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 Ils sont mes préférés jusqu’à ce qu’ils craquent… [Louise]

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Kha'linas Do'ath
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MessageSujet: Ils sont mes préférés jusqu’à ce qu’ils craquent… [Louise]   Ils sont mes préférés jusqu’à ce qu’ils craquent… [Louise] I_icon_minitimeVen 16 Oct 2020 - 14:25




Kÿrianos, 3ième ennéade de Favrius, An XVIII, Cycle XI
Thaar, Ithri’Vaan












Thaar… Cette perfide citée trop pompeuse pour ce qu’elle était. Les gens se promenaient librement, n’ayant peur de rien, comme si rien ne pouvait les atteindre. Et qui aurait pu les blâmer? Après tout c’était le moment d’en profiter. La liberté n’était pas gratuite, au contraire elle venait avec le prix le plus cher qui soit – celui du sang. Néanmoins, la cité avait ses avantages. Il était bien aisé de trouver des articles bien spéciaux, et c’était pour cela qu’elle avait attiré l’attention de Gul’Uss.



***



« Et celui-là, il coute que 100 souverains, mais c’est de l’excellente qualité! Je vous garantis qu’il sait plier vos vêtements à la perfection! »


L’ilythiiri secoue la tête, l’air ennuyé. Non mais il ne comprenait rien celui-là!
« Mais je n’en ai rien à cirer qu’il sache plier les vêtements, j’en veux un qui… »
« Ah! Vous en voulez un qui sache faire la cuisine! Attendez une seconde! J’en ai un parfait pour vous! Il fait les meilleurs Karckà qui soit! Vous allez voir s’en ait à tomber par terre! »

Ll’ilythiiri s’énerva, attrapant le collet du marchand alors que ce dernier se mit à balbutier, l’air soudainement surprit, ne comprenant pas pourquoi son potentiel client s’énervait autant. Mais s’il voulait de la qualité il fallait qu’il lui dise ce qu’il voulait pardi!


«Z'lonzic Berg'ril»
Assez, Berg’ril


Lorsqu’il entendit la voix, il relâcha instantanément l’humain potelé qui se mit à replacer sa chemise tachée de sueur. Il tourna ses pupilles vers la grande figure voilée derrière le drow, mais avant même qu’il puisse ouvrir la bouche, de nouvelles paroles traversèrent le tissu.


«Uk anika' inbal vel'bol udos ssrig'luin»
Il n’a pas ce que l’on a besoin.


Berg’ril fit un rapide mouvement de tête avant de retourner aux côtés de Gul’Uss, cette dernière se mit à marcher entre les étales, sous le regard curieux des marchands. Si la liberté de culte était largement acceptée en Ithri’Vaan, le fanatisme l’était un peu moins et juste à voir la grande figure voilée, on pouvait deviner de qui il s’agissait et cette seule pensée avait le don de faire trembler ceux qui savaient. La prêtresse s’arrêta à un nouvel étal, cette fois, d’un demi-drow. Ce dernier avala difficilement sa salive, conscient de qui était la grande figure qui lui faisait face. Il tenta d’ouvrir la bouche, prêt à faire son magnifique discours de vendeurs qui semblait généralement bien fonctionné, mais il se fit interrompre rapidement par Berg’ril.


« Ne nous fait pas perdre notre temps. On a besoin d’un humain. Idéalement un Nordien, qui connaît parfaitement le péninsulaire. Rien à cirer de ses compétences de repassage. »


Le demi-drow fit un rapide signe de tête avant de faire signe a un humain de s’approcher. L’esclave était grand, presque aussi grand que la prêtresse. De longs cheveux noirs, ainsi qu’un regard de plus perçant, mais ce qui attirait réellement l’attention était cette cicatrice sur son œil droit, preuve que ce dernier avait eu quelques déboires dans le passé. Il s’arrêta net devant le drow, faisant cliqueter les chaînes qui lui enserrait les poignets avant de jeter un regard dégouté à ce dernier. Encore une fois, Berg’il coupa la parole à l’esclavagiste pour s’adresser directement à la marchandise;


« Tu parles le péninsulaire? »
« Oui, c’est de la que je viens. »
« D’où exactement? »
« Amblère. »


Berg’il se retourna vers la figure voilée, qui ne laissa paraître aucune expression, aucune excitation. Certes c’était un coup de chance, mais il allait avoir du travail à faire sur cet homme.


«Udos'll plynn ukta»
On le prend.


Sans attendre, Berg’il lança une petite bourse cliquetante a l’esclavagiste, avant de faire signe à l’humain de se bouger. Le demi-drow, totalement pris par surprise, leur donna la clé de ses chaines. Il n’avait pas besoin de compter, a la taille de la bourse, et au bruit que cette dernière faisait, c’était largement suffisant – si ce n’était pas même trop – pour couvrir le coût de l’humain. Au moins le chacal aura fait une bonne journée!


Les trois êtres se mirent donc à marcher, avant de s’engager dans des petites ruelles de Thaar. Une fois qu’ils furent certains que personne ne les suivait, et qu’ils eurent la sensation que personne ne pourrait les déranger. Ils s’arrêtèrent et Berg’il ouvrit les hostilités.


« Tu vas nous servir de traducteur. »
« Et si je n’en ai pas envie? »
« T’es un esclave! »
« Essaie de me forcer! »



Et la discussion continua, alors que l’esclave osa hausser le ton contre l’ilythiiri. Ils parlaient si fort, et était si déterminé à ne pas se laisser marcher sur les pieds, que l’humain ne porta même pas attention à la figure voilée qui se tenait en retrait. Il n’entendit pas les murmures, ne fit pas les doigts torturés se crisper. Tout ce qu’il put ressentir fut une douleur cuisante dans ses jambes, alors qu’il s’écrasa au sol en tentant de retenir ses larmes. Il laissa s’échapper un cri – ou plutôt un grognement alors que Kha’linas s’approcha finalement de l’esclave. Relevant doucement son voile, elle dévoila finalement son visage masqué. La seule chose qu’il put voir de son visage était des deux yeux blancs, vides, comme si rien n’habitait la drow. Puis, cette dernière s’accroupissa, plongeant son regard dans le sien, avant que la voix monotone ne s’échappe du masque; « Pathétique. » dit-elle dans un olliyan parfait. « J’aurais cru qu’avec cette attitude tu m’aurais été un défi. Mais non. Je te briserai encore plus facilement que les autres. Je peux te garantir qu’un tête à tête avec moi est la dernière chose dont tu as envie. » finit-elle en essuyant la larme qui coulait sur la joue de sa nouvelle victime de ses doigts torturés, preuve qu’un traitement encore plus difficile avait été infligés à cette dernière. Il n’était rien, et il l’apprendrait bien assez vite. La douleur commença à remonter doucement dans ses jambes, et ce dernier se mit à supplier la prêtresse tandis que Berg’il regardait la scène un sourire aux lèvres. Impassible derrière son masque, la prêtresse continua sa torture pendant quelques minutes avant de soudainement tourner la tête vers la ruelle.


«Ud'phuul naut maglust.  Aslu inbau ol»
Nous ne sommes pas seuls. Va le chercher.



L’homme, maintenant libre de son calvaire, se recroquevilla sur lui-même en pleurant de rage. Décidément il n’était pas tombé sur une bonne maîtresse. Pendant ce temps, Berg’il se précipita dans la ruelle pour aller chercher l’être qui avait osé croiser leurs chemins.


