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 Partageons notre bonheur ! ~ Clémence

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Andran Straggen
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MessageSujet: Partageons notre bonheur ! ~ Clémence   Partageons notre bonheur ! ~ Clémence I_icon_minitimeJeu 13 Aoû 2020 - 22:20

Oglicos 43 Karfias de l'An XVIII du Onzième Cycle, Cinquième Ennéade,
Cantharel, Marquisat de Sainte-Berthilde, Royaume de Péninsule.


Andran profitait pleinement de sa nouvelle vie heureuse avec l'élue de son cœur dans leur nouvelle maison. Tout son entourage pouvait constater qu'il était radieux, souriant, et ce encore plus lorsque Markus Stansen décida de partir à Missède pour mener à bien leur nouvelle mission. Non pas que le chevalier se réjouissait du départ de son Grand Maître, mais force était d'admettre qu'ils entraient souvent en conflit, et qu'il ne voulait pas en subir davantage maintenant qu'il filait le parfait amour. Depuis son départ, force est que le calme plat régnait au sein de l'Ordre, marqué par l'absence d'un bon nombre de ses membres depuis peu. Andran, pour ne pas laisser Clémence seule trop longtemps, y venait le matin pour la séance d'entraînement, et y demeurait si des réunions étaient prévues. Il rentrait chez lui vers la fin de l'après-midi, ce qui lui laissait de la marge pour passer du temps avec ses frères d'armes et amis, ainsi qu'avec sa chère et tendre Clémence. Il devait désormais trouver l'équilibre entre sa vie de chevalier et sa vie de couple. Dans son cœur, ce n'était pas toujours facile, car il ne souhaitait pour rien au monde que ses amis ou son amante se sentent délaissés.

Après la longue séance d'entraînement intensif du matin, ainsi que le déjeuner et une nouvelle toilette pour se laver, Andran s'était réfugié à l'intérieur de son bureau en cet après-midi plutôt frais. L'inquisiteur lisait quelques lettres en tout genre lorsque quelques coups tambourinèrent sa porte. D'une voix neutre et portante, il convia le ou les visiteurs à entrer. Il s'agissait de Reold qui, bien que souriant à la vue de son ami, ne pouvait pas masquer son inquiétude. Bien entendu, c'était à l'Inquisiteur que les chevaliers s'adressaient lorsqu'ils rencontraient des problèmes entre eux, et Andran avait déjà géré moult conflits internes depuis sa nomination. D'ailleurs, Reold appréciait obtenir son avis lorsqu'il était hésitant sur un problème.

« Andran… il faut que je te parle. » dit le Maître, qui croisa les mains sur le bureau de la pièce après s'être assis devant. « C'est par rapport à Kolgrim. Il est venu me voir tout à l'heure et je lui ai dis de me rejoindre ici car il fallait mieux que tu sois au courant et qu'on règle la situation ensemble. »
« Quelle ânerie a-t-il bien pu commettre pour que tu sois aussi inquiet ? » demanda Andran, levant les yeux du parchemin vers son ami.
« Il a couché avec Elise. »
« Tu savais autant que moi que ça devait arriver. Mais, où est le problème ? »
« Pour l'instant ? Nul part. Mais autant crever l'abcès maintenant avant d'en rencontrer. »

L'inquisiteur demeura muet, lui-même dubitatif car Reold avait l'air grave. L'Ordre n'interférait jamais dans les relations personnelles de ses chevaliers tant qu'elles n'avaient aucune conséquence sur sa réputation. Le fait est que des nobles qui couchent avec la première roturière venue était courant, mais que cela pouvait avoir des conséquences. Et l'Ordre voudrait, au mieux, les éviter. Peu après, la porte tambourina à nouveau et, après que fut donnée l'autorisation d'entrer, Kolgrim, timide et gêné, entra, prenant soin de bien refermer la porte derrière lui. Andran laissa de côté ses parchemins et convia le jeune chevalier à s'asseoir sur la dernière chaise libre. Reold se leva et se plaça debout, à côté du siège sur lequel était assis Andran.

« Bon, à nous trois, nous devrions pouvoir discuter de cela sans soucis. » dit Reold d'un ton neutre.
« Écoutez… j'adore Elise. C'est une fille pleine de vie, absolument géniale et j'ai vécu la plus belle nuit de ma vie avec elle. Je ne veux pas de problème pour ça, et je ne veux pas qu'elle en ait. » protesta Kolgrim.
« Détends-toi, Kolgrim. Nous sommes là pour trouver des solutions. Où est-ce que vous avez fait ça, et quand ? »
« Après l'anniversaire de Clémence, chez elle. Mais… elle ne fait pas les choses à moitié, et… »
« On croirait entendre Hermann… »
« Bon… au moins tu as eu la délicatesse de ne pas faire ça ici. Évites de le dire aux autres, sinon ils croiront qu'ils ont leur chance et… elle peut courir des dangers. »
« Tu l'aimes un minimum, ou vous faites ça juste pour… tu m'as compris ? »

La discussion rapidement plombé par le silence, Andran lut sur le visage de Kolgrim qu'il était bien plus attaché à Elise qu'il l'avait pensé. Ils s'étaient toujours bien entendu, certes, et ils se regardaient comme deux adolescents timides, mais, visiblement, le jeune chevalier était attiré par le jeune servante. Mais, comme toute relation entre un noble et une roturière, la complexité était de mise.

« Je mentirais si je vous disais que je ne ressens rien pour elle. Après… »
« En as-tu déjà parlé avec Elise depuis ? »
« Non… mais elle n'est pas une prostituée. Si elle l'a fait, c'est qu'elle ressent quelque chose aussi. Mais quoi ? Telle est la question. »
« Écoutes, Kolgrim. Si tu veux la revoir, quelle que soit la raison, l'Ordre ne s'ingèrera pas. Par contre, j'exige que vous fassiez preuve de discrétion et de prudence. Tout ce que vous ferez ensemble doit l'être en dehors de ces murs. Évitez également que tout le monde le sache et qu'elle tombe enceinte. Si tu veux l'épouser, ça concerne ta famille et la sienne. Est-ce bien clair ? »
« Pour ça, il faudrait que je sache où on en est. Je ne sais pas ce qu'elle a en tête, et je ne veux pas m'emballer si jamais… ce n'était que le coup d'un soir. »
« Le mieux serait d'en discuter, alors. Vous n'y échapperez pas bien longtemps… j'ai connu la même chose avec Clémence. »
« Tu es un grand garçon, Kolgrim. Tu sais quels sont les risques, quoi que tu fasses. Les règles que j'ai émises s'appliqueront dans tous les cas. »
« Elise est chez nous, avec Clémence. Allons-y. Plus tôt vous mettrez les choses au clair, moins cela vous fera du mal. »

Andran parlait d'expérience, car il avait vécu des moments complexes avec sa compagne. Des moments durant lesquels il craignait ses réactions, ou il craignait de ressentir des sentiments amoureux pour quelqu'un qui ne ressentait rien pour lui. Mais, il avait fini par vaincre ses craintes et à ouvrir son cœur, prenant le risque d'essuyer un échec. Pour l'Inquisiteur, ce fut une réussite. Pour Kolgrim, il valait mieux un échec qu'un non-dit.
Les deux amis quittèrent le sanctuaire de l'Ordre et partirent chez Andran où se trouvait l'intéressée dans cette nouvelle histoire de cœur qui frappait les Marcheurs Austères. Sur le chemin, ils purent en discuter sereinement, sans avoir à subir le jugement de qui que ce soit. Visiblement, Kolgrim était anxieux, mais il remercia son ami pour le soutien qu'il lui a apporté. Il devait bien reconnaître qu'Andran avait muri concernant les choses de l'amour, et qu'il était de bon conseil.

Une fois arrivé à la maison. Les chevaliers cherchèrent les femmes dans le salon, mais, hélas, la salle était vide. N'étaient-elles pas encore rentrées de leur marché ? Il tenta de les appeler en portant la voix, et entendit la réponse de Clémence venant des salles du dessus, donc elles étaient dans sa chambre. Andran dut légèrement tirer Kolgrim, car l'inquiétude s'était faite plus forte ces dernières minutes. La porte de leur chambre était grande ouverte, et les deux femmes étaient en train de plier soigneusement les robes.

« Bonjour les filles. » les salua Andran, qui élargit son sourire en posant les yeux sur Elise, puis sur Kolgrim.
« Bonjour Clémence… Bonjour Elise. » salua Kolgrim avec un sourire timide. « Est-ce que… je pourrais te parler en privé… s'il te plait ? » demanda-t-il à la servante.

La belle Elise, légèrement surprise, accepta et laissa Clémence seule avec son compagnon. Elle avait un sourire presque taquin aux lèvres qui s'élargit lorsque Kolgrim et Elise furent assez loin. Andran ne put s'empêcher de sourire en retour, comprenant que Clémence avait obtenu des aveux similaires que lui.

