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 Audition de la Corporation Marchande. [PV]

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Von Konrad
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Von Konrad


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MessageSujet: Audition de la Corporation Marchande. [PV]   Audition de la Corporation Marchande. [PV] I_icon_minitimeMar 5 Mai 2009 - 22:29

La fraîche mâtiné venait tout juste de débuter lorsque la convocation fut envoyée au chef présumé de la Corporation Marchande. Une audition permettant de connaître leurs objectifs, leurs effectifs et leurs désirs, allait avoir lieu prochainement. Une des salles du château de Diantra, avait été mise à la disposition des personnes concernées. Autant dire que tout ce qui allait ce dire dans cette salle, déterminerait clairement les rapports qui seront de mises entre la royauté et la corporation. S’il devait y avoir des points à revoir, ils en discuteraient ici-même, sous réserve d’une acceptation du Roi à la vue du rapport détaillé qui lui serait rendu sous peu.

Von Konrad se rendit donc dans la salle des futurs débats. Après avoir poussé les imposantes portes boisées de la salle, ils furent, lui et la dizaine de ses soldats personnelles conviés à sécuriser les lieux, inondés des rayons matinaux si agréable du soleil à cette période de l’année. Bien que la beauté des lieux et l’atmosphère paisible qui y régnait lui rappel Ô combien il aimait faire son travail, Von avait déjà en tête les positions de tel ou tel soldat vis-à-vis de la sécurité de tous et des points stratégiques de la salle, s’il devait y avoir du contact. Il ne fallait pas que la convocation soit perçue comme étant une obligation mais plutôt comme une option, une invitation. C’était essentiel pour le bon déroulement du débat et pour l’opinion publique…


« Ramos, Carlos. Vous garderez les portes fermez de l’extérieur et empêcherez quiconque de rentrer dans la salle à moins qu’ils aient une autorisation spéciale. »

Les deux soldats lui répondirent : « A vos ordres ! ». Von' reprit alors la parole :

« Lextu, Dan et Doylls. Vous guetterez l’extérieur depuis les fenêtres. Je veux être sur que nous ne nous ferons pas espionner, ni attaquer de l’extérieur. Je compte sur vous. N’oubliez pas que vous faites tous partis du décor et que je ne veux pas vous entendre ! »

D
e nouveau les soldats lui répondirent d’un : « A vos ordres ! ». Von observa alors la salle de différents angles et plaça les cinq dernières recrues de son élite en lignes derrière le siège du conseiller, qui viendrait rédiger son rapport. Bien qu’un déploiement de dix soldats pour seulement deux personnalités, soient surement exagéré de sa part… Von ne jugeait pas pour autant cela inutile, bien au contraire. Il était de son devoir de protéger toutes personnes
non-belliqueuses dans le royaume, encore plus s’il s’agissait d’un Chef de Guilde ! Il s’imaginait déjà la scène d’un Drow complètement bestiale venant capturer sous son nez un conseiller et un chef de guilde et ne voulait absolument pas que cela arrive. Il ne le permettrait pas !


Les heures passèrent et la salle s’était remplie. Un banquet avait était servie pour l’occasion. Des plateaux de fruits, quelques boisons sucrée, des nectars en tout genre et d’autres amuses gueules avaient été préparés. Le long débat à venir creuserait surement l’appétit des convives. Bien entendu, ses soldats n’avaient droit qu’à un tonneau d’eau. C’était un mode de rationnement qui avait été établis par Von il y a longtemps afin que ses soldats
apprennent à combattre la soif, la faim et la fatigue. C’était certes, radical… mais l’expérience lui avait appris à être prêt à toutes éventualités et l’entraînement de ses soldats devait-être quotidien et aussi dur que instructif.


L
orsque les premiers rayons du couché de soleil percèrent la fine brume des soirs, la salle était enfin prête. Il ne manquait plus que les invités pour que les longs débats puissent débuter. Von Konrad, se perdit alors dans ses pensées. Comme d’habitude il était en avance et avait terminé trop tôt ses tâches. C’est dans ces moments là qu’il repensait à sa défunte famille. Il s’évertuait chaque jour à être le meilleur des meilleurs, afin d’honorer les dernières volontés de son grand-père… Il ne se permettait aucune marge d’erreur et était apprécié des corps armées humain pour cette raison. Cependant, il était conscient que ça ne suffirait pas à remplir sa vie de bonheur même si son travail était pour lui une vraie passion. Il était encore, jeune… et n’avait pas encore eu le temps de goûté aux joies charnelles. Heureusement, personne n’était assez proche de lui pour le lui rappeler à part peut-être sa servante… Bien qu’il ne le montre pas, ce petit détail lui pesait au quotidien.

Enfin, le conseiller arriva. Von Konrad se mit alors en place à côté du siège du conseiller et fit à ses soldats d’un geste et d’une voie ferme :


« En position ! »


Les soldats s’exécutèrent alors sans un bruit et entrèrent dans un mutisme total. Von’ accueilli alors le conseiller dont-il ignorait tout et se présenta à lui de manière presque militaire, encore une fois. Il espérait que cela ne choque pas trop et commença :

« Bonsoir Messire. Von Konrad Fellsfurg, Intendant du Librium. J’assurerai votre sécurité durant toute la durée de l’audition d’Aldénor de Faëorn et vous assisterai si vous le souhaitez. Ravis de vous rencontrer, sire… »


Dernière édition par Von Konrad le Jeu 7 Mai 2009 - 15:08, édité 1 fois
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Ailill Mânes
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MessageSujet: Re: Audition de la Corporation Marchande. [PV]   Audition de la Corporation Marchande. [PV] I_icon_minitimeMer 6 Mai 2009 - 19:53

La Gardienne de Néera avait disparu sans laisser aucune trace, pas la moindre piste qui eut pu le guider jusqu'à elle. Ailill l'aurait-il rejointe, s'il l'avait pu ? A l'aube même du premier jour qu'il vécut sans elle, il n'aurait seulement pas été nécessaire de se le demander, tant la réponse paraissait évidente.
Elle l'avait quitté et il voulait croire que la Déesse l'avait rappelée.
Il lui avait promis la liberté, mais elle n'était plus. Au fond de lui, il n'ignorait pas qu'il ne reverrait jamais Annya. Sûrement avait-elle quitté cette terre. Elle était jeune, dotée de pouvoirs immenses, mais cela importait-il ?
Ils s'étaient aimés.
Elle l'avait quitté car la Déesse l'avait rappelée.

