main droite comme pour pousser des souvenirs et trouver le bon.

« Oui … c’est une sorte de chaleurs apaisante … un pur moment de calme profond ! Mais quand bien même j’ai déjà croisé la mort, je ne suis pas pressé de la retrouver, je suis bien ici à m’échiner pour des causes perdues et du coup je suis même plutôt content d’avoir fait ce qu’il fallait pour que la mort m’oublie et… »

Nakor glissa un clin d’œil au drow puis continua

« Qu’en effet je ne suis pas si facile que ça à mettre au placard mon cher ! »

Nakor pensa rapidement que le drow finirait par vouloir une démonstration et comme le vieux magicien ne voulait pas que les gestes soient mêlés aux mots, il décida de le faire avant que Brylyan n’y pense. Il tapa de son bâton dans le sol en prononçant dans son esprit un mot de pouvoir, en effet son vieux bâton était magique : il avait été crée par les gens de Nisetia qui y avait incrusté à l’intérieur un mot de pouvoir qui permettait d’enclencher la magie du bâton. A l’époque ou Nakor était devenue fou, il avait plongé dans les ruines et y avait découverts nombres de choses intéressantes !

En effet d’un seul coup Nakor disparu aux yeux et aux oreilles ainsi qu’aux narines de Brylyan, le bâton crée un sort de protection qui le rendait incolore, inodore et insonore à tout ! Le vieux magicien donnait ainsi l’impression de se téléporter s’il se déplaçait assez rapidement. Il vint donc se mettre proche de Brylyan, mais pas trop pour que ses reflexes d’excellents guerriers se mettent en route et désactiva son sort. Puis entortilla sa barbe autour de son bâton et en soulevant sa main pour que la barbe ne touche pas le sol, il s’inclina puis dit simplement

« Nakor, vieux magicien cinglé et membre honoraire de la confrérie de la lumière ! »

Puis Nakor fit marche arrière en remettant son sort en marche et en rejoignant en un instant sa position d’origine. Il reprit encore et toujours

« Voila le genre de sottise qui me protège de bien des dangers depuis six cents vingt et un ans … mais vous avez raison, cette vie à été suffisamment longue pour apprendre que lorsque l’on désire des choses, il n’est pas bien de les obtenir si cela est au détriment du plus grand nombre car un jours ou l’autre il faudra payer le prix de l’acquisition egocentrique et souvent le prix est très cher … trop cher par les dieux … bien trop ! »

Nakor parlait avec une voix éteinte car trop de souvenir venaient le torturer en repensant à tous ceux qu’il avait rencontrés et qui étaient mort de leurs désillusions

« Croyez moi ou pas mais je ne veux plus rien pour moi, je veux juste un monde en paix pour tous, pour nous, pour vous, pour tout le monde … mais cela est impossible surtout entre nos deux peuples hein Brylyan ? »

Nakor avait retrouvé son sourire mais avec placé dans ses yeux une antique sagesse fatigué de lutter pour des causes perdues dont le plus grand nombre se fichait éperdument, comme s’il avait finalement pitié de ceux qui ne trouvait pas la voie.

Durant quelque seconde, Brylyan tiqua d'être féliciter tel un bon élève qui fait la joie de son maître. Il lacha un grognement irrité sans aller plus avant. Bien sur qu'il avait de l'esprit, du moins s'en targuait il, mais les autres races étaient tellement sûres d'avoir a faire avec des brutes assoiffées de sang qu'ils en oubliaient le plus grand danger. Un léger sourire ombra son visage, ainsi le vieillard était d'une puissance redoutable ? Il s'en doutait depuis un moment déjà, il le regarda sourire et applaudir, répondre et...Disparaitre ?!!!

-Que diable...!

Déjà sa main avait volé jusque à étreindre le pommeau de sa rapière, près a la faire jaillir de son fourreau et de la faire gouter le sang de ce vieux fou ! Puis...Son sourire s'accentua. Non, aucun danger, juste une démonstration assez impressionnante...La magie existait depuis la nuit des temps en ce monde...C'était une force étrange et versatile, aussi ne s'était jamais intéressé a cet art, préférant la matière du combat...Le vieillard se présenta...Nakor...Etrange prénom si il en est et membre de la...Confrérie de la Lumière ? Diable ! Voilà qui se révélait bien intriguant ! Durant ces années au service de Tebryn, il avait combattu et mené plus qu'une fois ses hommes a la bataille contre cette fameuse confrérie...L'un d'eux avait même faillit lui ôter la tête d'un coup bien placé...Finalement, le drow se détendit, un peu...Apparemment Nakor privilégiait les mots aux actes violents et, en cet instant, cela ne lui déplaisait pas. Juste une parenthèse agréable avant de retrouver la furie de la rage.

