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 Quand le hasard s'en mêle (pv Rhazad)

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Les Triplés
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MessageSujet: Quand le hasard s'en mêle (pv Rhazad)   Quand le hasard s'en mêle (pv Rhazad) I_icon_minitimeMer 17 Mar 2010 - 10:33

[Hrp : Suite de ce RP.
Musique d'ambiance pour la première partie : deux première minutes de cette video ]


" Prends-le, cette fois. "

Aelene regarda le flacon d’un œil las. La mixture devait lui permettre de perdre le bébé tant qu’il en était encore temps. Ça faisait déjà trois fois qu’Arcam allait lui chercher ce genre de potion, à l’insu de Calym. Leur frère n’avait pas besoin de savoir. Sauf que la jeune femme ne pouvait se résoudre à commettre l’acte fatal. C’était son enfant. C’était tout ce qui lui restait de Rhazad. Elle ne pouvait pas.


Cela faisait des jours… et des jours, elle n’aurait su dire, qu’elle vivait sans plus s’intéresser à rien. Son ventre s’arrondissait peu à peu sous son ample chemise. Les Triplés avaient élu domicile dans une bâtisse délabrée, dans une ville dont elle ne s’était pas préoccupée de connaître le nom. Calym et Arcam avaient repris les affaires et elle savait que parfois Naerth les rejoignait pour quelque contrat auquel elle ne s’intéressait pas davantage. Pour sa part, elle restait cloitrée, tenant les comptes mécaniquement et s’assurant qu’ils puissent continuer à se nourrir correctement et à garder un toit sur la tête. Pour le reste… plus rien n’avait de réelle importance.

Il pleuvait à verse dehors, et Arcam rabattit le capuchon de sa cape en secouant la tête d’un air navré. Aelene regarda son frère quitter la pièce et reporta son attention sur le flacon. Elle savait déjà qu’il était inutile d’y songer. Elle ne voyait pourtant pas comment elle pourrait élever un enfant dans ces conditions, ni même par quel miracle, une fois que Calym aurait appris son existence, elle pourrait le sauver… mais elle ne voulait pas y penser. Tout ce qui comptait, c’était de sentir ses minuscules coups de pied en elle, qui lui rappelaient Rhazad.


La jeune femme n’avait même pas pleuré en le quittant. Ce qu’elle ressentait était bien au-delà des larmes. Elle s’était enfermée dans une bulle où le monde extérieur n’avait pas sa place, elle avait parfois l’impression d’entendre les hurlements de jeune homme qui l’appelait, enfermé dans l’entrepôt. Ses pensées flottaient sans réel sens… était-elle en train de sombrer dans ses égarements ? Peut-être, mais elle n’en avait cure.

***

Le temps passa et Aelene continua à rester insensible à ce qui l’entourait, si ce n’étaient les mouvements de son enfant. Calym avait manqué s’étouffer quand il avait appris qu’elle était enceinte et il s’en était fallu de peu qu’il ne s’en prenne à elle, déclenchant une fausse couche en la frappant violemment. La jeune femme n’avait dû son salut qu’à Arcam qui s’était interposé, tant il lui était difficile de sortir de sa passivité. Néanmoins, cet incident l’avait secouée, assez pour qu’elle se reprenne un peu en main et s’intéresse un tant soit peu au reste du monde.

Aelene avait donc repris une vie normale, du moins en apparence. Enceinte, il n’était pas question qu’elle accompagne ses frères, mais elle tenait la boutique en les attendant, prenant les demandes des clients et se chargeant toujours du côté financier et des négociations. Certains souriaient en voyant une future maman, mais ils perdaient vite toute envie de se moquer quand elle leur parlait d’une voix glaciale. Car Aelene était devenue de marbre et gérait le mercenariat avec plus de rigueur que jamais. On aurait dit qu’elle en voulait au monde entier mais en réalité c’était à elle qu’elle reprochait ses actes. Jamais elle ne se pardonnerait.


***

Ce fut dans cet état d’esprit que la demi débarqua à Diantra avec ses frères. Ils avaient décidé de la laisser là, à la fameuse auberge du Cheval Noir, où elle devait pouvoir accoucher sans histoire. Aelene n’avait pas souhaité choisir ce lieu, ne voulant s’abîmer dans les souvenirs qui la torturaient, mais c’était le seul endroit où ses frères, ayant une relative confiance en l’aubergiste, la savaient en sécurité. La jeune femme faisait ce qu’elle pouvait pour ne pas penser à ce qui allait lui arriver dans une ou deux semaines tout au plus et, Calym et Arcam repartis quelques jours pour un nouveau contrat, elle décida de sortir un peu.


Aelene portait à l’épaule sa ceinture, à laquelle était attaché son fourreau protégeant son épée… qui commençait à rouiller. La demi n’avait pas pris le temps, depuis longtemps, de s’en préoccuper et les conséquences seraient bientôt irréparables. Elle ne voulait pas le faire elle-même, car se sachant trop fatiguée et trop stressée par sa grossesse, et elle refusait de demander quoi que ce soit à ses frères. Un forgeron ferait l’affaire. Il devait bien y en avoir un dans le coin… Sur le seuil de la chambre, elle s’immobilisa, prise d’une hésitation : avait-elle réellement envie de mettre les pieds dans un tel lieu qui ferait ressurgir autant de souvenir ? Quelques secondes de flottement… Oui, il le fallait bien, une forge était un endroit trop courant pour qu’elle commence à l’éviter. Tôt ou tard, elle devrait s’y rendre et elle aimait autant que ce ne soit pas sous le regard de ses frères.

Sa décision prise, la jeune femme enfila sa cape afin de cacher ses yeux et ses oreilles et se rendit à la forge la plus proche. Sa silhouette n’avait que peu changé, toute de noir vêtue, si ce n’était des formes plus pleines et un ventre rebondi. Elle espérait ne pas être prise pour une proie facile dans les rues de la capitale, mais peut-être l’épée dissuaderait-elle les importuns. Quelques rues plus loin, Aelene soupirait devant la fermeture de la forge qu’elle connaissait. Demandant à un passant, on lui indiqua qu’un peu plus loin, un nouveau forgeron s’était installé. Celui-là où un autre ferait bien l’affaire et elle n’avait rien contre prolonger un peu sa petite promenade, étant donné qu’il faisait encore grand jour.


Ses pas la menèrent donc jusqu’à une nouvelle forge, éloignée du quartier douteux où se trouvait l’auberge. On lui avait dit que le travail y était soigné et c’était tout ce qu’elle demandait. Dérouiller son épée et l’affuter était de toute manière à la portée du premier venu. On entendait frapper, à l’intérieur, et son cœur se serra en entendant ce bruit qui lui avait été familier… Se donnant une claque mentale pour se ressaisir, elle passa la porte laissée ouverte à cause de la chaleur.


Le forgeron était de dos, tout à son ouvrage, et elle commença par un
" Bonjour " d’usage indiquant poliment sa présence avant même que ses yeux ne se posent sur lui. La fin du mot s’étrangla dans sa gorge alors qu’elle le reconnaissait une fraction de seconde plus tard. Rhazad. Se figeant instantanément, soudain blême, elle crut qu’elle allait avoir un vertige sous le choc. Elle devait devenir folle, c’était impossible… Mais une fois qu’il se fut retourné, sous son regard effaré, il n’y eut plus de doute possible : c’était bien lui.

Le dévisageant, Aelene semblait statufiée, une expression de saisissement mêlée de toute une foule de sentiments allant du bonheur intense à la panique. Son cœur battant à tout rompre, ce fut le désespoir qui l’emporta lorsqu’elle reprit conscience de la façon dont elle l’avait quitté : il devait la haïr, à présent. Il avait manifestement refait sa vie. Elle aurait voulu fuir loin de là, loin de ce cauchemar, mais ses pieds restèrent ancrés au sol alors qu’elle le dévisageait sans parvenir à articuler un mot.
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MessageSujet: Re: Quand le hasard s'en mêle (pv Rhazad)   Quand le hasard s'en mêle (pv Rhazad) I_icon_minitimeJeu 18 Mar 2010 - 4:23

Le jeune homme c’était réveillé quelques heures après avoir sombré dans l’inconscience bienfaitrice dans laquelle il était tombé. À son avis, celle-ci n’avait pas duré assez longtemps, puisque le voici qu’il ressentait comme un coup de poignard, au niveau où c’était trouver son cœur quelques heures auparavant. Restais à savoir, s’il en avait toujours un. Il c’était relever, prenant son temps pour ne pas rouvrir sa plaie, puis s’était dirigé vers le deuxième niveau de l’entrepôt où la corde empruntée de la demoiselle pendant toujours au dessus du sol. Il pouvait facilement l’imaginer descendre, avec des gestes souples et expérimentés de par son métier, mais l’idée lui faisait mal à penser que, désormais, il ne pourrait plus la voir.

Il c’était écoulé plusieurs jours avant que le forgeron ne daigne penser à ce qu’il allait désormais faire de sa vie. Il était retourné au travail afin de pouvoir se changer les idées, mais chaque fois qu’il se retrouvait livrer à lui-même, des pensées sombre assaillaient son esprit, le rendant presque fou. Il avait choisi de rester à la Dross pendant un moment, histoire de se refaire de l’argent et peut-être même un nom en tant que forgeron. Les jours, puis les mois s’écoulèrent sans grand changement dans sa vie, il évitait toujours de regarder l’auberge en face de la forge où il travaillait, histoire de ne pas sombrer dans une dépression qui pourrait lui être fatale. Parfois, lorsqu’il faisait fondre le métal et qu’il devait patienter, les souvenirs du navire ne cesser de ressurgir, le laissant toujours avec un poids sur le cœur.

***

Lorsqu’il estima avoir amassé assez d’argent pour s’ouvrir une petite forge, il donna sa démission en bonne et du forme au maître forgeron, puis s’orienta du mieux qu’il le pu vers la capitale humaine. Il savait que la ville avait déjà un forgeron, mais peut-être essayerait-il de trouver un endroit un peu éloigné pour lui permettre de vivre une vie plus ou moins paisible. À cette idée, il senti son cœur rater un battement, se rappelant des mots employés par la demoiselle, quelques mois auparavant. Secouant doucement la tête pour se changer les idées, il gagna la ville en une semaine à peine. La première chose qu’il avait fait, c’était essayer de trouver une chambre dans les endroits éloignés, reclus, ce qui n’avait pas été tellement fructueux. Plusieurs jours de recherche et voici qu’il avait réussi à trouver un logement assez rudimentaire, mais qui serait amplement suffisant pour ouvrir une forge. À la base de l’édifice, se trouvait les fourneaux chaud de sa forge et à l’étage supérieur se trouvait le reste de ses appartements.

Alors qu’il était encore entrain de construire sa forge, ses pas le menèrent devant l’auberge où il avait logé avec la demie. Sans trop savoir pourquoi, il osa s’aventurer dans la salle commune, comme si cela pouvait lui permettre de se calmer. Lorsque son regard azur se posa sur le tableau qui servait à apposer les petites annonces, il distingua facilement l’affiche que lui avait montrée la mercenaire, alors qu’elle était toujours à la recherche de ses frères. Serrant la mâchoire, il bouscula un client dans sa hâte de quitter les lieux et se retint difficilement de ne pas vomir à la sortie de l’établissement. L’idée qu’ils aient pu reprendre du service lui importait à peine, mais les souvenirs que faisait ressurgir cette affiche, lui donnait la nausée. Même si en apparence il avait réussi à reprendre sa vie en main, il ne s’était jamais remis de cet amour.

***

La forge ne tarda pas à ouvrir ses portes, acceptant tout les clients qui pouvaient bien payer. La plupart des gens préféraient faire confiance au forgeron du village, mais certains préféraient essayer un nouveau venu, voulait juger de son travail. Très rapidement, Rhazad gagna en mérite et en réputation, mais celui-ci ne retirait aucun plaisir, faisant des gestes mécanique. Des mauvaises langues lançaient des rumeurs à son sujet, disant qu’il était impossible de voir un sourire fendiller son visage ou bien simplement qu’il était un ancien guerrier qui avait essayé de se reconvertir. Le jeune homme les laissait parler, sachant pertinemment que ça faisait partie du lot quotidien lorsqu’on s’installait dans une nouvelle cité. Il avait même décidé de prendre un apprenti, se disant que cela pourrait lui changer les idées, les soirs où de vieux démons décideraient de le visiter.

Cela faisait plusieurs heures qu’ils travaillaient d’arrache pied pour une commande émise par un riche dirigeant, les coups de marteau résonnaient contre les parois de l’établissement, si bien que parfois ils n’entendaient pas les clients arriver. Cette journée là, il faisait particulièrement chaud dans la forge, mais Rhazad n’avait pas l’intention de prendre sa journée, bien déterminé à terminer le travail qui lui avait été demandé. Concentrer sur son travail, il n’entendit pas les pas de la nouvelle venue dans sa forge. Alors qu’il continuait à donner de violant coup de marteau pour essayer de donner une forme à l’épée qu’il était entrain de faire, il vit son apprenti regarder en direction de la porte. Fronçant légèrement les sourcils, il plongea la lame dans l’eau afin de la refroidir, puis se tourna finalement vers la nouvelle venue.

Lorsque son regard croisa celui de la mercenaire, il eu un léger froncement de sourcil avant de serrer la mâchoire, n’en croyant visiblement pas ses yeux. Il ne croyait pas la revoir et là voilà dans sa forge! Ce qui l’avait d’abord poussé à se retourner vers la silhouette, n’était pas le regard de son apprenti, mais plutôt la voix qui c’était échapper de la jeune femme, faisant ressortir nombre de souvenir dans l’esprit du forgeron. Il restait là, sans bouger d’un poil, alors que son regard scrutait inlassablement le sien. Combien de fois avait-il souhaité les recroiser, simplement pour une seconde. Elle semblait tout aussi surprise que lui de le retrouver là, mais après tout, c’était une forge, c’était son métier, alors pourquoi ne pas saurait-il pas retrouver en ce lieu précis?

L’atmosphère était tendue, si bien que le forgeron faisait de grand effort pour se retenir, préférant se retourner vers son apprenti, il l’avisa de cesser le travail pour le moment. Celui-ci regarda son maître un moment, puis posa son regard sur la nouvelle venue. Quel lien pouvait-il bien y avoir entre elle et son maître? Peut-être le saurait-il plus tard, seulement, il comprenait au regard de Rhazad, qu’il ferait mieux de l’écouter. Rhazad lui indiqua la porte avec un mouvement de tête, pour lui signifier de sortir.

- J’aimerais que tu t’occupe ailleurs pour le reste de l’après-midi. Si tu voies un grand gaillard accompagner d’un autre qui semble plus humain, viens m’aviser de suite…

C’était un sous entendu clair que même la jeune femme pouvait comprendre. Il n’avait pas envi de retomber sur ses frères, pas après tout ce temps. Hochant la tête pour montrer qu’il avait bien compris, il sorti de l’endroit, laissant les deux adultes seuls. Le suivant du regard jusqu’au dernier moment, il planta de nouveau son regard dans celui de la demoiselle, visiblement en colère malgré tout. Il se rappelait des mots qu’elle lui avait dit, lui disant clairement qu’elle n’aurait jamais eu envi de la vie qu’il était entrain de vivre. Sans vraiment s’en rendre compte, le jeune homme descendit son regard vers le ventre rond de la demoiselle. Ce fut comme un choc de savoir qu’elle avait tout de même gardé l’enfant. A moins que celui-ci fût celui d’un autre…Une douleur sourde commençait à lui étreindre le cœur, sans qu’il puisse réellement la contrôler. Les battements de son cœur commençait à devenir assourdissant tellement ils étaient répétés contre ses tempes.

- Que me vaut l’honneur de ta visite en ses lieux….?

Les mots avaient été prononcés avec peu de conviction, comme s’il refusait de croire qu’elle se trouvait devant lui. Il voyait clairement son air paniqué dans ses yeux, il voyait aussi qu’elle était toujours celle qu’il aimait, celle qu’il chérissait malgré le temps qui les avait séparés, mais était-il prêt à lui pardonner? Prêt à oublier toute la souffrance qu’il avait essayé de nier? Se dirigeant vers elle, il la contourna comme le jour où ils s’étaient quittés, puis ferma la porte, leurs permettant ainsi plus de tranquillité. Un escalier se trouvait sur la droite, permettant d’atteindre un second niveau de l’établissement, avisant la jeune femme de l’escalier, il la fit d’abord monter, sachant que si les choses avaient étés différentes, il l’aurait forcément soulevée pour lui éviter tout effort inutile. Gravissant les marches, ils arrivèrent dans une pièce simplement meublés, contenant un simple lit et quelques meubles, permettant de le loger. Elle pouvait désormais être assurée qu’il n’avait personne dans sa vie, mis à part son apprenti.

Pourquoi le destin avait-il décidé de s’en mêler? Peut-être voulait-il les faire souffrir d’avantage ou simplement les réunir pour de bon cette fois. Nul ne saurait le dire.
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MessageSujet: Re: Quand le hasard s'en mêle (pv Rhazad)   Quand le hasard s'en mêle (pv Rhazad) I_icon_minitimeJeu 18 Mar 2010 - 17:07

Aelene n’arrivait pas à définir si elle vivait un rêve ou un cauchemar. Rêve, parce que le simple fait de voir le jeune homme, lui réchauffait le cœur ; cauchemar, parce qu’elle ne faisait plus partie de sa vie et que cette idée lui était encore plus insupportable maintenant qu’elle le voyait en face.