D'une main trop calme, glaciale, Ailill porta la tasse à ses lèvres. Le liquide sombre le brûla sans qu'il s'en aperçut tandis que l'odeur âpre-amer du café l'enveloppait. Le flot de ses réflexions recouvrait son esprit, prompt en cet instant à fuir le présent pour rejoindre le souvenir.
La jeune Elfe lui avait offert un incommensurable présent : la vie. Sans son intervention, si elle ne l'avait pas guéri, il serait mort, du fait de la maladie, en quelques mois de temps. Dorénavant, rien m'encombrait sa respiration et il ne comptait plus les jours durant lesquels il n'avait pas perçu le goût de rouille du sang dans sa gorge.
Il n'avait pu lui rendre la monnaie de sa pièce.
Certes, rien n'était plus incohérent ni plus absurde que l'idée de rendre cette santé volée - "offerte" ? Il n'en était plus certain. Cela ne le conduirait à rien, Ailill le savait parfaitement. Cependant, l'être humain ne peut se conformer toujours à la plus pure des logiques. Il commettrait un acte dénué de sens pour tout autre que lui. Mais il ne pouvait vivre ainsi.

Son regard se porta sur cette épée presque neuve. Un gosse, apprenti particulièrement doué, l'avait forgé pour lui. Qu'était-il advenu de ce fragment d'âme qui lui tint jadis lieu de lame - son ancienne arme ? Ce duel contre le chef du Lys d'Or, conseiller militaire... Lentement, Ailill pencha la tête sur le côté, allant jusqu'à l'appuyer sur son épaule.
Par la fenêtre grande ouverte de sa chambre, il distinguait les toits de Diantra. Un éclair lumineux passa dans ses yeux, leur conférant l'aspect de fragments de ciel... Il distinguait la cour du château qui avait vu verser son propre sang.
D'un mouvement vif, il s'empara de l'arme. Il la tenait par le fil. Entre ses côtes, il l'enfonça. Le métal glacial perfora le poumon - à peine, mais pourtant suffisamment pour que les mains de l'homme se paralysassent malgré lui.
L'objet chuta sur le dallage dur du sol, produisant un tintement métallique reconnaissable entre tous.

Elle l'avait quitté, mais il lui rendait ce qu'elle lui avait laissé. Il n'avait jamais conservé de cadeaux d'adieu.


*


Depuis une semaine, Ailill n'avait pas quitté cette pièce, refusant poliment les domestiques, de telle sorte que la trainée de sang séché qui menait jusqu'au rebord de la fenêtre commençait à s'écailler. C'était là qu'il s'était assis après s'être blessé, après avoir rendu ce qui ne lui appartenait plus, et il n'en avait pas bougé jusqu'à ce que le sang coagulât.
La veille, il avait reçu une missive rédigée dans la forme la plus correcte, laquelle l'invitait implicitement à reprendre ses fonctions. Il s'était alors souvenu de ces milliers de choses qu'il avait laissé en plan avant de quitter les Contrées Humaines pour Alëandir. Il avait omis d'annoncer son retour. Sûrement l'Intendant Follsferg n'avait-il pas été informé de son départ.
Qu'importait, Ailill était là. Le Conseiller répondrait présent.
Il avait lavé la blessure, néanmoins il n'avait pas apposé le moindre bandage, se vêtant de propre de telle sorte que le tissu frottait contre la plaie. Au fil des jours, la douleur s'était atténuée, ainsi était-elle devenue presque inexistante. Si Ailill venait à guérir, de lui-même, il ne commettrait pas une seconde fois un tel acte envers son propre corps. S'il guérissait, il considérerait que cela n'était que de son propre fait.
Mais il ne guérirait pas, ceci il en était certain. Il aurait voulu, peut-être. Cependant, la fièvre le gagnait peu à peu et son poumon blessé devenait parfois douloureux.

Il avait quitté sa chambre, parcourait les longs couloirs, nimbé de lumière. Le crépuscule naissant, la fraîcheur de l'air... tel était le quotidien, en cette saison au château. Un papillon égaré d'un vert émeraude passa devant l'homme avant de trouver le chemin de la fenêtre.
Ailill portait son épée, quoiqu'il ne dût probablement pas s'en servir. Onze hommes d'armes seraient présents, si l'on comprenait Von Konrad Follsferg. Toute la nuit durant, le Conseiller avait lu des parchemins. Était-ce l'état de guerre qui amenait à prendre tant de précautions ? En mémoire, il conservait l'intégralité des informations ; il saurait se montrer à la hauteur de ses fonction. Quel rôle jouerait l'Intendant ? Malgré cette nuit écourtée, il ne manquait pas de sommeil plus qu'à l'accoutumée.
Toutefoi, il avait le sentiment que ses pensées s'entrecroisaient...

Il poussa ces portes majestueuses. L'Intendant était déjà en place. Ailill exécuta un salut en bonne et due forme - jamais il ne négligerait les hommes d'arme, ni quelques autres que ce soit.
Lorsque Von Konrad Follsferg se présenta, il ne l'interrompit pas. Sur quoi, il se présenta à son tour, avec un semblable conformisme. Il était plus que probable que l'homme d'arme perçut ce décalage entre l'attitude du Conseiller et l'étiquette que lui imposait normalement son statut ; il n'était pas en devoir de se présenter.
Ceci étant fait, il riva son regard aux yeux couleur saphir.