« C'est curieux de voir ces deux-là dans une telle situation, vous ne trouvez pas ? » demanda le chevalier avec un ton taquin. « Je crois que je ne les ai jamais vu aussi sérieux, presque anxieux. Je crois qu'ils ont un petit béguin. » Le sourire d'Andran s'élargit, et il s'approcha de Clémence pour l'embrasser, avant de s'attarder sur la nouvelle garde-robe de la jeune femme. « Alors ! Je vois que vous avez fait de belles emplettes ! Je suis impatient de les voir, et encore plus porté sur vous, mon Amour ! »


~~~~~~~~~~~~

Kolgrim et Elise descendirent vers le salon. Le chevalier ressentait une intense inquiétude dans son ventre, et il n'osait pas regarder la belle servante dans les yeux. Il déglutissait sans cesse tant il était anxieux, et ses mains croisées derrière son dos voyaient ses doigts s'agiter tant il était inquiet. Une fois arrivé dans le salon d'Andran et Clémence, le chevalier se tourna vers la jeune femme et fut contraint de la regarder dans les yeux. Il conserva le silence plusieurs secondes avant de s'approcher d'un pas.

« Bon. Comme on en a pas eu l'occasion d'en parler, ce qui s'est passé entre nous c'était… absolument génial sur tous les tableaux. » commença-t-il en gloussant. Un léger sourire s'était figuré sur son visage, mais il disparut rapidement. « Mais, si, moi, j'ai fait ça, ce n'est pas juste parce que j'en avais envie et voilà. Tu es une fille avec qui j'avais sincèrement envie de le faire, et je ressens comme un vide depuis quelques jours. »

Il baissa le regard pour chercher ses mots, car ils avaient de l'importance, tant pour exprimer ses sentiments que pour ne pas réveiller la tornade Elise. D'ailleurs, Kolgrim ne voulait pas qu'elle croit qu'il voulait s'engager dans une relation amoureuse et l'épouser, car il n'était tout bêtement pas sûr de ce qu'il voulait. Et, si elle était dans ce cas, alors ils devraient en parler. Si elle savait ce qu'elle voulait, alors il vaudrait mieux s'y plier pour ne pas souffrir de la situation.

« Je crois que… pour nous deux, faire l'amour n'est pas anodin. Sinon nous serions des coureurs en manque permanent, non ? Et, si nous l'avons fait, c'est qu'il y a quelque chose entre nous, aussi infimes puisse-t-il être. Ce petit quelque chose, il faut que nous nous mettons au clair sur ce que c'est, tu ne penses pas ? »


Dernière édition par Andran Straggen le Sam 15 Aoû 2020 - 23:58, édité 2 fois
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Sauveur Hadjaoui
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MessageSujet: Re: Partageons notre bonheur ! ~ Clémence   Partageons notre bonheur ! ~ Clémence I_icon_minitimeVen 14 Aoû 2020 - 12:05


Deux jours s'étaient écoulés depuis l'anniversaire. Depuis, tous les invités étaient repartis. Les Hadajoui dès le lendemain et les Straggen le jour suivant, permettant aux deux couples de faire un peu plus ample connaissance et aux frères de renouer des liens.
Ce jour-là, Andran était reparti pour l'Ordre afin de reprendre ses activités en cours après deux jours de repos des plus chargés. Quant à Clémence, elle n'était pas restée seule bien longtemps. Le matin, elle avait débarrassé les chambres et lavé tous les draps et les serviettes pour les étendre dans la laverie. Elle avait replacé sur la table de la salle à manger quelques fragments d'une décoration qui se voulait permanente avant de passer le balai dans toute la maison.  L'après-midi, Elise l'avait rejoint et elles étaient reparties faire les boutiques toutes les deux. On regardait la jeune estrevine d'un drôle d'air mais la facture de ses vêtements dissuadaient tout geste malvenu. C'était la seule robe qu'elle pouvait porter pour une sortie aussi simple que celle-ci et qui laissait entrevoir, sinon son statut, celui de son compagnon. Si cette étrangère était liée à un noble, il était impossible de savoir à quel degrés il appartenait et tous évitaient donc un quelconque impair.

Après presque deux heures, les deux femmes rentèrent et s'installèrent dans la chambre du couple pour ranger les nouvelles acquisitions de Clémence. Il fallait qu'elle se crée une garde robe complète, qu'elle se fournisse en bijoux, en accessoires de coiffure et même en maquillage... Mais dépenser de l'argent qui n'était pas à elle la gênait et le couple mettait déjà bien assez dans la rénovation et la décoration de leur maison. Alors elle procédait par petites touches. A présent, elle avait deux robes supplémentaires pour sortir en ville, une robe de chambre et une chemise de nuit locales, deux parures de bijoux plus passe-partout que celle qu'Elise lui avait fait acheter pour son anniversaire, un lot d'épingles à cheveux et même un peigne plus adapté pour réaliser des coiffures complexes.
Les portes de l'armoire grandes ouvertes, la servante approcha du grand espace vide réservé aux affaires de son amie et ne manqua pas de remarquer la robe rouge. Elle sourit en plaçant le nouveau vêtement juste à côté dans la penderie. Elle se souvenait la gêne de Clémence au moment du corset et puis devant le décolleté...

Oh mais... ?!

Elise se retourna soudainement vers la métisse.

-Oh, je suis désolée !!

Son amie la dévisagea, sans comprendre.

-De quoi ?
-J'avais dit que je t'aiderai à enlever la robe l'autre jour ! Comment tu t'es débrouillée du coup ?

L'estrevine fuit le regard d'Elise qui comprit rapidement qu'il s'était passé quelque chose. Elle était gênée... Terriblement gênée. Si bien qu'elle lui répondit d'une petite voix.

-J'ai... J'ai demandé à Andran de m'aider.

Clémence releva les yeux vers son amie. Cette dernière nota aussitôt cette petite lueur dans son regard et le sourire discret que ses lèvres tentaient de dissimuler.

-Ouuuuuh... Toi ! Tu as quelque chose à me raconter.

Rieuse, la servante en oublia totalement le rangement et sautilla vers la métisse pour lui prendre les mains et l'attirer jusqu'au lit où elle l'assit à ses côtés. Curieuse, elle voulait savoir ce qu'il s'était passé exactement. Cela pouvait aller de l'apparition de leur désir à un ébat passionné, il y avait tellement de possibilités et Clémence semblait tellement plus sereine et heureuse depuis son retour... Ses sentiments se lisaient dans chaque regard qu'elle posait sur Andran, dans chaque sourire qui le concernait, dans les gestes qu'elle avait pour lui. Elle ignorait à quel point son amie était désormais capable de sauter les barrières qui les séparait encore de l'apogée de leur relation et elle ne pouvait se limiter à ce petit air niais et heureux sur ses traits de la métisse.
Sous son insistance mais avec malgré tout le souhait de se confier pour se rassurer et partager son bonheur avec son unique amie et confidente, Clémence lui parla de la délicatesse du chevalier pour défaire ses attaches et du fait qu'il avait retiré entièrement le lacet du corset. Cette idée saugrenue amusa beaucoup Elise mais qui ne s'y attarda pas pour laisser la jeune femme poursuivre. Elle lui parla de la découverte de son tatouage et de la sensation de ses doigts dans son dos... C'était si agréable qu'elle n'avait pas pu se résoudre à le voir s'arrêter là... La servante frappa dans ses mains comme une enfant à qui on offrait des sucreries, excitée et ravie d'apprendre la nouvelle. Ravie pour son amie et pour eux deux.

-Vous êtes allés jusqu'où ? Demanda-t-elle afin de ne pas contraindre la jeune femme à entrer dans des détails qui la gêneraient horriblement et dont elle n'avait pas besoin de toute manière. Leur vie intime ne la regardait pas outre mesure.
-Nous... avons dormi torses nus.

Elise reprit les mains de son amie, libérant un petit cri de joie.

-Félicitations ! Je suis ravie pour vous. Ça va toi ?
-Andran a été formidable. Je n'aurai pas pu aller aussi loin sans ses attentions et sa douceur. C'est lui qui m'a suggéré d'arrêter quand il a vu que ça commençait à me demander trop d'efforts.
-C'est bien. Il a retenu les leçons de ses erreurs. Tu as l'air plus épanouie que jamais.
-Je le suis. Confia-t-elle timidement.

Oui elle l'était. Dans son couple en tout cas. Il restait encore nombre d'inconnus concernant sa vie dans ce pays dont elle n'était pas issue mais les difficultés ne s'étaient pas encore posées à elle. Alors, pour l'heure, elle pouvait encore pleinement profiter de son bonheur, entre leur maison et la progression de leur relation. Cependant, elle ne se doutait pas un seul instant de ce que la servante s'apprêtait à lui dire.

-Eh bien... Il s'en est passé des choses ce soir-là !
-Que veux-tu dire par là ?
-Oh ? Juste que... Kolgrim m'a raccompagnée jusque chez moi... Et qu'il est rentré au Sanctuaire plus tard qu'il n'aurait dû. Beaucoup... plus tard.

Clémence écarquilla les yeux. Du fait de ne plus vivre dans l'Ordre, elle n'avait pu voir la façon dont ces deux-là se regardaient depuis quelques temps. Et, avec tout ce qu'elle avait eu à faire depuis son retour, le sujet n'était encore jamais venu dans les discussions entre les deux femmes.

-Tu plaisantes ?
-Je lui ai laissé un suçon dans le cou pour preuve. Fit-elle fièrement, un sourire espiègle aux lèvres.
-Mais vous...
-Êtes en couple ? Non, je ne crois pas. On n'a pas vraiment eu l'occasion d'en parler.
-Mais toi, qu'est-ce que tu voudrais ?
-Pour l'instant, il m'attire mais il n'y a rien de plus. Tu as de la chance qu'Andran soit libre de ses choix mais ce n'est pas le cas de Kolgrim. Il a toujours sa famille et ils peuvent décider de la vie qui sera la sienne, il n'y a pas d'avenir possible pour nous de toute manière. Je ne crois pas qu'il y aura quoi que ce soit de sérieux.

Elise était très réaliste. Rien n'était décidé puisqu'ils n'en avaient pas reparlé mais elle s'attendait à ce que cela puisse rester un coup d'un soir ou une relation charnelle épisodique mais elle n'espérait pas davantage de la part du chevalier. Clémence fit une moue un peu déçue pour son amie. Si elle n'était pas une sainte ni touche, elle n'était pas volage pour autant. Elle n'avait pas connu des dizaines d'hommes dans sa vie et il était dommage qu'un homme lui plaise mais que cela ne puisse aboutir sur quoi que ce soit.
Alors qu'elle la regardait d'un air un peu désolé, la voix d'Andran qui les cherchait leur parvint. Elle lui signala alors leur position et les deux femmes perçurent bien vite des pas dans l'escalier. Cependant, Elise et Clémence échangèrent un regard interloqué en comprenant qu'il n'y avait pas qu'une personne sur le point de les rejoindre...

L'Inquisiteur entra et les salua. Sa compagne haussa les sourcils devant le terme qu'il employa pour les désigner. Il semblait particulièrement joyeux et elle ne se l'expliquait. Mais alors, elle remarqua le sourire qu'il adressa à Elise avant de se tourner vers l'entrée de leur chambre.

Découvrant Kolgrim sur le pas de la porte, la servante ne cacha pas sa surprise. Elle était un peu décontenancée de le voir là et, avant même qu'il ouvre la bouche, elle savait pourquoi il était venu jusqu'ici et sa question était même superflus...

-Oui, bien sûr.

Sans peur, ni timidité, ni honte, elle se leva, quittant le côté de son amie. Clémence garda une de ses mains dans la sienne jusqu'à ce qu'elle soit trop éloignée pour continuer. Puis elle se leva à son tour et resta là à regarder les deux nouveaux amants disparaître dans le couloir. Elle se tourna alors vers Andran. Depuis l'apparition de Kolgrim, elle tentait tant bien que mal de dissimuler un sourire qu'elle ne cachait plus à présent. Si son compagnon avait conduit le chevalier droit à Elise, alors il devait être au courant... Avait-il joué un rôle dans la conversation qui allait se tenir ? Peut-être bien.
Andran s'avança pour l'embrasser et elle l'accueillit en passant ses bras autour de son cou. Depuis la nuit de son anniversaire, le couple faisait preuve d'un peu plus de sensualité dans leurs moments à deux. Si le désir ne les avait pas de nouveau emporté pour le moment, leurs étreintes avaient légèrement changé malgré tout, se serrant plus aisément l'un contre l'autre, s'enlaçant et usant de caresses un peu différentes d'autrefois.

-Peut-être, mais j'ignore totalement ce qu'Elise va lui répondre s'il souhaite aller plus loin... Elle est attirée mais lucide et pessimiste quant à une relation long terme avec lui. Elle n'espère pas avoir autant de chance que j'en ai eu.

La servante avait raison : un autre noble n'aurait sans doute pas pu aller aussi loin qu'Andran l'avait fait. Même si elle ne comprenait pas complètement, elle savait que les parents jouaient un rôle essentiel dans les mariages péninsulaires. Les parents ou bien la famille en général car on se mariait souvent pour former des alliances ou obtenir quelque chose dans son propre intérêt. Mais l'Inquisiteur n'avait pas eu besoin de répondre à ce type d'exigences et avait choisi de faire fi de toutes ces considérations, préférant écouter son cœur. Un autre l'aurait tout simplement laissée en Ithri'Vaan parce que cela aurait été la meilleure issue possible pour elle.

Le chevalier s'intéressa aux paquets éparpillés sur le sol ou le lit. Deux n'étaient plus que de grandes boîtes. Une robe trônait dans l'armoire à côté de la tenue de soirée rouge tandis que l'autre pendant à un cintre accroché à la face extérieure du paravent, prête à la rejoindre. Deux autres paquets, un peu plus petits, trônaient sur le lit. Les autres étaient encore dans des sacs.

-Eh bien... Nous avons trouvé deux robes pour le quotidien, un ensemble de nuit, quelques accessoires pour la coiffure et deux parures de bijoux. Elle se tourna finalement vers Andran. Dit ainsi, cela semblait faire beaucoup alors qu'en fait elle était loin d'en posséder autant qu'une autre femme de sa "condition". C'est fou tout ce dont il y a besoin pour paraître noble... J'ai l'impression d'avoir dévalisé les magasins alors que cela ne remplit pas une armoire.

A la demande de son compagnon, elle se dégagea de leur étreinte pour lui montrer ce qu'elle avait acheté. A défaut de les essayer, elle les présenta sur les cintres, indiquant la robe bordeaux et blanche sur le paravent d'un signe de main et allant chercher la grise claire dans l'armoire. Attendant son avis, elle ne pouvait pas ne pas avoir de pensée pour les deux amants qui étaient descendus au rez-de-chaussée. Elle étira un sourire espiègle en direction d'Andran.

-Mais dites-moi ? Depuis quand l'Inquisiteur joue-t-il les entremetteurs ?

La question tenait plus de l'humour que d'une réelle interrogation. Elle savait que cela n'était pas son rôle mais Kolgrim était son ami. Alors que le cadet des Straggen et elle peinaient à se mettre ensemble, Clémence avait bénéficié du soutien de son unique amie et elle se doutait que son compagnon avait eu droit à au moins autant d'attentions de son côté. Et il était bien mieux entouré qu'elle ne l'était. Sans doute était-ce là un juste retour des choses, tout simplement. D'autant que le chevalier s'était largement amélioré en ce qui concernait les histoires de cœurs.


*************


Elise ne manqua pas de remarquer la nervosité de son amant d'un soir et elle comprit aussitôt vers quoi allait s'orienter cette conversation. A moins qu'il veuille simplement lui dire qu'ils en arrêtent là et qu'il craigne les réactions impulsives et sulfureuses de la jeune femme -ce qui était tout à fait possible la connaissant-, il ne restait plus qu'une seule possibilité... Il voulait plus et il craignait d'être déçu qu'elle refusait.
Entrant dans le salon, elle ferma derrière eux afin d'assurer leur intimité, même si elle était persuadée qu'Andran et Clémence feraient en sorte de leur laisser de l'espace, et le chevalier la regarda enfin dans les yeux. Presque impassible, elle le laissa parler afin qu'il aille jusqu'au bout de sa pensée et découvrit qu'elle ne s'était pas trompée. Même s'il ne le disait qu'à demi-mot, elle comprenait que pour lui, cela ne s'arrêtait pas à du simple désir et il espérait sincèrement que cela soit réciproque. Il en semblait même convaincu. Cependant, elle ne voulait pas lui laisser croire que les choses seraient aussi simples car elles ne l'étaient pas... Alors elle conserva une attitude détachée sans pour autant paraître froide. Pas après les activités torrides qu'ils avaient partagé...

-Tu as raison, même si je ne suis pas une sainte, je n'ouvre pas ma couche au premier venu sinon je n'aurais pas calmé les ardeurs d'Hermann dès mon arrivée au Sanctuaire. J'avais sincèrement envie de passer à l'acte avec toi. Je n'ai pas été déçue de le faire et, c'est vrai, ça ne m'a pas calmée pour autant : j'ai toujours envie de toi. Pour moi, ce n'est que de l'attirance mais on se connaît depuis des années, je sais quel genre d'hommes tu es. Ça ne pourra pas rester seulement physique si on continue.

Si la chose aurait pu rassurer Kolgrim sur la possibilité d'une suite à donner à leur relation, Elise ne semblait pour autant pas déborder d'enthousiasme. Oui, c'était possible. Oui, cela déboucherait sur quelque chose, elle se connaissait suffisamment bien pour en être pratiquement certaine. Néanmoins, était-ce une bonne nouvelle pour autant ? Son attitude distante laissait entendre que non.

-Mais on sait tous les deux que ça ne peut pas être du très long terme entre nous. Ta famille peut débarquer demain et t'emmener rencontrer ta future femme parce qu'il auront passé un arrangement avec ses parents et tu seras obligé de te soumettre à leur volonté, pour l'honneur des tiens.

C'était la faille dans les désirs du chevalier. Dans leurs désirs à tous les deux. Ils pourraient effectivement tomber amoureux mais cela se finirait forcément mal à la fin. Cependant, Elise n'était pas une femme qui avait froid aux yeux et une peine de cœur ne lui faisait pas peur si le jeu en valait la chandelle. Alors, même si l'issue de cette histoire ne leur serait pas favorable, ils avaient plus d'une option devant eux.

-Plusieurs choix s'offrent à nous. Soit on vit tout ça à fond aussi longtemps qu'on le peut, et tant pis si des sentiments naissent et qu'il faudra y renoncer au bout du compte. Soit on se fréquente un temps mais on s'arrête quand on voit que ça devient trop sérieux. Soit on arrête tout maintenant pour ne pas souffrir plus tard.

La jeune femme attendait, impassible, l'avis de Kolgrim. Elle voulait son avis sincère sur la question et ne souhaitait pas l'influencer sur ce qu'elle pensait de tout ceci. Elle lui dirait les pour et contre qu'elle voyait dans chaque possibilité s'il le demandait mais elle obtiendrait son point de vue avant de lui donner éventuellement le sien. Si leurs avis concordaient, alors la question serait réglée. S'il n'était pas prêt à envisager l'idée d'une relation peut-être sincère mais forcément à durée limitée, alors elle se rangerait à son sentiment à lui. Tout était possible pour elle, elle ne forcerait rien.
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Andran Straggen
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MessageSujet: Re: Partageons notre bonheur ! ~ Clémence   Partageons notre bonheur ! ~ Clémence I_icon_minitimeVen 14 Aoû 2020 - 18:48

« C'est une chance qu'Elise soit une femme réfléchie, derrière son caractère de feu et sa franchise. Ils pourront en discuter sans tourner autour du pot. »

Andran devait bien reconnaître cette qualité à l'amie de Clémence. Il avait beau avoir subi ses mots cinglants lorsqu'il s'était disputé avec sa compagne, il ne pouvait pas nier ses qualités qui, aujourd'hui, ne seraient pas de trop. D'ailleurs, il ne savait pas ce que lui avait conseillé Clémence, si elle avait eu le temps de le faire. Sa situation avec Andran avait été similaire, et elle souhaitait également le bien-être de son amie.

Clémence semblait contente de ses emplettes. Elise était également de bon conseil d'un point de vue vestimentaire. Le chevalier était souriant, tant à l'idée de les imaginer sur sa compagne que parce qu'elle s'imprégnait merveilleusement de sa nouvelle vie. Les deux amants n'étaient plus tiraillés par leurs peurs respectives, et se comportaient toujours plus naturellement. Finalement, ils devenaient un couple normal. Alors qu'il admirait les robes, Andran gloussa à la remarque taquine de sa princesse, de laquelle il s'approcha de quelques pas, répondant à son sourire par un autre aussi grand.

« Il est vrai que, jusqu'à maintenant, c'est moi qui ait eu besoin d'entremetteurs pour vous séduire. » répondit-il en lui touchant le bout du nez avec son index avant de l'embrasser à nouveau. Il reprit néanmoins, plus sérieusement. « Mais, maintenant qu'ils sont dans une situation similaire à la nôtre, je comprends mieux leur envie de nous aider à franchir le pas. Ils ne voulaient pas que l'on souffre, et ils nous ont aidé à ouvrir notre cœur. Je n'ai fait que leur rendre la pareille, même si cela peut aboutir à un échec. Cela serait moins douloureux qu'un non-dit. »

Le sourire d'Andran, qui avait disparu dans son sérieux, revint illuminer son visage pour rassurer Clémence. Il avait confiance en leurs amis, et il ne voulait pas briser cet instant de complicité. Elise et Kolgrim sont certainement moins inexpérimentés qu'eux, mais cela n'empêchait pas l'inquisiteur de prodiguer de sages conseils. Il embrassa sa chérie sur la joue avant de revenir au sujet initial.

« En tout cas, si vous avez l'impression de dévaliser les boutiques, c'est aussi parce que votre garde-robe partait de rien. » reprit Andran, sans aucune forme de moquerie. Clémence n'était pas une noble, et elle n'était pas destinée à en rencontrer un qui se serait épris d'elle. Alors, il est vrai que beaucoup d'argent devra être dépensé pour remplir ses armoires. Admirant les deux robes que sa belle lui présenta, il porta son attention sur la grise qui était relativement claire. « Je vois que vous êtes moins hésitante à porter des couleurs moins sombres ? Je suis ravi que vous preniez confiance en vous. »

Lorsqu'ils s'étaient rencontrés, et que Clémence n'était encore que sa protégée, Andran lui avait tout de même donné un peu d'argent pour acheter quelques robes, toutes de couleur sombre. À cette époque, elle lui avait expliqué que c'était pour masquer son teint sombre. Mais, ces derniers jours, elle s'essayait à des couleurs plus claires, comme le gris de cette robe très coquette. Le chevalier était séduit par ces nouveaux achats, et le lui fait savoir par une caresse sur la joue. Il toucha délicatement le tissu de la robe que la jeune femme tenait dans les mains, comme pour s'assurer que la qualité y était.

« Ces deux robes sont très belles. Je suppose néanmoins que je devrai patienter jusqu'à cette nuit pour découvrir votre nouvelle tenue pour cette nuit ? » demanda-t-il avec un sourire malicieux.

