Les sables du vent [ PV Van ]

Les terres stériles. Voila sans doute l'endroit le plus a même de ne pas acceuillir dame nature. Ces terres constituées de roches noires, de défaite et de vapeurs empoisonnées sont aux antipodes de la définition même de la nature. Chaque pas qui foule cette terre déclencent des cataclymse, des gerbes de poussières qui rongent et rongent la mort jusqu'a l'os. Voila bien longtemps que la vie a quitté ces endroits, et elle ne reviendra sans doute pas avant au moins un millénaire. Au plus profond de ces lieux maudits, au confins même de slimites du petit Miradelphia se trouvent les vestiges de l'antique cité de Nisetia. Si seulement quelqu'un était encore assez vieux, il pourrait décrire ces endroits avant l'avênement du Chaos. On aurait vu terre plus généreuse et belle, mais aussi plus riche et puissante. Nisëtia était l'essence même de la réussite, une allégorie du don divin de l'abondance. Quoi qu'il en soit, plus personne aujourd'hui ne peut se souvenir du lyrisme infime qu'était cet endroit il y a des milliers et des milliers d'années.

" J'ai les Terres Stériles en horreur ! "

Pourtant, aussi etrange que celui puisse paraître, et bien que cela prenne tout son sens quand l'on connait le pourquoi du comment, la personne dont la présence en ces lieux est la plus étrange se trouve justement ici. Qui pourrait croire que la divine Kÿria, la seule et unique Déesse Mère et Déité de la nature puissante se trouverait ici ? Dans les sombres et hautes volutes de nuages se déhanche un magnifique oiseau. Des ailes d'une envergure considérable, une blancheur immaculée et une grâce infinie. Un bec rougeoyant et des pattes ô combien noires et palmées avancent. Un grand cygne a l'allure radieuse règne sur les Terres Stériles. Voila maintenant plusieurs minutes qu'il s'léève puis redescend dans les cieux. Serait-il en visite ? Que peut-il bien faire ? Il fait pourtant un climat arride et non commun à ce genre d'apollon naturel. Et pourtant, il reste ainsi a voler durant des mintues qui semblent interminables dans un tel endroit, bercé et dorloté par les brises incontestables du vent. Il semble chercher quelque chose, il n'y a aucun doute à ce sujet.

Puis, d'un coup et d'un seul, il plonge et fond sur le sol. L'air se fend autours de ses plumes dont la blancheur brillante semble celle des lames les plus affutées. Son pec perçant pourrait transpercer la terre de part en part et briser toute roche qui serait sur son chemin. Le magnifique oiseau se dirige d'ailleurs vers les Ruines de Nisetia. Ses ailes trounoients et virevoltent, tandis que ses mouvements majestueux brassent l'air et créés sur le champs une tornade des plus violente. La poussières et les cailloux présents s'élèvent à leur tour dans une colonne d'air prodigieuse : une Tornade. Après une course aux côtés des brises les plus assassine, le Cygne se dépose au creux d'une montagne, passant par des cicatrices étroites et sinueuses, dans un endroit ou le vent ne s'engoufre même pas, et disparait dans la nuit d'une caverne.

Les lieux sont sombres et humides, il n'y a d'ailleurs aucune luminsité. L'oiseau chaneur se dépose délicatement sur le sol, mais a peine est-il sur terre qu'il s'enferme dans une prison immaculé. Et quand il réouvre ses ailes, qui se dissipent peu à peu et tombent en tapis de plume, une jeune femme est présente. Nue. Pure. Les yeux fermés. Ses longs cheveux rougeoyants tombent en cascade bouclée sur ses épaules, son dos et sa poitrine. Elle n'est nulle autre que la grande Kÿria, ou tout du moins celle qui la sert avec le plus de dévotion et de force sur cette terre et dans les cieux. C'est alors que la jeune femme, dont les yeux restent fermés se dirige vers les murs de la pièce, tatonnant autours d'elle. Ils sont couverts de symboles, de dessins et de signes. Et elle les touchent d'autant plus, gravant à tout jamais leur forme dans son esprit, comme si elle savait décrypter leur sens. Rien ne semble la gêner, après tout qu'il y a t-il de plus beau qu'un corps mouillé ? De plus, personne ne pourrait distinguer ne serait-ce que le contours de sa shilouette dans cette ombre des ténèbres.

