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| Sur les routes [pv Acarvius Melian] | |
| | Auteur | Message |
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Nyfaline Liadi
Humain
Nombre de messages : 505 Âge : 32 Date d'inscription : 10/05/2008
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| Sujet: Sur les routes [pv Acarvius Melian] Dim 21 Mar 2010 - 20:48 | |
| Comme cela faisait plaisir de retrouver les bonnes vieilles routes des royaumes humains. Je ne pensais pas qu’elles me manqueraient à ce point. Bon, j’avais vécu une grande partie de ma vie chez les elfes grâce à mes parents, mais au fond, mon chez-moi était bien ici. Le seul problème actuel était : où est-ce que je vais faire escale ? Je n’y avais pas vraiment réfléchi avant de passer la frontière, mais maintenant que je me rapprochai de plus en plus des villes, il serait temps d’y réfléchir. J’ai cru entendre qu’en ce moment il y avait un énorme branle-bas de combat (au sens littéral du terme), mais je n’ai pas tout compris. Peut-être que la meilleure idée serait alors de rejoindre Diantra pour en savoir plus à ce sujet. J’avais de toute façon prévu de me trouver un endroit calme pour pouvoir remettre de l’ordre dans les multiples notes qui garnissaient mon sac. Ce voyage dans les contrées elfiques ne fut pas inutile au fond : je revenais avec les idées plus claires, et pleines de notes et d’idées pour un futur livre. Je n’avais pas de commande actuellement, alors j’en avais profité pour partir me couper totalement de la civilisation un moment. C’était d’ailleurs assez déprimant de revenir et de voir que presque tout le monde était sur le pied de guerre. J’en avais presque envie de retourner errer un moment, en espérant que lors de mon retour, la paix serait là pour m’accueillir.
Cela faisait déjà plusieurs heures que j’avançais droit devant moi, à la limite de la somnolence grâce rythme régulier des pas de mon cheval. Je ne faisais plus trop attention au paysage. Ici se succédaient des collines sans fin. Ce n’était pas un paysage qui m’émerveillait plus qu’un autre de cette région. On pouvait voir ici et là quelques petites fleurs poindre fragilement, cherchant le peu de chaleur du soleil de fin d’après-midi. Il allait faire nuit dans deux ou trois heures tout au plus, donc je repris mes esprits bien malgré moi pour pousser un peu mon cheval, qui avait dû prendre assez de repos. Bien que la journée ait été bonne, des nuages à l’horizon n’annonçaient rien de bon pour cette nuit. Je me sentais donc un peu obligée de trouver une auberge exceptionnellement : bien que j’aime dormir à la pleine lune, j’ai toujours préféré être au sec.
- Si mes souvenirs sont bons, il devrait y avoir un village pas trop loin. J’espère pouvoir y arriver à temps, je pense que tu ne serais pas contre de dormir à l’abri toi aussi. N’est-ce pas ?
Mon cheval souffla, comme en signe d’acquiescement. Je me suis toujours demandée si les animaux pouvaient nous comprendre. Des fois, j’en ai vraiment l’impression, et c’est pour le moins troublant.
Après une bonne heure de galop, je pus enfin apercevoir le village en question. Il n’était plus très loin, et j’avais envie de profiter encore un peu du coucher de soleil. Nous avons tous nos faiblesses. Des choses qu’on aura beau voir des milliers de fois, et qui nous émerveilleront toujours. Les couchers de soleil en font partie. Je remis alors mon cheval au pas, pour pouvoir le regarder rêveusement. J’avais la tête vide. Juste le plaisir renouvelé de pouvoir contempler pareille beauté. Je repensai alors à une personne inconnue qui m’avait dit un jour que mes cheveux couleur sang lui rappelaient le ciel à cette heure, dans un endroit bien particulier dont je ne me rappelle plus le nom. Un petit sourire émergea au coin de mes lèvres.
- Si seulement lors de ma jeunesse j’avais écrit quelque part tous ces petits détails pour le moins futile à première vue, mais qui sont tellement importants à mes yeux actuellement, soupirai-je.
[HRP : j'ai juste édité mon texte, parce qu'il y avait plusieurs fautes de temps, etc]
Dernière édition par Nyfaline Liadi le Ven 26 Mar 2010 - 10:16, édité 1 fois |
| | | Acarvius Melian
Humain
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| Sujet: Re: Sur les routes [pv Acarvius Melian] Mer 24 Mar 2010 - 15:37 | |
| Acarvius se demandait pourquoi se genre de situation tombait toujours sur lui... Il y a trois jours, il avait trouvé un groupe de marchands itinérants qui avaient bien voulut qu'il se joigne à eux, car ils avaient la même destination que lui: la capitale.. Mais à peine la nuit tombée, un groupe de brigands, ou peu être de déserteurs avait attaqué leur campement de fortune massacrant ses pauvres compagnons, il avait réussit de peu à s'enfuir, mais il s'était fait repéré par certain d'entre eux et depuis 2 jours les maraudeurs le poursuivait constamment. Acarvius s'était arrêté prêt d'un petit bosquet qui bordait la route, il se reposait un peu avant d'essayer de trouver un endroit un peu plus vivable ou il serait à l'abri de ces hommes sans honneur. Le jour s'apprêtait à ce terminé, mais Acarvius savait que les hommes qui le poursuivait ne s'arrêteraient pas avant au moins 2 bonnes heures. Soupirant il se releva et se prépara à repartir, il ne savait même pas ou il allait, mais il pensait que rien ne pouvait être pire que la situation dans laquelle il se trouvait: poursuivit par des hommes sanguinaires et sans aucune raison valable... Il sortit prudemment du couvert des arbre et observa les alentours, la route s'étendait à l'est sur une petite colline tandis qu'à l'ouest elle se dirigeait vers un village qui semblait plutôt accueillant. Les alentours semblaient désert, et les seules créatures des environs étaient un cavalier et sa monture, rassuré il sortit du bosquet et se dirigea d'un pas assuré vers le village.
Mais il avait à peine fait quelque pas qu'une voix forte et grave retentit derrière son dos: « Le voilà !!!! »
Acarvius jura se retourna et vit 2 hommes, qui sortaient eux aussi du bosquet, se diriger rapidement vers lui, il ne réfléchit même pas et courut le plus vite possible dans la direction opposée. Mais à chaque seconde passé les inconnus gagnaient du terrain, Acarvius alors pensa qu'il n'avait qu'une seule chance de s'en sortir...
Il courut le plus vite qu'il put, talonnés par les 2 autres mais il arriva finalement au niveau du cavalier, ou plutôt de la cavalière. .. Il rassembla ses dernières forces et sauta tant bien que mal derrière elle en hurlant:
« Vite ! Vite! Partons si ont ne veut pas se faire couper en morceaux !!! » Acarvius ne savait pas quelle serait la réaction de celle-ci mais ce n'était pas forcement sa préoccupation principale en cet instant... |
| | | Nyfaline Liadi
Humain
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| Sujet: Re: Sur les routes [pv Acarvius Melian] Mer 24 Mar 2010 - 20:15 | |
| Perdue dans mes pensées, je continuais d’avancer droit devant moi en direction du village à une allure calme. Je pouvais entendre quelques bruits alentour, mais je n’y faisais pas trop attention : on était près d’un village tout de même, et le bruit allait commencer à remplacer le silence serein des grandes plaines. Le seul problème, c’est que ce bruit ressemblait étrangement aux enjambées d’une course effrénée. Et il venait étrangement vers moi. J’eus tout juste le temps d’apercevoir un jeune homme en cape de voyage à mes côtés, qu’il sauta en selle derrière moi puis m’enserra la taille. Mon cheval, ne sachant visiblement pas choisir entre la peur et la surprise, failli faire une embardée, mais mon instinct l’avait prévu et je le retins d’une main ferme. Lorsqu’il entoura ses bras autour de ma taille, je faillis glisser une main dans ma tunique pour chercher le poignard, mais sa voix retint mon geste.
— Vite ! Vite ! Partons si on ne veut pas se faire couper en morceaux !!!