PNJ:





Dernière édition par Kha'linas Do'ath le Sam 17 Oct 2020 - 9:46, édité 2 fois
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Louise de Fernel
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MessageSujet: Re: Ils sont mes préférés jusqu’à ce qu’ils craquent… [Louise]   Ils sont mes préférés jusqu’à ce qu’ils craquent… [Louise] I_icon_minitimeVen 16 Oct 2020 - 23:18


Cette chaleur…

S’il y a bien quelque chose qui l’insupporte, c’est précisément cette sensation qui lui semble si lourde, étouffante, sans répit, alors qu’elle est tout à fait supportable pour tous les autres. Là où tout le monde semble apprécier une température clémente, Louise, elle, ne vit pas la chose particulièrement bien. De là où elle vient, il ne fait jamais aussi chaud, jamais. Elle a bien essayé de se parer de ses habits de Nordienne. Dix minutes. Peut-être moins. La chemise, le pantalon, la veste, tout cela avait fini en un tas au sol avant qu’elle se ne résigne à enfiler une tenue un peu plus – voire même carrément plus – légère. Elle avait longuement regardé ces pièces minimalistes posées sur un gros coussin rembourré et brodé de couleurs vives. Elle a finalement cédé à l’évidence, luttant contre sa pudeur naturelle pour enfin se vêtir selon les us et coutumes locaux.

Non pas qu’elle ait à rougir de la beauté de son corps, très loin de là. C’est juste une question de différence culturelle. Louise est svelte, plutôt élancée pour sa petite taille, les bras fins, la taille souple et les hanches rondes, une silhouette agréable rehaussée par la présence de lourdes boucles de soie marron, luisant de santé. Si on peut soupçonner la pâleur de son teint quand elle monte à cheval, emmitouflée dans ses fourrures, elle devient ici une évidence, mise en exergue par la présence de couleurs vives et chatoyantes, des nuances de pourpre, d’orange et d’or. Une dame de neige parée de couleurs solaires. Le contraste est saisissant et assez étrange à regarder.

Et c’est d’ailleurs ce qu’elle se dit en se regardant devant le grand miroir poli déposé dans sa chambre. Une espèce de bout de tissu pourpre lui comprime la poitrine, une large encolure carrée dévoilant la naissance de ses seins. Elle a bien sûr protesté, en clamant que cela est bien trop petit pour elle, mais il lui a été rétorqué que c’est ainsi que cela se porte. De mauvais gré elle a donc enfilé le vêtement, pourvu de manches s’arrêtant aux coudes. Lorsque la jupe de voiles, toujours de ce tissu pourpre brodé d’orange et de fils d’or, vint draper ses jambes, elle se mordit la lèvre. Un rayon de lumière et on voit ses jambes. Elle se regarde donc, de sa tête élégamment parée d’un voile rouge orangé, retenu par des épingles de fleurs stylisées, à ses petits pieds parés de sandales légères et simples.

- Autant ne rien porter, le résultat serait le même…

Elle reconnaît pourtant que les températures lui semblent infiniment plus supportables ainsi vêtue…Elle quitte sa chambre et prend un sac, diffusant lors de sa progression un curieux mélange de senteurs, teinté de muguet et de rose, une odeur poudrée, l’odeur des onguents qui ont parfumé son bain.

Dehors, elle cherche à retrouver cet étal qui vend des fruits ronds tout orange, à la chair si juteuse que son menton en a été tout barbouillé de sucre. Un pur régal de fraîcheur et de douceur. Elle se rappelle aussi sa déconvenue en mordant dans le fruit comme elle l’aurait fait d’une pomme, grimaçant au contact de la peau un peu dure et surtout au goût parfaitement ignoble. Cela avait fait rire l’assemblée. Et elle aussi, par après. Quoiqu’il en soit, elle pose un pied dans la rue, inspirant l’air avec un ravissement qu’elle ne cherche même pas à dissimuler.

Elle est à Thaar.

Elle est libre.

Et elle va chercher des oranges, toute seule, un sac dans les mains, le sourire aux lèvres.

Une chose totalement impensable il y a de cela quelques ennéades.

Tout lui plaît ici, sauf la chaleur. La nourriture, les gens, les couleurs, le bruit, la vie ! Bien sûr, elle tranche totalement au milieu de toutes ces peaux cuivrées, de toutes les nuances sombres. Elle attire forcément les regards, mais elle s’en fiche. Après tout, la ceinture de cuir repoussé garnie de feuille de chêne est dissimulée sous une autre ceinture de soie, tandis que sa dague se perd dans les voiles de sa jupe. Elle sait se défendre, elle n’a aucune crainte et puis elle…

- Pousse-toi grognasse !
- Héééé !


Elle n’a pas eu le temps de se retirer du chemin de cet homme surgi d’une ruelle adjacente. Il l’a heurtée avec une telle violence qu’elle est au sol, son sac à ses pieds. Il y a des remous, du raffut, et elle voit alors une immense silhouette poursuivre à la course cet homme qui vient de la pousser en l’insultant…enfin du moins elle imagine qu’il s’agit bien d’une insulte, ignorant ce qu’est une grognasse, exactement. Dans la foule, les gens tendent le cou pour mieux voir, suivant du regard les deux êtres s’éloignant en une course effrénée. Elle, elle remet tranquillement de l’ordre dans sa tenue. De toute façon, elle est plus petite que tout le monde ici et elle ne verra rien.

Elle a alors un regard pour la ruelle, se demandant pourquoi cet homme puis cet être immense en ont surgi avec une telle rapidité. Un vol qui aurait mal tourné ? Un règlement de compte ? La petite tête garnie de boucles se penchent pour observer, apaiser sa curiosité naturelle.

- Mhhh ?

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Kha'linas Do'ath
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MessageSujet: Re: Ils sont mes préférés jusqu’à ce qu’ils craquent… [Louise]   Ils sont mes préférés jusqu’à ce qu’ils craquent… [Louise] I_icon_minitimeSam 17 Oct 2020 - 11:39




La course fut de courte durée, Berg’il attrapa rapidement l’hybride un peu trop curieux. L’ilythiiri se jeta sur ce dernier, le faisant tomber tête première sur la pierre de la route. Il observant un moment l’espion, un jeune hybride qui avait maintenant une plaie bien sanglante au sommet de son front, avant de l’attraper par le col de sa tunique. Il le releva sans effort, avant de traîner ce dernier sur la route pour retourner à la ruelle où la prêtresse l’attendait. Cela ne prit qu’une minute avant qu’il rejoigne l’entrée de la ruelle et qu’elle ne fut pas sa surprise d’apercevoir la plus mignonne des créatures qui tendait le coup pour tenter d’apercevoir la raison de l’émoi. Sans poser plus de questions, Berg’il attrapa l’humaine au passage, l’apportant avec lui dans la ruelle. « Suliss » murmura-t-il pour attirer l’attention de la prêtresse alors qu’il arriva finalement près d’elle. Une tentative futile, puisque cette dernière était déjà concentrée sur les deux arrivants. Quoique la figure voilée était déjà bien assez difficile à lire. Gul'Uss observa silencieusement les deux nouveaux arrivants à travers le voile qui couvrait l’entièreté de ce qui aurait dû être son visage. Ses yeux vides se posèrent d’abord sur la jeune humaine qui se trouvait devant elle. Sans faire un mouvement, elle s’adressa a Berg’il, qui lui, maintenait fermement l’hybride a genou.


« Lueth lil' draa de' nind zhahen tuvok ulu udossa »
Et les deux nous écoutaient?

« Nau, er'griff lil' kitrye ilythiiri.  Lil' byr uss zhahus fridj ichl cu'sous whol ilta ehmtu bwael»
Non, seulement l’hybride. L’autre est juste trop curieuse pour son bien.