D’ailleurs, le forgeron ne semblait pas du tout content de la voir. Et pour cause ! Il devait la haïr… à juste titre se dit-elle, le cœur serré. S’il savait ! Ils se dévisagèrent un long moment durant lequel son esprit embrumé perdit toute notion du temps. Aelene n’osait plus bouger, de crainte de rompre cet instant. Elle ne l’avait pas quitté des yeux, l’apprenti qu’elle n’avait de toute manière pas remarqué, filant sans qu’elle ne lui accorde un regard. L’allusion à ses frères lui fit ouvrir la bouche pour le rassurer quant à leur absence, mais elle avait la gorge tellement serrée par l’émotion, qu’elle n’arriva pas à articuler un seul mot. Elle aurait mieux fait de tourner les talons. A quoi bon se torturer ? C’était elle qui lui avait dit de refaire sa vie, non ? Il l’avait fait, manifestement et, si elle voulait toujours son bonheur, il était inutile de remuer les souvenirs.

Seulement… Elle avait été raisonnable une fois, il ne fallait pas trop lui en demander. Pas alors que ça faisait des mois qu’elle priait ne serait-ce que pour l’apercevoir. Un souhait qu’elle avait toujours pensé vain, évidemment. Quelle probabilité qu’ils se croisent par hasard ? Et pour faire quoi ? Sauf qu’en réalité, c’était peut-être encore plus douloureux à présent qu’elle se trouvait face à lui et que l’expression du jeune homme confirmait qu’elle avait bien réussi son numéro : il l'avait crue, il ne pouvait que la détester. Elle lui avait volontairement brisé le cœur pour qu’il l’oublie. Mais elle, elle n’avait eu aucune raison d’y parvenir. Elle n’avait même pas essayé, à vrai dire. Elle avait même décidé de garder leur enfant, contre tout logique. Seulement lui, tout ce qu’il pouvait voir, c’était qu’elle l’avait trahi. Elle lui avait parlé de façon assez explicite pour qu’il y croie. Elle soutint pourtant son regard azur qui lui avait tant manqué. Une dernière fois. Qu’attendait-il pour la jeter dehors, d’ailleurs ?


Elle le vit qui apercevait son ventre et se mordit la lèvre. Comment allait-il prendre la nouvelle, lui qui avait dû se résigner au fait qu’elle ne lui donnerait jamais d’enfant ? Colère. Il était à nouveau en colère. Sans doute à juste titre, mais ça n’en était pas moins douloureux pour elle. Il finit par briser le silence, sa question narquoise la faisant reculer d’un pas. Elle s’aperçut qu’elle serrait la sangle de son fourreau si fort qu’elle en avait mal aux doigts. Encore une fois, les mots restèrent coincés dans sa gorge, mais elle avait l’esprit tellement confus qu’elle n’aurait sans doute pas dit grand-chose de cohérent. Elle n’allait de toute façon pas lui parler de son épée.

Aelene eut un mouvement de recul quand il s’approcha d’elle pour la contourner. Habituée aux colères de Calym, elle se tenait davantage sur le qui-vive. Même si le forgeron n’avait jamais porté la main sur elle, elle s’aperçut qu’elle craignait sa réaction. Si en temps normal, elle ne se serait jamais laissée aller à montrer le moindre signe de faiblesse, elle était trop troublée pour se contenir et le moindre mouvement semblait la faire tressaillir. Rhazad ne fit pourtant que la contourner pour fermer la porte, la laissant encore plus perdue qu’elle n’était. Qu’est-ce qui lui prenait ? Puis il désigna les escaliers et elle lui jeta un regard incrédule. Il ne la chassait pas ? Après ce qu’elle lui avait fait ? Se décidant enfin à bouger, elle abandonna l’épée qu’elle portait sur l’épaule sur place et monta les degrés, lentement, aussi bien du fait de sa grossesse que parce qu’elle peinait à reprendre ses esprits. Elle ne savait que penser de la réaction du jeune homme.

Un lit, des meubles… Faisant le tour de la pièce d’un coup d’œil, Aelene se remit à respirer un peu plus librement. Il n’avait pas refait sa vie sans elle. Un poids énorme venait de s’envoler, mais les remords pour ce qu’elle lui avait fait subir s’amplifiant d’autant, elle ne se sentit pas vraiment mieux. S’il n’était pas passé à autre chose, s’était peut-être qu’il ne s’était pas remis de la séparation… Qu’il l’aimait toujours ? Au moins un peu ? Elle se morigéna mentalement : c’était stupide. Pas après ce qu’elle lui avait fait.
Elle s’était pourtant menti à elle-même en prétendant qu’elle voulait qu’il refasse sa vie. Jamais elle n’aurait pu le supporter. Si en montant dans cette chambre elle avait découvert des objets attestant qu’une autre y vivait, elle n’osait imaginer la réaction qu’elle aurait eue. Excessivement violente, sans doute, à moins qu’elle ne s’effondre tout simplement pour ne plus se relever.


Seulement… Dans ces conditions, elle pouvait bien lui dire la vérité, non ? Elle ne supportait plus de garder ça pour elle, qu’il la haïsse en pensant qu’elle l’avait trahi depuis le début, qu’elle n’avait jamais voulu vivre avec lui. C’était faire injure à ce qu’ils avaient vécu. Les plus beaux moments de sa vie, elle les avait passés avec lui. Elle avait prétendu tout balayer en un instant. Pour son bien à lui… sauf qu’elle en doutait à présent.


Elle le dévisageait toujours, dans un silence pesant, attendant qu’il prenne la parole. Sauf qu’elle se surprit elle-même en balbutiant soudain :


" Tu… tu m’as manqué... Horriblement manqué. "

Elle n’avait pas prévu de dire ça. D’ailleurs, elle ne savait pas ce qu’elle aurait voulu exprimer. C’était trop confus. Son cœur avait parlé plus vite que son cerveau. Il y avait une note de désespoir dans ses mots, mais elle baissa aussi vite les yeux, fixant le sol en murmurant, résignée, sur le ton de l’évidence :

" Tu dois me détester. "

Que dire de plus ? A vrai dire, il y avait des milliers de pensées qui se bousculaient dans sa tête. Sauf que ça faisait des mois qu’elle s’efforçait de les réfréner. Elle avait essayé de se convaincre que c’était mieux comme ça et qu’elle avait fait ce qu'il fallait. Arcam avait raison, il n’y avait pas de choix. Mais là où il se trompait, c’était que la solution n’était pas d’abandonner Rhazad : la solution, aurait été de faire plier Calym. Car au final, personne n’avait été heureux : même ses frères s’inquiétaient sérieusement pour elle. Elle avait tout gâché. Elle avait tout perdu.


Elle aurait voulu lui dire combien elle l’aimait, à quel point elle regrettait. Seulement, elle doutait qu’il ait envie d’entendre ça. Que lui avait-elle assené avant de le quitter ? Qu’il fallait être stupide pour penser qu’elle aurait aimé vivre tranquillement avec lui… S’il savait à quel point c’était faux… Elle eut envie de redescendre les escaliers en courant pour mettre fin au supplice, mais elle ne put s’y forcer. Chaque seconde passée à le voir était un instant de plus à ses côtés. Le quitter n’en serait que pire, mais elle ne pouvait s’y résoudre.
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MessageSujet: Re: Quand le hasard s'en mêle (pv Rhazad)   Quand le hasard s'en mêle (pv Rhazad) I_icon_minitimeVen 19 Mar 2010 - 3:29

Le forgeron ne savait comment réagir à la rencontre que le hasard avait provoquée. Il avait tellement souhaité la revoir, malgré tout ce qu’elle lui avait dit, seulement, il était incapable de lui pardonner entièrement ses paroles. Le regard neutre du jeune homme pouvait laisser présager qu’il n’était pas du tout ravi de la ravoir, loin de là, mais c’était uniquement parce qu’il ne savait pas par où commencer. Il voulait avoir des explications, quelques choses sur quoi mettre la faute, plutôt que de la mettre sur elle. Chaque chose en son temps, ce dit-il. Prenant soin de faire sortir son apprenti pour ne pas qu’il assiste à la scène qui allait avoir lieu, il le mit tout de même en garde par rapport aux mercenaires, il savait pour les avoir déjà fréquentés qu’ils n’étaient en rien commode ou compatissant. Le jeune homme avait beau sembler être en bonne forme après tout les événements qui c’étaient déroulés, mais il n’en restait pas moins briser.

Jamais il n’aurait cru la croiser dans la cité humaine, encore moins dans une forge, croyant que les souvenirs allaient être autant douloureux pour elle que pour lui. Il avait longuement pensé à la façon don ils s’étaient quittés, puis il en était venu à une conclusion qu’il croyait juste, mais peut-être qu’une fois encore, la colère avait trop altérer son jugement pour qu’il puisse penser raisonnablement. Il savait que rendu à ce stade de la grossesse, il avait été impossible de le cacher d’avantage à Calym, ce qui signifiait qu’elle était bel et bien enceinte de lui, puisque jamais son frère ne l’aurait laissée seule avec Naerth, vu les évènements précédents. Conservant néanmoins un air neutre, il serra la mâchoire en essayant de ne pas trop penser au sombre qui devait encore partager sa vie. Peut-être que son frère l’avait forcée à garder le bébé afin de mieux s’en débarrasser et lui faire comprendre qu’elle ne devrait plus jamais le trahir. Cette idée, bien que fausse, raviva la colère du jeune homme, colère qu’il n’essayait même plus de dissimuler au regard de la demoiselle.

Il n’attendait pas vraiment de réponse de la part de la jeune femme, il avait simplement lancé la première réplique cinglante qui lui était passé par la tête. Jamais auparavant il n’aurait cru possible de lui dire de tels mots, mots qu’il avait de suite regretter, mais qui était stimulé par la colère. Il prit une grande inspiration pour ce calmer, ce disant qu’il ne servait à rien de faire des conclusions trop hâtive, les explications de la demoiselle allait forcément l’éclairer sur la suite et sur ce qui était arrivé précédemment. Il pouvait sentir le corps de la mercenaire qui c’était tendue à son approche, comme si elle craignait sa réaction. Le jeune homme eu presque envi de lui rappeler que jamais il ne porterait la main sur une femme, encore moins sur elle. Il savait que l’instinct maternel entrait en ligne de compte, voulant forcément protéger son enfant, leur enfant. Il ne voulait pas la chasser, depuis combien de temps il espérait pouvoir avoir une discussion avec elle afin qu’elle puisse s’expliquer ou simplement pouvoir la contempler comme il l’avait si souvent fait alors qu’ils étaient encore ensemble?

Le jeune homme soutint le regard incrédule de la demoiselle, montrant clairement qu’elle croyait qu’il allait la chasser. Pour presque, il aurait eu un léger sourire, mais il resta neutre, lui montrant les marches avec une certaine insistance. Suivant la jeune femme dans l’escalier, il la contourna rendu sur le nouveau palier et en profita pour ranger un peu la pièce. Il n’avait pas vraiment fait attention ses derniers temps, les draps étaient tous froissé, plusieurs plats étaient restés sur la table, preuve qu’il s’alimentait tout de même régulièrement. Finissant de ranger grossièrement les couverts, il se tourna vers la demie qui était resté près des escaliers. Il avait vaguement vu son regard sur la pièce, se disant qu’elle devait vérifier qu’il avait bel et bien refait sa vie sans elle, comme elle lui avait demandé. Seulement, serait-elle déçue de voir qu’il n’avait jamais réussi à regarder une autre femme qu’elle? Son cœur était serrer par une étreinte indescriptible tellement elle lui faisait mal.

Même si leur histoire n’avait duré qu’un mois à peine, on pouvait facilement voir qu’elle avait marqué le jeune homme, non pour les mauvaises passes, mais parce qu’il avait vécu un réel bonheur à ses côtés. Il savait que ce genre de bonheur n’était pas donné à tout le monde, mais il avait terriblement peur d’avouer ce qu’il ressentait, de peur de la voir tourner les talons et s’enfuir de nouveau. C’était peut-être cette peur sourde qui lui étreignait le cœur. La dévisageant à son tour, il ne savait par quoi dire, ni par ou commencer.

" Tu… tu m’as manqué... Horriblement manqué. "

Comme il était bon d’entendre le son de sa voix! Le forgeron en resta légèrement bouche bée. Il avait été persuadé pendant tout ses mois de séparation, qu’elle avait pensée au plus profond d’elle ses paroles, mais il voyait désormais qu’elle était tout aussi victime que lui. Victime du destin. Il avait essayé de se persuader qu’elle ne l’aimait plus, pour essayer de l’oublier comme elle le lui avait demandé, mais chaque fois qu’il repensait aux paroles qu’elle lui avait dites ce fameux jour, il s’en voyait incapable, incapable de la détester. Ouvrant la bouche pour essayer de parler à son tour, il la referma aussitôt, voyant que les mots ne serviraient à rien. Le jeune homme avait ouvert de grands yeux en entendant la suite des paroles de la demie. Comment pouvait-elle penser cela? Baisant la tête à son tour, il s’en voulu terriblement d’avoir montré sa colère quelques instant plus tôt, mais les émotions se bousculaient les unes après les autres dans son esprit. Jamais il ne pourrait simplement penser à la détester. Prenant une grande inspiration pour mettre de l’ordre dans ses idées, il laissa néanmoins les yeux baisser, jouant nerveusement avec sa chemise couverte de charbon.

- Comment…peu tu croire une seule seconde…que je te déteste…? murmura-t-il à mis voix.

Il avait relevé les yeux vers la silhouette de la demoiselle, déterminé à lui faire comprendre qu’elle se trompait sur toute la ligne. Peut-être allait-il hurler, mais ce n’était pas pour les mêmes raisons qu’elle croyait. Il allait peut-être regretter ses paroles, mais il devait dire ce qu’il ressentait, lui faire comprendre qu’après tout ce temps, il n’avait jamais rien oublié. Il commença à arpenter la petite pièce, faisant les cents pas pour mettre ses idées plus clairs.

- J’ai passé ses dernier mois à attendre le jour où j’aurais la chance de pouvoir de nouveau croiser ton regard et tu ose me demander, si je te déteste…?

S’arrêtant net de marcher, il posa son regard azur dans celui de la jeune femme pour bien lui faire comprendre ce qu’il essayait de lui expliquer. Les mots qu’il exprimait n’avaient aucune puissance contrairement aux sentiments qui dominaient dans son esprit, dans son cœur. Il avait envi de reprendre là ou ils avaient étés forcer de se quitter, mais voilà qu’une seconde chance leur était offerte, alors pourquoi y renoncer? Par peur? Par crainte de devoir renoncer une nouvelle fois? Il était hors de question pour lui de renoncer à ce qu’il avait secrètement espérer pendant ses derniers mois. Certes, il c’était refait un commerce, mais jamais il n’avait dépensé l’argent du commerce, se disant que l’argent pourrait leurs survirent à tout les deux, si l’occasion se présentait et voilà que c’était le cas! Il était peut-être trop idéaliste, mais il savait qu’une solution pouvait se présenter à chaque problème.

Plantant son regard dans celui de la mercenaire, il contourna rapidement les meubles qui l’avaient séparé d’elle quelques instants plus tôt, puis posa sa main sur la joue de la jeune femme en plaquant ses lèvres au siennes. Ses lèvres embrassaient tendrement les siennes, si bien que son cœur ne tarda pas à s’emballer. Il avait tellement envi de la protéger, de la garder près de lui pour le restant de sa vie, il essayait de faire passer la foule d’émotion qui l’habitais grâce à ce baiser. La seule crainte qu’il ait à ce moment, c’était qu’elle le repousse pour lui faire comprendre qu’il avait faux sur toute la ligne. Il ne pensait à rien, savourant la douceur des lèvres qui lui avaient tellement manquées!
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MessageSujet: Re: Quand le hasard s'en mêle (pv Rhazad)   Quand le hasard s'en mêle (pv Rhazad) I_icon_minitimeVen 19 Mar 2010 - 19:43

La jeune femme ne savait pas par où commencer et, visiblement, Rhazad non plus. Et pourtant, ce fut elle qui laissa échapper les quelques mots qu'elle avait sur le cœur. Elle avait envie de dire tellement plus ! Seulement, il n'était pas facile d'ajouter quoi que ce soit d'autre, d'autant qu'elle attendait davantage en réponse à ses aveux un "c'est toi qui m'a chassé, c'est toi qui est partie, pas moi" qu'un air bouche bée. Aelene s'aperçut, sans encore oser y croire, qu'il venait de comprendre. Mais... non, elle ne pouvait pas déjà se réjouir. Il était surpris, voilà tout, ça ne voulait pas dire qu'il lui pardonnait et encore moins qu'il puisse encore l'aimer un tant soit peu. Ajoutant, le cœur serré, qu'il devait la détester, elle se demanda sérieusement si elle n'allait pas tout simplement s'enfuir. Ce silence pesant, c'était de la torture...

" Comment… peux tu croire une seule seconde… que je te déteste… ? "

Sidérée, elle releva les yeux en même temps que lui et leur regard se croisèrent. Cette fois, c'était elle qui était plus que surprise. Ouvrant à son tour la bouche sans savoir quoi ajouter, elle le regarda faire les cent pas, partagée entre un fatalisme qui lui disait que c'était trop tard et un espoir grandissant qui l'empêchait de respirer. Elle rêvait, non ? Ce n'était pas possible... Il sous-entendait... qu'il ne lui en voulait pas ? Le cœur battant à tout rompre, elle attendait la suite, suspendue à ses lèvres.


Les yeux grands ouvert par l'émotion, elle ne le quitta pas du regard alors qu'il recommençait à parler, comme si elle avait peur de se réveiller et qu'il ne disparaisse. A nouveau, elle voulu répondre, mais elle avait la gorge si serrée qu'elle ne parvint pas à articuler quoi que ce soit. Elle aurait voulu aller ver lui, mais elle n'osa pas, se demandant encore si elle avait bien compris, si elle n'était pas simplement en train de devenir folle et de prendre ses désirs pour des réalités. Combien de fois avait-elle rêvé que leur séparation n'avait jamais existé ? Combien de fois s'était-elle réveillée dans le noir, les yeux écarquillés en prenant conscience que tout cela était bien réel ? Combien de nuits passées sans pouvoir dormir, avec une boule dans la gorge et l'envie de mourir ? Elle n'osait pas s'approcher, de crainte que le moindre mouvement ne brise l'instant, apeurée à l'idée que le discours de Rhazad ne soit qu'un produit de son imagination désespérée. Et si... elle interprétait mal ?