Je n’avais pas besoin de regarder en arrière pour savoir qu’il était poursuivi. Des cris de rage, presque monstrueux, sortaient de deux gorges à la voix qui portent, d’après mon ouïe. Je n’avais qu’une solution : fuir en direction du village. Maintenant qu’il était derrière moi, on pourrait tout à fait croire que j’étais une acolyte, et je n’avais vraiment pas envie de sortir mon épée de son fourreau maintenant. J’étais un peu fatiguée de cette journée morne et banale. En y repensant, peut-être que ce n’est pas plus mal qu’il soit arrivé : ma fin de journée risquait d’être des plus intéressante et différente du quotidien.
Je donnai alors un bon coup, quoiqu’un peu trop fort, dans les flancs de mon cheval pour le faire partir au triple galop. J’eus l’impression qu’il n’attendait que ça : il ne devait pas être très rassuré d’avoir deux hommes à ses trousses, qui de plus poussaient des cris des plus affreux. Les bras du jeune homme se serrèrent un peu plus, crispés. Nous avancions à une allure folle en direction du village. J’avais quelques doutes en ma capacité à arrêter mon cheval une fois entrés dans les enceintes, mais cette pensée resta très rapidement derrière moi. Je pouvais sentir contre mes jambes le cœur du cheval battre à tout rompre. D’ailleurs, celui de mon autostoppeur en faisait autant contre mon dos. C’était presque grisant. D’après le son de leurs voix, je pus remarquer que nous arrivions à les distancer facilement. Mais je dus plutôt me concentrer sur mon objectif.
Les portes arrivaient enfin en vue, et pour éviter d’écraser quelqu’un au passage, j’essayai de ralentir un peu l’allure. Nous les passâmes enfin et j’accostai, un peu abruptement, un villageois qui visiblement fermait boutique.
— J’ai besoin de savoir où se trouve l’auberge la plus proche, c’est pressant. Mon ami derrière moi a fait un malaise.
Le marchand regarda derrière moi et je vis une once de compréhension passer sur son visage. Je ne sais pas exactement ce qu’il vit, mais mon passager ne devait pas être dans un état des plus normaux. Il m’indiqua alors précipitamment l’endroit et je laissai alors tomber une petite pièce. Je conduis rapidement mon cheval dans les rues concernées, faisant bien attention de couvrir ma chevelure des plus reconnaissables grâce à mon capuchon. Nous avions en tout cas dix bonnes minutes d’avance. Mon esprit se mit alors à tourner à toute vitesse pour trouver un endroit où se cacher. Arrivée devant l’auberge, je sautai en bas du mieux que je pouvais avec un homme accroché ma taille. Je ne fis pas tout de suite attention à lui, emmenai le cheval à l’écurie, jetai une pièce au gamin qui s’y trouvait, et me dépêchai de rejoindre le jeune homme. Je le pris par la main pour l’amener deux ruelles plus loin, et le jetai presque derrière moi. Je guettai l’arrivée des poursuivants. Ils ne tardèrent pas. Voyant qu’il se dirigeait dans notre direction, je me retournai et pris le visage du jeune homme entre mes mains pour l’embrasser. Je pus alors remarquer qu’il était de la même taille que moi, ce qui m’arrangeait grandement, et sentir ses lèvres chaudes, bien qu’un peu sèches, contre les miennes. Ma large capuche put couvrir nos deux visages et ma cape une partie de ses vêtements. Je dois avouer que c’était, sur le moment et dans la précipitation, le seul moyen auquel j’avais pensé. Et puis au fond, on s’en fichait un peu de la manière, tant que nos vies étaient sauves.
Nos poursuivants passèrent tout droit comme si nous avions été invisibles : quoi de plus banal qu’un couple s’embrassant dans une ruelle ? Je lâchai alors le jeune homme et sans m’en préoccuper plus que ça, je retournai aux abords de la rue pour vérifier s’ils étaient bien partis. Je lâchai alors un soupir de soulagement et revint rapidement lui.
— Va falloir que vous m’expliquiez tout ça. Je compte aller dormir à l’auberge cette nuit, ça vous dirait de partager mon repas ?
Je le fixai d’un regard un peu plus sévère que je ne l’aurais voulu. Je ne pus le détailler clairement, car il était encore un peu caché par les ombres de la ruelle. À cela, on pouvait rajouter l’obscurité grandissante. Je sentis encore les frissons de la course effrénée ponctuée du baiser qui m'avait certainement tout aussi surprise que lui, laisser en moi leur marque brûlante. Cela faisait longtemps que je n’avais plus vécu pareille aventure et ça me grisait toujours autant. Je jetai un dernier regard vers la rue, dans une ultime inspection, pour ensuite me retourner et lui lancer en souriant gentiment.
— Je commence à avoir un peu faim pas toi ? Et puis, les nuits sont encore un peu fraîches par ici, alors je ne rechignerai pas contre un bon plat devant un petit feu. |
| | | Acarvius Melian
Humain
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| Sujet: Re: Sur les routes [pv Acarvius Melian] Sam 27 Mar 2010 - 19:30 | |
| Acarvius fut en premier soulagé que l'étrange cavalière aux cheveux rouges, ne lui pose pas de question et qu'au contraire fasse partir son cheval à triple galop vers le village, car en plus de les semer, les brigands sanguinaires qui le poursuivait n'hoseraient surement pas y entrer.
Puis lorsque le cheval commença à prendre de la vitesse, le jeune rôdeur prit peur, il n'avait en effet jamais monté, la nature défilait à une vitesse folle autour de lui et pour éviter de faire une hypothétique chute il renforça sa prise sur le buste de la cavalière.
C'est ainsi que lorsqu'ils arrivèrent enfin au village, le jeune homme était très pâle et totalement désorienté. Il vit vaguement un type qui le regardait avec des gros yeux alors qu'il parlait avec sa compagne d'infortune. L'homme lui indiqua une auberge et le cheval se remit en route....
A peine la cavalière était descendu du cheval, que lui s'effondrait sur le sol, la terre battue de l'endroit tournait énormément sous ses pieds, mais Acarvius parvint tant bien que mal à se remettre sur pied. Il s'accouda sur un mur pour se remettre de ses émotions mais n'en eu pas le temps car l'instant d'après la cavalière le prit par la main, et l'emmena en courant dans un ruelle adjacente. Acarvius ne savait pas pourquoi et dans tout les cas il n'avait pas la moindre envie de lutter, elle le plaça sans ménagement derrière elle et observa les environs.
Et puis Acarvius les entendit, ces voix tant redoutées qui avaient hantées ses 3 derniers jours, les voix de ses poursuivants ! Le rôdeur se remit totalement de ses émotions et se prépara à courir le plus vite possible dans la direction opposée des voix, mais alors qu'il s'apprêtait à partir la cavalière prit sa tête entre ses mains et l'embrassa.
Si il y a une chose à laquelle il ne s'attendait pas c'était bien à celle-là ! Étonné il profita de cette brève et nouvelle expérience, en effet c'était la première fois qu'on lui donnait un baiser. Il entendit les 2 autres passer et quelques instants après la cavalière le lâcha. Et partit dans la direction des hommes, le jeune homme se prit à penser à sa journée, qui avait-été riche en nouvelle choses, avant de s'apercevoir que celle qui l'avait sauver d'une mort atroce était redenouveau prêt de lui et lui parlait:— Va falloir que vous m’expliquiez tout ça. Je compte aller dormir à l’auberge cette nuit, ça vous dirait de partager mon repas ?
Acarvius réfléchit un moment à ce fait en se disant que ce repas aller surement ruiner ses maigres économies, mais l'étrange jeune femme aux cheveux rouges repris:
— Je commence à avoir un peu faim pas toi ? Et puis, les nuits sont encore un peu fraîches par ici, alors je ne rechignerai pas contre un bon plat devant un petit feu.
Cette dernière phrase fit jaillir le rôdeur de ses pensée et il déclara d'un ton éloquent: - Heu....pardon ??? Ah ! Oui l'auberge, c'est à dire que je n'en ai pas vraiment les moyens, vous voyez ce que je veut dire.... Mais bon, on ne vit qu'une fois...
