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 [Basse-Fausse] Il faut payer

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Oreyn
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MessageSujet: [Basse-Fausse] Il faut payer   [Basse-Fausse] Il faut payer I_icon_minitimeVen 4 Juil 2008 - 17:22

Les bas fonds obscurs d’une cité Sombre, ne sont guère fréquentable. Là où la loi du plus fort règne en maître, peu importe le grade, la richesse ou l’identité, il n’est guère conseillé de s’y aventurer. Etranger, Oreyn attendait au coin d’une rue, emmitouflé sous une lourde cape de laine noire le capuchon rabattu sur son visage. Un fantôme parmis tant d’autre. Oreyn ne cachait pas sa silhouette tapis dans l’ombre d’un grand bordel. Il cherchait… Sa position stationnaire n’allait pas tarder à éveiller la vigilance des petites frappes du quartier. Alors l’on viendrait à lui pour s’enquérir de sa demande. Le Sombre avait besoin d’un assassin. Depuis l’échec, les tréfonds les plus noirs de son esprit fomentaient un complot. Le grade ne venait pas à lui, sa soif de vengeance n’était pas étanchée. Nombres de ses frères étaient morts, à cause d’un lieutenant qui n’avait pas sut faire son travail, lors de la bataille de la forêt d’Anaëh. Alors c’est lui qui irait le chercher. Ce soir il se créerait le tremplin, propice à son ascension. Tout serait plus simple, pour lui comme pour la gamine. Il pourrait la loger dans le grand bureau, et ainsi toujours la tenir à l’œil. Mais encore fallait-il que quelqu’un vienne à lui…Voilà des jours il avait rencontré la mort à l’animalerie, une assassine d’une obscures guilde sensément forte et puissante, qui avait étendu son réseau à Miradelphia tout entière. Il avait sut dès le premier coup d’œil, qu’elle était la femme de la situation. Froide, sinistre et sure d’elle-même, l’alchimie parfaite pour la tueuse parfaite.

Un fantôme sortit de la brume et se dirigea vers lui. Un seul coup d’œil lui permit de savoir que ses intentions n’étaient pas trop mauvaises. L’autre le frôla, Oreyn lui engagea le pas comme si de rien n’était. Pas besoins de beaucoup de paroles, il n’eut juste besoin que d’une courte phrase, qui évoquait à la fois tout et rien, pour que son interlocuteur comprenne sa requête :

« Je suis là pour l’assassin, dit une voix sombre et profonde sous le capuchon »

L’inconnu par l’intermédiaire d’un signe de main demanda à Oreyn combien il était prêt à aligner pour voir s’exécuter sa sinistre besogne. Un souverain, fit Oreyn du bout des doigts, ni plus ni moins. D’un mouvement de tête imperceptible l’autre lui ordonna de le suivre. Une autre rue, un autre taudis, mais tellement identiques à tous ce qu’il avait déjà vu. Ce qui servait lieu de taverne à la racaille du quartier n’abritait guère plus qu’un ou deux malfrats, en cette heure avancée de la nuit. A la suite de son hôte, il s’installa à une table. Où l’incarnation de la mort le regarda dans les yeux. Mais il n’avait pas peur, il l’avait déjà vu. Il sourit même, content de ne pas s’être trompé sur le conte de cette femme qu’il avait déjà croisée. Aucunes présentations ni messages de bienvenue n’attendaient Oreyn, juste deux yeux qui semblaient ne plus vivre.

« Bien raconte lui…souffla l’homme avant de prendre congé, pour laisser les associés de la mort traiter tranquillement »

Le sombre, lentement posa ses deux coudes sur la table. Puis regarda la femme, droit dans les yeux. Alors il livra ses sombres pensées :