Quel dommage! Elle ne devait certainement pas être Thaari. De ce qu’elle avait appris de ces récentes expériences, ces derniers évitaient de se mêler de ce qu’il ne les regardait pas. Non… Elle avait un visage beaucoup trop innocent. Décidément, la vermine n’apprenait rien, toute chose avait une place, et oublié la sienne était une erreur. L’humaine l’apprendrait bien assez vite. Gul’uss remonta son voile, laissant les deux invités voir son masque. Les deux prunelles blanches fixèrent ces derniers, et la prêtresse ne manqua pas le visage terrorisé de l’hybride qui venait de réaliser à qui il avait affaire. Il devint de plus en plus nerveux, se tortillant sur ses genoux alors que Berg’il  le tenait fermement par le collet.


«Morfeth dosstan weafl, jor.  Transilit vel'bol f'sarn ezual»
Rends-toi utile, Jor. Traduis ce que je dis.



L’esclave sembla reprendre une certaine contenance avant de se mettre à traduire en péninsulaire et en olliyan ce que la prêtresse disait.


«Lu'oh in’she’cee.  Xun dos zhaun vel'uss f'sarn?»
«C’était inadéquat. Avez-vous une idée de qui je suis?»



L’hybride avala difficilement sa salive l’air terrorisé, avant de murmurer; « Gul’Uss » Des gouttelettes de sueur perlait sur son front alors que ses prunelles rougeâtres se portaient sur la figure masquée.


«Vel'uss fris dos?»
«Qui vous envoie?»



Le demi-drow serra les dents, avant de répliquer que c’était le marchand qui leur avait vendu Jor. Apparemment ce dernier était beaucoup trop curieux. Ou au contraire, il tentait d’acquérir des informations pour sa maîtresse. Elle avait toujours entendu parler de la Princesse de la Chair comme une personne excessivement brillante, et le fait que cette dernière ait réussi à s’associer au Karliik Glenn était une tentative des plus efficaces. Malheureusement, on ne pouvait pas dire la même chose de certains de ses espions. La Princesse d’Uldal’Rhiz n’aura malheureusement pas les informations sur les raisons de la visite de la favorite de Kiel. Cette dernière s’approcha de l’humaine, avant d’avancer ses doigts meurtris vers cette dernière. Elle souleva son menton, la forçant à supporter le regard vide de la prêtresse.


«Lueth dos?»


Le nouvellement nommé Jor, se racla la gorge avant de répétée; « Et toi? » Il espérait sincèrement que cette dernière n’était pas une espionne, car il se doutait très bien de la suite des événements si c’était le cas…




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Louise de Fernel
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MessageSujet: Re: Ils sont mes préférés jusqu’à ce qu’ils craquent… [Louise]   Ils sont mes préférés jusqu’à ce qu’ils craquent… [Louise] I_icon_minitimeSam 17 Oct 2020 - 21:43


Une poigne de fer vient de se refermer sur son bras sans qu’elle ne voie rien venir. Un regard vers la main, puis le bras, et enfin le visage de son agresseur lui montre un profil à peu près aussi sympathique que celui de son frère face à un bol de soupe. La gorge soudainement asséchée, elle ne cherche pourtant pas à protester ou à se débattre. Premièrement parce qu’elle sait que cela ne servirait à rien étant donné la taille et la force de son assaillant. Deuxièmement parce qu’elle n’est pas totalement idiote et qu’elle sait que si elle veut sortir de là, il va falloir rester calme et digne. Un minimum. Tant que c’est possible, du moins.

Derrière eux, un gamin a suivi toute la scène et se faufile dans la foule, disparaissant à la vitesse du vent parmi les adultes.

Le cœur de Louise bat très vite, alors qu’ils s’arrêtent face à une silhouette toute couverte de voiles. La main de ce Drow sur son bras est puissante, l’empêche de bouger. Elle a un regard pour cet être hybride qui est à genoux au sol, visiblement en train de transpirer comme si sa dernière heure était venue, un autre pour cet homme au sol qui porte des chaînes, ce qui lui fait froncer un sourcil de visible désapprobation puis reporte toute son attention sur cette silhouette voilée.

Ils parlent, en une langue qu’elle ne comprend pas et suit l’échange, son regard passant alternativement de l’un à l’autre, se demandant bien ce qui lui vaut l’extrême déplaisir de se trouver là. Elle n’a rien fait de mal après tout, elle a juste regardé. Que signifie cette attitude ?

Lorsque l’inconnue lève son voile, Louise a un mouvement de surprise. Non pas parce qu’elle a peur mais parce qu’elle est terriblement intriguée, bien plus que par ce Drow qui la maintient alors qu’elle ne manifeste aucune envie de se débattre. De nouveau son regard se pose sur l’être à genoux qui semble à présent en totale panique sans qu’elle ne comprenne réellement pourquoi. Oui, les yeux blancs et vides de cette créature, sous le masque, sont impressionnants. Et beaux d’une certaine manière. Une beauté terrifiante, fantastique, qui l’attire tout autant qu’il l’effraye. C’est la première fois qu’elle en voit de semblables et il est tout à fait certain que cela ne trouble en rien sa vision.

L’esclave prend alors la parole, posant une question en péninsulaire qui lui fait observer la créature aux yeux vides. Elle lève sa main libre en signe de paix, secouant la tête négativement. Non, elle ne sait pas qui est cette Drow. Par contre, l’hybride au sol, lui, sait et prononce un seul mot qu’elle entend : Goulousse. Ha. Elle n’a aucune idée de ce que ça veut dire mais visiblement ça ne sonne pas comme un prénom. Plutôt comme un titre ou quelque chose qui s’en approche.

A la seconde question, elle manifeste clairement sa surprise. Qui l’envoie ??? Son compagnon d’infortune se lance dans un monologue dont elle ne comprend rien. Elle a un coup d’œil pour l’esclave, perplexe. Plus les secondes passent et plus elle sent qu’il se passe ici des choses qui ne la concernent en rien et qu’elle n’a pas eu de chance. Un vague malaise s’empare d’elle alors que la haute silhouette de Goulousse s’approche et tend des doigts tordus vers elle pour relever son menton. Ce contact là…

La question, elle l’entend, elle ne quitte pas la Drow des yeux en répondant, d’une voix aussi calme et posée que possible :

- Personne ne m’envoie. Je suis ici pour acheter ces gros fruits orange tout plein de sucre et de jus. Cet…être m’a bousculée, je suis tombée, j’ai jeté un œil dans la ruelle pour comprendre ce qu’il se passe.

Louise a un mouvement de la tête pour se dégager de ces doigts froids qui lui donnent la chair de poule malgré la chaleur et ajoute, en les regardant tous :

- C’est donc répréhensible, à Thaar, d’observer un environnement proche ? Ou c’est juste parce que c’est vous ?

Elle a un nouveau regard pour ce grand Drow qui lui tient le bras. Elle est petite, elle a un joli minois, elle n’est pas bien épaisse ni très courageuse de nature mais il y a quelque chose qui ne la quitte jamais, c’est la connaissance de sa dignité. Et cet orgueil lui remonte d’un coup à la gorge. Louise reporte son attention sur Goulousse et dit, d’une voix dans laquelle elle peut distinguer l’autorité naturellement tranquille dont la châtelaine fait preuve à cheval vis-à-vis de ses hommes, là haut, en Péninsule :

- Je ne suis pas votre ennemie. Veuillez demander à votre compagnon de bien vouloir lâcher mon bras, je vous prie. Il n’est pas acceptable qu’on me retienne ici pour des choses qui visiblement ne me concernent en rien.

