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 Jiv'undus, la Main du Chaos

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Jiv'undus
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MessageSujet: Jiv'undus, la Main du Chaos   Jiv'undus, la Main du Chaos I_icon_minitimeJeu 11 Sep 2008 - 12:25

Jiv'undus, la Main du Chaos Symbolechaosrg2

Nom/Prénom : Autrefois Erik Hargorn, aujourd'hui Jiv'undus (Douleur en drow)

Âge : 79 ans

Sexe : Masculin

Race : Demi-Drow

Particularité : Est un enfant de la lune. Il ne peut vivre au soleil sans quoi sa peau le brûle et des cloques apparaissent lui détruisant le corps. S’il passait plusieurs heures au soleil il en mourrait.

Alignement : Les Enfants du Chaos

Métier : Main du Chaos

Classe d'arme : Corps à corps et magie

Équipement : Comme s’il n’était pas assez dangereux, Jiv’undus est aussi équipé d’armes non moins terrifiantes qui le rend encore plus mortel. Ses armes, se sont des griffes de métal (cinq pour chaque main) qu’il tient aux bouts de ses doigts. Effilées, plus acérées que les griffes d’un rapace, il est capable de vous déchiqueter et de vous égorger avec plus de facilité qu’un couteau. Ces griffes, il les doit à Arashkam qui les lui a offertes afin de le rendre plus efficace dans son travail.

Il lui a offert aussi ses bracelets, qui outre leur coté esthétiques, servent à la fois de défense (Jiv’undus peut ainsi parer certains coups avec) mais aussi et surtout, les gemmes incrustés permettent au Demi-Drow d’y emmagasiner de l’énergie afin de s’en faire une réserve pour le cas où il serait trop faible pour puiser dans les siennes. Bien évidemment, cette réserve sera faite à partir de sa propre énergie, il lui faudra les remplir avec sa propre magie (ce qui le vide complètement quand il fait cela) pour les utiliser plus tard.

A cela, vient s’ajouter un collier qui le protège des coups les plus faibles (ce qui lui évite l'égorgement), mais pas de grands comme ceux d’une épée (sauf si elle est portée avec peu de violence), et une ceinture qui contient elle aussi une puissante gemme pour emmagasiner de l’énergie. Tout cet équipement est bien entendu assortit.

Il porte d’ordinaire des vêtements sombres, noirs ou gris foncés, qui lui permettent de se fondre dans le noir et d’éviter d’être repéré (ou du moins, trop facilement). Ces vêtements sont faits dans un tissu qui réduit les bruits qu’il fait en se déplaçant, mais il ne les cache pas entièrement. Une bonne oreille (comme celle d’un elfe), si elle attentive, pourra toujours le repérer. Dans ces cas-là, ces griffes et ses pouvoirs lui sont d’une forte utilité.

Description physique : La nuit était tombée sur le village elfe d’Illean, et ses habitants dormaient paisiblement, lorsqu’un cri les éveilla. Un cri d’horreur profonde, témoignant de l’immense terreur de la femme qui l’avait poussé. Très vite tous accoururent auprès d’elle, et découvrirent un macabre spectacle. Sa fille était étendue sur son lit, morte, violée et à moitié dévorée. La mère ne cessait de répéter un seul mot : Vampire. Mais après plusieurs minutes à lui parler, ils parvinrent à éveiller sa conscience, et à la faire parler.

« C’était un vampire, je vous jure, croyez-moi. Je l’ai vu de mes yeux ! Il était aussi grand qu’Elwen (qui mesurait environ 1m90), mais je n’en suis guère sûre étant donné qu’il était couché…sur… sur… Il… Il avait des cheveux gris, pas ceux d’un homme âgé, non, ils étaient plutôt gris et blancs, mais lui était jeune, ressemblant à un jeune homme de vingt ans. J’ai cru que c’était un humain jusqu’à ce que je vois ses oreilles pointues. Il avait un visage angélique et imberbe, mais surmonté de terrifiants yeux rouges sang, dont la folie se lisait dedans. Je sais ce que vous allez dire, c’est un demi-sombre, mais non ce ne peut être l’un d’entre eux. Il était bien plus horrible et terrifiant. Ses doigts étaient surmontés de griffes, pas d’ongles, mais de griffes jaunes… Ses dents étaient pointues, et il avait même ses deux canines qui étaient plus longues que les autres. Il était bien bâtit, plutôt bien musclé pour un humain, mais pas assez pour un drow. Il était nu et je pouvais voir ses abdominaux à peine formés. Comment je pouvais noter cela ? Je ne pouvais détacher mes yeux de son corps pendant qui la souillait… Il riait, et me regardait pendant qu’il s’amusait à la violer. Je pouvais voir tous ses muscles se mouvoir sous l’effort... J’étais incapable de faire quoi que ce soit jusqu’à ce qu’il la dévore et ne la vide de son sang… Ce n’était pas un demi, non. Il s’est tenu sur le rebord de la fenêtre avant de s’enfuir, assis à la manière d’un chat. C’était un animal, un animal sauvage. Croyez-moi, c’était un vampire… »



Description mentale : Un vampire ? Oui, on peut m’appeler comme cela. Je ne sors que la nuit, je tue, vide mes victimes de leur sang avant de les dévorer… Quoi d’autre qu’un vampire peut faire une chose pareille ? Même un drow n’agit pas ainsi. Moi, je ne le suis qu’à demi et pourtant je leur fais peur. D’ailleurs, je fais peur à tout le monde. Tous craignent mon regard, car dans mes yeux ils entendent mes pensées, celles qui dit « J’ai envie de toi, de boire ton sang, de goûter à ta chair jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien de toi ! ». Seuls quelques rares personnes n’ont pas peur de moi, comme Arashkam, mais lui ne ressent aucune émotion. Il y a aussi Freya, ou la Voix qui ne me craignent pas, et je les respecte pour cela, même si rien n’effraie plus la Douloureuse. Quant à la Voix, qui peut savoir ce qui se passe sous son voile ?

