Des routes qui se croisent...[Terminé]

C’est un long voyage qui touche à son terme, un épisode de cette histoire que je veux écrire, pour moi, pour ce monde, qui arrive à sa fin. Traversant la Faille, je demeure attentif à ce qui m’entoure, bien qu’à présent, je sois chez les miens, si proche du but, je tire tout de même une sacrée somme sur cette charrette tirée par mes deux chevaux.
Si j’étais attaqué maintenant, que je perdais ici la récompense de mes efforts, des risques que j’ai pris en territoire humain, ainsi qu’à la Dross et seul dans la Forêt d’Aduram… Quel serait le sentiment que je ressentirais si tout ceci arrivait ?

La suite est déjà écrite, tout au moins les premières pages, une audience avec Brylyan, qui veut sans doute un récit de tout ce que j’ai fais pour en venir à cet instant, et au vue de l’ampleur des évènements, ce que ça a fini par toucher, je crois qu’il aurait été dur de lui cacher la vérité de mes petits coups à un homme qui a sans doute, comme Ant’zar, des yeux et des oreilles un peu partout… Mais peu importe, les évènements sont en ma faveur puisque c’est une réussite, et puis, j’ai un beau cadeau pour lui, une belle fortune, cela devrait passer.

En tout les cas, il me tarde d’arriver au Puy, je ne suis pas l’individu le plus sociable qui soit, et malgré le peu de confiance que j’accorde à mes semblables, tout ce temps passé à ne côtoyer que des humains, être l’unique sombre, a provoqué un certain manque, un désir de retrouver les miens, d’être plongé à nouveau dans mon univers.
Je suis normalement si peu attaché à ce genre de considération, à ce genre de chose que cette pensée me surprend, mais finalement, je ne me connais pas non plus pleinement et je continue de m’étonner, mais tant mieux, du moins, tant que c’est ce genre de surprises.

La route défile tranquillement, bien que je sois sur mes gardes, c’est long, extrêmement long et plus fatiguant qu’une forêt ou que les terres stériles. Ici il faut toujours être attentif, se méfier car les chemins peuvent être traitre… C’est malheureusement le chemin le plus court, et je préfère ce chemin au Marais et sa ville des Chaotiques à proximité, sans vraiment les connaître, je me méfie de ce dont je ne peux prévoir le comportement… Un drow, un humain ont un fonctionnement, des réactions souvent prévisible si connu… J’ignore tout de ces chaotiques et je ne veux pas les rencontrer dans ces conditions.

Le son d’une voix m’interpelle, me faisant poser instinctivement une main sur le manche d’une de mes deux épées. Une voix féminine assez douce, agréable, cela faisait longtemps et elle est loin d’être déplaisante. J’aperçois celle qui l’utilise, une sombre… Enfin une semblable, et pas des plus laides en plus, une chevelure flamboyante et un regard qui me rappelle le mien, enfin une chose qui vaut le coup d’œil et mon attention sur ce trajet long et solitaire...
Au-delà de cette analyse physique rapide, me vient une question… Pourquoi m’avoir interpellé ?

Je m’arrête donc alors qu’elle me rejoint, gardant ses distances malgré tout.

- Un souci ?

Suite de ce sujet

A présent, le jour était bel et bien levé et Nee'lan marchait toujours, n'ayant pris qu'une courte pause à l'aube. Elle devrait faire plus vite si elle comptait avoir sa récompense, autrement dit ; le forgeron. Il s'était peut-être réveillé ? Souriant à cette pensé, la drow rajusta le sac sur son épaule et - quoique confiante - pressa le pas. Elle ne s'arrêtait pas pour contempler le paysage, mais n'y prêtait pas moins attention. Mais bien vite, la sombre détourna son regard pour se concentrer sur le chemin menant au Puy. A vrai dire, ce n'était pas le seul, mais c'était celui-ci qu'elle avait empreinté à l'aller... Quoique ? Qu'importe. Le regard rivé sur l'horizon, elle continua sa route au coeur du paysage aride, se souciant à peine des hypothétiques bêtes qui l'observaient de loin, se pourlêchant les babines à l'idée de lui briser les os et de s'abreuver de son sang.