Aux mots employés, l’esclave saura qu’elle n’est pas du tout de la région et qu’en plus elle n’a rien de la paysanne en vadrouille. Louise ne se débat pas, elle attend, toute droite, une réponse. Son cœur bat vite, elle ne tremble pas mais l’être au sol, lui, semble se ratatiner sur lui-même, de frayeur. Qui donc est cette créature, pour inspirer autant de crainte ?
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Kha'linas Do'ath
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MessageSujet: Re: Ils sont mes préférés jusqu’à ce qu’ils craquent… [Louise]   Ils sont mes préférés jusqu’à ce qu’ils craquent… [Louise] I_icon_minitimeDim 18 Oct 2020 - 22:06




Et elle a du culot la petite, l’humaine supporta son regard vide, la tête haute, le ton assuré. Elle n’a rien manqué. Pas une seule intonation alors que les yeux blancs fixent la donzelle.  Kha’linas retira ses longs doigts meurtris avant de faire un pas de reculons. Il y avait quelques choses chez la jeune fille de différend, et elle ne fut pas la seule à s’en rendre compte… Le timide Jor décida de prendre la parole, s’adressant directement a la Haute- Pretresse de Kiel.


«Usstan talinth il zhah dal ghil»
Je ne crois pas qu’elle vient d’ici.


Si le fantôme resta impassible, ce fut son garde du corps qui eut une réaction;


«vel'bol xun dos hass'l»
Qu’est-ce que tu veux dire?



Le tout nouvellement dénommé Jor sembla mal à l’aise, comme s’il ne savait pas trop comment aborder la chose. Néanmoins s’il voulait éviter d’avoir encore plus d’ennui il se devait de dire la vérité. Il avait tenté de montrer  qu’ils n’avaient rien de l’esclave ordinaire, mais il avait rapidement appris la leçon. Il déglutit, avant de se relever, retrouvant finalement la force de ses jambes, avant de se tourner vers Berg’il.


«Lil' rivvilse inbal endar i'dol ulu telanth.  Il zhah ichl farjali».
Les humains ont différentes façons de parler, différents accents. Et elle, elle est trop précieuse.

«Farjali?»
Précieuse?

«Siyo, il telanth wun natha llaar yugho i'dol.  Il zhah zhil'za obok rosin.  Lueth il zhah naut dal ghil».
Oui, elle parle d’une très belle façon, elle est probablement noble, définitivement pas une Vaanie.



Berg’il porta ses prunelles rouges sur Gul’Uss. Tentant de l’interroger du regard, mais cette dernière tenait son regard fixé sur l’humaine. Aucune réaction derrière son masque impassible, que cette expression neutre, légèrement dégoutée. Voilà que la vermine tentait de s’emparer de Thaar maintenant? Ils auraient vite une surprise.


«ori'gato ilta alu»
Lâche-la.



Berg’il eut un air méfiant, mais suivi rapidement les ordres de la prêtresse, lâchant le bras de la péninsulaire, non sans la pousser vers la voilée.


«Ji vel'bol phu' udos aluin ulu xun xuil ilta?»
Qu’es qu’on va faire d’elle?

«Usstan ssinssrin zhaun rilbol bauth ilta»
Je veux tout savoir sur elle.



Jor acquiscat avant de se tourner vers Louise, l’air quelque peu nerveux. Il se demandait comment aborder la chose. C’était bien la première fois qu’il parlait a une jeune femme de haute naissance et il tenait vraiment réussir a lui tirer les informations du nez. Sinon il ne donnait pas cher de sa vie. Il passa sa main dans ses cheveux, faisant cliqueter les chaînes a ses poignets avant de planter ses prunelles émeraude dans les siennes, tentant de se montrer le plus calme possible. « Suliss veut savoir d’où vous venez et surtout qui êtes-vous? » Il avala difficilement sa salive avant de reporter son regard sur le sol pendant une seconde, l’air de chercher ses mots, puis continua; « Vous ne semblez pas être une paysanne. Personne ne parle comme cela dans mon village. » Il reporta une nouvelle fois son regard sur la jeune femme, voulant se faire rassurant.


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Louise de Fernel
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MessageSujet: Re: Ils sont mes préférés jusqu’à ce qu’ils craquent… [Louise]   Ils sont mes préférés jusqu’à ce qu’ils craquent… [Louise] I_icon_minitimeDim 18 Oct 2020 - 23:00


Et de nouveau des échanges, entre cet homme enchaîné et les deux autres créatures. Louise écoute, tente de repérer un mot qui lui est familier, sans succès, évidemment. C’est à peine si elle connaît quelques mots en Olyian. Alors elle attend, elle les observe. Lui, l’interprète enchaîné, plutôt grand, un regard perçant, un accent du Nord. Impossible de s’y tromper. Il a les mêmes intonations dans la voix que celles du seigneur de Höginheim. A nouveau, le regard noisette se perd sur ces chaînes qui lui font plisser les lèvres. La vue d’un homme enchaîné l’insupporte mais elle ne commente pas, pour sa propre sécurité. Elle coule un regard vers ce grand Drow qui la retient comme si elle était un fauve à mater.

Le contact avec cette culture est plutôt parti du mauvais pied. Bien entendu, Louise a entendu parler d’eux, elle a lu des chroniques, lu des ouvrages où ils sont dépeints en brutes abominables. Des monstres de cruauté et de sadisme vénérant un panthéon déviant composé de dragons et d’autres horreurs de cauchemars. Elle le sait. Pourtant, tout ce qu’elle a lu a été rédigé par des humains, des gens comme elle, probablement partiaux, sans aucune objectivité. Elle a eu l’occasion de discuter quelque peu de leur religion avec Dante. Il lui a dit de se tenir à l'écart de la majorité des Drows. Et pourtant, dans son désir de savoir, d’apprendre et de se faire sa propre opinion toute seule, désireuse de s’éloigner de tous ces gens qui, depuis son enfance, essayent de lui imposer leur vision du monde, Louise se tient là et parle aussi posément que possible, laissant entendre par le ton de sa voix qu’elle n’est pas là pour poser des problèmes et qu’elle n’est pas non plus, pourtant, une personne à sous-estimer.

Elle désire apprendre et rencontrer les cultures de ce monde, c’était un de ses objectifs en quittant Fernel. Elle est donc satisfaite. Il n’y a plus qu’à espérer que tout se déroule sans trop d’accrocs, désormais. Et les choses semblent plutôt s’apaiser puisque son assaillant la relâche non sans la pousser vers la silhouette voilée. Louise masse son bras, replace avec une lenteur méthodique la manche de son vêtement puis a un regard pour les orbes vides avant de légèrement s’incliner.

- Je vous remercie.

Elle croise les mains sur le devant de sa jupe, tellement petite et insignifiante face à ces trois géants. Cela étant, elle ne faiblit pas, elle reste bien droite et écoute les paroles de l’esclave, non sans cesser d’observer la créature qui lui fait face. Louise a pourtant un mouvement de la tête vers Jor :

- Je ne suis pas une paysanne en effet, je suis Louise, châtelaine de Fernel. Je suis à Thaar pour un voyage d’agrément.

La châtelaine se tait une seconde puis reprend :

- Votre village. Où est-il situé ?

Elle regarde à nouveau la Drow, la tête légèrement inclinée.

- Qui êtes-vous ? Pourquoi me retenez-vous ici pour poser toutes ces questions ?