Comme eux tous, je sers le Chaos, Celui qui fut Oublié. En son nom et celui de son Fils, je tue, je mange et bois mes victimes, je lui dédie mes plus beaux massacres, répandant avec joie le sang des impies ! Je suis fou ? Qui ne l’est pas ? On m’a traité d’animal sauvage aussi, sans doute parce que je me comporte un peu comme tel, m’asseyant à la manière d’un chat, les mains à plats et les pieds devant moi, vieille habitude. J’ai vécu longtemps seul dans la nature, je me suis habitué à mon environnement et à mes voisins, prenant certaines de leurs habitudes.

Je suis la Main du Chaos, je n’obéis qu’au Fils, Arashkam, que j’admire et respecte. Il est bon avec moi, et m’a libéré de la folie dans laquelle j’étais. Je ne pensais plus correctement, mes instincts ayant repris le dessus. Je dévorais et violait tout ce que je trouvais, homme, femme, enfant, jusqu’à ce qu’il vienne. Il me vainquit et fit de moi un des Enfants. Depuis je le sers fidèlement, et ait retrouvé en suivant la voie du Chaos une partie de mes pouvoirs, même si ceux-ci sont nouveaux pour moi.

Mes instincts drows me dominent beaucoup, bien plus que chez un drow normal, mais bien qu’il me soit possible de les réfréner, pourquoi le ferais-je ? Je sais ce qu’on dit de moi dans mon dos, que je suis le chien du Fils, son fidèle toutou. Quiconque a osé dire cela à portée de mes oreilles n’en est jamais sorti indemne. Je suis fou, peut-être, mais loin d’être idiot. J’organise des plans de batailles, et les sorties des Ombres. Je sais quand, où, comment et qui frapper sans que personne s’en rende compte. Je sais me fondre dans le noir plus facilement que n’importe qui. Je sais me contrôler bien mieux que n’importe qui ici-bas. Après tout, le Fils m’aurait-il fait son bras droit si j’étais une simple bête sauvage capable de tout foutre en l’air parce qu’il ne peut réfréner ses instincts ? Alors ne me sous-estimez pas, cela pourrait bien être votre dernière erreur !


Histoire : Tout histoire a un commencement, toute tragédie un début, et celle que je m’apprête à vous conter débute dans les larmes et le sang.

Il y a près de quatre-vingt de nos années, un couple de riches marchands d’Ydril s’en aller vendre ses produits à Eteniril, après avoir fait de bonnes ventes à Diantra. Ils avaient décidés de vendre des spécialités typiquement humaines, des vins, des robes, des bijoux, tout ce que l’art humain avait de plus beau et de plus raffiné à offrir. Alors qu’ils passaient dans la forêt d’Aduram, le malheur frappa.

Un Drow, séparé du reste de sa Cohorte, s’était perdu alors qu’il tentait de retrouver le chemin du Puy d’Elda. Ces forêts se ressemblaient toutes tellement. C’est alors qu’il passait près d’un arbre qu’il les vit, un homme et une femme sur un chariot, jacassant, ignorant tout de sa présence toute proche. Les instincts l’emportèrent, il avait soif de sang, faim de chair, et envie de femme. Il fondit sur eux en un éclair, égorgeant les chevaux avant de s’en prendre au couple qui tentait de s’enfuir à pied. En un éclair il fut sur eux, tranchant la jambe du mari avec son épée. Il rattrapa ensuite la femme et la ramena près de son homme qui était en train de se vider de son sang. Il avait faim et soif, aussi attachât-il la femelle avant de l’assommer tant elle braillait. Il dévora le membre sectionné avant de s’attaquer au reste du corps du pauvre infortuné. Il mourut de douleur, se faisant dévorer vivant par le drow. Quand il fut reput, il se retourna vers la femme, voulant assouvir son désir et son envie. Il la viola, plusieurs fois même, jusqu’à ce qu’il ne ressente plus d’envie. Il partit ensuite, retourna vers le Puy d’Elda, laissant la femme en vie, nue, souillée, pleurant sur son sort à coté du cadavre à moitié dévoré de son mari.

Quelques heures plus tard, une patrouille humaine avertit de la présence possible de bandits dans les environs la trouva, et l’emmena à Diantra. La femme était apathique, ne réagissant plus du tout suite au traumatisme qu’elle avait vécu. Une de ses amies, Carline, la reconnue et l’emmena chez elle, mais même un visage ami n’arrivait à briser le mutisme dans lequel elle s’était enfermée. Son amie s’occupa d’elle, la nourrit, la lava, et cela continua pendant plusieurs semaines jusqu’à ce quelque chose changea. Carline remarqua que le ventre de son amie grossissait, preuve que la vie grandissait en elle. Mais quelle vie ? Celle de son défunt mari, ou du monstre qui l’avait violée ? De qui que soit cet enfant, cela n’avait guère d’importance pour l’instant, ce qui importait c’était quoi faire.

L’enfant grandit lentement dans son ventre, jusqu’au jour de la délivrance. Mais la mère restait inerte, déconnectée de la réalité, ne réagissant pas du tout alors qu’elle avait perdue les eaux. L’enfant allait mourir aussi firent-ils une césarienne pour l’extraire. La mère fut recousue, mais décéda peu de temps après, comme si seul l’enfant l’avait maintenue en vie. A le regarder nul doute sur l’identité du père, ces oreilles pointues et ces yeux rouges ne trompaient pas. Son père était définitivement un drow. On proposa de le tuer, mais Carline refusa, prétextant qu’on ne pouvait juger un enfant sur ses origines. Il ne serait que ce que l’on ferait de lui. Les médecins n’insistèrent pas, mais la prévinrent de faire attention, car il serait sujet aux appels de son sang, et qu’alors rien ne pourrait plus la protéger, ni les victimes de ses exactions. Elle en était responsable devant tous. Acceptant ces conditions, elle adopta donc l’orphelin et le baptisa Erik Hargorn, comme le mari de sa défunte amie.

