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 Âme d'un poète...

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MessageSujet: Âme d'un poète...   Âme d'un poète... I_icon_minitimeJeu 22 Jan 2009 - 19:00

Je marchais lentement dans les basses rues de Diantra. Le soleil s'abaissait lentement et donnait des teintes roses et orangées au ciel. Il n'y avait aucun nuage, aucune beauté réelle dans ce ciel noble marié à cette étoile qu'est le soleil et amant de la lune. Ce n'était que des couleurs passionelles et oisives. Rien qui puisse étonner un poète, pas même un chanteur de rue. La nature se résolvait à bien plus qu'un simple ciel de couleur. La nature appartenait à ceux qui observait plus que quelques secondes. Un arbre n'est plus arbre quand on prend le temps de l'admirer pour ce qu'il est. C'est un être majestueux. résistant aux intempéries et qui demain sera encore là après nous. L'arbre est le prince de la forêt et sans lui, ne serait que désert aride et quelques brousailles ici et là!

J'arrivais à la fin de la rue pour constater que c'était un cul-de-sac. Il y avait quelques maisons éparpillées et au devant, un cabane décharnée, abandonnée là depuis belles lurettes. Je m'approchai de cet illustre château, pour constater avec quels soins, autrefois, cette maison avait été travaillée. Un toit avait été érigé au dessu de la galerie et une rangé de balustres soutenaient une rampe décorée de gravures épiques. Des chevaux, des dragons, des scènes de batailles avaient été peinturés sur une partie du mur avant. Les fenêtres avaient sans doute été majestueuses autrefois. Neuf carreaux séparaient chaque vittre opaque, un peu à la façon d'un vitrail, sans toutefois avoir des formes irrégulières. Une cheminée avait été construite en plein centre de la maison. Peu pratique pour une aussi petit cabane.

La porte était toutefois entrouverte. Je n'avais pas l'intention de déranger qui que ce soit, mais j'espérais dormir près d'un feu de foyer. Les nuits étaient froides ces jours-ci. Je cognai légèrement, puis plus fort. Il n'y avait visiblement personne. J'ouvris la porte et entrai. L'opacité des vitres rendaient la maison obscure à l'intérieur. Presque aucun lumière y entrait et pourtant au dehors il faisait encore clair. À l'aide d'un briquet que j'avais trouvé dans une autre maison comme celle-ci, j'allumai une chandelle qui siégeait sur la poussière de la table. Une odeur de renfermé s'échappait de chacun des meubles, mais aussi de la maison en ellê-même. La pourriture rongeait tranquillement les murs autrefois décorés de belles tapisserie rouge et ocre. N'étant pas une maison de riche, cette ''cabane'' était pourtant très bien décorée et avait sans doute été entretenue longtemps avant d'être abandonnée.

Je fouillai quelque peu les recoin de la maison. Il n'y avait que trois pièces ainsi qu'une trappe qui avait été cachée sous un tapis. Le salon et la cuisine faisait une pièce et il y avait une chambre assez grande. Quand j'ouvris la trappe pour visiter le sous-sol. L'odeur qui s'en dégageait était encore plus immonde que celle du rez-de-chaussé. Je descendis toutefois l'échelle qui menait à la cave et constatai qu'il n'y avait rien de bien intéressant. Quelques rats et une armoire qui contenait sans doute des outils. J'ouvris le bahut pour constater que j'avais eu raison. Par contre une vieille bouteille de rhum était cachée derrière un sac de farine à moitié mangé et rancies par le temps. Quelle chance! Je l'aggripai pour constater avec amertume que la bouteille était vide.

Je remontai à l'étage et allumai un feu grâce à quelques meubles de salon. Je me pris une chaise et commençai à lire un livre que j'avais volé à la Bibliothèque : Les contes de Mielan. Le livre était écrit en rimes et en proses. J'aimais bien!

Après une heure où deux de lecture, j'ajoutai du bois dans le foyer et m'endormis par terre, abrillé dans ma cape.
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MessageSujet: Re: Âme d'un poète...   Âme d'un poète... I_icon_minitimeLun 16 Fév 2009 - 9:59

Ses pensées revinrent à sa mission. Un semblant d'excitation l'emplissait, comme chaque fois qu'elle s'apprêtait à délivrer une âme. Délivrer une âme de sa prison de chair... La jeune fille préfèrait ce terme, délivreuse, plutôt que celui de bourreau pour la désigner. Assassin, ça allait encore. Elle aimait le mot. Tueuse, bien moins.
Elle passa une main fine dans ses cheveux d'ébène. Elle était remarquable, à défaut d'être vraiment belle. Sous des dehors farouches, son charme sauvage aurait ensorcelé bien des hommes si elle n'avait pas dû tuer tous ceux qui jetaient un coup d'oeil sur son visage, ou qui louchaient un peu trop sur son corps gracile de danseuse. Enfin, qui ressemblait à celui d'une danseuse. Car Gwen n'avait jamais appris la danse, autre que celle de son poignard d'argent. Elle aimait autant qu'elle haïssait cet objet, et la dépendance qu'elle avait développé à son égard.
Un sourire de prédateur se dessina sur ses lèvres minces, qui se retroussèrent en dévoilant des dents blanches parfaitement alignées, mais aux canines très légèrement proéminentes, lorsqu'elle repensa à sa mission.
"...Et vous serez donc bien inspiré, monsieur, que nous voulons notre homme pour le moins intact. Si il est tué par le poison, c'est bien. Car un poignard laissera trop de tra...
- Ne croyez pas m'apprendre mon métier, sieur. J'ai une grande expérience de la mort. Les soupçons seraient sur l'héritier de la fortune laissée si l'on savait - ou devinait - un assassinat.
Avait répliqué Gwen, d'une voix masculine. Déguisée en jeune homme, sa poitrine bandée de façon à l'applatir lui faisait un mal de chien. Elle avait hâte de se débarrasser de ce fardeau.
- J'ai confiance en vous. Débarassez-vous de lui au plus vite. Mais attention, c'est un malin. Une tête bien remplie..."
Une petite fiole de poison attendait patiemment son heure dans sa poche. Pour quoi se ferait-elle passer ? Un groom ? Une femme de chambre ? Elle décida de ne pas se maquiller en observant la lune claire. Elle était déjà bien avancée, et son éclat barbare de minuit ne laissait plus que quelques heures pour ôter la vie du pauvre homme qui ne se doutait de rien, si la mercenaire voulait agir à la faveur de la nuit. Il ne fallait surtout pas qu'elle se trompe. Un humain à la peau très pâle, séduisant faute d'être réellement beau. Les gens qui l'avaient engagée pour le tuer avaient bien précisé ce point : le poison. Gwen songea avec un léger amusement que ces hommes n'avaient aucune pratique de la clandestinité. Mais çà, çà n'était pas ses affaires.
L'assassin entra dans la maison. La porte n'était même pas fermée à clef ! Dans le petit salon, l'homme dormait visiblement. Un doux souffle tranquille s'échappait de ses lèvres. Quelques gouttes d'eau de naare suffirait à transformer ce sommeil en un repos éternel. Gwen se baissa pour verser le poison dans les lèvres minces entrouvertes de l'inconnu, mais le plancher sale et vermoulu craqua bruyamment. Elle étouffa un juron en voyant que sa proie émergeait du sommeil, et rangea précipitament la fiole dans sa poche en se dessinant un sourire.

