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| Sur les routes d'Oesgard [Pv Roland] | |
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Walther Hohenburg
Humain
Nombre de messages : 139 Âge : 110 Date d'inscription : 09/01/2015
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| Sujet: Sur les routes d'Oesgard [Pv Roland] Ven 27 Nov 2015 - 13:10 | |
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Cela faisait déjà quelque temps que les ost de Serramire, d'Odélian et d'Arétria avaient fait leur jonction. Les grands seigneurs du nord s'étaient peut-être déjà entretenus pour la direction des futurs événements, mais à eux, on ne leur avait rien dit. Cette absence de nouvelles commençait à peser dans l'esprit de ses hommes, même si la plupart se contentaient seulement de marcher en feignant d'ignorer le sort qu'on leur réservait. Néanmoins, lui n'était pas dupe et savait qu'ils constitueraient tous la bonne piétaille le moment venu. Il en avait toujours été ainsi. Dans toutes les batailles, les gens d'en bas fournissaient le gros des troupes et payaient généralement le plus lourd tribut. Pas question de rançon avec eux, encore moins avec des anciens prisonniers. Sceptique quant à leur sort prochain, Walther avait laissé le commandement à ce chevalier qui les avait rejoints, un dénommé Meinhard. Manfred le seconderait en cas de problème, mais il n'y avait pas de doute à se faire quant à la discipline qu'instaurerait le géant de fer une fois absent. Pour cette occasion, Walther reprit sa monture qui servait à tracter la charrette depuis leur départ du campement. Celle-ci sembla la plus heureuse du monde lorsqu'il monta dessus. De toute évidence, son poids ne valait pas la charge tractée où se trouvait le peu d'équipement qu'ils s'étaient appropriés.
Il adressa de brèves salutations à ses hommes avant de remonter la longue colonne de serramirois. À lui, on ne lui adressa que quelques regards curieux, sans vraiment le saluer. Conscient de la réputation qui devait être la sienne, Walther se concentra sur les visages familiers qui pouvaient ressortir de la masse d'hommes en marche. À la recherche du seigneur d'Outremont dans un premier temps, il en conclut que celui-ci devait vraisemblablement se trouver en tête de file, aux côtés du marquis de Brochant et d'autres personnalités importantes. Pourtant, au bout de quelques instants, il finit par reconnaître les armoiries de Dorour, flottant aux vents parmi la cohue de chevaliers et autres hommes d'armes.
A la tête du cortège, sire Roland de Dorour qu'il connaissait déjà depuis sa halte à Lourmel, cavalait seul, la tête visiblement ailleurs. De toute évidence, s'il y avait des nouvelles à connaître, ce serait par lui qu'il les découvrirait. Sans bousculer les hommes, Walther vint alors se placer à ses côtés en levant brièvement sa main en guise de salutation.
-Sire Roland, vous êtes le premier visage familier que je vois depuis notre départ, dit-il, assez fort pour recouvrir les hennissements de sa monture. Qu'elles sont les nouvelles ? Savez-vous quand cette marche prendra fin ? J'ai bien peur de n'être au courant de rien dans l'arrière ban...
Il jeta un œil rapide sur les hommes qui les entouraient et vit la très nette différence qui les distinguaient de ceux de sa compagnie. Loin devant, un petit village allait visiblement servir de campement improvisé pour une partie de l'ost. L'allure de la colonne se mit alors à ralentir quelque peu.
-Une halte ne sera pas de refus, surtout avec ce qui nous attend.
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| | | Roland de Dorour
Humain
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| Sujet: Re: Sur les routes d'Oesgard [Pv Roland] Ven 27 Nov 2015 - 18:02 | |
| Par les dieux, ce que la guerre pouvait être barbante ! Plus les jours passaient, moins il comprenait ceux qui s'en passionnent, si bien qu'à présent, les « guerriers », impatient de « loger profondément leurs lames dans le fondement de noirelfes », pour rester dans des termes corrects, semblaient user d'un dialecte étranger et qui suscitait en lui l'ennui aussi bien qu'incitait à ignorer autant qu'il est possible d'ignorer ces hommes bruyants, dans cette promiscuité malsaine qu'est le camp d'une armée.
Ainsi parti de Lourmel tout juste après le retour de Sainte-Berthilde, mobilisé avec une partie des hommes de Dorour sous la bannière serraminoise, pour chasser les opportunistes drows… encore une fois pensait-il, songeant encore, alors pas tout à fait un homme fait, à la levée du siège en Alonnan. On avait beau en être qu'au phase de mouvement, rassemblant et unifiant les armées d'horizons diverses, il aspirait déjà à retrouver sa vie, cette campagne avait son importance, assurément, d'abord pour éviter les désagréments d'une installation durable d'ennemis aussi hermétique à la discussion, ensuite parce qu'elle pouvait servir aux négociations à venir, sur la paix et le Nord qu'il espérait voir uni et indépendant… Oui, d'un point de vue global, tout ceci avait son importance, son sens, mais ses plaisirs, sa terre, ses gens, ça aussi, c'était important, et plusieurs risquaient de ne jamais revoir Dorour… Ainsi se trouvait-il ennuyé, peu enthousiaste devant l'ampleur des événements, pas plus investit par cette « mission ».
