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 La damné moustache...

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Kelen
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MessageSujet: La damné moustache...   La damné moustache... I_icon_minitimeSam 14 Juin 2008 - 13:36

Les essieux grinçaient. La pierre craquait sous les roues. La poussière s’élevait haute battue par des dizaines de pieds. Et à l’arrière les bêtes beuglaient d’injustice d’être prise au milieu du nuage. Pourtant elles n’étaient pas seules à se plaindre. Bien que les voyageurs n’eussent de gênes aussi immédiates que des bronches pleines de sables, ils ne cessaient de hurler leur mécontentement. Ce n’était pas comme ça, d’habitude, il n’y avait pas autant de monde. Il y avait bien sur un attroupement monstrueux dans la première caravane traversant le continent, les marchands reprenant les affaires aux beaux jours forcément. Mais il y avait plus que ça, cette fois. Plus encore que dans le nombre affolant d’âmes présentes dans la caravane. C’était dans les arbres. Dans la couleur du ciel. Non, pas qu’ils étaient différents, seulement un peu plus tristes. Les feuilles se rattachaient aux branches déjà un peu trop lascivement pour un début de saison. Car avec la fontes des neiges était venue les mauvaises nouvelles : Des batailles qui sévissaient un peu partout sur le continent, entre les elfes et les hommes. Aussi en plus des marchands se trouvaient de nombreux soldats, des mercenaires, de la famille ou même de simples curieux. Et ils avançaient tous, se plaignant du soleil chaud, du vent froid, du sol rugueux, de leurs morpions. De Kelen les snobant effrontément étalé sur le grain d’une charrette dont le propriétaire était parti très loin. Le flegmatique Demi-Drow dorait sa délicate petite peau à la chaleur du soleil couchant, ayant retiré sa chemise. D’ailleurs il l’avait perdu, sa chemise, et sa peau était déjà bien noire. Autant avait-elle été blanche à la saison des neiges autant elle serait noire pour celle-ci. Comme un animal. Comme un lapin, même, puisqu’il poussait le vice jusqu’en partagé la sexualité. Mais il n’avait pas ce genre de réflexion en tête. Rien d’aussi noble, il se demandait enfaîte ce qu’il pourrait mangé au soir. Parce que c’était bien beau de squatter le grain de son voisin, mais de là jusqu’à taper dedans… Ce n’était pas son genre, il avait quand même été élevé selon certaine valeur, et celle ci lui interdisait de manger le pain d’un autre. On ne savait jamais où il avait traîné. Non le mieux c’était de mangé l’autre car les gens conservaient toujours un minimum de propreté pour leur propre bien être. Mais d’un autre côté, le Demi-Drow doutait que ses préférences culinaires fassent l’unanimité… Pourtant le cocher avait l’air si juteux ! Kelen était convaincu qu’avec un minimum de cuisson sa viande serait tendre sous la dent. Mais bien sur personne n’aimait l’Homme cuit. Personne n’éprouvait sa délectation pour une bonne entre-côte bien grillée ! Les gens voulaient toujours du saignant, bien rouge, à la limite même de laisser la peau dessus ! Que de vulgarité…

Soupirant, le Danseur se redressa, chassant les épis de blés accrochés dans sa chevelure.
Donc une heure plus tard alors qu’il faisait nuit, et que le campement s’installait doucement, un Demi-Drow fraîchement recoiffé cherchait un feu auprès duquel se réchauffer… Non pas que la place manquait, plutôt qu’il n’y en avait pas pour lui. On lui lançait de sals regards –il n’avait encore rien fait pourtant. Pas faute d’avoir essayé. Alors tout penaud il zigzaguait entre les petits groupes, cherchant quelques âmes charitables prêtes à l’accueillir. Mais il ne rêvait pas : par les temps qui courait l’avarice était de mise. Personne ne se risquerait à offrir le gîte à un inconnu. Et encore moins une bonne assiette de se délicieux ragoût qu’il voyait palpité non loin… Il ravala sa salive goulûment puis fuit de l’autre côté du grand campement, les nyeux pleins de larmes. Il était sur de trouver quelque menus amuseurs là bas : eux au moins n’étaient pas rapiat ! Sans doutes n’aurait-ils pas de cet affriolant ragoût –avec des tomates des champignons, et de la viande de porc sûrement- mais partagerait leur pitance bien plus chaleureusement ! (Nah !)
En définitive il trouva dont bien un petits groupes de saltimbanques mal rasés. Des musiciens, qu’il connaissait d’ailleurs pour avoir fait déjà prestations au marché avec eux. Il n’avait malheureusement pas put toucher une quelconque rémunération, des gardes peu jouasse l’ayant jeté en prison avant même la mi-journée ! Mais il avait un bon souvenir d’eux, et surtout avait-il de très bonne idée. Comme celle-ci là, qui consistait à toucher un peu d’argent de l’humeur lugubre des gens en la réjouissant quelque peu. Il y avait toujours beaucoup plus de simplicité à gagner de l’argent en offrant réellement quelque chose au publique. C’était pareil pour ce jour au marché à Diantra avec l’épidémie de peste qui sévissait. Alors ils passèrent l’heur suivante à débattre de ce qui serait le mieux… Ils adjugèrent pour un petit comte nain apprécier tout particulièrement chez les grands consommateur de bière. En l’occurrence beaucoup en aurait bien besoin. Par contre, il y avait une chose que le Demi-Drow n’aimait pas dans tout ça… Pourtant il n’avait pas le choix…