~~~~~~~~~

Comme toujours, Elise s'exprimait avec franchise presque brutale. Elle n'était pas femme à tourner autour du pot et à chercher la flagornerie. Parfois, son réalisme était difficile à supporter, mais Kolgrim devait reconnaître que cela lui changeait de l'idiotie ou du sur-jeu de certaines femmes, nobles ou non. Mais, le chevalier venait d'avoir confirmation qu'Elise éprouvait du désir ou de l'attirance pour lui, même si ce suçon qu'elle lui a laissé sur le cou pouvait en être une autre preuve. Cette réciprocité maintenant établie signifiait que leur relation nécessitait des éclaircissements.
La jeune femme le disait si bien : Kolgrim avait sa famille. Et, si Elise était d'origine bourgeoise, cela aurait peut-être pu être digéré par son père. Là était le cruel dilemme : la famille, ou l'amour. Souvent, les deux ne faisaient pas bon ménage, parfois à la limite de l'antagonisme. L'amour était encore un bien grand mot pour décrire leur relation, car la passion et l'attirance étaient dominants. Mais, il pouvait apparaître et c'est alors que, s'ils choisissaient de continuer de se fréquenter, la rupture serait terriblement douloureuse. À vrai dire, c'est ce qui effrayait le plus le chevalier.

Cette manière de définir les différentes possibilités qui s'offraient à eux laissa le chevalier dubitatif. À vrai dire, il pensait que l'avis de la servante était assez tranché pour savoir qu'elle voulait continuer, ou au contraire s'arrêter sur cette intense nuit de folie. Mais, il était le noble, il était le problème. Il lui incombait, plus ou moins logiquement, de prendre la décision. Les mots de Reold raisonnèrent dans sa tête pendant plusieurs secondes. « Tu es un grand garçon, Kolgrim. Tu sais quels sont les risques, quoi que tu fasses. » Il entendait cette phrase comme si le Maître de l'Ordre était ici, dans le salon d'Andran et de Clémence. Pourtant, à l'heure de décider de ce qu'il voulait avec Elise, il se sentait petit, ridicule. Il avait bien été idiot de croire qu'Elise ferait le choix pour lui.