Très vite on se rendit compte d’un problème chez le nouveau-né, quelque chose d’étrange et que les médecins n’avaient encore jamais vus. L’enfant ne supportait pas le soleil. A peine sa mère adoptive l’avait-elle emmené au soleil qu’il s’était mis à pleurer, souffrant des rayons lumineux. Carline le rentra immédiatement, inquiète et constata que sa peau était rouge, comme s’il avait pris un coup de soleil. Pire, elle était brûlée. Comment telle chose était possible ? Il n’était pas resté une minute au soleil ! Elle apprit donc qu’il était un Enfant de la Lune, un enfant maudit, incapable de supporter la lumière du soleil. Il ne devrait donc pas sortir, sous peine de brûler et souffrir sous l’astre lumineux. Certains auraient pu trouver une justice en cela, le bâtard étant puni par les dieux afin de réparer la faute de son père. Mais pour Carline, cela la rendit malheureuse pour son fils qui ne pourrait jamais goûter à la joie du soleil.

L’enfant grandit donc enfermé, ne sortant que le soir, ce qui n’était pas forcément une mauvaise chose. Après tout, un enfant aux yeux rouges aurait attiré pas trop l’attention, et ce serait fait rosser plus d’une fois, voire même tué. Erik grandit donc dans le secret, mais très vite il fallut quitter la capitale. Il avait soif d’explorer et en avait assez de ne pouvoir sortir seul dans la ville, aussi sa mère décida de déménager pour la campagne. Là, il pourrait parcourir la lande sans contrainte ou presque, devant juste faire attention aux habitants alentours.

Une nouvelle vie commença pour le jeune demi-drow, âge alors d’une dizaine d’années. Il vivait désormais avec Carline dans une ferme, un peu à l’écart d’un village. Le jour il dormait, mais la nuit il s’amusait à parcourir les environs, en prenant garde à ne pas s’éloigner. C’est à partir de là qu’il commença à se rendre compte qu’il était différent. Il espionnait les gens qui se trouvaient non loin de lui, et en les observant se rendit compte qu’il était le seul à avoir les yeux rouges, et des oreilles pointues. Sa mère non plus ne les avait pas. Etrange. Plus étrange, il voyait très bien dans le noir, mieux que les autres, et entendaient plus de choses que sa mère. Non, en fait tous ses sens étaient surdéveloppés. Il sentait des parfums à une distance incroyable, il percevait les bruits de pas des gens alors qu’ils étaient encore loin de lui. Tout cela lui permit d’éviter de se faire voir, comme le lui recommandait sa mère. Les gens étaient dangereux selon elle, alors pourquoi vivaient-ils ici ? Pourquoi allait-elle régulièrement dans leur village pendant qu’il dormait ? Il avait besoin de réponses.

Il alla donc voir sa mère, et lui demanda des réponses. Pourquoi avait-il des oreilles pointues ? Pourquoi ces yeux étaient rouges ? Comment cela se faisait-il qu’il sente et voit plus de choses que la plupart des gens ? Carline avait repoussé ce jour le plus longtemps possible, mais elle ne pouvait plus le cacher plus longtemps. Elle décida de lui avouer la vérité, lui racontant toute l’histoire ce qui causa un choc à l’enfant. Lui, avoir du sang drow dans les veines ? Au début, sa mère pensait qu’il allait nier, mais non, bien au contraire. Il en voulut au drow, au monstre qui avait violé sa mère. Il en conçût une haine terrifiante, le rendant responsable de son état. Malheureusement par cela, il réveilla une partie de ses instincts enfouis, réveillé par le bouillonnement haineux de son sang. Il avait envie de plus en plus de viande, mais plus de viande cuite à point. Il aimait la viande saignante, et en mangeait des quantités de plus en plus grandes. Très vite il se mit à manger de la viande cru, ses dents étant capables de la déchiqueter aussi facilement qu’un couteau aiguisé, ce qui commença à inquiéter sa mère. Ses instincts prenaient trop le dessus, il fallait faire quelque chose avant qu’il ne soit trop tard. Elle eut donc l’idée de lui enseigner la magie, étant un peu magicienne mais loin d’être une experte. Elle avait appris la magie mais n’était pas doué aussi avait-elle abandonné au bout d’un moment. Mais elle savait que la magie permettrait à Erik de canaliser son esprit et lui apprendrait à avoir une maitrise de soi.
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Jiv'undus
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MessageSujet: Re: Jiv'undus, la Main du Chaos   Jiv'undus, la Main du Chaos I_icon_minitimeJeu 11 Sep 2008 - 12:27

Ainsi commença son apprentissage magique, destiné à refréner ses pulsions, et à dire vrai cela fonctionna bien… au début. Il apprit la méditation, ce qui lui permettait d’entrer en transe quand l’appel du sang se faisait trop fort. Il apprit à se contrôler éveillé, l’esprit prenant le pas sur le corps comme le lui enseignait sa mère. Il était doué, surtout dans la magie de feu, domaine où il se spécialisa bien vite. Durant des années tout se déroula bien, les envies de sang et même l’appel de la chair furent moindres. Mais voila qu’un jour, il fut moins prudent, et se fit surprendre par une bande de jeune qui voulaient s’amuser. Ils l’aperçurent, et le capturèrent, et voyant son regard rouge et ses oreilles pointues, ils comprirent à quoi ils avaient à faire. Ils le bâtèrent, le rouèrent de coups, le massacrèrent en quelque sorte. Oublier la douleur, focaliser son esprit vite ! Une flamme jaillit, enflammant le pantalon d’un de ses assaillants, et très vite tous ses vêtements prirent feu. « Sorcier », « démon », ils murmuraient, s’ils savaient. Il tenta de s’enfuir, mais il ne put aller loin. Il n’avait rien fait pourtant, il était seulement différent ! Il fallait qu’il se défende où il était mort. La colère montait en lui, et il en oublia de se contrôler. Les instincts remontèrent à la surface, l’envie de sang aussi ! Sa force augmenta, et il réagit, frappant en premier adversaire qu’il envoya au sol. Puis il sauta sur les autres, mordant, griffant, arrachant des morceaux de peau… Les jeunes s’enfuirent, laissant l’un d’entre eux derrière eux, dont Erik se nourrit. Quand sa faim et sa soif de sang se turent, il se mit à pleurer devant l’horreur de ce qu’il avait fait. Horrifié, il rentra chez lui et se pelotonna dans un coin de la ferme, n’en bougeant que lorsque sa mère vint le voir. Il était couvert de sang, et des sillons de larmes couvraient son visage. Elle le rassura du mieux qu’elle put, mais en même temps elle avait peur. Qu’allait-il se passer maintenant ?