La voix est toujours la même, douce et posée, sans la moindre once d’agressivité mais pleine d’aplomb. Un aplomb de façade. Elle fait de son mieux pour que son regard ne dévie pas vers la gauche, elle essaye de se souvenir des leçons enseignées par Dante, elle essaye de garder le contrôle d’elle-même. Et c’est un exercice difficile, face à des êtres tels que les Drows.

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MessageSujet: Re: Ils sont mes préférés jusqu’à ce qu’ils craquent… [Louise]   Ils sont mes préférés jusqu’à ce qu’ils craquent… [Louise] I_icon_minitimeSam 24 Oct 2020 - 8:39




« Cela à peu d’importance maintenant » répondit rapidement Jor, avant de traduire les questions de la châtelaine à la prêtresse.  Kha’linas aurait pu sourire, elle aurait pu éclater de rire devant cette humaine si bravade. Mais rien, ne fit bouger le visage impassible sous le masque. Au contraire, son regard vide était toujours fixe sur l’humaine, elle pouvait sentir le rythme de son cœur s’accélérer. Elle peut supporter son regard, tenter de rester le plus calme et poser possible, mais l’ilythiiri sans bien la nervosité gagnée l’humaine, ce qui devenait de plus en plus intéressant. Néanmoins une châtelaine à Thaar pouvait dire de nombreuses choses. Si elle aurait été invitée par les Princes Marchands elle ne se promenait certainement pas seule dans les rues de Thaar. On aurait presque dit qu’elle était venue incognito. Pour quoi faire? Pour découvrir cette nation d’insecte? Elle déplia doucement ses doigts torturés avant de les crisper à nouveau dans une position des plus singulières. Décidément la demoiselle de Fernel lui causait un peu plus de problème qu’elle aurait voulus. Et si elle se débarrassait d’elle?  Gul’Uss alla même jusqu’à se demander ce que cela prendrait pour la faire craquer. Louise ne semblait définitivement pas le genre de personne avec qui elle pourrait jouer pendant des jours. Non. Trop menue, trop fragile. Elle la perdrait beaucoup trop vite. Il y avait toujours d’autres façons de s’amuser avec elle…


«Tesso ilta»
Dis-lui.



Berg’il eut un sourire avant de se tourner vers Jor, faisant officiellement les présentations de sa nouvelle propriétaire.


« Suliss, Obok m'thain de’ Kiel, Kha’linas Do’ath. »


Les yeux de Jor semblèrent s’agrandir alors qu’il venait de se rendre compte qui était sa nouvelle maîtresse. Se disant qu’il avait été bien chanceux que l’hybride et l’humaine les aient interrompus. Il se doutait bien de son identité lorsqu’il avait aperçu les yeux vides derrière le masque, mais il ne pensait jamais avoir la – disons – malchance de rencontrer Gul’Uss… Le fantôme. Qui sait ce qui resterait de son corps, si cela n’avait pas été le cas. Il déglutit avant de retourner son regard vers la jeune humaine, l’air encore plus nerveux. « Je ne suis pas certain de comment traduire Suliss… C’est un type de rang? Un peu comme si on dirait Votre Grâce? » Réalisant que cela n’avait pas réellement d’importance dans la discussion, il secoua la tête avant de rajouter; « Vous avez affaire à la haute-prêtresse de Kiel. Kha’linas Do’ath. » Ses yeux ambrés fixèrent la péninsulaire avant de continuer; « Vous connaissez le panthéon drow, ma dame? » Il lui laissa quelques minutes pour réfléchir avant de continuer; « Kiel est le visage hurlant. La maîtresse des souffrances et la déesse de la douleur. » Jor espéra sincèrement que la châtelaine comprendrait à qui elle avait affaire. Les prêtres de Kiel étaient des sadiques, les flammes les plus torturés. Ne suffisait qu’à voir le bras mutilé, tordue de l’ilythiiri pour comprendre qu’ils avaient peu de limite dans ce qu’ils infligeaient comme torture – autant à elle-même qu’aux autres - et savoir que l’on faisait affaire avec la favorite de Kiel était absolument terrifiant.


«Xunus il kampi'un?»
Elle a comprit?



Jor hocha vivement la tête, l’air inquiet, attendant patiemment la suite.


«Joros ilta sohna vel'bol xunus il kyor»
Redemande-lui, ce qu’elle a vu.


L’humain se retourna vers Louise pour lui poser à nouveau la question en lui lançant un regard suppliant. Il se doutait parfaitement que sa réponse serait cruciale pour le reste de leur rencontre. Peut-être devrait-il modifier sa réponse? Après tout, est-ce que les drows pourraient réellement se rendre compte de ce qu’il dirait?



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MessageSujet: Re: Ils sont mes préférés jusqu’à ce qu’ils craquent… [Louise]   Ils sont mes préférés jusqu’à ce qu’ils craquent… [Louise] I_icon_minitimeSam 24 Oct 2020 - 13:40


Louise ne répond rien à Jor, elle regarde les mains étranges qui viennent de se figer dans une crispation bizarre. La châtelaine déglutit un peu difficilement à la vue de ces extrémités torturées. Quelle horreur…Elle ignore encore à qui elle a affaire, et pourtant elle ressent une immense compassion pour ces mains détruites et mal reconstruites. Les mains, les visages, ce sont des parties du corps tellement intimes et personnelles, des parties du corps qu’elle peint, dessine, à Fernel, quand elle a un modèle intéressant à figer sur une toile ou une planche de bois…Qui a pu lui faire ça ? Elle relève les yeux vers la créature voilée et écoute, distraite, les mots que chacun prononce avant de regarder à nouveau l’esclave qui affiche désormais une nervosité inquiétante.

Il se passe quelque chose. Il semble avoir compris quelque chose qui échappe encore à Louise, une Louise qui se sent gagnée par cette nervosité qu’il diffuse. Lorsque l’esclave explique enfin la raison de son apparente crainte, la jeune femme ne répond rien dans un premier temps. Elle inspire profondément, fixant un point au-delà de Jor, dans un besoin impérieux de ne pas regarder cette créature.

- Kha’linas Do’ath. La haute-prêtresse…de Kiel, répète-t-elle dans un murmure devenu souffle.

Elle expire en fermant un court instant les yeux. De tous les Drows qui peuplent le monde, il a fallu qu’elle tombe sur celui-là.

- Je connais le panthéon Drow, en effet. Je sais parfaitement qui est Kiel.

Bien entendu, elle ne connait, une fois encore, que ce que les livres et les rumeurs ont bien voulu lui enseigner. Cependant, même en tant que Péninsulaire totalement ignorante de toutes les subtilités de ce panthéon, elle sait que Kiel est probablement la pire de toutes leurs divinités, du moins selon les valeurs de la châtelaine. Même Zhak’bar, qu’elle connaît un tout petit peu mieux que les autres, lui paraît moins terrifiant que le Visage Hurlant.

Bon. Elle rouvre les yeux sur Jor avant de glisser un regard vers la silhouette de Voile.

- Au moins je sais à qui je parle, désormais.

Une haute-prêtresse de Kiel…Bon sang. Elle a de nouveau un regard pour les doigts détruits et immanquablement son regard dévie vers la gauche. Elle ne peut pas s’en empêcher, elle recule d’un pas tout en se triturant les mains, le cœur battant à tout rompre. Garder le contrôle de soi devient compliqué, surtout qu’elle sait très bien qu’elle ne tiendra pas le coup une minute face à de telles créatures si elle leur déplaît encore plus qu’en l’état actuel des choses. Et dire qu’elle venait juste acheter des oranges…Elle veut juste s’en aller. Et là encore, si elle s’enfuit, cela ne fera qu’aggraver les choses…

- Je vous l’ai déjà dit…Votre Grâce. J’ai été bousculée par celui-ci…

Elle désigne l’hybride d’un geste de la main avant de les triturer à nouveau.

