Perdu dans la ville

"Que la ville est grande... Je n'arriverai jamais à m'en sortir!" Se dit Nateraël en arrivant sur la grand Place.

Cela faisait tellement longtemps qu'il n'avait pas parcouru ces rues, tellement longtemps qu'il n'avait pas franchi les grandes murailles qu'il en avait oublié à quel point la ville était immense: La grande cité elfique de son enfance. Quand il était petit, l'elfe sylvain aimait s'y ballader, ne se perdait jamais et guidait toujours son seul et unique ami, perdu depuis qu'il est parti sur le chemin de la guerre. Depuis, cela faisait tellement longtemps que ses souvenirs étaient vagues, se mélangeaient dans sa tête... Et soit il y avait eu beaucoup de travaux, soit ses souvenirs n'arrivaient plus dans l'ordre... Ou encore les deux. Quoi qu'il en soit, la cité qu'il connaissait auparavent sur le bout des doigts demeurait devant ses yeux un mystère unique dont il pensait ne jamais trouver la solution. Comme un de ces noeuds indéfaisables que les magiciens aiment à présenter aux grandes noblesses dans l'espérance de les abaisser. Une fois un magicien de grande renommée avait fait le coup à son frère... Mais tel un titan, tenant à son titre plus qu'à sa vie, il prit son épée et coupa le noeud en deux... Ah, si seulement Nate pouvait défaire aussi facilement le noeud qui défilait devant lui... Sortir son épée était une assez mauvaise idée, quand même.

Ne sachant plus quoi faire, avant de craquer et de tomber à genoux pour pleurer, Nateraël sauta sur le premier venu pour lui demander son chemin...

Efo marché en direction de la bibliothèque. La jeune femme souhaitait faire des recherches sur l'histoire des races et de Mira. Pourquoi ? Elle-même l’ignorait...
Depuis son plus jeune âge, la noble s'était toujours senti incroyablement attiré par les recherches et le sombre passé du monde ou de ses habitants.

Marchant d'un pas poser et charmeur, elle se plaisait à sentir les regards se posait sur elle. Sa démarche lui donner de grande allure. Sa nuque bien droite, se noyait dans une cascade de chevelure or. Deux petites pointes fendaient ses mèches lisse de la guerrière pendant que ses lèvres rosées restaient closes. Elle avait revêtu sa tenue habituelle. Son habit de cavalière était à la fois pratique et richement décoré. Fière de ses trésors, elle balança sa main gauche comme pour l'échauffait. Elle se divertit en secouant ses longues mèches qui lui voilèrent une partie de son regard à la fois crépitant et perçant.

S’arrêtant un court instant, elle détourna son regard vers la fontaine. elle y avait passé la nuit précédant en étrange compagnie...
Qu’était donc devenu l’inconnu ?
Secouant son petit visage avec une expression lasse, elle détourna la tête et voulu reprendre sa route, lorsqu’elle entendit un mouvement dans son dos. Elle n'eut le temps de se retourner qu'un étranger posa la main sur elle.
Son regard transperça celui de l’importun. Qui osait donc la touchait sans son accord !?
Tombant nez à nez à des yeux verdoyant mais rougit par des larmes fraiches, sa colère s'atténua. Que lui était-il arriver ?
Chassant d'un haussement d'épaules ses pensés furtifs et inutiles, elle le scruta de haut en bas. L’homme semblait plus jeune qu'elle et faisait la même taille. De fines mèches noires encadrés son visage allongé et ses vêtements amples laissait entrevoir un large tatouage.

"Oui... ?" Demanda-t-elle simplement d'un air faussement intriguer.
Si elle préférait reprendre sa route, elle ne voulait se montrer impolie et ressentait une sympathie, rare chez elle, pour l’elfe…

"Oui... ?"

Telle fut la réponse de l'elfe à qui il demanda de l'aide. Surpris par la beauté de la personne, il eut un mouvement de recul et eut honte de lui: Oser pleurer ainsi n'était pas digne de lui... Il se reprit puis de toute sa hauteur, articula:

"Je suis le frère du grand duc de... Je ne sais plus quelle ville... Et malheureusement, guerroyant sans cesse depuis mon plus jeune âge, je n'ai jamais vraiment découvert cette ville... Enfin si, mais en quelques dizaines d'années je l'ai totalement oubliée. Presque une demi douzaine de dizaine d'années en fait. Et je me disais que si vous accepteriez de me dire ou est la sortie, et une taverne proche, je pourrai peut-être vous y emmener pour vous convaincre d'être mon guide... J'ai besoin de me refamilliariser avec la population et de devenir un peu plus sociable... Un peu d'histoire de l'intérieurs des villes me ferait le plus grand bien pour mes repères et ma culture générale."

Le temps de ces paroles qui lui arrivaient sans cesse d'un bout à l'autre dans sa tête qu'il répéta sans vraiment y réfléchir, ce qu'il avait dit juste au "feeling", ses larmes avaient complètement séchées, et il avait repris l'allure fière de sa famille qui faisait de lui un noble pur sang et chevalier, dans l'état elfique.

L’homme sembla se ressaisir et répondit à la ‘question’.
Il révéla être le fils d’un duc mais ne se souvenais plus de quel ville. Aussi étonnait, qu’intriguait, Ayala songea remettre ses recherches à plus tard, lorsque l’autre lui proposa de prendre un verre. Il souhaitait devenir plus sociable… l’elfe ne put s’empêcher de sourire. Elle qui user de ses charmes pour parvenir à ses fins, mais qui ne ressentait rien à l’égare des autres… et voilà qu’un inconnu lui faisait une telle demande !
Un sourire charmeur aux lèvres, elle répondit.

« pourquoi pas… je connais plusieurs tavernes, non loin de là ou l’on peut aisément se rendre… »

Attendant une réaction, elle écouta l’eau de la fontaine, toujours dans son dos, ruisselait. Elle s’amusa ensuite à faire danser ses mèches blondes, à l’image d’un brasier brûlant, qui se marier parfaitement à ses transperssantes pupilles …

Elle lui répondit qu'elle connaissait quelque taverne, et n'avait pas l'air ennuyée... Etais-ce un signe?

« pourquoi pas… je connais plusieurs tavernes, non loin de là ou l’on peut aisément se rendre… »

Naterael appréciait la facon qu'elle avait de tortiller ses cheveux, en ayant l'air distaite... Elle était vraiment attirante, cette personne... Attirante...

"Eh bien, allons-y, guidez moi je vous prie..." Dit il en commençant à avancer dans sa direction. En lui, il ne savait pas ce que la femme en question attendait de cette rencontre... Et il ne savait pas non plus ce que lui-même attendait. La sortie ou... ? Non, il préféra sortir cette possibilité de son esprit quelques instant, le temps de regarder la jolie femme devant lui dans les yeux. Des yeux sublimes.

[hrp: tkt je te comprends...]