« Sera-t-il si facile, pour toi ou pour moi, de mettre un terme à cette relation si des sentiments amoureux naissent entre nous ? » demanda-t-il, en penchant la tête de manière interrogative. Même s'il était sous le joug d'un mariage arrangé, il avait une chance pour bien s'entendre avec sa fiancée. Alors qu'elle, elle serait seule… avec Clémence et Andran, peut-être, pour la réconforter. « Personnellement, je suis prêt à prendre ce risque simplement parce que j'ai moins peur de briser mon cœur que de briser le tiens. »

Kolgrim ne pensait pas qu'à lui, comme toujours. D'un autre côté, là était l'avantage d'Hermann, qui couchait partout mais qui ne s'attachaient jamais avec ces femmes. Même si personne n'en a la preuve formelle, Hermann racontait souvent qu'elles n'étaient pas plus attachées à lui. Après tout, beaucoup de femmes cherchaient des aventures de ce genre, alors mentir pour cela serait inutile.

« Attends, attends… Si tu me listes toutes les possibilités, c'est que toi, ça te dérange pas de continuer ? » questionna-t-il en haussant les sourcils. Il gloussa nerveusement. Après tout, cela était moins risqué pour elle que pour lui… et si elle était attirée par lui… « Écoutes. Ce serait mentir si je te disais que je n'ai pas envie de retenter l'expérience, même si nous savons tous les deux que ça devra se terminer, tôt ou tard. Mais, si toi tu ne veux pas, alors on peut s'arrêter la. »
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MessageSujet: Re: Partageons notre bonheur ! ~ Clémence   Partageons notre bonheur ! ~ Clémence I_icon_minitimeVen 14 Aoû 2020 - 21:32

Elise était un paradoxe vivant. D'un côté, c'était quelqu'un de passionné, du genre à avancer tête baissée lorsqu'elle avait pris une décision et à mordre la vie à pleine dents. Pour autant, elle n'était pas naïve concernant le monde qui l'entourait et était capable de s'adapter à toutes les situations, s'ouvrant ou se fermant en fonction de ce qui se présentait. Avec Clémence, elle n'avait aucun filtre et était capable de dire ou faire tout ce qui lui passait par la tête. Sa seule limite, c'était celle des autres. Peu lui importait les conséquences de ses actes du moment qu'elle était la seule à en payer le prix et que le jeu en valait la chandelle. Mais, dans cette situation, la servante ne pouvait décider seule.

Andran avait cruellement raison. L'un des moments qui avaient été les plus difficiles dans leur relation, c'était cette période où l'un comme l'autre voyait naître de l'affection dans son cœur mais qu'ils se freinaient par peur que cela ne soit pas réciproque. Ils s'envoyaient des messages des plus discrets, volontairement ou non, et si le chevalier demeurait dans l'expectative, ne sachant pas si elle ressentait la même chose que lui ou non, la jeune estrevine tentait désespérément de se convaincre que ce n'était pas possible et d'étouffer ce qu'elle ressentait. S'ils avaient connu d'autres déboires depuis, le fait que l'Inquisiteur ait clarifié la situation sous l'impulsion de leurs amis avait au moins permis à leur relation de voir le jour. Alors elle lui adressa un sourire qui lui fit savoir qu'elle partageait son point de vue.

Clémence regarda autour d'elle, jetant même un œil au contenu de l'armoire. Si sa partie n'était guère très remplie, presque tout ce qu'il s'y trouvait venait de son pays. Il avait raison en disant qu'elle partait de rien, même si cela ne la déculpabilisait pas non plus d'avoir à dépenser son argent pour des choses dont elle n'avait pas l'impression d'avoir réellement besoin. Elle avait de quoi se vêtir, se coiffer et se parer mais à la mode vaanie. Il fallait néanmoins qu'elle s'adapte à ce pays qui ne l'accepterait pas ainsi et qui la regarderait de travers, elle, mais aussi son compagnon. Elle faisait cela pour sa sécurité mais aussi pour l'image d'Andran... Et prouver à cette société qu'elle était prête à s'adapter à eux pour demeurer avec lui.
Son compagnon semblait particulièrement aimer la robe qu'elle tenait dans les mains. Le gris dont elle était composé la rendait lumineuse et le tissu choisi était même un peu brillant par endroit. Il était vrai que cela ne lui ressemblait pas de porter ce genre de couleur en public, sans compter que ce n'était pas une teinte à laquelle elle aurait pensé. Elle l'observa d'ailleurs d'un air seulement à moitié convaincu.

-Elise m'a dit que c'était une couleur à la mode et ne m'a pas vraiment laisser le choix de la prendre ou non. J'aime assez mais j'ai peur de ne pas être très à l'aise de la porter en publique...

Son teint allait forcément paraître un peu plus foncé en portant quelque chose de clair comme ce gris entre le perle et l'argent mais la servante était d'avis que, de toute façon, elle ne pouvait pas cacher ce qu'elle était... "Alors autant l'assumer et être à la page plutôt que de continuer de se terrer et avoir l'air de porter le deuil."
Andran fit une suggestion concernant la robe de chambre et la chemise de nuit à laquelle Clémence releva subitement un regard surpris avant de détourner les yeux pour dissimuler quelques rougeurs. Cela la gênait un peu, c'était vrai, mais pas seulement. Ils étaient d'accord pour recommencer ce qu'ils avaient fait deux nuits plus tôt et elle savait comment était la coupe de la chemise de nuit. C'était différent de celles qu'elle avait porté jusque là avec leur tissu épais et l'absence de toute ouverture sur le buste. Elle réalisait seulement maintenant que la nouvelle était peut-être un peu plus suggestive... Sans pour autant être ostentatoire. Elle mettait simplement en valeur le fait que ce soit une femme.

-Oui... Pourquoi pas... Finit-elle par répondre dans un sourire gêné, un brin apeuré, mais sincère.

Après ce qu'ils avaient fait, elle ne devrait pourtant plus craindre de lui montrer un peu de peau... Elle en montrerait toujours moins qu'avec la robe rouge pourtant. A ceci près que le tissu serait bien plus fin et soulignait sa silhouette féminine.
Clémence reposa la tenue grise dans l'armoire et s'avança vers les deux boîtes sur le lit pour aller les poser derrière le paravent. Ainsi, elle les aurait à portée de main pour se changer dans quelques heures.

-Reynard et Anne-Lise vous passent le bonjour au fait, puisque vous n'avez pas pu les croiser ce matin. Je crois qu'ils projettent de nous inviter chez eux.


*****************


Elise regardait Kolgrim avec un moins de distance et un peu plus d'assurance, non seulement parce qu'elle comprenait la tournure que prenait cette conversation mais aussi parce qu'elle savait désormais ce que son amant était prêt à faire ou non. Il n'avait pas peur de pâtir de l'issue fort probable de cette relation, de cette fin qui serait pour le moins brutale s'il devait naître des sentiments entre eux. Et elle était assez d'accord. D'ailleurs, puisqu'il lui demandait son point de vue...

-Souffrir, ça ne dure qu'un temps. Surtout quand on y est préparé. Les regrets, c'est pour la vie, quoi qu'on fasse. Je préfère mourir demain en sachant que j'ai profité de toutes les occasions qui se présentaient plutôt que de m'éteindre dans cinquante ans en repensant à tout ce que je n'ai pas fait alors que je l'aurais voulu.

Mais pour l'instant, ils n'en étaient pas là. Il n'y avait pas encore d'amour. Et encore moins de fiançailles inopportunes. Il n'y avait qu'un homme et une femme qui avaient eu envie l'un de l'autre et qui avaient tellement aimer passer à l'acte qu'ils désiraient recommencer. Elle s'avança vers lui d'un pas lent, le regard éloquent quant à ce qu'elle pensait. Ils avaient a priori le même point de vue sur la question : réaliste mais trop tenté pour vouloir laisser tout ça leur filer entre les doigts.

-Toi, tu es sur la liste des choses que je voudrais... Et prendre le risque de souffrir pour ne rien avoir à regretter ne me fait pas plus peur qu'à toi. Peu importe quand et comment ça se terminera.

Elle s'était arrêté à une distance si faible de lui qu'elle pouvait sentir la chaleur de son corps irradier le sien. La sulfureuse Elise s'était exprimée. Elle ne l'aimait pas mais elle le désirait toujours. Et elle n'avait pas envie de réprimer ce désir à cause du risque que des sentiments naissent de cette relation qui, pour l'heure, n'était que passionnelle.

-Si tu es prêt à prendre le risque, moi aussi. Dit-elle en posant ses mains sur son ventre dans une caresse presque lascive, remontant lentement vers son torse.
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MessageSujet: Re: Partageons notre bonheur ! ~ Clémence   Partageons notre bonheur ! ~ Clémence I_icon_minitimeSam 15 Aoû 2020 - 11:45

« Vous êtes courageuse. Avec le temps, vous parviendrez à porter des habits clairs sans vous soucier du regard des autres. » répliqua Andran, qui se voulait rassurant sur sa capacité à porter sa robe claire.

Le chevalier le savait, mais ne voulait pas l'accabler : Clémence n'aura certainement pas le choix. Les nobles avaient une garde-robe complète tant par les accessoires que par les couleurs. Elle pouvait l'apercevoir avec Andran, qui avait ses couleurs favorites certes, mais qui possédait des vêtements de toutes les couleurs. La jeune femme devait assumer qu'elle était différente et composer avec, car elle ne pouvait que s'en camoufler avec des vêtements sombres. Sans possibilité de se cacher, ne valait-il pas mieux s'afficher avec des vêtements qui lui seyaient ?

Devant la gêne soudaine que son amante éprouva sur sa manière d'évoquer la nouvelle robe de nuit, Andran se sentit gêné à son tour. Sa question était taquine avant tout, et il pensait qu'elle y serait réceptive, mais elle avait bien détourné le regard d'un air timide. Il avait peut-être commis l'erreur de penser qu'il pouvait railler ce sujet, et se sentit bête d'avoir essayé, mais il fut heureux de la voir sourire. Comme pour apaiser, et également s'excuser pour sa maladresse, le chevalier caressa le bras, puis la joue de Clémence.

La jeune femme rangea ses affaires et, alors qu'Andran pensait retrouver Elise et Kolgrim au rez-de-chaussée, Clémence lui passa le bonjour de sa famille et cela l'arrêta net. Ce matin, il était parti pour le sanctuaire avant leur réveil, et Reynard avait ses terres à administrer et ses enfants à garder, donc il n'avait pas tardé. Et, comme la soirée d'anniversaire de Clémence s'était bien déroulée, l'aîné voulait prolonger leur réconciliation. Et puis, Andran et Clémence devaient bien rencontrer leurs beaux-enfants.

« Anne-Lise m'en avait parlé hier, c'est vrai. Elle voudrait qu'on passe plus de temps avec ses enfants… enfin… surtout moi, qui n'ait pas assisté à leur naissance. » admit-il en haussant les épaules d'un air inquiet. Le chevalier leur devait bien cet effort, finalement. « Ce serait également l'occasion de vous faire découvrir le lieu de mon enfance. Et puis… ça se passe bien entre eux et nous… au moins pour l'instant. »

La famille était une raison valable de s'absenter du sanctuaire de l'Ordre, même si, venant d'Andran, cela serait très surprenant. Encore fallait-il qu'il puisse s'organiser à l'avance pour que son absence puisse être préparée. Erignac était loin, et, si Andran voulait en profiter de passer du temps avec sa famille et sa compagne. Cette nouvelle soirée serait une belle expérience pour savoir s'ils pouvaient s'entendre, même si l'anniversaire de Clémence était un bon espoir. Il était regrettable qu'ils n'aient pas pu passer plus de temps ensemble, le lendemain durant lequel l'aîné et son épouse étaient restés. Se rapprochant de la belle estreventine, Andran étira un sourire presque enfantin en imaginant ce qui pouvait se passer durant ses jours d'absence.