Il haussa les épaules et la suivit, ça lui était égale de perdre le reste de son argent, tant qu'il était en vie. Mais il ne pourrait surement pas passer la nuit dans l'établissement ça, a moins il en était sûr …
Lorsqu'ils entrèrent dans l'auberge celle-ci était presque vide, enfin les 3 tables qui étaient près du feu étaient toutes occupées...Acarvius dit à sa compagne: -Pour le feu c'est foutue...Trouvons une table bien placé et je vous conterais mon histoire.
Le jeune homme se souvint que chez lui il adorait se placer prêt de la cuisine, ou les serviteurs peu nombreux de ses parents travaillaient comme des bêtes, il se dirigea donc naturellement vers la table se situant vers les cuisines de l'établissement.
Un homme gros et gras les accueillit, il dévisagea un moment la cavalière, avant de le regarder un œil torve, avant que celui-ci ne lui pose des questions il prit des airs de grands seigneurs et dit:
-Sert nous aubergiste !
Voyant l'homme partir vers les cuisines en maugréant, il en déduis que sa ruse avait marché, il s'installa en pensant aux histoires qu'il pourrait raconté à la jeune femme, mais n'en trouvant pas d'autre que la vérité il commença à raconter ses 3 dernière semaines...
-Je me nomme Acarvius Melian, je suis euh...sans emplois et je vais en chercher à la capitale, en effet je pense que les bouleversements qui s'y déroulent peuvent m'être profitable. Je suis partit de chez moi, dans le duché de Soltariel, il y a 3 semaine. J'ai cherché en vint quelqu'un qui puisse me guider vers Diantra, mais les renseignements qu'ont me donnait étaient contradictoire voir erronés. Finalement, il y a 3 jours j'ai rencontré des marchands qui s'y rendaient et qui m'ont proposés de me joindre à eux. Mais dès la nuit suivante mon groupe et moi nous fûtes attaqués par le groupe de brigand auquel appartienne les 2 hommes qui m'ont poursuivit jusqu'ici. J'ai réussit à m'échapper mais ces 2 là m'ont vu et m'ont poursuivit, je ne sais d'ailleurs pas pourquoi mais bon... Une fois son récit terminé il attendit et, dessous sa capuche qu'il n'avait pas retiré, il observa la réaction de sa sauveteuse... |
| | | Nyfaline Liadi
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| Sujet: Re: Sur les routes [pv Acarvius Melian] Sam 27 Mar 2010 - 23:02 | |
| Je crus remarquer que ma dernière réplique l’avait réveillé définitivement. Il me paraissait un peu pâle au premier abord, et jeune. Beaucoup plus jeune que je ne l’aurais imaginé.
— Heu....pardon ??? Ah ! Oui l'auberge, c'est-à-dire que je n'en ai pas vraiment les moyens, vous voyez ce que je veux dire.... Mais bon, on ne vit qu'une fois...
Beaucoup trop jeune, oui. Derrière son ton qu’il voulait digne d’un noble, il donnait l’impression d’être totalement désorienté. Si seulement j’avais su qu’il était aussi jeune, je ne l’aurais pas embrassé. Je risquais d‘être mal vue maintenant. Enfin, je pouvais plus retourner en arrière maintenant. J’essayais donc de paraître moins dure, je risquais encore de l’effrayer bien plus que nos poursuivants.
— Si c’est l’argent qui t’embête, je t’offre le repas et la nuit à l’auberge ce soir. Après tout, c’est moi qui t’ai amené dans ce village et qui réclame ta présence : voilà plusieurs mois que je n’ai plus vu d’êtres autres que des animaux et des plantes. Il est temps que je renoue un peu avec la civilisation, j’aurais donc plusieurs questions pour toi ; mais commençons par retourner à cette auberge.
Je lui souris gentiment. Il y avait comme un instinct maternel, non plutôt fraternel, qui montait en moi, et je me pris un peu d’affection pour ce jeune homme totalement perdu. Un peu, mais pas trop : il ne fallait pas oublier que j’avais peut-être aidé un petit voleur que deux honnêtes gens poursuivaient pour reprendre leur gain. Je pris donc les devants en direction de l’auberge. Une fois entré dans celle-ci, je remarquai rapidement que les tables près du feu étaient déjà occupées. Je soupirai alors presque de désespoir. L’un de mes petits bonheurs était de me perdre dans la danse interminable et envoutante des flammes.
— Pour le feu c'est foutue...Trouvons une table bien placé et je vous conterais mon histoire.
Je tournais la tête pour répondre qu’il partait déjà en direction d’une table à côté des cuisines. Un homme ample nous attendait en nous dévisageant à moitié, pour nous accueillir ensuite. Là encore, mon partenaire d’infortune pris les devant avant même que je n’eus le temps d’ouvrir la bouche.
— Sert-nous aubergiste !
Je retrouvai cette voix sûre et ferme digne d’un petit seigneur. Autant vous dire que l’aubergiste, qui s’attendait certainement à ce que ce soit moi qui parle, ne le prit pas vraiment bien. Ce garçon m’intriguait de plus en plus. J’avais de plus en plus l’impression qu’il n’était pas la personne qu’il semblait être. Je retirai mon sac pour le poser sous la table, ma cape que je pliais sur le dossier de ma chaise et l’épée qui ceignait ma taille pour la poser à mes côtés, toujours à porter. Je finis par m’asseoir à table et attendis. J’avoue, je le dévisageais. Il était totalement perdu dans ses pensées, visiblement en proie à un conflit interne. Bien qu’il soit encore un peu caché par sa capuche, je le voyais bien mieux dans la clarté de l’auberge. Et je ne pouvais m’empêcher de remarquer comme il paraissait d’autant plus jeune. C’était assez étrange, car il y avait une certaine divergence entre sa prestance, son corps et son visage. Mais ce qui m’attira le plus, c’étaient ses yeux. Je n’avais encore jamais vu un tel vert chez des humains. Et ils ressortaient encore plus grâce à ses cheveux aile de corbeau. Je ne sais si c’était mon regard ou pas, mais il dut avoir résolu son problème parce qu’il me regardait maintenant. Il prit alors la parole.
— Je me nomme Acarvius Melian, je suis euh...sans emplois et je vais en chercher à la capitale, en effet je pense que les bouleversements qui s'y déroulent peuvent m'être profitable. Je suis partit de chez moi, dans le duché de Soltariel, il y a 3 semaine. J'ai cherché en vint quelqu'un qui puisse me guider vers Diantra, mais les renseignements qu'ont me donnait étaient contradictoire voir erronés. Finalement, il y a 3 jours j'ai rencontré des marchands qui s'y rendaient et qui m'ont proposés de me joindre à eux. Mais dès la nuit suivante mon groupe et moi nous fûtes attaqués par le groupe de brigand auquel appartienne les 2 hommes qui m'ont poursuivit jusqu'ici. J'ai réussit à m'échapper mais ces 2 là m'ont vu et m'ont poursuivit, je ne sais d'ailleurs pas pourquoi mais bon...
Je le laissais parler d’une traite, ne l’interrompant pas. Il paraissait avoir peur de ce que je pourrais bien penser de lui. Et il paraissait être honnête aussi. Je réfléchis un moment à toute cette histoire, et l’aubergiste arriva alors pour nous demander ce qu’on allait boire et manger.
— Pour moi ce sera de l’hydromel et à manger, on prendra tous les deux le plat du jour. Tu veux quelque chose à boire ?, demandai-je en me retournant vers le jeune homme
La commande prise, l’aubergiste retourna dans les cuisines de son pas lent et lourd. Je pus alors revenir à mon interlocuteur.
— Voilà qui répond déjà à plusieurs de mes questions. Tu me sembles être un peu perdu, comme je le pensais. Si tu veux, je vais justement en direction de Diantra. Je prévoyais de m’arrêter un moment pour me mettre au fait des derniers évènements. Je pense qu’il est inutile que je te demande si tu es au courant de quelque chose. Si ces gens étaient incapables de te guider correctement, je ne vois pas pourquoi il en irait autrement des nouvelles qu’ils auraient pu te transmettre.
Je soupirai alors à nouveau. J’avais un peu du mal à croire qu’on ne connaisse pas la direction de sa propre capitale. Surtout quand en face c’était un gamin qui demandait. Mieux valait se taire plutôt que de raconter n’importe quoi. Je me penchai sur mon sac pour en sortir la lanière de cuir qui me servait à attacher mes longues boucles écarlates. La salle se réchauffait gentiment, et je commençais à ressentir le besoin de dégager un peu ma nuque. Je revenais alors à Acarvius.