- …je n’ai rien vu, je voulais juste savoir pourquoi il a surgi de la ruelle de cette façon. Votre…heu…compagnon m’a attrapé le bras avant que j’aie eu le temps de récupérer mon sac, c’est tout.

Un autre pas en arrière puis un mot à Jor, d’une voix blanche :

- Je voudrais m’en aller, s’il vous plaît. Je n’ai rien vu et je ne poserai aucun problème à quiconque. Pouvez-vous lui dire, cela, je vous prie ?


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MessageSujet: Re: Ils sont mes préférés jusqu’à ce qu’ils craquent… [Louise]   Ils sont mes préférés jusqu’à ce qu’ils craquent… [Louise] I_icon_minitimeSam 24 Oct 2020 - 18:11




Ah voilà! Elle put finalement sentir la peur chez la jeune femme. Son cœur s’accéléra, alors que sa respiration semblait devenir de plus en plus sacadée. Elle ferme ses yeux pour tenter de reprendre le contrôle, mais c’est un effort vain. Elle sait ce qu’il l’attend, elle sait dans quoi elle est tombée et c’était à ses risques. Elle avait réussi à attirer l’attention de la Haute-Prêtresse de Kiel, elle devrait maintenant en subir les conséquences.


«Usstan ssinssrin ulu alu, qualla.  Usstan kat kyorl jalbol lueth usstan ssinssrin thry jala priqualen.»
« Il zhah tahta, il noamuth natha lotha leza de' ilta vhaid » dit Berg’il, un sourire aux lèvres.
Elle a peur maintenant, elle a perdu sa fierté.


Gul’Uss resta silencieuse devant les supplications de la jeune femme. Que pourrait-elle faire avec elle? Après tout cette dernière était à sa merci. Elle aurait très bien plus la prendre comme esclave, s’amuser à lui faire souffrir supplices après supplices jusqu’à ce que son corps devienne inerte. Jusqu’à ce qu’elle rejoigne les mannes errantes.


Puis, elle entendit les murmures.


« Ji mzilt draeval wasted pholor prd’an.  Vel'bol orn'la dos telanth ka udos jivvin nin? »
Tellement de temps perdu à faire les présentations. Et si on jouait maintenant?



Torturer physiquement la jeune femme semblait vain. Jamais elle ne survivrait une seule seconde sous l’emprise de l’Ilythiiri. Non… Kha’linas lui montrerait une leçon bien plus particulière. Berg’il lâcha l’hybride et dégaina rapidement son épée alors qu’un sourire cruel vint orner ses lèvres. Il se recula de quelques pas, avant de se faufiler derrière Louise, la prenant par les épaules pour la retourner vers l’hybride au sol, un air terrifié au visage. Puis, la relâchant, il fit quelques pas derrière, bloquant légèrement la sortie de la ruelle. La main de la drow sembla disparaitre sous les innombrables couches de tissu noir alors qu’elle s’approchait d’un pas assuré de l’hybride. Ce dernier ne put rien faire, en une seconde, une lame sortie du tissu pour lui trancher la gorge. L’hybride resta immobile un moment, semblant chercher son souffle, avant de porter les mains à son cou. Mais ce fut trop tard, au bout de quelques longues secondes, il s’effondra sur le sol, mort. Celui-là n’irait définitivement pas rapporter quoi que ce soit à son maître. Kha’linas essuya le sang sur sa robe, avant de ranger sa dague. Sa main torturée, maintenant couverte de sang se leva vers le corps inerte avant qu’un murmure puisse se fit entendre. Au bout de quelques secondes, l’hybride releva la tête, laissant s’échapper un craquement des plus déplaisants. Son regard vitreux semblait dévisager l’assemblée avant de s’arrêter sur l’humaine, il n’était définitivement plus ce qu’il était.  Puis, sans avertissement, le pantin se releva et se mit à marcher d’un pas bancal vers Louise. Une fois qu’il fut à quelques centimètres de cette dernière il tendit la main, comme pour l’attraper avant de s’arrêter net. Sans outre mesure, il s’effondra sur le sol, inerte.


«Ol orn'la inbal tlus alur whol ukta ulu zexen'uma elghinyrr, xuat dos talinth? jhal xuat eszak, f'sarn naut kkuuth xuil ukta»
Il aurait été mieux qu’il reste mort ne trouves-tu pas? Ne t’en fais pas, je n’ai pas fini avec lui.


Jor, qui jusqu’à maintenant, semblait ne faire qu’un avec le mur, sembla reprendre ses esprits, et continua à traduire les paroles de l’ilythiiri. La Haute-Prêtresse, quant à elle, s’approcha doucement de la châtelaine, enjambant le corps de son pantin. Elle posa son index sous le menton de cette dernière, la forçant à rencontrer son regard vide.


«Tesso jalkhel vel'bol dos inbal keffal yallt, lueth usstan shlu'ta asr’te dos nindel dos orn zah'har i'dol mzild taga nindol loktriam. Dos shlu'ta veldri wun dosst thac'zil, dorn ragar dos, Louise de Fernel. »
Dit à qui que ce soit ce que tu as vu aujourd’hui and je peux t’assurer que tu vas souffrir beaucoup plus que mon pantin ici présent. Tu peux te cacher dans tes terres si tu le souhaites, je finirai toujours par te trouver, Louise de Fernel.



Elle savoura un moment la terreur qu’elle put voir dans ce regard alors que Jor continuait à traduire mots sur mots ses paroles. Laissant le silence s’installer pendant quelques secondes, la prêtresse lâcha le menton de la jeune femme, laissant une marque sanglante sur son joli petit menton avant que le masque impassible laisse s’échapper de nouvelles paroles;


« Alu »
Pars.



Berg’il remit son épée dans son fourreau, avant de se mettre sur le côté, laissant assez de place à la jeune femme de sortir de la ruelle alors que l’ilythiiri suivait les mouvements de sa dernière victime de ses yeux vides. Ce n’était aucunement de la générosité. Kha’linas prenait beaucoup plus de plaisir à voir l’humaine trembler devant elle ou tous les cauchemars que leur rencontre lui donnerait. Oui, c’était définitivement la meilleure façon de la torturer. Ses hurlements nocturnes satisfaisaient la maîtresse des souffrances…


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Louise de Fernel
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MessageSujet: Re: Ils sont mes préférés jusqu’à ce qu’ils craquent… [Louise]   Ils sont mes préférés jusqu’à ce qu’ils craquent… [Louise] I_icon_minitimeSam 24 Oct 2020 - 20:54


Aucune réponse sinon le bruit d’une épée tirée à toute vitesse de son fourreau. La châtelaine a un regard pour ce grand Drow au sourire cruel et pose instinctivement sa main sur la lame dissimulée dans les voiles de sa jupe. Ils veulent la tuer ? D’accord, mais ce ne sera pas sans qu’elle se défende. Il est bien entendu que là aussi, face à un être de plusieurs fois son âge, immense et probablement surentraîné, elle ne tiendra que pour la forme. Et encore. Cela dit, elle ne se laissera pas tuer sans rien faire, c’est une certitude.

Pourtant, il n’en est rien. Il se déplace derrière elle, la maintient par les épaules pour l’obliger à regarder l’hybride au sol, avant de s’éloigner, comme s’il allait se mettre en faction à l’entrée de la ruelle. Louise a un regard pour cet être au teint gris, la main toujours enfouie dans ses voiles, cherchant à comprendre ce qui se passe là, sous ses yeux.

