[Bureau du Marquis] Demande d'aide

Cela faisait quelques temps que cette personne marchait seule entre les arbres, elle n’avait pas de destinations précises mais elle détaillait tout ce qui l’entourait avec ses yeux bleu glacier. Chaque arbre, chaque fleure, tout ceci était une découverte car cette personne n’avait jamais quitté son île, mais il avait lu bien des choses dans la grande bibliothèque même si cela ne l’avait pas empêché de s’émerveiller devant une nature aussi verdoyante. Ses longs cheveux blancs ondulaient sous la fine brise venant de la mer qui se trouvait au nord à présent. Depuis son arrivé, il avait put entendre les elfes discuter entre eux, parlant des problèmes qui survenaient ces derniers temps comme l’empoisonnement d’un lac, un grand lac d’après les souvenirs d’Almárean qui avait longtemps regardé la carte du monde même si celle-ci était peu détaillée. Cet empoisonnement avait créé un mouvement de crise et de panique et c’était bien compréhensible. L’eau était un élément important dans la vie et sans lui il n’y avait plus de nature et plus d’êtres vivants. Il fit une prière muette à Kÿria, la déesse de la nature pour venir en aide à ce lac avant qu’il ne cause la mort à trop de monde. L’autre nouvelle qu’il avait entendue c’était que les assauts drow s’intensifiaient de plus en plus près des frontières, un problème de grande importance, les Dieux en voulaient à ces deux races et la fureur de la guerre n’allait pas tarder. A cet instant, Almárean comprit qu’il ne serait pas facile de convaincre les Elfes de venir l’aider car ils n’allaient certainement pas aider les religieux d’une petite Île alors qu’ils devaient protéger leur peuple contre les envahisseurs sanguinaires. Il en avait déjà rencontré quand il était encore jeune et il faut l’avouer qu’ils n’avaient pas l’air vraiment très sociables.

A présent, l’hybride avait prit la direction de la citée d’Ardamir, la plus grande citée des environs et la, il devrait plaider sa cause auprès du Marquis, il espérait au plus profond de son cœur qu’il accepterait mais il savait que la réponse serait négative, peu être contrait il le Roi et peu être pourrait il l’aider, un espoir même maigre était un espoir tout de même. Finalement, il arriva dans cette citée, et qu’elle citée ! Toutes les habitations étaient construites dans les arbres, quel splendide spectacle ! Jamais il n’avait vu pareille vision à ses yeux. Les gens paraissaient vivre de bon cœur et ça redonna bonne mine au religieux. Il avait les yeux à demi fermés et il portait sa tunique blanche avec deux diamants pendant attaché à des chaînes. Son épée attachée à sa ceinture était cachée par sa longue tunique blanche. Il marchait entre les arbres, plusieurs habitants le regardait d’un œil intrigué, un étranger était dans la citée, et il se dirigeait vers le palais du Marquis. Mais ça Almárean ne le savait pas, il suivait simplement son instinct, marchant vers le Sud, la il déboucha devant une très grande battisse, c’était le domaine de la personne qu’il recherchait. Il n’y avait pas de gardes, rien du tout, ça n’empêcha pas l’hybride d’entrer, mais très vite, un serviteur dit son apparition, un sourire au visage, il était content que quelqu’un vienne le tirer de son petit travail quotidien. Il était plus intéressant d’accueillir un visiteur.

« Que puis je pour vous monseigneur ? Désirez vous voir Le Marquis ? »

Apparemment, il savait déjà qui il voulait voir, en même temps, c’était tout à fait normale, il était dans le domaine de celui-ci. Avec un petit sourire, Almárean répondit.

« C’est effectivement le motif de ma visite, est il ici ? »

Le serviteur fit un grand oui d’affirmation et alla installer le visiteur dans la pièce réservé à cet effet. Elle donnait sur un petit jardin ou Almárean alla s’assoire, l’herbe était fraîche et il ferma les yeux pour méditer, attendant patiemment son hôte.

C'était une belle journée d'été comme il y en avait tant en Ardamir. Il faisait bon dans la cité elfique grâce au couvert des arbres. Les enfants jouaient sur les passerelles et leurs cris joyeux raisonnaient dans toute la cité, berçant les adultes qui s'affairaient à leurs diverses tâches.

Et les Nobles n'échappaient pas à la règle. Le pire était certainement les après midi de doléances, quand les citoyanes venaient voir le COmte nouvellement promu Marquis pour lui faire part de leurs problèmes et attendre de lui qu'il les résolve. Etant marié à Aglarer et son père, le Marquis de l'Epine Dorée étant plus souvent au Fort que sur ses terres, c'était tout naturellement qu'il traitait aussi les doléances de l'Epine Dorée.

Quelques fois, Révérie se joignait à lui, discrète et digne, mais parlant toujours à bon escient. Le plus souvent, elle avait raison et tranchait avec justesse. Mais avec ces chaleurs, elle ne s'était pas jonte à lui aujourd'hui, incapable de tenir en place dans la grande salle. Peut-être s'entraînait-elle quelque part, ou lisait-elle ou bien se promenait-elle dans la cité. Impossible à dire et Dragan ne la pistait pas, lui laissant sa liberté, bien qu'une louve blanche ne soit jamais loin de la marquise.