Tout en avançant, la sombre se rappellait la nuit passée, et cette merveilleuse chose qui s'était passée alors ; elle avait trouvé la paix. Une sorte de paix intérieure, en tous les cas, ses idées étaient claires, ses pensées ordonnées. Elle savait ce qu'elle voulait à présent, avait trouvé un sens à sa vie, qui n'en avait pas vraiment jusqu'alors. Nee'lan ne voulait pas voir ses victimes mourir, bien au contraire car tout l'interêt de la chose était là ; il fallait qu'ils le veulent, au plus profond d'eux même, sachant bien qu'elle ne leur en laisserait pas la chance. Elle voulait qu'ils lâchent prise : qu'y avait-il de plus beau ?

Un bruit de pas sort la drow de ses pensées et à cet instant, elle s'arrête tout en observant les alentours d'un air suspicieux, une main sur la garde de son épée. Un vent lèger souleva les mèches flamboyantes de Nee'lan, etpar la même occasion la poussière du sol, au dessus de la faille. La sombre ne s'en était pas apperçue mais, elle en était légèrement plus près, bien qu'elle soit encore loin. Mais qu'importe. Elle apperçoit une charette tirée par deux chevaux pie-alezans, s'en approche et constate qu'à la place du cocher est assit un des siens. Sans relâcher la garde de son arme - et constatant que le drow qui lui fait face fait de même - , la sombre se rapproche de lui, tout en gardant une bonne distance. Déterminée, Nee'lan prends la parole de sa voix douce, un peu grave.

- Vous êtes pressé ?

En effet, le sombre en a tout l'air, et ce coffre posé dans la charette ne dois pas y être pour rien.
Qu'importe ; celà n'interessait pas Nee'lan, pas maintenant. Le sombre l'observa quelques instants, puis lui répondit par une autre question, sans relâcher la garde de son épée. Après un rapide examen, la drow constate qu'il en avait deux.

- Un souci ?

Un sourire flotta quelques instants sur les lèvres de Nee'lan, plutôt amusée, qui se demanda un instant si son interlocuteur était susceptible de lui voler son jouet tant désiré. Non... Au moindre geste suspect, elle lui ferait comprendre qu'il n'appartenait qu'à elle. La sombre pose ses iris rougeoyantes sur le sombre, au dessus d'elle.

- Oui. Puis, pointant la charette du doigt, Il vous reste de la place ?

- Oui. Il vous reste de la place ?

Etrange question, mais qui semble suggérer qu’elle a besoin d’aide. Sans doute une chose que ses bras fins ne peuvent transporter jusqu’au Puy. C’est peut-être un piège mais au pire, ma magie et un petit tour et je clouerais mon coffre sur place jusqu’à la neutraliser, elle et ses éventuels amis.
Je dois néanmoins lui répondre, et celle-ci sera bien entendu positive… De la place, je n’en manque pas, à part l’imposant coffre contenant une belle fortune et un sac contenant des affaires de rechanges et des provisions, elle était vide.

- A moins que vous ne souhaitiez déplacer un régiment, il doit me rester assez de place, si vous allez au Puy bien sûr.

Je la regarde toujours de ma position plus élevée, mais mon expression n’est pas hautaine, je ne la prends pas de haut, ça n’est pas dans mes habitudes, pas avec une jolie sombre assez maligne pour être méfiante et prudente avec un inconnu. Certaines sont tellement aveuglées par le désir ou bien si sûre de leurs charmes qu’elles en oublient toute prudence, une erreur qui peut s’avouer fatale avec un être dans mon genre.
Elle, elle ne joue pas de ça, elle a juste besoin d’une aide que je peux lui fournir.

- Montez donc… Si ce que vous voulez transporter n’est pas trop loin, donnez donc la direction.

Elle me sert donc de guide, à travers la rocaille de la Faille et alors que nous avançons à bon rythme, ni trop rapide ce qui serait imprudent, ni trop lent pour ne pas y prendre la journée, je me permets alors d’ouvrir la discussion avec la sombre inconnue.

- Si cela ne vous offense pas, puis-je connaître votre nom et ce que l’on va chercher ? Simplement parce que j’aime à savoir ce que je vais faire, l’inconnue n’est pas ma meilleure amie, si je puis dire.

Oui, je déteste les surprises, je n’aime pas ignorer ma direction, savoir ce que je vais faire. Prévoir, connaître par avance est par définition la clé de la réussite, plus que la force physique, l’arme véritable est la connaissance.
Je veux savoir où cette sombre m’emmène, et de quelle nature est l’aide dont elle a besoin.

- A moins que vous ne souhaitiez déplacer un régiment, il doit me rester assez de place, si vous allez au Puy bien sûr.

