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 La séparation

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Aetius d'Ivrey
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Aetius d'Ivrey


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MessageSujet: La séparation   La séparation I_icon_minitimeDim 25 Avr 2010 - 20:43

Le voyage continuait, plus lent à cause d’Aetius, qui cherchait à en apprendre plus sur l’Art. Il s’évertuait peut-être plus à améliorer le sien que de veiller sur la sécurité de leur petite coterie. C’est sans compter sur l’insécurité qui régnait dans les campagnes du nord. A vrai dire, le décor était complice de cette étrange décontraction. Le jour était au beau fixe, la lande était riante. Aetius avait abattu un lapin d’une flèche bien placée, et cela l’avait mis en joie, lui faisant oublier un peu plus le danger qui pouvait se cacher derrière les bosquets innocents et les sous-bois paisibles.

Hélas, il ne se cachait pas que des lapins et des perdrix dans ces forêts. En effet, non loin de nos deux voyageurs, une bande de forbans se dérobaient à leurs yeux, prêts à arracher vies et bourses à Garamont comme à Aetius. Malgré la carrure imposante du chevalier, armé pour la guerre et ayant fait preuve, quelques instants plus tôt, de sa relative habileté à l’arc, les brigands étaient affamés d’or. Ils étaient d’anciens soldats d’Alonna, des déserteurs ayant profité de l’absence de pouvoir dans la baronnie pour satisfaire les errances qui menacent toujours les hommes d’armes. Avec l’arrivée du nouveau régent et de sa discipline militaire et ses origines serramiroises, les soldats désertèrent, rejoignant la bordure oësgardienne jouxtant les premiers fortins d’Alonna. Ici, ils vivaient de leur rapine.

Armés correctement, pour certains couverts de fer ou de cuir bouillis, ils n’avaient pas connu de pertes pour le moment. En effet, en s’étant uniquement concentré sur les voyageurs isolés plutôt que sur les rares patrouilles qui venaient s’aventurer aussi loin, ils ne craignaient pas grand-chose. Se croyant invincibles, ils se décidèrent à abattre le chevalier malgré la réputation sinistre que portaient ces gens-là. Pis, ils étaient excités à l’idée de prendre une rançon bien grasse leur assurant un avenir paisible et luxueuse.

Ainsi, ce furent une dizaine d’hommes, dont plusieurs à cheval, qui fondirent sur nos deux compères, les prenant au dépourvu. Les cavaliers foncèrent sus à Aetius qui, sans douter des intentions des routiers, perfora la gorge de l’un des gredins d’une flèche bien placée.
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Tinfar Solinar
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MessageSujet: Re: La séparation   La séparation I_icon_minitimeLun 26 Avr 2010 - 15:55

Par les Cinq ! Combien de fois me faudra-t-il vous le rappeler ? Si vous n’arrêtez pas de faire appel à votre don, ce dernier finira par vous consumer tout entier. Cessez vos enfantillages et chevauchons prestement vers le nord ! Sans vos sempiternels exercices, nous pourrions déjà être en vue des faubourgs d’Alonna.

Ainsi réagit Tinfar lorsque pour la énième fois de la matinée il surprit Aetius à s’entrainer au contrôle de l’Energie. La bêtise de ce jeune noble ne cessait jamais d’étonner le sorcier. Se comporter de la sorte et être toujours en vie, voilà qui dépassait l’entendement humain. Ce n’était pourtant pas faute d’avoir multiplié les mises en garde. Mais la capacité d’attention du noble semblait des plus limitées.
Pourtant, en dépit du ton sévère employé, Tinfar commençait presque à prendre plaisir à son rôle de précepteur. Il y avait une joie inattendue à houspiller le jeune homme. Le voir baisser la tête et prendre un air penaud était un spectacle qui ne cessait d’émerveiller son « maître ».