Ce fut lui qui s'approcha soudainement, posant tout d'abord une main sur sa joue puis un baiser sur ses lèvres tremblantes alors que son cœur manquait un battement. D'abord figée par la surprise, Aelene ne tarda pas à se laisser submerger par l'émotion et l'embrassa à son tour, doucement, puis plus passionnément. Pour lui dire à quel point elle l'aimait et comme il lui avait manqué. Toutes ses interrogations s'envolèrent, elle ne pensait plus à rien d'autre. Le monde entier, ses frères en premier, pouvaient bien aller au diable ! Il n'y avait plus que lui, ses lèvres contre les siennes, son odeur, qui la transportaient...

Mettant tout de même fin au baiser pour reprendre son souffle, Aelene ne se détacha pas pour autant du jeune homme qu'elle avait enlacé et ne tarda pas à s'apercevoir que ses larmes coulaient. Elle les essuya rapidement, avec un petit air gêné de se laisser ainsi aller. Elle avait oublié combien il était agréable de pouvoir se montrer telle qu'elle était, sans se forcer à rester de marbre quoi qu'il arrive. Il n'y avait bien qu'avec lui qu'elle arrivait à se détendre assez pour se montrer spontanée. Quant à pleurer... c'était les larmes qui étaient restées coincées depuis qu'elle l'avait quitté... et des larmes d'émotion, à présent, de joie, alors qu'elle commençait à réaliser que tout était bien réel et qu'elle n'était pas en train de sombrer dans la folie.

Mais elle avait besoin de lui dire, lui expliquer pourquoi elle avait agi de la sorte. Même s'il semblait avoir compris... Elle préférait que ce soit explicite, elle aimait que les choses soient claires et elle n'en pouvait plus de tout garder pour elle. Elle mit un petit moment à se calmer, retrouver ses mots, et finit par plonger ses yeux dans son regard azur, pour murmurer :

" Je... je ne pensais pas un mot de ce que j'ai fini par te dire. Je ne voulais pas... dire... dire tout ça, mais... mais je me suis dit que tu allais nous suivre... je ne voulais pas que tu meures, Rhazad, alors... J'ai... "

Elle baissa les yeux, n'arrivant pas à aller plus loin, et... ne put s'empêcher de se serrer à nouveau contre lui. Ils savaient tous les deux ce qui s'était passé, elle revoyait la scène comme si elle venait à peine de la vivre. Si elle n'avait osé imaginer ce qu'il avait pu ressentir, elle savait, elle, quel supplice ça avait été d'être à l'origine de leur séparation. Fermant les yeux, la tête appuyée contre son torse, elle avoua doucement :

" Je regrette tellement... "

Elle s'écarta à peine, baissa à nouveau les yeux, mais cette fois pour regarder son ventre qui l'empêchait de se blottir contre le forgeron autant qu'elle aurait aimé le faire :


" Je... n'ai pas pu... "

Elle se reprit, essayant de calmer un peu le flot d'émotion qui lui faisait perdre ses moyens. Après tous ces mois passés à se taire, elle avait besoin de mettre des mots sur ce qu'elle avait ressenti. A qui d'autre aurait-elle eu envie de raconter cela ? Elle finit par ajouter dans un souffle en plantant à nouveau son regard dans le sien :

" Il était tout ce qui me restait de toi. "


L'air inquiet, Aelene dévisageait le jeune homme, à présent, se demandant ce qu'il allait en dire. Un instant plus tôt, il avait semblé en colère en voyant qu'elle était toujours enceinte. Peut-être qu'il l'aimait toujours mais qu'il n'avait plus pour envie d'être père ? Il avait pu se faire à l'idée et avoir changé d'avis ? Complètement perdue depuis qu'elle avait mis les pieds à la forge, la demi ne savait plus quoi penser, ayant l'impression que tout cela était trop beau pour être vrai. Elle allait forcément se réveiller ou bien découvrir que ce n'était qu'une mascarade !


Et pourtant, malgré son inquiétude, elle ne s'éloignait pas de lui. Elle lui avait dit, peu de temps après qu'ils se soient rencontrés, que son cœur s'accélérait dès qu'elle le voyait. C'était toujours vrai, et elle le sentait s'affoler alors qu'il restaient si proches l'un de l'autre. Ses craintes ne changeraient rien à cela, il continuait à la troubler autant qu'il était possible. Elle avait cru ne plus jamais le voir... elle n'avait plus qu'à remercier les dieux d'avoir mis un terme cette décision insensée. Pouvoir s'expliquer était déjà un soulagement en soi, entendre qu'il ne la haïssait pas, une surprise bienheureuse... ne restait plus qu'à être certaine qu'elle n'était pas en train de rêver et qu'il était peut-être possible de retrouver celui qu'elle aimait. Le contraire aurait été trop cruel... mais elle n'osait encore y croire tout à fait : elle n'était pas habituée à ce que sa vie soit si facile.
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MessageSujet: Re: Quand le hasard s'en mêle (pv Rhazad)   Quand le hasard s'en mêle (pv Rhazad) I_icon_minitimeLun 22 Mar 2010 - 6:15

Rhazad avait longtemps cru pendant ses plusieurs mois, que la demoiselle ne ressentait plus rien pour lui, seulement, lorsqu’elle lui avoua finalement qu’il lui avait manqué, il comprit. Le jeune homme avait beau avoir comprit, mais il ne pouvait simplement pas pardonner entièrement a la demie. Malgré le fait qu’elle croyait ne pas avoir eu le choix de ses actes, elle aurait parfaitement pu choisir une autre destiné pour eux. Seulement, les propos de la jeune femme ne pouvaient pas le laisser indifférent, il devait lui dire qu’elle avait faux sur toute la ligne et que si elle pensait qu’il la détestait, c’était qu’elle n’avait pas vu à quel point il l’aimait pendant le peu de temps qu’ils avaient été ensemble. Le jeune homme planta son regard dans celui de la jeune femme, afin de lui faire comprendre l’étendu de sa phrase, il ne pouvait simplement pas accepter le fait qu’elle lui demande sa. Les sentiments partagées, il réussi tout de même à mettre la main sur le plus important parmi le flot, il l’aimait toujours, il avait toujours envi de se battre pour retrouver le bonheur qu’il avait jadis éprouvé à ses côtés.

Il ne voulait pas laisser passer sa chance une deuxième fois. Prenant finalement sa décision, il s’approcha d’elle pour souder ses lèvres au siennes afin de lui faire comprendre ce qu’il essayait vraiment de faire passer comme message. Certes, son ventre lui empêchait de pouvoir se coller complètement contre elle, mais l’essentiel c’étai qu’ils étaient de nouveau tout les trois, ensemble et sa ne serais pas de si tôt qu’ils allaient se séparer. Un frisson lui échappe alors qu’il senti le baiser devenir plus passionnant, puis lorsqu’il senti les mains de la jeune femme l’enlacer. Il avait tellement espérer pouvoir de nouveau l’embrasser et la serrer dans ses bras, qu’il n’en revenait tout simplement pas! Il avait fermé les yeux pour mieux savourer le baiser, savourant chaque parcelle de ses lèvres contre les siennes. Le forgeron eu un léger sourire en voyant les larmes de la jeune femme qui coulait, il avait de nouveau l’impression de pouvoir la protéger face à tout danger. Lui-même avait quelques larmes d’émotion, mais elles restèrent coincées dans ses yeux, seulement, on voyait clairement qu’il était heureux de retrouver celle qu’il aimait.

" Je... je ne pensais pas un mot de ce que j'ai fini par te dire. Je ne voulais pas... dire... dire tout ça, mais... mais je me suis dit que tu allais nous suivre... je ne voulais pas que tu meures, Rhazad, alors... J'ai... "

Le forgeron la regardait droit dans les yeux, l’écoutant avec attention. Il comprenait mieux pourquoi elle avait agis de la sorte, s’il avait été dans la même position que la jeune femme, il aurait forcément agis comme elle l’avait fait, même si la souffrance aurait été intense. Malgré le fait qu’il y avait encore une minime parti de lui qui lui en voulait encore, il comprenait le geste de la demoiselle, comprenant qu’ainsi, elle avait simplement voulut le sauver d’une mort certaine, mort qui l’aurait d’avantage détruite qu’une séparation forcée. Il glissa lentement ses doigts dans les mèches de la mercenaire afin de l’encourager à parler, il pouvait comprendre qu’elle n’en était pas capable, pas pour l’instant du moins et jamais il ne l’avait forcée à faire quoi que ce soit contre son gré. Déposant un léger baiser sur son front, il laissa son regard courir dans le sien, alors qu’elle lui parlait de l’enfant qu’elle n’avait pu tuer. Il s’en voulut aussitôt d’avoir crut qu’elle l’avait gardé par obligation envers Calym. Il savait que, si s’aurait vraiment été le cas, elle aurait préférée le tuer, plutôt que d’arriver à terme de sa grossesse et de le laisser entre les mains de son frère.

Rhazad fronça légèrement les sourcils en voyant l’air inquiet de la demoiselle, mais il comprit aussitôt pourquoi. Caressant lentement son visage du bout des doigts, lui aussi voulait mettre des mots sur ce qu’il ressentait et il était toujours pleinement heureux à l’idée d’être père. Effleurant doucement les lèvres de la jeune femme, il ne la quitta pas des yeux, trop heureux de finalement la retrouver, de pouvoir plonger ses yeux dans les siens, de sentir ses doigts sur son corps. Il releva néanmoins la tête pour être en mesure de mieux réfléchir à ce qu’il disais, mais ne la quitta pas des yeux pour autant.


- Tout à l’heure, j’ai cru que Calym t’avais forcée de garder le bébé pour se venger de moi…

Il était conscient que la remarque n’allait pas plaire à Aelene, mais elle devait comprendre qu’il était rendu d’avantage méfiant envers son frère. Baisant la tête vers le ventre arrondie de la jeune femme, il glissa lentement le bout de ses doigts contre celui-ci avec un léger sourire. Il croyait avoir tout perdu, même la chance de voir son enfant grandir. Avec un large sourire, il releva les yeux vers ceux de la demoiselle et murmura doucement;

- Je crois que tu as légèrement négligé l’entrainement pendant notre séparation…Lorsque tu auras accouchée, nous devrions donc…recommencer à s’entraîner?

Oh, elle devrait aussi se réhabituer à son humour particulier! Il éclata de rire sans cesser de caresser le ventre de la jeune femme. Il était heureux, on pouvait clairement le voir dans le ton de sa voix, dans son regard, les battements de son cœur ne cessait d’accélérer tandis qu’il glissait lentement ses doigts entre ceux de la mercenaire, l’attirant vers la couchette. Il n’avait pas l’intention de profiter de la situation, puisqu’avec l’enfant cela irais plutôt mal, mais elle était debout depuis un moment et il ne voulait pas qu’elle risque de prendre un coup de fatigue à rester ainsi debout. De plus, peut-être qu’il se faisait de fausse illusion tant qu’à l’ avenir, mais pour le moment présent, il avait simplement envi de sentir la demoiselle près de lui, la protéger et peut-être espérer un avenir réalisable avec celle-ci.

Alors qu’il la faisait asseoir sur la couchette, il entendit des pas résonner dans l’escalier, se retournant rapidement pour voir l’intrus qui venait d’entrer chez lui, il eu un léger soupir de soulagement en voyant son apprenti. Il était beaucoup trop sur les nerfs depuis un moment, ne sachant pas vraiment comment réagir à la venue de la demoiselle. Il était heureux, mais il avait toujours une crainte de voir Calym débarquer. Se tournant vers son apprenti, il le fit approcher de lui afin que la jeune femme puisse mieux le voir.


- Je te présente officiellement Connor, mon apprenti…

Le jeune apprenti se tourna vers la jeune femme en faisant une petite révérence poli devant la demie, nullement impression par ses yeux rouges, ni même par ses oreilles pointues.

- J’ai beaucoup entendu parler de vous, par mon maître.

Le forgeron avait tellement décrit souvent la jeune femme auprès de l’apprenti, que celui-ci aurais presque lui-même pu en faire une description complète. Le jeune homme haussa les épaules avec un air innocent, puis se dirigea vers la cuisine pour servir un verre d’eau a la demoiselle. L’apprenti suivit son maître des yeux, puis lança un regard vers la demie, qu’il ne jugeait pas avec mépris, mais plutôt avec fascination. Se tournant vers son maître lorsqu’il revient, il eu un léger sourire en disant sur le ton de la moquerie;

- Devrons-nous délaisser les épées pour fabriquer des armes en bois, maître?

Rhazad fronça les sourcils au dirent de son apprenti, ce demandant s’il allait continuer de se moquer ouvertement de lui face a la demoiselle. Après tout, il ne lui en voulait pas tellement, plutôt heureux de pouvoir avoir la chance d’élever son enfant avec la femme qu’il aimait. Plongeant son regard dans celui de la demoiselle, il se laissa envahir par le sentiment de bien être qu’il éprouvait présentement, il aurait bien le temps de faire payer à son apprenti ses petits égards de conduite!

[ HJ: Pardon si c'est pas assez travailler, si le post te convient pas, je pourrai toujours éditer ^^ ]
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MessageSujet: Re: Quand le hasard s'en mêle (pv Rhazad)   Quand le hasard s'en mêle (pv Rhazad) I_icon_minitimeMar 23 Mar 2010 - 16:15

Aelene sourit à nouveau lorsque Rhazad lui caressa le visage et sentit son cœur s’accélérer alors qu’il lui effleurait les lèvres. Comme cela lui avait manqué ! Le cauchemar se transformait en un rêve si doux qu’elle peinait à réaliser, bien qu’elle reste serrée tout contre lui, savourant sa présence. Il avoua avoir pensé que Calym l’avait forcée à garder l’enfant et elle eut un petit sourire triste :

" Sans Arcam, je n’aurais pas pu le garder. "

Son frère, plus humain, lui avait certes fourni des drogues pour déclencher une fausse couche et supplié de les prendre, mais il avait toujours respecté sa volonté et l’avait protégée contre Calym quand elle avait été incapable de réagir pour se défendre elle-même. La jeune femme n’en voulait pas au forgeron d’avoir pensé une telle chose, cela prouvait juste qu’il ne se faisait pas plus d’illusion qu’elle sur ce que le demi était capable de faire. Elle s’était détachée de Calym, ces derniers mois. La complicité qu’il y avait eu naguère entre eux avait disparu : elle ne pouvait lui pardonner de n’avoir pas su accepter le forgeron. Elle retrouva un sourire de bonheur lorsque Rhazad glissa ses doigts sur son ventre et ajouta, sur le ton de la gamine qui, aux anges, n’en revient pas de continuer à découvrir un nouveau jouet :

" Parfois, je le sens bouger ! "

C’était ce qui l’avait fait tenir durant tous ces mois de détresse. Sentir ses tout petits coups de pieds lui rappelait qu’elle était encore vivante. Un rire léger lui échappa lorsque Rhazad se mit à plaisanter et elle l’embrassa tendrement avant de déclarer en riant toujours :

" Oh, si tu savais comme vous m’avez manqué, ton humour et toi ! "

Elle rayonnait. Elle était entrée dans la forge avec l’impression de n’être qu’une enveloppe vide avec pour tout centre d’intérêt l’espoir de voir un jour son enfant naître et sans penser davantage à un éventuel avenir. Elle n’avait plus souri depuis des mois, ri, encore moins, elle s’était fait l’effet de ne plus exister, accueillant chaque jour comme une inutilité de plus. Elle se rappelait le désespoir qu’elle avait ressenti quand elle avait été séparée de ses frères la première fois, la frénésie dévastatrice qui l’avait prise tant elle avait été perturbée… Cette fois, cela avait été un abattement sans borne, parce qu’elle n’avait plus eu aucun espoir. Si elle n’avait pas été enceinte, elle aurait aussi bien pu se laisser mourir. Mais en quelques minutes, elle s’était transfigurée et regardait Rhazad, les yeux pétillants, ne sachant plus où elle en était, mais heureuse comme jamais. Il lui semblait qu’elle aurait pu rester ainsi durant des heures, simplement à se noyer dans son regard azur pour le plaisir de le sentir à nouveau près d’elle.

Elle le suivit pourtant vers la couchette, se demandant un instant où il voulait en venir, retrouvant avec bonheur l’attention qu’il avait toujours eu pour elle. Cela l’avait agacé, à une époque, elle s’en souvenait : elle était trop habituée à s’en sortir seule pour accepter qu’on puisse lui faire remarquer ce qu’elle prenait comme une marque de faiblesse. Mais jamais elle n’en avait voulu au jeune homme et cette fois, se sentir entourée lui faisait un bien fou. Elle s’était assise mais se figea en entendant, grâce à son ouïe fine, la porte du rez-de-chaussée. Rhazad ne remarqua une présence qu’au moment où des pas gravirent l’escalier. Changeant du tout au tout, à nouveau parfaitement glaciale et sur le qui-vive, la jeune femme avait posé une main sur le couteau qu’elle portait à sa nouvelle ceinture.

Un gamin déboucha dans la pièce et Aelene entendit le soupir de soulagement du forgeron. Elle-même se détendit considérablement, comprenant qu’il devait s’agir de l’apprenti auquel elle n’avait même pas jeté un regard un instant plus tôt. Rhazad ne lui avait-il pas dit qu’il devait les laisser en paix ? Elle avait été si confuse à ce moment qu’elle ne s’en souvenait plus bien. En tous cas, elle se serait bien passée de la présence de cet intrus qui ne lui montrait que trop bien que le jeune homme avait tout de même commencé à refaire sa vie sans elle.

Aelene eut un petit signe de tête en guise de salutation. Elle restait particulièrement sur sa réserve, comme elle le faisait avec n’importe quel inconnu. La petit ne semblait pas impressionné par le regard flamboyant qu’elle fixait sur lui et elle comprit mieux pourquoi lorsque le gamin expliqua que son maître lui avait parlé d’elle. Pour dire quoi, elle l’ignorait, mais au moins rien qui ne fasse partir le dénommé Connor en courant.