Un serviteur entra das la pièce et chuchota quelques paroles à Dragan qui hocha la tête. Il avait de la visite... Dommage que le serviteur n'ai pas pensé à demander à ce visiteur qui il était, c'était toujours utile. Il l'avait installé dans le bureau.

- "Propose-lui quelques râfraichissements et excuse-moi auprès de lui, je le rejoindrai dés que j'aurais terminé."

Le serviteur s'inclina et retourna voir Almaréan avec un plateau contenant diverses boissons et deux verres.

- "Messire Tiril vous prie de l'excuser pour l'attente et vous offre de quoi apaiser votre soif en attendant qu'il ai terminé ses affaires courantes. Aujourd'hui est jour de doléance et les séances sont souvent longues."

Il posa le plateau sur la table et attendit qu'Almaréan lui demande ce qu'il voulait pour s'exécuter aussitôt.

Et dans la grande salle, au bout d'une demie heure, Dragan rendit son dernier verdict et put enfin quitter les doléances pour voir son étrange visiteur. Le Marquis était vêtu d'une tunique légère en soie bleue ciel serrée à lataille par une large ceinture couleur crème qui rappelait la couleur du pantalon du Marquis. Il était simplement vêtu, mais avec goût, ces couleurs pâles venant raviver son teint mat.

Il entra dans le bureau où se tenait toujours le serviteur, droit comme un -I, prêt de leur invité. Dragan alla jusque dans le jardin et salua l'elfe qui lui faisait face, lui trouvant un petit quelque chose d'étrange sans savoir au juste ce que c'était.

- "Bonjour. Pardonnez-moi cette attente, j'espère qu'elle ne vous aura pas semblé trop longue..."

Il esquissa un sourire et se servit un verre de vin bien frais.

- "A qui ai-je l'honneur? Désolé, mais votre visage m'est inconnu et je n'ai pas eu écho de votre identité."

Il jeta un regard de reproche au jeune serviteur qui rougit de gêne. Cependant, il n'y avait pas de colère dans le regard de glace.

- "Tu peux nous laisser."

Le jeune elfe s'inclina et disparut sans demander son reste. Dragan s'assit en face de son interlocuteur, sans cérémonie, curieux.

Almárean resta quelques minutes seul, méditant, s’ouvrant à la magie, à la nature qui était si danse et si vivante. Jamais il n’avait ressentit autant d’onde positive, irradié par les rayons du soleil. Pendant quelques instants, il crut même que son âme avait quitté son corps pour planer entre les arbres et leurs feuillages si épais. Finalement le garçon revint avec un plateau chargé de deux verres et de plusieurs bouteilles en verre contenant différents liquides. Il s’excusa auprès de l’invité au nom de son maître, disant qu’aujourd’hui était jour de doléance et qu’il offrait à boire à son invité durant son absence. Almárean se releva et alla prêt du plateau pour regarder les différentes boissons. Il opta pour un verre d’eau car il n’était pas d’humeur à boire de l’alcool et l’eau était un élément d’une si grande pureté quand elle n’était pas empoisonnée. Prenant le verre à la main, il repartit dans le petit coin de nature, à quelques pas de la table, respirant les différents arômes que pouvaient dégager les fleurs. Il constata que le jeune elfe était toujours présent, le regardant avec beaucoup d’attention, biensure, quand leurs regards se croisèrent, il baissa les yeux, une marque de respect.

« Tu sais, je peux rester seul, je suis assez grand pour me servir un verre d’eau. Tu peux repartir à tes occupations mon garçon. »

Sa voie était douce, celle d’un père parlant à son enfant, celui-ci, regarda l’invité dans les yeux et lui expliqua qu’il devait rester avec lui jusqu’à ce que son maître, le Marquis Till n’arrive. Almárean hocha la tête et continua son inspection, il flottait littéralement de fleur en fleur, leurs essences enivrantes les papilles de l’hybride. Finalement, le Marquis arriva, quelques minutes plus tard, tirant le jeune religieux de ses pensées pour se concentrer sur le nouveau venu. Un Elfe assez jeune portant un haut bleu, un tissu plutôt fin vu comment ondulait le vêtement à cause de la légère et agréable brise. Il s’approcha de son invité et s’excusa de l’attente, s’inquiétant que celle-ci fût trop longue. Sans plus tarder, Almárean le rassura.

« Bonjour Marquis. Ce n’est pas grave, j’était en pleine contemplation des plantes et des fleurs de ce magnifique jardin, il y a une telle essence magique en ce lieu, c’est tout simplement merveilleux. »

Juste avant cette petite tirade, il s’était légèrement incliné, il était tout de même quelqu’un avec un statut plutôt haut et il lui devait le respect. Le Marquis se servit un verre de vin et esquissa un sourire pour finalement demandé à son invité qui il était car il ne savait pas du tout qui il était et ça n’étonna pas vraiment Almárean qui savait que peu de gens connaissait l’existence de leur Île, mis à par les religieux et les personnes instruites.