« Bonjour femme, merci de t’être déplacée pour le sombre drow que je suis. La sinistre perverse que tu es va pouvoir user de ses talents cette nuit. Tu seras récompensée, mettons les choses au point, qu’est ce que tu veux ? Mais avant, écoutes moi bien, pour que tu puisses m'informer de ton prix. Ce soir tu te rendras au sous sol au niveau de l’armée, rends toi à la caserne de la troisième cohorte. Ne te fais pas remarquer. Nous sommes Elenwënas, et comme tous les Elenwënas, ce soir, dans le grand bureau du dernier étage un vieux capitaine erre à son bureau. Tu devras le tuer. Ne fais de raffut une fois dans le bureau. Tues le gentiment, empoisonnes le, ils ne vérifieront même pas, il n’est pas dans de bonnes grâces. Déguerpis ensuite et retrouve-moi dans ma chambre, les autres joueront au sous-sol il n’y aura pas de problème. Aussi, ne prend rien dans le bureau hein ? »


Si tout se passait bien, ce soir le Sombre monterait d’un cran. Le monde est aux ambitieux, qui savent saisir leur chance. Le lieutenant de la cohorte était tombé en disgrâce après l’échec de la forêt, et lui était une figure montante de la cohorte. Les autres aussi l’avaient remarqué.. Le lieutenant était un Sombre un peu âgé qui ne se lassait jamais de fomenter des complots entre ses soldats. Un type qui désormais n’était plus qu’enclin à se battre avec des mots et des manœuvres au mépris de son épée. Une véritable partie d’échec, là devant lui sa reine, celle qui allait décider du gagnant de la partie. C’était le bon moment il en était persuadé. Si rien n’allait de travers les autres ne s’opposerait pas à son ascension forcée…
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Uriane
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MessageSujet: Re: [Basse-Fausse] Il faut payer   [Basse-Fausse] Il faut payer I_icon_minitimeSam 5 Juil 2008 - 12:49

Le volcan du Puy d'Elda, un endroit pas si différent de Diantra, la capitale de ces misérables humains. Elle avait remarquée les coups d'œil que lui jetaient les infréquentables passants, quand ceux-ci arrivaient à la voir malgré les ténèbres ambiants. Mais la plupart avaient l'œil vif et là dévisageait avec le même mépris que le Drow à l'animalerie. Uriane ne savait pas vraiment pourquoi, elle comprenait juste qu'elle était différente d'eux, indiscutablement supérieure à tous ces sombres anonymes et sans importance. Quoique, pour celui rencontré dans la boutique elle ne savait pas trop, il avait l'air plein de ressource. Les promeneurs nocturnes étaient nombreux, ils avaient de belles couleurs d'yeux, des noirs, des rouges, des gris comme les siens… Mais l'assassine avait du pain sur la planche, aujourd'hui. Pas le temps d'extirper quelques globes oculaires même si l'envie ne lui en manquait pas.

Alors qu'elle était presque arrivée à destination, une vieille taverne puante, Uriane vit une belle jeune fille noire de peau embrasser son amant et tressaillit devant ce spectacle. Sa lèvre supérieure se releva en une moue moqueuse et le couple s'interrompit pour là regarder, ils n'étaient pas si facilement effroyables. Elle n'avait pas peur non-plus, se croyant indestructible, la demi-drow imprima dans sa mémoire l'apparence des deux individus pour pouvoir les reconnaître plus tard, une fois la mission terminée. D'après les vêtements, la position, la couleur, l'odeur… Oui, elle retrouverait la piste aisément le moment venu. Ce duo allait lui offrir un beau quatuor d'yeux. Uriane repensa à sa réaction lorsqu'elle avait vue pour la première fois les iris du client Drow, c'était loin d'être un cas unique en fait, il suffisait de savoir où chercher.

Finalement, elle entra discrètement à l'intérieur à la taverne, tel une chatte furtive. Mettant de côté son projet de viscères à arracher. Son cœur marqua une pulsation rapide à l'idée de rencontrer de nouveau le bel inconnu, ce serait un plaisir que de traiter avec lui et sa présence qui en imposait tellement. Cela dit, pas question de lui montrer le moindre signe de sympathie, ce serait à l'assassine de dominer la conversation, elle n'hésiterait pas à rabaisser et humilier le client pour prouver sa supériorité.