« Vous m'assisteriez, Sieur ? Sûrement ferai-je appel à vous, en ce cas. »

S'il ne souriait pas, ses yeux, quant à eux, brillaient, couvant quelque brasier.

« Je ne vous cacherai pas que je suis de ceux qui tendent davantage à persuader qu'à convaincre. J'espère que mes méthodes ne vous surprendrons pas. »

Ceci étant dit, il prit le parti de laisser l'Intendant tirer les conclusions qui s'imposaient.
Pour cette fois, Ailill présentait plutôt bien ; il était propre et s'était rasé la veille. Mais l'on pouvait remarquer un bourgeon écarlate, à peine un point, qui naissait dans la blancheur immaculée de sa chemise, sur sa poitrine.
Il rejoignit le siège qui l'attendait, ne jugeant pas utile de s'attarder davantage.

Bien... Dès qu'Aldénor de Faëorn se présenterait, ils entreraient dans le vif du sujet.
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Aldénor de Faëorn
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MessageSujet: Re: Audition de la Corporation Marchande. [PV]   Audition de la Corporation Marchande. [PV] I_icon_minitimeJeu 7 Mai 2009 - 11:49

Se faire réveiller en sursaut n'était jamais chose agréable et ça l'était encore moins lorsque c'était fait par un homme qui n'apportait rien à manger. En effet, rester sans rien dans l'estomac n'était pas bon pour s'entretenir. Alors quand on se fait réveiller par une lettre qui se trouve être une invitation plus ou moins royale ça n'incitait pas spécialement à apprécier ce réveil brutal. La duchesse avait su mieux le faire, sans aucun doute.
Enfin bon, maintenant qu'il était réveillé il fallait bien la lire cette satanée lettre cachetée au sceau royal... Mais avant : on mange ! Aldénor fit donc mander de quoi déjeuner avant de s'apprêter pour finalement entrer en tête à tête avec l'enveloppe. On lui demandait d se rendre à Diantra pour s'entretenir avec un conseiller du roi pour le compte de la Corporation Marchande. Au moins on avait entendu parler de la guilde en haut lieu et il avait la possibilité d'atteindre plus rapidement que prévu le sommet des humains. Une entente commerciale avec le roi pousserait plus ou moins rapidement tous les nobles à traiter également avec la Corporation soit pour montrer son accord avec le roi, soit pour ne pas être désavantagé face à lui. C'était donc un examen important mais toutefois sans grande implication. S'il échouait sa guilde serait laissée plus ou moins en paix et ne bénéficierait d'aucun accord tangible et il faudrait d'abord passer par le peuple et les nobles pour convaincre le roi. Il n'avait donc aucune réelle pression, juste l'espoir que ça se passerait bien même s'il se doutait qu'il serait passé au grill et devrait essuyer des questions stupides, mesquines ou pas renseignée. Les notables du roi étaient comme ça : inintéressés, inintéressants et très souvent pas très fûtés. C'était ainsi, il fallait cette déformation pour arriver dans les hautes sphères : être assez stupide pour ne pas déranger le pouvoir. Le principe était pour le moins intéressant et légitime, lui non plus n'aimerait pas qu'un érudit vienne lui donner des leçons sur des choses qu'il maîtrise ou qu'il pense maîtriser, il valait mieux un consentement docile, ça évitait les ennuis et les questions déstabilisantes. C'est sûr que pour un roi, aveugle de surcroît, être mis en face de ses problèmes et entendre (faute de voir) son infirmité rappelée à tout va, c'était frustrant... Mais bon tout de même, aller jusqu'à recruter les meilleures incompétences ce n'était pas forcément intelligent, ce qui faisait une infirmité de plus pour ce bon souverain.
Cependant il pouvait faire pire : recruter les pires incompétents. Là au moins il y avait une chose de sûre : ils étaient incompétent mais assez intelligent pour faire passer leur incompétence comme une preuve d'intelligence et de supériorité dont ils ne manquaient d'ailleurs pas d'user auprès des jeune jouvencelles de la cours. Avoir un bel et riche incompétent dans sa couche pouvait rapporter gros, surtout si cet incompétent ne l'était pas dans tous les domaines. Si l'on peut être bon partout, on ne peut en revanche pas être nul partout. Bien sûr, dans le premier cas il fallait absolument être un demi-elfe, c'était la seule combinaison optimale entre l'attitude hautaine des elfes et la stupidité latente des éphémères humains.

Enfin bon, il fallait y aller, ce genre d'invitation n'était pas à refuser à moins d'avoir des envies suicidaires. De plus, pour le bienfait de sa Corporation, il ne rechignait pas à la tâche, ça lui ferait un peu de repos entre les mises en forme militaires et le remaniement de Langehack. Il prit donc congé du duché après en avoir avertit la duchesse et lui avoir expliqué les raisons de cet éloignement en plein milieu des manœuvres. Son second, un ancien lieutenant de la garde royale, prendrait le relais durant quelques jours. Il n'y avait cependant rien de très compliqué de prévu pour les jours à venir et cela ne poserait donc aucun problème surtout que l'homme était fort charismatique auprès des jeunes recrues. Pensez donc, un ancien combattant ayant participé à de nombreux combats. Il avait l'étoffe d'un héros. En réalité, tout son temps de garde royal avait été occupé à l'alcool, les jeux et les chansons paillardes... Rien de glorieux là dedans mais romancer un peu la vérité mettait du baume au cœur des soldats qui avaient ainsi le sentiment d'être dirigés par un grand homme et un expert.
Le voyage se fit sans encombre et bientôt la silhouette du maître d'arme se présenta au château de Diantra où on l'attendait. Il suivit le garde jusqu'à la salle préparée pour lui. Lui aussi deviendrait peut-être lieutenant et commanderait ses hommes qui penseront qu'il a été un grand guerrier... Ou peut-être est-ce lui qui pense que son chef est un grand guerrier. Manifestement on l'attendait et rien n'était vraiment engageant... Des gardes partout... C'était quoi le truc là ? Il n'était ni un grand criminel ni un criminel tout cours, il n'y avait aucune raison de prendre ces précautions. Il s'assit sans rien dire. Il n'allait quand même pas faire des manières pour des hommes, qui plus est s'ils n'avaient pas l'air accueillant et qu'ils mettaient des hommes en arme de manière à garder un prisonnier.