Tinfar en était là de ses remontrances et il s’apprêtait à faire volter sa monture, lorsqu’il vit, effaré, Aetius saisir son arc et encocher une flèche dans un même mouvement. Avant que le sorcier ait pu esquisser le moindre geste, le trait fendit l’air, passant à quelques centimètres à peine de sa joue.
Encore sous le choc, Tinfar trouva néanmoins la force de regarder par-dessus son épaule. Ce qu’il découvrit lui glaça les sangs. D’un bosquet distant de quelques centaines de mètres étaient sortis une dizaine d’hommes. Quatre allaient à cheval tandis que les autres chargeaient à pied. L’homme de tête s’était écroulé sur l’encolure de sa monture, une flèche lui sortant de la gorge.
Pour rudimentaire qu’était leur tactique, elle n’en était pas moins efficace : les cavaliers fonçaient à bride abattue sur les voyageurs, visiblement soucieux de couper court à toute fuite, pendant que leurs complices avançaient calmement pour se joindre à la curée. Les premiers instants de panique passés, Tinfar nota avec soulagement qu’aucun bandit n’utilisait d’arc ou d’arbalète. Ils avaient probablement l’intention de faire des prisonniers en vue d’une rançon et craignaient d’abimer la marchandise en employant des armes de jet. Et bien, s’ils tenaient tant à prendre leurs proies vivantes, Tinfar n’était pas homme à s’en plaindre. L’idée que personne n’essaierait de le tuer était loin de lui déplaire.
Rapprochant sa monture de celle d’Aetius, il tira sa dague et cria pour se faire entendre des assaillants.


Monseigneur ! Il est temps de mériter tout l’or que j’ai placé dans vos fontes pour me protéger durant ce voyage. Faites donc honneur à la renommée de votre famille et n’oubliez pas que vous êtes un proche du roi.

Alors sans se soucier de la réaction d’Aetius, Tinfar, d’un rapide geste du bras, planta sa dague dans le cou de la monture du chevalier. Puis sans perdre une seconde, il enfonça ses talons dans les flancs de sa propre monture et prit la fuite en direction du sud, bien décidé à s’éloigner le plus possible du lieu de l’embuscade. Si ces bandits voulaient faire des prisonniers, ils allaient devoir faire un choix entre Aetius et Tinfar. D’un côté un homme en fuite sur un cheval, de l’autre un proche du roi, noble de surcroit, réduit à combattre sur ses deux pieds.
Tandis que le vent battait ses tempes, le sorcier se dit qu’il avait décidemment de bonnes chances de s’en sortir.
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Aetius d'Ivrey
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MessageSujet: Re: La séparation   La séparation I_icon_minitimeVen 7 Mai 2010 - 2:40

La ruse était grossière et les réactions du compagnon de voyage du supposé proche du roi étaient des plus absurdes. Les déserteurs auraient dû percevoir à quel point la fourberie de Tinfar agissait sur Aetius, et notamment sa monture, qui ne tarda pas à s’écrouler dans un hennissement se concluant sur un affreux borborygme sanglant. Ainsi mourrait ce beau destrier, rude dans les épreuves et brave pendant le tournoi royal, où il avait porté le Désargenté loin dans la compétition. Ce dernier, qui encochait une nouvelle flèche en réaction à la fuite de ce soi disant Garamont, n’avait pas saisi à quel point la dague de ce fieffé marchand s’était enfoncé mortellement dans le col de la majestueuse créature. Et alors qu’il pointait son arc en direction d’un Garamont encore situé à une distance fatalement trop proche d’Aetius, la monture s’offrait ses derniers pas sur le monde. Chancelant un instant, il trébucha de toute sa lourdeur, emportant son chevalier dans la chute.