Sautant sur la carriole, il mit sa moustache en poil de maïs confectionné peu avant, les joues toutes rouges de honte… Un peu comme si il avait but, enfaîte. Alors il entonna l’air :



Ses joues délicatement empoupré par sa récente prestation, le Demi-Drow s'en alla de la scène, allant mangé quelques pruneaux des musiciens qui l'avait accompagné...
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Valja
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MessageSujet: Re: La damné moustache...   La damné moustache... I_icon_minitimeDim 15 Juin 2008 - 14:03

Il devait exister une règle stipulant qu'à chaque fois que la Druidesse voulait prendre la route, elle devrait croiser une caravane, deux ou trois marchands mal embouchés et un bœuf furieux En effet, depuis ce matin, sa longue pérégrination s'était faite aux côtés de la caravane des marchands. Poussière, cris et meuglements : tout ce qu'elle haïssait. Et ils se plaignaient tous, de tout ce qui pouvait l'être. Le temps, la marche, le prix des vivres étaient des sujets tellement évidents pour des gens dont le muscle le plus utilisé était la langue... Ils ne se rendaient même pas compte de la chance qu'ils avaient, ils étaient loin des guerres. Ils avaient des animaux pour les aider à porter leurs fardeaux. Ils avaient de quoi manger, une famille, ils savaient où ils allaient.
Les marchands mal embouchés s'étaient eux manifestés quand, excédée, la douce Valja avait écarté d'un geste un bœuf de trait qui avait manqué de lui marcher sur les pieds. Pour quelqu'un de botté, ce n'était un problème. Pour celle qui portait des bandages pour seule protection, cela devenait un problème aussi vital que manger ou boire. Seulement, ils ne comprenaient rien et la jeune demoiselle avait dû pointer sur eux son bâton de combat d'un air menaçant pour avoir enfin la tranquillité. Ces hommes étaient tellement ancrés dans les rapports de force que même elle devait les menacer. La Druidesse avait soupiré, regrettant le calme des bois et la compagnie tellement plus enrichissante des animaux. Pourtant, elle avait continué de marcher d'un bon pas sous ce ciel de plomb, s'aidant de son bâton immaculé et passant à côté des caravaniers sans les voir. Ses pensées s'égarèrent doucement, coulant sur des problèmes bien plus graves que l'état des pieds du bœuf du voisin, roulant comme une rivière sur sa prochaine destination, serpentant paresseusement quand étaient venus à son esprit des souvenirs chers.

