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 Il cuit il cuit, le luron du bois joli - Magnus de Terresang

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Nimir le Rouge
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MessageSujet: Il cuit il cuit, le luron du bois joli - Magnus de Terresang   Il cuit il cuit, le luron du bois joli - Magnus de Terresang I_icon_minitimeLun 8 Fév 2021 - 22:04

6ème de la 8ème de Bàrkios, second mois de printemps
An 18 du XIe Cycle


Une question revenait souvent à l'esprit de Nimir quand , après des jours et des jours de crapahutage dans la lande sauvage, la pluie se faisait fidèle compagnonne. Il avait parcouru maintes lignes, maints paragraphes, plusieurs centaines de parchemins et anciens écrits, si on citait quelques fois l'intervention de quelques antiques déesses, rien n'était réellement précis ; alors, par toutes les saintes baloches divines : qui était donc le godichon à en avoir eu l'idée ? Aussi brillante que chiante, aussi aberrante que collante, aussi terrible qu'inutile et par-dessus tout, toujours présente. C'était la dure réalité des arpenteurs des kilomètres, ceux qui à la force de leurs fumeux fumerons, avalaient la boue, le sable, le fol herbage jusqu'à plus soif. Car il était sur, que cette invitée aqueuse et sinueuse pointait le bout de son nez au meilleur des moments, toujours sans prévenir, jamais sans laisser souvenir.

Il drachait maintenant depuis plus d'un ennéade, si bien que le Rouge se demandât presque à quoi pouvait encore ressembler un jour doux, remplis de rayons agréables vous réchauffant le cuir et la braise. Dans les rangs de la Fraternité, plus un bon mot, plus une esclaffade : frères et sœurs se recueillaient dans un silence religieux et morne. Nimir leur lançait de vif œillade quand il daignait se retourner, ne doutant point un instant que leurs mines déconfites cachaient quelques instincts dévot profond. A quoi d'autres pouvaient t'ils donc penser ? Car face à cette terrible et humide ennemie, seul Mogar pouvait vous venir en aide. Le Père-de-Tout était Maître du feu, Seigneur de la lave, Roi des brasiers, Empereur des incendies ! Cette seule évidence avait de quoi lui réchauffer le fion et il était bien sûr, convaincu que ses ouailles ne pouvaient qu'adhérer à son raisonnement. Il n'osa pas leur poser la question, ne souhaitant sous aucun prétexte, déranger cette transe quasi-mystique qui les poussait à mettre un pied devant l'autre.

Ils avaient traversé les terres des hommes en remplissant quelques contrats mineur jusqu'ici ; point de gloire ou de prestige, à peine de quoi renflouer quelques bourses qui, depuis La Dross, n'avaient pas encore eu loisir d'être vidée. Mais Nimir le sentait, les siens souhaitaient mieux que d'occire quelques malandrins s'étant réfugiés dans une grange abandonnée et s'adonnant à quelques sauteries malsaines avec de vielles broutardes. Rien de passionnant quand vous êtes les fils du Dieu-Guerrier, Façonneur de la Violence et Marteleur du monde. Alors, en bon capitaine, il avait guidé les siens. D'Oesgard jusqu'en Serramire, la Fraternité se dirigeait maintenant d'un pas lourd en direction d'un lieu ou l'or et l'argent coulait pour sûr : la Ville-Forge de Kulmazad. En cet endroit, les barbes avaient nombres d'ambitions, mais pas toujours le cran de les réaliser, heureusement, ils étaient prompts à payer d'autres pour parvenir à leurs fins.

Ayant dépassé la trouée et le bourg de Wenden, Nimir marchait en tête, longeant la lisière d'un bois aux troncs ombrageux. Essayant de se souvenir d'un chemin qu'il n'avait plus emprunté depuis un temps reculé, il pensait être aux alentours du bourg de Karlsburg. Encore quelques lieux et ils leurs faudraient emprunter un sentier plus rocailleux partant sur la droite ; une ascension pénible les conduiraient enfin au but recherché. Dans sa réflexion, Nimir ne vit pas les longues colonnades de fumerolles qui gravitaient dans l'air sous les cimes, mais il les sentit. Une odeur caractéristique, inimitable, un fumet qu'il appréciait plus que tout. Alors, sans en dire plus, il dévia droite toute, signant pour qu'on le suive.
Où es-tu mon beau, ou êtes vous mes vaillants, je vous sens, je vous sens, mais point encore ne vous entends, montrez vous mes jolies, montrez vous ! Psalmodia-t-il nerveusement tandis qu'il repoussait les taillis et les ronces qui lui barrait le chemin. Quelques grandes flammes se dessinèrent au loin et c'est au moment ou ils débarquèrent tous dans une clairière, qu'il put contempler les brasiers.

Et qu'elle vision. Ils n'étaient point seul.


Dernière édition par Nimir le Rouge le Ven 19 Fév 2021 - 20:17, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Il cuit il cuit, le luron du bois joli - Magnus de Terresang   Il cuit il cuit, le luron du bois joli - Magnus de Terresang I_icon_minitimeMar 9 Fév 2021 - 22:56


La Carmélide servant de décor pour le Comté d’Arétria
Léodagan dans le rôle de Magnus de Terresang
Venec dans le rôle de Nimir le Rouge
Piotr Petit-Pied dans le rôle du criminel



Magnus était partit au triple galop avec une dizaine de cavaliers. Il allait enfin venger la seigneurie de Trouderat dans la Malelande. Elle avait était attaquée sournoisement par une bande de reîtres, quinze jours plus tôt et elle avait sévit durant l’hiver aux abords de la seigneurie de Terresang tuant trois villageois du Seigneur Ulric de Montfort. Ils n’allaient pas les laisser s’en sortir à si bon compte. En moins d’une heure, une troupe de choc avait été rassemblée et le comte était parti laissant à la capitale, l’émissaire de l’Ordre des Hospitaliers qui allait partir pour Lün. Tout était entrain de se goupiller.