Bien évidemment, le meurtre d’un des membres du village ne pouvait passer inaperçu, mais personne ne pouvait soupçonner le fait qu’Erik puisse vivre non loin. A dire vrai, tous pensaient qu’il s’en était allé après son forfait, et une battue avait été organisé pour fouiller les environs. Mieux valait être prudent. Le demi-drow ne craignait rien, il était en sécurité chez sa mère, mais pour combien de temps. Les jours passèrent, mais Erik refusait de sortir à nouveau. Il refusait de se nourrir dans viande et tentait de contrôler du mieux qu’il pouvait ses instincts. Mais hélas, cela devenait de plus en plus dur. Son corps réclamait de la viande et du sang, chose qu’il lui refusait, mais il finit par craquer, et assouvit ses envies en dévorant un agneau que sa mère avait tué pour lui. Elle voyait combien il souffrait, mais ne pouvait rien faire pour alléger sa peine. Elle avait donc saigné un agneau, et fait sentir son sang à son fils, qui n’avait pu s’empêcher de le dévorer entièrement. Il ne pouvait lutter contre l’appel du sang, aussi fallait-il le rendre moins puissant en le laissant assouvir ses besoins carnassiers et sanguinaires.

Après cet épisode, la vie reprit calmement, Erik reprenant son enseignement magique ainsi que le contrôle de ses instincts. Il ressortit la nuit, plus prudent que jamais, se promenant, mais évitant l’endroit de son premier meurtre. C’était insupportable pour lui. La vie s’écoula ainsi jusqu’à l’âge de ses vingt-trois ans. Cette année marqua un changement définitif dans la vie de notre jeune homme et en fit ce qu’il est devenu jusqu’au jour où le Fils du Chaos vint le trouver. Mais nous n’en sommes pas encore là. Ce jour-là, Erik méditait, s’imprégnant de la magie environnante quand un coup de sang le fit sortir de son état de transe. Sans crier gare, ses instincts trop longtemps enfouis et réfrénés, remontèrent à la surface d’un bloc à la vitesse d’un darennav en colère, surprenant le jeune homme qui ne put les retenir. Il ne se contrôlait plus, devenant encore plus dangereux et fou qu’un drow. Il saccagea la ferme, renversant table et chaises, détruisant tout ce qu’il avait sous la main à la recherche de quoi que ce soit pour assouvir ses envies.

Malheureusement, ce fut précisément ce moment que choisit Carline pour rentrer. A peine était –elle rentrée qu’il se jetait sur elle, et ferma la porte afin d’éviter que ce maudit soleil ne lui brûle la peau. Apeurée, la pauvre mère vit la folie danser dans ses yeux, et comprit que rien ne pouvait la sauver. Ni les suppliques, ni les larmes ne pourraient faire revenir son fils, mais cela ne l’empêcha pas d’essayer. Mais il n’entendait rien, et avec des gestes rageurs, il déchira les vêtements de sa mère, la mettant nue malgré les cris de désespoir de cette dernière. Plus elle criait, plus cela l’excitait, et sans prévenir, il lui écarta les cuisses et s’enfonça avec violence en elle. C’était la première fois pour lui, mais on aurait dit qu’il avait fait cela toute sa vie. La plaquant au sol, il lui serrait les poignets à lui en briser les os, et la violait avec tant de violence, frappant avec son bassin d’une telle force que l’intimité de la pauvre femme en saigna. Il la déchirait avec ses coups de reins, mais il s’en moquait, et quant il eut finit, tout en jouissant en elle il lui mordit le cou, buvant son sang avant d’arracher la peau et de la manger. Ce qu’il fit ensuite ne fut que carnage sanglant, et cannibalisme pur, au point qu’il ne resta presque plus un seul morceau de chair sur ce qui fut sa mère. En revenant à la conscience, il vit son œuvre et en devint fou de douleur et de haine envers lui-même. Il s’enfuit dans la nuit, et disparut pour ne plus jamais revenir dans la région.

Erik ne savait où aller, aussi erra-t-il sans vraiment se soucier d’où le guider ses pas, mais la tête pleine de questions. Il ne pouvait vivre en plein, aussi devrait-il voyager de nuit. Mais voyager où ? Jusqu’à quand ? Comment allait-il faire pour se nourrir ? A la ferme sa mère achetait tout au village à coté, mais c’était en plein jour, lui ne pouvait le faire sans se brûler la peau. D’ailleurs, il faudrait d’abord qu’il se trouve un endroit où s’installer pour dormir le jour. Le soleil allait bientôt poindre, aussi se mit-il en quête d’un abri et trouva une masure abandonnée près d’un cimetière. Erik s’y rendit, et après avoir constaté qu’elle était à l’abandon depuis plusieurs années, trouva un coin sombre d’où aucun rayon ne pourrait filtrer et s’endormit. Quant il se réveilla, le soleil n’était pas encore couché, mais il avait horriblement faim. Il du prendre son mal en patience, attendant la nuit pour pouvoir de nouveau sortir. Quand elle arriva, il se mit en quête d’un village pour acheter de la nourriture. Il avait un peu d’argent, mais espérait que ce serait suffisant, et surtout que le marchand accepterait de lui vendre quelque chose malgré l’heure tardive.

