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 Un nouveau Capitaine [Le Fossoyeur]

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Haize Sepiida
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MessageSujet: Un nouveau Capitaine [Le Fossoyeur]   Un nouveau Capitaine [Le Fossoyeur] I_icon_minitimeLun 29 Sep 2008 - 1:37

Le Fossoyeur était un brave bateau. Certes, brave dans le sens d'affronter tout ce qui se dresse devant lui, mais aussi un brave bateau comme on le dit d'une brave bête qui obéit approche quand on le siffle. Bon, faut dire que l'équipage y était pour quelque chose, mais avec un bateau dans ce genre, on avait toujours tendance à lui donner une volonté propre. C'était sans doute ce qui était le plus stressant à en devenir le capitaine.

Et si le Fossoyeur n'aimait pas Haize Sepiida ?

C'est pour cette raison que le Haize Sepiida en question se retrouvait en ce moment même devant la passerelle qui permettait de monter à bord du Fossoyeur. Le légendaire Fossoyeur, mis à l'eau pour le tout aussi légendaire Capitaine Triss Amras. C'était une sacré responsabilité d'en devenir le capitaine et Haize n'avait jamais vraiment souhaité être un capitaine. Un maître de manoeuvre, pas de problème, un maître voilier non plus, même un maître d'équipage, ça li seyait à merveille, mais un capitaine... Ouuuu, ça c'était quelque chose. C'est pour ça qu'il se tenait au pieds de la passerelle et qu'il ne se décidait pas à monter.

    - Mais qu'est-ce que t'attends, allez, montes !
    - ...
    - Mais il est à toi ce bateau, maintenant et t'imagine ce que les gens diraient si je montais avant toi ? Et d'ailleurs, ça porte malheur si je monte avant toi, alors grouilles, j'ai très hâte de visiter ce foutu radeau !
    - Mais ne dis pas des trucs pareil, c'est le Fossoyeur, il pourrait se vexer et là, ça ça porterait malheur.
    - Rho, mais arrêtes avec tes conneries, un bateau, c'est un bateau, du bois, du métal, de la corde et de la voile, ça prend rien de plus pour flotter. Le reste, c'est humain mon garçon.
    - Y'a pas que des humains...
    - Ça revient au même, tu sais c'que j'veux dire. Allez, montes, sinon j,te traites d'andouilles devant tout le monde !
    - Mais t'es ma mère, t'es supposée me soutenir, non ?
    - Pas quand tu fais le con. Et justement, j'suis ta mère, Haize Sepiida, alors montes dans ce bateau sinon j't'y montes par l'oreille.
    - Ok, ok, j'y vais, j'y vais, ronchonne-t-il en avançant lentement sur la passerelle.


Quand même, c'était pas un foutu bateau, c'était le Fossoyeur ! C'était, selon Haize, le plus beau bateau de tout Miradelphia et d'encore plus loin. Les architectes de ce bâtiment marin en avaient fait un chef-d'oeuvre flottant.

Tout l'équipage habituel avait déserté le navire, le temps que le nouveau capitaine en prenne possession, comme le veut la coutume. Le contraire portait malheur, à moins d'une mutinerie bien sûr.

Il met le pied sur le pont et sa main vient machinalement se poser sur le garde-corps de bois lisse. Il jette un coup d'oeil circulaire au Fossoyeur, son bateau à lui. Ouais, le Fossoyeur était maintenant à lui, SON bateau. Non, mais quel frisson d'excitation ans pareil. Son premier bateau et... et quel bateau ! C'était la première fois qu'il y mettait les pieds et il était à lui ! Mwahahaharf !

En silence, il traverse le pont dans sa largeur, jette un coup d'oeil à la mer Olienne qui s'étend au loin, puis revient vers le centre du pont. Un magnifique trois mat. Les traces d'usures étaient visible, mais il était diablement bien entretenu ce navire. Derrière lui, un froissement de jupons.

    - C'est quand même un putain de beau bateau !
    - N'est-ce pas ?


Il délaisse sa mère, puisqu'il sait qu'elle va le suivre de toute façon et il grimpe sur la dunette, à l'arrière. Tout capitain qui se respecte va d'abord inspecter la barre. Dans le cas du Fossoyeur, c'était une superbe barre à roue dont le bois noirci à la flamme était soigneusement sculpté. Un chef-d'oeuvre ! Sous le charme de sa nouvelle possession, il caresse la barre délicatement, presque sensuellement, appréciant le relief délicat de la sculpture. Le regard fiévreux, il inspecte le mécanisme de bois, fébrile.