Cela dura presque une journée de cheval. Les chevaux étaient d’ailleurs éreintés. Et la pluie commençait à faire son apparition… il était donc impossible de tracer ces crapules grâce au feu de leur camp… a moins que. Oui ! Les filous étaient passé par ici, comme en pouvait en témoigner le sang rougeâtre dans la terre au dessus de Magnus. On avait tué une bête ici, les traces de pas et de pattes le disaient clairement même si Magnus n’était pas fin limier, il était un fervent chasseur et il savait reconnaître des traces quand il en voyait.

Il démonta alors suivit de ses hommes. Dix soldats comtaux, à l’armure de cuir pour éviter de faire le moindre bruit… de toute les manières au vue de l’averse qui se déversait sur eux, les bruits des armures n’auraient rien changés mais on ne savait jamais. Ils entrèrent alors dans la petite forêt près du domaine de Karlsburg, la nouvelle seigneurie de son cher frère mais il avait décidé de mener cette mission, il n’allait pas laisser la justice comtale se faire flouer de la sorte. Les criminels devaient payer leurs actions et cela continuera jusqu’à ce qu’on comprenne enfin  que Arétria n’était pas une terre où les criminels étaient les bienvenus.

Le seigneur de Terresang dégaina alors son épée pour être prêt à toute éventualité. Il connaissait bien le coin pour y avoir mené des petites expéditions punitives dans sa prime jeunesse, il savait qu’ils n’étaient pas loin d’une petite clairière et s’ils s’étaient établi ici, ça aurait était parfait pour le campement. Ils étaient a l’abri de tout notamment de la pluie grâce à des abris naturels mais très à découvert. Ils ne sentaient pas de feu … mais une odeur de fumée persistait dans l’air malgré la pluie … ils avaient fait brûler quelque chose avant que l’amie pluvieuse ne se pointe.

Il fit un signe à chacun de ses hommes de se déployer après dix minutes de marche à travers les fourrés … ils allaient arriver et il y aurait certainement des sentinelles. Pas question de les tuer, non, non. Il était question de les prendre vivant et d’en faire des exemples… bon allez, un ou deux petits morts prématurés pour la forme ça ne faisait pas de mal. La pluie diminuait et Magnus entendit non loin, un bruit. Un jet persistant et ce n’était pas lui pluie et ce n’était pas non plus elle qui poussait un soupir de soulagement.

 « P’tite catin. »

murmura un Magnus a moitié accroupi, son épée longue dans les mains tandis que ses cheveux dégoulinaient de pluie. Il avait un regard de tueur. Il se prenait au jeu. Cela lui faisait tellement de bien d’être de nouveaux dans le coeur de l’action … il ne l’avait jamais quitté mais c’était bon de ne pas être tout le temps derrière une table a lire des rapports. Il s’était approché suffisamment et sans un bruit autre que la lame qui transperçait les chairs de sa victime, le corps tomba raide sur l’arbre où il avait uriné quelques instant plus tôt. Le sang avait a peine maculé sa lame qui disparaissait à cause de la pluie.

Un autre corps tomba plus loin, une hache de jet en pleine tête … entre les deux yeux. Les Arétans ne faisaient pas dans la dentelle, c’était sûr. Le Comte se trouvait donc à l’extrémité des bois de la clairière … oui. Ils étaient là. Des tentes avaient été mise autour d’un feu de camp éteint avec à côté, les vestiges d’un repas… bien, bien. En plus, on pouvait mettre braconnage sur la liste d’accusation de ces hommes. Maudits rufiants !

Il fit signe à ses hommes d’y aller discrètement. Ils devaient les attraper par surprise et c’est ce qu’ils firent.

En seulement quelques pas, la dizaine de soldats comtaux et leur chef avait encerclés le campement des reîtres. Ils étaient quinze mais sans possibilité de s’armer véritablement. Magnus envoya un coup de pied dans celui qui semblait être le chef avec un crochet à la place de la main et il hurla :

 « Aux arm... » Il n’eut pas le temps de finir son mot qu’il se prit un magistral coup de botte en pleine face lui cassant le nez au vue du bruit sec qu’il avait fait.

Tout alla très vite. Deux des reîtres avaient voulu se défendre, honorable bien entendu, mais ils se prirent une lame entre les côtes. Les autres restèrent tranquille en sachant qui ils avaient devant eux étant donné que Magnus se présenta :

 « Comte Magnus, à vot’ service, m’ssires. V’savez probablement p’quoi j’suis là. » Dit-il en souriant tout en appliquant son épée dans sa main.

Personne ne répondit sauf le manchot. Il se mit à cracher au sol tout en restant à terre.

 « On peut négocier, m’ssire comte. J’veux dire, on est des reîtres, vous, un seigneur… on peut faire affaire. »

Piotr se prit un nouveau coup de pied mais cette fois-ci en pleine mâchoire. Il encaissa le coup avec difficulté et Magnus lui prit son maigre petit cou sans grande difficulté et lui envoya un coup de boule dans son tarin qui pendait vers la droite et dont une petite larmichette de sang se transforma en torrent.