Puis un bruit. Une roche lourde qui s'écrase sur un sol doux et fait s'envoler le sable fin qui le recouvre. La jeune Gardienne s'arrête et ouvre ses sens. Un pas, et encore un autre, quelqu'un venait d'entrer dans son antichambre du savoir ancestral. Il avance, ne voyant rien lui non plus, il semble découcerté bien que non effrayé, et rien qu'a l'oreille, la jeune femme arrive à se faire une idée assez juste de l'endroit ou il se trouve. Plus que quelques mètres et il pourra presque la toucher en levant les bras. Mais comme prévennu d'une présence qu'il ne devinait pas au premier abord, l'inconnu s'arrête à son tour et scrute les environs, à la recherche d'un quelconque indice. Van attend quelques secondes et élève ensuite sa voix douce et froide, tel un couperêt de mousse. Qui est-il ? Que fait-il dans un lieu aussi incongru ? Comment pouvait-on venir la déranger ainsi ?!

" Je pensais que les ruines n'étaient habitées que par des esprits errants. J'aime à croire que je trouve un lieu ou personne ne viendrait me déloger. "

Etrangement, elle se fiche eperduement d ela personne qui lui fait face, si ceci est une personne, evidemment. Cependant, il est certain que maintenant qu'elle n'est plus seule, la jeune Gardienne ne peut poursuivre son travail minutieux. Elle râle intèrieurement et laisse échapper un soupir long et désinvolte qui est la marque d'un profond ennui. Elle qui pensait-être vraiment seule en cet endroit, c'est vraiment une mauvaise.

Van savait que cette cisie était une perte de temps. Elle en était persuadée depuis le début, dans doute même avant de partir. Et pourtant, une voix intime lui avait ordonnée de se rendre ici. Pourquoi cela ? Ces symboles dont elle ne comprenait qu'un sens très superficiel étaient-ils réelement le but de sa visite a Nisetia ? Peut être était-ce autre chose de bien différent. La Gardienne ne serait pas surprise qu'il s'agisse encore d'un des caprices futiles de la Déesse. Après tout, elle aurait sans doute fait la même chose elle même. Et ces siècles passées en sa compagnie lui avaient souvent prouvés que leurs avis étaient sensiblement identiques sur de nombreux points.

La voix qui venait de s'élever et qui semblait lui répondre était dénuée de toute émotion. A ces mots, la jeune femme ne put imaginer qu'un être froid et presque insensible. Après tout elle se trouvait dans les Terres Stériles et ne devrait aucunement être surprise de tomber sur une personne de cet acabi. Pourtant, à en croire ses dires, le jeune homme qui venait de lui parler n'était pas d'ici. Aussi, il avait l'air perdu. Comment pouvait-on l'être dans un tel endroit ? Van réfléchis quelques instants et se rappela d'un bruit etrangement sourd qui était survenu peu après l'arrivé du jeune homme. Sans doute était-ce une des cloisons du Temple qui venait de s'abattre. A cette pensée, la jeune femme exprima de nouveau un soupire de mécontentement. Désormais elle était coincée et s'en rendait compte.

" C’est un endroit fascinant, mais cela doit l’être d’avantage avec une lumière suffisante pour observer les gravures. J’ai bien peur, que personne ne soit venu ici depuis des millénaires … Il est étrange que le mécanisme du piège ait encore fonctionné. "

Ainsi il s'interessait lui aussi aux rûnes ? Sans doute était-il un jeune homme de science ? Sinon, qui aurait l'esprit assez sensé en ces terres méprisables pour venir pointer son nez ici même ? Van doutait de l'intégrité mentale des personnes qui se trouvaient autre qu'elfique, et plus particulièrement quand elles vivaient dans des lieux aussi morbides et malsaint que les Terres Stériles. Mais a priori, rien ne le rendait elfe, humain ou nain. Les voix ne trahissait pas toutes les caractéristiques de l'âme. Van laissa échaper un petit rire sournois et malicieux. Un peu de lumière les aiderait sans doute un peu, n'est-ce pas ? Voila bien des années qu'elle n'avait pas vue ne serait-ce qu'un rayon ou la lueur d'une bougie. Etre la Gardienne d'une Déesse amenait avantgaes et inconvéniants et parmi ces derniers, il y avait la cécité. Mais peu lui importait aujourd'hui, elle s'y était bien acoutumée.