-Un monde en paix ? Vous etes bien idéaliste, mon cher ennemi. Si cela n'avait été Drow et peuple de la lumière, cela aurait été quelqu'un d'autre...Un monde en paix n'est qu'utopie, votre longue vie vous l'a mainte fois fait comprendre, me trompais je ? Vous en avez subit le dût si je vous suis bien...Alors pourquoi vous battre encore ?

D'un geste lent et presque alanguit, il repoussa une mèche de ses cheveux derrière son épaule, caressant de l'index le lobe de son oreille.

-C'est cela qui fait notre différence...Vous continuez de croire en quelque chose qui jamais n'arrivera, elle est impossible de part l'essence même des peuples. Nous, nous désirons autre chose, plus terre à terre et plus probable.

Nakor fut ravi de voir que Brylyan gardait son calme, un calme dangereux avant une tempête dévastatrice! Mais le drow faisait preuve d'une grande réflexion et de puissante capacité à appréhender le monde tel qu'il est!

"Oui en effet cher Brylyan, j'ai souffert de ce long combat et j'ai déjà eu à faire à un mal plus ancien de vous et votre peuple! Mais ce mal a finit par être vaincus et durant quelques temps la paix régnait vraiment sur le monde ... voila pourquoi je n'ai pas perdue et je ne perdrais jamais ma fois dans le bien et dans mon combat ... quelques instant de paix valent bien une longue souffrance ... même si c'est pour vous un concept étrange!"

Nakor repensa rapidement aux anciens combats auxquels il avait participé et au mal qu'ils avaient réussi à briser… pour voir apparaitre ces frères de l'ombre quelques décennies plus tard

"Idéaliste non, plein d'espoir et de foi en la vie oui Brylyan, voila d'ailleurs pourquoi j’appartiens à la confrérie de la lumière ... rien pour moi ne vaut les bienfaits de sauver des vies innocentes et d'amener la paix au monde! Mais vous avez raison la vrai paix n'arrive que lorsque l'on est mort ... et vous êtes les messagers de ce calme ... mais pour cela vous faites appel à trop de chaos et de destruction gratuite inutilement, décidément ... foutu sort, nous sommes véritablement opposé de nature et rien ne pourrait y faire!"

Puis Nakor allait cesser de parler quand il se mit à exploser de rire, puis s'en expliqua

"Le plus drôle dans l'histoire c'est que nous serions prés à faire un pas vers vous pour que la paix règne dans le monde, mais vous, pour faire régner cette paix, vous ne voyez d'autre moyen que de nous tuer! Je vous prédis un avenir funeste mes amis, vous risquez grandement de finir comme cette civilisation sur laquelle nous marchons avec ces méthodes là non? Finalement vous finirez par vous détruire seul alors peut être que nous n'avons nous, qu'à faire en sortes que les choses s'accélèrent!"

Nakor avait une fois de plus, au fond des yeux une vieille sagesse moqueuse, qui se riait de l'ironie de la situation. Le vieux magicien restait toujours sur ses gardes, prés à activer son sortilège et à partir d'ici dés que cela dégénérera!