- Excusez-moi, monsieur, mais que faites-vous chez moi ?
Demanda-t-elle timidement, priant pour qu'il soit un tant soit peu crédule.
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MessageSujet: Re: Âme d'un poète...   Âme d'un poète... I_icon_minitimeLun 16 Fév 2009 - 22:53

Un soudain craquement me fit sursauter. Je ne savais pas depuis combien de temps je dormais. Peut-être quelques heures, peut-être une seule? Il faisait noir dans la maison abandonnée. Plus noir que pendant le jour. Je ne pouvais me fier au feu éteint car le bois que j'y avais mis était tellement sec qu'il avait dû bruler en une demie heure à peine. Qui pouvait bien venir dans un endroit pareil à une telle heure? La seule idée de trafiquants me traversa l'esprit. Je n'avais peur d'aucun de ceux qui habitait cette ville. Ils savaient tous à quel point j'était connu dans le bas monde de Diantra. De plus une grande partie d'entre eux étaient de bonnes connaissances. J'avais l'habitude de payer à boire à beaucoup de monde que je rencontrait et je m'était fait beaucoup d'ami ainsi.

Quelle ne fut pas ma surprise en entendant un voix masquée de femme. La voix n'était pas celle de la silhouette bien que celle-ci masquait bien son jeu. Pour ainsi et aussi rapidement ce fait, j'avais entendu plusieurs chanteurs à l'oeuvre et j'avais compris un certain principe d'intonation lorsqu'on changeait notre voix pour chanter... Ce qui était curieux c'était que la personne en question ne chantait pas. Ç'aurait été d'autant plus bizzare de chanter une question!

Je ne distinguait pas celle qui se tenait devant moi, mais je devinais une femme. Elle n'avait pas une carrure d'homme et si elle me voulait du mal je ne pensais pas qu'elle réussisse à me faire grand chose... Bien que les apparences pouvaient être trompeuses. Je n'étais pas le plus fort des jeunes gens de mon âge, mais je savais me défendre avec agilité et technique. À l'adolescence mon père avait voulu que je suive quelques cours d'escrime qui me valurent le titre de champion de mon village. Je répondu finalement après un silence odieux de ma part, si vraiment ce que disait l'inconnue était vrai :
-Je suis désolé heu... Ma dame? J'ai du bruler quelques meubles pour me faire un feu... Mais je pensais cette maison abandonnée! Je paierai pour les meubles ou alors j'en fabriquerai des nouveaux. De toute façon ceux-ci était pourris et complètement secs.

Ce que je venais de dire sonne un cloche dans ma tête. Quand j'étais entré il n'y avait aucune trace de pas dans la poussière, aucune nourriture dans les armoires et la porte n'était pas fermée à clé. Conclusion : celle qui se tenait en face de moi me mentait. Pourquoi me mentait-on à moi Ikar Brechende? Je ne croyais pas avoir de réels ennemis, je ne pus donc croire une seconde que celle qui me faisait face me voulait du mal. J'ajoutai donc avec insouciance :
-Pardonnez-moi, mais en arrivant ici j'ai pu remarquer que la maison avait été laissée à l'abandon depuis au moins quelques mois. Si c'est réelement votre maison vous m'en voyez confus, mais pourquoi l'avoir laissé ainsi pendant un longue période?

Si j'avais pu voir les yeux de mon interlocutrice, j'aurais peut-être pu deviner ce qu'elle me voulait, mais je discernais à peine où elle était.
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MessageSujet: Re: Âme d'un poète...   Âme d'un poète... I_icon_minitimeMar 17 Fév 2009 - 15:11

L'inconnu garda le silence un bon moment. Il réfléchissait visiblement. Gwen pouvait presque voir de la fumée sortir de sa tête. Enfin, il prit la parole pour s'excuser d'être venu là, et expliquer qu'il pensait la maison abandonnée.

- Il n'y a pas de mal, Sieur. Ces meubles ne sont pas réellement les miens. Ceux d'une lointaine cousine. Elle m'a vendu cette maison à un prix ridicule.

-Pardonnez-moi, reprit-il, mais en arrivant ici j'ai pu remarquer que la maison avait été laissée à l'abandon depuis au moins quelques mois. Si c'est réellement votre maison, vous m'en voyez confus, mais pourquoi l'avoir laissé ainsi pendant une longue période ?