« Excusez mon manque de politesse, je suis Almárean, fils de Tewyn et futur successeur du Médiateur Divin de l’Île du Sanctuaire. »

Il s’inclina une nouvelle fois face à cet Elfe avec qui il allait devoir discuter des problèmes que ses frères et ses sœurs étaient en train de subir à l’heure actuelle. Le jeune serviteur partit sous la demande de son maître, sa tache ici était accomplit et il pouvait repartir à ses occupations. Un sourire passa sur le visage d’ Almárean car il savait que ce jeune serviteur repartait faire une tache qu’il n’aimait pas forcement.

Dragan observait avec attention cet homme plus âgé que lui et dont émanait une sagesse indéfinissable. Il n'aurait su lui donner un âge précis... Il aurait aussi bien pu avoir 1000 ans pour ce qu'il en avait. Mais il avait la sagesse des anciens, comme Beren, sans accuser l'âge.

Oui, le jeune Marquis était curieux surtout en voyant son hôte papilloner de fleurs en fleurs, comme en harmonie avec la nature.

- "Ce jardin est l'oeuvre de vieux druides attachés à mon père il y a de cela des années. Ils ont aidé les plantes à se dévellopper sans jamais leur imposer quoique ce soit. Je ne suis pas doué pour la magie et je n'y comprends pas grand chose, mais j'ai compris ce jour là que si cet endroit était si paisible, c'était bien grâce à cette absence de contrainte et cette harmonie. Et croyez moi, un tel refuge est plus que précieux..."

Il jeta un petit regard nostalgique à quelques fleurs non loin d'eux. Combien de temps avait-il passé auprès de ces vieux sages à les regarder faire pousser ces fleurs magnifiques avec patience et amour? Ils avaient essayé de lui enseigner quelques petits trucs, mais cela n'avait servi à rien : Dragan n'avait aucune prédisposition pour la magie. Il s'était donc contenter d'écouter de regarder, sous le regard bienveillant et amusé de son père.

Il chasse ces souvenirs d'antant de ses pensées et se concentra de nouveau sur l'homme qui était à ses côtés et qui se présenta comme étant Almaréan, futur successeur Médiateur Divin, sur l'île du Sanctuaire. Une réelle surprise se peingit sur le visage du noble à l'évocation de ce titre et de cette île. Il avait été instruit et éduqué pour connaître toutes les populations, toutes les fonctions, tous les lieux et tous les gens importants. L'île du Sanctuaire restait une idée abstraite pour lui, mais il connaissait. Il plissa les yeux, songeur :

- "D'après mes souvenirs, vous quittez rarement votre île... Dois-je en conclure que les circonstances l'exigeaient? Je doute que vous soyez là pour voyager tranquillement..."

Voilà bien un illustre personnage qu'il n'aurait jamais pensé rencontrer un jour sans se déplacer lui-même. Et pour être sincère, l'île du Sanctuaire était si discrète et reculée qu'il l'avait oubliée dans les tréfonds de sa mémoires. Même si maintenant, à son évocation, il pouvait la situer de nouveau sur une carte et parler de son fonctionnement.

- "Parlez librement Almaréan... A moins que je doive utiliser un titre?"

L’hybride constata que l’Elfe qui se tenait en face de lui l’avait détaillé, son comportement auprès de la flore, cela avait égaillé ce religieux qui n’avait pas vraiment la tête à pense positif même si il s’efforçait de restait positif dans cette situation plutôt critique. Le Marquis, expliqua en détails comment ces plantes avaient poussées, aidées par un vieux druide qui aidait simplement les plantes à grandir sans contrainte. Il resta pensif devant ce travail exceptionnel. Il était en admiration et se promis, une fois de retour à l’île Sanctuaire de tenter cette expérience dans un jardin. Finalement, il sortit de ses pensées et constata que son interlocuteur lui aussi restait pensif.

« Quel magnifique travail … Je veux bien vous croire Marquis, cet endroit pourrait redonner envie de vivre aux plus malheureux. »

Suite à la présentation de l’hybride en temps que futur Médiateur Divin, il put constater que le jeune Marquis fut surpris par la venue d’une telle personne en son domaine. Effectivement, les religieux de cette île ne partaient et ne sortaient que très rare ce leur domaine, préférant rester à l’écoute de leur divinité. Almárean fut surprit par la culture de l’Elfe qui savait décidément beaucoup de choses, il était songeur à la venu de cet inconnu qui allait devenir quelqu’un d’important ayant quitté son île.

« Effectivement, je ne suis pas ici pour de simple formalité…»

Malgré son calme, son gorge se noua lorsqu’il pensa aux atrocités qui devaient être en train d’arriver à ses frères et ses sœurs. Il savait bien que ces brigands n’étaient pas venu pour s’amuser, ils avaient du entendre parler des objets de grandes valeurs entreposés dans les différents temples de l’île. Il allait falloir une belle flotte navale pour reprendre l’île, il espérait que les Elfes en possédait une. Le Marquis du capter la pseudo détresse de l’hybride et il l’invita à parler librement, lui demandant s’il devait employer un titre au lieu de son nom. C’est avec un petit sourire qu’il lui répondit.