La nuit avait drapé le monde d’un voile de satin noir sous lequel brillaient une multitude d’étoiles. De temps à autres des nuages venaient masquer le ciel sans grande conviction, puis disparaissaient à l’horizon laissant de nouveau la lune éclairer les ruines de Nisetia, presque désertes à cette heure.
On entendit au loin les timides hululements d’une chouette qui semblait vouloir s’assurer qu’aucun fauteur ne trouble ne viendrait l’ennuyer durant sa chasse journalière. Elle s’envola bientôt, apparemment rassurée, projetant sur le sol une ombre fantomatique, jusqu'à un haut pilier de pierre. Elle darda son regard sur le sol, espérant trouver ici sa maigre pitance mais rien ne vient. Seule la brise nocturne troublant le silence oppressant de la nuit, continuant son sifflant monologue à travers les ruines de la citée millénaire.
Il y eut soudain une brève mais vive illumination derrière un pan de mur. L’animal intrigué tourna la tête de coté et poussa un hululement agacé. Qui donc pouvait bien trainer ici à cette heure ? Elle aller tout gâcher…
L’oiseau s’envola et se dirigea vers l’éclat de lumière blanche qui s’estompa rapidement derrière le pan de mur écroulé.
Silencieuse, la chouette se posa à quelques mètres d’un individu qui se livrait à un étrange manège. Il passait devant chaque vestiges de pièces ou d’habitation et chaque fois avait lieu cette même illumination, tel un flash qui disparaissait aussitôt. L’homme avait la peau cireuse et terne, tranchant étonnement avec ses cheveux pareils à l’éclat de la lune. Il était vêtu de lanières de cuir complexes, enchevêtrés les unes dans les autres. A sa ceinture pendait un fouet tout aussi singulier que sa tenue, hérissé de piques et planté d’anneaux de fer torsadés et une longue épée à deux main masquait une grande partie de son dos.
Il n’y avait apparemment rien en lui qui effraya la chouette car d’un seul battement d’aile elle s’approcha encore un peu plus de la créature qui hésita, soudain, à poursuivre son office. Il se retourna très vite, faisant preuve d’une vivacité incroyable. Ses yeux blancs fixèrent intensément plusieurs points autour de lui, puis, se maudissant d’être si nerveux, reprit son chemin vers la prochaine pièce.
Il y eut une fois de plus cet éclat aveuglant, qui cette fois, au lieu de s’estomper resta vivace. La lumière se condensa en une boule d’énergie bien visible, tel de la lumière solide. L’air autour se mit à bourdonner comme un millier d’abeilles et lentement puis de plus en plus rapidement la boule de lumière pénétra dans une pièce au plafond haut aujourd’hui à moitié écroulé et fonça à travers les gravats vers une porte, qui pour ça part semblait parfaitement entretenue. Le bois semblait en effet lustré et les arceaux de fers qui la soutenaient ainsi que ses gons ne présentaient aucune tâche de rouille
Le drow qui avait eut moins de facilitée que la boule de lumière à traverser les décombres arriva enfin devant la porte et sourit. Enfin il était près du but. Ce qu’il cherchait été surement derrière cette porte il n’aurait qu’a l’ouvrir…oui…Il n’avait qu’a tendre le bras
Il est évident, bien entendu que cela ne se passa pas comme à la créature à la peau grise l’avait espéré. Sitôt qu’elle eut posé les mains sur la poigné des mots en lettres rouges vinrent fendre le bois :
Seuls ceux qui ne font couler le sang que pour protéger les âmes en peines
seront dignes de pénétrer en ces lieux.