- Nous avons tous nos secrets. Pourquoi donc être venu à Diantra, et s'être abrité dans le quartier le plus mal famé de la ville dans une maison qui ne vous appartient pas ?

Rétorqua la jeune fille, croisant les bras. Il répondrait sans doute par un sourire, qu'elle verrait dans l'obscurité de la nuit. Être un peu drow avait ses avantages.

- Pour dire la vérité, j'étais en voyage. Je suis originaire de la mer. D'Ydril et de son air marin.

Se risqua finalement l'assassin, dans un mensonge osé. Elle le détailla. Brun, grand. Les yeux bruns, également. D'une étrange profondeur. D'habitude, les yeux bruns n'étaient guère plus que des puits de boue sans éclat. Les cheveux mi-longs. Visiblement, pas coupés depuis longtemps. Une insouciance trompeuse. Il était méfiant. Ça s'entendait à son rythme cardiaque, légèrement trop rapide. Ça se sentait dans sa voix. Et à la crispation de ses muscles, sur le sol sale. Elle aida le jeune homme à se mettre debout, priant pour qu'il la croie.

Une chouette hulula dans le lointain. Le silence était pesant. Une heure du matin, bientôt. Gwen remarqua un livre, posé sur la crasse d'une table tout aussi vermoulue que le plancher. Visiblement, il était cultivé. Gwen ne savait pas lire. Etant donné qu'elle était une fille, les moines n'avaient pas jugé utile de lui apprendre l'orthographe et la littérature, et encore moins les langues étrangères. Le drow, l'elfique, notament. Ou encore la langue des nains. En avaient-ils une, d'ailleurs ? Gwen ne le savait pas. L'étendue de son ignorance était encore plus grande que Miradelphia en entière. Elle connaissait les plantes. Un peu. Les plantes à poison. Belladone. Ciguë. La cuisine, aussi. Gwen n'était pas un cordon bleu, mais elle savait se préparer à manger. Son talent à elle, c'était le chant. Avoir grandi dans une église, et passer son temps à chanter les cantiques, ça lui avait au moins donné l'oreille musicale et appris à faire des rimes. Ses chansons n'avaient rien d'extraordinaire, mais sa voix était assez enchanteresse pour que l'on oublie les paroles cruellement simples de ses mélodies.
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MessageSujet: Re: Âme d'un poète...   Âme d'un poète... I_icon_minitimeMer 18 Fév 2009 - 19:02

À sa question je ne répondis point. Par pour manquer de respect, mais je croyais que la demoiselle n'attendait pas vraiment une réponse de ma part.

-Pour dire la vérité, j'étais en voyage. Je suis originaire de la mer. D'Ydril et de son air marin.

Curieux, j'avais entendu dire que les gens des villes portuaires avaient un certain accent. Je n'en trouvai pas vraiment chez la demoiselle qui me faisait face. Peut-être les marins n'avaient-ils pas tous cet accent. Je me levai finalement prenant mon livre en main. J'ajustai ma cape qui m'avait servi de couverture puis allumai une chandelle que je trouvai à tâtons dans un tiroir de la cuisine.

-Drôle d'heure pour amménager, dis-je en allumant la chandelle.

Je me tournai ensuite vers ce qui était la plus belle des femmes que je n'avais jamais rencontrer jusqu'ici. Comment une aussi jolie femme pouvait-elle se retrouver dans un endroit aussi détestable que celui-ci. Certes elle n'avait pas d'étoffe de noble, mais son air était royale. Sa peau blanche était comme la neige des montagnes la plus pure qui soit. Ses cheveux d'ébène aussi magnifique que le ciel noir d'une nuit d'été coulaient dans cou comme une rivière au milieu de la plaine blanche. Ses courbes voluptueuses gagneraient à être mises en évidence par des dentelles plus serrées et plus provocantes, bien que dans un tel cartier elle ne ferait pas deux pas sans être agressée. Je la fixais en quasi-extase quand j'osai enfin prononcer un mot :
-Pardonnez mon audace de dire que votre vaillant chevalier est chanceux de vous avoir. J'imagine qu'il arrivera une fois la maison remise en état?

Une femme qui achetait une maison pour elle même c'était rare. Une aussi belle femme sans mari ou sans amant c'était impossible. Dehors il faisait froid. J'appréhendais déjà la moment de quitter quand je demandai avec un certain culot : "Hébergez moi jusqu'au lendemain et je resterai la journée pour vous aider à remettre la maison en ordre!"

Quelle idée folle venais-je de proposer. Je ne tenais pas à ce que les voisins s'immagine des choses sur le compte de la dame dès son arrivée. Je me trouvais bien hautain de demander ceci.

-Pardonnez mon impudence, je quitte dès maintenant ces lieux, ravi d'avoir fait votre connaissance... Au fait à qui ai-je l'honneur?
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MessageSujet: Re: Âme d'un poète...   Âme d'un poète... I_icon_minitimeMer 18 Fév 2009 - 19:39

[Quelle imagination ! L'accent !]
________________

Il fit une reflexion rêveuse sur l'heure à laquelle elle décidait d'emménager, avant d'allumer une chandelle. Toute aussi sale et miséreuse que le reste de la pièce. Gwen décida de ne pas en tenir compte. Il se retourna enfin, et parut... Paralysé. "Je lui fais peur ?" Se demanda avec inquiétude l'assassin. Si sa... Proie se méfiait, il serait plus difficile d'en venir à bout. Un homme averti en vaut deux, c'est bien connu.
Alors, il prit une brusque inspiration avant de déclarer, dans un souffle :


-Pardonnez mon audace de dire que votre vaillant chevalier est chanceux de vous avoir. J'imagine qu'il arrivera une fois la maison remise en état ?