« Oubliez les formalités avec moi Marquis, je ne suis qu’un pèlerin à la recherche d’aide pour ses frères et ses sœurs. Effectivement, je suis ici car l’heure est grave et mon île est menacée … »

Les mots se perdirent dans sa gorge, il n’arrivait plus à faire sortir les mots de sa bouche car maintenant il revoyait les atrocités qui se déroulés sur son île. Malheureusement, la vision cette fois ci s’éternisa quelque peu et il put découvrir les ravages causés aux temples. Surtout matériel mais quelques prêtres étaient effondré au sol, dans un marre de sang. Finalement, il reprit le dessus et continua son discours.

« Vous devez savoir que l’île du Sanctuaire est une petite île ou les adorateurs prient et écoutent les paroles divines de leurs dieux et donc, dans nos temples ce trouvent des artefacts millénaires qui peuvent causer l’envie de quelques fou. Malheureusement pour nous, l’île est en train de subir une attaque d’un groupe de pilleurs et de soldats et nous ne sommes pas assez nombreux pour faire le poids même avec l’appui des dieux. Je fus le premier avertit par une vision et je sus que je devais la suivre… C’est ainsi que je me retrouve ici, devant vous Marquis … Vous implorant en aide pour mes frères et mes sœurs… »

Sa voie était pleine d’assurance, cette assurance qu’il lui avait valu sa futur place de Médiateur Divin. Il savait que la situation était déjà délicate pour les Elfes mais il devait tenter quelque chose.

Attentif, Dragan écoutait le religieux parlait. On avait tort de penser que les nobles se roulaient dans le luxe et profitaient des gens. Et on en oubliait que certains étaient éduqués de la meilleure manière qui soit. Et Dragan faisait partie de ces aristocrates intelligents et rusés, diplomates quand il le fallait, inflexible dans d'autres circonstances. Il avait suivit le même enseignement qu'Illydril et son frère, ainsi qu'Anàrion, à peu de choses près. Il avait apprit à tenir les rênes de son domaine, à s'insinuer dans la plitique et à tirer les ficelles dans l'ombre. Combien de fois Anàrion le lui avait*il fait remarquer? D'innombrables... Et le jeune marquis avait eu les meilleurs professeurs qui soient. Il était impératif qu'Anàrion sache absolument tout sur tout et Beren, entre autres, s'était acharné à le lui apprendre, ainsi qu'aux enfants d'Orelinde... sans oublier le jeune Dragan qui suivait le prince et la princesse partout. Voilà pourquoi il savait tant de choses, malgré son jeune âge, alors que d'autres, cent fois plus âgés restaient ignorants. Chacun sa spécialité.

Le savoir était le pouvoir.

- "Alors j'espère que cet endroit vous apaise..."

Pas besoin d'être sorcier pour deviner que quelque chose tourmentait le prêtre. Et effectivement, il suffit à Dragan d'évoquer un problème quelconque pour inciter son hôte à cesser les formules de politesse et à en venir aux faits.

Et ce qu'il apprit le désola. Son expression e fit plus dure et impénétrable alors qu'il apprenait de la bouche d'Almaéran que sa précieuse île et tout son patrimoine étaient en danger. Il se renfonça dan sa chaise et croisa les mains, le menton pensivement posé dessus, le regard ailleurs. L'appel au secours était clair et sans le contexte actuel Dragan y aurait répondu aussitôt et avec passion.

Mais malheureusement, il avait les mains liées... Le poison, les drows qui attaquaient de plus en plus fréquemment et frappaient de plus en plus forts... Impossible d'envoyer des hommes se perdre sur cette île au risque de voir le continent envahi... Il prit sa décision rapidement, la mort dans l'âme. Mais là était son devoir, aussi peu rajouissant et abject soit-il.

- "Almaréan, j'entends votre demande et je comprends votre désarroi et votre détresse..."

Inévitablement, ce genre de phrase continuait par un mais... Il eut un sourire désolé pour le prêtre et poursuivit :

- "Mais vous devez comprendre le contexte actuel : les drows ont empoisonné le lac Uraal, un lac qui déssert toutes les villes et villages par ses nombreuses ramifications. Cela a eu pour conséquence de tuer nombre des notres et de décimer la population. Et il y a quelques semaines, les drows se sont aventurés sur nos terres et ont massacré les villageois. La guerre est à nos portes, leurs raids de plus en plus fréquents, leur armée de plus en plus organisée... Nous avons besoin de toutes nos forces et je n'ai pas le pouvoir de prendre une telle décision..."

Il soupira.

- "Néanmoins, je peux vous conduire aux personnes qui ont ce pouvoir... Il se trouve que le commandant des armées du Sud est mon beau-père, je peux donc vous intruduire rapidement auprès de lui. Mais il prend ses ordres du Prince et de la Princesse, bientôt sacrés roi et reine. Et je les connais bien. Là encore, je peux vous conduire rapidemet à eux, sans vous faire attendre des heures pour des questions de protocole et de disponibilité ou je ne sais quelle autre ânerie..."