" Vous êtes tout à fait dans le vrai, mon mignon. Ces gravures semblent déjà superbes rien qu'en y déposant une main, les voir doit être un spectacle mémorable. Que diriez-vous de regarder d'un peu plus près ? "

Van insista plus particulièrement et avec une vois dédaigneuse sur le mot "voir". Cependant, elle était de bonne foi quand elle lui proposait de regarder les arabesques de pierres avec la luminosité qu'elles méritaient. La jeune femme leva la main, dans le vide, juste devant elle et se concentra légèrement. Un bref et minuscule rayon vert figea l'espace et disparu aussitôt. La jeune Gardienne sentit l'air s'enrouler autours de ses doigts, et ses longues mèches rousses voleter légèrement quelques instants. La main de la jeune femme s'ouvrit d'avantage et une flamme verdoyante commença à naître en son sein. Très vite, la flamme s'agrandit pour former un petit soleil de la taille d'une pomme qui projetait ses rayons verts sur une petite zone autours de lui. Il n'y avait la rien de bien puissant. Au travers de la lueur mystique, le jeune homme qui lui faisait face restait dans l'ombre. Cependant, il pouvait ainsi démasquer l'indentité de Van. La lumière solaire faisait apparaître le buste nu d'une femme elfe, belle et attirante, mais dont l'expression faciale n'était que suffisance et amusement. De plus, ses yeux restaient mystèrieusement clos. Elle ouvrit ensuite la bouche pour reprendre la parole.

" Avec un peu de chance vous saurez trouver la sortie grâce à ces signes ? "

Ce jeune homme l'intriguait, elle souhaitait maintenant savoir qui il était. C'est d'ailleurs pour cette raison qu'elle ne mentionna pas son aptitude a deviner le sens des gravures anciennes. Après tout, il allait peut être se révéler efficace ? Van promena son bras en avant et commença a éclairer quelques symboles. Tout cela était grotesque pour elle car cela n'y changeait rien du tout.

" Aidez moi, voulez-vous ? Sont-ils colorés ?

Sans même que la jeune femme ne l'est remarqué, le jeune homme qui lui faisait face s'était levé. Elle était bien trop occupé a se concentrer sur son sortilège, et lorsqu'elle reprit la parole il était tout près d'elle. Il prit sa cape et la posa sur les épaules de la Gardienne, comme pour la protéger du froid. Il fallut plusieurs secondes a Van pour comprendre qu'il avait fait ceci en raison de sa nudité apparente. Depuis qu'elle était devennue Gardienne de Kÿria, la pudeur était totalement sortie de son vocabulaire. Il lui arrivait même parfois de se demander pourquoi les elfes portaient des vêtements ? Etrange retours de fortune pour une femme qui prônait avant tout la perfection physique et superficielle. Enfin quoi qu'il en soit, Van sait également se présenter comme parfaite et ses nombreuses séances à venir au Palais allaient le prouver. Sans doute avait-il été gpné de la voir ainsi. Il lui semblait pourtant que son corps était plaisant, on lui avait toujours dit qu'elle était belle. Mieux, elle se savait belle. Pourquoi devennir aveugle aurait-il changé cet état de fait ? La cécité dénigrait t-elle l'âme au point de transformer une beautée en laideron ? Cette question fit quelque fois le tour de l'esprit de la jeune femme qui se contenta de conclure sur la gêne du jeune homme. Elle était toujours belle, et il s'était contenté de respectueusement caché ses courbes féminines de son regard d'homme.