— Avec toute cette histoire, j’en oublie presque les convenances. Je m’appelle Nyfaline Liadi, écrivain de mon état. Comme dit je te l’ai dis plus tôt, je viens de passer plusieurs mois dans les forêts elfiques pour récolter des notes. Donc j’ai un peu perdu le cours des évènements, étant totalement coupée de la civilisation. Ah, et pendant que j’y pense : excuse-moi de t’avoir un peu maltraité un peu plus tôt et d’avoir, en quelque sorte, profité de toi.
J’avais presque chuchoté la dernière partie de phrase pour n’être entendue que de lui. Je lui lançai alors un clin d’œil pour être sûre qu’il avait bien compris. Puis je repris distraitement.
— En tout cas, tu m’auras fait passer un bon moment d’excitation avec cette chevauchée infernale et partie de cache-cache. Je t’en remercierais presque. Les journées commençaient à devenir d’un banal … Enfin, je m’oublie. Mangeons et discutons de tout ça après si tu le veux bien.
Et justement, voilà que l’aubergiste arrivait avec deux bonnes assiettes. Si c’était pas de la synchronisation tout ça ! Des fois je me dis que je dois avoir un don, une certaine emprise sur les évènements. On aurait presque cru à un montage théâtral, que l’aubergiste attendait mon signal pour faire son entrée. Trêve de plaisanteries et bêtises en tout genre. Je disais donc que l’aubergiste nous apporta alors nos plats et boissons. J’en profitais pour le prévenir que nous dormirions tous les deux sur place cette nuit-là, et donc de faire préparer une chambre. Je n’aimais pas du tout le regard de ce vieil aubergiste sur ma personne. Et non que je ne sache pas me défendre, je voulais éviter toute bagarre ou menace, et encore plus de me faire réveiller en plein nuit si j’avais oublié de fermer ma porte à clé. C’était donc avec un regard gris acéré que je lui lançais que oui, il était mon petit frère et que donc, une seule chambre serait suffisante. Il se tassa un peu plus sur lui-même pour retourner filer dans ses cuisines, donner des ordres.
— Je suis désolée, j’espère que ça ne te dérangera pas de dormir dans la même chambre que moi cette nuit. Je ne pense pas avoir assez sur moi pour prendre deux chambres cette nuit. Il nous reste encore environ deux jours à bonne allure à cheval, et si on compte qu'il y a un cheval pour deux, c'est assez problématique. Mais nous verrons tout ça en temps voulu.
Je pris une bonne gorgée d'hydromel, sentant le liquide m'échauffer un peu le sang. Ca m'avait manqué ça aussi. Je me sentais bien.
— Tu as dis être du duché de Soltariel non ? Tu as donc dû passer dans les environs de Diantra. C'est étonnant que tu es erré durant trois semaines. |
| | | Acarvius Melian
Humain
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| Sujet: Re: Sur les routes [pv Acarvius Melian] Mer 31 Mar 2010 - 16:15 | |
| Acarvius c'était arrêté pile au moment ou l'aubergiste arrivait pour faire la commande, il attendit que sa compagne réponde à la demande de celui-ci et l'étudia quelque peu, le plus intriguant dans son personnage était ses cheveux rouge sang, presque aussi rouge que la lune qu'il portait comme marque de naissance sur l'arrière de son cou.
— Pour moi ce sera de l’hydromel et à manger, on prendra tous les deux le plat du jour. Tu veux quelque chose à boire ?
-Pour moi ce sera du thé... » Dit Acarvius.
Il vit l'homme hésiter un moment avant de partir, il se dit qu'il était surement tomber dans une région ou ce genre de boisson devait être mal vu... Il soupirat et écouta celle qui l'avait sortit d'un bien terrible trépas.
— Voilà qui répond déjà à plusieurs de mes questions. Tu me sembles être un peu perdu, comme je le pensais. Si tu veux, je vais justement en direction de Diantra. Je prévoyais de m’arrêter un moment pour me mettre au fait des derniers évènements. Je pense qu’il est inutile que je te demande si tu es au courant de quelque chose. Si ces gens étaient incapables de te guider correctement, je ne vois pas pourquoi il en irait autrement des nouvelles qu’ils auraient pu te transmettre. Effectivement c'était le cas, là ou il aurait pu lui dire avec précision comment allaient les cours de marchandises il y a 3 semaines, il ne savait pas grand chose d'autre , il se contenta donc d'hocher la tête à la remarque.
— Avec toute cette histoire, j’en oublie presque les convenances. Je m’appelle Nyfaline Liadi, écrivain de mon état. Comme dit je te l’ai dis plus tôt, je viens de passer plusieurs mois dans les forêts elfiques pour récolter des notes. Donc j’ai un peu perdu le cours des évènements, étant totalement coupée de la civilisation. Ah, et pendant que j’y pense : excuse-moi de t’avoir un peu maltraité un peu plus tôt et d’avoir, en quelque sorte, profité de toi.
« - Vous êtes écrivain ??? vous gagnez votre vie en écrivant des livres, au moins c'est original...la plupart des écrivains que j'ai lu faisait d'autre métiers à côté... Comme mage, ou encore guerisseur et autres pratiques étranges...Nyfaline c'est pas commun comme nom, il vient d'où ?? »
Acarvius se tut c'était à cause de ses pratiques qu'il c'était fait expulsé de chez lui, il espérait que la diversion qu'il avait lancer suffirait à éviter le sujet....Qui sait, Nyfaline, aussi detestait-elle les arts magiques. Car bien qu'il n'en connaissait quasiment rien, il était bel et bien un peu sorcier sur les bords...
Il reprit: « Bah... pour le reste, ce n'est rien en soit tant qu'il s'agit de survivre...Et puis ça peut arriver à tout le monde d'avoir des envies qui lui passe par la tête comme celle-ci... »
Nyfaline lui fit un clin d'oeil d'un air entendut, et continua. — En tout cas, tu m’auras fait passer un bon moment d’excitation avec cette chevauchée infernale et partie de cache-cache. Je t’en remercierais presque. Les journées commençaient à devenir d’un banal … Enfin, je m’oublie. Mangeons et discutons de tout ça après si tu le veux bien. -Disons que cela n'était pas forcement voulut mais c'est plutôt à moi de vous remercier, en effet vous m'avez sauvé d'un bien terrible trépas aux mains d'étrangers dont je ne connaissais rien... Mais bon mon heure ne devait pas encore avoir sonnée... » Il remarqua alors le retour de l'aubergiste. L'homme les servit, leur posant sous le nez leurs assiettes, un repas tel qu'il n'en avait plus mangé depuis longtemps... Il se mit à inspecter la sienne d'un oeil circonspect. Il y avait un énorme morceau de viande au milieu de celle-ci, probablement du gibier vu sa consistance et elle était pleine de légumes de saisons... Nul doute possible, ils étaient tombé chez une bonne adresse ! Acarvius mémorisa rapidement l'endroit et se revint à lui lorsque l'écrivaine décréta qu'ils dormiraient dans la même chambre car il était entre frères et soeur...
Nyfaline repris après avoir attendue le départ de l'aubergiste:
— Je suis désolée, j’espère que ça ne te dérangera pas de dormir dans la même chambre que moi cette nuit. Je ne pense pas avoir assez sur moi pour prendre deux chambres cette nuit. Il nous reste encore environ deux jours à bonne allure à cheval, et si on compte qu'il y a un cheval pour deux, c'est assez problématique. Mais nous verrons tout ça en temps voulu.
Acarvius lui répondit:« Loin de moi cette idée, c'est déjà une haubaine d'avoir le gite et le couvert tous frais payés ! Je ne vais commencer à être exigent...ce serait ingrat et déshonnorant... Je suis heureux de savoir que vous vous dirigez aussi vers la capitale, mais je ne veut pas vous encombrer de ma présence, noble dame...Indiquez moi juste la direction vers heu...Diantra, et cela me suffira amplement.. »
Acarvius plus ou moins fatigué continua son repas alors que l'écrivaine continuait: — Tu as dis être du duché de Soltariel non ? Tu as donc dû passer dans les environs de Diantra. C'est étonnant que tu es erré durant trois semaines.