Il regarda Almaréan, sincère :

- "Je suis navré, mais je ne peux pas faire mieux pour vous aider et croyez bien que je le regrette... Pour être sincère, je ne crois pas en un seul dieu, je n'en vénère pas un en particulier, mais je les respecte tous, surtout depuis que l'un d'eux ait intervenu dans ma vie et voir votre île saccagée, les prêtresses violées et les moines tués me révolte profondément..."

Les paroles furent dure à entendre mais bien évidement, il savait au plus prochain de son être que la réponse allait être un non. Mais le comportement du jeune Marquis impressionna le Religieux, il avait beau être jeune, il avait appréhendé cette situation avec beaucoup de calme et d’appréhension ce qui fit très bonne impression. Malgré l’état critique, il ne pouvait pas s’en prendre à cet Elfe qui se donnait du mal pour une personne qu’il connaissait à peine. Il lui expliqua les faits, ainsi donc, les rumeurs qu’il avait entendu étaient fondées, c’était bien malheureux pour ce si beau peuple. Néanmoins, il lui proposa de lui faire rencontrer le chef des armées qui n’était autre que son beau père et même le mener à la future reine et au futur roi du peuple des Elfes. Ce Marquis impressionnait de plus en plus Almárean qui constatait que cette personne connaissait du monde très haut placé. Finalement l’hybride se releva pour réfléchir.

« Ainsi donc les rumeurs étaient vrai … Je suis désolé pour votre peuple et j’adresserai une prière aux dieux pour qu’ils vous viennent en aide dans vos futurs batailles ainsi que pour la purification de votre lac. Je comprend parfaitement votre position actuelle et je respect que vous ne vouliez pas diviser vos troupes. »

Il soupira, la situation n’était guère réjouissante.

« Merci pour votre proposition Marquis, c’est très généreux de votre part, je ne pense pas que leurs réponses sera différente de la votre mais je dois méditer sur tout ceci avant de prendre un décision trop rapide et irréfléchie. »

Un sourire apparut sur le visage du religieux quand cet homme parla de sa vision sur les Dieux et que l’un d’eux étaient intervenu dans sa vie.

« N’ayez aucuns regrets Marquis, les Dieux peuvent être parfois dure et il faut s’y accommoder. Je respect votre point de vue, mon futur rang m’impose d’honorer chaque dieux et de ne prendre aucuns partis. Un dieu est intervenu dans votre vie ? Vous désirez m’en parler ? Je suis une oreille attentive lorsque l'on parle des Dieux et j'avous que ça m'intrigue »

Il préféra ne pas continuer sur la mort de ses frères et ses sœurs torturés et massacrés, une vision bien sombre.

Toujours calmement assis et méditatif, Dragan regarda le prêtre se lever et répondre. Il tiqua quand il parla du peuple de Dragan sans s'y inclure et lança un regard acéré à Almaréan. Disait-il cela parce qu'il ne se considérait d'aucun peuple, mais appartenant à tous et aux dieux?

- "Les elfes ne sont-ils pas votre peuple également Almaréan?"

La question était posée, il devait en avoir le coeur net et quelque chose lui disait que le prêtre lui répondrait de la façon la plus juste possible. Il respirait la sincérité... Que ce soit vrai ou non, c'était l'impression que cette montagne paisible dégageait. Almaréan était posé et sage et si Dragan l'impressionnait, la réciproque était vraie : le Marquis avaità faire à une personne d'exception.

- "Cependant, je vous remercie de vos prières, en espérant qu'elles atteignent les Dieux là où toutes les autres ont échoué."

Almaréan le remercia pour ce qu'il faisait, même si c'était peu et parlait de devoir y réflechir. Dragan hocha la tête et enchaina :

- "Naturellement, vous êtes le bienvenu en ma demeure et vous pouvez rester le temps qu'il vous plaira."

Almaréan le conduisit alors sur un sujet moins sombre et Dragan sourit, se levant à son tour pour rejoindre le prêtre :

- "A vrai dire, j'ai été et je suis encore, le jouet du dieu le plus versatile qui existe... J'ai rencontré sa Gardienne, il y a quelques mois de cela et je lui ai fais part de mon point de vue de façon assez peu délicate. Et voilà qu'Arcamenel m'a offert l'amour en réponse... J'ai eu le droit à son meilleur côté, mais je ne cesse de tendre le dos, à me demander quels pièges il me réserve... Le premier était de mettre une hybride sur ma route, le second de la déguiser en simple moine alors qu'elle était fille de noble, le troisième de la laisser s'empoisonner avec l'eau du lac... Mais nous avons surmonté tout cela... Je l'ai épousée et le fruit de notre amour grandit en son sein... Le Haut Prêtre d'Arcaùmenel lui même a béni cette union... Je ne devrais pas m'en faire et pourtant... Pourtant, je crains l'esprit vengeur du dieu emprisonné..."

Il avait beaucoup parlé de lui et de Révérie, sans entrer dans les détails, mais en révélant tout de même assez pour que le prêtre comprenne leur histoire... Il se tut et eut un sourire amusé :

- "Vous avez un pouvoir plus puissant que le meilleur des vins Almaréan : celui de délier facilement les langues..."