« Ne vous ont-ils pas donné plus d'informations sur la date ou… ce qu'ils prévoyaient d'organiser ? J'en aurai besoin pour prévenir Reold. »

~~~~~~~~~

Kolgrim laissa Elise s'exprimer sans lui arracher la parole. Peu à peu, son anxiété s'était évaporée car les mots de la jeune femme le détendait, tout autant d'avoir d'ailleurs pu parler de leur relation. Encore une fois, elle l'impressionna par sa manière de voir la vie, même si la noblesse ne réfléchissait jamais comme la roture. Une "occasion" chez les nobles était toujours plus dangereuse, plus risquée. Parfois, cela payait. Parfois, non. Une relation avec Elise en présentait pour lui certes, mais il devait bien admettre qu'ils étaient minimes, voire éventuels. Ils n'étaient pas amoureux, et cela pouvait ne jamais arriver, tout comme le fait qu'elle tombe enceinte, par exemple. Et, tant qu'ils respectaient les règles établies par Reold, ils seraient tranquilles. Alors pourquoi hésitait-il ? Avait-il si peur qu'une femme comme Elise, dont il adore le tempérament, fasse chavirer son cœur ?

Elise se rapprocha de lui, jusqu'à coller son corps au sien. Kolgrim sourit, car la tornade se réveillait enfin. Pas celle qui emporte tout sur son passage et ne laisse que ruine et destruction, mais celle qui vous amenait au septième ciel. La main qui caressa son ventre vêtu d'épais vêtements réussit tout de même à l'exciter, mais le lieu ne lui était pas adéquat. Chez Andran et Clémence, dans leur salon ? Et s'ils les surprenaient, ou les entendaient ? Comment le prendraient-ils ? Que diraient-ils s'ils les voyaient en train de se débaucher dans leur salon ? L'inquisiteur l'avait invité pour qu'il parle avec elle, pas pour qu'il lui tire un coup. D'un autre côté, il en avait envie, et, s'ils le faisaient rapidement et discrètement, les autres n'auraient pas à le savoir…

« Dans ce cas… » souffla le chevalier, avant d'enlacer soudainement la belle servante en la prenant par la taille. « Nous avons du travail. »

Dans un sourire de séduction, Kolgrim approcha ses lèvres d'Elise et ils se laissèrent aller à des baisers presque bestiaux. Elle avait raison : autant y mettre du sien pour ne pas regretter. Dans tous les cas, le chevalier nourrirait quelques regrets, mais il préférait en profiter plutôt que de s'abstenir. Après leurs baisers, il partit à l'assaut du haut de son torse que sa robe laissait à nue, n'hésitant à lui caresser les jambes à travers sa robe, même si, par moment, sa main glissa dans son entrejambe. Avec cette femme, il avait du mal à rester raisonnable bien longtemps, tant il était fou d'elle et réciproquement. Se soucier de la réaction de Clémence ou d'Andran ne parvenait pas à apaiser totalement son excitation.
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MessageSujet: Re: Partageons notre bonheur ! ~ Clémence   Partageons notre bonheur ! ~ Clémence I_icon_minitimeSam 15 Aoû 2020 - 20:40


Clémence sourit à Andran. Erignac comptait beaucoup pour son compagnon et, au même titre qu'il lui avait plu de lui montrer où elle avait passé les premières années de sa vie, elle imaginait qu'il serait ravi de lui rendre la pareille. Malgré tous les discours du monde, elle ne pouvait s'imaginer le domaine sans s'y rendre elle-même. Elle était curieuse quelque part... Et se demandait s'il aurait lui aussi des anecdotes à lui partager sur son enfance.

-Ils y songeaient pour avant la fin du mois si c'est possible pour vous. Reynard a proposé quelques dates en fonction des engagements qu'il a déjà pris. Dit-elle en indiquant un bout de papier plié sur la table de chevet qui était dévolue au chevalier. Dans tous les cas, j'ai répondu que nous viendrions avec plaisir.

Elle regarda l'Inquisiteur comme pour s'assurer qu'elle avait bien fait mais elle n'avait pas vraiment de doutes là-dessus. Les deux hommes faisaient manifestement des efforts pour que leur réconciliation fonctionne et refuser leur invitation serait totalement contre productif en la matière -à moins d'une cause réelle et sérieuse-.

-Il vous laisse choisir les dates qui vous conviennent le mieux et attend votre retour par messager.

Laissant à Andran le soin de consulter le parchemin, Clémence continua le rangement. Elle mit de côtés les boîtes des robes qu'il faudrait jeter avant de saisir le sac du bijoutier. Elle sortit alors deux coffrets plus petits qu'elle posa sur le lit. Elle n'avait pas encore de coiffeuse et se contentait pour le moment de conserver les bijoux dans leurs emballages d'origine car c'était plus aisé à ranger. Les abandonnant là, elle prit le dernier paquet et sortit le peigne ainsi que le lot d'épingles pour les poser près de la brosse à cheveux dans leur recoin de toilette, disparaissant aux yeux du chevalier quelques instants.


************


Elise accueillit l'étreinte du chevalier avec assurance, posant sur lui un regard explicite. Elle répondit à ses baisers avec la même envie sauvage d'expier rapidement ce désir qui avait enflammé son ventre depuis à peine quelques instants. Alors qu'il embrassait le haut de son décolleté présent mais chaste, elle poussa des soupirs, ses lèvres s'étirant dans un sourire heureux et plein d'envie. Le simple contact de ses mains sur sa silhouette attisait les flammes qui la consumaient mais la présence de ses vêtements la frustrait en même temps. Ses doigts d'ailleurs n'étaient pas en reste, parcourant le corps de son amant sans la moindre timidité, lui rendant la pareille en venant vérifier si son désir était aussi fort que le sien... Et elle ne fut pas déçue.

-J'ai envie de toi. Chuchota-t-elle comme pour intimer à Kolgrim de se lâcher mais d'être discret alors que deux paires d'oreilles pouvaient les entendre. Tout de suite.

La jeune femme savait que leurs hôtes se trouvaient encore à l'étage et ils en avaient tellement envie tous les deux que cela ne leur prendrait pas longtemps pour se soulager de leur désir. Alors elle le poussa d'une pression sur le buste afin qu'il s'assoit sur le canapé qui se trouvait juste derrière lui. Elle l'accompagna dans le même mouvement, venant se placer directement à califourchon sur lui, pressant son bassin contre le sien tandis qu'elle l'embrassait fougueusement. Elle élargit sa veste et passa ses mains dans le col de sa chemise pour aller trouver le contact de sa peau, mettant à jour ce suçon qui avait à peine eu le temps de changer de couleur depuis la dernière fois. Ils n'auraient pas le temps de se déshabiller totalement mais ils pouvaient au moins se débrailler un peu pour retrouver un semblant de sensations charnelles. D'ailleurs, la ficelle qui maintenait le haut de la robe en place se trouvait sur le devant, pendant sur cette bosselure que représentait sa poitrine qui pointait à travers le tissu. Il serait aisé pour son amant de tirer sur le bout et d'ensuite libérer le haut de son buste de cette entrave.
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MessageSujet: Re: Partageons notre bonheur ! ~ Clémence   Partageons notre bonheur ! ~ Clémence I_icon_minitimeSam 15 Aoû 2020 - 23:57

Andran resta muet lorsque Clémence évoqua son choix dans les dates pour rendre visite à son frère. Il ne savait pas encore lesquelles seraient les plus optimales pour lui et pour l'Ordre, encore moins pour son aîné, et il y songeait déjà. Il devait également prendre en compte le temps du voyage, le ralentissement possible par la neige, et s'ils voulaient en profiter pour passer du temps tous les deux. En effet, un voyage en tête-à-tête avec l'amour de sa vie lui ferait certainement du bien. De plus, Reynard pourrait prévoir plus qu'un repas, avec une visite de ces terres ou la découverte de ses fonctions seigneuriales.

« Parfait. J'avais également dit à Anne-Lise que ce serait un plaisir. » répondit-il en étirant un sourire malicieux, s'amusant d'avoir utilisé la même formule que Clémence. « J'en parlerai avec Reold dès demain. »

Le chevalier feuilleta le parchemin que Clémence lui avait désigné et lut les mots dessinés sur le velin par son aîné. Il n'avait rien à retenir de plus que ce que la belle vaanie lui avait révélé, et il opina du chef pour le confirmer. Il reposa le papier, reportant son attention sur sa belle qui rangeait ses derniers achats. Alors qu'elle laissa sur le lit les boîtes à bijoux, Andran voulut les ouvrir avant de s'interrompre. Il se précipita vers le paravent, alors que Clémence en sortait.

« Clémence ! Est-ce que je peux vous demander quelque chose ? » demanda-t-il, prenant le temps de reprendre son souffle car il a peut-être agi avec trop d'empressement pour ce qu'il voulait lui proposer. Face à la mine surprise de sa belle, les joues du chevaliers virèrent au rouge. « Je… Vous pourriez essayer vos bijoux avec… votre robe grise ? J'aimerais sincèrement vous voir dans cette tenue. Je… »

Le rouge sur ses joues s'exacerba en même temps qu'il se mit à rire nerveusement tant sa timidité était ridicule. Il haussa les épaules dans un sourire alors que l'hésitation l'empêchait de trouver d'autres arguments pour justifier son souhait de la voir dans sa robe grise. S'échappa de sa bouche un gloussement timide, qui ne fit qu'élargir son sourire, car il était trop tard pour se rattraper. Les palpitations de son cœur s'accélérèrent, bien que cela ne dura qu'un court instant.

« Je… je suis certain que cette robe peut vous magnifier, c'est… juste pour essayer, vous admirer dans cette robe qui, je dois vous l'avouer, me plait beaucoup. »

~~~~~~~~

Les initiatives de Kolgrim s'avérèrent suffisantes pour attiser le désir de la belle et sulfureuse Elise. Dès leur première nuit, il avait rapidement compris comment intervenir pour la combler de passion. D'ailleurs, la réciproque se montra d'autant plus vraie lorsque le chevalier sentit la fine main de sa partenaire s'accrocher à son attribut. Il était déjà trop tard pour penser aux conséquences, et encore plus pour faire taire son excitation. Son cœur battait d'ores et déjà la chamade, alors que sa respiration se voulait plus irrégulière et difficile. Kolgrim capitulait contre ses instincts les plus primitifs.

« Ne perdons pas plus de temps, alors. » avait-il chuchoté à son tour, avant d'embrasser la servante sans oublier de lui mordre voluptueusement la lèvre inférieure après ce baiser.

Tant pis si Andran ou Clémence n'apprécierait pas leur incapacité à se retenir, pour peu qu'ils le voulaient réellement. Au moins, ils ne le diront à personne ! Elise et Kolgrim voulaient célébrer leur relation par une nouvelle activité sportive intense, et cela les rendaient rapidement irrationnels. La belle servante le poussa pour qu'il s'assoit sur le canapé, et grimpa sur lui, cuisses contre cuisses, poitrine contre poitrine. La flamme du désir se fit plus forte en lui quand elle l'embrassa à nouveau et qu'elle le défit de ses vêtements. Pendant qu'elle lui caressait le torse, n'hésitant pas à passer les doigts sur son trophée personnel fiché à son cou, il desserra la ficelle qui laçait sa robe pour qu'elle s'en dévêtisse en glissant le vêtement sur ses jambes. Seule une fine robe blanche l'empêchait désormais de se retrouver complètement désarmée. Le chevalier enfouie une nouvelle fois ses mains dans son décolleté afin que sa poitrine s'en libère et il les embrassa à pleine bouche, l'un après l'autre, ses mains revenant sur ses cuisses si douces pour s'y agripper. Il interrompit subitement leur affaire d'un index porté sur la bouche de la jeune femme entre deux baisers salaces, comme s'il avait entendu un bruit. Mais il n'en fut rien.