Sans s'annoncer, la nuit était tombée, le campement s'était formé, et Valja était restée avec la caravane sans vraiment savoir pourquoi. Elle errait entre les tentes qui se montaient et les ragoûts qui se cuisaient, tentant d'ignorer que ce qui bouillonnait là dedans avait été animal, retenant ses nerfs fragilisés par les événements de la journée et sur le point de céder. Pourquoi manger d'innocents animaux ? Les légumes et le blé fournissaient pourtant bien assez de pitance pour que l'on n’ait à tuer pour survivre. Un frisson de dégoût passa dans le dos de la Druidesse. Elle décida que, cette fois ci, elle irait dormir le plus loin possible des caravaniers, renonçant à une protection précaire pour retrouver le calme. Cette nuit, du moins. Mais Kÿria, aux desseins parfois sombres, ne sembla vouloir donner à une de ses servantes cette paix qu'elle désirait. Face à la douce Semi-Elfe, des hommes étaient en effet en train d'abattre un arbre. La retenue de ses nerfs se brisa d'un seul coup, laissant seulement à Valja la fureur sombre de celle qui découvre ses parents massacrés.
La danse violente du bâton fut de courte durée, et bientôt son tintement délicat laissa place aux gémissements de douleur des hommes tandis que la servante de la nature retournait sur ses pas, sa crinière voletant derrière elle comme un pavillon. Il n'y avait de mort, mais ces hommes là réfléchiraient un peu plus avant d'abattre un arbre sous les yeux d'une Druidesse. De retour sur le campement, alors qu'elle pensait pouvoir trouver un endroit calme en compagnie des musiciens, repérés un peu plus tôt pour leur éloignement face aux autres, elle tomba sur un homme ridicule, avec une fausse moustache, déclamant des vers Nains avec une voix stupide. Le pire, là dedans, était que les caravaniers éméchés frappaient la mesure en beuglant comme des animaux, reprenant la chanson à leur rythme. Intéressante orgie... Maintenant, elle ne doutait plus de la stupidité des êtres pensants mis en communauté. Enfin l'homme à la moustache de maïs se tut, laissant place au vacarme populaire, calmant le mal de crâne qui commençait à poindre dans le crâne de la jeune femme. Seulement, pour son plus grand malheur, il avait élu domicile temporaire avec les musiciens et grignotait des pruneaux en leur compagnie, l’air tout fier de lui. Comment pouvait-on s’enorgueillir d’une humiliation pareille ?
Valja fronça les sourcils, dépassée. Un des musiciens, un type mal rasé qui semblait être le joueur de cithare, lui fit signe de s’approcher et tendit vers elle un des pruneaux. La jeune femme réprima son envie d’ignorer l’homme et s’approcha avec précaution, attrapa le pruneau d’un geste et le porta à sa bouche. Elle ne relâcherait son attention qu’une fois qu’elle serait sûre que les musiciens auraient rejoint le sommeil. Son regard vert parcourut la petite troupe, s’arrêtant sur l’homme qui avait chanté. Lui n’était pas comme les autres…
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Vassili de Diantra
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Vassili de Diantra


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MessageSujet: Re: La damné moustache...   La damné moustache... I_icon_minitimeDim 15 Juin 2008 - 19:20

La journée avait encore une fois mal commencé. C’était devenue une habitude ces derniers temps. Cette fois-ci, il devait se rendre à Ydril. Son père avait tenu à ce qu’il s’y rende pour assister à un bal, et à passer la soirée chez des cousins éloignés au cinquième degré. Chez des gens importants quoi. Bien entendu, il y allait en carrosse. Vassili ne pouvait décemment pas se rendre seul dans une ville si lointaine. Il ne pouvait décemment monter à cheval tout une journée. Il ne pouvait décemment pas se salir quand son cheval marcherait dans la boue. Bref, il n’y avait que des éléments en défaveur d’un voyage à cheval. Et puis, les routes n’étaient plus très sûres de nos jours. On ne savait jamais sur qui, ou sur quoi l’on pouvait tomber. Le voyage en carrosse s’imposait donc.

Le voyage fût long. Long, beaucoup trop long. Malgré le confort du carrosse, Vassili ressentait toutes les aspérités de la route. Du simple nid-de-poule au trou béant. Mais on les ressentait beaucoup moins que s’il avait été à cheval. Il s’arrêtèrent deux fois. Une première fois, car le cocher avait besoin d’aller faire ses besoins. Vassili n’était tout de même pas un monstre, et lui permis. Et la seconde fois, parce que Vassili avait besoin de se dégourdir les jambes. Rester assis toute la journée, sans avoir rien à faire, et avoir pour seul conversation, celle du cocher … D’ailleurs, le cocher avait un léger accent rustre … Il allait falloir remédier à cela. C’était insupportable à l’oreille. Il avait tout de même emporté de la lecture. Un conte pour enfants. Et oui ! Vassili avait tout de même garder une âme d’enfant. Et puis, vous vous voyez en train de lire un livre sur l’économie de Diantra, ou sur sa politique extérieur ? Restons sérieux … Mais la seule présence de son livre, et la conversation du cocher ne suffisaient pas à combler la journée, fort peu chargée, de Vassili.