Le gamin reprit la parole, tandis que la jeune femme buvait un peu d’eau d’un air toujours aussi impassible. Faire de l’humour avec les enfants du quartier n’était visiblement pas son fort. En la voyant observer le petit comme s’il était un ennemi potentiel, on retrouvait la mercenaire et on pouvait sérieusement se demander par quel miracle elle finirait par materner quelques semaines plus tard. Pourtant, elle acceptait l’humour de Connor, même si elle n’y répondait pas, et elle n’avait pas encore décidé de le découper en petites rondelles. En réalité, elle était plutôt dubitative, hésitant sur la conduite à tenir. Si pour n’importe qui, l’enfant y compris, elle devait juste avoir l’air glacial et parfaitement indifférent aux propos qu’il tenait, Rhazad décèlerait peut-être son hésitation et… un certain malaise.

Ne s’occupant pas vraiment de Connor, Aelene se retourna vers le forgeron, pesant ses mots :


" Mes frères sont sur un contrat à l’extérieur de la ville, ils ne rentreront que dans quelques jours. "


L’interrogation sous-jacente, qu’elle n’avait pas envie de poser devant l’apprenti, était : que ferons-nous à ce moment ? La situation la mettait mal à l’aise, parce qu’elle voyait bien que Rhazad s’était établi dans une idée d’organisation à long terme. On ne prenait pas un apprenti pour quelques mois, il fallait des années pour en former un, le forgeron devait avoir économisé et travaillé dur pour se payer son échoppe. Elle, elle débarquait au milieu de tout ça, trainant derrière elle la menace de ses frères. Elle se sentait de trop, même si elle ne concevait pas sa vie sans rester à ses côtés.

" Je doute qu’ils apprécient nos retrouvailles autant que moi. "

Bon, le gamin allait-il, oui ou non, les laisser en paix ? Aelene, dans sa grande délicatesse, l’aurait volontiers attrapé par la peau du cou et collé dehors, sauf qu’elle n’était pas chez elle et lui… si. Un instant plus tôt, elle s’était à nouveau sentie pleinement heureuse auprès de Rhazad, mais la présence de Connor lui rappelait douloureusement que le forgeron avait construit autre chose, durant ces quelques mois. Quelque chose où elle n’avait pas sa place. Cette idée lui serrait le cœur, mais il fallait être réaliste : comment étaient-ils sensés envisager l’avenir ? Après ce qu’elle lui avait fait, elle n’osait pas lui imposer quoi que ce soit. D’ailleurs, passée la joie des retrouvailles, elle s’aperçut qu’elle ne savait même pas si lui pensait à un quelconque avenir avec elle. Il avait dit "après l’accouchement", mais… c’était de l’humour, alors qu’en pensait-il réellement ?

Soudainement beaucoup moins heureuse, Aelene jeta un coup d’œil à Rhazad où perçait son inquiétude qui n’allait pas tarder à se transformer en angoisse. Elle se contrôlerait tant que Connor resterait planté là, mais elle avait l’horrible impression que ce qu’elle réalisait à peine avoir retrouvé allait peut-être lui être à nouveau arraché. Qu’est ce qu’elle ferait si ses frères débarquaient ? Il n’était évidemment plus question pour elle de prendre la même décision que quelques mois plus tôt, mais le problème demeurait entier. Et puis, qu’est-ce que Rhazad voulait, lui ? Il ne la haïssait manifestement pas comme elle l’avait cru au premier abord, mais cela signifiait-il qu’il était prêt à leur donner une nouvelle chance ? Elle aurait fait n’importe quoi pour une réponse positive.
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MessageSujet: Re: Quand le hasard s'en mêle (pv Rhazad)   Quand le hasard s'en mêle (pv Rhazad) I_icon_minitimeVen 30 Avr 2010 - 4:17

[HJ: "Mais qu'est-ce? Une réponse qui tombe du ciel!! Quand le hasard s'en mêle (pv Rhazad) 650592 ]

De long mois durant, Rhazad s’était efforcé d’oublier ce qu’il avait pu vivre avec la demoiselle, mais c’était beaucoup lui demander, alors que chaque fois qu’il se retrouvait dans sa forge, les souvenirs du navire ressurgissaient à grand coup. Il ne pouvait s’empêcher de regarder la demoiselle comme il l’avait vu pour la première fois, il la trouvait toujours aussi belle, malgré ses formes un peu plus rondes, mais il savait pertinemment qu’elle ne perdrait pas de temps à ce remettre à l’entraînement après avoir accouché de leur enfant. Il était heureux de pouvoir dire de nouveau « leur » enfant. Le jeune homme sourit alors qu’il voyait l’air ravie de la demoiselle lorsqu’elle parla de l’enfant. Lui aussi pouvait sentir sous ses doigts, bouger un petit être qui attenait seulement de pouvoir voir le jour.


Il avait essayé de se persuader que l’enfant allait bien ou lorsque les choses n’allaient pas pour le mieux, des images atroces pouvaient lui venir en tête. Seulement, ce temps était révolu, puisque désormais il se tenait de nouveau dans la même pièce que la jeune femme, il était de nouveau heureux. Il n’avait jamais eu l’impression de vivre depuis qu’elle l’avait quitté, il avait plutôt l’impression de mourir un peu plus chaque jour, séparer de celle qu’il aimait. Finalement, il décida que le meilleur moyen pour discuter tranquillement serait de mettre la jeune femme à son aise afin de ne pas trop l’épuiser avec l’enfant qu’elle portait. Choisissant le lit comme meilleur endroit, il l’a fit asseoir avec un léger sourire qui se voulait rassurant. Alors qu’il versait un verre d’eau à la demie, le forgeron remarqua un moment l’air inquiet de celle-ci, décidant qu’il venait mieux d’aller voir ce qui se passer sous eux. N’ayant pas une ouïe aussi développé que celle de la mercenaire, il n’avait pas immédiatement identifié l’intrus comme étant son apprenti, ce qui le rassura d’avantage en voyant celui-ci grimper le haut des marches.

Il n’avait pas encore eu l’occasion de lui présenté officiellement Connor, qui se trouvait à être son apprenti depuis quelques semaines à peine. Le forgeron avait été beaucoup trop inquiet en voyant la demoiselle, il y avait eu du soulagement, mais aussi de l’inquiétude par rapport à ses frères, qui ne devait pas se trouver bien loin, sachant ce qu’il c’était passé durant leur absence. Malgré le fait que Connor semblait déjà apprécier la jeune femme, Rhazad voyait clairement que celle-ci était plutôt sous réserve envers l’apprenti. Il pouvait la comprendre, mais ce n’était pas elle qui lui avait dit de refaire sa vie sans elle? Il n’avait jamais été capable, mais se disait qu’un apprenti se valait d’être éduquer par un maître fiable et assez dur pour le maintenir à l’ordre. Essayant de la laisser se familiariser un petit moment avec son apprenti, le jeune homme en profita pour changer de chemise afin de paraître un peu plus présentable, même si la demoiselle devait avoir l’habitude de le voir avec un air un peu négliger, surtout dans les circonstances dans lesquelles ils s’étaient quittés.

" Mes frères sont sur un contrat à l’extérieur de la ville, ils ne rentreront que dans quelques jours. "

Le jeune homme eu un léger froncement de sourcil, puis se tourna lentement vers la demoiselle pour plonger son regard azuré dans le sien. Dans son regard on pouvait facilement y lire une certaine crainte lorsqu’ils allaient revenir en ville. Il avait mit tellement d’effort à monter cette petite entreprise, mais ce n’était ce qui l’effrayait le plus, mais plutôt ce qui allait arriver d’eux. Il ne supporterait pas d’être séparer une nouvelle fois de la jeune femme, pas aussi drastiquement que la dernière fois et encore moins aussi longtemps. Les mots qui échappèrent à la mercenaire ne vinrent que confirmer ce qu’ils pensaient tout les deux. Se rapprochant de son apprenti, le jeune homme lui tapota l’épaule en le faisant pivoter vers les marches. Ils devaient parler et rapidement afin d’avoir une porte de sortie.

- Écoute-moi bien, je sais que ça fait déjà deux fois, mais je dois te demander de nous laisser parler. Nous avons du temps à rattraper elle et moi.

L’apprenti regardant Rhazad pendant un moment, puis hocha lentement la tête, après tout, c’était lui le maitre des lieux et son maître, donc il ne fallait pas le contrarier. Descendant finalement les marches pour laisser les deux adultes ensemble, il sorti en s’aventurant dans les rues bondés de la ville de Diantra. Le forgeron se tourna finalement vers la jeune femme et mis fin à la distance qui les séparaient pour venir prendre la place libre sur la couche où était assise la jeune femme. Son regard parcourut un moment la silhouette tant désiré, puis s’arrêtèrent finalement au niveau des yeux de la jeune femme. Ils devaient discuter et mettre certaine chose au clair, après plusieurs mois de séparation, ils ne devaient pas espérer que tout allait être pour le mieux dès les premiers jours.

- Combien de jour avant nous avant que t’es frères ne reviennes?

La question était simple, mais plusieurs d’entre elles s’entrechoquaient déjà dans sa tête. Ils devaient monter un plan, s’arranger pour qu’il ne soupçonne en rien la forge, mais s’ils ne la trouvaient pas à l’auberge, ils allaient forcément ratisser la ville afin de la retrouver. La main du forgeron s’était lentement poser dans le dos de la jeune femme afin de la caresser doucement, mais son regard était toujours concentrer à chercher les bonnes questions à poser, par la suite ils penseraient aux choses à mettre su clair.

- Est-ce qu’ils veulent absolument que tu loge à l’auberge ou tu peux demeurer où tu le désire pendant qu’ils sont absent? Puisque si cela te convient…J’aimerais que tu demeurer ici, je te sentirais en sécurité et j’en serais beaucoup moins inquiet.

Il était toujours aussi attentionner avec la jeune femme et il ne voulait pas que le bébé risque quoi que ce soit avec les personnes qui fréquentaient l’auberge du cheval noir. Plongeant son regard dans celui de la jeune femme, il s’y attarda un long moment avant de venir effleurer ses lèvres du bout des siennes, ce serais mentir que de dire que celles-ci ne lui on pas manquées.
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MessageSujet: Re: Quand le hasard s'en mêle (pv Rhazad)   Quand le hasard s'en mêle (pv Rhazad) I_icon_minitimeDim 2 Mai 2010 - 11:45

Aelene regarda l'apprenti quitter les lieux - soulagée, elle ne pouvait se montrer naturelle en présence du petit aussi gentil soit-il - avant de reporter son attention sur Rhazad. Elle ne souriait plus, attendant sa réponse, même si sa façon de la regarder la troublait toujours autant. Combien de jours ? Elle soupira, estimant à voix haute :

" Je dirais entre trois et huit jours, peut-être même une semaine si nous avons de la chance. "

Elle avait retrouvé un air neutre, ne sachant pas trop ce que le jeune homme avait dans la tête. Or, quand elle ne sentait pas avoir la situation bien en main, elle réagissait en se renfermant... ses quelques mois lui avait fait reprendre quelques vieilles habitudes. L'émotion des retrouvailles un peu passée, elle reprenait un total contrôle sur elle-même qui ne laissait plus paraitre grand chose, comme pour se défendre d'elle ne savait quoi. Lorsque Rhazad posa une main dans son dos, elle se troubla, pourtant, oubliant cette carapace qui menaçait de réapparaitre. Un sourire d'abord timide finit par s'épanouir sur son visage lorsqu'il lui demanda de loger à l'auberge. Dénuée de toute considération pratique, l'idée lui plaisait... et pour le moment, elle avait bien du mal à réfléchir alors que le forgeron effleurait ses lèvres. Elle ne tarda pas à l'attirer un peu plus près pour les capturer, savourant l'instant.


Il fallait tout de même être un peu raisonnable ! A contre cœur, Aelene se détacha du jeune homme et entreprit de réfléchir sérieusement à sa question.

" Tant qu'ils ne sont pas là, je peux bien faire ce que je veux, sachant tout de même que l'aubergiste risque de parler à leur retour... "


Elle pouvait peut-être lui faire assez peur pour qu'il se taise, mais elle savait aussi que Calym était encore plus doué qu'elle dans ce domaine s'il lui prenait l'envie d'obtenir des informations. La jeune femme soupira, cherchant une solution qui refusait de se présenter. Elle finit par relever les yeux vers Rhazad, une pointe de détresse dans le regard :

" Je ne sais pas comment m'en sortir ! Si je les revois, ils se douteront de quelque chose ; si je n'y retourne pas, ils me chercheront jusqu'à me retrouver ! Je ne serais pas enceinte... "

Son regard se durcit alors qu'elle continuait fermement :


" J'irais mettre les choses au clair dès leur retour quitte à en payer le prix. Mais là... "

Elle se sentait bien trop vulnérable, il n'y avait pas qu'elle qui était en jeu. Sa main cherchant celle de Rhazad pour le plaisir de la sentir dans la sienne, Aelene essaya de trouver un semblant de solution :


" Si je jouais sur ma grossesse... Leur dire que j'ai déménagé pour bénéficier des soins d'une sage-femme, laquelle prétexterait que je ne dois voir personne pour me reposer... Ça nous laisserais un peu plus de temps. "


En admettant qu'une pauvre femme soit assez courageuse pour accepter de mentir aux demis. Le plan était plus que précaire, Aelene en avait conscience, mais elle ne voyait pas comment se sortir de cette situation. Elle craignait voir débarquer ses frères d'un instant à l'autre. Emporté par la colère, Calym serait bien capable de tuer tout le monde, apprenti, Rhazad, et même l'enfant et elle, avant de mettre le feu à la forge... rien n'étonnerait la jeune femme. Elle jeta un coup d'œil inquiet à Rhazad, hésitant visiblement à parler.

" Tu... as monté ta forge... tu as un apprenti... une vie... "

Elle n'avait pas du tout envie de poursuivre, mais en même temps, elle se sentait horriblement responsable de la situation. Évitant le regard du jeune homme, elle se mordit la lèvre et poursuivit, la gorge nouée :

" Tu es sûr de vouloir prendre ce risque ? "


Elle n'avait pas eu envie de poser la question, mais elle avait besoin d'être sûre... Elle avait toujours eu le cran de mettre les choses au clair sans se voiler la face. Il fallait qu'elle sache, quitte à encore souffrir. Elle ne referait pas deux fois la même erreur, elle voulait y croire, mais elle ne pouvait pas non plus briser tout à coup ce que Rhazad avait dû construire avec beaucoup de mal. D'une certaine façon, elle n'avait jamais compris qu'il puisse prendre autant de risques pour elle, elle avait l'impression de ne jamais faire ce qu'il fallait malgré ses efforts et d'être bien souvent en décalage. Combien de fois lui avait-elle demandé comment il pouvait aimer une demie ? Plantant à nouveau son regard dans le sien, elle reprit avec conviction :

" Ne te méprend pas : vivre ici me ferait immensément plaisir, je ferai ce qu'il faut pour qu'ils nous laissent en paix. Je me suis trompée une fois en pensant faire le bon choix pour te protéger, il est hors de question que je refasse cette folie ! Mais ça ne me donne pas le droit de revenir m'imposer... "


Elle soupira, poursuivit malgré tout avec un nouvel aplomb :


" J'ai gardé notre enfant parce que je ne pouvais me résoudre tourner la page et je crois que j'aurais dû tôt ou tard m'opposer réellement à Calym. Je suis prête à faire face, je ne le laisserais pas gâcher ma vie... notre vie une seconde fois. "

Elle n'avait pas choisi de s'opposer à ses frères, mais, s'ils ne lui laissaient pas le choix, alors il était hors de question qu'elle baisse les bras. Enfin, seulement si Rhazad était vraiment décidé à s'engager, autrement, elle ne savait pas comment elle réagirait.
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MessageSujet: Re: Quand le hasard s'en mêle (pv Rhazad)   Quand le hasard s'en mêle (pv Rhazad) I_icon_minitimeVen 7 Mai 2010 - 18:36

Ah, Diantra ! Le terrain de jeu favori du petit Fouineur. Et malgré sa dent en moins, son sourire faisait fondre la populace, qui préférait voir son visage radieux que ses doigts habiles à les délester de leur trop plein de pièces d’or. Sérieusement, quelle manie de sortir avec autant d’argent sur soit ! C’était presque une incitation au vol, et ses « pauvres » victimes n’avaient selon lui pas même le droit de se plaindre. Maugréer contre leur bêtise aurait été bien plus intelligent et plus productif. C’était important, d’être productif, on ne se nourrissait pas en se tournant les pouces, après tout. Bien entendu, quand était venu le temps d’effectivement se nourrir, être en train de faire autre chose que de se tourner les pouces aurait été une insulte, et c’était fort de cette croyance que l’enfant voleur était allongé paresseusement sur le toit de la nouvelle forge en vogue de la ville, une pomme déjà bien entamée à la main. Rien de mieux que le régulier martèlement du marteau d’un forgeron pour profiter pleinement d’un repas durement gagné. Sauf que voilà, le doux métronome avait décidé de prendre ses vacances, lui aussi, et ce n’était pas bien du tout.

Au cas où, il attendit quelques minutes, mais sa patience n’était pas encore arrivée à maturation et se retrouva bien vite usée. Blasé, Fouineur jeta sa pomme au hasard et l’observa rouler sur la toiture avant de se jeter dans le vide. Avec un haussement d’épaule, il entreprit de se lever… Chose qu’il aurait sans doute mieux valut éviter au vu de la suite des événements. Ne supportant pas le surplus soudain et concentré de poids qu’induisit lees pied de l’enfant, le toit ne décida rien d’autre que de s’affaisser, si bien que les jambes du pauvre gamin se retrouvèrent bien vite happées par le vide. Avec un cri de surprise non feint, il tomba en avant et s’agrippa là où il le pouvait, paniqué à l’idée de tomber il ne savait où. Pour ce qu’il pouvait en deviner, le sol pouvait très bien se trouver trois ou quatre mètres plus bas, et si une telle hypothèse se vérifiait, il pouvait très bien dire adieu à ses jambes. Il profita de l’occasion, rare et qui n’était pas prête de se reproduire, pour sortir le pire juron qu’il ait entendu, se disant que c’était pour la bonne cause. Peut-être Tyra l’entendrait-elle et ne voudrait-elle pas de lui dans son Royaume.