 « T’perdu c’droit quand t’cramé d’fermes d’la Malelande ou quand t’buté m’sujets, m’gars. »

Il le retint alors par le col et haussa le ton.

 « Qu’est l’s’cond d’c’te crapule ! » Un instant de silence se fit « entendre » durant quelques secondes avant qu’un homme chauve dans la trentaine a l’oeil vif se démarque.  « T’nom ? »

 « Oligor, m’ssire. »
 « T’v’vivre, Oligor ? »
 « P’vous servir, m’ssire... »

 « Eh bien, en ‘vla u’réponse qu’elle est b’nne. » Il se tourna vers les hommes captifs, certains étaient des jeunes et d’autres des vieux … hm. Il envoya valdinguer Piotr dans le feu de camp éteint, des cendres disparaissaient dans l’air tandis qu’il tentait de se relever, la gueule pleine de noir.

 « L’vieux. » Un simple ordre. Sur un simple ordre, tout ceux qui n’avaient pas l’air d’avoir plus de vingt ans comme certains le montraient, se firent exécuter d’une lame dans le corps. Pas un hurlement. Pas un cri. Juste des effusions de sang, des exécutions claires et nettes.  Il regarda Oligor puis planta son épée dans la nuque de Piotr qui n’eut pas le temps de réagir. Sur la quinzaine de reîtres, il n’en restait que sept.

 « T’des cordes ? » Demanda alors Magnus à Oligor qui répondit par la positive.  « V’me les chercher. »

Puis lorsque le reître partit à sa besogne non loin de là, le Seigneur fit un signe à ses hommes et ces derniers s’exécutèrent. Les sept jeunes qui restaient de la bande de Piotr se firent eux aussi exécutaient sans sommation. Il n’était pas question de laisser ces voyous qui avaient déjà goûté au sang des innocents être en liberté, ils étaient plein d’entrain à n’en point douter et il était sûr qu’ils allaient recommencer. L’ancien second se retourna pour voir ces frères d’armes face contre terre.

 « Pends les aux arbres. Théodore … coupe d’morceaux d’vieux et dispers’ l’a quat’ vents.  Narim… vide un c’davre. »

Tous étaient stupéfait par ces ordres mais c’étaient des soldats loyaux et ils n’allaient pas discuter, tout le monde allait donc à leur besogne et tandis que des bras et des jambes volaient pour se ficher aux limites boisées de la clairière, on pendait tout autour les cadavres des sept malheureux dans la fleur de l’âge. Magnus quand a lui pris une épaisse couche d’écorce qui dépassait d’un arbre et sur la face lisse se mit à écrire avec le sang de la pauvre victime qui était saigné comme un porc la tête en bas, sa dague touchait à peine le bois et lorsqu’il put finir son ouvrage, on pouvait lire :

 « Ci-git des traîtres au comté. La Justice Comtale est à l’oeuvre. »

Il regarda Oligor qui soulevait le dernier cadavre sur un peu plus de trois mètres tandis qu’on rallumait le feu de camp suite à la fin de la pluie pour y cramer toute les affaires des pilleurs, Magnus n’eut pas le temps de parler qu’il aperçut une troupe … nom des dieux !

Une dizaine d’épée furent dégainées à l’unisson à l’arrivée des nains.

 « Tiens donc. D’nabots qu’souhaitent piller l’pilleurs ? Ou d’pilleurs qu’souhaitent r’trouver l’camarades ? »
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Nimir le Rouge
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MessageSujet: Re: Il cuit il cuit, le luron du bois joli - Magnus de Terresang   Il cuit il cuit, le luron du bois joli - Magnus de Terresang I_icon_minitimeLun 15 Fév 2021 - 20:57


Dire qu'il fut surpris s'avouait d'évidence.
Pourtant Nimir n'était point un nain à qui on la faisait facilement ; l'existence rude, durant ses longs mois d'errance, il avait vu, que dis-je, observé, moult scènes qui auraient eu de quoi retourner l'estomac des péquenauds s'ébrouant dans leurs masures ces derniers n'osant ne serait-ce qu'oser, s'imaginer la réelle nature des êtres qui peuplaient cette terre. Sous l'humus des forêts, sous les herbes folles des plaines, sous les neiges éternelles des hautes montagnes, partout s'amoncelait quelques cadavres oubliés et autres membres déchiquetés souillant le sol de sang. Autant dire, qu'en tout lieu, c'était un joyeux bordel.

Jusqu'ici, le lointain Septentrion conservait pour lui la palme de quelques immondes et inavouables secrets. En cet endroit, c'était déroulé des actes sans nom qui avaient horrifié jusqu'aux pierres et antiques stèles des loges de son peuple. Dans cette contrée, Nimir avait perdu une partie de sa soit une partie de son lui ; sa braise-vie à jamais entachée par les quelques funestes instants qu'il avait vécus alors que l'entièreté de son monde s'entre-déchirait sous ses yeux. Mais ce temps révolu, bien qu'il déteignait toujours fortement sur lui, était maintenant loin, sous l'ombre de quelques sommets désertés. Alors, trouvé, une scène lui rappelant son passé en plein territoire des hommes réussit forcément à le surprendre, bien que ces terres fussent réputées violente.