Dragan, attentif aux paroles d’Almárean constata que celui-ci ne se comptait pas comme un Elfe à part entière. C’était effectivement le cas, en tant qu’homme de Dieux, il n’était pour aucunes races en particulier et donc ne se comptait parmi aucunes d’elles. Mais la vérité était tout autre car lui-même savait qu’il n’était pas un Elfe à part entière. Il en avait des origines effectivement mais comme le lui avait dit son père adoptif, il avait quelque chose d’unique en lui, dans son sang. Pour être franc, il n’avait aucune idée de ses origines et il ne s’en souciait guère.

« Je n’ai pas de peuple Marquis, je ne suis qu’un Enfant de Dieux, je ne suis pas attaché à telle ou telle race, j’ai juré fidélité aux Dieux et non à mon peuple. »

A son tour, le Marquis le remercia pour les prières qu’il allait adresser aux Dieux pour venir en aide aux peuples opprimés par les Drow. Il inclina la tête légèrement, il n’y avait rien à ajouter, il espérait lui aussi que ses paroles atteindraient les Dieux tout puissants.

Un fin sourire s’afficha sur le visage d’Almárean quand le Marquis lui dit qu’il était le bienvenue dans sa demeure, c’était vraiment une personne très généreuse. Son peuple devait être bien heureux avec une telle personne comme dirigeant.

« Merci Marquis pour votre généreuse aide. Mais je ne pense pas rester bien longtemps ici car mon devoir est d’aider mes frères et mes sœurs. Une nuit de sommeil et de méditation m’éclairera surement. »

Il avait besoin de réfléchir et la nuit était propice à cette tache, lorsqu’il n’y a plus d’agitation autour de lui et que le calme reprend le dessus. Puis, après la question quelques peu osé posé par le Religieux, le Marquis voulu bien en parler, ainsi donc il avait rencontré la gardienne d’Arcamenel, la déesse de l’amour, celle qui peut être aussi douce qu’un agneau mais aussi très colérique quand les actions de ses fidèles ne sont pas à son goût. C’était une chose importante car il n’avait jamais vu cette gardienne et il serrait bon qu’il s’entretienne avec elle mais la n’était pas la question. Quand il entendit le mot hybride, il ne put penser à lui, en était il un aussi ? Enfin bref, ce Marquis avait eu beaucoup de chance, trouver l’amour n’était pas chose aisé, mais vaincre tous les mauvais coups de la déesse de l’amour était une tache encore plus compliqué. Almárean resta pensif quelque seconde pour finalement entendre la remarque amicale du Marquis qui le fit sourire.

« Vous n’êtes pas le premier à me le dire Marquis. En ce qui concerne votre épouse et vous-même, je crois que le mal est passé, vous avez su affronter les épreuves d’Arcamenel et pour couronner le tout, vous avez accomplit deux grandes actions, la première est de vous unir à elle, je ne pense pas vous apprendre qu’être unie par un Haut prêtre est signe que le Dieu lui-même est pour cet union. Je vous félicite grandement, surtout pour cet enfant qui va bientôt naître, c’est le meilleur de tout les cadeaux. »

Une petite pose pour réfléchir et finalement, le mince sourire s’élargie pour en faire un radieux.

« Ce serait un honneur pour moi si vous m’accordiez le droit de bénir votre enfant, l’alliance entre un Elfe et une Hybride est rare et c’est un grand événement. Cet enfant sera placé sous une bonne étoile, croyez moi. »

Dragan hocha simplment la tête, pour signifer qu'il prenait en compte la réponse d'Almàrean. Ainsi donc, c'était bien ce qu'il pensait : l'homme était dévoué aux dieux et non aux différentes races qui parcouraient les terres de Miradelphia... C'était admirable... Le Marquis se demandait s'il serait capable d'oublier ainsi à qui allait sa loyauté... Enfin, non, ce n'était pas l'expression exacte : Almaréan n'oubliait pas à qui allait sa loyauté puisqu'elle allait aux divinités, alors que celle de Dragan allait aux siens et au couple royal. Et à son épouse bien évidemment.

- "Je vous en prie, c'est naturel. Je ne vous suis déjà pas d'une aide très précieuse, alors la moindre des choses est de vous assurer le couvert et le gîte pour continuer votre voyage. Si vous le voulez bien, je vous accompagnerais demain, quand vous le jugerez bon, que ce soit chez le Marquis de l'Epine Dorée ou chez le Prince Anàrion."

Il allait devoir en parler à Révérie. Il ne doutait pas qu'elle l'appuierait dans sa décision, étant disciple du dieu de la guerre. Peut-être voudrait-elle même l'accompagner, même s'il ne voulait pas la voir chevaucher dans son état. Déjà qu'elle n'était pas très à l'aise d'habitude alors là... Mais il verrait cela plus tard.

- "Il est vrai que les mariages d'amour sont rares chez les Nobles. Mais il se trouve que la politique a joué en notre faveur en unissant ainsi deux grandes familles... Evidemment, beaucoup des miens pensent encore que cette union est une hérésie de par son sang drow... Les mentalités n'évoluent pas, mais j'espère que d'avoir un demi elfe comme souverain changera ce fait."

Dragan esquissa un sourire alors que le prêtre lui demandait s'il pouvait bénir l'enfant à naître. C'était très généreux, surtout avec le refus qu'il avait essuyé.