Cette question dérangeat Acarvius, il était bien du duché de Soltariel, mais si la capitale avait été si proche que ça de lui, il l'aurait sans doute sut...
« Ben je n'ai pas rencontré beaucoup de voyageurs sur ma route, et le peut à qui j'ai demandé ne m'ont pour la plupart pas adressés la parole. Le seul qui me répondit fut un vieil homme sénile qui attendait ''sa famille'' sur le bord du chemin... Il m'indiqua ''vers l'est tu trouvera la réponse'', il était rusé car je n'avais aucun moyen de me reperer, la nuit était à l'époque souvant nuageuse dans le coin...J'ai bien vu des panneaux mais bon... » Acarvius termina son assiette et pensa à son aventure, et a quel point les voyageurs étaient méprisants et distants...Mais il se dit que ce temps changerait dans 2 jours lorsqu'il trouverait enfin du travail...
Il demanda alors à l'écrivaine: « Et les terres elfiques c'était comment ?? Il devait y faire tout le temps soleil je suppose... »
Le jeune rôdeur s'imagina ce lointaint pays avec les informations qu'il avait put en tirer...On lui avait dit que c'était un paradis terrestre, habité par des êtres gracieux et quasiment magiques, tous le voyageurs qui en étaient revenus et qui étaient passés par chez lui, avaient été epoustoufflés par ce lieux étrange. Il finit son thé et expliqua à sa nouvelle compagne de route qu'il souhaitait dormir tôt pour pouvoir partir le lendemain de bonne heure. Mais il ne fit pas mine de bouger, il souhaitait en effet réentendre ce qu'on lui avait dit au sujet de cette terre lointaine qu'était le royaume elfique... |
| | | Nyfaline Liadi
Humain
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| Sujet: Re: Sur les routes [pv Acarvius Melian] Ven 2 Avr 2010 - 19:12 | |
| — Vous êtes écrivain ??? vous gagnez votre vie en écrivant des livres, au moins c'est original...la plupart des écrivains que j'ai lu faisait d'autre métiers à côté... Comme mage, ou encore guerisseur et autres pratiques étranges...Nyfaline c'est pas commun comme nom, il vient d'où ??Il avait parlé très vite, et c’était tu tout aussi rapidement. C’était un personnage des plus intéressants. Et de plus en plus intéressant. Je le dévisageais un instant, perdue dans mes pensées. Oui. Cette rencontre risquait d’être vraiment favorable. J’allais ouvrir la bouche quand il reprit. — Bah... pour le reste, ce n'est rien en soit tant qu'il s'agit de survivre...Et puis ça peut arriver à tout le monde d'avoir des envies qui lui passe par la tête comme celle-ci...— Ne t’inquiète pas, je ne suis pas le genre de personne à embrasser à tout bout de champ tous les jeunes hommes que je croise. Heureusement, ce genre d’envie n’était que dans le but de les fuir. Et oui, je ne suis qu’écrivain. En général, je ne m’en sors pas trop mal qu’avec ce boulot. Je vis assez simplement aussi, voilà peut-être une raison. Et comme je passe ma vie sur les routes en général, j’ai trouvé plusieurs combines pour m’en sortir sans problème. D’ailleurs, comme tu peux peut-être le voir, je porte une épée, et je pense que je ne la manie pas trop mal. Il m’est déjà arrivé de l’utiliser comme deuxième travail. J’aurais d’ailleurs aussi pu apprendre la magie, mais elle ne m’intéresse pas. Pour le moment, je vais essayer de la garder pour mes livres.* * *
Après que l’aubergiste fut passé nous apporter nos plats, que je le prévenais de notre besoin de chambre pour la nuit et que je m’excusais devant Acarvius : — Loin de moi cette idée, c'est déjà une haubaine d'avoir le gite et le couvert tous frais payés ! Je ne vais commencer à être exigent...ce serait ingrat et déshonnorant... Je suis heureux de savoir que vous vous dirigez aussi vers la capitale, mais je ne veut pas vous encombrer de ma présence, noble dame...Indiquez moi juste la direction vers heu...Diantra, et cela me suffira amplement.Je suspendis alors ma fourchette, qui était censée rejoindre ma bouche, dans les airs et la reposais calmement dans mon assiette. Je pris alors un air sévère et le fixais droit dans les yeux. — Pour commencer, si tu veux continuer à voyager avec moi et arriver à mon port au lieu de finir chez les nains, il va falloir remédier à une erreur des plus blessantes pour moi : appelle-moi par mon prénom.Je rigolais alors devant la tête un peu ahurie de mon interlocuteur. Et j’avais un peu du mal à me reprendre. Je n’avais pas prévu de prendre un ton aussi dur et je crois avoir remarqué plusieurs fois que mon regard gris, aussi dur que l’acier, pouvait être très persuasif. J’essayais alors de modérer un peu mon rire pour ne pas le blesser ni déranger les autres occupants de l’auberge, qui s’étaient retournés pour la plupart. — Désolée, je rigolais. Je n’ai pas pu m’en empêcher, surtout venant d’un garçon aussi jeune. Me dire « noble dame », bien que je sache que c’est par respect, me fait prendre des rides que je n’ai pas. Je me sens vieillir d’un coup. Je préfèrerais que tu m’appelles par mon prénom.Je repris alors ma fourchette et finis cette fois mon geste. — D’ailleurs, il n’y a pas de problème, je vais trouver un moyen pour ce problème de cheval. J’ai déjà été dans des situations bien pires, et puis je ne peux t’abandonner comme ça, ce serait indigne de ma part. Je t’accompagnerai jusqu’au bout, et te protégerai par la même occasion si tu le veux bien. Des bandits comme ceux qui nous ont poursuivis cet après-midi sont nombreux dans la région, car Diantra est une ville riche et les gens qui en sortent le sont en général tout autant. Je pense d’ailleurs qu’avec les temps que courent, ils se sont multipliés de par la baisse des contrôles. La plupart des hommes sont mobilisés sur le front.J’avais fini sur un ton grave. Cette situation ne me plaisait pas vraiment, mais que pouvais-je y faire ? Je voyais Acarvius qui tombait de plus en plus dans son assiette, essayant de se retenir de plonger à chaque fois. Je changeais alors de sujet, pour lui poser la question qui me trottait dans la tête depuis un bout de temps. Et sa réponse ne me surprit guère. — Ben je n'ai pas rencontré beaucoup de voyageurs sur ma route, et le peut à qui j'ai demandé ne m'ont pour la plupart pas adressés la parole. Le seul qui me répondit fut un vieil homme sénile qui attendait ''sa famille'' sur le bord du chemin... Il m'indiqua ''vers l'est tu trouvera la réponse'', il était rusé, car je n'avais aucun moyen de me reperer, la nuit était à l'époque souvant nuageuse dans le coin...J'ai bien vu des panneaux mais bon...Il avait l'air totalement dépité. Je crois qu’à ce moment-là, pas besoin d’avoir une quelconque empathie pour savoir ce à quoi il pensait. — En temps de guerre, les liens entre les gens se desserrent et beaucoup deviennent taciturnes. Ceux que tu as dû croiser devaient certainement fuir la ville pour se réfugier plus au sud, dans des villas de campagne diverses ou dans n’importe quel village. Leurs réactions ne m’étonnent guère, bien que je la trouve inadmissible.Nous avions alors tous les deux fini nos assiettes, et je perdais mon regard dans les flammes d’une lampe non loin. J’essayais de tourner dans ma tête toutes les possibilités pour notre futur voyage, cherchant la meilleure. Je ne voulais pas qu’il manque de nourriture. Moi-même, si je voyageais seule, je pouvais me le permettre, mais la bienséance ancrée en moi m’obligeait à ne pas prévoir une telle chose pour lui. Il me paraissait déjà un peu fin. Je voulais qu’il mange à sa faim. — Et les terres elfiques c'était comment ?? Il devait y faire tout le temps soleil je suppose...Je sursautais presque. Il avait comme un petit sourire aux lèvres, très certainement perdu en de lointains paysages. Je m’attendris presque. Il me regarda alors à nouveau et bailla à s’en décrocher la mâchoire. Je sirotais alors hydromel, sentant le doux liquide qui coulait dans ma gorge me réchauffer l’intérieur. Je réfléchissais à ce que je pouvais bien lui raconter. Il avait très certainement, tout