Mais il en oubliait son physique. Ses vêtements étaient tâchés du sang de sa mère, son visage était blafard du au choc de ce qu’il avait vécu, faisant ressortir d’autant plus ses yeux rouges sang. En le voyant arriver, les villageois se mirent à hurler et à crier, les hommes prenant n’importe quoi pour foncer sur le demi-drow. Il n’avait rien fait pourtant, du moins pas ici. Etaient-ils au courant ? Non, bien sûr que non ! Mais pour eux tout ce qui portait des yeux rouges était signe drow, aussi se mirent-ils en quête de le tuer avant qu’il ne les tue. Erik s’enfuit, mais fut attrapé par un bûcheron qui cria à ses comparses qu’il le tenait. Ca allait recommencer, il allait encore se faire battre alors qu’il n’avait rien fait. Pourquoi ? Parce qu’il était différent. Et il allait mourir aujourd’hui. Non, il ne pouvait, il ne voulait pas mourir. Il se débattit, tenta de se dégager de la poigne de l’homme, en vain. Alors il céda, laissant parler volontairement son sang drow, sachant très bien ce qui allait se passer, mais s’en moquant. La peur avait fait place à la haine, haine pour cet humain et pour les autres qui le jugeaient et le condamnaient sans rien savoir de lui. Par deux fois on avait voulu le tuer, mais il n’y en aurait pas de troisième.

Sa force augmenta considérablement, et il parvint finalement à se dégager. Avant que l’homme ait pu faire le moindre geste, il se retrouva profondément griffé au visage, avant de se retrouver avec des dents plantés dans sa gorge, ce qui l’empêchait de hurler. Il tentait de repousser le démon qui s’en était pris à lui, mais rien à faire, il était trop fort. Ils tombèrent à terre, et Erik lui arracha la trachée avant de l’engloutir. Des bruits. Les autres hommes. Frustré de devoir laisser sa victime, le demi-drow arracha un bras du bûcheron, incapable de crier, et rentra dans sa cachette. Là, il savoura tranquillement le bras de l’homme qui avait tenté de le tuer. Mais les hommes avaient suivis la trace de sang, et arrivèrent dans son antre, bien décidés à en finir avec lui.

«- Maman, pourquoi ne puis-je me montrer aux autres ?
- Parce qu’ils ne verraient pas l’homme en toi, mon chéri. Ils ne verraient que le drow.
- Ne doit-on pas juger quelqu’un à ses actes, et non à ses origines ?
- Si, mais tous l’oublient malheureusement. Ce qui importe pour eux ce n’est pas la vérité, mais ce qu’ils jugent comme leur vérité. Tous te verront comme un monstre mon fils, sauf peut-être les plus sages, mais ils sont rares.
- Mais je ne suis pas un monstre !
-Non, bien sûr que non. Tu es un ange mon amour, ne l’oublie jamais. »


De l’ange il ne restait plus rien, seul un démon était présent, frappant avec vitesse et dextérité, arrachant membres et boyaux, perpétrant un massacre sans nom. Aucun homme ne survécut, et Erik, blessé par eux, s’écroula dans la mare de sang qu’il avait généré. Il se réveilla quelques heures plus tard, quand le soleil était encore haut dans le ciel, et la faim le tenailla. Sans remords, il se nourrit des cadavres de la veille, calmant ainsi le feu qui lui brûlait l’estomac. Il avait soif aussi, mais le sang était froid et séché. Tant pis, il attendrait ce soir pour en boire sur quelqu’un d’autre.

Plus de remords, plus de conscience. Les hommes le considéraient comme un monstre et tenteraient à chaque fois de le tuer. Il n’avait eu aucun regret à massacrer les hommes de la veille, et même y avait prit du plaisir. Tuer et se nourrir d’eux lui plaisaient, et il voulait recommencer, mais pas des innocents non. Le peu de conscience qu’il lui restait lui disait de ne tuer que ceux qui lui en voulaient, mais auparavant il lui faudrait fuir. La disparition de tant de mondes allait attirer les soupçons. La nuit même, il quitta la masure et s’en alla en direction d’un autre village.

Il se trouva une grotte où il s’installa, à la lisière entre les deux forêts. Aucun village près d’ici, aussi se mit-il à chasser les animaux, chose difficile au début, mais sa part drow, pleinement accepté et débridée, lui permit d’attraper toutes sortes de proie dont il se nourrit. Mais ce n’était pas assez nourrissant à son goût, il lui fallait quelque chose de plus consistant. Il se rendit donc près d’un village, et aperçut un jeune couple se dirigeant dans le bois afin d’être à l’abri des regards indiscrets. Erik les suivit, et les espionna tandis qu’ils commençaient à se déshabiller. La femme était plutôt jolie avec ses formes généreuses, quant à l’homme il lui paraissait appétissant. Mais une voix résonna dans sa tête, la voix de la raison, sa conscience.

« - Ils ne t’ont rien fait. Laisses-les donc tranquille.
- Ils s’en prendront à moi tôt ou tard, comme tous autres.
- Qu’en sais-tu ?
- Ils le font tous. Un jour ou l’autre, ils tenteront de me tuer, parce qu’à leurs yeux je suis un monstre.
- Peut-être est-ce parce que tu en es un ?
- Non ! Je n’ai rien demandé à personne, et on m’a frappé, tenté de me tuer ! Dois-je me laisser faire ?
- Mais eux, ne t’ont rien fait que je sache !
- Aujourd’hui non, mais demain oui. Je dois les tuer avant qu’ils me tuent ! »


Il justifiait ainsi ses envies cannibales, mais aussi ses autres pulsions. Les derniers lambeaux de raison disparaissaient peu à peu pour laisser place à un être assoiffé de sang, de chair et de luxure. Le massacre et le viol de cette nuit ne fut que le premier d’un longue liste qu’on attribua au « Vampire d’Aduram ».