Alors, Gwen comprit. Il était sous le charme. Quelle ironie. C'était précisément le contraire de ce qu'elle avait imaginé. Presque aussitôt après, la rage prit le dessus. Alors comme ça, une femme avait besoin d'être accompagnée ! Elle détestait, haïssait, exécrait ce genre de comportement machiste.

- Aucun homme n'est mon "vaillant chevalier" !

Répliqua-t-elle d'un ton plus cinglant qu'elle ne l'aurait voulu.
Toujours furieuse, elle faillit lui dire d'aller se faire voir lorsqu'il lui demanda le logis... Avant de se rappeler qu'il lui fallait le tuer. Bon, eh ben il reste. Mais il dut remarquer une étincelle de colère dans son regard car il ajouta aussitôt :


- Pardonnez mon impudence, je quitte dès maintenant ces lieux, ravi d'avoir fait votre connaissance... Au fait à qui ai-je l'honneur ?

- Non ! Fit-elle, contrôlant parfaitement son ton, pour faire croire qu'elle tenait à ce qu'il reste. Tentant de paraître gênée, elle ajouta timidement :

- Je préfère que... Vous restiez...

Elle n'avait pas répondu à sa question. Comme d'habitude, elle le attendrait de la voir rendre son dernier souffle pour lui annoncer : "on m'appelle la perle noire".
C'était parfois lassant, d'être la tueuse. Elle aurait voulu, quelque fois, être une de ces paysannes, sans autre histoire que celle de se marier avec son amant, et de se faire passer pour vierge. Oh, et puis non. Elle affectionnait sa vie d'aventure. Sans jamais de repos, et toujours en action. Oui, c'était la vie qu'elle s'était choisie. Bon, le destin l'avait légèrement forcée, mais ça aurait sans doute été la vie qu'elle se serait choisie, si elle avait eu le choix. "Rester enfermée dans une auberge et devoir virer les ivrognes, très peu pour moi" songea-t-elle, confiante. Et pourtant... Et pourtant... Elle était lasse d'être toujours sur les routes.
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MessageSujet: Re: Âme d'un poète...   Âme d'un poète... I_icon_minitimeMer 18 Fév 2009 - 23:07

- Aucun homme n'est mon "vaillant chevalier" !

Vraiment? Une telle femme sans amoureux c'était possible? De plus elle avait paru bilieuse un court instant, se reprenant par la suite, tentant veinement de cacher le ton de sa précédente réponse.

- Je préfère que... Vous restiez...

Elle préférait? Je commençais à me poser de sérieuses questions sur son compte. Tantôt crachant qu'elle n'avait pas de cavalier, tantôt douce comme le vent du printemps faisant vaciller gracieusement les pommiers en fleurs. Un changement aussi soudain méritait qu'on s'y attarde. De plus elle avait savamment détourner la question du nom. Je tenais à savoir à qui j'avais à faire. C'était étrange que d'accepter de loger un étranger dans un endroit si mauvais.

-Comme la nuit emporte les tourments de la journée,
Elle ravive la flamme de la chandelle tantôt éteinte,
Elle consumme la lumière et apporte nouvelles craintes,
Craintes éphémères pour celui angoissé,
Car avant le jour se sera endormi,
Le leurre que chacun projette de lui.

Car l'inertie n'est sympathique à aucun,
Elle révèle les vrais rêve propres à chacun,
Qui le jours sont endormis,
Malgrés le soleil qu'on croit notre ami,
Des hommes, la lune est l'amante,
Car elle cherche en nous ce qui est vrai.

La croirait-on infâme celle qui appartient à tous?
Non, elle agit différement pour chaque soupirant,
C'est la vérité qu'en nous elle émousse,
Le nuit porte conseil dit-on,
C'est grâce à elle qu'on devient grands,
Et que demain nous mourrons!

...

-Désolé de vous avoir vexé, vous m'en voyez confus. Je ne pouvais croire qu'une femme aussi belle que vous ne puisse avoir d'homme qui soupire pour elle chaque instant de sa vie. Moi je soupire et cela fait seulement quelques minutes que je vous ai rencontré... Le lit est très mauvais état. Je doute que vous puissiez y dormir. Je vous offre ma cape pour la nuit. Elle vous tiendra au chaud comme elle le fait pour moi. Je peux vous rallumer le feu si vous le désirez ainsi que demain aller vous chercher à manger avant votre réveil.

J'espérais que mon inspiration soudaine ne l'avait pas choqué. En temps normal les femmes appréciaient mes poèmes, surtout lorsque je les composais pour elles, mais celle-ci semblait différente. Non, pas juste par sa beauté, bien qu'on m'aurait dit que c'était un ange, je l'aurais cru. Quelque chose émanait d'elle qui m'effrayait tout en me défiant. Comme le chevalier qui combat pour sa douce et que seul la mort pourrait arrêter. C'était peut-être cliché comme comparaison, mais je ne pouvais penser autrement. Un coeur vailllant et courageux ne le serait pas sans peur. On dit "sans peur et sans reproche" et on dit des héros qu'il sont courageux... Mais comment peut-on être courageux si on n'a peur de rien? C'était bien contradictoire que tout cela... Moi j'avais peur parfois. Pas peur de l'ennemi mortel de chair, mais de ce qu'on ne voyait pas : " La déception, les reproches, la colère et la honte."

-Vous ne m'avez toujours pas dit quel était votre nom.
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MessageSujet: Re: Âme d'un poète...   Âme d'un poète... I_icon_minitimeJeu 19 Fév 2009 - 9:53

Mais pourquoi diable il composait des poèmes ? Composait... Il l'avait appris par coeur, oui. Alors, alors... Gwen avait le choix entre :
a) S'extasier sur le poème
b) Ne rien faire
c) Rougir
Elle ne fit rien et rougit. Avoir à tuer un homme aussi sympathique lui fendait le coeur. Plus vite elle agirait, et moins elle le connaîtrait - et donc, moins elle s'attacherait à lui.
Choisissant également une quatrième option, elle balbutia sincèrement :


- Jamais personne ne m'a.. Déclamé un poème...