Un régiment ? Quelle drôle d'idée, le drow n'avait pas à s'en faire ; il y avait bien assez de place, même un peu trop, pour ce qu'elle avait à transporter. Retourner au Puy ?
Elle acquiesce. Nee'lan reste sur ses gardes, satisfaite de la réponse de son interlocuteur elle n'en reste pas moins stoïque, fronçant de temps à autres les sourcils comme si elle soupçonnait le sombre de cacher quelque chose.
Elle aurait peut-être à se servir de son épée, et elle ne le souhaitait pas pour le moment, elle aurait pu jouer de ses charmes si elle n'avait pas été dans un aussi sale état, dumoins lui semblait-il, car elle ne pouvait pas en juger. Bien que le drow sembla amical, elle envisageait les pires possibilités ; de cette manière, elle ne serait pas prise au dépourvu pour la suite des évènements.

- Montez donc… Si ce que vous voulez transporter n’est pas trop loin, donnez donc la direction.

Un bref instant d'hésitation, pesant le pour et le contre, et Nee'lan grimpa sur la charette. Remerciant le drow d'un signe de la tête, elle s'assit à ses côtés puis,
comme il le lui avait demandé, lui indique le chemin jusqu'à son 'butin'.

- Si cela ne vous offense pas, puis-je connaître votre nom et ce que l’on va chercher ? Simplement parce que j’aime à savoir ce que je vais faire,
l’inconnue n’est pas ma meilleure amie, si je puis dire.

- Et c'est tout à votre honneur... On m'appelle Nee'lan, et nous allons chercher mon forgeron. Nouveau sourire de la part de la sombre, qui s'efface rapidement. Il n'aura pas bougé. Et vous, qui êtes-vous ?

Nee'lan préférait connaître l'identitée du drow, réticente à l'idée de se faire manipuler. Jusque là, il avait l'air sincère, mais on ne peut pas tout savoir.

Nouveau jeu de mémoire et j’associe ce nom, Nee’lan à son visage, à cette voix qu’à présent, je saurais reconnaître au milieu d’une foule si il le fallait, chose bien utile. Par contre, sa réponse me surprit, et pas qu’un peu. Son forgeron, nous allons chercher son forgeron… Je dois bien avouer que ça n’a pas beaucoup de sens, que s’en est même totalement stupide sans connaître les détails de cette histoire mais soit, allons le chercher.
Je laisse de longues minutes s’écouler avant de lui répondre, observant le paysage tout en cherchant à imaginer justement, cette histoire de forgeron et enfin, je me décide.

- Vous pouvez m’appeler Nhilantar, je ne pense pas qu’un nom de famille soit bien utile pour l’instant, n’est ce pas ?

Je ne peux pourtant pas retenir une certaine curiosité vis-à-vis de son histoire.

- Dites moi, vous pouvez m’expliquer cette histoire de forgeron ?

Alors que la route continue, elle m’explique en détail cette histoire, ce combat et le fait qu’elle veuille faire de ce forgeron son jouet. Sa méfiance vient peut-être de la crainte que je lui pique ce jouet justement, mais je sors d’un amusement et j’ai beaucoup à faire avant d’en chercher un nouveau, elle n’aura donc pas de crainte à avoir venant de moi sur ce point.

Enfin, nous arrivons à proximité d’un bivouac de fortune, un simple feu, un homme étendu au sol, du moins la silhouette. J’arrête les chevaux à une quinzaine de mètres et demeure assit, la regardant alors qu’elle m’indique que nous y sommes, je n’interviendrais que quand elle me le demandera, en attendant, je vais me contenter de regarder.

Le jeune homme venait a peine de sombrer dans les méandres du sommeil, qu’un rêve vint se dérouler sous ses paupières. Celui-ci montrait des images horribles au forgeron. Les images représentais des scène de tortures, les unes pires que les autres. Comme s’il serait soumis a l’esclavage. Jamais, il ne se laisserais mettre en captivité par les drow et encore moins a celle-là. Le visage de Nee’lan lui apparue, claire comme de l’eau de roche, dans son sommeil remplis de cauchemar. Il s’imaginais assis sur une chaise, dans une pièce sombre, entrain de se faire entailler la chair par une fine dague, puis ensuite se faire verser du sel dans les plaies. Des sueurs froides les pris alors.