Dans les semaines et les mois qui suivirent, Erik chercha à chaque fois une raison de tuer ses victimes, pour finalement la trouver : plus tard cet enfant s’en prendra à moi, cette femme hurlera que je l’ai violée, cet homme m’accusera d’avoir tué ses bêtes… Toujours des excuses pour assouvir sa faim de chair et sa soif de sang. A la fin il ne se cherchait plus de prétextes, tuant parce qu’il aimait ça, et parce qu’il avait faim. Il assouvissait ses désirs, buvait le sang de ses victimes avant de les manger, prenant plaisir à ôter la vie de ceux qui le haïssaient pour ce qu’il était. De son repaire il partait dans les villages plus lointains afin d’éviter qu’on le retrouve, allant même jusqu’à tuer des elfes. Le Vampire cannibale faisait parler de lui dans toute la région, mais nul ne semblait capable de le trouver ou de l’arrêter. Même les elfes n’arrivaient à le coincer, et pourtant les Dieux savent qu’ils seraient bien les seuls à pouvoir le stopper.

Les années passèrent, puis les décennies, changeant le demi-drow tant physiquement que mentalement. Il n’y avait presque plus de raison en lui, seulement des instincts animaux, laissant place à une bête sauvage sanguinaire. Il marchait presque tout le temps à quatre pattes, de manière féline et gracieuse malgré, et malgré le fait que son corps ne soit pas adapté à prendre de telles postures, sa démarche était loin d’être ridicule. Sa souplesse et son agilité avaient augmentées, tout comme sa musculature, ses sens s’étaient décuplés, des griffes avaient poussées au bout de ses doigts, faisant de lui un véritable prédateur, maitre des bois, invisible, capable de s’infiltrer partout et de frapper là où on ne l’attendait pas.
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MessageSujet: Re: Jiv'undus, la Main du Chaos   Jiv'undus, la Main du Chaos I_icon_minitimeJeu 11 Sep 2008 - 12:28

Et puis une nuit, alors qu’il allait se mettre à chasser, quelqu’un passa devant sa grotte, un humain à l’odeur. Ils l’avaient retrouvé ? Non, un seul l’avait trouvé, et il ne repartirait pas vivant, surtout que la faim le tenaillait. Au moins il n’aurait pas à chercher son repas cette nuit. Il sortit tout doucement de sa grotte, sans bruit, et apercevant l’intrus près de son cheval, il lui sauta dessus. Surpris l’homme tenta de prendre son épée, mais Erik ne en lui laissa pas le temps, et lui mordit la main. Pas un cri, pas un sursaut, rien qui prouve qu’il ait senti la douleur. Indifférent au fait que sa main soit immobilisé, l’inconnu frappa le demi-drow avec son bouclier, lui faisant lâcher prise et rouler sur le coté. Surpris, Erik se releva à la vitesse de l’éclair et chargea de nouveau, mais ne parvint qu’à trouver le pavois de l’homme. Il attaqua, frappa, plusieurs fois, énervé de ne parvenir à atteindre sa proie.

Mais voila l’homme était fort, très fort, et par un habile coup il le bloqua contre la paroi de sa grotte et lui posa une épée sous gorge. Etre ainsi vulnérable face à quelqu’un ramena un peu de raison dans son esprit, et la folie meurtrière fit place au bon sens. Il n’avait aucune chance, il le savait aussi attendit-il de savoir pourquoi il n’était pas encore mort.

« Je t’ai dérangé dans ton antre, n’est-ce pas ? »

La voix de l’inconnu était monocorde, son visage figé dans une expression toujours égale. A croire qu’il n’était ni essoufflé, ni en colère, ni même sujet à la douleur qu’il devait ressentir à la main. Erik ne lui répondit pas, du moins pas de la manière voulut. Son estomac se mit à gronder, rappelant à son maître qu’il ne l’avait pas nourrit. Comme si c’était le moment de penser à cela.

« Je vois… Tu as faim ? Attends… »

Son assaillant posa le bord de son bouclier sur le sol, gardant l’épée sous la gorge du demi-drow alors qu’il défaisait les lanières d’une bourse de cuir d’où une odeur étrange s’élevait. Puis tournant son regard azuré vers lui, il lui envoya le conteneur et lui annonça :

« Tiens, j’étais censé finir dans ton estomac, j’ai contrarié tes plans et t’ai privé de nourriture, alors je t’offre la mienne. Ce n’est sûrement pas aussi bon que ce que tu comptais dévorer, mais sache que c’est tout ce que j’ai à t’offrir. »

Erik ne répondit rien, trop secoué qu’il était. On lui offrait de la nourriture ? A lui ? Pour le dédommager de l’avoir privé de son repas ? Pour la première fois de sa vie, on le traitait avec respect, ne voyant pas la bête en lui, mais l’homme. Sans rien dire, il prit le contenu du sac, de la viande séchée, et l’engloutit, contentant son estomac. Quand il eut finit, l’homme lui demanda :

« - Qui es-tu jeune demi-drow ? Car c’est ce que tu es n’est-il pas vrai ?
- Erik… Erik Hargorn.
- Bien, enchanté jeune homme, je suis Arashkam, seulement Arashkam. Maintenant que les présentations sont faites je vais te proposer quelque chose. Je t’offre la possibilité de quitter la vermine et la fange dans laquelle tu te vautres pour me suivre.
- Et pourquoi ferais-je cela ?
- Parce que je t’offre une vie descente et correcte. Tu es haï et rejeté simplement pour tes différences, non ? Et de ton coté tu es plein de colère et tu désires te venger, pour cela je t’offre une place parmi ceux qui vont détruire ce monde et répandre le Chaos.
- Que devrais-je faire pour cela ?
- Tuer au nom de notre Seigneur tout puissant, Tuer au nom de L’Oublié… Tuer pour le Chaos.
-Tu m’offres une vie correcte seulement si je tue en ton nom ? Ou plutôt en celui de ton dieu. ?
- Oui… c’est exactement ça. Saches que le Chaos est généreux avec ses Enfants, il m’a donné les moyens de faire régner la peur et la destruction, à des degrés que tu peux à peine imaginer. »


Erik soupira.