Van continua dès lors sa fouille archéologique, en chercher les réponses aux questions qu'elles se posaient en venant ici. Il fallait dire qu'elle n'avait pas tenté de relire du viel elfique depuis son avênement en tant que Gardienne de Kÿria. A ses côtés, l'inconnu continuait également sa lecture. Le petit soleil émeraude dont la lumière se trouvait projetée faiblement sur les murs aidait grandement sa lecture. Ainsi, il put lui expliquer clairement se qu'il voyait et ce qu'elle ne pouvait sentir grâce à son sens du touché. Van sentait dans sa voix que lui raconter tout ceci lui plaisait beaucoup. Il s'amusa même à rire au fil de ses découvertes. Ainsi elle avait vu juste, il était bel et bien un homme de science.

" Mais biensur, il s’agit d’ancien elfique … J’ai lu une fois que lorsque nos ancêtres voyageaient, ils laissaient d’imposantes sépultures dissimulées le plus souvent dans un paysage magnifique. Les régions désertiques autrefois … Enfin … Excusez-moi, vous ne devez pas trouver cela intéressant. "

Van allait s'empresser de répondre quand un détail lui vint à l'esprit. Avait-il dit leurs ancêtres ? A tout les deux ? Entendait-il par la qu'il était également un elfe ? La Gardienne n'en fut que plus ravie et quelque peu soulagée en même temps. Elle n'apréciait exclusivement que la compagnie de ses congénaires aux grandes oreilles. Elle méprisait les humains, haïssait les drows, ne songeait même pas aux nains et avait cependant un avis mitigé sur les ' sangs-mêlés '. Certains valaient la peine d'être connus, d'autre méritaient de passer leur vie ailleurs. A vrai dire, elle se fichait éperduement d'eux. Mais son interlocuteur était un elfe et elle en était presque heureuse. Van eut le reflexe d'ouvrir les yeux, pour le voir et vérifier qu'il ne lui mentait pas, mais evidemment elle ne put confirmer ses dires. Le noir. Voila ce qu'il y avait. Et même sa lueur mystique ne pouvait le faire disparaitre. Il s'agissait la de son chatiment personnel, celui d'avoir un voile ténébreux devant les yeux et ce jusqu'a la fin des temps. Son regard turquoise, envoutant et inquiétant, dont la couleur claire et figée en avait déjà séduit plus d'un se perdit dans la noirceur et finit par se cacher de nouveau derrières deux paupières. A quoi bon ?

" C'est bien de l'ancien elfique. Vous semblez nourrir une véritable passion pour l'histoire du peuple éternel. Continuez, je vous prie, et cessez de divaguer sur ce qui est interessant ou non à mes yeux. Vous seriez surpris. "

Van ecoutait maintenant le moindre de ses soufles, le moindre de ses mouvements. Il était assez simple pour une aveugle d'entendre un simple battement de cils elfique dans un endroit aussi vide de bruit. D'autant plus en ce qui concerne les longs et fins cils elfiques. Elle marchait tout doucement, suivant ses pas et eclairant ses mains qui comprenait sans doute plus de mots qu'il n'osait le dire. Elle ne prenait même plus la peine de lire les symbole, il le faisait très bien seul. Elle esperait simplement qu'il savait ce qu'il faisait et les conduisait dans le bon sens. Le cas échénant, ils seraient bien vite au dehors du Temple. Savait-il d'ailleurs de quel bâtiment il s'agissait ? Van connaissait très bien les ruines, pour les avoir visitées il y avait bien longtemps, mais aussi parce qu'elle savait qu'une chose importante à ses yeux s'y trouvait. Une réponse qui allait devoir attendre encore quelques decades.

" Nous allons devoir traverser le tombeau. "

Naturelement. Van le suivait et pressa même le pas pour se retrouver au même niveau que lui. Ils passaient tout deux près des murs, lisant et relisant des versets plus ou moins audacieux sur l'histoire de Nisetia et du peuple qui y vivait autrefois. La Gardienne sentait le poid léger de la cape de son interlocuteur qui la rechauffait un peu. Elle aurait eut froid sans elle et remerciait intimement qu'il ait eut la bonté de la lui céder. Sans doute se demandait-il ce qu'elle faisait ici, nue. C'était simple, quand on connaissait les circonstances. La transformation qu'elle avait empruntée pour venir jusqu'ici ne portait pas de vêtements. Ainsi, dès qu'elle avait perdues ses plumes, son corps s'était retrouvé entièrement dévoilé.