- "Ce serait un immense honneur. Un mariage célébré par le Haut Prêtre d'Arcamenel et un fils béni par le médiateur divin... Il faut croire en effet que nous avons la faveur des dieux..."

Il se rendit alors compte qu'il avait donné le sexe de l'enfant à Almàréan, contre toute logique, c'était impossible à savoir en temps normal...

- "Le Haut Prêtre nous a offert en cadeau de mariage la certitude qu'Aglarer portait un héritier..."

Il y avait une pointe de fierté dans la voix du futur père. Il était ravi que cela soit un garçon, même s'il aurait autant aimé une fille.

Almárean ferma les yeux tout en s’inclina légèrement avec gratitude. Savoir que pour cette nuit, il allait pourvoir dormir dans un endroit ou la magie était présente lui faisait un bien fou malgré les circonstances. Encore une fois, le Marquis lui offrait son aide, lui proposant de l’accompagner auprès du Marquis de l’Epine dorée ou auprès du Prince, une généreuse proposition offerte et si il décidait de se rendre auprès de l’un d’eux, il accepterait sa proposition avec grand plaisir. Cela faisait bien longtemps qu’il n’avait pas parlé avec quelqu’un qui ne soit pas pervertit par ses idées ainsi que par sa vanité envers les Dieux.

« La nuit nous donnera les réponses voulus »

Effectivement, comme disait le Marquis, sa femme était la fille d’un noble, mais il ne l’avait pas connu comme tel, les événements étant inconnu pour le Religieux, il décida d’en faire par à l’Elfe qui se tenait à ses côtés.

« Effectivement, votre amour a été facilité par le rang de votre bien aimé. Mais quelque chose attire mon attention, non loin de moi de ne pas croire en votre amour sincère mais vous avez dit que vous aviez connu cette femme comme étant une moine, vous à t’elle dit qu’elle était la fille du Marquis de l’Epine dorée ou a-t-elle préféré garder ce secret ? Je dois avouer que les histoires de cœurs investis par Arcamenel m’intéresse énormément. »

Almárean fut heureux d’entendre le Marquis accepter sa demande lui faisait un grand plaisir car cet enfant était promis à une belle vie. Une fois de plus, il s’inclina légèrement pour prouver qu’il avait beaucoup de respect et de gratitude envers son hôte. Dans cette même phrase, Almárean comprit que l’enfant attendu était un garçon et donc un héritier pour le domaine, c’était une bonne chose. Puis voyant son erreur, il continua en avouant que le Haut prêtre leur avait prédit un héritier comme enfant, un bien beau cadeau de mariage.

« Félicitation Marquis, un hérité ne pourra qu’apportait encore plus de cohésion dans votre famille bien que ceux-ci n’aient pas assez d’ouverture d’esprit quand à l’amour et aux races qui peuplent ce monde. J’espère que le temps apportera la sagesse dans votre famille. »

L’hybride resta pensif quelque instant, dans une ou deux heures le soleil commencerait à baisser dans le ciel pour faire place à la nuit. Il était temps de laisser un peu de tranquillité au Marquis qui avait eu une journée plutôt éprouvant d’après ce qu’avait dit le domestique.

« Je pense qu’il est temps pour moi de me retirer, vous avez du avoir une journée éprouvante en écoutant les doléances de vos fidèles sujets et je ne veux pas vous priver de votre femme non plus. »

Un petit sourire illumina le visage du religieux qui pensait sincèrement se qu’il disait.

Ahhh... Bien sûr, Almàrean ne savait rien de l'histoire de la fille perdue retrouvée... Comment aurait-il pu le savoir au demeurant? Si les Nobles apprenaient quelques ficelles concernant l'Île, les prêtres de l'Île devaient ignorer bien des choses en matière de politique. C'était bien dommage au demeurant...

- "Excusez-moi, j'ai tendance à oublier que tout le monde ne connait pas cette histoire. Elle est longue, mais je vais résumer : il y a de cela quelques déceniies Rima-Marcil Eregcul, commandant des armées du Sud est tombé moureux d'une drow. De leur amour est née une petite fille. Sa mère fut tué aussitôt et la fille enlevée un an plus tard. Le commandant fut déchu pour Haute trahison et sombra dans la dépression suite à la perte des deux femmes de sa vie. On entendit plus jamais parler de l'enfant.
Et voilà qu'il y a quelques mois, je fais la rencontre d'une jeune hybride, disciple d'Othar, émissaire, qui cherchait à se rendre à Alëandir pour découvrir ses origines... Je l'y ai emmenée, malgré son sang drow ou peut-être à cause de lui, pour ne pas qu'elle se fasse lyncher par les simples d'esprit. Nous nous sommes rendus dans la bibliothèque, nous avons consulté les archives et nous avons découvert que cette moine n'était autre que la fille unique du marquis de l'Epine Dorée. Je l'ai aimée en tant que moine, j'ai été saisit d'apprendre qu'elle était de mon rang. Je l'ai aidée à rejoindre son père, ils se sont retrouvés, mais elle a été infectée par le poison. Fort heureusement son sang drow l'a sauvée. Et je me suis alors rendu compte à quel point j'avais besoin d'elle. Nous nous sommes mariés peu de temps après.
Voilà l'histoire, grossièrement résumée... On pourrait en faire une balade, tellement elle a l'air issue d'un conte."