Trop vite pour qu’il ne comprenne comment, il se retrouva suspendu au dessus du vide, ses bras d’enfant tremblant sous l’effort, ses doigts fermement agrippés à une poutre qui, elle au moins, semblait solide. Si seulement le toit avait pu prendre exemple sur elle, tiens.

« A l’aiiiiiiiiiiiiide ! » hurla-t-il.

Ca manquait surement d’originalité, mais c’était la première chose qui lui vint à l’esprit. Une fois ce besoin primaire de faire appel à ses semblables pour le sauver satisfait, il tenta de percer les ténèbres de la pièce. Pour ce qu’il pouvait en voir, il se trouvait surement dans une sorte de réserve, surement au premier étage au vu de l’escalier qu’il apercevait à peine du coin de l’œil. Fort heureusement, le sol était plus proche que prévu. Poussant un profond soupire et se souvenait de tout ce qu’on pouvait lui avoir appris d’utile dans ce genre de situation, il se força à lâcher sa prise… et cria de douleur quand il se réceptionna mal. La faute à un obstacle quelconque qu’il n’avait pas vu, mais n’y être pour rien ne rendait pas la chose moins douloureuse. Il profita une nouvelle fois des circonstances exceptionnelles pour faire étalage de son vocabulaire imagé, roulant par reflexe sur le sol et portant ses mains en soutien à une cheville sans aucun doute foulée. Les larmes au coin des yeux, il se força à se mettre à genoux, cherchant à remettre ses idées en place…

La grande question, désormais, était de savoir ce qui allait se passer. Il doutait que le propriétaire des lieux se fasse une joie d’apprendre qu’il lui avait malencontreusement abimé sa toiture, et maintenant qu’il était sûr de ne pas mourir, il regrettait son foutu reflexe de survie. Se cacher était stupide, il fallait donc attendre… Qu’il vienne, marteau en main, le regard furieux et la lèvre supérieur tremblotante de rage, sans aucun doute.

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MessageSujet: Re: Quand le hasard s'en mêle (pv Rhazad)   Quand le hasard s'en mêle (pv Rhazad) I_icon_minitimeSam 15 Mai 2010 - 19:33

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Le jeune homme s’en voulait un peu d’avoir dû faire quitter les lieux à son jeune apprenti, mais il savait que la demoiselle ne se sentait pas toujours à l’aide avec ce genre de personne. Encore moins depuis qu’elle croyait qu’il avait réussi à refaire une partie de sa vie sans elle. De plus, il s’inquiétait pour celui-ci, ne sachant pas quand les frères de la mercenaire allaient revenir dans la ville. Attendant que la porte soit complètement fermée pour commencer à poser de véritable question, il demanda la première avec une certaine crainte de la réponse. Combien de temps avaient-ils? Le forgeron attendit la réponse avec appréhension, seulement il ne fût pas plus soulager en entendant le nombre de jour. Si peu de temps pour échafauder un plan. Ils devaient faire vite, afin d’évite les ennuis avec les demis et surtout avec le drow, s’il était lui aussi de la partie.

Il était venus s’asseoir près d’elle afin de la rassurer et d’empêcher cette ancienne carapace de ressurgir. Il comprenait qu’avec ses longs mois de séparation, la demoiselle n’avait cherché qu’a se protéger d’éventuelle blessure moral, mais ils étaient désormais ensemble et il voulait lui montrer, que cette fois, il ne la laisserait pas agir pour le bien de ses frères, mais pour leur bien à eux. Le forgeron fermant les yeux au moment où il sentit les lèvres de la demoiselle se poser contre les siennes. Jamais il n’aurait pu espérer meilleur douceur. Alors que la jeune femme redevenais raisonnable, il eut une petite moue, sachant que sa avait toujours été la plus raisonnable des deux.

" Tant qu'ils ne sont pas là, je peux bien faire ce que je veux, sachant tout de même que l'aubergiste risque de parler à leur retour... "

Le forgeron prit un air pensif, alors que certaines questions venaient se bousculer dans sa tête. Si l’aubergiste parlait par rapport au fait qu’elle n’était pratiquement pas rentré de tout leur séjour en dehors de la ville, soient ils feraient le lien avec lui, soit ils feraient le lien avec une sage femme. Seulement, Arcam était suffisamment près de sa sœur pour savoir qu’elle ne risquait pas de faire confiance aussi facilement à une sage femme. Surtout si cela concernait la vie de son enfant, elle avait tout même tenu tout ses mois sans oser mettre un terme à sa grossesse, alors pourquoi elle prendrait une décision peu éclairer par rapport à sa grossesses alors qu’elle arrivait à terme. Ce serait complètement idiot. De plus, Calym risquerait de comprendre lui aussi, il était loin d’être le plus intelligent, mais lorsqu’il le voulait, il savait s montrer perspicace. Le jeune homme perçut le regard de détresse que lui lançait la jeune femme, alors que lui aussi réfléchissait à une solution afin de les sortir de là. Si au moins Calym aurait pu se montrer plus compréhensif la première fois!

Fronçant légèrement les sourcils devant le regard dur de la demoiselle, il vint caresser sa joue afin de la calmer un peu dans son élan de solution. Ils ne devaient pas mettre leur vie en danger sur un coup de tête. Il savait qu’ils devraient s’expliquer tôt ou tard, mais la mercenaire serait plutôt faible après avoir donné naissance à leur enfant, alors pas question d’aller la jeter dans la gueule du loup! Prenant sa main dans la sienne pour la rassurer d’avantage, il détourna le regard afin de ne pas être troubler par le regard flamboyant de la demoiselle et réussir à réfléchir proprement. La seule solution qu’il entrevoyait, c’était fuir la ville avant que ses frères ne rapplique pour venir chercher leur chère sœur.


" Si je jouais sur ma grossesse... Leur dire que j'ai déménagé pour bénéficier des soins d'une sage-femme, laquelle prétexterait que je ne dois voir personne pour me reposer... Ça nous laisserait un peu plus de temps. "

Le jeune homme tourna son regard vers celui de la jeune femme, sachant qu’il devrait lui faire part de ses réflexions. Prenant une grande inspiration, il se remit debout afin d’arpenter la pièce et chercher le meilleur moyen pour éviter une catastrophe. Ils n’avaient pas beaucoup de possibilité. Se tournant vers la demoiselle, il plongea son regard dans le sien en soupirant.

- Nous ne pourrons pas jouer sur la grossesse. T’es frères te connaissent mieux que quiconque. Ils savent que tu tiens à cet enfant, autant ou même plus qu’a ta propre vie. Ils verraient mal le fait que tu donne ton entière confiance à une femme que tu connais à peine…

Il ne voulait pas être brusque dans ses propos, mais la jeune femme devait admettre que sur ce point, il avait raison. Elle avait même déjoué l’autorité de Calym afin de préserver cet enfant. De plus, c’était rare les humains qui acceptaient facilement les demies, homme ou femme. De plus, il connaissait peu d’humain près à se mettre les mercenaires à dos, même contre une grosse somme d’argent. Non, ils ne pouvaient pas jouer sur sa grossesse, à moins d’avoir tout préparé avec une précaution extrême.

" Tu... as monté ta forge... tu as un apprenti... une vie... "

Il ouvrit la bouche afin de protester, mais il voyait que la jeune femme voulait lui dire autre chose et qu’elle avait réellement besoin de l’exprimer afin d’avoir une réponse clair.

" Tu es sûr de vouloir prendre ce risque ? "


Le forgeron la regarda, cherchant à capter son regard, mais réalisa bien rapidement que cela ne mènerais à rien. Se rapprochant d’Aelene, il s’accroupit en face d’elle comme il l’avait fait sur le navire et prit son menton entre ses doigts afin de la forcer à le regarder. Comment pouvait-elle douter de lui? Caressant lentement sa joue sans la quitter des yeux, il prit soin de chercher ses mots et commença lentement;

- Comme je te disais avant, je serais près à tout pour toi. Cette forge ne signifie rien comparer à tout l’amour que je peux porter à toi et à notre enfant. Sans toi, je n’ai aucune raison d’exister…Si j’ai réussi à avoir cette forge aujourd’hui, c’était simplement pour faire ce que tu m’avais dit de faire…Usstan che dos, Aelene…

Les derniers mots prononcés voulait lui prouver que jamais il n'avait oublier ce qu'elle avait pu lui apprendre au cours de leur rencontre. Il ne savait pas si ses mots avaient pu la rassurer, mais il fût content d’entendre ceux de la demoiselle. Il savait qu’elle n’avait pas réellement penser un seul mots de ce qu’elle avait pu lui dire, alors qu’ils se retrouvaient ensemble pour la dernière fois, mais le fait qu’elle le lui dise, le rassurait. Il avait aussi voulu lui prouver, qu’une vie bien établie ne semblait pas aussi banale qu’elle pouvait le sembler. Rhazad voulait pouvoir élever son enfant avec Aelene et surtout, il voulait vivre à ses côtés pour toujours, donc ils devraient trouver une solution, kit à devoir payer le prix.

Alors qu’il ouvrait la bouche pour continuer sur sa lancé et émettre une nouvelle hypothèse tant qu’a la solution à prendre, il entendit un craquement sec et soudain provenant du côté droit gauche de l’immeuble. Se relevant pour chercher d’où provenait ce craquement, qui fût bien rapidement suivit d’un cri, il se dirigea vers la salle d’eau pour chercher l’importun. Le jeune homme savait que le toit n’était pas très solide, mais le coût des réparations avaient été encore beaucoup trop élevé pour les revenus qu’il recevait. Il avait donc décidé de reporter ces réparations à plus tard. Se dirigeant donc vers l’endroit sombre qu’était la salle d’eau, il leva les yeux vers les pieds qui pendaient dans le vide. Devait-il aider l’importun ou simplement attendre. Choisissant plutôt d’attendre, il eu un vague sourire en entendant le gamin demander de l’aide. Il l’avait bien mérité après tout, il avait fini d’abîmer la toiture.

Lorsque vint finalement la chute, le jeune homme se permit d’allumer une petite chandelle afin d’éclairer la pièce et ainsi permettre à ses yeux de bien voir le gamin. Se plantant devant lui, il prit le petit par le collet afin de le remettre sur pied et finalement plonger son regard sévère dans ses yeux.

- Tu peux m’expliquer ce que tu faisais sur mon toit?!

La question avait été posée sur un ton sec, qui se voulait sévère, malgré l’amusement que pouvait avoir le forgeron à imaginer les pieds de l’enfant pendouillé dans le vide, à la recherche d’une quelconque prise. Il n’y avait donc aucun moyen dans cette ville d’avoir une discussion sérieuse sans être interrompu par un apprenti, un gamin qui défonçait son toit? Et puis quoi encore? Un drow qui débarquerait pour lui faire la peau!?
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MessageSujet: Re: Quand le hasard s'en mêle (pv Rhazad)   Quand le hasard s'en mêle (pv Rhazad) I_icon_minitimeDim 16 Mai 2010 - 14:06

Rhazad ne tarda pas à objecter que jouer sur sa grossesse était impossible et la jeune femme dut se rendre à l'évidence : c'était effectivement trop peu sûr. Quand on communiquait aussi aisément d'un regard, on ne pouvait pas mentir aussi facilement. Sans compter que la méfiance de Calym serait décuplée. La confiance dans la fratrie s'était évaporée dès lors qu'Aelene avait fait le choix de suivre Rhazad après avoir délivré Arcam et que ce dernier avait pris le parti de sa sœur. A présent, ce ne serait plus jamais comme avant et c'était aussi ce qui poussait la jeune femme à faire une croix sur son passé. Elle avait cru un temps pouvoir au moins préserver ses frères mais tout cela ne menait à rien, chacun jouait la comédie. S'ils ne voulaient pas comprendre, tant pis pour eux, mais elle n'allait plus gâcher sa vie de la sorte.

Oui, mais alors... quoi ? Elle avait bien une idée mais, avant, il fallait qu'elle sache et se force à poser quelques questions. De vraies questions, car elle craignait réellement que le forgeron prenne toute la mesure de ce que sa présence impliquait et ne change d'avis. Sans compter l'enfant qui devait naitre... Pour ce qu'elle avait cru comprendre, chez les humains, les bébés étaient plus vus comme des charges qu'autre chose. En même temps, elle se rappelait que Rhazad avait été le premier à parler d'avoir un enfant, alors même que cela ne lui avait pas effleuré l'esprit. En fait, elle avait toujours le don de s'inquiéter inutilement et la réponse du jeune homme le lui confirma une nouvelle fois.


" Comme je te disais avant, je serais prêt à tout pour toi. Cette forge ne signifie rien comparé à tout l’amour que je peux porter à toi et à notre enfant. Sans toi, je n’ai aucune raison d’exister… Si j’ai réussi à avoir cette forge aujourd’hui, c’était simplement pour faire ce que tu m’avais dit de faire… Usstan che dos, Aelene... "

Entendre cela fut un soulagement immense et Aelene sentit des larmes de bonheur lui monter aux yeux. Elle les essuya aussi vite, se disant que décidément, la grossesse et ses bouffées d'émotions n'arrangeaient pas les choses... Hum... ces semaines passées sans le jeune homme lui avait fait reprendre ses vieilles habitudes : pas de larme. Et s'il fallait prendre un vilain prétexte pour les justifier, elle n'hésitait pas. Reconnaitre qu'elle pleurait d'émotion, tout de même...


Se calmant un petit peu, elle essaya de réfléchir : dans ce cas... Elle avait bien une idée de ce qu'ils pourraient faire, même si elle doutait que cela plaise beaucoup à rhazad. Quand à ses frères, ils risquaient aussi de faire une drôle de tête. Elle allait soumettre son idée au jeune homme lorsqu'ils furent interrompus. Un craquement se fit entendre, suivit d'un cri et, grossesse ou pas, elle bondit sur ses jambes et sortit son couteau, prête à faire face à elle ne savait quoi. Elle le rangea en voyant qu'il s'agissait juste d'un gamin pendu dans le vide et croisa les bras d'un air las : ne pouvait-on pas avoir la paix deux minutes ?

L'enfant devait avoir à peine plus d'une dizaine d'années et faisait sans doute partie de ces petits sauvageons de la ville auxquels elle collait régulièrement une bonne paire de claques quand ils essayaient de voler sa bourse. Celui-là ne lui disait rien, mais elle était de retour à Diantra depuis peu et il devait y en avoir des dizaines comme lui. Ce qu'il faisait sur le toit ?


" Repérer les lieux pour voler quelque chose j'imagine... "
suggéra-t-elle à Rhazad en fixant le petit d'un œil noir.

Elle le regardait de l'air de dire qu'elle en ferait volontiers de la chair à pâté, mais en réalité elle envisageait plutôt de le mettre dehors avec tout au plus un bon coup de pied aux fesses. Et puis, elle faisait ce qu'elle pouvait pour ne pas le montrer, mais elle était fatiguée de tout ça, tout simplement, l'émotion des retrouvailles l'avaient vidée de toute énergie. Elle retourna s'asseoir sur le lit, regardant le gamin comme on observe un moustique qui fait des Bzzz dans la nuit et empêche de fermer l'œil. Autant dire qu'elle était loin d'être attendrie par le petit qui semblait souffrir de la cheville. Pour l'instinct maternel, elle repasserait...

Aelene faisait son possible pour ne pas y penser, mais elle se demandait sérieusement comment elle allait s'occuper de son enfant. Elle n'avait pas connu sa mère, pas eu de lien très fort avec sa nourrice, jamais joué à la poupée... bref, elle ne s'était jamais projetée dans une telle situation. Alors oui, elle sentait bien qu'elle tenait au petit qui grandissait en elle, mais elle n'arrivait pas à s'imaginer s'en occuper : quand elle voyait les mères humaines faire des gazouillis devant leurs petits elle restait franchement perplexe, elle ne se souvenait pas que quiconque ait fait l'andouille devant elle, mais en même temps si les drows gazouillaient ça se saurait.
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MessageSujet: Re: Quand le hasard s'en mêle (pv Rhazad)   Quand le hasard s'en mêle (pv Rhazad) I_icon_minitimeDim 16 Mai 2010 - 21:41

Fouineur était doublement indigné, et pour cause, jamais on ne l’avait traité avec aussi peu de considération. Même Fenrhir, une brute d’une quinzaine d’années tentant de faire la loi sur les gosses des rues, n’avait jamais atteint un tel niveau, et pourtant il avait à son actif quelques situations fortes peu plaisantes à l’égard du gamin de douze ans qui, à l’heure actuelle, ne touchait plus le sol. Le fait d’être soulevé du sol n’était pas réellement agréable, surtout quand battre des jambes ne faisait rien d’autre que d’accentuer un peu plus sa cheville douloureuse. Non mais vraiment, pour qui il se prenait, ce forgeron ? Il aurait du lui faire des excuses pour l’état pitoyable de son toit, au moins ! Et à la place, il osait lui demander ce qui avait pu le pousser à s’y rendre, comme si ça le regardait. A Diantra, les toits n’appartenaient à personne et à tous le monde, c’était bien connu. C’était comme dire qu’une rue était à quelqu’un, ça n’avait pas de sens. Mais cela, un forgeron propre sur lui et bien installé ne pouvait pas le comprendre.