Elle baissa la tête. Ses cheveux de soie couleur d'ébène retombèrent en boucles sur ses épaules. Une teinte rosée se dessina sur ses joues de neige (blanche neige powaaa XD). Elle était extrêmement gênée. Cet homme était adorable, et il se permettait de la courtiser. Or, elle devait le tuer. Regarder la vie s'écouler lentement de son corps, puis s'emparer d'une bague, d'un collier, couper une mèche de cheveux, n'importe quoi pour prouver qu'elle l'avait bel et bien abattu.

- Il est très joli.

Mais la chose qu'il dit l'instant d'après la paralysa. Comment ça, soupirer ? Mais il était stupide, oui ! Les humains, et les hommes en général, avaient le don pour désirer les choses qui étaient pour eux les plus néfastes. L'argent. La pouvoir. Les femmes... Pourquoi cette obstination ?

- Le lit est en très mauvais état. Je doute que vous puissiez y dormir. Je vous offre ma cape pour la nuit. Elle vous tiendra au chaud comme elle le fait pour moi.

Lui, ou la cape ? C'était pas légèrement à double-sens, ça..? Dans les deux cas, devait s'avouer la jeune-fille à elle-même, ça la tentait bien. En plus, il ne sentait pas la sueur, le tabac, ou encore l'alcool. Mais une senteur boisée, et légèrement musquée. De forêt. Gwen connaissait mal les forêts. En règle générale, elle preférait les éviter. Les bêtes et les brigands étaient dans les forêts. Pour voyager, ce n'était pas le pied.

-... Je peux vous rallumer le feu si vous le désirez ainsi que demain aller vous chercher à manger avant votre réveil.

- Vous êtes vraiment trop... gentil.

Dit Gwen en roulant ses yeux gris, en se faisant l'effet d'être vraiment stupide. En réalité, elle paraissait plus innocente que d'habitude, et elle n'aimait pas ça. Pas du tout ça. Il la touchait, à vouloir jouer au gentilhomme. Elle n'était guère habituée à la galanterie. En fait, songea-t-elle, elle devait à tout prix trouver un moyen de le tuer rapidement.

- Je n'ai guère besoin de nourriture. J'en ai avec moi. De la boisson, également. Du rhum, ça vous tente ?

Si il était un tant soit peu normal, il n'y tiendrait pas. Comme pour confirmer les pensées de la mercenaire, son estomac se mit à gronder. Elle sourit. Les hommes. Tous les mêmes. Mais elle avait besoin de croire que lui, était différent.

- Vous ne m'avez toujours pas dit quel était votre nom.

Il n'avait pas oublié ça. Elle hésita. Devait-elle répondre la vérité ? Sans doute pas. Mais alors qu'elle allait répondre "on m'appelle Leyen", ses lèvres rouges d'ouvrirent pour dire :

- Gwen... Je... On m'appelle Gwen. Et vous ?

Pourquoi avait-elle dit la vérité ? Elle n'en savait rien. Sa question était totalement superflue. Lui, il était Ikar. Ikar Brechende. Un vagabond, un voyageur. Un poète. Toujours sur les routes.
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MessageSujet: u   Âme d'un poète... I_icon_minitimeVen 20 Fév 2009 - 2:37

(Hrp : Je compose réelement les poèmes. Copier c'est comme tricher!)

Encore un subit changement d'état. Cette jeune femme avait l'air bien troublé. De plus elle me regardait comme si... Comme si elle se retenait de faire quelque chose... comme me voler... Me voler quoi? Un livre? Je n'avais que quelques pièces sur moi, j'étais un pauvre vagabond qui ne demandait pas vie plus aisée.

-Mon nom..? Je me nomme Ikar Brechende, seigneur de la rue... Pardonnez ce dernier titre, mais c'est ainsi que les indigents aiment m'appeler. Je ne crois pas répondre vraiment à ce titre. Mes moyens sont très modestes ainsi que ma vie je dois l'avouer. Je donne ce que je peux offrir. J'offre ce que j'ai. N'aurais-je pas eu de cape je vous aurais présenté ma chemise.

Pourquoi lui disais-je cela? Pourquoi exposais-je ma banale vie de garnement à une reine? Une princesse même... Je la trouvais... étrange, ravissante. Énigmatique? Elle n'avait pas changé de comportement ni même d'air après que je lui ai dit que j,étais pauvre. Ne voulait-elle pas me voler?

-Le noir de vos yeux reflète mes pensées les plus courantes,
Bien que je vive festivement je ne suis pas blanc,
Ce que vous cachez au fond de votre âme 'moiselle charmante,
Ne peut être aussi bas et gris que mon rang.

Je ne suis ni seigneur ni marchand,
Je marche avec les mendiants,
Vous êtes ce que je n'aurais jamais cru voir,
Plus fou que le plus dément de mes rêves et encore.

L'étoilée sans vous demain soir,
Semblera si dépourvu de noblesse,
Je m'abaisse devant vous pour peut-être pouvoir,
Trouver en vous une faiblesse,
Mais en vain.

...

La chandelle oscilla faiblement, projetant l'ombre de l'ange qui se tenait devant moi, d'un côté et de l'autre. Comment pouvais-je si facilement tomber pour une femme? Jamais je ne m'étais mis à genou devant une. Je n'aurais même pas été surpris d'entendre une demande en mariage sortir de ma bouche... Je n'y étais certes pas... Et elle se contenterait de me faire sortir.

-Je crains qu'il n'y ait pas de verre pour boire. Je ne voudrais pas vous insulter en buvant à la bouteille et je ne boirai pas sans vous.
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MessageSujet: Re: Âme d'un poète...   Âme d'un poète... I_icon_minitimeSam 21 Fév 2009 - 22:26

-Mon nom..? Je me nomme Ikar Brechende, seigneur de la rue...