La chute subite fit perdre concentration et précision à Aetius. Relâchant soudainement la pression qu’il exerçait sur l’arc, ce dernier vomit son trait à quelques mètres plus loin sans atteindre le dos qu’offrait Tinfar à la flèche. Réagissant sans plus attendre, le chevalier au Kerkand démonta d’un bon énergique et leste. Retombant non loin de sa monture mais emporté par le poids de son armure, il vacilla un instant. Les brigands n’étaient pas en reste, et alors que les deux compagnons de route avaient essayé de s’échapper, ils avaient foncé sus à la noblaille, rêvant déjà de rançons et de lupanars. Le premier, l’un de ces reîtres, tenta d’assommer Aetius d’un coup de gourdin. Celui-ci l’esquiva sans mal et en profita pour le dégager de son cheval en s’agrippant au bras qui tenait la lourde masse contondante. Avec une vitesse fulgurante, il dégaina et enfonça l’épée dans le cœur du malheureux pillard démonté avant de se jeter à la poursuite du cheval de l’à présent cadavre.

La course ne dura pas longtemps, car la monture, à l’odeur du sang de son congénère et de feu son maître, s’enfuit vers les bosquets d’où avait surgi la bande de criminels. Aetius, laissé à lui-même, n’eut cette fois-ci pas le temps d’éviter le pommeau d’épée qui vint percuter le haut de son crâne. Le compagnon d’armes du pillard abattu avait profité de la vaine tentative du chevalier pour l’approcher et le neutraliser une bonne fois pour toute, clôturant ainsi cette poignante séparation entre un maître et son apprenti.
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MessageSujet: Re: La séparation   La séparation I_icon_minitimeJeu 20 Mai 2010 - 23:14

HRP : En accord avec Aetius et Hanegard, je me substitue aux brigands pour finir ce RP.



Baissant les yeux sur l’homme affalé sur le sol, Balmor rengaina sa lame. Dénouant les liens de cuir qui retenaient son casque il laissa choir celui-ci sans plus de cérémonie. Puis, il passa lentement sa main gantée d’acier dans ses cheveux et attendit que ses compagnons le rejoignent. En dépit des morts, la journée n’avait finalement pas été vaine. Ils avaient au moins réussi une belle prise. Même si pour l’heure, force était de reconnaitre que la dite prise n’était pas de la toute première fraicheur.
Un homme portant un tabar percé de multiples trous de flèches, sûrement prélevé lors d’un précédent pillage, fit avancer sa monture. Une main placée devant les yeux, il fixait l’horizon. Se tournant à demi sur son cheval, il demanda à son chef :


On poursuit l’autre gus, chef ?

Considérant le nuage de poussière qui disparaissait déjà au loin, Balmor répondit avec une pointe de regret dans la voix :

Inutile, Falrth. Il est déjà trop loin pour qu’on puisse le choper. Contentons-nous de celui qu’on a.

Le dénommé Farlth baissa alors à son tour les yeux sur la forme étendue aux pieds de son maître et demanda comme si de rien n’était :

T’as butté le noblaillon ?

Balmor, poussant du bout de sa botte Aetius, retourna le chevalier sur le dos avant de lui balancer un grand coup de pied dans les côtes. Entendant le gémissement que poussait le chevalier, il conclut avec un grand sourire :

Nan, le damoiseau fait juste une petite sieste. Laissons-le dormir encore un peu.

Sifflant en direction des quelques hommes qui s’étaient rassemblés autour de la monture écroulée d’Aetius, Balmor demanda :

Alors, combien qu’il avait sur lui le damoiseau ?

L’un de ceux qui entouraient le cadavre du destrier souleva les fontes d’Aetius et les retourna. Avec une moue rien moins qu’enthousiaste, il agita la main en direction du chef de bande pour lui faire comprendre qu’il n’y avait pas grand-chose. Haussant les épaules, Balmor s’approcha de sa monture et tendit une longueur de corde à son second.

Allez, Farlth, tu me l’attaches bien solide. J’veux pas qu’il puisse bouger un p’tain d’orteil. D’accord ! Puis se tournant vers le reste de ses hommes, il ajouta : Allez les gars, inutile de rester plus longtemps ici. On rentre au camp voir ce qu’on peut tirer du noblaillon. Récupérez ce que vous pouvez sur les cadavres de nos gars puis on décarre.
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