Ce furent les feux crépitants qui l'appelèrent d'abord ; pouvant ressentir leurs présences derrière les futaies, il avait avancé sans réfléchir direction, trop heureux de pouvoir briser la monotonie ambiante qui frappait la Fraternité. Les gibets et les résidus d'un récent massacre furent pour lui quelques compensations supplémentaires qu'il acceuila avec un sourire fou. Comme hypnotisé par le décor, le Rouge n'entendit qu'à peine les pas de ses compagnons qui le rejoignirent avec lourdeur. Pour lui, seul comptait les manieurs de fer qui batifolaient entre les morts au milieu de la chiche clairière. Avec un œil devenu quasi expert, il analysa les tabards, les armes et armures et la fracture de toute cette joyeuse troupaille. Manifestement, ils étaient loin d'être des paysans prêts à labourer quelques champs ; bien au contraire, et s'ils n'avaient pas tous fier allure, ils étaient manifestement aux ordres d'un même homme : autrement dit, le chef.

Les coutumes des hommes lui étaient aujourd'hui plus familières qu'à l'époque de son sacerdoce, mais il lui restait encore beaucoup à apprendre ; en avait-il seulement envie ? Néanmoins, son flair lui titillait le croupion, en mercenaire accompli qu'il était, il pouvait sentir l'odeur de la clinquante sous-jacente.

« Nabot ? » Grommela Portedeuil à sa senestre, son ton morne forcément menaçant.
« Calme bon amis, calme. » Rebondit Nimir à son intention dans un khazalid véloce.
Contrairement à son lieutenant qui ne maîtrisait pas très bien la langue des malfaits, lui, se débouillait plutôt bien avec le commun - même si son accent laissait à désiré.
Feignant une courbette qui se voulait fantasque, il appuya d'un brin plus, sachant que les grouilliots à longues jambes appréciaient ce genre de décorum.
Enfin, il décida de choper l'élaphe au bond, écartant les bras, se faisant le moins menaçant possible, et cela, malgré la trentaine de cognard à lourd marteau qui toisait d'un œil mauvais.

« Ohla Messile et bonne gens. Si nous avions sut, nous aulions put vous plêtel folte paluche poul vous aidez dans votle...Joyeuse sotelie ? L'Alétlia selait t'il devenu une telle ou les pillalds ne claignent plus la justice du fel ?! Nous tlaquions nous-même une telle bande. Auliez vous d'autle ploblème du type ? Bligandelie ? Si tel est le cas, sachiez Messile, que nous sommes la Flatelnité du Malteau, à votle solde si solde vous possédez et mon nom est Nimil. Poul vous selvil. »

Se relevant, une étincelle folle toujours dans les mires. Parler autant, lui avait asséché le gosier et pourtant, les cieux lui urinaient toujours à grosses gouttes à la face.
Quelle belle et agréable journée.

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MessageSujet: Re: Il cuit il cuit, le luron du bois joli - Magnus de Terresang   Il cuit il cuit, le luron du bois joli - Magnus de Terresang I_icon_minitimeMar 16 Fév 2021 - 16:33

Ce n’était pas des renforts de ces maudits reîtres. Ils auraient pu … ou alors, le nabot jouait du pipeau. Après tout, une Demie Portion n’était là que pour l’argent et lorsque la vache dont on tirait le lait, se faisait vieille, on l’abattait et on en achetait une. Peut être que c’était ce qu’ils étaient de faire. La troupe de Piotr n’était plus assez rentable … ou alors mieux. Elle était décapité jusqu’aux champignons des panards donc c’était une raison pour baisser son froc devant la troupe qui avait fait pareil carnage … hm, ou alors c’était bien des mercenaires.

Magnus écouta alors le nabot qui semblait être le chef, il n’avait même pas pris la peine de dégainer son arme. Les nains étaient certes des bons bagarreurs mais pas pire qu’une bande de Wandrais avec le feu au cul et les couilles qui les grattent. Putain, et en plus il avait ce putain d’accent … il supportait pas déjà celui des Nains de Külm … c’était une Demie-Tête de Külm ?! Non, il ne l’avait jamais vu jusqu’ici… quoique … baarh ! C’était comme les bridés ! Les nains se ressemblent tous !

Il se tourna vers Oligor tout en pointant du doigt le nain.

 « T’connais c’gus ? »

L’ancien second hocha négativement la tête, il avait semble t-il une peur bleue par cette situation. Magnus se mit à soupirer. Putain mais c’était quoi cette tarlouze encore ? Il avait fait partie d’une bande de reîtres assoiffés de sang, lui ? Ou alors, c’était parce qu’il avait pas envie de se faire défoncer le fondement par un marteau de guerre nain ? Magnus lui fit signe de s’approcher lorsqu’il fini de tendre convenablement la corde du malheureux pendu à l’arbre et sans crier gare, Magnus attrapa la petite tête du paumard et fit un mouvement circulaire dont on entendit un craquement sonore… le regard du défunt avait un drôle d’angle, il était désormais un petit hibou sans vie.

Le comte se frotta les mains tandis que le corps raide mort tomba au sol devant lui.

 « L’peur c’contagieux. » Dit-il en souriant de tout ses chicots.  « S’ffit qu’un d’nous l’ait et bim ! » Il tapa dans son main avec son poing. « On s’retrouve avec d’cadavres s’les bras. »

Il regarda le dénommé Nimir, son sourire n’avait pas disparu puis observa ses hommes qui semblaient prêts à sauter sur les nains mais leur peur était intériorisée, elle n’était pas visible sur leur visage. De braves soldats du Guet Noir. Il reporta son regard sur les nains de la Fraternité du Marteau.