comme moi, entendu beaucoup de joyeux contes. En réalité, il n’y avait pas que ça. Mais devais-je détruire ses rêveries ou non ? Je me pris alors à penser à lui comme s’il était un gamin. Ce qui n’était clairement pas le cas. Son visage aux traits enfantins et son air enjoué. C’était certainement ça. Et puis, d’une manière ou d’une autre, il le saurait bien un jour, alors autant ne pas lui mentir. J’allais alors commencer mon récit quand il me prévint de son envie de partir de bonne heure le lendemain matin et donc d’aller se coucher tôt. — Nous ne pourrons peut-être pas partir aussi tôt que tu le souhaites. Tout dépend de ce que j’aurais décidé pour la suite du voyage. Si nous avons des achats à faire, il va malheureusement falloir attendre l’ouverture des boutiques. Attends-moi un instant, je vais voir avec l’aubergiste si la chambre est prête.Je me levais alors, et reposais mon épée contre la chaise que j’avais dû bouger, puis je partis rejoindre l’homme en question qui se tenait près d’une des tables adjacentes au feu. Ils devaient être des connaissances, car je dus les déranger en pleine conversation. — Excusez-moi, je voudrais savoir si la chambre de mon frère et moi était prête ? Nous aimerions nous retirer pour aller nous reposer.Il ne parut pas content que je le dérange ainsi, et me lança presque un regard noir. Je lui retournais alors le mien, grave, perçant. Il soupira alors et me dit d’un ton désinvolte qu’elle était prête et se trouvait au premier étage, 3e porte sur la droite. Je le remercie alors, retenant comme je le pouvais ma manière de penser sur sa personne, puis le prévint que nous ne prendrions pas le petit-déjeuner le lendemain matin et qu’il devait mettre tout les frais sur ma note. — Je confirme, je déteste les temps de guerre, marmonnai-je après m’être éloignée. Je retrouvais alors ma table, et sans m’asseoir dit à Acarvius. — Notre chambre est prête, alors si tu le veux bien, nous pouvons continuer cette discussion là-bas, loin du regard assassin de cet aubergiste, dis-je en laissant dériver mon regard noir en direction de la personne citée. Je pris alors toutes mes affaires, et partie rejoindre la pièce en question, suivie du jeune homme. Lorsque j’entrais à l’intérieur, je trouvais une chambre d’auberge banale, comme il y en avait partout dans la région : un minimum meublé, mais propre. Il y avait heureusement deux lits, avec entre les deux une petite commode sur laquelle était posée une bougie encore entière, et devant chacun un coffre pour toutes nos affaires. Il y avait un petit secrétaire dans un coin avec une chaise poussée dessous. — Le moins que l’on puisse dire c’est que les locaux et la nourriture ne sont pas vraiment à la même hauteur de leur tenancier. Et heureusement d’ailleurs !Je me dirigeais alors vers le lit le proche de la fenêtre, posant mon sac et ma cape de voyage dessus. Je déposais alors mon épée dans son fourreau contre le mur, à côté du lit. On n’était jamais trop prudent. Je fourrageais ensuite dans mon sac pour en sortir mes quelques notes parsemées de croquis divers et variés. Je rangeais tout le reste soigneusement dans le coffre, puis m’assit en tailleur sur le lit. Quand je vis qu’Acarvius était prêt à m’écouter, je commençais alors mon récit. — Pour commencer, je vais te le dire sincèrement, comme partout sur le continent, il y a des endroits ou des choses qui ne sont pas belles à voir. Je ne sais pas exactement ce qu’on t’a raconté sur ces contrées, et ne voudrais pas tout casser. Mais c’est la dure réalité des choses, fis-je d’un ton grave et calme pour reprendre plus légèrement, en revanche, c’est vrai qu’il y a des endroits vraiment magnifiques. J’aurais beau les voir autant de fois que je le veux, je ne m’en lasserai jamais, je crois.Ma voix était presque nostalgique. Je ne me souviens plus combien de fois j’ai eu envie de retourner là-bas pour fuir cette guerre. Je ne pouvais juste pas me le permettre. Je repris alors mon récit. — Tout d’abord, tu as la forêt Anaëh. Tu dois certainement la connaître, elle recouvre quasiment tout le pays elfique. J’adore particulièrement les forêts, et celle-ci est en général d’un vert émeraude presque éclatant. Il y a des endroits qui sont assez touffus et difficiles d’accès avec un autre moyen que tes pieds, mais en général tu peux relier les villages à cheval sans problème. La forêt en elle-même est en général comme toutes les autres, par contre il y a des régions où tu ne sais plus où donner de la tête. Les couleurs t’envahissent. Les jeux de lumière sur les gouttes de rosée ou les plantes elles-mêmes sont splendides. Il faudrait le voir pour le croire. D’ailleurs, le passage du vert au multicolore est parfois assez brutal, ce qui rajoute à l’émerveillement. On aurait presque l’impression d’entrer dans un autre monde.Je continuais alors mon récit sur la flore exotique que l’on pouvait y trouver, le ponctuant de quelques croquis que j’avais faits sur le tas. Je passais ensuite à la faune, décrivant avec animation et force d’imitation la plupart des espèces que l’on trouvait là-bas. Passant de la bête féroce que je n’avais rencontré, mais auquel des légendes donnaient vie, au petit oiseau aux couleurs éclatantes qui était légion dans certaines contrées. Je m’amusais. Je ne faisais qu’à moitié attention à mon compagnon de chambre, parlant d’un ton enjoué. Je m’y sentais encore. |
| | | Acarvius Melian
Humain
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| Sujet: Re: Sur les routes [pv Acarvius Melian] Sam 10 Avr 2010 - 17:14 | |
| Acarvius réfléchit à ce qu'il venait d'entendre pour essayer de clarifier ses idées qui commençaient à s'embrouiller sous le poids de la fatigue.
Finalement il n'aurait pas à marchait et à suer eau et sang pour atteindre cette fichue capitale, dont le nom qui lui était inconnue encore quelques minutes auparavant lui semblait déjà familier, Nyfaline, puisque tel était son nom, allait le conduire là bas en cheval et il n'aurait donc pas à redemander sa route aux gens ternes et taciturnes qui composaient le royaume en temps de guerre...
Acarvius se repris et sourit à l'idée absurde de la mystérieuse de la disparition des ancien habitants du royaume, généreux, heureux et calme, et leur remplacement par des être froid et détestable taillés pour les temps de guerre. La guerre....Voilà quelque chose que me jeune homme imaginait avec peine, en effet son mentor, un vieil homme dont il n'avait jamais connu le nom, lui avait raconté aussi bien des horreurs que des actes d'une bravoure inimaginable causés par cette calamité...
Il s'imagina un instant son frère affronter les ennemis des nouveaux dirigeants du royaume, puis se rendit compte que l'écrivaine s'était remise à parler:
— Nous ne pourrons peut-être pas partir aussi tôt que tu le souhaites. Tout dépend de ce que j’aurais décidé pour la suite du voyage. Si nous avons des achats à faire, il va malheureusement falloir attendre l’ouverture des boutiques. Attends-moi un instant, je vais voir avec l’aubergiste si la chambre est prête.
- Oui bonne idée, murmura-t-il, il commence à ce faire tard.... De toute manière, je pars quand vous partez, je ne sais pas ou aller. Cela me permettra de faire quelques exercices....
Il la regarda s'éloigner vers l'aubergiste, qui semblait toujours aussi heureux de la voir, alors qu'une pensée fugace apparut dans son esprit....
Il devrait probablement remonter sur le cheval de son étrange guide et le monter trois jours durant !!
Il soupira et murmura qu'il devrait vraiment aller se reposer....
Il fut coupé dans ses pensée par la voix de Nyfaline qui lui expliquait que leur chambre avait été préparé. Il la suivit mécaniquement et plongea un regard endormis sur le mobilier de la chambre, son regard se posa sur les coffres, puis sur les lits. Ah, les lits, ça faisait longtemps qu'il ne s'était pas endormis dans un lit, un vrai lit....