« Tu me rends complètement fou, tu le sais ça ? » demanda-t-il dans un murmure excitant, sourire espiègle aux lèvres.

Et, d'un mouvement rapide, il fit basculer leur position pour qu'Elise se retrouve allongée sur le canapé, et lui juste sur elle. Il embrassa une nouvelle fois ses mamelons, puis, dans un nouveau sourire espiègle souleva sa sous-robe pour que sa langue puisse titiller sa fente d'une intensité progressant doucement. Si Elise retenait des gémissements bruyants du mieux qu'elle pouvait, Kolgrim pouvait sentir ses mains caresser ou accrocher ses cheveux tant elle s'extasiait du talent de son partenaire. Dans le même temps, il détachait cahin-caha sa ceinture car il était concentré sur sa proie, dont il ne souhaitait pas interrompre le jeu auquel il s'adonnait avec.

Enfin, Kolgrim parvint à défaire sa ceinture et son pantalon put glisser sur ses cuisses. Il mit alors un terme à ses activités buccales pour se redresser sur Elise. Écartant ses jambes qu'elle croisa sur son dos de manière à pouvoir manœuvrer plus facilement, il passa un bras derrière le haut du dos de sa partenaire, gardant l'autre pour sa chevelure. Sa bouche retrouva alors la sienne tandis que la servante jouait encore des mains sur son corps frissonnant d'extase et de plaisir. S'ils étaient seuls et dans un endroit plus tranquille, nul doute qu'ils rugiraient car la bestialité s'était totalement emparée d'eux. Plus bas, Kolgrim cajola la seconde bouche d'Elise sans franchir son seuil, cherchant à éveiller en elle ses plus profonds désirs pour que le plaisir en soit décuplé. Peut-être voulait-il qu'elle s'impatiente, car il fit durer ce moment quelques dizaines secondes, bien qu'elle pouvait très bien se délecter de cette attente. Et, trouvant une nouvelle fois la bouche d'Elise pour l'embrasser, Kolgrim entra très doucement dans son intimité… pour commencer.
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MessageSujet: Re: Partageons notre bonheur ! ~ Clémence   Partageons notre bonheur ! ~ Clémence I_icon_minitimeDim 16 Aoû 2020 - 12:54


Ayant fini sa tâche, Clémence pivota pour sortir de derrière le paravent et sursauta presque en découvrant son compagnon juste devant elle. Une main sur son cœur, sa surprise sur son visage passa bien vite car elle n'avait pas eu peur de lui. Elle ne s'attendait tout simplement pas à le trouver là. Elle le pensait toujours près de leur lit en train d'étudier les dates proposées par Reynard ou attendant qu'elle reparaisse. La requête de l'Inquisiteur la laissa sans voix durant quelques secondes. Se changer juste pour lui montrer ce que cela donnait ? Elle l'avait fait une fois ou deux avec Patience lorsqu'il avait fallu la rhabiller aux couleurs locales mais elle ne l'avait encore jamais fait ici. Elle ignorait si c'était parce que cela ne se faisait pas ou parce que de toute façon les robes qu'elle avait achetées jusque là étaient conçues pour convenir aux femmes de corpulence fine à modérée. Toujours était-il qu'elle n'avait encore jamais essayé une de ses tenues auparavant.

-Euh... Oui, bien sûr.

Elle le rassura d'un sourire sincère. Elle ne voyait pas de mal à lui montrer à quoi elle ressemblerait si d'aventure elle devait sortir ainsi. Et puis, elle n'avait rien contre un avis extérieur. Sans doute pourrait-elle ensuite demandé celui d'Elise et de Kolgrim qui discutaient apparemment toujours en bas, aucun son ne leur parvenant depuis le rez-de-chaussée.

-Vous voulez bien fermer la porte, s'il vous plaît ?

Si elle avait un paravent pour se dissimuler, la jeune femme n'était pour autant pas rassurée de se découvrir alors que la pièce était en accès libre. Elle préférait la savoir close, cela ferait réfléchir d'éventuels visiteurs si leurs amis devaient remonter pendant l'essayage. Tandis qu'Andran accédait à sa demande, elle se délesta du sac qu'elle avait dans les mains puis alla chercher robe et bijoux avant de disparaître à nouveau. Dans une succession de froissement de tissus, Clémence se défit de la robe aux teintes vertes qu'elle portait et la posa sur le dessus du paravent. Puis elle enfila la nouvelle et fit de son mieux pour l'ajuster sans aide ni miroir. Elle choisit ensuite l'une des deux parures de bijoux et, enfin, arrangea un peu sa coiffure malmenée par tant de chambardements.
Après plusieurs minutes, la belle estrevine sortit enfin. La robe était cintrée de manière à mettre en valeur sa taille si fine avant de prendre cet aspect de cloche qui était si à la mode dans la noblesse. Le tissu semblait luire légèrement à chacun de ses mouvements à cause des dessins réalisés à l'aide de fil renvoyant quelques doux reflets argentés. Son teint semblait un peu plus foncé, ce qui rendait ses yeux verts un peu plus clairs. Ses cheveux étaient coiffés de manière à dégager son visage à l'aide de quelques mèches nouées à l'arrière de sa tête tandis que les longueurs pendaient dans son dos. Ses oreilles et son cou arboraient des bijoux d'un bleu intense rendus plus colorés par l'absence de tons chatoyants sur sa robe. Elle était à la fois belle et élégante... Et ce n'était même pas une tenue de soirée.

-Est-ce que... je l'ai suffisamment ajustée ? Il manquerait un miroir pour que je puisse voir ce que je fais lorsque je suis derrière...


**************


Alors qu'Elise s'était demandé pendant un quart de seconde ce que penserait Andran s'ils inauguraient leur beau canapé tout neuf, Kolgrim avait prononcé quelques mots qui lui fit perdre toute raison. Au diable ce qu'il dirait... La faim était trop grande. Elle se leva le temps que sa robe tombe au sol puis revint aussitôt s'asseoir sur son amant qui ne tarda pas à venir poser ses lèvres sur ses seins, les dévorant avec avidité. Elle se pencha légèrement en arrière pour lui laisser libre accès, libérant une série de soupirs à chacun de ses assauts. Elle était la mieux placée pour réaliser la position dans laquelle ils se trouvaient et leur indécence. Elle en tenue légère, les seins et les cuisses à l'air. Lui le torse seulement à moitié dévêtu. Tous deux assis sur un canapé au milieu d'un salon emprunté pour quelques minutes seulement. On pourrait les surprendre à tout instant et le risque rendait la chose... Tellement plus excitante qu'elle ne l'était déjà.

Elise soutint le regard de son amant, un sourire malicieux aux lèvres tandis qu'il lui demandait si elle avait conscience de lui faire perdre la tête. Elle l'espérait bien... Car en cet instant, ce n'était pas de sa tête dont elle voulait qu'il se serve. Elle retint un cri de surprise lorsqu'il la fit soudainement basculer afin de la piéger sous le poids de son propre corps. Il ne lui laissa même pas le temps de réaliser ce qu'il venait de se passer qu'il harcela de nouveau sa poitrine avant d'exacerber son désir en léchant la partie la plus sensible de son corps en flamme. Elle laissa sa tête partir en arrière quelques instants dans un sourire tandis qu'il lui procurait ces sensations si enivrantes et délicieuses. Elle lui aurait demandé de se dépêcher si elle ne l'avait pas su en train de desserrer sa ceinture pour en venir rapidement aux faits. Alors elle appuya plutôt sur sa tête pour l'aider à se maintenir en place le temps qu'il ait terminé avec son pantalon.
Kolgrim revint au-dessus d'elle et les mains de la belle roturière repoussèrent un peu plus sa chemise afin que son buste nu puisse entrer en contact direct avec ses seins. Elle écarta bien volontiers les cuisses, se tenant prête à l'accueillir immédiatement mais il préféra jouer encore un peu. Elle lui lança un regard furibond : ils n'avaient pas le temps et, bon sang, qu'elle avait envie de lui ! Ignorant qu'il ne comptait pas faire durer le plaisir trop longtemps, elle l'enjoignit à poursuivre à voix basse.

-Qu'est-ce que tu attends ? Prends-moi !

En temps normal, elle aurait adoré ça... Et une part d'elle aurait bien voulu jouer encore un peu avec sa frustration. Mais là, elle avait juste envie de le sentir en elle et de fondre sous la sensation de ce membre qui allait et venait. Il s'amusa avec ses nerfs quelques poignées de secondes encore avant que son vît ne se présente enfin à l'entrée de son intimité et ne commence à se frayer lentement un chemin en elle.
A son soupir et à ses paupières qui se fermèrent un instant, Kolgrim pouvait voir toutes les émotions et les sensations qui la traversaient. Le plaisir, la satisfaction, le sentiment de délivrance mais aussi l'impatience. Jugeant qu'il prenait trop de temps à venir prendre sa place dans son ventre, Elise releva le bassin et usa de ses jambes pour rapprocher celui de son amant. Et ce qui aurait encore dû prendre quatre ou cinq secondes fut achevé en une. Commença alors un ébat aussi rapide qu'intense entre les deux amants sulfureux.

Même si elle se retrouvait en-dessous du chevalier, Elise ne demeurait pas passive. Elle usait de ses mains pour caresser ce qu'elle pouvait de la peau de son mâle fougueux. Elle descendit même jusqu'à ses fesses pour accompagner ses mouvements en elle, l'invitant à accélérer ou à la prendre avec plus de vigueur afin qu'il entre plus loin encore en elle. Son bassin ondulait également en suivant son rythme. Audacieuse, elle n'éprouvait aucune honte à le regarder dans les yeux lorsque leurs lèvres n'étaient pas occupées sur la peau de l'un ou de l'autre. Sa voix chuchotante l'encourageait toujours plus en soufflant à ses oreilles alors que son plaisir augmentait à une vitesse folle.

-Oui... Han, continue. Et lorsqu'il eut trouver ce qui la conduirait bientôt à l'extase... Oui, comme ça !

Les bras d'Elise se refermèrent sur Kolgrim, lui demandant ainsi de reproduire indéfiniment le mouvement exact qu'il était en train de faire. Et après quelques allées et venues supplémentaires, la belle se cambra, sa tête bascula en arrière et son corps tout entier se raidit. Son souffle court se mua en de profonds soupirs entrecoupés de silence. Elle qui pouvait donner de la voix au moment de la jouissance savait aussi se faire des plus silencieuses lorsque la situation l'exigeait, mais toujours de manière aussi communicative quant au plaisir qu'elle prenait. Après un moment qui lui sembla long et court à la fois, la servante s'affaissa dans les coussins du canapé, haletante. Elle posa sur le chevalier qui devait se trouver dans le même état qu'elle un regard encore emprunt de la jouissance qui avait été la sienne. Si elle lui faisait perdre la tête, la réciproque n'était pas mal non plus...
De ses bras et de ses jambes, elle le serra une dernière fois, juste pour le sentir à elle -et en elle- un instant de plus.