Seigneur de la rue ? D'une seule ? Des rues eût été plus approprié. Gwen écouta attentivement la suite de son monologue, inclinant la tête vers la droite sans s'en rendre compte.

-...Pardonnez ce dernier titre, mais c'est ainsi que les indigents aiment m'appeler. Je ne crois pas répondre vraiment à ce titre. Mes moyens sont très modestes ainsi que ma vie je dois l'avouer.

Alors pourquoi "Le borgne" voulait-il l'assassiner ? Gwen haussa un sourcil parfaitement dessiné. Cette question dépassait son entendement. Sans doute allait-il bientôt hériter d'un beau pactole.

-... Je donne ce que je peux offrir. J'offre ce que j'ai. N'aurais-je pas eu de cape je vous aurais présenté ma chemise.

Elle appréciait cet état d'esprit. Toujours donner aux autres... Pourquoi ne trouvait-on ce trait de caractère que presque uniquement chez les pauvres, et jamais chez les riches ? Elle tendit la main, comme pour caresser la joue d'Ikar, mais se ravisa, et son bras retomba mollement sur son propre corps.

- Alors, Ikar, je suis contente de te connaître.

Fit Gwen avec un sourire énigmatique. Elle l'avait baptisé son sourire Nô. Comme le théâtre du même nom, on pouvait interprêter ce sourire comme on le désirait. Ou ne savoir comment l'interprêter, ce qui était tout aussi bien.
Ikar composa alors son second poème de la soirée. Gwen aimait bien les vers, mais, fatiguée, devoir prêter attention à ça à cette heure de la nuit la lassait un peu.
Pour changer, elle jeta un regard profond à son interlocuteur, et s'éclaircit la gorge avant de déclarer :


- Moi, je préfère chanter, mais je compose également, Mon Seigneur...

Il est des jours, et des nuits
Dans les rues de ma ville

La nuit, de tous les vices
Qui s'assouvissent
Dans les rues de ma ville
Cabaret de tous les délirs,
Ce soir j'ai rencontré
Un ange
Qui m'a souri
Et qui, loin de ma vue
A disparu
Dans les rues de ma ville...*


Chanta-t-elle, battant la mesure de sa tête. Sa voix montait trop dans les aigus, songea-t-elle en se redressant pour que sa voix porte au mieux. Elle se fichait complètement du sommeil des voisins, insolente au possible, jusqu'à ses boucles d'ébène qui ondulaient librement sur ses épaules apparemment frêles.

- Je crains qu'il n'y ait pas de verre pour boire. Je ne voudrais pas vous insulter en buvant à la bouteille et je ne boirai pas sans vous.

Dit le jeune homme en ayant l'air presque indigné de pouvoir heurter la sensibilité qu'il imaginait d'une dame. Mais Gwen n'était pas une dame. Elle était un mercenaire. Une femme, certes, mais avant tout un tueur, un être dangereux des ténébres, et un être avant tout sans scrupules, abject. À rejeter à tout prix...
Contre toutes ses attentes, Gwen s'agenouilla, sortit une bouteille de rhum de sa besace, et, jetant un regard sauvage et provocant à Ikar, elle porta la bouteille à ses lèvres pour boire quelques gorgées. La boisson, entre goût amer et sucré, coula avec délices dans sa gorge. Ça faisait du bien, dans la nuit froide de Diantra.
Même dans ce geste presque vulgaire chez une dame, elle conservait son élégance sauvage qui la caractérisait quand elle était elle-même. Comme maintenant.


- Tu es sûr, tu n'en veux pas ?

Fit-elle en souriant, tendant la bouteille à sa future victime.
______

[*Inspiré de notre dame de paris XD
Faut pas se moquer !]
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MessageSujet: Re: Âme d'un poète...   Âme d'un poète... I_icon_minitimeDim 22 Fév 2009 - 3:25

J’étendis ma cape par terre et m’y assis, invitant Gwen d’un geste à me rejoindre. Peut-être était-ce étrange de boire seul avec une femme qu’on connaissait à peine. En d’autres lieux c’aurait été raisonnable, comme dans une taverne ou dans une auberge, mais ici je me trouvais quelque peu déplacé. Même si c’était elle qui m’avait invité, même si c’était elle la première qui avait bu. Je commençais à comprendre l’état d’esprit de ma compagne pour la nuit. Elle n’avait pas l’air d’avoir eu la vie facile. Peut-être même avait-elle été maltraitée par un homme? Si c’était le cas je méritais son dédain bien que ce n’était pas ce qu’elle laissait paraître. Dans les bas-cartiers, j’avais souvent vu des cas difficiles de femmes battues et agressées. J’avais aussi souvent aidé celles que je voyais se faire battre, mais quand j’étais impuissant devant une situation, je me mordais les doigts durant au moins la semaine suivante. Quand les brigands étaient nombreux ou très influents dans le domaine de la criminalité, je ne tentais rien.

-Vous chantez et composez très bien Gwen. Je suis toujours ravi d’entendre chanter quelqu’un qui le fasse aussi bien que vous.

Je pris finalement la bouteille que me tendait la dame sauvage dans un mouvement qui se voulait désinvolte. Je n’avais pas vraiment à être intimidé par ce geste que j’avais si souvent fait autre part. Le liquide s’infiltra aisément dans ma gorge, aillant déjà bu souvent et ayant déjà bu de l’alcool de très basse qualité. Je ne fis aucune grimace comme on pouvait s’y attendre. Le rhume était une boisson âcre et le goût persistait longtemps après la gorgée. J’aurais pu déclamer une autre série de vers, mais l’heure tardive embrouillait mes idées et je n’aurais peut-être pas été à la hauteur des attentes que devaient maintenant se faire Gwen. Je devenais nerveux. Je passais mon regard de Gwen à la chandelle, au foyer à Gwen. Elle était plus belle que la lune et peu de femmes, pour moi, surpassait la beauté de la l’astre lunaire… Très peu.