Il posa son sac prêt du coffre, son épée prêt de la chaise du secrétaire. Il s'assit finalement sur lit et s'adossa contre l'oreiller et observa sa compagne ranger méticuleusement ses affaires. Elle sortie ce qui semblait être des notes, s'assit en tailleur sur lit et elle commença à lui décrire les paysages qu'elle avait vu de ses yeux...
— Tout d’abord, tu as la forêt Anaëh. Tu dois certainement la connaître, elle recouvre quasiment tout le pays elfique. J’adore particulièrement les forêts, et celle-ci est en général d’un vert émeraude presque éclatant. Il y a des endroits qui sont assez touffus et difficiles d’accès avec un autre moyen que tes pieds, mais en général tu peux relier les villages à cheval sans problème. La forêt en elle-même est en général comme toutes les autres, par contre il y a des régions où....
Acarvius n'arrivait plus à suivre ce que disait sa compagne et il s'endormit finalement son lit, moelleux à souhait, bercé par la voix de l'écrivaine....
Au court de la nuit Acarvius entendit ce qui semblait être d'étranges bruits, mais trop fatigué par son périple il se rendormis en les ignorants....
Il se réveilla alors que le soleil commençait à poindre à l'horizon, il avait toujours trouvé le lever du soleil plus majestueux que le coucher, et bien que les volets étaient fermés, il pouvait distinguer la faible lueur grise de l'aube.
Il jeta un coup d'œil au lit de l'écrivaine, il lui sembla qu'elle dormait et prenant son épée il se dirigea en silence vers la porte et sortit pour commencer ses ''katas'' comme les appelait son mentor.
Arrivé en bas, la salle vide de l'auberge lui donna l'étrange sentiment que quelque chose lui avait échappé.... |
| | | Nyfaline Liadi
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| Sujet: Re: Sur les routes [pv Acarvius Melian] Mar 20 Avr 2010 - 19:17 | |
| Les minutes défilaient autour de nous sans que je ne les voie. Et pourtant, j’avais l’impression que le temps s’était arrêté, voire même qu’il prenait le sens inverse dans la chambre. Je parlais, sans m’arrêter. Je racontais tout : ce que j’avais vu, entendu, senti, touché. Vraiment tout ce qui me passait à l’esprit. Celui-ci était d’ailleurs revenu dans le passé proche, quelques semaines auparavant, et je revivais avec délice les quelques mois passés dans cette forêt sublime. Je voyais bien qu’Acarvius luttait farouchement contre le sommeil pour pouvoir entendre la suite de mes petites aventures, mais lorsque j’en vins au clou de mon récit, que je gardais expressément pour la fin, il finit par s’endormir pour de bon. Je ne lui en voulais pas. La journée avait été très longue, riche en émotion et ces lits paraissaient tellement confortables. Mais j’avais encore des choses à faire avant de pouvoir me glisser sans les couvertures. Je déposais mes multiples feuilles à côté de moi, et m’approchais du jeune homme. Bien que nous soyons en plein printemps, les nuits étaient encore très fraiches. Et il avait beau dormir avec sa cape, encore négligemment posée autour de lui, rien ne valait une bonne couverture. J’essayai alors d’enlever le vêtement sans le réveiller, ce qui n’était pas difficile vu son état de fatigue, pour ensuite tirer les couvertures sur lui. Sa jeunesse me frappa une nouvelle fois.
- Tu aurais pu être mon petit frère, chuchotai-je pour moi
Cette idée me fit sourire, et dans un élan d’affection incontrôlé, je déposai un baiser sur son front.
- Dors bien, murmurai-je
Une fois ce petit interlude passé, je revins à ce que je devais faire. Je me tournai vers mon lit pour prendre mes notes en désordre et me dirigeais ensuite vers le petit secrétaire pour y déposer mon paquet. Je retournai près de mon coffre, réussissant à l’ouvrir sans bruit, pour prendre à l’intérieur ma plume, mon encre et quelques feuilles. Je refis les mêmes efforts pour le fermer, mais les gonds grincèrent horriblement. J’avais l’impression d’avoir réveillé toute l’auberge, ou du moins une bonne partie, car il restait encore quelques irréductibles en bas qui finissaient des fonds de chopes, qui devaient se remplir contre leur grès une fois le verre vide. Je me dirigeai alors vers la bougie qui éclairait le visage d’Acarvius pour la prendre et repartit en direction de la table.
- Bien, maintenant, au boulot.
Je commençai par trier mes notes systématiquement pour m’y retrouver. Ensuite je fis le tri et biffai tout ce que j’avais en plusieurs exemplaires ou ce qui était inintéressant. Puis je recopiai sur les feuilles encore vierges celles qui étaient abîmées, ou les notes éparses sur les papiers où j’avais supprimé beaucoup d’informations. C’est dans ces moments-là que j’entrais véritablement dans mon monde. J’aime le touché du parchemin. Sa couleur, sa texture, son craquement si délicieux sous les droites et courbes effectuées par ma plume. Le susurrement de ma plume le parcourant presque langoureusement. L’odeur amère de l’encre fraichement déposée. C’est véritablement maintenant que j’étais moi-même.
Les heures passaient sans que je les voie. Je ne savais plus trop depuis combien de temps j’avais commencé mon travail de rangement. Mes yeux commençaient à se fermer tous seuls et je décidai donc de m’arrêter là. Je m’étirai longuement sur ma chaise, faisant craquer quelques vertèbres dans mon dos, et sentais le poids du sommeil m’envahir. Je me frottai un instant les yeux pour chasser rien qu’un instant ce fléau. Je me levai alors, prenant la bougie d’une main, et rejoignis mon lit. Je rangerai tout mon chenil le lendemain, n’ayant pas envie de réveiller Acarvius avec ce vieux coffre grincheux. Déposant la flamme sur la commode, j’ouvris un instant les volets pour pouvoir profiter de la fraîcheur de la nuit. Voyant que mon compagnon de route avait rejeté les couvertures en bougeant dans son sommeil, je les remis en place.
Couchée sur mon lit, je voyais parfaitement le ciel étoilé et le croissant de lune. Une brise légère parcourait la pièce et me faisait frissonner tendrement. Je resserrai alors un peu plus ma couverture de moi. Nous étions de très lointaines compagnes la nuit et moi. Nous avions vécu beaucoup de choses ensemble, et j’espérai en vivre encore beaucoup. Nous avions vu de nos yeux entremêlés des gens chers mourir, quelques bagarres à mort, des amours impossibles, mais aussi de grands moments de bonheur avec des êtres aimés.
Ma veillée avait un peu trop duré. Je fermai les volets, et me recouchai en direction de la seule source de lumière, me perdant dans les flammèches produites par la bougie. L’auberge s’était totalement vidée entre-temps. Je soufflai alors la petite flamme, et partie presque instantanément pour l’autre monde.
Je me réveillai difficilement. J’avais dû me coucher beaucoup plus tard que prévu. Un bruit léger en direction de la porte attira mon regard sur celle-ci et ma main vers mon épée. Je vis alors un petit morceau de tissu rouge s’échapper rapidement en dehors et fermer la porte doucement. Ma main lâcha l’arme pour trouver le chemin de mes yeux que je frottai pour évacuer les dernières bribes de sommeil. Comme Acarvius était sorti, j’en profitai pour faire une toilette sommaire, mais nécessaire et ranger ce que j’avais laissé en plan durant la nuit dans mon sac. L’épée qu’Acarvius avait déposée le soir même manquait. Je compris donc ce qu’il avait laissé entendre dire par exercices le jour précédent. Je ceignis ma propre arme et descendis dans la salle à manger. Deux-trois personnes étaient déjà là à prendre leur petit-déjeuner. Je les saluai distraitement et sorti. Mon intuition me mena en dehors du village, près de la porte par laquelle nous étions passés en trombe le jour précédent. Je ne mis pas longtemps pour le retrouver. Je défis la boucle de mon fourreau pour le déposer à côté de mon et m’assis dans un coin un peu dans l’ombre. Je ne pensai pas qu’il m’ait vu. Je voulais rester discrète et l’observer un moment. Les rares fois où je voyais son visage, je fus frappée par la dureté de ses traits. Une intense concentration et des débuts de fatigue tapissaient son visage. Son épée voltigeait d’un bout à l’autre de la petite clairière, sapant des ennemis invisibles. |
| | | Acarvius Melian
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| Sujet: Re: Sur les routes [pv Acarvius Melian] Mer 21 Avr 2010 - 15:45 | |
| Acarvius était sortit sortit de l'auberge et avait trainé un moment dans les rues du village, celles-ci étaient vide et seuls quelques cheminées fumaient ça et là.