-Maintenant je suis tienne, pour le temps qu'on voudra bien nous donner... Fit-elle avant d'échanger un baiser teinté de cette langueur propre à deux amants qui venaient de faire l'amour. Même si pour l'instant ce n'était que son corps qu'elle lui offrait, il venait de lui prouver pour la deuxième fois qu'il saurait lui donner tout ce qu'il réclamait...
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Andran Straggen
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MessageSujet: Re: Partageons notre bonheur ! ~ Clémence   Partageons notre bonheur ! ~ Clémence I_icon_minitimeDim 16 Aoû 2020 - 16:45

Andran se fit plus sage et plus détendu lorsque Clémence accepta d'essayer sa robe, bien qu'elle n'avait pas plus de raisons d'accepter que lui de le lui proposer. Elise et Kolgrim avaient vraisemblablement besoin de plus de temps, mais le chevalier y voyait l'opportunité de partager un léger moment d'intimité avec sa princesse orientale. Ses désirs étant des ordres, il ferma la porte de leur chambre à sa demande. Elle s'éclipsa derrière le paravent, emportant bijoux et robes, et lui s'assit sur le lit en attendant impatiemment mais calmement le résultat.
Un silence de marbre dominait la pièce, car Clémence était certainement dans son habillement, et Andran ne voulait pas la déconcentrer. Faute d'employés pour l'instant, la belle estreventine était contrainte de se débrouiller seule sauf quand Elise était avec elle pour l'y aider. Le chevalier pouvait également l'assister, et cela s'était avéré bien plus plaisant qu'il ne le pensait, mais il n'était qu'un recours subsidiaire. Et il comprenait parfaitement que Clémence ait besoin se sentir sereine dans son intimité. Les femmes appréciaient souvent la garder secrète pour elle-seule.

« Wouah… » laissa-t-il échapper, lorsque Clémence émergea enfin du paravent.

Telle une princesse se libérant de la tour dans laquelle elle était prisonnière, Clémence s'était dévoilée splendide comme les astres. Sa robe était parfaitement adaptée à sa silhouette svelte, alors que la couleur la rendait plus belle, plus intrigante, plus envoutante encore qu'elle ne l'était déjà. Le tissu de son vêtement brillait comme de lointaines étoiles dans le ciel le temps d'une nuit noire, accentuant la sombreur de sa peau mâte caractéristique de sa beauté exotique. Ses bijoux apportaient une touche colorée, concluant le défilé d'une femme magnifique. Quelques secondes suffirent pour qu'Andran s'illumine d'un sourire à pleine dent. Son regard admira chaque partie de son corps : sa coiffure, son visage, ses bras, son buste, son ventre, ses jambes, ainsi que les broderies sur sa robe.

« Je… V… V… Vous êtes… parfaite, Clémence… je… » balbutia-t-il, ébloui par la beauté de sa compagne. Il reporta ses prunelles bleues sur son visage, son sourire devenant plus discret et timide, mais sincère. Il s'approcha de Clémence, réajustant une mèche de sa chevelure qui s'était rebellée. « Vous êtes la plus belle femme du monde. » reprit-il, cette fois-ci sans aucune hésitation, dans un timbre plus doux manifeste de l'amour qu'il lui vouait.

Son esprit éveilla en lui le souvenir qu'il avait conservé d'elle lorsqu'il était arrivé dans le domaine de sa famille, en Estrevent. Elle était habillée dans les couleurs qui perfectionnaient sa beauté, et, alors même que leur couple était toujours en suspens, son regard avait brillé d'amour pour cette femme. Aujourd'hui, il ressentait exactement le même sentiment. Ses yeux brillaient de la même manière. Mais un sourire illuminait son visage. Parce qu'il était heureux, parce qu'il avait gagné son cœur, et parce qu'il était amoureux. Il la désirait également, mais ses pulsions n'eurent pas l'indélicatesse de s'emparer de lui, ou il les avait vaillamment mis au silence. L'amour était triomphant dans son cœur.