La réponse, là aussi, prendra le son atroce de chairs coupées et l’odeur âcre du sang qui coule tandis que la prêtresse tranche la gorge de son prisonnier. Les yeux roulent dans leurs orbites, les mains se posent sur la plaie béante, un ignoble gargouillis carmin est visible avant qu’il ne s’effondre au sol. Et de là où elle se trouve, la jeune femme a tout vu. Absolument tout.

Ce n’est pas la première fois qu’elle voit un cadavre, elle a elle-même rendu justice en ses terres il y a de cela quelques ennéades, elle a assisté aux exécutions sans ciller. Ici…Il ne s’agit ni plus ni moins que d’un meurtre. Commis de sang froid. Sous ses yeux. Louise pose sa main sur sa bouche, les yeux agrandis par l’horreur. Cette vision du sang qui coule, s’insinuant entre les pavés…Cette lame essuyée sur les voiles…Cette main terrifiante qui s’affiche à nouveau tandis qu’un frisson parcourt sa nuque jusqu’au bas de son dos. Comme quand son père s’amuse à faire vivre les Ombres. Si Louise sait qu’elle n’a rien à craindre de son père, elle a tout à redouter de cette créature qui, visiblement, est en train d’appeler la magie.

Maladroitement, elle fait de nouveau un pas en arrière, le frisson devenant plus intense et plus fort, bien plus fort qu’en présence de son père.

Un craquement l’alerte, puis un mouvement de ce qui, en toute logique, devrait être aussi mort que le pavé sur lequel il a rendu son souffle. Et là, toute la logique du monde, toute la raison, le sens commun de la châtelaine est balayé comme un château de carte sous le vent. Elle recule jusqu’au mur, heurtant la paroi avec violence, le souffle court, à cette vision de cauchemar que lui offre la prêtresse. Un mort qui marche. Un mort qui avance vers elle, la main tendue.

Elle ne hurle pas, elle ne peut pas. Elle regarde. Elle regarde, comme si rien ne pouvait la tirer de cette vision atroce. Livide, elle détourne la tête et ferme les yeux, s’abîmant les épaules contre la paroi rugueuse, jusqu’à ce que la créature s’effondre au sol, presque à ses pieds. Le souffle court, elle se refuse à regarder le corps, une suée perlant sur son front, le cœur battant à tout rompre. Une nausée menace de lui faire rendre le peu de choses qu’elle a mangé au lever tant l’odeur du sang fouette son nez sensible.

Louise aura pourtant un cri et un sursaut en sentant les doigts de la créature sous son menton. Ce regard là…Ce néant blanc, qui la regarde de cette horrible façon…L’image est ancrée dans sa mémoire au fer rouge, jamais elle ne pourra oublier ce qu’elle vient de voir en cette ruelle. Elle ne parvient pas à se détacher de ce regard vide, tremblant comme une feuille à présent.

A l’énoncé de la menace, la châtelaine hoche la tête, exprimant par là qu’elle a parfaitement compris et que ce secret sera bien gardé. Lorsque la permission de s’en aller est énoncée à voix haute, Louise ne perd pas un instant, elle s’éloigne, pâle comme une morte, sans un regard pour aucun des trois autres protagonistes. Elle essaye de conserver le peu de dignité qu’il lui reste, gardant le menton haut, même devant ce Drow proche de la sortie.

- Encore quelques pas…Tu peux le faire…, se répète-t-elle, tout en triturant ses doigts.

Elle avance, sans rien voir, uniquement focalisée sur son but. La foule dense qui se trouve là. La foule dans laquelle elle va pouvoir se perdre. Elle y est presque.

- Flanche pas…reprend-toi !

La châtelaine s’arrête pourtant, elle se tourne à demi et lance un regard à Jor. Elle ne sait rien de cet homme, il est un esclave des monstres et elle n’a rien pu faire pour le sortir de là. Un sentiment d’impuissance s’ajoute à la soupe de ressentiments qui bout en elle. Cependant elle continue sa route, elle avance d’un pas mécanique, sans trop savoir où elle va...
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MessageSujet: Re: Ils sont mes préférés jusqu’à ce qu’ils craquent… [Louise]   Ils sont mes préférés jusqu’à ce qu’ils craquent… [Louise] I_icon_minitimeSam 24 Oct 2020 - 21:56




Gul’Uss regarda la petite humaine sortir de la ruelle. Pâle, elle donne l’impression qu’elle risque de trépasser à chaque instant. La peur la tenaillait, la dirigeait. Et le fantôme pouvait sentir l’excitation bouiller en elle. Une excitation qui fut de courte durée, mais voir un être aussi chétif se briser devant nous était toujours des plus fascinants, surtout alors qu’elle tentait de se faire digne. De montrer sa bravoure… Mais l’on finit toujours par briser devant Kiel. Et c’est la torture mentale qui l’avait mise à genoux. L’humaine n’oublierait jamais ce moment, et à voir la couleur de son visage à cet instant précis, elle aurait de nombreuses nuits blanches devant elle.  


« Dos phuul zhaunus udos zhal'la ori'gato ilta alu »
Tu es certaine qu’on aurait dû la laisser partir?



«Lil' task a rah zhah lil' er'griff uss nindel mizil'ra»
La tâche à accomplir est la seule qui compte.



L’ilythiiri remit doucement son voile, couvrant son masque. Avant de tourner les talons pour sortir de la ruelle, empruntant le chemin opposé de la jeune femme traumatisée. Gul’Uss s’arrêta devant Jor qui avala difficilement sa salive avant de baisser les yeux au sol, incapable de supporter le regard vide de sa maîtresse, et ce, même recouvert d’un voile épais.


« Drewst ukt sluden.  Udos inbal xund ulu xun. »
Enlève-lui ses chaînes, nous avons du travail à faire.



Berg’il acquiesçât avant d’enlever les chaînes de l’esclave avant de lui faire un sourire carnassier. Jor déglutit avant de suivre la prêtresse, incertain du travail qui l’attendait réellement.


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Dante Corvac
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MessageSujet: Re: Ils sont mes préférés jusqu’à ce qu’ils craquent… [Louise]   Ils sont mes préférés jusqu’à ce qu’ils craquent… [Louise] I_icon_minitimeMar 27 Oct 2020 - 23:13


Courbaaacheee!!!!!!!

Ca, c'est la Gueuse qui rentre au manoir à toute vapeur. A cette heure, le dit Courbache est dans la cours intérieure, en train de vérifier la progression des enfants dans leur apprentissage quotidien durant son absence. Amaryllis et Myosotis d'ailleurs lui redonnent Surprise, la lame secrète que Amaryllis a réparée. Cette gamine, quand on sait, c'est de l'or en barre. Il faut juste faire avec son caractère atypique.

Et ce sont les bras en l'air, gesticulant à qui mieux mieux et articulant aussi vite qu'un écureuil sous acide qu'elle lui dit ce qui se passe c'est à dire qu'un sombre a tiré Louise dans une ruelle. Tellement vite quelle essaye de s'expliquer et que, perdant patience, Dante lui offre un revers qui lui calme les ardeurs. Enfin, bref, finalement, c'est au bout d'un trop long moment qu'il comprend ce qui se passe.

C'est sur les talons de la gamine qui repart dans l'autre sens, à toute vapeur et un air féroce au visage qu'il entre dans la ruelle, cherchant naturellement des prises pour se mettre en hauteur et pour la repérer. Mais c'est inutile... Louise s'avance dans l'étroire ruelle, vers lui, raide comme une barre de fer et les prunelles dilatées par la terreur.

Putain...

Louise.