-Je ne disparaitrai pas. Pas ce soir…

Non pas ce soir. Il m’était arrivé quelques fois de disparaître comme un rustre avant le réveil de celle avec qui j’avais passé la nuit, mais ces fois-là c’était différent. Différent dans le sens où la femme était nettement moins belle et où elle avait déjà un amant. J’étais peut-être un lâche de prétendre à celles qui avaient déjà un homme, mais je ne le faisais pas par défi comme le font constamment les coureurs de jupons. Je le faisais pour donner un rêve à celles qui n’en avaient pas. Les paroles que je tentais de retenir depuis le début de la rencontre s’improvisèrent en une tentative de baiser… Je me reculai avant qu’elle n’ait pu s’approcher

-Je suis désolé… Je… Je ne… N’allez pas penser que c’est une habitude pour moi de faire cela. Je… C’est venu tout seul.

Je m’enfonçais dans un méandre d’excuses qui n’aboutissaient à rien. Elle allait croire que j’étais un coureur alors que j’étais un romantique.
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MessageSujet: Re: Âme d'un poète...   Âme d'un poète... I_icon_minitimeJeu 5 Mar 2009 - 17:18

Ikar étendit sa cape sur le sol, et s'y allongea. Il eût un petit signe de la tête, comme pour inviter la mercenaire à le rejoindre. Sans qu'il ne semble le vouloir, ses yeux avaient l'air d'attendre qu'elle se blottisse contre lui. Il s'éclaircit la voix, et prit la parole. Absent, comme s'il pensait à autre chose.

-Vous chantez et composez très bien Gwen. Je suis toujours ravi d’entendre chanter quelqu’un qui le fasse aussi bien que vous.

Il saisit néanmoins la bouteille de rhum que lui tendait Gwen, insistante, d'un mouvement assuré, et porta le receptacle à ses lèvres. Gwen songea quelques secondes que plus elle le ferait boire, moins il n'aurait de jugeotte ni de débrouillardise. Il n'eût aucune réaction quand au goût mauvais de la boisson. Gwen sentit le regard d'Ikar sur elle. Et cela lui déplaisait singulièrement. D'autant que les yeux de l'homme s'attardaient sur ses formes féminines.

-Je ne disparaitrai pas. Pas ce soir…

L'assassin se demandait pourquoi il disait ça. Elle ne lui avait rien demandé. Elle se redressa légèrement, avant de se blottir contre lui, recherchant inconsciemment sa chaleur. Quand soudain, elle sentit les muscles trésaillir contre son dos. Elle se retourna vivement, et vit Ikar tenter de l'embrasser, avant qu'il ne se recule, comme si le regard perçant de Gwen l'avait brûlé. Il balbutia des excuses, mortifié.

-Je suis désolé… Je… Je ne… N’allez pas penser que c’est une habitude pour moi de faire cela. Je… C’est venu tout seul.

Le reflexe de Gwen fut fulgurant : elle lui colla une giffle monumentale. Le bruit éclatant de la claque et la marque rouge bordeau sur la joue du jeune homme étaient révélateurs : elle avait des muscles d'homme. Et une force bien supérieure à celle du premier venu. Ennuyée, Gwen se mordit l'interieur de la bouche. Il allait, malgré la boisson, faire les conclusions qui se présentaient. Gwen était tentée de prendre le poignard qui attendait et de l'enfoncer dans la gorge de l'homme avant qu'il ne pense à des choses qu'elles preférait le voir ignorer.



PS : désolée, pas d'inspiration, et pas de temps non plus ><
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MessageSujet: Re: Âme d'un poète...   Âme d'un poète... I_icon_minitimeJeu 5 Mar 2009 - 23:06

La conclusion de Gwen était bien pire que ce que j'aurais pu imaginé si j'avais eu le temps de l'imaginer. La dureté de la claque était autant dans sa force spectaculaire pour une femme que dans ce qu'elle représentait. Je ne me serais pas attendu à ça, m'étant reculé avant qu'elle ne réagisse ainsi que m'étant éxcusé, bien que lamentablement. J'avais reçu cent fois des giffles et même plus. Deux ou trois fois plus venant de femmes que d'hommes. Jamais une ne m'avait fait mal autant que celle-ci, moralement et physiquement. J'étais un idiot. J'aurais dû deviner qu'une femme sans amant et aussi belle savait se défendre. Sans doute plusieurs hommes s'étaient déjà essayé avant moi et sans doute la plupart avaient reçu une correction similaire. Je n'étais pas vraiment outré, plutôt déçu par contre. Une simple giffle et j'étais débâti comme un homme qui se faisait jeter à la rue par sa rude douce. La relation que j'avais tenté de créer avec Gwen était désormais inexistant et même pire.

-Me détesterez-vous pour un simple baiser?
Est-ce que jamais plus vous ne me regarderez?
Il n'est même pas arrivé que vous le méprisez?

L'amour est-il pour vous si difficile?
Quand vous misez face, vous obtenez pile?
Pour vous, Gwen, suis-je l'un parmis mille?

Est-ce que la vie ne devrais pas être autrement?
Ne seriez-vous pas mieux avec un amant?
Même si ce n'est pas moi?

Me détesterez-vous pour un simple baiser?
Est-ce que jamais plus vous ne me regarderez?
Il n'est même pas arrivé que vous le méprisez?

J'attendis sa réaction calmement, sentant toujours la douleur de la giffle encore fraîche. Allais-je en récolter une seconde? Allait-elle me demander de sortir? Si c'était le cas j'espérais seulement qu'elle allais réfléchir à ce que je venais de lui dire. Même si ce n'était pas moi. Je me rendis compte que je tenais toujours la bouteille à la main. Je lui tendis la bouteille en ajoutant :
-Je n'ai plus soif.