« Je… oui. Je n'ai pas pensé au miroir. Nul doute qu'il vous faudra également une coiffeuse pour vos cheveux et votre maquillage. » dit le chevalier, se reprochant intérieurement d'oublier sans cesse un objet important pour sa compagne. « Comme on est dans le sujet, je… je vous ai promis que vous pourriez mettre des babioles rappelant vos origines dans notre chambre, puisque personne n'aurait à les voir. Je… » Andran s'interrompit, hésitant. Son sourire devint encore plus timide et ses joues s'empourprèrent. Il secoua légèrement la tête pour reprendre ses esprits. « Je ne sais pas ce que vous souhaitez y mettre, ni même tout ce que vous avez ramené de chez vous mais… je ne voulais pas que vous l'oubliez… »

~~~~~~~~~~~

Comme Kolgrim s'y attendait, et surtout comme il le souhaitait, il avait attisé l'excitation et l'impatience de la tornade. Il sentit que sa partenaire avec relevé le buste pour presser le pas, le trouvant trop lent, et les jambes croisées sur son dos se firent plus pressantes pour qu'elle puisse imiter le va-et-vient à sa place. Un souffle intense s'échappa de leur bouche respective, étouffant un ébat sonore qui aurait alerté leurs amis, toujours à l'étage. Le jeune homme n'appréciait pas accélérer les choses, même lorsque le temps jouait contre lui. Il avait pourtant retiré sa chemise et sa veste qui, par moment, se montraient bien trop exaspérant et l'empêchaient de ressentir pleinement les mains d'Elise sur son corps brûlant de désir.

Elise caressait son corps dans son entièreté, excitant toujours plus son partenaire qui fut contraint d'accélérer le mouvement. Bien qu'il obéit, le chevalier demeura fidèle à lui-même en suivant une progression lente de sa fougue. Leur regard empli de passion et de désir sexuel fut parfois interrompu par des baisers lascifs. Ses mains, comme désorientées par l'intensité de leur acte, se baladaient dans tous les sens entre sa poitrine, ses cuisses, ses fesses, ses bras ou ses cheveux. Alors qu'ils s'approchaient dangereusement de l'orgasme, Elise se voulut plus encourageante et récompensante, mais Kolgrim dut également porter un doigt sur sa bouche pour l'intimer de faire attention au timbre de sa voix, pensant qu'elle était à deux doigts de se faire entendre.

Succédant chacun de ses mouvements par un autre minutieusement similaire, le chevalier sentit que sa partenaire raidissait son corps, alors que ses propres muscles se contractaient sur son geste. La vitesse d'exécution et l'intensité de ses assauts furent telles que la sueur vinrent chatouiller leur peau par quelques gouttes. Leur chair se faisaient plus bruyantes à mesure que le choc s'intensifia à chaque retour du chevalier.
Kolgrim ferma les yeux, et ses doigts s'agrippèrent plus fortement à la peau d'Elise lorsque vint le moment de conclure leur affaire, courte certes, mais d'une intensité bestiale. Avec du temps supplémentaire, il aurait sûrement laissé la marque de son passage sur son ventre, afin de limiter les risques de procréation, mais il était tellement plus plaisant de la sceller en elle, qui s'en délectait avec bonheur. Pour ne pas mettre brusquement fin à cet instant d'extase, le chevalier se laissa aller à des dernières pénétrations, plus douces et plus lentes alors qu'ils s'enlaçaient toujours, pour que la douceur les apaise plus rapidement… bien qu'il hésitait, comme un koala accroché à son arbre, de se libérer de la sulfureuse servante. Il était si bien en elle… haletant et éreinté, c'est vrai, mais à l'aise, apaisé, soulagé.
Elise avait beau s'affaisser sur le canapé pour signifier qu'ils en avaient terminé, Kolgrim souhaitait demeurer à l'intérieur, inactif néanmoins, trouvant de la place pour rester près d'elle sur ce canapé bien moins large qu'un lit. Il réussit à se trouver de la place sur son bord, la tête posée sur l'épaule de sa partenaire, les yeux fermés tant il était rassasié et il reprenait son souffle. Les mots d'Elise raisonnèrent comme l'éveil d'une personne endormie alors qu'il était pleinement conscient, seulement détendu. Ouvrant les yeux, un sourire espiègle s'étira sur son visage, et elle s'avança sur pour l'embrasser langoureusement, et il lui mordilla la lèvre inférieure. Il ne s'éloigna que très légèrement de son visage, à tel point qu'ils pouvaient ressentir le souffle de l'autre effleurer leur peau.

« Et je serai tiens pour assez longtemps, je l'espère, afin d'explorer tes passions pour mieux les satisfaire. » répondit-il avec un sourire séducteur. Il lui baisa l'épaule, passa une caresse sur sa cuisse, avant de se décider à quitter très doucement son ventre brûlant de chaleur mais refroidi par le soulagement. Il se redressa et se positionna de l'autre côté du canapé, où trônait la robe d'Elise. Il la sentit et, souriant, il la posa sur son ventre couvert par sa sous-robe blanche. « Nous ferions mieux de nous rhabiller avant qu'Andran et Clémence ne viennent prendre de nos nouvelles et nous voir dans cet état. »

De là, Kolgrim remonta son pantalon et rattacha sa ceinture, retrouvant sa chemise et sa veste par terre, loin du canapé. Il se souvint alors les avoir lancé car des bouts de tissus étaient venus empêcher Elise de le caresser quand il ne s'en était pas totalement défait. Les deux partenaires de désir se revêtirent prestement, mais le chevalier doutait de pouvoir cacher ce qu'ils venaient d'accomplir. La longue chevelure toujours bien coiffée d'Elise était désormais en bataille à certains endroits, et leurs vêtements étaient froissés à certains endroits puisqu'ils n'y ont prêté aucune attention. Kolgrim ayant réussi à se vêtir avant elle, il l'aida à attacher sa robe et à refaire sa coiffure au mieux, pendant qu'elle faisait de même le concernant.

« Espérons que nos deux amis, s'ils nous démasquent, ne le prennent pas trop mal. » dit-il avant d'étirer un sourire espiègle. Il toisa les prunelles d'Elise d'un faux regard de défi. « C'était génial mais… la prochaine fois, j'aimerais qu'on y passe plus de temps. Tu ne penses pas ? »
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Sauveur Hadjaoui
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MessageSujet: Re: Partageons notre bonheur ! ~ Clémence   Partageons notre bonheur ! ~ Clémence I_icon_minitimeLun 17 Aoû 2020 - 19:18

Clémence baissa la tête. Elle n'avait encore jamais rougit au point que cela se voit mais la réaction d'Andran était si démonstrative... Elle ne portait pourtant qu'une robe assez simple, des bijoux sans grande fantaisie et quelques épingles dans les cheveux. Et si elle n'osait plus ni bouger ni regarder son chevalier, un sourire timide mais touché par ses compliments ornait son visage. Elle aimait l'idée de lui plaire et c'était un sentiment tout à fait nouveau pour elle qui était si discrète. La noblesse aimait être vue et faire parler d'elle tandis que l'estrevine préférait passer inaperçue parce que les regards qu'elle avait attiré sur elle n'avait jamais évoqué de belles pensées à son égard jusque là. Ce jour-là, avec l'Inquisiteur, c'était différent...

Andran évoqua les ajustements qu'ils devraient encore opérer dans l'installation de leur chambre ainsi que les promesses de décoration qu'il lui avait faite. Ithri'Vaan s'était fait discret au rez-de-chaussée mais ici... C'était leur cocon, leur univers, et le noble aimait tout ce qui faisait de Clémence une femme différente des autres. A commencer par ses origines.

-Je... Commença-t-elle, tentant de reprendre un peu de contenance. Je n'ai pas apporté grand chose. Mais nous avons le temps.

Sa famille aurait l'occasion de venir la voir et elle de rentrer chez elle parfois. Chacun pourrait alors apporter un petit élément de décoration sous la forme d'une sculpture, d'un bougeoir ou encore d'une peinture. Il y avait aussi les stands de curiosités que l'on trouvait parfois sur les marches. Les choses se feraient progressivement, rien ne les obligeait à ce que tout soit parfait tout de suite. Surtout pas dans une pièce dans laquelle ils n'auraient pas à recevoir.

-Cette chambre pourrait être notre prochain projet ? Ainsi que la salle de bain ?

Si leur maison était désormais prête à recevoir pour une collation ou pour un dîner, alors l'urgence pour eux à présent était peut-être de se sentir chez eux dans les seules autres pièces dont ils se servaient quotidiennement. L'endroit était encore sinistre et froid avec ces couleurs claires qui avaient passées et la salle d'eau au carrelage si sombre n'inspirait pas vraiment à la détente.


****************


Elise s'était certes écroulée une fois son plaisir assouvi mais ce n'était pas pour s'éloigner de Kolgrim telle une catin ayant rempli son office. Alors qu'il achevait d'apaiser leur désir par quelques allées et venues supplémentaires, elle ondula du plaisir qu'elle y prenait encore. Si le chevalier demeura accroché à elle, elle se délecta de la sensation de ce corps nu contre le sien d'une façon que l'on ne pouvait retrouver qu'après l'amour. Elle eut une pensée amusée pour Clémence qui avait dormi peau à peau contre son propre chevalier mais qui ne connaissait pas cette sensation. Ou tout du moins, pas encore, car les choses étaient si bien partie entre Andran et elle...

L'intimité encore extasiée de la jeune femme était prise des derniers spasmes résultant de la jouissance, se contractant aléatoirement sur le membre qui se trouvait toujours en elle. Elle étira un sourire de satisfaction alors qu'elle aurait voulu pouvoir rester ainsi indéfiniment. On pourrait bien les trouver ainsi, cela lui était encore plus égal maintenant que Kolgrim avait pu apaiser l'incendie qu'il avait lui-même attisé. Devoir reporter ce moment l'aurait rendue bien plus insatiable.
Le chevalier répondit à son baiser en conservant la lèvre inférieure de son amante entre ses dents quelques instants. Elle aimait son côté un peu sauvage mais toujours noble. Si elle appréciait les ébats parfois vigoureux, le masochisme ce n'était pas à son goût. Sur ce point, ils s'entendraient assez bien visiblement.

Les mots du chevalier sonnèrent comme une promesse de tant de nuits de débauche et de tant de plaisirs qu'elle ne put que lui offrir un sourire plein d'envie et d'impatience. Puis Kolgrim s'extrait de son corps dans une ultime caresse intime et elle le regarda s'éloigner avec une expression séductrice sur le visage. Elle fut amusé par sa façon de sentir sa robe avant de la lui rendre et se redressa enfin pour s'asseoir à ses côtés et les récupérer, masquant ses cuisses et son intimité. Une oreille vers l'extérieur les informa qu'ils ne recevraient pas encore de visite pour le moment mais les choses pourraient vite changer. Leurs ébats clandestins seraient gâchés si on les trouvait maintenant, alors qu'ils étaient si près de retrouver un peu de bienséance.
Elise arrangea sa sous-robe, replaçant sa poitrine à l'intérieur et se levant pour que les jupons retrouvent leur place d'origine. Pour gagner du temps, le chevalier l'aida à enfiler sa robe par-dessus sa tête et commença à arranger ses cheveux tandis qu'elle achevait de se rhabiller. Une fois le couple fin prêt, Kolgrim adressa encore quelques mots à son amante qui vint l'embrasser comme si elle se délectait déjà de l'avenir. Restant tout contre lui, la main sur sa joue, elle lui répondit d'une voix suave.

-Lorsqu'on en aura le temps, tu pourras jouer avec mes nerfs autant que tu le voudras. Dit-elle, faisant clairement référence à la façon qu'il avait eu de jouer avec sa frustration alors que tout ce qu'elle voulait s'était le sentir en elle avant qu'on ne leur tombe dessus. Je te promets d'être un peu plus docile. Sauf si tu prends vraiment trop ton temps. Là, je pourrais te violer.

Elle attira un sourire malicieux. Oui, elle pourrait se soumettre à ses jeux et même les rendre réciproques. Avec plaisir même. Mais elle avait ses limites et s'il cherchait à les atteindre il connaissait à présent la sentence. Alors elle plaisantait, oui, mais à moitié seulement. De toute façon, elle ne pourrait jamais le contraindre à quoi que ce soit alors qu'il avait dix fois plus de muscles qu'elle. Mais la tornade était aussi joueuse qu'impulsive... Finalement, après avoir remis le lieu du crime en état, la belle servante prit la main de Kolgrim, emmêlant leurs doigts, puis l'attira vers la sortie.

-N'agis pas comme si nous avions quoi que ce soit à nous reprocher et tout ira bien.

La porte du salon s'ouvrit enfin et les deux amants en sortirent pour rejoindre d'escalier. Une fois en haut, Elise s'arrêta en voyant la porte de la chambre fermée et se tourna vers le chevalier avec un sourire particulièrement amusé. Maintenant qu'elle savait qu'ils étaient capables d'érotisme, imaginer ce qu'ils pourraient être en train de faire dans cette pièce l'intriguait beaucoup. Si son amie n'était pas si sensible sur le sujet, elle aurait bien regardé par le trou de la serrure. Mais elle se contenta de s'avancer pour venir toquer gentiment. Ils en obtinrent très vite l'autorisation et la jeune femme adressa une moue faussement déçue à Kolgrim. Il ne s'était rien passé de bien croustillant en leur absence dirait-on.
La porte s'ouvrit et Elise s'arrêta bientôt de nouveau en découvrant son amie parée telle qu'elle l'avait choisi pour Andran.

-Clémence ?! Tu es magnifique !!

Toute à son excitation, la servante lâcha la main de son amant et s'avança d'un pas pressé, excitée et rieuse, vers la belle estrevine. Elle vint cueillir ses doigts tout en la détaillant du regard. Elle n'était pas déçue de lui avoir imposé cette robe. Et si ces bijoux n'avait pas forcément été pensé pour aller avec, le choix était excellent. Ainsi, la tenue qu'elle portait était le fruit de leurs deux esprits. La mode péninsulaire d'un côté et l'audace des couleurs et des associations toute vaanie de l'autre.
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MessageSujet: Re: Partageons notre bonheur ! ~ Clémence   Partageons notre bonheur ! ~ Clémence I_icon_minitimeLun 17 Aoû 2020 - 22:23

Andran percevait la satisfaction de Clémence devant ses compliments, même si elle n'était pas démonstrative. Ce sujet suscitait toujours sa timidité, comme si elle ignorait qu'elle était belle, ou, pire encore, comme si elle n'y croyait pas. Le chevalier se souvenait de nombre de ses compliments sur sa beauté qui avait troublé la belle estreventine. À Diantra, lorsqu'il l'avait vu dans une robe très légèrement plus dévêtue, ou même lors de leur premier baiser, sans oublier en Estrevent, où elle portait des habits locaux, souvent moins habillés. Mais, avec le recul, devait-elle lui sauter dessus à chacun de ses compliments ? Devait-elle s'en enorgueillir, ou encore lui répondre qu'il constatait un fait avéré depuis toujours ? Non. Finalement, ce sourire timide et ce regard décontenancé était bien plus agréable, même si ses joues ne rougirent pas comme ils en avaient parfois l'habitude.

Leur chambre était la seule pièce à pouvoir accueillir des babioles d'origine estreventines, ou même zuurthanies, si Clémence souhaitait rendre hommage à sa génitrice. Andran savait que sa compagne avait apporté des robes typiques de ces contrées orientales, qu'elle apprécierait porter chez elle si elle le pouvait. Si Andran l'avait accepté, il aimerait en voir plus, car, comme il le disait si souvent, la personnalité Clémence devait rejaillir de cette maison.

« Oui… oui. Il manque à quelque chose à cette chambre : le prolongement de notre couple. Sur les murs, sur notre lit… » souffla-t-il en inspectant la pièce dans un sourire rêveur. Si un jour il ou elle devait s'absenter, leur chambre pourrait projeter leur présence dans leurs rêves, et ils dormiraient paisiblement. « Mais le départ de vos frères ralentira l'avancée des travaux, même si j'espère pouvoir compter sur mes frères pour nous aider un peu. »

Aimé et Digne, qui s'étaient retirés dans leur domaine si loin de Cantharel, avaient été très efficaces dans l'aménagement du salon, de la cuisine et de la salle à manger. Seul, Andran irait bien plus lentement, et il savait bien que ses amis ne seront pas toujours présents pour l'épauler, eux-mêmes ayant leur famille, leur épouse, ou d'autres préoccupations. Cependant, le plus dur était fait, et, hormis s'ils voulaient un lit plus sophistiqué, les prochaines pièces étaient plus faciles à aménager.

Le chevalier devint pensif et la salle silencieuse, alors que la porte fermée fut prise par des coups brefs et discrets. Nul doute qu'il s'agissait du couple du rez-de-chaussée, et Andran n'attendit pas de nouveaux coups pour les convier à entrer. Kolgrim et Elise entrèrent, et leur hôte en conclut qu'ils étaient ensemble car ils étaient plus heureux, et ils se tenaient par la main. La servante fut d'ailleurs heureuse, et surtout bien plus démonstrative que le chevalier, de voir Clémence dans une tenue dans laquelle elle était splendide. Andran sourit à pleine dent, plutôt content d'être du même avis qu'Elise.

« Bien sûr qu'elle est magnifique. » répéta Andran, un sourire malicieux aux lèvres. « Tu as fait un très bon choix, Elise. N'hésites pas à refaire de même à l'avenir. »
« On est aux antipodes de ce qu'on avait au sanctuaire… Cette robe te va très bien, Clémence. » rajouta Kolgrim.

Comme Andran avant elle, la meilleure amie de Clémence examinait la robe dans les moindres détails, ne manquant pas d'ajuster ceux le nécessitaient. Le chevalier tenait compte de leur proximité et de leur complicité, ce dont il n'avait pas toujours l'opportunité car elles étaient souvent seules. Les deux hommes les regardant, plus éloignés, le plus âgé adressa une tape sur l'épaule du plus jeune pour lui demander des comptes. Il était là pour cela, au départ.


« Et donc ? Qu'avez-vous décidé, pour… votre relation ? » demanda Andran avec un demi-sourire. « Vous avez mis du temps, en bas. »
« On a eu besoin de temps pour… mettre les choses au clair. Mais on a décidé de continuer de se fréquenter, car on en a vraiment envie. » répondit Kolgrim en souriant.
« Bien. Visiblement, te ramener ici fut une bonne idée, vilain chevalier. À vous de respecter les règles fixées par Reold, maintenant. »
« Ouais, je sais. On pourra compter sur vous deux pour rester discrets… et sur Reold, aussi ? »
« Bien sûr et… Si jamais vous ne savez pas où vous retrouver, vous n'avez qu'à venir ici de temps à autre. Et, vu l'heure qu'il est maintenant, vous pouvez rester manger ici, si vous le souhaitez. »
« Merci, mon ami. »
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