Mais alors qu’on l’accusait de fouiner dans la perspective de voler était tout simplement scandalisant. Scan-da-li-sant ! Le fait que la jeune femme qui avait osé l’accuser à tord soit enceinte ne changeait en rien la gravité de sa faute, et le brave fouineur ne se laissa pas démonter par le regard noir qu’elle lui lança, s’offrant même le luxe de lui rendre la pareille. Il avait vu d’autres yeux furibonds dans sa courte vie pour ne pas se laisser impressionner par une demoiselle ronde comme un ballon de chiffon… Quoi qu’il devait bien avouer qu’elle dégageait quelque chose de presque menaçant, comme si elle était capable de lui taillader les oreilles en clignant des yeux.

« Je ne voles pas, moi, madame ! » lança-t-il, laissant sa voix démontrer toute l’étendue de son indignation.

Et certes, il ne volait pas. Il subtilisait, plutôt, en toute discrétion, si bien qu’on ne savait vraiment si la bourse était perdue ou… volée. Bon, d’accord, il volait peut-être, mais un voleur finissait toujours par se faire prendre, et il n’en avait aucune envie. Il était trop jeune pour se confronter à la garde. Reportant son regard sur le forgeron, il claqua de la langue avant de reprendre, cherchant à se calmer pour ne pas se prendre une baffe - qui risquait de faire fort mal, au vu de la carrure du bonhomme - sans pour autant parvenir à un résultat qu’il aurait pu juger de convenable.

« Je promais de vous expliquer avec tout pleins de détails la raison de ma venue si… » commença-t-il, avant de lancer un regard surpris à une future mère devenue subitement livide.

Oh, tiens, était-ce le moment ?

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MessageSujet: Re: Quand le hasard s'en mêle (pv Rhazad)   Quand le hasard s'en mêle (pv Rhazad) I_icon_minitimeMar 18 Mai 2010 - 1:26

Le forgeron se doutait bien qu’avec les événements passés, Calym ne ferait plus confiance à sa sœur. Il voulait mettre toute les chances de leurs côtés, donc pas question de jouer sur une chose aussi peu sûre que la grossesse, surtout que le mercenaire n’appréciait guère qu’elle ait choisie de garder l’enfant. Le jeune homme ne pensait pas que l’enfant allait être une charge supplémentaire, ce qu’il se dépêcha de dire à la jeune femme afin de la rassurer. Il fut d’abord surpris de voir des larmes coulées le long des joues de la demoiselle, peu habituer de la voir ainsi. C’était vrai que cela faisait plusieurs mois qu’ils avaient été séparés, donc plusieurs mois durant lesquelles il n’avait pu être à ses côtés pour voir le comportement de la jeune femme. Il eut un léger sourire en voyant que la demoiselle se remettait vite de ses émotions. Cela lui avait tellement manqué.

Seulement, ils ne purent continuer d’émettre leurs idées, puisqu’un craquement c’était fait entendre, coupant net la conversation. Autant sur ses gardes que la demoiselle, le forgeron choisi d’aller voir ce qui pouvait bien avoir créé ce bruit. Voir un gamin pendu dans le vide, ne lui fit ni chaud ni froid, il voulait avoir la possibilité de parler tranquillement avec la jeune femme, pas ce faire interrompe tout les cinq minutes! Il avait posé une question qui s’adressait principalement à l’enfant, mais le jeune homme ne pu qu’avoir un regard vers la demoiselle, lorsque celle-ci émit une hypothèse. Rhazad n’était pas du genre à n’en vouloir bien longtemps au gens, alors ce ne serait sûrement pas le cas avec ce petit fouineur. Seulement, avec les événements passés, il préférait être sur ses gardes. Un gamin pouvait très bien paraître innocent à la face de la plupart des gens, mais le jeune homme savait que parfois Calym avait recourt à des moyens radical pour ennuyer le forgeron.

Reportant finalement son attention sur le gamin qui semblait plutôt indigner de la remarque de la demoiselle, le forgeron attendait toujours une réponse à sa question. Il ne comptait pas reposer le gamin tant qu’il n’aurait pas répondu à sa question et qu’il ne ce serait pas calmer un peu avant de provoquer un désordre encore plus grand. Il écouta le début de la phrase avec attention, mais fronça bien rapidement les sourcils en voyant que l’attention du gamin c’était reporter sur la demoiselle. Tournant son regard vers celle-ci, le forgeron chercha à comprendre ce qui pouvait rendre la jeune femme aussi livide. Haussant un sourcil, le jeune homme interrogea d’abord la mercenaire du regard et vint ensuite interroger l’importun du regard. Cela lui prit un petit moment avant de comprendre que le moment arrivait finalement!

La joie des retrouvailles allaient maintenant laisser place à l’inquiétude. Que devait-il? Premièrement, il devrait vérifier que la jeune femme allait bien, c’était déjà un début et savoir si elle avait des contractions. Il reposa le gamin sur le sol et se dirigea à grand pas vers la jeune femme afin de savoir si celle-ci se sentait bien. Prenant son visage entre ses mains, il plongea son regard dans le sien afin de la rassurer.

- Dit moi, pour quand était prévu la venu de l’enfant…?

La question était plutôt stupide au vus des circonstances, mais si l’enfant était pour naître prématurément, il y avait certain risque. N’attendant pas la répondre de la jeune femme, il enfila sa large cape sur ses épaules et se tourna vers le gamin.

- Puisque tu as démolis mon toit, tu me dois un petit service. Je veux que tu m’amène chez une sage femme de confiance chez qui nous pourrions loger le temps de l’accouchement.

Même si la demoiselle n’était pas d’accord pour ce genre de pratique, c’était ce qu’il y avait de plus sur pour elle et l’enfant. De plus, il n’avait pas pensé la revoir, donc encore moins de trouver les services d’une sage femme dans les environs de la ville. Il pourrait en profiter en même temps pour soigner sa cheville probablement foulée. Il se tourna vers la mercenaire avec une certaine lueur de crainte et de joie. Il était heureux de finalement voir un avenir avec celle qu’il aimait, mais il savait aussi qu’elle devait être morte de peur au vue des circonstances entourant la mort de sa mère. La dernière chose qu’ils devaient faire, c’était attendre que le bébé commence à sortir avec de trouver les services d’une sage femme. Venant s’asseoir près d’Aelene, il lui caressa lentement le dos afin de l’apaiser.

- Est-ce que tu es capable de te déplacer malgré tout..? Nous avons besoin des services d’une sage femme pour l’accouchement…

La question demeurait maintenant, est-ce que le petit fouineur allait les aider ou simplement partir sans demander son reste. Relevant un regard sévère vers le gamin, le forgeron essayait de lui faire comprendre à quel point il pourrait lui en être reconnaissant, mais aussi à quel point il serais prêt à lui faire la peau s’il ne faisait rien.

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MessageSujet: Re: Quand le hasard s'en mêle (pv Rhazad)   Quand le hasard s'en mêle (pv Rhazad) I_icon_minitimeMar 18 Mai 2010 - 14:56

Aelene s’était assise sur le lit, fatiguée, mais à présent gênée par une douleur au ventre… qui s’estompa rapidement. Bon, ça faisait deux jours que cela lui arrivait de temps à autre, mais cela finissait toujours par passer et elle ne s’était pas inquiétée plus que ça. Moins elle pensait à sa grossesse, moins elle s’inquiétait. De toute manière, arrêter de dormir n’aurait pas servi à grand-chose et, Arcam absent, elle ne voyait pas à qui en parler. Même à lui elle en disait bien peu. Si elle avait dû voir en face ses peurs et interrogations, elle aurait craqué et elle ne pouvait pas se le permettre. De toute façon, ça ne durait jamais… Mais pas cette fois, les douleurs reprirent et quelque chose finit par faire tilt dans son cerveau, ce qui lui fit ouvrir de grands yeux paniqués malgré la présence de l’enfant tombé du toit : ces douleurs, c'était des contractions !

A la question de Rhazad qui se rendait compte, tout comme le gamin, que quelque chose n’allait pas, elle secoua la tête frénétiquement :


" J’en sais rien ! Je sais plus ! "


Arcam l’avait forcée à consulter une sage femme quelques temps plus tôt et cette dernière avait vaguement estimé la date de la naissance… pas si tôt. Les dieux seuls savaient si elle s’était trompée étant donné que la jeune femme était restée obstinément muette et qu’il avait fallu se baser sur les suppositions de son frère, ou si Aelene était en avance. Cette dernière regrettait à présent de ne pas avoir pris tout cela au sérieux. Mais en réalité, l’idée d’accoucher la terrifiait tellement qu’elle avait préféré nier ce qui allait arriver. Maintenant, elle sentait qu’il n’était plus question d’ignorer que le bébé n’attendrait pas éternellement.

Elle agrippa le bras de Rhazad lorsqu’il demanda au petit de l’aider à trouver une sage-femme, comprenant qu’il allait accompagner le gamin et la laisser là en attendant :


" Ne me laisse pas ! "

Elle était toujours parvenue à garder plus ou moins son calme, dans nombre de situations et en particulier devant un tiers. A présent, la présence du gamin lui importait peu ! Elle ne voulait pas se retrouver seule. Pas maintenant ! Elle comprit que ce n’était pas ce qu’il avait voulu dire lorsqu’il s’assit à côté d’elle et lui demanda si elle pouvait marcher. Aussitôt, elle se calma légèrement et hocha la tête un peu fébrilement.


" Oui… oui, je peux marcher... "

Elle n’avait plus de contraction, mais sentait que ça reprendrait sous peu. Il valait mieux se dépêcher, elle en était certaine. Sauf qu’une idée lui vint à travers le brouillard de la panique : si ses frères revenaient et ne la trouvaient pas, ils chercheraient toutes les sages-femmes de la ville et tomberaient nez-à-nez avec Rhazad. Elle se rassit aussitôt en respirant pour essayer de se calmer.


" Non ! Que le petit aille la chercher… mes frères nous y chercheraient… s’ils rentrent… "

Elle lui prit à nouveau le bras, de l’air de celle qui ne le lâchera à aucun prix :

" Reste avec moi ! Il peut… y aller seul. "

Elle le regardait d’un air implorant, complètement affolée. Puis elle réalisa que c’était surtout le gamin qu’il fallait convaincre et planta ses yeux dans les siens :

" S’il te plait… tu dois connaître la ville. Je suis prête à te payer pour ça, mais faut que tu fasses vite si tu veux que je sois toujours en état de te donner quoi que ce soit. "

Compter sur la bonne volonté de l’enfant ou sa culpabilité lui paraissait trop peu… Vu qu’il était visiblement un gamin des rues, l’argent avait plus de chances de le motiver. Elle n’était peut-être pas très riche, mais elle s’en moquait : ce qu’elle voulait, en cet instant, c’était quelqu’un capable d’assurer une issue heureuse à l’accouchement. Elle ne savait pas vraiment comment s’était sensé se passer, mais elle était certaine qu’une sage-femme augmentait les probabilité pour que tout se passe bien.

Elle se reprenait un petit peu, malgré la peur de ce qui allait lui arriver. Organiser un tant soit peu lui donnait l’illusion de maîtriser quelque chose et la calmait légèrement. Mais sa façon de serrer le bras de Rhazad montrait assez qu’elle comptait énormément sur lui. Elle n’osait même pas imaginer ce qu’elle aurait fait s’il n’avait pas été là. Sans personne, elle n’aurait sans doute pas osé aller quérir elle-même une sage-femme de peur d’accoucher en pleine rue et elle n’aurait pas davantage voulu s’en remettre à qui que ce soit, surtout à l’auberge où elle vivait. Et encore, même avec ses frères à ses côtés, elle aurait peut-être bénéficié de l’aide bienveillante d’Arcam mais aurait surtout été terrifiée par la réaction de Calym. Non, elle avait beaucoup de chance et vu sa façon de s’accrocher désespérément au forgeron, elle ne comptait pas la laisser passer.

Une nouvelle série de contractions la fit pourtant tressaillir et se mordre à nouveau la lèvre pour ne pas gémir. Elle finit par lâcher d’une voix sourde :


" Ça fait… deux jours que je… mais là… différent… je suis sûre qu’il… qu’il arrive… Je sais pas si… si c’est le moment… "

Cette idée lui faisait peur, à tel point qu’elle n’arrivait plus à mettre des mots à la suite. Et si elle accouchait prématurément ? Si ça se passait mal ? Elle avait eu peur pour elle, mais à présent elle s’inquiétait pour l’enfant. Les drames étaient courants, elle n’avait d’ailleurs jamais connu sa propre mère. Forcément, quand on donne naissance à des Triplés, il ne faut pas s’attendre à un miracle. Et si, elle aussi avait fait une grossesse multiple ? Cette idée n’était pas non plus pour la rassurer… Sans compter qu’elle avait beaucoup bougé durant tout ce temps, elle avait aussi été empoisonnée, s’était battue, bref, elle était loin du repos imposé aux futures mères. Et si ça avait influé sur la santé du bébé ? Jamais elle ne pourrait se le pardonner…
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MessageSujet: Re: Quand le hasard s'en mêle (pv Rhazad)   Quand le hasard s'en mêle (pv Rhazad) I_icon_minitimeMer 19 Mai 2010 - 11:02

C’était déloyal. Fouineur ne voyait pas d’autres mots pour qualifier le petit jeu - surement volontaire tiens, on ne pouvait pas faire confiance aux adultes - des futurs parents. Ils faisaient presque peine à voir, tiens, à paniquer comme si un accouchement était la fin du monde. Mais après s’être moqué de lui, après l’avoir suspendu en l’air, après l’avoir accusé de vol, voilà qu’ils osaient lui demander de l’aide ! Comme s’il pouvait agir autrement, tiens. Il n’était pas un monstre non plus, il n’allait pas laisser cette pauvre femme, aussi impolie soit-elle, à un forgeron empoté et maladroit. Mieux valait ne pas imaginer la catastrophe s’il tentait de s’improviser sage femme, autant achever l’enfant à venir tout de suite.

« Des frères ? » se permit-il cependant de demander quand la jeune femme les évoqua.

Au ton utilisé, l’idée d’être retrouvée par sa famille ne semblait pas lui plaire. Fouineur pouvait le comprendre, il n’avait pas de frère et pas plus de sœur, mais il avait vu bien des fois des fratries se tailler en pièces elles-mêmes, et c’était souvent pour des détails qu’il avait jugé insignifiant. Heureusement, les pieds du gamin touchaient de nouveau le sol qu’ils n’auraient jamais du quitter, aussi ne serait-il pas difficile de s’esquiver en douceur avant d’être happé par une dispute familiale dont il n’avait rien à faire.

« Bien sûr que je connais la ville. » lança-t-il à la mère en devenir, avant de rajouter avec un air moqueur une petite pique. « Mais un voleur n’aide pas si facilement les honnêtes gens. »

Dans ses dents ! Ca lui apprendra à se croire meilleure que lui. Il haussa un sourcil alors qu’elle parlait d’argent, et se laissa tenter. Il l’aiderait, dans tous les cas, mais s’il pouvait y gagner quelque chose, c’était à ne pas négliger. Esquissant un fin sourire, il passa ses mains dans son dos, les joignant à la manière d’un sage. La figure était peut-être légèrement gâtée par le fait qu’il prenait bien garde à ne s’appuyer que sur une jambe, mais il n’en avait cure. N’empêche qu’elle était touchante.

« On verra pour le prix après. Je sais déjà qui je vais aller vous chercher. » Il grimaça légèrement. « Elle va me tuer sur le chemin, mais tant pis. »

Il testa légèrement sa cheville et sa grimace grandit légèrement. Ca ferait une autre chose à faire pour la dite sage-femme, tiens. Elle saurait sans doute lui confectionner une atelle, à moins que le forgeron ne s’en charge… Sauf que Fouineur ne lui faisait absolument pas confiance. Il était presque certain que l’homme avait observé sa chute sans l’aider, et rien que cette idée l’enervait. S’il n’y avait pas eu sa femme, il l’aurait laissé dans la misère sans le moindre regret… Sauf qu’il n’aurait pas eu de problème, ne pouvant pas encore être enceint.

« Ca te coûtera cher, forgeron. Tu me dois une cheville. »

Et sans lui laisser le temps de répondre, il s’esquiva, clopinant. Il avait du chemin à faire.

[Continuer sans moi… Je reviens \o/]

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MessageSujet: Re: Quand le hasard s'en mêle (pv Rhazad)   Quand le hasard s'en mêle (pv Rhazad) I_icon_minitimeMer 19 Mai 2010 - 16:59

Le jeune homme n’avait pas tardé à voir la crainte grandissante dans les yeux flamboyant de sa compagne. Lorsque la demoiselle lui agrippa fermement le bras, le jeune homme compris qu’elle croyait qu’il allait partir en la laissant seule avec l’enfant qui était finalement près à naître. Essayant de la rassurer du mieux qu’il le pouvait, il devait se dépêcher de trouver une solution à tout cela, car il ne voulait pas s’improviser sage-femme, les risques étaient beaucoup trop grand. Le seule qui était toujours en possibilité de les aidés, restait le petit importun qui avait osé massacrer son toit. Le regard azuré du forgeron ne quittais pas la demoiselle, alors qu’elle lui expliquait que s’ils décidaient de quitter la forge, ses frères allaient forcément les retrouver chez la première sage-femme.

Prenant une grande inspiration, le jeune homme essaya de ce concentré du mieux qu’il le pouvait, mais avec la poigner de fer que la jeune femme exerçait sur son bras, il avait quelque peu de mal. Jamais il n’avait cru les hommes de sont ancien village lorsqu’ils disaient que la femme pouvait avoir des sautes d’humeur assez fréquent pendant la grossesse et c’était encore pire lorsque le bébé était sur le point de naître. Il croyait que c’était simplement des balivernes pour amuser les enfants ou leur faire peur tant qu’a l’accouchement de leur femme, mais il voyait bien qu’Aelene reproduisait le même comportement avec sa main. Malgré le ton qu’employais la jeune femme, il ne pu s’empêcher d’avoir un léger sourire lorsqu’elle lui demanda de rester avec fermeté. C’était la première fois qu’elle lui hurlait dessus pour qu’il reste.