La créature eut à peine le temps de lire ces lignes. Elle fût soudain enveloppée d’une colonne d’air qui s’éleva avec elle avait de disparaitre à trente mètres du sol, laissant le drow seul, sans aucun appui sous le ciel étoilé, incapable d’empêcher sa propre mort.
La chouette sourit, intérieurement du moins, car il est extrêmement difficile de sourire lorsque l’on possède un bec. Et alors que la scène passait au ralentit devant ses yeux elle se dit que laisser le Drow mourir tout de suite ne serait pas amusant. Ainsi, dans un espace-temps arrangé à sa guise elle vint virevolter près du Drow et, le regard amusé s’arrangea pour que sa hutte soit la plus douloureuse possible, certes, mais pas fatale.
Revenue sur son perchoir elle se réinstalla confortablement dans l’espace temps conforme et regarda le Drow chuter. Première étape : Il s’écrasa contre une poutre encore à peut près vaillante qui ne supportait plus rien sinon le ciel. Etape deux : Vaguement inconscient il glissa lentement et continua sa chute qui fut une nouvelle fois interrompue par quelques végétations qui avaient poussé là au fil des temps, plantes qui ne supportèrent pas longtemps le poids du Drow d’où l’étape trois : il vint s’écraser lourdement sur le sol de dalle, seule construction encore intact dans la ville. La chouette gloussa intérieurement, car il également très difficile de glousser lorsque l’on possède un bec. Le Drow quand à lui resta immobile ainsi pendant de nombreuses minutes et la chouette commençait à s’ennuyer ferme lorsque enfin il bougea faiblement. Il tenta une première fois de se remettre sur son séant, sans succès. Il avait apparemment une épaule démise et la chouette compta également une fracture ouverte à la jambe. Le Drow stoppa très vite ses efforts pour se remettre debout et s’effondra en nouvelle fois, resta à nouveau immobile, mais pas le moindre du monde silencieux car de ses lèvres s’échappaient une antique mélodie jadis utilisé par les Elfes pour soigner les arbres. Formules que les Drows avaient corrompues pour pouvoir se soigner eux-mêmes en puissant dans les forces de la nature.
L’épaule se remit en place et les os dépassant de la chair se ressoudèrent instantanément alors que les tissus se cicatrisaient d’eux-mêmes en quelques instants.
Hors de danger à présent mais épuisé le Drow se leva lentement et darda sur la porte un regard assassin. Il se savait pourtant trop faible pour retenter une seconde approche, il n’y survivrait surement pas. Il trouverait un endroit où dormir plus loin dans la cité millénaire. Se reposer ici devant cette satanée porte éveillerait les soupçons d’un aventurier comme il en venait fréquemment, Passant là par hasard.
Il descendit donc dans les étages inferieurs de la ville en quête d’un endroit sur ou ce reposer toujours suivit par la chouette qui volait silencieusement au dessus de lui. Il allait passer une autre volé de marches lorsqu’il entendit des voix lointaine. Il se tapit rapidement dans l’obscurité incapable de voir les protagonistes qui échangeaient des paroles sur un ton méfiant. Il avança doucement de points d’ombres en points d’ombre jusqu’à ce qu’il puisse apercevoir les des hommes. L’un était un humain et paraissait bien sur de lui, se tenant à distance respectable du Drow à qui il tenait un discourt des plus étrange lui sembla t’il. Passant outre les paroles du Viel homme il s’intéressa au Drow.