Le patron de l'endroit là héla, trop bruyamment à son goût. Qu'est-ce qu'il lui voulait, cet imprudent abruti ? La jeune femme se retourna sur lui et l'écouta déblatérer sur l'interdiction du port d'arme dans cette taverne, de pures idioties. Selon lui, elle allait lui remettre bien gentiment sa lame d'égorgeur et en contrepartie elle pourrait là reprendre à son retour si elle se montrait sage.


- Uriane, il ne faut pas tuer cet homme. L'avertit une voix sortant de l'ombre. Regardez plutôt, je vous ai amené quelqu'un que vous vouliez voir.

- Ah ! D'accord. Fit-elle nonchalamment en se détournant du commerçant.

Celui-ci avait pâli en comprenant enfin à quel genre d'individus il avait à faire, pas trop tôt. Il là laissa donc aller et venir armée sans protester, il rongeait son frein. Ce type de client ne commandait jamais rien, tuait la clientèle… un véritable plaie pour sa modeste boutique qui n'en avait décidément pas besoin.

Uriane n'obéissait aucunement à l'homme lui ayant intimider d'épargner le tavernier, son intérêt avait simplement quitté l'imbécile pour se reporter délicieusement sur l'autre Drow. A vrai dire, sa venue lui brouillait les sens et elle ne pouvait plus s'empêcher de le fixer d'un sinistre air hypnotisé. L'assassine tira une chaise et s'installa confortablement, il y eut un léger froufrou lorsque sa tenue moulante rencontra le bois. Elle avait posée à ses pieds son inséparable sac-à-dos, prenait appuie de chaque côtés du dossier de la chaise et étirait ses pieds bottés jusqu'à effleurer sensuellement ceux du Drow.

- Allez, dis-moi tout. Supplia-elle d'une voix sulfureuse, en utilisant le tutoiement comme à son habitude.

L'inconnu lui expliqua en détail sa mission, Uriane se redressait au fur et à mesure qu'il discourait, enregistrant et analysant du mieux qu'elle le pouvait ce flot d'information. Il s'agissait de tuer un capitaine solitaire et vieillissant, retranché dans un bureau de caserne, dernier étage. Cela avait l'air facile dit ainsi, mais la demi-drow aurait mit sa main au feu si il avait fallu parier sur les complications à venir. Tuer par le poison de l'amusait pas, elle n'en ferait qu'à sa tête, ouvrirait probablement un deuxième sourire dans la gorge du gradé. Elle étira les commissures de ses lèvres et dans son obscénité, prit doucement la main gauche du client entre les siennes.

- Ce n'est rien, mon ami… Ce déplacement fut un plaisir, j'y ai vu de belles choses. Aussi charmantes que ton propre corps, si je puis me permettre. J'accepte volontiers le contrat, cette nuit, l'armée sombre comptera un lieutenant de moins, cela ne fait aucun doute. Et bientôt un de plus.

Sur ces derniers mots de flatterie, son sourire s'agrandit encore, dévoilant l'intégralité de sa blanche dentition. Lorsqu'elle récita sans lâcher la main chaude du soldat, tel un poème apprit par cœur, détachant chaque syllabes de manière a accentuer volontairement l'indécence des propos.

- Pour atteindre le septième ciel il faut gratter, pour être saoul il faut boire et pour assassiner il faut payer. Je sais faire tout ça.

Poursuivant ensuite d'une voix où la folie perçait nettement :

- Paye-moi en caresses, en écus, en alcool et en jeu. Tout à la fois puisque je sais tout faire.

Elle croyait à la logique de ses propos. L'assassine relâcha son emprise sur le poing du Drow en faisant glisser son bras le long de la table pour le ramener contre elle, où elle l'entrecroisa avec son jumeau contre sa poitrine. Bien calée au fond de la chaise, l'hybride rehaussa les sourcils, trahissant ainsi une émotion, ce qu'elle n'avait pas fait depuis des lustres. On aurait dit une sorte de contentement, c'était mignon en tout cas. Peut-être son interlocuteur ne l'avait-il pas encore comprit, cependant le mot « jeu » prenait une drôle de signification dans la bouche d'Uriane. Si celle-ci avait prestement eu besoin d'argent, elle aurait uniquement exigée monnaie sonnante et trébuchante mais ce n'était pas le cas, pour le pire et le meilleur.