Reprenant son sérieux, le jeune homme fronça les sourcils en entendant la remarque du petit Fouineur. Il s’apprêtait à ce lever, afin de bien lui faire comprendre l’urgence de la situation, mais se ravisa en voyant que la jeune femme avait la situation bien en main. C’était vrai que la l’enfant risquais de mieux coopérer s’il obtenait quelques choses en retour, de l’argent qui plus es. L’offre était alléchante et comme Rhazad avait suffisamment mis d’argent de côté, il pourrait lui en donner, mais d’abord il devait se dépêcher d’aller quérir une sage-femme! Cachant difficilement l’impatience qui risquait de faire surface, il posa un regard mauvais sur le petit qui s’amusait visiblement à les faire languir sur la réponse.

Voyant que le petit se décidait finalement à coopérer, il fût heureux de le voir quitter les lieux le plus rapidement possible avec sa cheville blesser. Le jeune homme se dit à cet instant précis, qu’il aurait peut-être mieux valu pour eux qu’il descende l’enfant sans faire d’histoire, ainsi il aurait couru beaucoup plus rapidement et la sage-femme serais arriver également plus rapidement. Il se leva pendant un moment afin de vérifier que tout était en ordre dans la forge et revint rapidement vers la jeune femme afin de pouvoir la rassurer. Il sentit de nouveau les doigts fins de la demoiselle agripper son bras, montrant qu’elle comptait sur lui, plus que quiconque.

Il devait avouer qu’il était tout de même impressionner de la maîtrise don elle faisait preuve. Jamais elle ne s’était mise à hurler, seulement pour le retenir. Il voyait que maîtriser la situation l’avait un temps soit peu aider afin d’apaiser sa peur de l’accouchement. Il se leva lentement afin de ne pas brusquer la jeune femme et se dirigea vers la salle d’eau où il avait entreposé nombre de draps.

- Je vais préparer le matériel nécessaire à la sage-femme, ainsi tu pourras accoucher ici sans risquer quoi que ce soit.

Prenant des draps qui semblaient plus user que les autres, le jeune homme vint les déposer sur le lit afin que la sage-femme puisse faire accoucher la mercenaire directement sur la couche. Il alla chercher un petit bol qu’il prit soin de rempli avec de l’eau fraîche et le déposa sur la table de nuit, se situant tout près du lit. Il ne savait pas exactement de quoi elle avait besoin, mais au moins les préparatifs seraient à porter de main si le bébé décidait d’arriver un peu avant l’arriver de la sage-femme. Prenant doucement le visage de la jeune femme dans ses mains, le forgeron la regarda dans les yeux afin de la rassurer.

- Le gamin est parti chercher la sage-femme, donc tout devrait bien aller…

Il déposa un baiser sur ses lèvres, puis il glissa ses doigts entres ceux de la jeune femme afin qu’elle puisse serrer sa main si elle sentait une nouvelle contraction lui torde le ventre. Il ne pouvait pas imaginer quel douleur elle était entrain d’endurer, mais il voulait au moins qu’elle sache qu’il serait là au besoin. Il s’en serait terriblement voulu s’il n’avait pu assister à l’accouchement et encore moins la soutenir dans cette épreuve. Seulement, il avait désormais la chance de pouvoir être là et voir leur enfant qui était sur le point de respirer pour la première fois. Il espérait énormément que l’enfant trouverais rapidement la femme qu’il était parti quémander, quite à devoir en payer le prix.
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MessageSujet: Re: Quand le hasard s'en mêle (pv Rhazad)   Quand le hasard s'en mêle (pv Rhazad) I_icon_minitimeJeu 20 Mai 2010 - 10:28

" Des frères ? "

Aelene hocha la tête à l’intention du gamin. Oh oui, ses frères… par les Cinq ! S’ils arrivaient en cet instant, elle ne donnait pas cher de leur vie ! Calym découvrant que non seulement elle avait retrouvé le forgeron mais qu’en plus elle s’apprêtait à donner naissance à leur enfant… Si cela arrivait, il n’y avait plus qu’à espérer qu’Arcam saurait se montrer un peu plus ouvert. Rien que de penser à ce qui risquait de se produire dans le cas contraire lui donnait des nausées. Elle chassa ces pensées parasites : un problème à la fois. Pour l’instant, il n’y avait aucune raison pour qu’ils débarquent aussi tôt, à moins que le contrat n’ait été annulé en cours de route, ce qui était fort peu probable, pour ce qu’elle en savait. Rhazad eut un petit sourire qui échappa à Aelene tant elle était nerveuse. De toute manière, elle n’aurait sans doute pas vu ce qu’il y avait d’aussi amusant.

La jeune femme eut un sourire un peu crispé, mais entendu, lorsque le petit fouineur se moqua d’eux en prétendant qu’un voleur n’aidait pas les honnêtes gens. Ben voyons ! S’il avait su le mode de vie qu’elle avait adopté depuis des années, il aurait peut-être moins fait le malin. L’ennui, c’était que dans sa position, elle ne pouvait plus se reposer sur sa façon de se comporter habituelle : on ne risque pas de faire peur à qui que ce soit quand on est sur le point d’accoucher. En revanche, elle pouvait toujours le tenter et l’argent était une motivation parfaite pour la plupart des gens, honnêtes ou non. Un instant plus tard, le gamin leur accordait donc leur aide et elle soupira de soulagement. Bien… finalement, ça ne se présentait pas si mal… elle se raccrochait à l’idée qu’elle avait beaucoup de chance de ne pas s’être retrouvée toute seule à l’auberge.

Elle regarda le petit s’éloigner en se calmant un peu, relâchant son étreinte sur le bras de Rhazad. Si elle continuait comme ça, il allait finir par avoir la main toute engourdie ! La série de contractions était passée, elle se demanda même un bref instant si ce n’était pas une fausse alerte… sauf qu’elle était persuadée que ce n’était pas le cas. Elle aurait bien aimé, pourtant, partagée entre l’envie d’en finir et la peur de ce qui allait suivre. Le jeune homme s’activait, à présent, allant chercher de l’eau, des linges… A moins qu’il ne cherche à échapper à sa poigne désespérée.

" Mais pourquoi tu ne me réponds pas ? " s’exclama-t-elle tout à coup en réalisant que ses remarques inquiètes sur le fait que c’était peut-être trop tôt n’avaient pas eu d’écho.

En réalité, qu’aurait-il pu dire ? Se rendant compte qu’elle s’énervait exclusivement parce qu’elle était tendue, elle ferma les yeux et respira à fond pour se calmer. Pauvre Rhazad, il faisait son possible pour l’aider et tout ce qu’elle arrivait à faire, c’était se plaindre ! Même elle ne se reconnaissait plus ! Elle respira à nouveau, réussi à se maîtriser un petit peu.


Il finit par revenir près d’elle, lui prenant le visage entre les mains et après qu’il ait embrassée doucement, elle posa sa tête sur son épaule, murmurant un peu plus calmement :

" Je suis contente que tu sois là… "

Mais, même si elle ne put se résoudre à l’avouer, elle était terrifiée. Pour le bébé, pour elle… pour tout. Et encore, elle se forçait à ne pas s’inquiéter de l’après, de la façon dont ils allaient élever un enfant dans leur situation. Chaque problème en son temps, s'était-elle promis. Au moins, elle était sûre d’une chose : elle ne regrettait pas de l’avoir gardé et remerciait les dieux de lui avoir inspiré l’idée d’aller voir ce jour là à la forge. Elle ne resta pourtant pas tranquille bien longtemps, et au bout de quelques secondes à peine, elle sursautait en s’écriant, affolée, les mots butant les uns contre les autres :

" Et s’il en revient pas ? S’il ne va pas la chercher ? Si on lui a fait peur ? S’il ne la trouve pas ? Si elle ne veut pas venir ? Ou si elle ne peut pas ? Ou… "

Une nouvelle contraction la fit taire, altérant de suite le flot de paroles paniquées. Encore une fois, elle serra les dents, refusant de montrer sa douleur. Une vieille habitude qu’elle ne comptait pas changer pour si peu. Aelene était à nouveau livide, mais elle ne se plaignit pas, si ce n’était qu’elle serrait la main de Rhazad à nouveau plus fort. Elle se força à respirer calmement, le temps que ça passe, puis se leva pour faire quelques pas, se calmant à nouveau.

" C’est une drôle de journée, décidément… "

Elle essayait de se détendre en bavardant, mais faisait les cent pas en attendant la sage-femme... qui n’arrivait pas. Bon, en même temps, le gamin venait à peine de partir, il ne fallait rien exagérer... rester raisonnable. Des milliers de femmes avaient accouché avant elle et des milliers d’enfants étaient nés sans souci… des milliers aussi n’avaient pas survécu ! Hum… il fallait qu’elle cesse de se torturer l’esprit. Si seulement on avait pu la rassurer un petit peu ! Le forgeron lui avait dit que tout irait bien… Elle lui fit un petit sourire crispé en parcourant la pièce. Tournant comme un lion en cage, la jeune femme finit pourtant par s’immobiliser soudainement, tétanisée :


" Euh… "

Elle venait de perdre les eaux et d’inonder le plancher… sauf qu’elle ne savait visiblement pas ce qui se passait et regardait Rhazad sans comprendre avec de grands yeux paniqués :

" C’est… mais… mais c’est quoi, ça ? "

"C’est normal ?" avait-elle l’air de demander, complètement désespérée. Ce n’était pas un bébé qui devait venir, en théorie ? Qu’est-ce que c’était que toute cette eau ? Elle n’allait pas accoucher d’un poisson rouge, non ? Il était où, son bébé ? Elle prit soudainement conscience que s'il arrivait, il valait mieux qu’il ne fasse pas floutch au sol comme à l’instant et elle alla donc vers le lit pour s’allonger. Il n’y avait plus qu’à espérer que Rhazad s’y connaissait un minimum en accouchement pour pouvoir la rassurer, car elle avait les larmes aux yeux, se demandant si ce qui lui arrivait était normal.
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MessageSujet: Re: Quand le hasard s'en mêle (pv Rhazad)   Quand le hasard s'en mêle (pv Rhazad) I_icon_minitimeLun 24 Mai 2010 - 4:57

Le gamin avait semblé surpris de voir que la jeune femme avait plusieurs frères, ne croyant pas que cette révélation eue un quelconque rôle à jouer dans la décision du gamin, le jeune homme se concentra d’avantage sur l’état de la demoiselle. En réalité, le forgeron préférait ne pas penser à ce qui pourrait arriver à la forge ainsi qu’a l’enfant si Calym débarquait à ce moment précis. S’il voyait que sa sœur s’opposait une nouvelle fois à sa volonté, il risquerait de mal le prendre, un peu comme la première fois. Se concentrant sur les préparatifs, il ne tarda pas à revenir auprès de la jeune femme afin de ne pas la laisser seule trop longtemps. Les hormones la faisaient avoir des sautes d’humeurs assez prononcer et il ne voulait prendre aucun risque par rapport à l’enfant qui allait naître sous peu.

Alors qu’il était entrain de préparer les objets, le jeune homme entendit la voix de la jeune femme qui s’élevait. Celle-ci paraissait encore stresser par le fait qu’il n’avait rien dit sur le fait que le bébé n’était peut-être pas dû pour ce jour précis. Il ne savait pas quoi répondre à cela. Il espérait que tout irais bien, pour elle et l’enfant, mais si celui-ci n’était pas encore arrivé à terme, cela pourrait avoir une ascendance sur l’enfant. Lorsqu’il eu fini de préparer l’ensemble des objets qu’il croyait nécessaire pour l’accouchement, il fût content de retrouver une Aelene calme et en pleine maîtrise de ses sentiments. Son bras s’enroula naturellement autour des épaules de la jeune femme, comme si jamais ils n’avaient été séparés.

Sans pouvoir s’empêcher de sourire, il l’attirant contre lui alors qu’elle déversait une suite de mots rapidement, lui faisant par ainsi de ses craintes réels. En réalité, elle avait peur de se retrouver complètement seule pour l’accouchement et de ne pas avoir la présence d’une sage-femme qui augmenterait les chances de l’accouchement.

- Écoute-moi, je crois que tu lui as donné une raison suffisamment intéressante pour qu’il revienne, mais laisse lui un peu de temps. Il a quand même une cheville blessée après tout.

Le forgeron s’assura que la jeune femme allait bien en la sentant ce crisper. Sûrement qu’elle avait une nouvelle contraction. Ils devraient peut-être compter à quel fréquentes elles se produisaient, permettant ainsi à la sage-femme de mieux prévoir l’arriver de l’enfant. Seulement, alors qu’il ouvrait la bouche pour soumettre la bonne idée qu’il avait eu, il vit la demoiselle s’agiter une nouvelle fois et se lever cette fois afin d’arpenter la pièce. C’était des retrouvailles plutôt brusqué, surtout par la venue de l’enfant.


Lorsqu’il vit la jeune femme s’immobiliser, son regard suivit lentement le sien en voyant une flaque d’eau sur le sol. Ouvrant de grand yeux peu rassurer, il se leva à son tour en s’approcha de la mercenaire afin de s’assurer qu’elle n’allait pas tomber. Lorsque les eaux crevaient en générale, c’était le moment où l’enfant se mettait à naître ou dans ses environs. Tout dépendait de la bonne volonté de l’enfant, parfois sa pouvait durer des heures, parfois quelques minutes. L’aidant à ce mettre au lit, le forgeron prit quelques draps en mains et les mis sur la flac d’eau béante qui se trouvait au sol. Il aurait dû rester près de la jeune femme, mais il devait aussi s’assurer que les lieux n’allaient pas être encombré de quoi que ce soit au moment de l’accouchement.


Relevant son regard vers la jeune femme, il laissa le temps aux draps d’absorber un minimum la substance et vint s’asseoir près d’elle tout en glissant ses doigts dans ceux de la jeune femme. Il ne savait comment la rassurer à proprement parler, mais il chercha tout de même quelque chose de rassurant à lui dire.


- Écoute…c’est normal que les femmes enceinte perde de l’eau au moment de l’accouchement. C’est…élémentaire? Sa arrive toujours quelques heures avant que l’enfant ne vienne au monde…donc nous avons le temps d’attendre la sage-femme...

Il ne savait trop si cela aidait la jeune femme, mais pour le nombre d’accouchement auquel Rhazad avait assisté, il savait que les eaux arrivaient en générale avant le bébé. Glissant sa main libre sur le visage de la demoiselle, il essaya de l’apaiser du mieux qu’il le pouvait. S’accroupissant tout près d’elle, il porta ses lèvres à son oreille afin d’y murmurer des paroles apaisante.

-
Je te promets que tout va bien se dérouler, mon amour. Tu n’a absolument rien à craindre…Je suis là et bientôt la sage-femme devrait franchir cette porte pour mettre au monde notre enfant…

C’était comme si en prononçant ses quelques paroles, il venait de réaliser qu’il allait réellement être père d’un enfant. D’une petite chose qui allait dépendre de lui pendant les premières années de son existence et qui, par la suite, prendrais son envol dans le vaste monde qui s’offrirait à lui. Du moins, sa s’était dans le meilleur des monde, parce que s’ils tombaient nez à nez avec son cher oncle…Il n’allait pas donner cher à ce doux rêve d’élever leur enfant.
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MessageSujet: Re: Quand le hasard s'en mêle (pv Rhazad)   Quand le hasard s'en mêle (pv Rhazad) I_icon_minitimeLun 24 Mai 2010 - 23:16

« Relevez-la ! » hurla la brave Marie en entrant en trombe dans la pièce, une jeune femme et le petit Fouineur clopinant à sa suite.

Mais pourquoi fallait-il toujours que les futurs mères s’allongent quand elles étaient sur le point d’accoucher ? Pensaient-elles réellement qu’il était intelligent de se priver de cette merveilleuse idée qu’était la gravité ? Que les seules contractions suffisaient à extraire le bébé qui n’avait rien de mieux à faire que de rester bien au chaud plutôt que d’affronter le monde extérieur ? Marie claqua sa langue contre son palais, alors qu’elle poussait sans ménagement le pauvre Rhazad qui ne comprenait sans doute pas grand-chose.

« Allez faire bouillir de l’eau, et trouvez moi des serviettes propres. » l’adjoignit-elle alors qu’elle atteignait la future mère. Elle écarquilla alors des yeux en constatant que le demi-drow portait encore tout son attirail de parfait garçon manqué. « Vous savez, c’est comme pour le vin, si on débouche pas il y a peu de chance que ça sorte. Fouineur, regarde ailleurs veux-tu. »

Et elle entreprit donc de débarrasser Aelene de ses bottes, puis de son pantalon et enfin de ses sous-vêtements potentiels, sous le regard indifférent de Fouineur qui ne s’intéressait pas encore à ces choses là, dussent-elles passionner les gamins de quelques années de plus que lui. Pendant ce temps là, l’assistance de Marie, nommée Stéphanie, se glissa dans le dos de la pauvre mère surement déboussolée et l’attira contre elle, passant ses bras sous les siens pour la soutenir.

« Voilà. » murmura-t-elle d’une voix douce. « Tout va bien se passer. »

Marie, de son côté, ne prenait pas autant soin de la parturiente. Sa main s’infiltra sans réelle douceur - mais sans faire mal non plus - dans l’intimité d’Aelene afin de l’aider à dilater son col. Une fois, elle repoussa l’enfant alors qu’il menaçait de sortir dans une position dangereuse, tâchant de le guider au mieux. Dans l’ensemble, l’accouchement se passa sans encombre, même s’il dura près d’une heure et demie. Quand l’enfant fut sorti, elle le tendit à Stéphanie qui partit le laver, pendant que Marie continuait son œuvre, faisant ce qui était nécessaire pour le placenta.

« Si vous avez envie de vomir, ne vous gênez pas, ça ne pourra vous faire que du bien. » affirma-t-elle, plongeant son regard dans celui de la demi-drow alors qu’elle s’essuyait les mains sur son tablier.