 « J’suis Magnus, Seigneur d’Terresang et Comte d’Arétria. Et n’avons eff’tivement un s’cis d’banditisme … d’ailleurs. J’l’impression d’voir trois d’zaines d’ent’ eux d’vant moi. D’où v’nez vous, j’pas l’habitude d’voir d’traînards d’un mètre trente d’le coin. Une invasion d’Zagazorn ou quoi ? »
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MessageSujet: Re: Il cuit il cuit, le luron du bois joli - Magnus de Terresang   Il cuit il cuit, le luron du bois joli - Magnus de Terresang I_icon_minitimeVen 19 Fév 2021 - 14:28


Le Rouge, la lippe toujours tendue à s'en faire déchirer les commissure, ne put retenir quelques tressautements de contentement quand le chef ci-prétendu se présenta. Non point petit châtelain en maraude, pas plus que seigneur d'une vallée ou baron d'un quelconque trou perdu : il s'agissait ni plus ni leste, que du foutu comte de cette terre de boue et de pluie qu'était l'Arétria. Le Créateur en soit mille fois loué et remercié, car pour les justes suivant Son chemin, il ne pouvait exister que bien belles récompenses à la clé ; une nouvelle fois, il ressentit la plénitude intérieur du fervent croyant sachant que ses prières avaient été entendues, comprise et réalisé. Si nous la jouons finesse, pensa t'il l'esprit joyeux, voici notre chance de nous extirper de ce bourbier par le haut. Finis les nuits en étable, à la brune ou dans le trou du cul du monde coincé entres quelques masures délabrées. Néanmoins, l'heure n'était pas encore à la rêverie d'un futur que personnes dans cette clairière ne pouvaient apercevoir pour l'instant.

Ne te précipite jamais, c'est là, la marque des faibles de corps et de braise. Nous, nains, possédons le temps, le temps de creuser chaque filon, chaque veine, chaque interstice de ce monde. Le Père-de-Tout nous à doté de la patience et du savoir pour l'utiliser, et si tu fais fis de son cadeau, attend toi à recevoir quelques bons retours de taloches, car il n'arrive que malheur quand on néglige la réflexion Nimir. Encore quelques sages paroles de Maître Hilmar. Bien qu'il trouva le propos plutôt sage à l'époque, Nimir dut se rendre à l'évidence que son vieux maître reposait aujourd'hui sous des tonnes et des tonnes de pierres et de laves, enfouis à jamais dans les galeries sans fond du Grand Temple de Mogar en cité de Kirgan. Alors, au fond, devait t'il réellement apporter tant de considération aux enseignements d'un ancien qui avait manifestement prit bien trop de temps à la réflexion quand il fut temps de bouger son antique séant pour garder la vie sauve. Hilmar était mort, lui il respirait toujours.

Surtout, que l'homme qui lui faisait face, n'avait rien d'un babillard ayant tout juste quitté le sein maternel. Même s'il devait avoir vécu trois fois plus longtemps que lui, le chef de la Fraternité du avouer que l'expérience ce lisait sur ses traits burinés. Sans parler du fait qu'il possédait à un certain penchant pour la violence comme le démontrait clairement le corps d'un malheureux toujours fumant à ses pieds et les multiples gibets qui ballottaient aux vents tel de funeste cerises à l'aspect peu ragoûtant. Pas que cela ne l'effraie, au contraire, au moins savait t'il ainsi, qu'il était possible de parler avec un « confrère » sur la question. Même si lui, préférait toujours le feu.

Ses barbus ni comprenaient pour la majorité par grand chose au commun, mais quand le Comte Magnus se permit quelques élucubrations sur leurs mœurs et origines, ses frères et ses soeurs se tendirent au point qu'on pouvait lire une animosité non feinte sur leurs traits. Pourtant, ils n'esquissèrent pas un geste et à l'avant de cette fameuse troupe, Nimir lui, ouvrait toujours grand les bras.

« Votle Glandeul, cloyez bien que dans mes langs, point de bandit. Nous sommes tous flèles et soeuls, confédélation de cloyant m'ayant accoldé leul confiance, je guide les miens sul les chemins du monde afin de lependle la bonne palole de notle Cléateul et bien sul, en l'implimant à coup de malteau sul le flont des canailles et velmines contle quelques menus souvelains. Voici qui nous sommes, nous. » S'exprimant avec l'éloquence du prêtre qu'il avait été, l'accent nain gâchant sans conteste la ferveur, le Rouge jugea bon de continuer sur sa lancé, préférant la jouer franche. « Nous ne venons pas du Zagazoln votle Glandeul, mais du sud. Naelis, ou nous avions nos qualtiel ses delniers mois. Mais vous avez vu juste, nous nous lendons dans le Nold. Malheulesement, ce voyage coute folt chel. C'est poulquoi si vous le souhaitez, j'offlilais avec plaisil nos almes en échange de quelques lécompenses clinquantes. Cal il est clail, que la lacaille coult toujouls en Alétlia et quoi d'autle que l'aciel nain poul la stoppel ? »

A ses mots, sous le rideau grisâtre et pluvieux du ciel, un cri déchira l'air. Celui d'un grand oiseau de proie volant haut au-dessus des nuages. Bien qu'il est mis toute la sympathie avide d'on, il était capable, une étincelle brillait encore dans les yeux de Nimir. Une rançon de Comte valait aussi son pesant d'or. En avait-il conscience  ?! Car lui, le savait parfaitement.
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MessageSujet: Re: Il cuit il cuit, le luron du bois joli - Magnus de Terresang   Il cuit il cuit, le luron du bois joli - Magnus de Terresang I_icon_minitimeLun 22 Fév 2021 - 20:07

Il y avait au moins une chose sur laquelle on ne pouvait pas lui reproche à la demie portion, c’était de vouloir se rendre utile … se rendre utile ? Ah ! Il voulait surtout les espèces sonnantes et trébuchantes du comte Magnus ! Comme tout mercenaire qui se respectait … et il en était un. Ça c’était même sûr.

