[Demeure de G'Eldiia] Une Invitation

RP non conforme au BG actuel

Ce Rp a été écrit à une époque ou le contexte de Miradelphia n'était pas le même qu'aujourd'hui. Il décrit des éléments d'univers, des personnages et/ou des évènements qui sont susceptibles d'avoir été modifiés par les refontes successives.
Nous le laissons à la disposition des lecteurs curieux. Vous pouvez y trouver de l'inspiration et quelques éléments à remanier selon votre bon plaisir, mais les BG actuels et le jeu récent priment sur son contenu.

En cas de doute, avant de réutiliser un élément ou un personnage, contactez le Staff.

Date estimée : Verimios 995:X

Un repas, c'était tout ce qu'elle avait eu en tête et tout ce qu'elle avait désiré. A dire vrai, lieutenant qu'elle était, jamais cette dernière ne se permettait une alimentation délicate et après tout elle convenait qu'elle n'en voyait pas la moindre utilité. G'eldriia était de ces êtres froids entièrement consacrés au combat, à la rage de vaincre et de surpasser les autres, ce qu'elle faisait à merveille. Pourtant, quelques mots reçus par d'autres membres des cohortes et puisqu'il était désormais clair qu'on exigeait d'elle qu'elle fasse preuve de raffinement en vue de son rang qui demandait aussi un peu de contenance en plus de la puissance, elle se laissa guider par l'idée de recevoir le fameux cuisinier du camp pour obtenir la délicatesse de ses mets et peut-être enfin apprendre à devenir autre et plus "digne". Foutaises de plus de ses collègues, une exigence stupide et sans aucun intérêt mais elle s'y pliait. Une journée d'entrainement lui ayant permit de calmer ses nerfs sur les autres membres des cohortes tout en ruminant les mots assénés tel que "sans éducation", elle avait enfin prit le chemin de sa demeure pour rédiger cette fameuse lettre. L'habitude et l'entrainement voulait bien entendu que ses pas se guident avec légèreté sans l'obliger à voir, signe d'éducation selon elle ce qui ne faisait là qu'amplifier sa colère à l'encontre de ses détracteurs. Soit, ruminer certes mais il était possible d'abandonner ses rancœurs une fois à la porte de sa demeure certes spacieuse mais en deçà de ses possibilités financières. Le gond cédant sous ses mains délicates, la porte se claquant rapidement derrière elle, elle avait eu le temps de détacher son bandeau pour révéler à un monde vide mais si personnel son regard azuré. Ce qu'il était bon de voir un instant, ce qu'il était bon d'être au maximum de ses capacités. Un soupir de soulagement plus tard, elle était déjà là à écrire cette satané lettre. Comment pouvait-on donc écrire à un cuisinier? Avec politesse? Tact? Oui elle ne devait pas être éduquée en réalité pour ignorer ce genre de choses. C'est en étouffant un nouveau soupir qu'elle boucla ses mots d'un trait maladroit avant de faire en sorte de faire envoyer cette lettre sans se faire apercevoir un seul instant, honte ou discrétion peut-être, son réel désir restait alors de laisser ce regard en un mystère complet par force de l'habitude.

Une journée passée, un entrainement rude et la vigueur des muscles mises à l'épreuve, le sang, la rage, la force, tous ces mots qui lui parlaient encore furent enfin balayer par l'idée de ce repas, elle n'ignorait plus que le rendez vous si tôt fixé n'allait pas tarder. Préparer sa demeure? Qu'était-il donc essentiel de faire? Elle qui profita encore d'une heure calme et agréable où ses yeux purent encore se poser sur le moindre objet environnant, elle qui se délectait alors encore de la douceur de chaque chose, de ses angles, de la force d'une couleur qu'elle devait ignorer jour après jour put rapidement entendre sonner le glas de la fin de ses réjouissances. En effet, en vue de l'odeur présente et après avoir entendu la porte résonner sous les coups répétés d'une main certainement masculine elle prit rapidement le soin de se saisir de son bandeau pour reprendre cette allure de lieutenant et cette puissance de combat qu'elle cherchait à faire transparaitre chaque jour en elle. Le lin désormais propre trônant alors rapidement sur ses yeux, l'adaptation à cette cécité imposée fut rapide et pourtant désagréable, après tout elle qui ignorait tout des cuisines et respirait déjà la bonne odeur de chair et d'épices ne pouvait s'empêcher d'espérer apercevoir la présentation d'un plat, ce qu'ils nommaient, eux, le dernier "chic". Qu'importe, mieux vaut sauver une réputation qu'un désir stupide.
Une autre vérification, serrer un peu plus le bandeau et voilà qu'elle ouvrait alors la porte. Nul doute à l'odeur de la personne présente qu'il s'agissait bien du cuisinier de toute évidence accompagné de nombreux serviteurs. Chaque odeur représentait là pour elle un brin de richesse qu'elle s'empressa d'humer goulument avant de faire entrer son invité d'un signe de main pointant l'intérieur de sa demeure. Toujours en tenue de lieutenant, le corps encore imprégné de l'odeur du combat, de toute évidence il serait bien vite clair que G'eldriia n'était pas habituée à ce genre de mondanités qu'elle était pourtant aller chercher par elle-même mais qu'importe. C'est pas ce port de tête éternellement digne et hautain et cette voix distincte des êtres forgés au combat tant ils semblent ordonner à chacun de leurs mots qu'elle prit la parole pour clairement inviter chacun à prendre place:

-Je vous en prie, prenez place. Je vous remercie d'avoir répondu à ma requête.