- A moins bien sûr que je ne te dégoûte. Fit-elle sans se départir de l'expression mystérieusement aguichante.
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MessageSujet: Re: [Basse-Fausse] Il faut payer   [Basse-Fausse] Il faut payer I_icon_minitimeLun 7 Juil 2008 - 9:07

La sang mêlée, faisait des siennes, dans cette taverne où nul œil indiscret n’était venu les épier. La jeune femme maniait deux personnalités, peut-être sans le vouloir. Son apparence et son rictus faisaient froid dans le dos, elle incarnait la mort, le sordide. Mais de ses gestes et de sa voix, se dégageait une sournoise sensualité. Elle était une femme difficile à cerner. Il n’arrivait pas à savoir ce qu’elle mijotait. A la fois excités par son apparence mais aussi refroidit par son attitude. Forte heureusement pour lui et c’est ce qui le soulageait, l’ambiguïté était partagée. Elle le dévisageait, de façon étrange, non provocante, comme si elle aussi était subjuguée par son interlocuteur. Un tic nerveux le fit se redresses sur sa chaise et prendre la pose, essayant de porter au mieux cette armure de gala. Il décala son pied, pour toucher celui de sa voisine, et pencha la tête d’un air faussement provocateur. Mais ce soir la mort, avait décidé d’avoir l’ascendant, de prendre les rênes. La sang mêlée le toucha. Lui prenant la main sensuellement. Ses mains froides donnèrent un frisson au Sombre, le tenant là, à sa merci. Il ne savait pas vraiment comment réagir, tirailler entre le désir de se laisser aller et celui de rejeter ses doigts avec dégoût. Il préférait ne pas chipoter, ici nul, ne le verrait. Et son expérience de la forêt lui avait un peu ouvert l’esprit, il avait compris qu’une femme est une femme, qu’elle qu’en soit sa race. La jeune tueuse continua pourtant à jouer de son charme, enfonçant le clou. Tentait-elle de lui faire baisser son prix ? De le charmer pour qu’il oublie son statut et le prix du travaille qu’elle allait effectuer. Le Sombre décida de la garder à l’œil, malgré les manières plaisantes de la jeune femme.

A son grand désarrois il comprit que la sombre assassine était futé. Grâce à ses quelques instructions, elle avait compris ses intentions et ses rêves de grandeur. Il ne supportait pas que le salarié se mêlent des affaires de l’employeur. Surtout que ses affaires à lui, aller devoir être tenues au secret. Sa vie en dépendait, et la vie de la femme aussi maintenant, puisqu’elle avait deviné. Il espérait que dans sa guilde on lui apprenait à fermer sa bouche, sinon chassé des siens, il ne l’aurait d’autre but que de les chasser pour réparer cette erreur et cet affront.

« Autre chose petite, j’espère sincèrement que tu sauras tenir ta langue, ce que tu suppose n’est peut-être pas forcément la vérité, mais je préférerais que tu fasses bouche cousue sur notre affaire. Mais tu dois de toute façon savoir, que ceci est comprit dans le payement. »

Il la regarda froidement, maintenant pendant une seconde en suspens, le jeu de séduction de la femme. Elle passa outre cet avertissement muet. Changeant de sujet, en abordant subitement celui du payement. Ses soupçons s’avèrent presque fondé, lorsqu’à la suite de son énoncé la jeune femme lui répondit par des paroles énigmatiques. Il ne comprit pas la première fois, agacé par ses enfantillages absurdes. Révolté par cette perte de temps, alors qu’il était sous tension. Il ne voulut dans un premier temps, que couper court à toutes ces sottises.
« Cesses… »

Mais comprit par la suite que la jeune femme se jouait de lui. L’incluant dans le payement. Insinuant qu’il serait de la partie. Qu’elle allait réclamer son du et peut-être pas de la façon dont il s’y attendait. Il voulut jouer au plus malin. Se moquant d’elle un instant. Il fit semblant ne pas comprendre ses paroles.