Je me levai lentement, voulant abréger le long silence qui s'installait péniblement. Je ne voulais pas de récréminations supplémentaires. J'avais eu un peu plus que ce que je méritais selon moi et je ne lui donnerais pas l'occasion de recommencer.

-Je vais marcher... Gardez la cape, je viendrai la récupérez demain si je ne reviens pas avant le matin.

Je me sentais déjà comme bannis, même avant qu'un seul mot ne réclame ma mort. Ironique si j'avais su ce qu'elle voulait vraiment.
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MessageSujet: Re: Âme d'un poète...   Âme d'un poète... I_icon_minitimeSam 28 Mar 2009 - 21:10

Après la giffle, Ikar eût une expression très étrange, qui se traduit sur ses traits par un air d'extrême perplexité, teintée d'une légère souffrance. Il appuya légèrement sa joue, avant de la lacher et de regarder sa main.
Il déglutit, semblant souffrir un instant le martyre, avant de se composer une expression plus farouche.


- Me détesterez-vous pour un simple baiser?
Est-ce que jamais plus vous ne me regarderez?

Il n'est même pas arrivé que vous le méprisez?


L'assassin resta fermement campée sur ses jambes, prête à bondir. Ses lèvres pourpre s'étirèrent, soufflèrent un murmure sourd que les oreilles humaines de son interlocuteur ne purent entendre. Elle déglutit difficilement, plongée dans des calculs purement logiques d'assassin. Elle n'écoutait même pas le poème que déclamait Ikar, le fixant profondément de ses yeux d'argent.
Ce ne fut que quand il fit mine de partir que Gwen se décida. Il fallait le retenir, terminer la mission, pour empocher la mise. Ça prendrait le temps que ça prendrait, mais elle mènerait à bien ce qu'elle avait à faire. Tuer Ikar. Quand l'air froid s'engouffra dans la pièce avec la porte grande ouverte, elle bondit au dehors de la maison, et rattrapa Ikar en courant. Avant qu'il n'air eu le temps de réaliser ce qu'il se passait, elle l'embrassait passionément. Gwen posa ses mains glacées et blanches sur les joues bronzées du jeune homme, et le ramena à l'intérieur. Elle caressa un instant la peau satinée de son visage, avant de l'embrasser plus avidement encore, les cheveux noirs de la meurtrière reposant au creux des épaules de son compagnon. Elle le força sans difficulté Ikar à se rasseoir avec elle par terre, et lui retira sa chemise. La poitrine musclée du jeune homme se soulevait au rythme de sa respiration, c'est à dire à un tempo accentué. Elle lui ferma les yeux, et posa à nouveau, tendrement cette fois, ces lèvres sur les siennes, sortant de sa botte de voyage un poignard finement ouvragé, dont la couleur de l'argent évoquait celle de ses yeux. Soudain, Ikar fut plus vaillant, et il posa ses mains sur ses hanches, avant de glisser ses bras autour de la taille de Gwen, qui lâcha le poignard. Ce dernier heurta le sol avec un bruit sonore, et Ikar ouvrit les yeux, qui s'équarquillèrent avec une expression indéchiffrable.



Ps : désolée, c'est très court... J'osais pas te faire atendre plus encore, et puis tu es connecté, alors...
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MessageSujet: Re: Âme d'un poète...   Âme d'un poète... I_icon_minitimeLun 30 Mar 2009 - 0:33

Le retournement de situation était étrange. Peut-être que Gwen pouvait deviner ma surprise qui se transformait lentement en passion pour finalement y succomber d'un coup. Quand je posai mes mains sur les hanches de cet ange aux cheveux sombres, un bruit métalique attira mon attention ; un poignard venait de tomber des mains de Gwen. L'effarement regagna mon visage : Gwen était un assassin. Pourquoi voulait-elle me tuer moi? Il devait y avoir erreur sur la personne. En même temps si elle était venu me chercher dans cette cabane précisément, c'est qu'elle avait des informations sur moi et que quelqu'un me surveillait depuis peu.

Mon visage reprit son air normal. Je fis comme si je n'avais pas vu le poignard. Je me retournai pour être au dessus de Gwen puis d'un mouvement vif empoignai le poignard et le plantai juste à côté de la tête de la femme, lui coupant quelques cheveux. Je me relevai, laissant là le poignard, et Gwen qui, à sont tour, arborait un air indéchiffrable.

Debout je remis ma chemise et ma ceinture à laquelle était attaché mon épée, lame à nue. Je pris une chaise et m'y assis. J'attrapai une petite flûte que je trainais depuis deux ans. J'avais volé l'instrument dans une boutique de musique. L'instrûment provenait du territoire elfique. Des inscritpions que je ne connaissais pas y étaient gravés. L'air était parfois doux, parfois illuminé et rapide. Finalement je pris la parole après quelques minutes de mélodie.
-Si vous voulez me tuer, prenez mon épée. La milice pensera un combat qui a dégénéré et non une mort par un assassin. Je ne sais pas pourquoi vous voulez me tuer. Je vis dans l'indigence depuis quelques temps et ce par choix. Je connais quelques assassins moi-même et ils m'aiment tous assez pour me laisser la vie. Si on vous a engagé, vous n'êtes sûrement pas le premier choix de vos employeurs. Je ne serais même pas surpris qu'on se débarasse de vous après le travail. Je voyais germer un début d'amour dans vos yeux qui n'ont pas l'air de l'avoir connu. Tuez moi maintenant pendant que vous le pouvez encore. Je m'offre à la plus belle de toutes les femmes de cette ville. Quelle plus belle mort puis-je espérer?

Je repris la flûte et jouai une mélodie lente, mais difficile. Les notes qui s'enchaînaient étaient encore plus belles que le chant d'un oiseau. JE me préparais à la mort.
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