Les choses allaient commencer mais visiblement aucun de ses deux examinateur n'était du genre loquace. Il reconnaissait aisément un soldat et manifestement c'était lui le chef des autres gardes... Il avait vraiment la tête du meilleur incompétent. Un soldat formé au combat qu'il ne connaîtra jamais et qui se sentait puissant et craint alors que la seule chose que l'on pouvait craindre de sa part était une fausse manœuvre avec son arme. Les soldats de l'élite Diantraise étaient pour la plupart des bras cassés mais ils étaient sous la direction directe de l'intendant de la ville qui lui dépendait directement du roi. Or si le roi vous menaçait vous pouviez craindre pour votre vie. D'où cette crainte déraisonnée de ses soldats dont le seul pouvoir était leur arme maîtrisée à moitié et la puissance royale... Dur de faire des héros avec tout ça mais en réécrivant l'histoire on pouvait tout faire... L'autre était sans doute un conseiller du roi. Lui au moins n'avait pas l'étoffe d'un héros ni pas tellement d'étoffe non plus. Une allure d'homme du peuple, une tête peu enviable. Il était peut-être malade après tout, ça pouvait expliquer un certain nombre de choses. Enfin bref, il n'était pas là pour juger du physique de ses interlocuteurs mais de leur bonne incompétence et elle commençait déjà par un non accueil de leur hôte qui devrait se présenter en premier alors qu'il était déjà connu des deux autres. Certainement leur sentiment de dominance qui les empêchait de se présenter rapidement, jugeant que ce n'était pas à eux de le faire... L'incompétence commençait donc assez vite et plutôt bien, la discussion s'annonçait plutôt du genre irrespectueuse et stupide du genre "mais vous traitez avec les drows ?" ou bien "vous voulez spolier les revenus des royaumes en fait", ce genre de remarques cruelles de stupidité et de manque de rhétorique. Enfin bon, c'était parti pour la discussion.


" Bonjour, je me prénomme Aldénor. Enfin vous deviez le savoir je pense. J'ai cru comprendre que vous vouliez vous entretenir au sujet de ma guilde, la Corporation Marchande. Je me tiens à votre disposition afin de répondre à vos questions puisque je suppose que vous devez en avoir pléiade. "

Il n'avait pas précisé comment devaient être les questions, elles seraient sans doute en bonne incompétence.
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MessageSujet: Re: Audition de la Corporation Marchande. [PV]   Audition de la Corporation Marchande. [PV] I_icon_minitimeJeu 7 Mai 2009 - 15:07

Dès l’entrée du Conseiller, Von Konrad pensa que cet étrange personnage, cachait sûrement en lui les tumultes d’une vie pressante… voir, oppressante. Ce jugement fait certes, hâtivement … n’était pas celui d’un fou. L’homme cachait certainement un malaise pesant. Évidemment, il n’en n’était pas certain et ne fit aucune remarque désobligeante à ce sujet. Il ne le connaissait pas assez pour se créer une opinion solide de lui et Von’ avait appris à rester sur ses premières impressions. La patience était donc, de mise. Son apparence, bien que quelque peu différente de l’idée qu’il se faisait d’un Conseiller Financier du Roi, n’était pas des plus sobres…Seuls ses yeux saphir, et son regard… digne des plus grands charmeurs ! Pouvait-être sujet à des remarques délicieuses auprès des femmes. Lui, devait sûrement être plus expérimenté que Von’ sur ce point mais soit, là n’était pas le sujet.

Le Conseiller semblait, apparemment, surpris de l’assistance que pourrait lui apporter Von’. Il avait beau avoir étudié dans les plus grandes écoles de Diantra, il n’en n’était pas pour autant une personne savant convenablement gérer les situations de ce genre et comprenait l’hésitation cachée du Conseiller. D’ailleurs, il n’avait pas été entraîné à ce genre de chose et donc, poserait les questions essentiellement basées sur le militarisme de la Corporation. Il répondit alors au Conseiller avant l’arrivé certaine d’Aldénor :


« N’ayez craintes, je ne suis pas là pour vous juger. Vos méthodes font que vous effectuez cette tâche pour le Roi aujourd’hui. Je n’ai pas mon mot à dire à ce sujet. »

Finalement, les bruits de pas pressés d’Aldénor se firent ouïr. Il entra et observa les nombreux gardes présents avant de s’asseoir avec le Conseiller. Von’ en avait sûrement trop fait niveau sécurité. Dix gardes pour seulement deux personnes, s’était trop… assurément. Mais ne dit-on point qu’il vaut mieux prévenir, que guérir ? Là, Von’ s’était attelé à la tâche plutôt deux fois qu’une. Il fit alors quelques pas vers Aldénor, l’observant intrigué. Alors c’était…lui, le chef présumé de la Corporation Marchande ? Il n’avait pourtant pas l’étoffe d’un chef. Une nouvelle fois, Von’ se demanda s’il était sage d’avoir un jugement pareil. Quoi qu’il en soit, et il espérait que cette personne le comprenne, il allait poser des questions… assez dérangeante et auxquels ce, chef… allait devoir répondre intelligemment. Pour le moment, la discussion n’allait pas en ce sens bien qu’il faille gardé en tête le fait que les mots employés par chacun, serait pleinement importante. Von’ lui répondit alors de son assurance naturelle :

« Bonsoir, Messire Aldénor de Faëorn. Je suis l’Intendant du Librium, Von Konrad Follsferg. L’homme qui vous a convoqué il y a quelques jours. »