« Tu es la première personne à me traiter comme un être vivant et non comme un animal. Tu ne me crains pas et m’offre la possibilité d’avoir une vie plus… attrayante. Pour le respect que tu me portes, je veux bien te suivre. »

Ainsi commença une nouvelle vie pour le demi-drow, bien que sceptique quant à l’existence de Chaos. Mais après qu’Arashkam ait fait montre de ses pouvoirs sur leurs premières victimes, qu’il le vit soigner ses blessures rien qu’en buvant leur sang, et transférer l’énergie vitale d’un homme à son Dieu, alors il commença à croire. Lui qui connaissait la magie, savait que telles capacités n’appartenaient à aucun Dieu connu. Chaos existait bel et bien, et il était prêt à suivre sa voie. Le Fils lui apprit donc tout ce qu’il savait, son histoire ainsi que la manière de se servir des dons offerts par leur maître, même si Erik ne les avaient pas encore. Il le préparait à la venue de ses nouveaux pouvoirs, qui apparurent quand il fut dévoué entièrement au Chaos. A partir de ce jour Erik Hargorn mourut, laissant la place à Jiv’undus, la Main du Chaos.

Durant les mois qui suivirent, Jiv’undus commença à réaliser quelque chose d’important et de déterminant sur lui. Il n’avait plus de coups de sang, ou de montée soudaine d’instincts primitifs. Tout cela s’était évanouit quand sa raison lui était revenue. Et il comprit pourquoi. Il acceptait, pour la première fois de sa vie il acceptait sa condition de demi-drow, il acceptait cette part sombre, de ténèbres qu’il y avait en lui, et en acceptant cela son sang ne lui jouait plus de tours. Il avait faim de chair et soif de sang, mais pouvait se contrôler désormais. Au moins une bonne nouvelle, il ne risquait plus de compromettre les plans d’Arashkam à cause de ses instincts.

Dans les mois qui suivirent, Jiv’undus se remit à la magie, voulant développer ses pouvoirs afin de les mettre au service du Chaos. Mais quelque chose clochait. La magie était là, présente, mais il ne pouvait plus l’utiliser. Sa magie de prédilection, celle du feu, lui était inaccessible désormais. Il n’avait plus aucun pouvoir. Pourquoi ? Il ne comprenait pas. Il était confus et frustré aussi décida-t-il de passer en revue tout ce que lui avait enseigné sa mère sur la magie. Et la réponse lui vint. La magie était liée aux dieux ! Chacun de ses aspects, de ses éléments, était lié à l’un des quatre dieux libres. En les reniant, en les oubliant, en se dévouant corps et âme au Chaos, il avait perdu cette aptitude à maîtriser ces éléments. Il ne pouvait plus utiliser la magie !

Saleté ! Lui qui aimait la magie, le voici qu’on l’en privait. Non, il ne pouvait l’accepter. Si on lui refusait l’accès à la magie, alors il la volerait. Il devait y avoir une faille dans ces barrières, un moyen de puiser dans la magie sans même être un serviteur des autres dieux. Et il le trouverait. Des mois durant, il reprit ses séances de méditation, cherchant une faille dans le flux magique, mais sans le trouver. Il n’y en avait aucune. Mais un jour, alors qu’il commençait à désespérer, il sentit quelque chose de nouveau et de familier en même temps. Là, faible, cachée, encore jeune, il sentait… la magie ! Par le Chaos tout puissant ! Il avait retrouvé la magie. Mais elle lui était inconnue et pourtant familière. Un sourire naquit sur ses lèvres quand il comprit pourquoi. C’était parce qu’elle appartenait au Chaos. Lui aussi avait une magie, comme tous les autres dieux, et il sentait sa présence en elle. Mais il fallait la maîtriser, découvrir ce dont elle était capable, et cela lui seul pouvait le découvrir. Il allait devenir le premier mage du Chaos !

Durant les semaines qui suivirent il chercha à maîtriser cette nouvelle magie, testant ses limites, mais cherchant surtout à la matérialiser. Et il y parvint, mais fût déçu du résultat. Alors qu’il était euphorique à l’idée de pouvoir lancer son premier sort, sa joie retomba bien vite en voyant des volutes de fumées sortir de ses doigts. C’était quoi ça ? Des couleurs dansants dans les airs ? C’était ça la magie du Chaos ? Ne pas se laisser abattre, ce n’est qu’un sort mineur, le tout premier, il devait y avoir d’autres applications. Il lui fallait les trouver. Ainsi commença un voyage pour Jiv’undus que lui seul pouvait entreprendre, un voyage aux confins de la magie dont il était le pionnier.

Quelques mois plus tard, alors qu’il se trouvait avec Arashkam en terre elfe, ils firent la rencontre la plus importante pour leur Ordre. Chacun était partit de son coté, Jiv’undus pour remplir ses gourdes d’eau, Arashkam pour trouver un endroit où dormir durant la journée qui n’allait pas tarder à poindre. Quand il revint vers les chevaux, son ami n’était pas là. Il partit à sa recherche et le trouva avec une jeune femme blottit contre ses bras, le visage caché sous une capuche. Avant même qu’il ait pu dire quoi que ce soit, Arashkam déclara qu’elle venait avec eux. Elle avait beau être dissimulée à son regard, Jiv’undus comprit très bien ce qu’elle était. Certains signes et odeurs ne trompaient pas, surtout pour lui.

« -Qui est-ce ?
-Elle est la voix du Chaos. »


Pas de nom, et il n’en obtiendrait jamais d’autre. Son ami n’était pas disposé à en dire plus sur elle, et le demi-drow savait qu’il était inutile d’insister. S’il ne le connaissait pas aussi bien, il aurait pu croire qu’il avait de la tendresse pour cette femme, mais c’était impossible. Arashkam ne connaissait aucun sentiment, ni aucune douleur, et Jiv’undus en jouait, l’asticotant parfois pour tenter de faire jaillir autre chose qu’une voix monocorde. Il cherchait à l’énervait mais sans succès. Rien ni personne ne pouvait faire renaître en lui son cœur. Même cette femme qu’il cherchait tant à protéger.