Une chose qui était sûre également, ce n’était pas un vulgaire mercenaire. Il avait un certain charisme. Un débatteur, un baratineur … avait-il à faire à autre chose qu’un vulgaire nain prêt à vendre son bras pour quelques écus ? Hm… oui, ce nabot rendait curieux Magnus et il était rare que cela arrivait. Il avait les nains en horreur, en particuliers ceux de Külm … qui étaient les seuls auquel Magnus avait un semblant de relation. Il avait en tête des criminels, des nains qui ne voyaient qu’en Arétria, une terre florissante en minerai mais qu’importe… tiens d’ailleurs, il ne l’avait pas vu quelque part ? Peut être. Il commença alors à lever la main vers le nabot tandis que les épées commencèrent à se tourner vers le sol mais le Comte Magnus sursauta, oui. Il sursauta. Il était rare que le Malelandois ait peur mais le cri strident qui s’était fait entendre, il le connaissait. Il avait eu à faire à l’un d’eux en entrant dans les Wandres il y a fort longtemps … il avait hérité d’une belle cicatrice à l’épaule. Bon sang ! Un aigle géant !

Les armes se relevèrent alors vers les nains, les hommes de Terresang avaient semble t-il la tension qui émanait de leur chef.

 « Un merc’naire ou un ranç’nneur ? V’venez d’Wandres ou ‘lors v’mentez et v’nez bien du Zagazorn. Y a p’d’ces bestioles, ici. »

Oui, vous l'aurez compris. Depuis ce jour, Magnus avait une peur bleue de ces créatures volantes... il avait fallu presque un mois de convalescence et il s'était juré qu'il aurait la tête d'une de ces bestioles pour se venger de son congénére.
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MessageSujet: Re: Il cuit il cuit, le luron du bois joli - Magnus de Terresang   Il cuit il cuit, le luron du bois joli - Magnus de Terresang I_icon_minitimeJeu 25 Fév 2021 - 20:23


Une goutte traîtresse s'insinua dans sous son pourpoint : elle avait lentement commencé sa course sur le haut de sa longue natte ; s'engouffrant plein fond direction le col, elle y avait adroitement serpenté entre les mailles et les protections d'usage qu'affectionnait Nimir. Prenant le chemin de sous sa soutane, elle colla légèrement à sa nuque, vascillante, mais vaillante avant de prendre une pause bien méritée, accrochée à un fil de lin mourant ; puis, sans crier gare, plouf, prit le chemin de l'épaule, trouva la seule encoche praticable et dévala sans demander son reste sur sa colone vertébrale. Pour sûr qu'il était déjà trempé, ayant perdu de sa superbe, mais cette unique envahisseuse venait de conquérir la seule zone encore épargnée. Intérieurement, il en fut contrarié, même si son visage n'en transmit rien. Putain de pays.

Pourtant, il oublia vite cet incident aqueux, car la réaction du Comte réussis à chasser le sourire fou qui lui barrait les lippes. La surprise avait remplacé la bonhomie, comment un tel gaillard pouvait t'il ainsi passer de la poule à l'œuf ?! Était ce de la peur qu'il lisait actuellement sur son faciès parcheminé et ravagé par les heures défiantes du temps ? Mais par les saintes burnes du Créateur, c'était bien cela ! Seigneur Malfait se chiait dans les braies. En d'autres endroits, d'autres circonstances, le Rouge en aurait éclaté d'un rire dément à faire trembler l'air à la pierre ; mais quand vous cherchiez à vous mettre quelqu'un dans la sacoche, mieux valait t'il éviter de lui envoyer sa propre faiblesse à la figure. Les lames qui crissèrent et se redressèrent en sa direction lui confirmèrent avec tout autant de fougue, qu'il avait fait le bon choix.
Quand les manieurs d'acier devenaient nerveux, cela ne faisait jamais bon ménage. Ses propres frères et sœurs étaient, depuis le début, aussi tendu qu'un groupe de jeune pieutard prêt à défourailler leurs propres ombres.

Savoir t'adapter, pourras te sauver la vie fils. Merci à toi Maître Hilmar, merci à toi et à ta sagesse à la con se rengorgea t'il intérieurement. Néanmoins, son vieux mentor avait -presque toujours raison : il fallait désamorcer le quiproquo.

« Allons votle Glandeul, je complend vos doutes sul nos faciès, a votle place, je les paltagerais, mais je ne peux me poltel galant de chaque clillaidelie venant du filmament. »
Un rire creux lui parcourut le gosier et il fut repris par quelques gorges grasses et poilus. Parler de Akvar ne lui plaisait pas vraiment, surtout à un homme qu'il ne connaissait en réalité pas, de plus son compagnon volant restait une belle porte de sortit, au cas ou.
« Du Zagazoln nous sommes, tous nées à l'omble des montagnes...d'un bras puissant il abattit son marteau sur l'umbo de son bouclier : un signal martial qui se répercuta sur ses ouailles comme une faux s'abbatant dans les champs. Nains et naines abaissèrent leurs maillets et autres masses et posèrent un genou à terre. L'effet dut être aussi impressionnant que désarmant... Cal nous sommes les fils et les filles du Pèle des Batailles, Gland Folgelon et Galdien de nos Blaises. La ou nous allons, le Cléateul nous galdes et hatise notle flamme. Que tlemble tous nos ennemis, cal nous sommes les bénis, vlai cloyant sul le chemin du seul et unique vlai dieu, Mogal. »
Nimir finit son dévôtique discours en faisant le signe du marteau, qui fut repris par les siens. Tous les braves restèrent ainsi, immobile, gisant dans la boue.
« Vous ne tlouvelez pas meilleul almes à loué à des lieux à la londe. Si vos moyens le pelmettent. Dans le cas contlaile, nous leplendlons notle route. »