Les présentations étaient faites, le ton était donné. Il reprit :

« Avant que nous rentrions dans le vif du sujet, je m’évertuerai à vous rassurer quand à la présence de mes soldats. Ils sont là pour notre sécurité et seulement pour cela. Il ne nous dérangerons pas… Bien. A moins que vous n’ayez quelconques réclamations à faire, je serai tenté de penser que nous devrions nous entretenir dès maintenant… Afin, effectivement… de vous poser moult questions au sujet de votre Corporation dont les préceptes nous échappent. »

Von’ repartit aux cotés du Conseiller. Il voulait laisser un espace suffisamment grand à son hôte pour qu’il puisse s’y sentir à l’aise, malgré la présence des gardes qui pour le moment, se tenaient à carreaux ! Il regarda du coin de l’œil le Conseiller qui n’avait pas encore dit un mot en présence du chef de guilde et continua, cette fois à son attention :

« Je vous laisse la parole, Conseiller… » Lui fit-il confiant.

Sur ces derniers mots, Von’ se mit à observer la scène. Debout, face aux deux convives. Ses yeux s’échappèrent alors vers les fenêtres, puis vers les nuages l’espace de quelques secondes. Il aurait adoré être dehors, avec ses hommes… mais prenait pleinement en considération ses responsabilités. Tout ce qu’il espérait c’est que les deux personnes, face à face… Gardent leur calme ! Von’ espérait que les méthodes du Conseiller soient tout de même soutenues par quelques règles de bienséance et de courtoisie. Quoiqu’au final, cela n’avait pas la moindre espèce importance aux yeux de l’Intendant.


Dernière édition par Von Konrad le Dim 10 Mai 2009 - 18:21, édité 1 fois
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Ailill Mânes
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MessageSujet: Re: Audition de la Corporation Marchande. [PV]   Audition de la Corporation Marchande. [PV] I_icon_minitimeJeu 7 Mai 2009 - 17:52

[ Je serai absent durant les trois jours qui viennent ]




L'Intendant lui affirma ne pas être juge. Le contraire aurait été pour le moins déplacé, en effet. "N'ayez crainte"... C'était là une formule de politesse, certes, cependant elle laissait à penser que Von Konrad Follsferg avait interprété ses paroles comme étant le reflet d'une vague inquiétude.
Qu'importait, Ailill ne s'attachait pas aux premières impressions qu'il donnait, qu'elles fussent fausses ou non, y compris celles que suscitaient son apparence. D'autre par, il eut fallu être fort distrait pour ne pas s'apercevoir qu'il ne faisait aucunement partie de ces courtisans qui ne vivent que pour les plaisirs auxquels leurs privilèges leur donne accès, telles les dames.
Le Conseiller remerçia l'Intendant, sur quoi De Faëorn entra.

Lorsque De Faëorn prit la parole, le regard d'Ailill se durcît imperceptiblement. "Enfin vous deviez le savoir je pense."... Cet Elfe était ostensiblement arrogant, provocateur. Croyait-il qu'il ne pourrait rien perdre ? Cependant, ses nombreux "je pense", "je suppose" et assimilés mettaient en évidence une certaine prudence. Bien entendu, n'importe qui ne pouvait devenir Chef de Guilde, et cet Elfe devait posséder certain nombre de qualités. Il ne serait même pas venu à l'idée d'Ailill de le sous-estimer.
Ses pensées ayant tout à fait achevé de se mettre en place dans son esprit, il débuta.


« Vous n'êtes pas sans ignorer que le pouvoir Royal ne pourrait se permettre de négliger quelque information que ce soit, aussi la création d'une nouvelle guilde en terres miradelphiennes n'est-elle pas passée inaperçue. J'ai pris connaissance des textes fondateurs ainsi que des rapport des discours prononcés, entre autres choses. Je vous épargnerai donc toute question s'y rapportant.
« Je commencerai par vous présenter les termes d'un accord. »


Ainsi, Ailill plaçait proprement les bases, sous-tendant clairement que le débat qui aurait lieu ici ne s'apparenterait nullement à un questionnaire inintéressant. Lorsqu'il intervenait en personne, ce n'était pas pour faire bonne figure ni pour récolter des informations de base.

« Dans ce contexte de guerre, la situation des marchands Drow est quelque peu particulière. Pour l'heure, nous traiterons des trois peuples alliés. Je reviendrais sur le Peuple Sombre par la suite. »

Non, il n'excluait pas immédiatement ces derniers comme, peut-être, aurait-il dû le faire, vis-à-vis du Roi. Le Conseiller prenait évidemment des risques, mais il les mesurait très bien.
Il reprit à un rythme posé, afin que tous puissent entendre – les dix soldats y compris –, de sa voix rauque mais claire et compréhensible.


« Ainsi, la Corporation Marchande vise à favoriser l'union et la paix des peuples par le biais du commerce. Il va sans dire que cela est aussi dans l'intérêt du Peuple Humain. Aussi, la Royauté pourra apporter une aide à la guilde, sous forme d'avantages.
« Dans le climat actuel, la Corporation nécessite la protection militaire pour ses convois, une circulation libre des marchands, ainsi que l'aménagement d'un certain nombre de comptoirs.
« Or, outre la tranquillité qu'elle tendrait à amener, le développement du commerce sera intéressant et source de revenus et de denrées pour le Royaume.
« Ces avantages au bénéfice direct de la Corporation peuvent se présenter sous trois formes : des directives facilitant le passage des frontières – actuellement très surveillées –, le détachement d'hommes d'armes supplémentaires pour la surveillance des grands axes et enfin la réquisition de bâtiments qui seront alors transformés en comptoirs par les marchands intéressés. Ces comptoirs seront exempts d'impôts durant les trois premiers mois qui suivront leur établissement.
« Les taxes sur les marchandises ne seront pas revues à la baisse. En revanche, celles qui ont cours aux frontières du Royaume et des Marquisats, Comtés, Duchés pourront être allégées, sous réserve d'un développement sensible du commerce. »


La situation, ainsi présentée, paraissait nettement à l'avantage de la Corporation, qui bénéficierait de protection, de liberté ainsi que d'aides financières. Rien n'avait empêché la Royauté d'opter pour une politique plus orientée sur le commerce avant l'apparition de cette guilde, pourtant elle s'en était abstenue.
Alors, pourquoi changer de ligne de conduite ?
Sûrement parce que le fait qu'il s'agît d'un organisme bien défini permettait de poser des contreparties...
Le regard indéchiffrable d'Ailill transperçait les pupilles de l'Elfe, paraissant essayer à chaque instant une nouvelle clef qui aurait pu lui permettre de s'engouffrer dans l'abîme tourbillonnante de ses pensées. Sa voix, glaciale, égale, trancha à nouveau le silence.