« Je connais un bon bordel ou tous ces vices sont réunis. Et puisque tu les veux saches que l’or de ma bourse sera moindre et le temps que tu passes à l’intérieur aussi. »

Oreyn tenta de sourire mais n’y parvint pas, beaucoup trop tendus par la gravité du moment. Il était conscient qu’il lui passait le flambeau. Que sa vie et son destin dépendait d’elle. Elle avait les cartes entres ses mains. Il espérait ne pas avoir fait mauvaise pioche. Elle pouvait faire de lui un roi comme un esclave. « «Ne déconne pas » disait les yeux du sombres. Hélas la demi- drow semblait beaucoup moins tendue. Peut-être l’habitude de répéter un geste trop souvent fait. Pourtant lui ressentait toujours la même exaltation avant de courir sur-le-champ de bataille. Elle ne réalisait sûrement pas que ce soir était joué sa vie. Elle revenait sans cesse, au sujet de son payement.

La tueuse lui fit bien comprendre par ses dernières paroles, que c’était lui, la monnaie d’échange. Il l’avait deviné, mais en resta quand même étonné. Il n’avait pas pensé à cela, et n’avait pas envi de devoir y réfléchir. Après son erreur de la forêt il en voulait pas se rabaisser une fois de plus en couchant avec une Demi Sombre. Lui pardonnerait-on ? Le fait ne lui déplaisait pas, mais il savait la signification d’un tel acte. Il préféra dans un premier temps, lutter.

« Arrêtons là ces gamineries… Tu peux tout faire avec cet argent, dit-il sortant sa bourse, cela ne me regarde pas il y a des bordels où les mâles sont beaucoup plus attrayants que moi. »

Il fit mine de se lever pour paraître plus crédible. Ses barrières n’étaient pas reconstruites, elles avaient déjà cédé devant le sexe feminim
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Uriane
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MessageSujet: Re: [Basse-Fausse] Il faut payer   [Basse-Fausse] Il faut payer I_icon_minitimeMar 8 Juil 2008 - 11:07

Uriane s'était rendue à cette taverne dans un but précis : prendre connaissance d'un contrat et fixer un montant de payement pour son client. Cependant, voilà qu'elle s'amusait, c'était sa nature forgée à coup de fouet par son maître qui faisait qu'elle ne pouvait point s'empêcher de divaguer ainsi. Et encore, selon son point de vue pervertit, elle restait on ne peut plus réservée. En effet, il n'y avait que peu de limites à ce qu'elle était capable de faire, surtout lorsqu'il s'agissait de négocier avec un bel homme. Celui-ci étant fort inquiet en ce qui concernait sa discrétion, peut-être parce qu'Uriane ne donnait pas vraiment l'impression de pouvoir garder un secret. Mais pourtant, lors de ses missions, seul l'appel du sang occupait son esprit et rien d'autre, dévoiler les clauses d'un contrat ne l'avait jamais effleurée. De plus, même s'il en avait été ainsi, elle aurait exigée un certain prix en échange et cela aurait été trop compliqué à son goût. Non vraiment, ce qui intéressait l'assassine c'était l'action, elle avait pas mal d'écus alignés sur son compte en banque, l'argent n'était aucunement sa priorité. Servir le Drow qui lui faisait face restait le meilleur moyen d'obtenir satisfaction. Et si au passage, elle pouvait tirer quelque chose d'autre de lui que des informations, ce serait une belle aubaine - dont elle profiterait intensément pendant le temps, sans doute bref, qui lui serait éventuellement accordé. Pour peu qu'elle continue de gérer ainsi la situation. En parlant de gérer la situation, la tueuse avait certes devinée à force de routine que si quelqu'un voulait supprimer un gradé c'était souvent pour prendre sa place. Néanmoins, Uriane était loin d'être si fine que l'on aurait pu le croire, la preuve : elle n'avait pas comprit grand chose à la remarque du commanditaire sur « le temps qu'elle passerait à l'intérieur » quelle allusion invoquait-il ?