Décidant de jouer cartes sur table, Nimir lui, s'était trouvé bien plus que convaincant.
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MessageSujet: Re: Il cuit il cuit, le luron du bois joli - Magnus de Terresang   Il cuit il cuit, le luron du bois joli - Magnus de Terresang I_icon_minitimeVen 26 Fév 2021 - 13:41

Le nain jouait l’assurance. Il jouait la franchise et son discours était assez … bizarre. Une demie portion aussi défroqué ne pouvait pas avoir un discours aussi religieux, ce n’était pas un vulgaire mercenaire. On dirait presque un fanatique, il ne connaissait pas grand-chose des divinités dawis mais il savait que c’était ce fameux Mogal … Mogar ? Qui avait causé la déchéance des nains. Arétria était peut être coupé de ses voisins depuis bien longtemps, mais il y avait des informations qui transitaient par ici.

Il avait donc en face de lui soit un ancien prêtre, soit un fanatique et pourquoi pas les deux ? Il proclamait que Mogar était le seul et l’unique dieu … il venait de faire un sacrilège, là ? Il venait d’insulter la DameDieu, non ? Néera toute puissante ! Par les couilles d’Othar ! Par le voile de Tyra ! Par la FAUX DE KYRIA ! Il venait vraiment de faire ça ?! Il venait d’insulter la Déesse du Souffle ? La Bienveillante ? Il venait d’insulter notre Déesse Mère ? Oh le sacripant ! Oh le vil coquin ! Il avait certes besoin de mercenaire pour contrer les bandits d’Arétria, mais il n’allait pas engager des nains fanatiques ! Il désigna le nain qui dirigeait cette troupe de fanatiques nain avec son épée.

 « Au nom d’l’Déesse-Mère, j’vous sommes d’partir d’ces terres et d’ne jamais y r’venir. Auquel cas, v’serez pourchassé p’l’armée de c’terres. N’avons p’besoin d’vos services, Nain. »
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MessageSujet: Re: Il cuit il cuit, le luron du bois joli - Magnus de Terresang   Il cuit il cuit, le luron du bois joli - Magnus de Terresang I_icon_minitimeVen 26 Fév 2021 - 21:06


« Tu te méplends Messile ! » Tonna la voix rocailleuse de Nimir.

Son erreur lui sauta aux yeux, mais trop tard : alors qu'il avait essayé de convaincre de sa bonne foi et surtout, de son vraie foi, son discours avait touché une corde sensible qu'il avait manifestement sous-estimé. Le Comte d'Arétria était un de ses foutues pose-genoux, un fameux bigot de la Dame des Malfaits, une déesse qui, dans sa conception du monde, n'était qu'une pure invention de ce peuple pour expliquer son existence.

« Un poisson peut t'il applendle à un oiseau de nagel et l'oiseau peut t'il lui applendle à volel en letoul ? Non poul sul, cal il n'évolue pas dans les mêmes sphèles et il en va de même poul nos deux peuples Seigneul. Je ne chelchai point à insultel la Dame des Hommes soit en sul, je ne mettais en avant que la vélité qui touche aux miens, cal ils sont nombleux palmis mes flèles du Zagalzoln à avoil lenié notle Cléateul. »

Les nains de la Fraternité du Marteau se relevèrent et ne lachèrent pas leurs maillets. Ils n'avaient pas l'air belliqueux, du moins, pas plus que ne pouvait l'être une bande de soudards pareils pour qui la guerre et la violence était quasi quotidien. Plutôt agacé par la mésentente, Nimir lui ne souriait plus, mais il lui restait néanmoins une petite botte dans sa poche. Intérieurement, il maudissait cet homme qui le poussait dans ses retranchements.
Dans ce coin du monde, il ne se trouvait, dirait-on, qu'une belle bande de bouseux, qu'ils saignent rouge ou bleue.

« De plus, il existe quelques avantages à faile combattle poul soit des cloyants poltant une foi diffélente. Face à votle Dame, vous galdelez toujouls les mains blanches, quant à nous, nous lépondlons de nos actes devant le Cléateul quand le temps sela venu. »

Le message était on ne peut plus clair pour celui qui savait le déchiffrer : contre de l'or, la Fraternité serait un outil prêt à écraser les ennemis du Comte sans remords. Si l'hameçon n'était point gobé, il serait toujours temps de filer.
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MessageSujet: Re: Il cuit il cuit, le luron du bois joli - Magnus de Terresang   Il cuit il cuit, le luron du bois joli - Magnus de Terresang I_icon_minitimeDim 28 Fév 2021 - 20:08

Magnus avait peut être mal compris. Il pensait avoir à faire à un mercenaire fanatique qui se baladait sur la Terre des Hommes avec la fervente conviction qu’il n’y avait qu’un seul Dieu pour tout les peuples. A bien y réfléchir, fallait être un con fini pour se balader quelque part en hurlant de partout qu’il n’y avait qu’un dieu… surtout quand les panthéons des peuples de Miradelphia était polythéistes, bien entendu… seuls les Cinq étaient de vraies divinités.