« J'en viens à la seconde part de ce marché. En première contrepartie, il sera exigé que trois financiers, choisis et détachés par le Roi, intègrent le Conseil de Gestion.
« Les transactions de la Corporation devront pouvoir être contrôlés à tout instant par la Royauté. Ses finances ne devront pas être transparentes pour autant, mais il nous est nécessaire de prendre des précautions, par mesure de sécurité et par rapport au climat actuel.
« Enfin, la Corporation ne peut se soustraire aux lois du Royaume. Si l'entrée de certaines marchandises vient à être interdite, elle doit s'engager à ne pas tirer parti de sa liberté de circulation pour les faire entrer en fraude. Dans cette optique, les chargements des marchands pourront être contrôlés à quelque moment que ce soit.
« J'invite Sieur Follsferg à donner son avis quant à la protection des convois. Sur quoi, nous vous cèderons la parole afin que vous puissiez exprimer votre avis, De Faëorn. Je ne perds pas de vue que nous cherchons à établir un accord qui satisfasse les deux parties, aussi je peux envisager de revoir les conditions et les avantages. »


Ailill n'avait pas usé de la force. Pour l'heure, il n'en avait pas besoin, et peut-être cela se révèlerait-il inutile. Il préférait bien évidemment que tout se déroulât pour le mieux. Mais si De Faëorn faisant mine d'entraîner le Conseiller vers une impasse, il allait sans dire que cela ne tournerait pas à l'avantage de la Corporation. En effet, Ailill pouvait la surcharger de taxes afin de lui rendre la tache difficile si elle se révélait une menace. Et cela pouvait advenir si elle refusait tout contrôle.
L'homme porta lentement une main à sa poitrine et, du bout des doigts, toucha ce point douloureux. Sans même regarder, il sut alors que la blessure s'éveillait doucement. La tache écarlate devait avoir un diamètre semblable à celui d'une pièce, maintenant. Qu'importait, il achèverait cet entretient en déployant toutes ses capacités, coûte que coûte. L'on n'accordait pas à n'importe quel incapable le poste de Conseiller du Roi.
Déjà, le soleil se couchait. Violente, la lumière scintillante éclaboussa les hommes, enflammant leur silhouette.
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Aldénor de Faëorn
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MessageSujet: Re: Audition de la Corporation Marchande. [PV]   Audition de la Corporation Marchande. [PV] I_icon_minitimeDim 10 Mai 2009 - 1:31

Non non non, ça n'allait pas du tout. On tentait de le ridiculiser, de l'enfoncer plus bas que terre et de s'approprier son œuvre au profit du trésor royal. Ça n'allait certainement pas se passer comme ça ! Il était hors de question qu'il abandonne si vite et sans avoir abattu ses cartes maîtresses. En général il n'en avait pas besoin, ses interlocuteurs étaient assez malins pouvoir le net intérêt donc ils pouvaient bénéficier de l'arrivée d'une guilde marchande sur leurs terres. Un roi devrait y être normalement plus sensible que toute autre personne. Il connaissait mieux que quiconque les difficultés d'approvisionnement pour lui ou ses vassaux. Il devait bien être celui qui perdait le plus d'écus lors des transports de marchandises. Il était celui qui entendait le plus de doléances de mécontentement : marchands, nobles, paysans. Les premiers se plaignaient des taxes commerciales trop élevées, les seconds se plaignaient de risquer chaque jour un soulèvement du peuple affamé par des prix trop élevés et les derniers se plaignaient des récoltes trop maigres et des difficultés de les améliorer. Toutes les plaintes lui arrivait et il savait forcément que la Corporation pouvait lui apporter un soutien plus grand et une meilleure stabilité chez ses vassaux. Refuser un accord signifiait se remettre pleinement aux bonnes volontés des marchands indépendants qui eux n'avaient aucun intérêt à satisfaire le peuple tant qu'ils pouvaient augmenter leurs revenus. La Corporation poursuivait évidemment ce but marchand mais bien plus encore. En effet, la stabilité et la paix étaient au centre de ses préoccupations tout comme elle étaient au centre de celles des nobles.
Aldénor connaissait tout des avantages et inconvénients de sa guilde mais le portrait peint par l'inconnu qui ne s'était pas présenté, le rustre, ne correspondait en rien à ce qu'il était en réalité. La protection était assurée par chaque noble dont les convois traversaient la contrée, par la milice de la guilde et au besoin par l'armée des divins... aucun besoin d'une aide royale pour cela. La libre circulation des marchandise n'était pas une priorité. En effet, les règles de la Corporation étant stricte, le blé avait peu de peine à transiter. Bien sûr de ce côté l'appui royal pouvait être important mais pour le moment il n'était pas prioritaire. Quant au dernier point concernant l'implantation des comptoirs, ils étaient déjà à la charge de la Corporation qui s'en sortait très bien. Une aide était utile pour réduire les coûts certes mais il fallait voir ce que l'on en demandait en échange.
Déjà, la simple rigidité des taxes déplue fortement à Aldénor. En effet, se prétendre pour la prospérité de son peuple et l'accabler de taxes n'était pas la meilleure solution pour se faire apprécier. La seule chose valant la peine était donc la facilitation du commerce extérieur mais là encore ce n'était pas le plus important pour le moment.