Elle constata avec délice que le Drow affichait un sourire crispé, signe incontestable qu'il était stressé. Contre lequel elle argumenta d'un sourire éclatant en roulant des yeux. Elle était totalement empreinte de confiance, n'imaginant pas un seul instant que l'on puisse lui résister longtemps. Il lui dit d'arrêter de se moquer de lui, qu'elle trouverait plus séduisant dans un bordel. Elle ricana aussitôt telle une hyène survoltée, et prit son ton le plus chaleureux, c'est à dire un ton qui filait une frousse monstre, pour argumenter le contraire.

- Oh ! Comment cela… En fait, je suis nouvelle au Puy et je n'ai pas déjà visitée les endroits les plus agréables. Tout comme toi tu me sembles te refuser certaines destinations non-moins agréables. Mais pourquoi… Je te répugne, c'est ça. Oui…

Ce qu'entendait Uriane par « destinations » n'était pas exactement géographique, puisqu'elle parlait de son entrejambe. Encore une allusion aguichante, au cas où elle aurait toujours une chance d'attirer le Drow dans ses filets. Et la faiseuse de mort en avait bien d'autres encore à son service, tout cela découlait de son imagination et de ce qu'elle entendait parfois en se promenant le long des rues. Uriane n'était que moyennement intéressée par la bourse que lui montrait sa victime, ce qu'elle voulait c'était quelque chose de légèrement plus singulier.

- Bien, mes charmes n'ont pas l'air de te faire assez d'effet, pour parler franchement - et pourtant ce sont les meilleurs crois-moi. Fit-elle négligemment. Mais nous en reparlerons si tu es satisfais de mes services. J'ai appris à mes risques et périls qu'il ne fallait jamais sous-estimer une proie, va savoir, je pourrais y rester.

Le mot « proie » était prononcé goulûment, comme si elle le savourait en l'enroulant dans sa langue, il devait comporter une infinité de saveurs doucereuses pour ses papilles, habituées au goût sec de l'hémoglobine et de la chaire délicieuse des humains. Uriane se demanda un instant si l'état du cadavre importait seulement au Drow, c'était sûrement l'occasion de mordre enfin dans cette pulpe noirâtre tellement envoûtante. Quant à ses démesurés appétits sexuels, il ne faisait aucun doute qu'elle n'abuserait point du lieutenant - même en l'ayant à sa merci. Puisqu'elle s'était déjà donnée pour objectif la paire d'yeux rouge sur le visage arrogant qui lui osait lui faire inexorablement face - en cette nuit morte dominée par le mal le plus pur, quelle que soit l'ethnie qui revêtait.

Oui, le « destin » du client dépendait peut-être beaucoup du succès que rencontrerait la mission. Pour cette raison, il se ferait sûrement un sang d'encre, languissant son retour et lorsqu'il la verrait apparaître munie de la preuve irréfutable de la mort de son chef, il se pourrait qu'il soit plus enclin à lui accorder quelques faveurs - surtout si cela lui épargnait certains petits accrochages hiérarchiques, que la demi-drow savait féroces et acharnés.

- Tu verras bientôt. Dis-moi où te retrouver lorsque ce sera terminé, je ne révélerais rien tu as ma parole, si je le faisais ma guilde me tuerait de toutes façons. Le mieux est que tu décide de ma récompense après avoir vécu mon sucé, en sachant que la monnaie n'est pas mon principal intérêt. Il est plutôt de m'amuser aux dépends de ceux qui me plaisent, et tu en fais partie.

Sur ces mots « énigmatiques » l'assassine se leva elle aussi, imaginant déjà le sang coulant de partout le long des plis de sa tenue, une fois son sinistre forfait accompli. C'était à la caserne que reposait le corps chaud, alors à la caserne elle allait se rendre rapidement… L'excitation là tiraillait déjà, non elle n'était pas insensible. Comme tout les assassins elle aimait ce moment où la proie rendait l'âme, où la proie livrait son corps à l'esclavage de la mort, tuer était le mot qui regroupait ces choses d'aspect macabre mais tellement plaisantes. Uriane n'attendait plus qu'une dernière indication du Drow pour s'enfuir vers le meurtre.

- Je le tuerais, et alors tu comprendras, mon doux. Conclut-elle sans hausser le ton, un ton drôlement contradictoire à son apparence de liche grise.
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