La nuit tomba, et le cocher demanda à plusieurs reprises à s’arrêter, en invoquant diverses excuses, aussi fausses les unes que les autres. " Les chevaux ont besoin de se reposer ". Franchement, un cheval ? Se reposer ? Vassili n’était tout de même pas crédule à ce point. " J’ai besoin d’aller aux … ". Mais voyons. Il y était déjà allé une fois. Cela ne suffisait-il pas ? Vassili avait bien tenu jusque là. Il n’avait qu’à faire de même … Je ne dresserais pas ici la liste de toutes les excuses du cocher, cela rajouterait inutilement des mots … et des lignes. Pour en revenir à nos moutons, Vassili voulait arriver au plus vite au château de ses cousins. Il se rendit quand même compte que les chevaux ne pourraient pas aller plus vite, et qu’il devrait dormir dans le carrosse pour reprendre la route le lendemain. Le problème, c’est qu’il n’avait d’argent ni pour manger, ni pour dormir dans une auberge … Et Vassili ne pouvait tout de même pas rester le ventre vide, et les vêtements froissés à un bal donné par sa famille ! Il allait donc falloir qu’il use de tout son pouvoir de séduction, de marchandage, et de tout son charisme pour se faire offrir le gîte et le couvert.

La nuit était noir à présent, et c’est pour cela que Vassili put apercevoir au loin une lumière rouge. La lumière d’un, voire de plusieurs feux. Décidément, c’était son jour de chance ce soir. A l’approche du feu, Vassili demanda au cocher de ralentir. Il voulait d’abord vérifier qu’il ne s’agissait pas de mécréants, mais plutôt d’honnêtes personnes bienveillantes. Et son attente fût récompensée … Devant lui se tenait une sorte de réunion de saltimbanques.

Sauvé ! Je suis sauvé. Les saltimbanques sont gentils et partageurs .. . Ils accepteront sans doute ma compagnie … Ou bien, au moins celle de mon rustre de cocher.

Georges ! Arrêtez-vous ! Nous allons passer la nuit là, et reprendrons la route demain. Les chevaux pourront donc se reposer, et vous pourrez assouvir vos besoins naturels !

Vassili attendit patiemment dans le carrosse. Ses fesses lui faisaient très mal, à force d’être assis dans une position inconfortable. Plusieurs minutes passèrent. Vassili se demandait ce que pouvait bien faire Georges pour être aussi long. Ce n’était pas possible d’être aussi lent ! Il n’y avait pas de nombreux mètres entre l’avant du carrosse et la portière tout de même. Finalement, Georges arriva. Il ouvrit la porte, et prit la main que lui tendait son maître pour l’aider à descendre.

" Pardon Monsieur, j’étais allé chercher de l’eau pour les chevaux. Ils sont morts de soif … "

Vassili ne prit même pas la peine de lui répondre. Cela ne servirait à rien. Il laissa derrière lui le cocher, qui allait sans doute se cacher dans les buissons pour assouvir ses besoins naturels. De son côté, Vassili se dirigea vers le cercle des saltimbanques qui s’était formé près du feu. L’ambiance était chaleureuse, mais l’alcool paraissait avoir coulé à flot … Seul certaines personnes étaient encore à peu près sobre, dont Vassili, qui comptait bien le rester durant le reste de la soirée. Au centre du cercle, à côté du feu, un groupe de danseurs et de comédiens, dont un jeune homme, affublé d’une moustache en maïs. La moustache lui faisait envie, le jeune homme beaucoup moins ; Il avait tellement faim, qu’il aurait été capable d’entrer dans le cercle et de s’emparer de la moustache. Mais il se contint, et resta à l’extérieur, écoutant le jeune homme débiter une vulgaire histoire de nains. Bref, c’était tout à fait inintéressant, et à la fin du long monologue, il applaudit avec force, pour se faire remarquer du jeune homme, en poussant quelques bravos bien sentis. Le jeune homme partit à l’écart avec les musiciens qui l’avait accompagné … Il mourrait de faim. Une jeune femme s’était approchée, et on lui avait tendu un pruneau. Il avait très envie de faire de même, mais préféra ignorer le regard des personnes alentour, préférant qu’on l’invite d’abord.
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