    - C'est une femme que tu dois tetrouver, pas un bateau !
    - C'est toi qui m'a incité à monter à bord de MON bateau, je te rappelle, dit-il d'un ton admiratif.
    - Que les diables m'emportent, j'ai fait de mon fils un monstre !


Haize se contente de rigoler doucement, hypnotisé par son navire, mais il redevient soudainement fébrile. Il li semble qu'il voudrait être en mesure de voir tout son bateau dans l'ensemble, sans prendre le temps de parcourir le pont, le sous-pont, les cales et le fond de cale, sans parler de grimper dans les mats pour inspecter les voiles et les cordages. Il délaisse la barre à roue et retire sa redingote. Il l'accroche à la roue et, un sourire en coin, redescend sur le pont et disparait dans les cales.

Madame Ingrid, elle, se contente de rester sur le pont. Elle s'assoit dans les marches menant à la dunette et contemple ses ongles. La diseuse de bonne aventure esquisse le sourire victorieux de ceux qui pourraient lancer àa la ronde un "J'le savais !" mais elle ne dira rien. Elle pose une main délicate sur la rampe noire et tapote doucement le bois.

    - Il a raison, t'es un très beau bateau. Mais j'te jure que si tu fais du mal à mon fils, je vais t'incendier jusqu'à la dernière fibre de bois, on se comprend ?


Madame Ingrid est certaine que la Fossoyeur comprend. On ne prend pas à la légère les menaces d'une diseuse de bonne aventure et ce, même quand on est un bateau de bois, de métal, de cordes et de voiles.

Après de longues minutes, Haize remonte sur le pont, le regard encore plus fiévreux, si possible. Il se plante devant sa mère, le regard brillant d'excitation, le souffle court par l'admiration et les gestes fébriles par le parfait bonheur.

    - Il est parfait ce bateau, dit-il sans trouver d'autres mots plus appropriés.
    - Et il te reste encore trois mats, les vergues, les voiles, les cordages, le château et ta cabine !


Haize dévisage sa mère, comme si soudainement, c'était trop pour lui, puis il repart prendre possession de la moindre parcelle du bateau. SON Bateau.

Grimper dans les cordages, il le fait en très peu de temps, habitué d'y évoluer avec une aisance presque suicidaire. Il inspecte le gréément, avec soin, testes les poulies, gratte les cordes du bout de Marion. Il s'assure aussi de la qualité des voiles et constate que ce sont des matérieux d'une exceptionnelle qualité. Il se demande où Amras est allé chercher ça...

Il redescent après un moment en se laissant glisser le long d'un corde et atterrit avec grâce sur le pont. Il se dit qu'avec la redingote voletant derrière lui, l'effet aurait été plus spectaculaire, mais pour de la haute voltige du genre, c'était plus encombrant que d'autre chose. Et puis, il n'avait personne à impressionner pour le moment. À part sa mère, mais ça, ça l'impressionne peu la Voyante.

Le nouveau Capitaine Sepiida se dirige maintenant vers la cabine. La cabine était au capitaine ce que la salle du trône était au roi. C'était son antre, son repère, son domaine ! Paradoxal de penser ainsi chez un pirate qui voulait mettre la monarchie, la royauté et la tyrranie à feu et à sang, mais les paradoxes étaient une liberté en soi. L'entrée se fait presque comme un voleur. Il entre et laisse la lumière du jour pénétrer l'antre du Capitaine. En fait, il faisait clair, parce que la cabine était bien éclairée, y'avait une grande fenêtre délicatement ouvragée. Il se met en frais de fouiller tous les tiroirs, dérouler toutes les cartes, aussi avide qu,un gamin chez le fabriquat de jouets.

Quand il en sort, quelques heures plus tard, le soleil commence à baisser à l'horizon. L'équipage est de retour et attend sagement que le capitaine leur fasse signe. Haize se pointe sur le pont, se penche sur le garde-corps et s'adresse à son équipage.

    - C'est vraiment un magnifique bateau !
    - Ouais, un putain de bateau !
    - Iiiiiiiiiiiiiih ! Ça porte malheur une femme sur un bateau !
    - Et la femme, elle te dit que ce sera bien pire pour toi si tu répète un truc de ce genre en ma présence !
    - Euh... oui Madame Ingrid.
    - Bien. Et arrête de voir cette fille, elle est pas pour toi.
    - Han ?
    - Tut tut tut, pas d'explications, fais-le, c'est tout, dit-elle en lui tapotant le bras.


Derrière sa mère, Haize hausse les épaules, fataliste. Les mamans ont toujours raison, c'est bien connu. D'autant plus que celle d'Haize était une diseuse de bonne aventure. Y'avait de quoi y penser deux fois avant de désobéir à la Dame.


      FIN DE CET ÉPISODE
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