«- Je souhaite que tu la protège.
- Que je la protège ?
- Oui… protèges-la avec la même ferveur que celle que tu as pour moi.
- Il en sera fait selon tes désirs. »


Elle était spéciale, il le sentait bien, et il se ferait un honneur de prendre soin d’elle. La nuit même, Arashkam la passa avec elle, mais sans la prendre non, il l’entendait bien. Qui sait ce qui s’était passé, mais toujours est-il que depuis ce jour, un voile cacha à jamais aux yeux de tous le visage de la Voix, dont seul le Fils connaissait les secrets.

La relation que son ami entretenait avec la Voix était des plus étrange et ambigüe. Sans être amants, ils se comportaient comme tels par moments. La Voix éprouvait quelque chose pour Arashkam, c’était certain, mais lui ne pouvait rien éprouver pour elle. Il agissait pourtant comme s’il avait des sentiments, mais c’était des gestes mécaniques tout en étant imprégné de douceur. C’était déstabilisant. Alors qu’ils étaient à Diantra, il fit une nouvelle montre de cette relation étrange lorsqu’il embrassa la Voix avant de demander à Jiv’undus de la protéger, rôle qu’il prenait à cœur. Ce dernier se mit à inspecter les rues avant de monter sur un toit afin de pouvoir avoir une meilleure vue d’ensemble. De sa position il pouvait apercevoir toute personne s’approchant de quelque coté que ce soit, et fondre sur eux avant qu’ils aient pu tenter quoi que ce soit. Mais personne ne vint. Tout ce qui se passa d’un peu singulier, ce furent les cris et les ombres dansantes là où Arashkam était parti. Quelques minutes plus tard il revint avec une jeune femme qui se joignit à eux.

La voix lui apprit tout ce qu’elle devait savoir sur le Chaos, son histoire, ses buts tout comme celui de ses enfants. Quand à Jiv’undus, il sentit un potentiel en elle, il sentit qu’elle avait le don, qu’elle pouvait maîtriser la magie, aussi se fit-il un devoir de lui enseigner ce qu’il savait sur la magie du Chaos, lui apprenant comment la maîtriser, et les quelques sorts qu’il avait appris. Naquit alors entre la jeune Lenalee et lui une relation unique, que même Arashkam et la Voix ne pouvaient appréhender. Ils étaient liés l’un à l’autre, liés par la magie, liés par leur soif de connaissance… Tous deux commencèrent alors leur longue exploration, repoussant chaque jour les limites de leur magie ensemble. Il n’était plus seul dans cette entreprise, mais cela ne le gênait nullement, apprenant d’elle autant qu’elle de lui. Le fait d’être tous les deux seuls à partager cela fit naitre une passion dévorante entre eux. Ils devinrent amants, peut-être même plus qui sait. Il fut le premier et le seul à découvrir le corps meurtrit de la pauvre Lenalee. Si elle n’avait pas tué son bourreau, il l’aurait lui-même fait et aurait même été jusqu’à dévorer ce qu’il faisait de ce bâtard un semblant d’homme. Amoureux ou passionné ? La réponse viendrait bien un jour, mais pour l’instant il ne s’en préoccupait, préférant vivre au jour le jour sa relation avec elle.

Et bientôt, la dernière des Cinq fondateurs fut trouvée en la personne de Freyja. Alors qu’ils parcouraient une fois encore les rues de Diantra, ils virent un homme s’enfuir, laissant une jeune femme sans réaction, aussi inactive qu’une poupée de chiffon. Rien ne semblait la faire réagir, même pas leurs paroles. Pour rire Jiv’undus déclara :

« Si tu veux la faire réagir, t’as qu’à la violer… haha… mais… qu’est ce que tu… Je plaisantais ! »

Arashkam commençait déjà à la positionner pour la prendre. Mais il allait vraiment le faire cet idiot !

«- Moi pas…
-Tu ne vas quand même pas faire ça ?!
-Et pourquoi pas ? »


Voila le problème avec les gens dénués de sentiments, ils ne comprenaient nullement les plaisanterais, et Arashkam trouvait peut-être que c’était une bonne idée. Quoi qu’il en soit, Jiv’undus se positionna dans la ruelle adjacente, laissant son ami à sa besogne qui contre toute attente, eut l’effet escompté. La jeune Freyja avait trouvé quelque chose en Arashkam, quelque chose qui l’avait faite sortir de son état d’apathie. La voila maintenant pleinement réveillée, prête à suivre la voie des Enfants du Chaos. Dans l’ombre, à l’abri du regard de tous, ils se fortifièrent, explorant chacun la voie qu’ils avaient choisie. Arashkam partit seul sur sa voie de Chevalier, tout comme Jiv’undus avait été seul dans sa voie la Magie. La Voix devint l’Oracle, Freyja la Douloureuse et Lenalee, la Tourmenteuse. Ils posèrent les bases de ce qui allait faire trembler Miradelphia tout entier. Mais il faudrait du temps pour cela, beaucoup de temps.

Cinq ans plus tard…

Maintenant…

Ils étaient prêts.

Que le spectacle commence !

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MessageSujet: Re: Jiv'undus, la Main du Chaos   Jiv'undus, la Main du Chaos I_icon_minitimeJeu 11 Sep 2008 - 12:59

J'adore ta particularité, savant mélange de porphyrie et de vampyrisme (avec un "y", j'insiste.^^).

En ce qui me concerne, c'est bon, je valide !

*D'humeur valideuse, cet après-midi.*
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MessageSujet: Re: Jiv'undus, la Main du Chaos   Jiv'undus, la Main du Chaos I_icon_minitime

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