Appelle t'il en s'avancant vers elle, les prunelles dépareillées fixant la péninsulaire et le fond de la ruelle, derrière elle. Qu'est ce qui se passe bordel?
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MessageSujet: Re: Ils sont mes préférés jusqu’à ce qu’ils craquent… [Louise]   Ils sont mes préférés jusqu’à ce qu’ils craquent… [Louise] I_icon_minitimeMar 27 Oct 2020 - 23:37


Elle ne l’a même pas vu. C’est le son de sa voix qui l’a fait s’arrêter en chemin, avant de le regarder lui, blême, une trace de sang visible sur son menton. Ses paupières papillonnent deux fois, elle déglutit avec difficulté.

- J’ai bu du jus de ce fruit orange hier à la boutique…c’était bon et plein de sucre. Comme du soleil dans un verre. Je suis sortie pour acheter quelques fruits…

Elle triture ses doigts machinalement, le regard perdu un instant dans le vide, avant de reprendre, d’une voix absente.

- J’ai perdu mon sac…Tu as vu mon sac quelque part ? On peut pas acheter des oranges sans un sac pour les transporter…Ce serait fou d’agir comme ça, tu crois pas ?

Elle le dépasse et continue sa route, d’un pas lent, mécanique, toujours en triturant ses mains.

- Y a d’autres gros fruits roses, le vendeur que j’ai vu plus tôt, il appelle ça des « pomplimousses ». C’est comme les oranges ?

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MessageSujet: Re: Ils sont mes préférés jusqu’à ce qu’ils craquent… [Louise]   Ils sont mes préférés jusqu’à ce qu’ils craquent… [Louise] I_icon_minitimeJeu 29 Oct 2020 - 22:13


Et bordel de merde... Se dit il en la regardant s'avancer sans le voir, elle et sa tâche de sang sur le menton. Il a déjà vu ca, un état de choc. Manifestement, quelque chose l'a choquée. Mais bien sûr, fallait que ca lui arrive au moment où elle commencait enfin à ressembler à quelque chose d'autre qu'un mouton. Elle lui parle, mais se fout de la réponse...

Un frisson de mauvaise augure lui remonte le long de l'échine. Le sang lui monte à la gueule. Et elle le dépasse, d'un pas mécanique pendant que lui s'avance dans l'étroite ruelle pour couvrir sa fuite. La Gueuse, silencieuse, s'approche de la châtelaine et lui prend d'office la main dans sa petite menotte.

Dante lève le nez et inspire profondément, à l'affût d'une odeur suspecte. Il y a aussi la curiosité. Qu'est ce qui a bien pu choquer la Péninsulaire à ce point. Et, surtout, qu'est ce qui lui a foutu ce sang sur la gueule? Quel est le danger?

Tournant la tête d'un côté, puis de l'autre, les prunelles dépareillées évaluent l'environnement tandis qu'il décide de son parcourt, pensant rejoindre les toits pour avoir une vue d'ensemble. .


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MessageSujet: Re: Ils sont mes préférés jusqu’à ce qu’ils craquent… [Louise]   Ils sont mes préférés jusqu’à ce qu’ils craquent… [Louise] I_icon_minitimeJeu 29 Oct 2020 - 22:35


Louise s’arrête.

Quelqu’un vient de prendre sa main. Elle regarde les petits doigts collés dans les siens, puis lève la petite main vers elle pour observer les doigts, un geste un peu vif, tandis qu’elle hoche la tête en touchant les jointures lisses. De jolis petits doigts ronds, potelés, des petits doigts d’enfant. Des petits doigts qui se parent peu à peu de gris, qui se ratatinent sous ses yeux, tordus comme ceux d’un vieillard perclus d’arthrite. Comme ceux de ce fantôme plein de voiles. Elle lâche la main, repousse le petit bras avec brutalité, avant de reculer d’un pas.

- Ne me touche pas…

Elle inspire et expire à toute vitesse, le regard fou posé sur la gamine, puis…sur Dante. Dante qui avance dans la ruelle. Son cœur vient de louper un battement. Dante. Ce qu’elle a de plus cher.

- Non.

Il ne le verra pas venir. La gamine non plus. Il entendra d’abord le bruit du métal qui siffle avant de crisser et de vibrer. Ensuite, il verra la lame qu’il lui a offerte. Elle vient de la lancer, avec la précision qui la caractérise, la fichant à ses pieds entre deux pavés, pour l’empêcher d’avancer. Elle a un regard pour la lame qui se balance encore, sous l’impact, puis murmure, pâle comme un cadavre, en sueur :

- N’y va pas.

Il la connaît bien à présent. Elle n’a pas hésité un instant à utiliser son arme pour l’empêcher d’y aller. C’est donc qu’elle a d’excellentes raisons de le faire. Jamais Louise ne ferait cela gratuitement ou dans le but de lui nuire. Jamais de la vie. Elle prend appui sur le mur, fermant les yeux, le souffle court, pour tenter de se reprendre.

- N’y va pas…

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Dante Corvac
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MessageSujet: Re: Ils sont mes préférés jusqu’à ce qu’ils craquent… [Louise]   Ils sont mes préférés jusqu’à ce qu’ils craquent… [Louise] I_icon_minitimeJeu 5 Nov 2020 - 3:22

Il y a un homme, à l'entrée d'une ruelle, qui regarde la dague à la garde de jade à ses pieds... Puis les profondeurs de la ruelle, avant de regarder une femme pâle comme la mort, et la Gueuse. Les yeux font les aller retour plusieurs fois, dans un sens comme dans l'autre.

Ramassant la lame de Louise, Dante en vérifie l'intégrité par réflexe avant de se détourner à contrecoeur de la ruelle, revenant sur ses pas. Revenu à hauteur de la fillette et de la femme, il a un signe de tête vers la fillette quand il lui dit en oliyan.

Va lui trouver des oranges, des pamplemousses et du citron tant qu'à faire. Et va chercher un des trois Claudes...


Puis, sans lui demander son avis, grimacant intérieurement sous la torture que ce toucher est, il fait une prière muette à Kiel en prenant carrément la frêle femme dans ses bras pour accélérer le mouvement. Qu'il ramène la Péninsulaire au manoir Rutsi au plus tôt. Il doit être sûrement trop tard en plus pour avoir le fin mot de l'histoire.

Putain...
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MessageSujet: Re: Ils sont mes préférés jusqu’à ce qu’ils craquent… [Louise]   Ils sont mes préférés jusqu’à ce qu’ils craquent… [Louise] I_icon_minitimeJeu 5 Nov 2020 - 20:21


Il aura l’impression de serrer une planche de bois contre lui. Il n’y a aucune chaleur dans ce corps. Là où elle aurait répondu à son étreinte avec un plaisir qu’elle ne parvient jamais vraiment à dissimuler, il n’y a désormais plus rien. Elle sait que c’est lui, elle sait que c’est Dante et pourtant, rien. Elle reste raide comme une jambe de bois entre ses grands bras qui l’entraînent loin de là.

Elle sait que ce contact lui fait mal.

Elle sait que chaque mouvement de son corps à elle contre le sien est une torture. Louise le sait parfaitement. Et pourtant il est là et il la prend dans ses bras. En temps normal elle serait au comble du bonheur.

Mais pas là.

Il n’y a plus de joie, elle ne ressent plus rien de tendre, elle flotte entre deux états totalement opposés sans savoir en lequel plonger.

Lorsqu’ils arrivent au manoir, elle se défera de son emprise, sans dire un mot.

Elle rentrera dans sa chambre et s’y barricadera de façon à ce que personne ne puisse franchir cette porte.

Personne.

Pas même lui.
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