Le Seigneur de la Malelande observa alors les nains qui composaient la fameuse troupaille et se demandait bien pourquoi leur chef tenait tellement à vouloir se mettre au service du Comte de Terresang. Les temps étaient-ils durs pour ces nabots ? Les bourses étaient-elles trouées à ce point ? Ça se comprenais après tout. Une trentaine de demies portions qui se baladaient en quémandant des services …  c’était assez zarb. Mais le raisonnement plaisait au comte qui se mit à rire de bon coeur, un rire franc. Le nain venait-il vraiment de lui proposer un individu de substitution pour faire couler le sang ? Ah ! Elle était bien bonne celle-ci !

 « T’crois qu’j’ai b’soin qu’on s’salisse l’mains à m’place, l’nabot ? R’garde ‘tour d’toi. T’crois qu’ces hommes s’morts p’rce c’que j’ai s’lement d’nné un ordre ? Nooon, mais t’m’intéresse, p’tit homme. »

Il rengaina alors son épée et les hommes comtaux se calmèrent à leur tour voyant que finalement leur seigneur n’étaient plus si belliqueux à l’encontre de la troupe.

 « J’rais d’travail pour toi, nain. Sais-tu où s’trouve Arétria-l’ville ? Bien. Rends toi y, j’rais b’soin d’hommes p’traquer d’la gueusaille d’la Malelande. »

Il se tourna vers le feu de camp qui était désormais éteint. On y avait rassemblé les affaires à brûler mais également ce qu’il y avait de valeurs, ce que ces maudits rufiants avaient volés dans la seigneurie de Trouderat. Il prit alors une bourse en cuir qui ne devait pas contenir plus d’une cinquantaine d’écus et l’envoya au chef des nains en se retournant vers son interlocuteur.

 « C’n’est qu’un av’cement. S’tu viens au r’dez-vous et qu’tu satisfait m’exigences … n’verrons p’faire d’toi un hom… u’nain riche. »

Il fit alors signe à ses hommes qui rengainèrent et Magnus tourna le dos au mercenaire pour se diriger vers les montures qui les attendaient à la lisière.

 « J’t’attends d’ici trois à quat’ jours l’nain. S’tu n’viens pas … j’saurais qu’j’n’avais à faire qu’à u’vulgaire r’clure  d’’bas quartier.. »
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MessageSujet: Re: Il cuit il cuit, le luron du bois joli - Magnus de Terresang   Il cuit il cuit, le luron du bois joli - Magnus de Terresang I_icon_minitimeVen 5 Mar 2021 - 9:57


Bien que la tension se soit accumulée telle la torsion d'un nerf dans le dos d'un bufflons sauvage, son éphémère cocon explosa au son tonitruant et franchard qui naquit dans la gorge du Comte. Comme une nuée de mouche suivant l'odeur la plus alléchante, ses reîtres rengainèrent l'acier comme un seul homme ; pour sûr un bien beau spectacle de la loyauté féodale qui unissait ces hommes à leur seigneur, mais en était ce réellement intelligent ? Les frères et sœurs de la Fraternité eux, même en temps de paix, gardaient toujours leurs maillets à portée de paluche. Une mesure qui se voulait efficace en cas d'échauffourée non-programmé. Chose qui pouvait arriver dans la vie du viandard, aussi souvent qu'une hémorroïde constellait celle du cavalier.

Dans son dos, Nimir put sentir la nervosité de son lieutenant. Cocasserie, c'était quand Portedeuil se trouvait le plus immobile possible, qu'on savait qu'il était prêt à bondir. S'il ne broquait point grand chose en péninsulaire, la répétition du mot « nabot » devait sans douter lui ramoner la caboche car comme dans tout apprentissage linguistique : on commençait d'abord par en apprendre les insultes. C'est une bourse qui zébra l'air qui fit office de diversion ; Nimir la rattrapa au vol avec l'aisance d'un jongleur, il la soupesa à peine deux secondes et sut d'instinct qu'elle ne contenait pas grand chose. Dans un geste fluide, il la passa à Portedeuil, qui lui examina son contenu en émettant un grognement caverneux avant de la faire disparaître dans le pli de son vêtement.

« Alétlia-Ville, oui, nous connaissons la loute y menant » Confirma le Rouge machinalement.
Si lui et ses frères n'en avaient jamais passé les murs, ils en avaient déjà longé les murs, de nuit, en silence, mais tout de même.

« Dans quatle jouls, nous y selons et selons disponibles poul satisfaile vos exigences, votle Glandeul. Nous tiendlons paloles et savons, que vous felez de même. A votle selvice Seigneul. »

Nimir se fendit d'une rapide révérence qui conclus ses palabres. Il serait présent dans la capitale comtal, mais s'attendait à quelques coups retords de cet homme qui ne lui inspirait aucune confiance - comme tous ceux de cette jeune race. Levant une main, la colonne nanique s'ébranla et reprit le chemin qu'elles avaient emprunté pour atteindre la clairière. Sur le chemin broussailleux, Portedeuil se rapprocha de lui et lui cracha en khazalid à l'esgourde.

« Pourquoi tant de courbette devant ce pouilleux Nimir ? »
« L'Or mon vieil ami, tu as entendu, l'or. Quoi d'autre ? »
« S'il ment ? »
« Alors nous lui offrirons l'acier et les flammes. »
« Bien.»

Lui non plus n'avait pas apprécié les outrages et il serait s'en souvenir. Les nains avaient la mémoire longue.
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