" Messire dont j'ignore le nom. Je ne sais pas qui vous êtes ni ce que vous êtes mais je pense que vous n'avez pas réellement saisi la portée de la Corporation Marchande.
N'y voyez là aucune insulte ni aucun affront mais je tiens à vous dire que nous ne sommes pas juste de simples marchands réunit en comité. Traiter avec nous n'est pas donner des miettes pour exiger des folies. Laissez moi vous expliquer la situation, je suis certain qu'elle vous semblera plus claire et qu'un partenariat franc et généreux ressortira de cette pièce. "


Il se racla la gorge avant de commencer un exposé qui s'annonçait long, fastidieux mais néanmoins utile à la discussion tant pour le contenu que pour sa forme qui plaçait la franchise et l'honnêteté avant le poussiéreux protocole. Un conseiller sérieux ne pourrait refuser cet exposé.

" Vous m'avez parlé de trois nécessité de la guilde : la protection militaire, la libre circulation et l'implantation. Je dois hélas vous avouer que ce n'est pas tout à fait exact. En effet, au niveau de la sécurité, je ne crois pas que le roi puisse nous apporter quelque chose à part pour Diantra et le duché d'Erac. En effet, nous traitons individuellement avec chaque seigneur du duc au baron. Chacun s'engage à sécuriser au mieux ses routes et il ne reste alors qu'à notre milice personnelle d'escorter les convois pouvant être sensibles. Notre récente alliance avec l'Armée des Divins renforce égelemnt cette protection.
Concernant l'implantation maintenant, je ne vois qu'une proposition mineure de votre part. En effet, la Corporation attire des marchands indépendants et partout en vots royaumes. Nos besoins en comptoir sont donc rares et lorsqu'il y en a ils sont à nos frais et nous ne connaissons aucune réelle difficulté à nous implanter. Les gains que vous pourriez nous apporter sont donc minimes sur ce point précis.
Passons ensuite au point le plus intéressant pour nous qu'est la libre circulation des marchands et des marchandises. Là encore, nous négocions de façon individuelle à l'intérieur des royaumes humains. Les taxes varient en fonction des accords que nous avons avec chaque seigneur et par conséquent les avantages royaux sont bien maigres. Là où vous compensez légèrement c'est pour les échanges inter-race où là les seigneurs ne peuvent nous aider sans votre appui. Cependant nos activités sont en développement et nous n'avons que très peu de membres qui font du commerce inter-race. Nous n'avons donc quasiment rien à gagner avec cela je le crains. "


Le personnage avait enchaîné sur les contreparties exigées par la couronne... Comme si la paix et la stabilité n'était pas des choses suffisantes, surtout vu les offres faiblardes faites par ce conseiller qui semblait peu informé de la situation.

" Surtout que vous demandez un prix bien trop élevé que vous n'êtes pas en mesure d'exiger je tiens à vous le rappeler. Mécontenter nos membres n'est pas dans notre intérêt ni dans la votre. Je doute que les sujets du roi suivent longtemps une telle décision. Un bain de sang n'est plus envisageable après les pertes de la guerre. Une famine est une chose à éviter.
Je crains donc de vous demander de revoir vos exigences à la baisse mais également vos offres à la hausse... Une facilitation des échanges inter-race ne nous est que faiblement utile et un refus de cet avantage vous pénaliserais fortement vis à vis de vos alliés qui eux seront plus prompts à les accepter.
Concernant notre Conseil de Gestion, vous n'y accéderez pas même sous la pression ou la menace. Nous sommes une guilde de marchands et non pas une guilde politique. Nous rendrons des comptes publique, cela est prévu. Vous pourrez donc contrôler la guilde par ce biais. Si vous voulez trôner au conseil, il vous faudra avoir des membres dévoués au roi qui seront soit membres permanents soit membres temporaires. Nous veillons à notre indépendance. Imaginez si les nains, les elfes et les drows demandaient la même chose... Il nous faudrait 12 membres dans un conseil qui n'en comporte que 10 dont moi. Pourrions-nous leur refuser cela si nous vous l'avons accordé ? Il va sans dire que non.
De vos exigences je peux vous assurer une parfaite information sur les activités de la Corporation mais en vous précisant qu'elle sera la même pour tout le monde sauf si la situation venait à évoluer ou que vous souhaitiez plus de détail concernant vos territoires propres. J'ajoute également que nos marchands ne se soustrairont pas à vos contrôles, nous ne risquerions pas à perdre notre accord. "


Les choses étaient clarifiées au moins. L'accord pourrait donc se faire sur des bases saines et solides. Bien sûr, le conseiller devait se sentir frustré, il n'aurait pas tout ce qu'il aurait souhaité mais après tout il pouvait encore s'en tirer avec plus, il suffisait de savoir s'y prendre et de proposer les bonnes choses, Aldénor ne manquerait pas de lui faire comprendre.

" De là, je pense pouvoir vous proposer une première ébauche d'un accord qui, j'ose espérer, saura vous combler ainsi que les espérances de votre maître.
Nous vous proposons une baisse des prix ce qui amènera un meilleur climat dans vos campagnes et une vie plus dynamique. Paix et prospérité donc.
Un commerce plus rapide et plus développé ce qui tendra également à baisser nos prix. Imaginez les coût que nous avons pour un transport d'Ydril à Serramire. Gagner plusieurs jours de voyage nous permet d'économiser plusieurs souverains par cargaison et c'est cette économie qui se retrouvera sur les prix. De même, les convois arriveront à plus d'endroits, ce qui évitera les transports annexes qui sont autant de dépenses pour le peuple.
Nous vous assurons également un soutien en cas de conflit. Les armes arriveront rapidement et malgré les éventuels embargos de vos ennemis. Le tout à des prix toujours plus bas.