Il essaya de trouver un coin tranquille pour faire ses exercices, mais n'en trouva pas à l'intérieur du village, en effet il se dit que les gens n'apprécieraient surement pas de trouver un inconnue faire des trucs bizarres sur leur palier de porte.
Il sortit donc et trouva sur une colline, qui lui semblait étrangement familière, un morceau de granite solitaire prêt d'un vieil arbre qui étendait ses branches sur au moins 5 bon mètres. Il ôta sa cape qui l'entravait lorsqu'il pratiquait l'épée, puis dégaina sa lame courbe et commença à s'échauffer.
Il se rappela les paroles du vieil homme qui lui avait tout enseigné, il disait que l'entrainement était la seule et unique chose qui différenciait 2 combattants lors d'un combat. Il lui avait appris une dizaine de passe d'armes qui composaient en 2 ''katas'', c'était comme cela que son mentor en parlait, un défensif et un offensif.
Il resta une bonne heure à mettre en pratique les différentes techniques rengaina sa lame, et s'assit sur le rocher qui se tenait au pieds de l'arbre.
Il se demanda pendant un moment comment sa compagne allait le trouver mais finalement se dit qu'il verrait bien ce qu'il allait advenir...
Il ferma les yeux et tenta de se concentrer sur les étranges flux qui se déplaçaient en marge de sa conscience. Ceux-ci étaient nombreux et il était difficile pour Acarvius de les distinguer les uns des autres. Son maitre lui avait dit que c'était en manipulant ces flux que l'ont pouvaient changer la réalité et la plier à sa volonté. Toutefois, il ne lui avait pas apprit par quel moyen on pouvait contrôler ses flux, il lui avait juste expliquer comment on pouvait les discerner.
Il tenta alors de les manipuler par la force de sa volonté, mais comme d'habitude, il ne se passa strictement rien....
Finalement, lassé de gaspiller sa force mentale pour rien, il fit le vide dans son esprit avant de perdre conscience des choses qui l'entouraient.
Quand il ouvrit les yeux le soleil était déjà haut dans le ciel, il se remit debout, épousseta sa chemise et remit sa cape avant de partir avec son fourreau passé dans la ceinture.
Il passa devant un bosquet d'arbre, et Nyfaline, mais n'y fit pas attention, il partit directement au village. Il y semblait régner beaucoup d'agitation, la plupart des gens étaient réunit autour d'un type en armure sur la place du village, Acarvius haussa les épaules et continua son chemin, il fit un tour rapide de l'agglomération mais ne repéra l'écrivaine. Il rentra alors à l'auberge, il remarqua que le cheval n'avait pas bouger, plutôt rassuré il rentra à leur chambre.
L'aubergiste se tenait au comptoir à nettoyer des verres, il ne le remarqua pas entrer et lui ne se fit pas remarquer. Voyant que la chambre était vide, il soupira puis finalement s'assit sur son lit et compléta son ''journal'', un ouvrage que son professeur lui avait conseiller de tenir, en attendant sa compagne... |
| | | Nyfaline Liadi
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| Sujet: Re: Sur les routes [pv Acarvius Melian] Ven 7 Mai 2010 - 18:42 | |
| Je somnolais, assise dans l’herbe grasse et appuyée contre un tronc massif, bercée par le bruit presque imperceptible de la lame qui fend l’air, et du froissement des vêtements causé par les mouvements d’Acarvius. J’étais légèrement fascinée par sa lame courbe, que je n’avais vue que très rarement et encore jamais mise à exécution. Posé à l’ombre, je ne sentais pas la brûlure du soleil. Seul persistait la brise légère faisait ondulé lentement quelques mèches de mes cheveux écarlates. La journée à cheval promettait d’être oppressante. Une petite heure devait être passée que ma somnolence s’accrut. Je ne sais plus trop pourquoi je ne m’étais pas montré à lui. Pour ne pas le déranger ? Sûrement. J’avais beau être presque totalement déconnectée de la réalité, une partie de mon esprit restait tout de même éveillé au cas où il y aurait une attaque extérieure. Bien que nous ayons semé nos poursuivants le jour dernier, s’ils étaient un minimum intelligent et acharné, ils sauraient que nous étions encore dans les alentours du village. Je n’avais pas de doute qu’Acarvius saurait se défendre. C’est simplement que s’ils étaient nombreux, il aurait peu de chance d’en sortir en un seul morceau. De plus, on avait beau savoir manier une épée, l’expérience de la mort était toute autre chose et ne s’apprenait que sur le champ de bataille. Cette expérience, je ne savais pas s’il l’avait déjà surmontée. Inutile donc de prendre le risque. Midi approchait à grands pas, et le jeune homme finit son entrainement. Il passa devant moi sans me voir. Et je ne me manifestais pas pour autant. J’aime observer les autres sans qu’ils ne le sachent. On peut en apprendre beaucoup. Et j’avais besoin d’avoir une dernière confirmation sur les intentions du jeune homme avant de passer deux jours entiers avec. Simple prudence. Voyant qu’il était entré dans le village, je me décidais à me lever et rejoindre la bourgade pour les achats obligatoires dus au voyage. Arrivée sur place, j’allais me renseigner sur l’achat d’un autre cheval et de provisions. Au vu de mes économies, nous allions passer les prochains jours et surtout les prochaines nuits à la belle étoile. Heureusement d’après l’aspect du ciel, il ne risquait pas de pleuvoir cette nuit-là. Je trouvai finalement un cheval pas trop cher et en bonne santé. Ensuite, direction le marchand d’alimentation pour prendre de quoi manger durant les deux prochains jours. J’avais tout de même réussi à garder quelques pièces en n’achetant que le minimum. Finalement, je retournai en direction de l’auberge pour aller chercher mon compagnon. Je le trouvais dans notre chambre en train d’aiguiser son épée. Faisant comme si de rien n’était, je lui dis. — Bonjour. Bien dormi ? Je pensais être de retour avant toi, si j’avais su, j’aurais laissé un mot pour te prévenir.Je lui montrai mon sac plein de victuailles et dit en souriant. — Je crois qu’on est paré à mettre les voiles avec tout ça. Ah oui ! J’ai réussi à te trouver un cheval donc tu n’auras pas besoin de marcher et le problème est résolu.Je me dirigeai vers le coffre qui contenait toutes mes affaires pour finir de tout ranger dans mon sac. Une fois fini, je sortis de la pièce avec mon épée à la ceinture, ma cape de voyage sur les épaules et mon sac en travers du dos. — On y va ?Descendant les escaliers grinçants, je m’arrêtais un moment vers l’aubergiste pour payer tous les frais. À son regard dédaigneux, je crus voir qu’il était soulagé de me voir partir. C’est donc non content de moi, que je lui laissais un très large sous-entendu sur ma manière de voir les choses à propos de son caractère et de mon petit séjour dans son auberge. Je le quittais alors avec un très large sourire en le saluant, sans lui laisser le moindre instant pour dire un mot. Une fois dehors, un rapide coup d’œil vers le parcourt du soleil me prévint qu’il était temps de se mettre en route si nous ne voulions pas arriver trop tard à Diantra et rallonger notre voyage d’une journée. Je me dirigeai donc vers les écuries pour aller chercher mon cheval et remercier le palefrenier qui s’en était occupé. Une fois montée, je partis en direction des portes du village qui nous avaient vus entrer en trombe le jour dernier, toujours suivi par Acarvius. — Allez, en route !La journée promettait d’être bonne, autant espérer que cela dure. _________________________________________ Suite : Retour à la capitale [pv Acarvius et Azazh] |
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