Mais pendant qu’il dormait, il ne sentit aucunement les liens que la sombre était entrain d’ériger autour de lui. Il continuais de cauchemarder, de résister dans son sommeil, mais la résistance était vaine, puisque sa « maîtresse » lui infligeait les pires supplices possible. Il se réveillais alors en sursaut, surprenant le silhouette de la douce qui était entrain de s’enfuir avec ses effets. Tentant alors se redresser, il constata que des liens lui serraient l’ensemble des membres et l’empêchait d’effectuer le moindre geste. Il laissa échapper un juron, puis essaya malgré tout de se remettre sur pied, sans pour autant réussir. Il mordit tellement souvent la poussière qu’il décida d’abandonner pour se remettre debout.

Ses yeux se levèrent alors vers le feu qui crépitait toujours grâce aux morceaux de bois qu’il contenait. Le forgeron commença alors a ramper au sol jusqu’au flamme, avec un petit sourire triomphant sur le visage. Peut-être qu’il aurait assez de temps pour briser ses liens et partir ou bien d’attendre le retour de la sombre et lui reprendre ce qu’il lui était dû. La lame qu’elle lui avait voler, était son plus grand bien. Pas questions qu’une sale drow vienne lui ravir son objet.

Après des efforts considérer fut les liens qui entravaient ses mouvements, il réussi a se rendre jusqu’au feu et s’y mettre a dos afin de commencer a brûler les liens qui l’entravaient. Les flammes commencèrent a lécher les cordes, puis commencèrent a brûler les liens. Alors qu’il continuait de faire brûler ses liens, depuis un petit moment, il entendit le claquement de sabots qui s’approchaient de son campement. Il roula alors au sol en prenant soin de ne pas trop brusquer ses gestes, car les liens étaient sur le point de céder. Il se coucha au sol, puis tourna la tête vers les deux silhouette qui venaient d’arriver. L’une d’elle était un homme grand et muscler qui n’avait pas l’air particulièrement enchanter par sa présence. L’autre était nul autre que Nee’lan. La femme qui l’avait amadouer jusqu’alors.

- Saleter de drow!

S'il fut surprit par la réponse de Nee'lan, le drow n'en montra rien. Le temps passait tandis qu'il observait silencieusement le paysage, tout en conduisant les chevaux. Enfin, il répondit.

- Vous pouvez m’appeler Nhilantar, je ne pense pas qu’un nom de famille soit bien utile pour l’instant, n’est ce pas ?

Non en effet, le prénom - à supposer qu'il ne soit pas faux - était bien suffisant.
Le paysage défila encore quelques instants puis Nhilantar, puisqu'il s'appelait ainsi, posa une question qui semblait lui avoir brûlé les lèvres les secondes précédentes.

- Dites moi, vous pouvez m’expliquer cette histoire de forgeron ?

La sombre sourit, une lueur amusée dans ses iris vermillon. Elle hocha la tête, puis commença son récit tandis que le paysage défilait, rocailleux et monotone. Elle détailla le combat, encore un peu surprise par la manière dont il s'était terminé, omettant quelques détails humiliants, sachant bien que de toutes manières, l'humain le regretterait. Enfin, elle apperçoit quelques brindilles rassemblées où quelques flammes continuaient de danser. A quelques pas seulement de celui-ci, Rhazad est à terre, bien réveillé puisqu'il se tortille en tout sens : à présent, les cordes qui le maintenaient immobile sont bien entammées. Quoiqu'il en soit, Nee'lan fut soulagée de le trouver là. Elle fit signe à Nhilantar qu'ils étaient arrivés et il s'arrêta à environ une quinzaine de mètres du bivouac. La sombre saute à terre et rejoint le forgeron, un sourire flottant sur ses lèvres. De son côté, Rhazad n'avait pas l'air enchanté de la retrouver.

- Saleté de drow !

- Dos lle'warinil uns'aa ichl.

( Tu m'as manqué toi aussi)

Pendant sa rencontre avec le drow, elle avait tout naturellement reprit l'usage de sa langue maternelle et à présent qu'elle retrouvait le forgeron, oubliait presque qu'il ne pouvait la comprendre. Mais après tout, quelle importance ? Elle n'avait pas besoin de lui parler, maintenant.
Sur ces mots, le sourire de Nee'lan s'élargit tandis qu'elle se penche sur l'humain, afin d'observer les liens défaits. Son regard rougeâtre passe du feu à la corde quelques instants, puis s'arrête sur le visage de Rhazad, étonnée qu'il ne se soit pas brûlé.
Celà avait dû lui prendre du temps... Tout ça pour rien. C'était triste, en un sens... Pas pour tout le monde, en tous les cas. La sombre passa ses mains sous les aisselles de l'homme et le souleva un peu, le traina sur deux mètres puis s'arrêta, lançant un rapide regarde à Nhilantar, resté sur la charette. Elle ne pourrait pas trainer Rhazad jusqu'à celle-ci, certes elle était résistante mais ses nuits blanches se faisaient serieusement ressentir à présent. Elle héla le sombre, usant toujours de sa langue natale.