Je pense qu'en échange de ces avantages plus que substantiels et intéressant, vous demander un soutien politique et financier n'est que la moindre des choses. Cela consisterait donc à promouvoir notre guilde après de vos vassaux mais également à l'aider dans son développement et à diminuer le poids des taxes et des formalités administratives. En effet, si vos taxes sont inchangées, nous ne pouvons réduire nos prix par miracle quand aux formalités, bien qu'elles ne soient pas très utiles pour le moment je pense qu'en complément ce n'est pas une chose négligeable qui peut vous faire du tort bien qu'elle puisse vous faire gagner des choses.


Une première pierre portée à l'édifice. Ils pourraient désormais négocier autour d'un axe clair, net et précis sans lequel une discussion aurait été vouée à l'échec. Il avait fallu bousculer les habitudes mais pour le bien des humains de Miradelphia cela en valait la peine. De toute façon le Roi n'avait rien à perdre d'une Corporation Marchande qui était bien loin de tous ces tumultes de la cours. La guilde pouvait même devenir une alliée de marque mais il faudrait y penser et user d'offres alléchantes et non officielles...
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MessageSujet: Re: Audition de la Corporation Marchande. [PV]   Audition de la Corporation Marchande. [PV] I_icon_minitimeDim 10 Mai 2009 - 18:21

La discussion était bien engagée. Les deux Sieurs avaient leurs idées et semblaient les victimes de quelques difficultés de compréhension. La jeune implantation de la Corporation, aussi bénéfique puisse-t-elle être, nécessitait quelques contreparties – niveau sécurité - non négligeable ! A savoir la réelle sécurité des convois lors de leur transfert de parts et d’autres, du territoire humain. Il fallait donc prendre en compte chaque difficultés, aussi minimes puissent-elles paraître aux yeux de Sire Aldénor, car c’est bien ce qu’il en ressortait. Ce Chef, imbu… Commençait à prendre des ères de négociateurs hors-paires. Fallait-il lui faire comprendre que Diantra n’était pas seulement un royaume mais aussi une puissance capable de boycotter sa corporation en terre humaine si besoin ? Von Konrad fronça alors les sourcils, conscient des difficultés bien réels qui se basaient sur les transferts et poursuivit :

« Sire. Pouvez-vous être certain que la sécurité des transferts puisse être garantie même dans le territoire humain ? Je crains que cette réponse ne soit de votre ressort… En effet, même si nos délégations militaires sont sommes toutes, très bien implantées et organisées dans les terres royales… Il persiste à y avoir des petits groupes de bandits individuels que vous ne pouvez pas gérer, même avec l’aide d’une milice… Je tiens à vous le rappeler. »

Von Konrad laissa peser un court silence. Il pensait aux sources d’ennuis que pourraient occasionner le transfert trop régulier de marchandises diverses. S’organiser au tour d’une milice de pleutres pour défendre des convois importants ou pas, qui seraient à même d’être interceptés par des bandits un minimum organisés, faisait légèrement faillir son idée. En effet, bien que chaque baronnie ne soit pas nécessairement sous le contrôle direct des Forces Armées Royales, le plus gros des soldats résidaient sous le seul contrôle du Roi. L’argument partant à faire sous entendre que le Roi ne pouvait rien gérer en dehors de Diantra ni même les axes principaux, tombait alors l’eau ! Le territoire était « globalement »… surveillé par des avant-postes militaires non seulement à Diantra mais dans tout le territoire humain ! Une priorité préventive faisait donc préconiser une présence militaire au niveau des frontières, la guerre oblige ! Von Konrad reprit alors :

« Je vous poserai donc la question suivante : Afin de sécuriser le territoire humain et en même temps chaque convoi que vous serez à même de faire passer dans notre territoire… Serez-vous prêt à accepter le fait que des Comptoirs - sécurisés par les forces Royales assistait par votre milice ! - inspectent chacune de vos cargaisons pour éviter tous risques visant à faire passer en territoire humain des marchandises interdites ou pire encore ! Des troupes ennemies ! »

Von Konrad, bien que septique du fait d’un libre échange, ne pouvait cependant pas négliger l’aide militaire que serait susceptible d’apporter la Corporation. Il rajouta donc afin de montrer qu’il n’avait pas que des mauvaises pensées vis-à-vis de la corporation mais aussi quelques craintes peu enviables :

« Si je puis me permettre, votre aide sera la bien venue le cas échéant, certes… Mais si vous êtes à même de nous aider de part la milice que vous souhaitez implanter… Qu’est-ce qui pourrait me persuader que vous ne pourriez pas l’utiliser à des fins moins louables ? Loin de moi l’idée que vous ne soyez pas maître de votre propre milice, mais pour prévenir ce genre de situation, je serai à même de vous convaincre de nous laisser le soin de gérer en nos terres VOTRE milice qui serait dès lors utilisée seulement pour sécuriser vos convois et non pour toutes autres manœuvres belliqueuses… Bien entendu, si par ailleurs vous arrivez à me convaincre que vos intentions ne changeront pas, je me raviserai… Encore faudrait-il effectivement, que vous acceptiez qu’un émissaire de la royauté siège en votre conseil… Afin de nous rassurer, bien entendu. »

Von’ pensait avoir fait le tour, pour le moment… Il avait beau exagérer quand au fait que la milice de la corporation soi sous l’autorité royale, un commun accord pouvait voir le jour et sa permettrait de prouver la bonne volonté du Sieur et sa qualité de fins commerçant. Car dans le cas contraire, aucune milice ne pourrait-être acceptée à part celle du Roi, évidement ! C’était une question évidente ! De sécurité…

Von' observa alors ses gardes qui n’avaient pas baissé une seule seconde leur garde et étaient prêt à opérer en cas d’urgence. Cela conforta Von’ qui pouvait désormais, s’impliquer plus en détail dans le débat sans penser aux différentes contraintes axés sur la sécurité des lieux…
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