Il eut un petit sourire amusé à cette remarque. Almàrean parla de sagesse dans sa famille et le regard de Dragan se fit un peu lointain :

- "Mon père nous a élevé dans la tolérance. Moi-même j'ai grandi avec le Prince Anàrion, un demi elfe. Le sang ne fait pas l'homme... ou la femme. Ma famille a bien accepté Aglarer, sauf une seule personne."

Il haussa les épaules.

- "Je suppose que c'est déjà énorme une telle tolérance."

Almàrean souhaita alors se retirer, avant de parler de Révérie. Dragan eut un petit rire à son évocation :

- "Vous êtes perspicace! Si vous le désirez, je peux vous conduire à vos appartements... Ou bien appeler un valet pour le faire plus tard si vous désirez encore vous apaiser dans ce jardin... Vous êtes bien entendu convié à notre diner, mais je comprendrais si vous déclinez l'offre en préférant la solitude de votre chambre... Quoiqu'il en soit, j'espère que la nuit vous apportera conseil et que vous serez à même de me faire part de votre décision demain matin... Et ne craignez pas de me déranger à l'aube, je suis un lève tôt."

Pas comme Révérie qui dormait énormément comparé à lui. Cette pensée l'amusa. Il attendit la réponse d'Almaréan pour aviser de la suite des opérations.

Comme un enfant passionné par les contes que raconté les vieux du village, Almárean écouta l’histoire du Marquis et de sa femme, une bien belle histoire d’amour qui à son goût était allé un peu trop vite. Mais en même temps, combien de temps s’était écoulé entre tout ces événements au final ? Le Religieux préféra garder le silence sur ses idées se consolant en se disant qu’avec un mari comme le Marquis, sa femme devait être bien heureuse. Est-ce qu’un jour lui aussi connaitrait ce sentiment ? Il n’y croyait pas vraiment car sa vie n’était faite que pour servir les Dieux tout en surveillant leurs fidèles. Une vie bien remplie.

« C’est une bien belle histoire effectivement. Comment ne pas croire en l’amour après votre discourt. »

Le médiateur comprit une chose, c’était que l’avenir des Elfes était entre de bonne mains.

« L’avenir de votre peuple est assuré Marquis, si le futur souverain est de votre trempe, je suis sur que votre sujets en deviendront que plus fière et plus glorieux qu’auparavant. »

Ses paroles étaient d’une sincérité qui époustouflait même celui qui parlait. Un souverain demi elfe … La décision avait du être dure à digérer pour le fière peuple des Elfes, mais vu qu’il avait été à la même école que le Marquis, peu être était il de la même trempe.
Un petit rire s’éleva dans la salle, les paroles de l’hybride avait amusé l’Elfe. Il lui proposa de l’accompagner dans ses chambres ou bien de lui envoyer un valet pour qu’il l’accompagne un peu plus tard.

« L’amour est quelques chose de précieux Marquis, et je ne veux pas vous priver de votre femme, surtout que nous nous sommes mit d’accord … Je désirerai rester ici encore quelques minutes, le temps de respirer encore cette essence magique au début de la nuit. »

Son regard vola de fleurs en fleurs comme s’il pouvait les sentir d’où il était.

« Ce serait un honneur de diner avec vous et peu être votre femme Marquis. Je suis en pèlerinage et la solitude arrivera dans peu de temps, je préfère profiter de votre présence qui m’est agréable. »

- "Comment en effet? Pourtant Arcamenel peut se montrer bien cruel... Voyez l'amour fou entre un elfe noble et une drow de basse extraction... L'histoire des parents d'Aglarer en est un triste exemple alors que la notre est... magique?"

Il fit une petite moue dubitative, comme s'il avait encore quelques difficultés à réaliser ce qui lui arrivait. Almàrean lui fit un compliment qui lui fit réellement plaisir, en insinuant qu'il était un bon dirigeant.

- "Oh il l'est. Mais il doit davantage faire ses preuves que moi de par son sang mêlé. Heureusmet, son union avec la princesse Illydril va létigimer sa prétention au trône au lieu de créer deux clans. Les elfes doivent être unis derrière un seul étendard. Surtout en ces temps troublés..."

Il hocha doucemet la tête quand le prêtre lui rétorqua désirer rester encore un peu.

- "Restez autant que vous le désirez. Vous pouvez vous promener librement dans le palais et aux alentours. Dommage que le temps vous manque pour découvrir ma cité."

Il eut un petit sourire et s'inclina légèrement devant le Médiateur Divin, en signe de respect de son rang.

- "Vous m'en voyez ravi. J'enverrais quelqu'un vous chercher quand il sera l'heure de se mettre à table."

Il lui fit un dernier signe de tête et quitta le petit jardin et le bureau pour retrouver Révérie et lui parler d'Almàrean et pour donner ses ordres aux serviteurs afin de préparer une chambre pour leur hôte et le diner.

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