- S'il vous plaît ? Pouvez-vous m'aider à le transporter ?

Je me contente d’abord de la regarder faire, jaugeant le dit forgeron, je comprends mieux qu’elle ait eu besoin d’aide, mais je critiquerais bien au moins un point… Avoir laissé le feu allumé, et donc, lui avoir laissé une chance de s’en tirer. Mais bon, elle à l’air fatigué, mettons donc cette sottise sur le coup d’un manque de repos.
Que cette langue m’a manqué en tout cas, les humains que j’ai côtoyés ne la connaisse pas et j’ai dû en oublier l’usage un bon moment. Mais elle me ramène à mon chez moi, à ce sentiment que le Puy est tout proche.

A sa demande d’aider, je réponds par un silence mais je saute de ma hauteur, accompagné par mon épée courte et je m’approche des deux, estimant à nouveau l’humain. Nous nous arrangeons, elle prend un bras sous l’aisselle, je prends l’autre d’une main, plaçant la lame sous le nez du forgeron et ensemble, de nos efforts conjugués, nous l’amenons à l’arrière de la charrette.
Je m’adresse d’abord dans notre langue à la jeune drow.

- Montes d’abord et prépares toi à l’assommer.

Comprenant l’idée, elle s’exécute et monte alors que je menace de ma lame le forgeron et d’un ton sec et autoritaire, je lui parle dans la sienne.

- Allez vermine, montes et sois sage, il serait bête que je doive t’abimer, elle en serait sans doute déçu, alors grimpe sans faire l’idiot.

Si il tente une rébellion, je n’aurais aucun mal à lui trancher la gorge ou bien lui planter la lame, dans une épaule, dans le ventre qu’importe, je suis sur mes gardes, prêt à réagir à la moindre réaction non désiré de cet humain. J’espère juste qu’elle frappera assez fort pour le neutraliser, le Puy n’est plus si loin, mais une fois effondrer, le maintenir docile sera si simple… Par contre, il faudra que je pense à demander où elle va.

Le sombre et Nee'lan s'arrangent, prenant chacun un bras de l'humain, une épée sous le nez de celui-ci. Finalement, ils parviennent à amener Rhazad à l'arrière de la charette. A la demande de Nhilantar, la drow saute rapidement dans la charette. Puis, le drow s'exprima dans la langue du captif, s'adressant directement à lui.
- Allez vermine, montes et sois sage, il serait bête que je doive t’abimer, elle en serait sans doute déçu, alors grimpe sans faire l’idiot.

Nee'lan esquisse un sourire, elle aurait été déçue, en effet. Très déçue... L'homme proteste, gesticule un instant puis semble se calmer en comprenant qu'il ne parviendrait pas à se libérer de cette façon. Puis, d'un violent coup de coude assené en plein crâne, Nee'lan voit Rhazad pâlir un instant, puis perdre connaissance. Satisfaite, elle se frotte le coude en étouffant un baîllement, avant de hisser le forgeronà bord. S'il ne se réveillait pas, la route jusqu'au Puy serait un véritable jeu d'enfant... Puis, soudain, une question, à laquelle Nee'lan n'avait pas prêté attention jusqu'ici. Où allait-elle aller ? Elle commença à y réfléchir, pas plus de quelques secondes. Ils pourraient toujours rester dans une auberge quelques jours, pas longtemps. Puis, la vie dans la rue pourrait être suportable... Non, la drow écarta tout de suite cette option. Il n'en était pas question. Elle pourrait toujours retourner chez un de ses employeurs, après l'auberge... Ou mieux, prendre possession d'une demeure après avoir éliminé son propriétaire ? Si elle reprenait des forces, ce serait une bonne idée... Non encore, il y aurait trop de soupçons. Tout en se dirigeant vers l'avant de la charette, s'asseyant, attendant Nhilantar, Nee'lan pensait.

» Là où nos prières se croisent. (Hyriel et Kelendil) [TERMINE]
» Sur les routes (terminé)
» Sur les routes d'Oesgard [Pv Roland]
» Sur les routes [pv Acarvius Melian]
» Sur les routes de Serramire... [Oka'Jin Öooken]

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