Quelques minutes plus tard, Stéphanie revint avec dans ses bras un bébé parfaitement propre, une petite princesse maigrichonne et étrangement pâlichonne et aux oreilles très légèrement pointues. Héritage de son père, ses yeux d’azur serait sans doute apte à faire foudre sa mère - dont elle emprunterait la chevelure très rapidement - sans le moindre remord. S’approchant de la mère, elle le lui tendit en esquissant un léger sourire attendri.

« Vous avez donné naissance à une merveille. »

Source pour l'accouchement, c'est assez court mais je ne suis pas encore un expert en la matière.

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MessageSujet: Re: Quand le hasard s'en mêle (pv Rhazad)   Quand le hasard s'en mêle (pv Rhazad) I_icon_minitimeMer 26 Mai 2010 - 16:33

Aelene n'écoutait pas réellement les paroles rassurantes du jeune homme, mais ce qu'elle entendait, c'était qu'il lui répétait que tout irait bien et ce qu'elle voyait, c'était qu'il était présent. Elle s'apaisa un peu et resta allongée tranquillement en lui tenant la main. Que le bébé reste donc où il était en attendant la sage femme ! Certes, elle en avait plus qu'assez d'être enceinte et attendait la délivrance avec impatience. Mais à présent...

" Relevez-la ! "

La jeune femme ouvrit de grands yeux en voyant débarquer la sage-femme. Mais... si elle se relevait et que le bébé arrivait ? Hem... C'était sans doute le but, mais Aelene n'en avait plus tellement envie tant elle était anxieuse. Le fait que Rhazad soit littéralement chassé lui donna envie de hurler mais c'aurait sans doute été plus par énervement que réellement réfléchi. Cette femme lui faisait peur ! Peur ? Quelque chose dans le cerveau de la demi tilta : pas question ! Elle n'avait pas peur. Surtout pas.

Le regard fermé, elle se laissa donc déshabiller sans un mot et se retrouva soutenue par l'assistante. Soudainement, elle avait très envie que l'enfant sorte, et vite ! Elle ne savait pas trop ce que fabriquait la sage-femme - et elle n'était pas sûre de vouloir le savoir, elle la sentait bien assez comme cela - mais cette dernière avait plutôt intérêt à ne pas faire de bêtises, sans quoi elle s'occuperait de son cas. Eh oui, c'était tellement plus simple de penser à ça et de jouer les insensibles que d'accepter ce qui était en train de se passer ! Donc... elle la découperait en petites rondelles en commençant par les doigts de pieds. Douces pensées pour une future maman en train d'accoucher.

Une demi-heure ! Finalement, Aelene ne s'en sortait pas trop mal, comparée à certaines dont l'accouchement pouvait s'étaler sur plusieurs jours de souffrance, mais de son point de vue, c'était déjà bien trop long. Elle avait refusé de laisser échapper le moindre gémissement ce qui n'aidait peut-être pas, mais c'était une question de fierté... peut-être bien mal placée. Bref, l'enfant finit par sortir alors que le jeune femme comprenait que non, ce n'était pas tout à fait terminé... Stéphanie emporta l'enfant sans un mot et Aelene ouvrit de grands yeux inquiets, appelant :

" Rhazad ! "

Si elle avait laissé le forgeron en paix jusque là, parce qu'elle était déjà soutenue tant bien que mal par Stéphanie, elle lui disait implicitement de veiller sur leur enfant. Elle ne faisait pas spécialement confiance à l'assistante. Et puis, la sage-femme l'agaçait, elle n'avait pas envie de vomir, elle voulait voir son bébé ! Naméoh ! Eh ! Oh ! La jeune femme était peut-être épuisée, mais elle avait aussi un sacré caractère et si elle se forçait à ne rien dire, elle n'en pensait pas moins.

Quelques minutes plus tard, elle se calma instantanément lorsque Stéphanie revint, lui mettant dans les bras une magnifique petite fille... qu'Aelene prit avec toutes les précautions du monde en ayant peur de la casser. Non seulement c'était la première fois qu'elle prenait un nouveau né dans ses bras mais en plus, là, c'était sa fille ! La jeune maman se sentait terriblement maladroite et de fait, elle l'était un peu. Observant le petit bout de chou au creux de ses bras d'un air incrédule, elle finit par lui sourire, attendrie. C'était magique... Elle releva finalement son regard ému vers Rhazad :

" Elle a tes yeux... "


Elle était absolument ravie. Fatiguée, mais ravie et profondément attendrie par leur enfant... Reportant son attention sur la petite, une idée lui vint subitement malgré sa béatitude. Sans cesser de sourire à leur fille, elle demanda donc à mi-voix :

" Comment va-t-on l'appeler ? "

Elle ne s'était même pas posé la question. Durant tout ce temps, elle avait été obnubilée par le fait qu'elle ne pouvait se résoudre à perdre leur enfant, mais elle avait été incapable de se projeter davantage dans le temps à partir du moment où elle avait abandonné Rhazad. Et puis, les idées de prénoms qui lui venaient spontanément étaient drows... hors de question. Elle avait choisi le jeune homme parce qu'il l'éloignait de toutes les horreurs que les sombres avaient pu lui faire subir, elle voulait le meilleur pour leur fille.

Elle tenait toujours la petite assez maladroitement - d'ailleurs, elle ne savait pas vraiment quoi en faire, pour être honnête, mis à part la protéger - avec la crainte de la faire tomber. Elle paraissait si fragile, cette petite chose ! Et elle avait ses petites oreilles, légèrement pointues... elle était tout simplement adorable. Aelene n'était peut-être pas objective, mais elle défiait quiconque de lui dire le contraire !
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MessageSujet: Re: Quand le hasard s'en mêle (pv Rhazad)   Quand le hasard s'en mêle (pv Rhazad) I_icon_minitimeDim 30 Mai 2010 - 4:52

Le jeune homme était aussi tendu que la jeune femme tant qu’a la venue de l’enfant qui allait naître. Seulement, lorsqu’il murmura à l’oreille de la demoiselle, il essayait de se rassurer lui-même que tout irait pour le mieux pour la mercenaire. Lorsqu’il entendit une femme crier des escaliers, le forgeron se tourna pour voir à qui appartenait cette voix. Il ouvrit de grand yeux en la voyant. Il comprit finalement qui était cette femme en voyant Fouineur qui montait la dernière marche. Il se demandait pourquoi elle voulait qu’Aelene se lève, mais il semblait que c’était elle l’experte et qu’il ne fallait surtout pas la déranger pendant qu’elle procédait à un accouchement. Se faisant littéralement chasser du chevet de sa compagne, le forgeron s’éloigna rapidement, en laissant tout la place à la sage-femme.

C’était la première fois qu’il assistait à un accouchement complet, généralement les sages-femmes faisaient sortir les personnes non concernés. Le forgeron était déjà rendu dans la cuisine entrain de charger un chaudron sur le feu afin de préparer l’eau chaude. Il se dirigea ensuite vers la salle d’eau pour prendre des serviettes propre et vint se placer près de Fouineur afin de savoir comment se déroulait l’accouchement et savoir comment la jeune femme allait. Celle-ci semblait plutôt conserver son calme, malgré ce qui était entrain de se passer. Voyant que c’était uniquement une façade qu’elle se donnait, le jeune homme ne la quittait pas des yeux, attendant que la sage-femme fasse son travail. Lorsqu’il vit que celle-ci commençait à déshabiller la demoiselle, Rhazad se tourna vers Fouineur et mis sa main devant ses yeux, question d’être sûr qu’il n’allait pas la voir toute nue. Il était le seul à pouvoir la voir ainsi et ne laisserais certainement pas un gamin de 10 ans fantasmer sur sa compagne.

Le jeune homme posa un moment son regard sur l’assistante et reporta rapidement son attention sur Marie. Il haussa les yeux en voyant les doigts de la sage-femme aller s’infiltrer dans la demoiselle pour mieux faire sortir l’enfant. Lorsqu’il vit la tête sortir, il détourna le regard en regardant par la fenêtre. Comment est-ce qu’un enfant pouvait bien sortir de là? Il ne préférait pas penser à quoi pouvait bien penser la jeune femme présentement. L’accouchement avait parut durer une éternité, pendant laquelle Rhazad se retournait afin de voir comment sa se passait, mais lorsqu’il voyait l’enfant sortir de là, il se retournait aussitôt. Lorsque tout cela fut terminer, le forgeron se retourna finalement vers la demoiselle avec un léger sourire, content que tout ce soit bien passer. Il avait énormément espérer que l’accouchement ne se passe pas comme celui de la mère d’Aelene.

Il regarda la petite chose qui bougeais dans les bras de Maria, qui la passa ensuite à son assistante afin que celle-ci la nettoie. Regardant la demoiselle qui venait d’hurler son nom à la vue de l’enfant qui partait avec l’assistante, le jeune homme choisit de la suivre afin de rassurer la jeune mère. Il regarda Stéphanie nettoyer l’enfant avec toute la délicatesse du monde et suivit la suivit afin qu’elle puisse rendre l’enfant à la mercenaire, qui semblait calme à la vue de leur enfant. S’approchant lentement de sa compagne, le jeune homme prit un drap propre au passage et l’étendit doucement sur les épaules d’Aelene, afin de la couvrir aux yeux des gens présents dans la pièce. Cela étant fait, il posa finalement son regard sur la petite fille qui se trouvait au creux des bras de la jeune femme. C’était la plus belle merveille aux yeux du forgeron et on pouvait facilement voir dans ses yeux qu’elle était sa fierté.

Avec douceur, il vint prendre sa minuscule main dans la sienne, puis leva les yeux vers la jeune femme, attendrit à son tour par cette petite chose toute minuscule. Ses doigts étaient tellement minuscule dans sa main, qu’il trouvait sa très amusant.

" Elle a tes yeux... "

« Et elle à t’es oreilles, mais en moins pointues.. »

Touchant doucement le bout de ses oreilles, il vit l’enfant remuer un peu à son toucher, ce qui le fit sourire d’avantage. Le jeune homme releva les yeux vers la demoiselle lorsqu’elle lui demandait comment ils allaient l’appeler. Avec tout l’agitation de l’accouchement, il n’avait pas prit le temps de penser à ce genre de détail. Surtout que pendant les derniers mois, il était loin de se douter que son enfant était encore en vie avec l’oncle qu’elle allait avoir. De plus, il ne croyait même pas recroiser la mercenaire, donc jamais il n’avait pensé devoir lui trouver un nom. Devaient-ils réellement en trouver un maintenant ou pouvaient-ils prendre le temps de réfléchir un temps sois peu au nom qu’ils allaient lui donner?

« Je dois t’avouer que je j’y ai jamais songé.. »

Tout les noms qui lui venaient en tête était des prénoms masculins. Haussant doucement les épaules, il se tourna vers Fouineur qui semblait attendre après quelque chose. Se dirigeant vers une petite table, il sorti une petite bourse contenant une somme considérable et la déposa directement dans la main du petit voleur. Il n’était pas réellement ravi de devoir payer celui qui avait détruit son toit, surtout que le coût des réparations allait lui coûter une petite somme. Seulement, il devait tenir la promesse qu’il avait faite auprès du petit Fouineur.

- Je te remercie d’être allé chercher la sage-femme aussi rapidement…

Il était réellement reconnaissant, puisque si l’enfant serais arriver plus tard avec la sage-femme, l’accouchement aurait pu mal se dérouler et ça, il ne l’aurait voulu pour rien au monde. Se retournant vers la jeune femme, il posa son regard sur les deux femmes de sa vie et se dit, que maintenant, il restait à régler le cas des deux frères, d’un en particulier. Il vint déposer un tendre baiser sur les lèvres de la jeune femme, puis déposa un autre baiser sur le front de sa fille avec un large sourire.
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MessageSujet: Re: Quand le hasard s'en mêle (pv Rhazad)   Quand le hasard s'en mêle (pv Rhazad) I_icon_minitimeSam 5 Juin 2010 - 2:54

Ah, c’était beau, tiens ! Les voilà donc, terrible forgeron à la poigne de fer et femme au regard méchant, attendris devant leur progéniture. Si jamais il devait avoir un fils - pas une fille, ah ça non ! - un jour, Fouineur se promit qu’il resterait un homme et pas une femmelette larmoyante. Se relevant lentement, il tenta de s’approcher du couple, histoire de voir si la nouvelle-née valait tant d’étoiles dans des yeux noirs quelques heures plus tôt, mais Stéphanie l’attrapa par l’épaule, l’empêchant d’aller plus loin.

« Taratata ! Ce ne sont pas tes oignons.
- Mais !
- Va plutôt voir Marie, elle veut te parler. »

Alors là, si ce n’était pas le bouquet, Fouineur ne s’y connaissait pas. Jetant un dernier regard noir aux nouveaux parents, persuadé qu’il s’agissait là d’une machination pour lui nuire, il lâcha un grognement avant de s’exécuter, boitillant l’air de rien. Dès que la vieille Marie posa son regard sur lui, son visage parcheminé se teinta d’un sourire moqueur et elle lui fit signe d’approcher.

« Montre moi ta cheville, sait-on jamais. »

Il suffit de quelques secondes à la sage femme pour déterminer qu’il n’y avait rien de grave. Elle ne demanda même pas comment il s’était débrouillé pour rencontrer les deux énergumènes qu’il avait aidés, préférant laisser le mystère planer de peur d’être déçue. Tapotant le pied douloureux sans se soucier des grimaces rageuses de sa victime, elle lui affirma que tout irait bien s’il ne faisait rien de stupide - ce à quoi Fouineur répondit en affirmant qu’il ne faisait jamais de bêtise, de toute façon – et flanqua une tape affectueuse au gosse, avant de laisser son regard s’étrécir dangereusement quand Rhazad s’approcha. Avec une bourse bien pleine, à ce qu’il semblait. En combien de temps pouvait-elle espérer une telle somme ? Une semaine ? Deux ? Un mois ? Difficile à dire, il aurait fallut faire les comptes, mais ce n’était réellement pas négligeable.

« Euh… » commença Fouineur, louchant sur la somme promise qui lui était déjà - étonnamment - sortie de la tête quand le forgeron lui expliqua que c’était pour lui. « Je…
- Le gamin n’a rien fait, je vous signale que c’est moi qui ai fait tout le travail pendant plus d’une heure et demie. » fit remarquer Marie, un brin acerbe. « Rangez cet argent, il se ferait tuer pour dix fois moins par le premier coupe-gorge de Diantra. »

Son ton n’admettait aucune réplique. Se levant, elle fit signe à Stéphanie de s’approcher, puis lui ordonna de ranger ce qui devait l’être. Elle tourna ensuite son regard vers Aelene et la jaugea un long moment, avant de lâcher un petit commentaire de son cru.

« Prenez soin de la petite, que je n’ai pas perdu mon temps pour rien. Fouineur, prépare toi, on va les laisser se remettre.
- Mais arrête de me dire ce que je dois faire, je… » commença le gosse avant de se taire subitement. Il n’y avait que Marie pour obtenir cet effet là. « Pas juste » marmonna-t-il discrètement quand elle eut le dos tourné. Il se tourna vers Rhazad et lui lança un regard de chat potté. Un regard qui voulait dire quelque chose du genre « Elle ment, je peux très bien le garder, cet or. »

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MessageSujet: Re: Quand le hasard s'en mêle (pv Rhazad)   Quand le hasard s'en mêle (pv Rhazad) I_icon_minitimeMar 8 Juin 2010 - 9:54

Aelene était sur un petit nuage, fait de bonheur et de fatigue mêlés. Pour un peu, elle aurait totalement oublié les deux femmes et le gamin pour ne plus s’occuper que de sa fille et de Rhazad. La petite bougea sous les doigts de son père et elle la regarda chouiner d’un air attendri.

Le jeune homme finit par s’éloigner un peu, pensant au petit fouineur quia attendait sa récompense. S’ensuivit les remarques acerbes de Marie. La sage-femme avait raison et Aelene finit par souffler à Rhazad pour se débarrasser de tout ce petit monde :


" Donne le lui à elle, elle en remettra de petites quantité au gamin et gardera ce qu’il lui faut pour elle. "


Elle voulait la paix et s’il fallait régler tout ça avant eh bien… Elle ne savait pas combien Rhazad était prêt à donner, mais étant donné les réactions, elle ne doutait pas que ces trois là y trouveraient leur compte.


La petite s’était blottie contre elle, semblait s’être endormie. Elle semblait si fragile… Qu’aurait-elle pesé face à la colère de Calym ? Aelene fronça les sourcils : son frère avait plutôt intérêt à ne pas se mettre en travers de leur chemin. Elle sourit à Rhazad lorsqu’ils se retrouvèrent à nouveau seuls :

" Je crois que c’est le plus beau jour de ma vie. "

Et le plus improbable, aussi, trouvait-elle. Jamais elle ne s’était projetée en tant que mère mais finalement, cela lui semblait tout à fait naturel et étonnamment agréable. Enfin… elle commençait aussi à s’inquiéter de la suite : ce petit bout de chou aurait besoin d’une vie stable, qu’allaient-ils pouvoir lui offrir, étant donné les circonstances ? Elle avait vraiment peur que ses frères ne surgissent tout à coup. Au pire, Rhazad et elle n’auraient que quelques jours pour s’y préparer. Elle avait bien essayé d’anticiper la réaction de sa fratrie, mais elle n’osait se bercer de faux espoirs car depuis qu’elle avait abandonné le forgeron, elle s’était éloignée de ses frères. Il n’y avait plus la même entente, elle ne pouvait plus avoir confiance et ils le savaient très bien.


Mais pour le moment… Elle n’avait pas envie d’y penser. Elle verrait cela le lendemain. Elle voulait juste profiter de sa fille et des retrouvailles avec celui qu’elle aimait.


[hrp : un petit post pour terminer !Quand le hasard s'en mêle (pv Rhazad) Bebe]
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