Son contact ne devait pas arriver avant plusieurs jours, mais il était étrange qu’un Drow s’aventure seul et si loin du puy d’Elda en ses temps troublés. Il ne devait surtout pas ce montré. Si jamais les siens découvraient qu’il avait échoué il n’aurait plus qu’à faire ses valises pour l’autre monde et il avait dans l’idée qu’on ne lui en laisserait pas le temps. Il décida donc de ce faire discret et de rester tapis dans l’ombre à écouter.

- Oui en effet cher Brylyan, j'ai souffert de ce long combat et j'ai déjà eu à faire à un mal plus ancien de vous et votre peuple! Mais ce mal a finit par être vaincus et durant quelques temps la paix régnait vraiment sur le monde ... voila pourquoi je n'ai pas perdue et je ne perdrais jamais ma fois dans le bien et dans mon combat ... quelques instant de paix valent bien une longue souffrance ... même si c'est pour vous un concept étrange!

- C'est cela qui fait notre différence...Vous continuez de croire en quelque chose qui jamais n'arrivera, elle est impossible de part l'essence même des peuples. Nous, nous désirons autre chose, plus terre à terre et plus probable.

Il n’y avait presque plus de doute à présent le Drow ne pouvait être que son contact Il semblait être au courant de beaucoup de choses… mais lui n’avait toujours pas mit la main sur ce qu’il cherchait…
La chouette avait elle aussi écouté le dialogue entre les deux improbables compagnons et s’amusait des réplique pleines d’esprit s et des pics que le vieux magicien envoyait au Drow. Ce dernier, Stoïque, relançait chaque fois la discussion par l’habituelle ironie de son peuple, toisant le magicien avec mépris.
La chouette analysa plus longuement le magicien elle était tout, savait tout, et même si elle ne pouvait gouverner directement les vivants, car cela lui était interdit, elle pouvait les inciter à agir comme elle le voulait, pour s’amuser, ou pour d’autres choses, plus conséquentes… l’avenir du monde peut-être?
Elle vit dans l’esprit de l’homme qu’il croyait à ce qu’il disait, ce n’était pas un voile qu’il posait devant son personnage, c’était lui, simplement, et il s’assumait. Elle prit alors une décision.
Elle reprit son envol en se dirigea vers le sommet de la cité et sans cesser de prendre de l’altitude elle décrivit des cercles de plus en plus rapides jusqu'à ce qu’elle ne fusse plus qu’une ombres tourbillonnante autour de laquelle se rassemblèrent peu à peu des nuées de poussières portées par un vent de plus en plus violent. Une tornade venait de naître, juste au dessus de la salle que le Drow avait essayé d’ouvrir. L’animal responsable du chao avait disparu mêlant ça conscience à la tornade. Celle-ci balaya la pièce mystérieuse, emportant tout son maigre contenu avec elle : un unique livre, vestige et mémoires de temps reculés, d’histoires aussi vielles que le monde. La tornade ce mue alors et descendit lentement vers les deux personnages arrivée à distance respectable elle stoppa la son avancée pour ne pas aspirer les deux hommes et tout deux virent un livre énorme jaillir de la masse grise. Il atterrit à leur pieds et dirigeant leur regard ébahis vers l’ouvrage ils purent tout deux voir que la couverture était couverte d’une écriture elfique apparemment très ancienne inscrites en lettres d’or.
Les des hommes quittèrent difficilement le livre des yeux et levèrent lentement le regard l’un vers l’autre. Ils se dévisagèrent un long moment sans savoir comment agir alors que derrière eut la tornade s’estompait peu à peu.
La chouette réapparut alors derrière la poussière millénaire qui retomba sur la cité en une pluie d’argent et sans un regard en arrière l’animal se dirigea vers la lune... ne fût bientôt plus qu’un point…puis disparut.

[HRP: Il serait bon, maître Magicien que vous parveniez à rapporter cet ouvrage aux elfes… Peut-être pourrait-il vous être utile pour votre guerre prochaine…]

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Ombre fugace
Maître de ton destin

-Crédits de l'avatar: ETERNAL RETURN - Art of pierre / Alain D.
Site de l'artiste: http://www.3mmi.org/v9/

Nakor avait terminé son discours avec Brylyan lorsqu'une sorte de tempête réduite se forma non loin de là et de cette tornade sorti un gros livre ancien! Nakor regarda se livre tomber entre eux deux puis reconnus une vieille écriture elfique en lettre d'or sur un livre plus que centenaires aux premiers abords! Nakor releva les yeux vers Brylyan puis se décida très rapidement. Il décida d'utiliser très fortement et très vivement sa magie, le vieux magicien n'aimait pas déchainer ainsi ses pouvoirs et perturber le cours normal du flux magique naturel de Miradelphia mais ce livre devait entrer en sa possession et certainement pas en celle du drow! Nakor leva son bras droit d'un geste vif, à la verticale, paume ouverte vers le ciel et hurla en libérant un flot de magie sans précédent

"Lumière céleste"

Une boule de lumière énorme jaillie de la main de Nakor, aussi lumineuse qu'un soleil. En temps normal cette lumière est si forte que Nakor n'a pas besoin de la jeter vers ses ennemies pour qu'ils soient aveuglés, quiconque regarde cette boule une fraction de seconde perd la vue pendant quelques heures! Le vieux magicien décida d'être sur de son coup et projeta la boule de lumière en baissant rapidement la main, en direction des yeux du drow! Le geste fut si rapide et inattendu que le drow n'eu même pas le temps de fermer les paupières, il fut donc aveuglé puissamment! Au même moment Nakor détourna les vents en les amplifiants et souleva le livre dans les airs pour le faire atterrir dans sa main puis il décida de partir enfin des ruines en disant

"Désolé Brylyan, j'ai passé un bon moment avec toi, mais il est temps pour moi de partir d'ici en amenant ce livre ... sans toi et notre rencontre je ne l'aurais pas entre les mains alors ... il semble que je doive te remercier! Adieu Brylyan Naerth et bon vent!"

Puis Nakor disparu immédiatement des ruines en activant le vieux sortilège de son bâton magique et devint donc incolore inodore et insonore, il suffit donc au vieil homme de partir en courant, sans se soucier de faire du bruit ou de dégager la moindre odeur qui pourrait le faire repérer par qui que ce soit! Tout en courant il décida de quitter les ruines rapidement et de partir en direction du nord, tout en inspectant le livre qu'il venait de découvrir!

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