" En quoi pensez-vous qu'il s'agit d'un tombeau ? Nous pourrions très bien être dans un tout autre endroit. "

Seuls … dans cet endroit, un puits de savoir et d’histoire. Dès lors que le sylvain eut découvert les gravures, il sut que sa vie n’était que relativement en danger. Armé, connaisseur et accompagné d’une Gardienne qui plus était, toute trace de peur s’était évaporée de son être, du tout au tout, balayée par un vent d’espoir nouveau. Ses mains se posèrent quasiment sur le sol, à la fin d’écritures anciennes. Une pierre en forme de losange vint à se mouvoir, dévoilant une porte dans la roche, s’enfonçant dans la falaise épaisse. Se détournant, les deux protagonistes s’enfoncèrent dans un couloir parsemé d’écritures elfiques, éclairés par le minuscule astre lumineux, méditant entre les paumes de la jeune femme. La voix de cette dernière s’éleva de nouveau près du sang-mêlé.

" En quoi pensez-vous qu'il s'agit d'un tombeau ? Nous pourrions très bien être dans un tout autre endroit. "

Un fin sourire se glissa sur les lèvres d’Heaven, marchant droit, son katana d’argent entre les omoplates. Son pas allait sûrement, sur le sable clair et frais qui se dispersait à chaque fois que ses bottes en cuir foulaient le sol poussiéreux. Autour d’eux flottait une odeur rance, comme si loin devant, ou en dessous … peut-être même de toute part, suintait de la lymphe provenant d’une structure mortuaire récente. Ce qui, de toute évidence, n’était pourtant absolument pas le cas. La main gauche du cyrillique restait plaquée sur le mur, un repaire indispensable, au cas où ils viendraient à se perdre malencontreusement. Au bout de quelques secondes, il daigna enfin répondre à l’inconnue.

- Sincèrement, je l’ignore totalement … d’après les écritures, il s’agit d’une structure hommage. Cela peut donc tout simplement être un temple. L’idée que cette construction soit un tombeau est issue d’un simple instinct, une idée frivole qui passait au moment de ma lecture. Et cette odeur de mort qui règne en maîtresse … ce mécanisme de piège, étonnant pour un temple vous ne trouvez pas ? …

Il arrêta tout mouvement, ses pieds au bord d’une crevasse régulière, probablement creusée à la main il y avait de cela bien longtemps. Un coup de chance, que ses iris se soient posés sur ses pas au moment précis où ils arrivaient en ces lieux, il n’avait réellement pas de quoi s’en féliciter … Reculant de quelques pas, il sauta agilement au dessus du petit obstacle creux. Par galanterie et respect, il attendit de voir comment se débrouillait son compagnon, parfois les femmes refusaient qu’on les aide, et cela était bien normal, si elle possédait des aptitudes à se débrouiller seule, la volonté de s’en sortir surpassait celle d’avoir un chevalier servant. Aussi, il ne l’aiderait que si le besoin s’en faisait ressentir. Adossé aux gravures, observant celles qui lui faisaient face, il se tut quelques secondes avant de déclarer d’un ton calme et posé,

- Que cet endroit soit un tombeau ou non, quelque chose y est jalousement gardé. C’est ici, la seule explication rationnelle que je puis donner à la disposition volontaire de ces pièges.

Le rationalisme restait de mise dans ces conditions. Bien entendu, si quelque chose typiquement manatique se produisait, comme la lanterne magique qui flottait mystérieusement entre les deux protagonistes, Heaven se verrait obligé de changer d’avis sur ses spéculations. Vérifiant instinctivement du bout des doigts, que sa lame se trouvait bien dans son fourreau, qui dormait paisiblement contre la chair nue de son dos musculeux, le maître d’armes observa les alentours, se demandant quelque peu où ce tunnel allait les mener … une immense sale, un petit sanctuaire, un croisement, un autre tunnel, ou pire que tout, un labyrinthe.

La réponse ne tarderait pas à être donnée par l’infime murmure des limbes du destin …

[Hrp; pardon pour le poème, fallait que je meuble x) ]