Ce jour-là, il se trouvait à la tête des cavaliers de Lourmel, mais la chose, en réalité, était bien davantage une affaire de hasard qu'une réalité hiérarchique, en effet, si il avait son importance dans l'entourage de Maélyne, si il était l'un des plus fidèles et doués parmi les chevaliers de la jeune femme, il était aussi l'un des moins intéressés par la carrière et l'élévation, déclinant les commandements qu'il assurait ne pouvoir conduire correctement, et pour cause, c'était là un sujet qu'il avait fort peu étudié. Mais ce jour-là, en cet instant, il s'était retrouvé seul en tête, après que son camarade de voyage et de discussion, commandant véritable de ces hommes, avec qui ils partageaient des anecdotes sur leurs adversaires mutuels, les plus ridicules en ce jour, ne descende de selle pour satisfaire un besoin pressant, et c'est trompé par les apparences qu'une « vieille » connaissance, remontant semblait-il la file, le prit pour plus responsable et plus impliqué qu'il ne l'était en réalité. Le pauvre allait être déçu.
« Sire Walther, où est donc passée votre fière monture pour que vous en veniez à épuiser cette vieille mule ? » Bien sûr, c'était dit sans méchanceté, une petite boutade pour briser la glace, l'homme le croyant plus élevé qu'en réalité. Mais il lui devait tout de même une réponse, une réponse aussi honnête qu'il était possible. « Oh, et bien, vous savez, comme toujours, cette marche cessera quand les fesses de nos seigneurs les plus élevés crieront « de grâce ! », les dieux nous accordent qu'un tel instant viennent au plus tôt… » La remarque, loin de choquer suscita quelques gloussements à l'arrière, il était des choses qui était permise dans ces moments où la fatigue l'emporte sur les bonnes manières, et même les guerriers, impatients d'en découdre, trouvaient du réconfort à imaginer l'inconfort de celui qui les traîne, quand bien même il les paie. Et lorsque son nouveau compagnon de bavardage souhaita une halte, il ne put s'empêcher d'en mettre une nouvelle couche, car il n'est jamais trop d'humour et de légèreté pour soulager un coeur à qui sa vie et sa terre manque. « Vous devriez prier, avant que cette pauvre bête ne vous lâche à son tour. » S'aurait pu être mal prit, si le visage de la Lance de Dorour, quoique lassé n'exprimait pas sa plus grande joie dans la plaisanterie. Il serait sérieux, si son confrère y tenait, mais plus tard. |
| | | Walther Hohenburg
Humain
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| Sujet: Re: Sur les routes d'Oesgard [Pv Roland] Sam 28 Nov 2015 - 12:36 | |
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La boutade de Roland le fit doucement sourire. A y voir de plus près, il était vrai que son cheval n'avait plus rien du fier destrier d'autrefois. « Autrefois », voilà bien un terme qui lui laissa un arrière-goût amer en bouche. Cela faisait maintenant plusieurs mois qu'il était arrivé en sgarde et rien n'avait vraiment changé à son plus grand regret. Cette guerre avait vue mourir son père, son frère, l'époux de sa sœur, et même tous leurs gens, pris par la peste. Le sourire qu'il eut laissa place dès lors à une triste mine qu'il se garda pourtant bien de montrer..
De toute évidence, Sire Roland était aussi bien informé que lui sur la suite des événements, et même sur la situation actuelle. Était-ce la volonté des plus grands de les laisser dans le flou total où était-ce seulement parce que les plus grands eux-mêmes n'en savaient rien ? Toujours est-il qu'ils faisaient route vers Nebelheim et qu'ils ne devaient être plus qu'à seulement quelques lieux de la cité. Cette halte qui s'annonçait, avait donc tout l'air d'être la dernière avant le début des hostilités. Cette simple pensée lui donna quelques maux à l'estomac et il ressentit au fond de lui une petite vague de peur, assez pour lui provoquer un frisson glacial le long de l'échine. Walther se ressaisit subitement lorsque sire Roland eut finit de parler en lui recommandant de prier pour que son cheval ne rende pas l'âme. Une fois de plus, cette petite pique lui rendit le sourire et il ne tarda pas à chercher ses mots pour riposter.
-Ne vous fiez pas trop aux apparences, sire. Ce vieux canasson a encore de beaux jours devant lui, car il ne sera plus d'aucune bataille. Je ne me risquerai pas à monter dessus pour charger nos ennemis, sous peine de provoquer une trop grande hilarité de leur part. Avouez néanmoins que cela me donnerait une très nette initiative dans un duel si l'homme en face se gaussait à en mourir, dit-il en échangeant un bref regard amical avec Roland.
Devant eux, les serramirois commençait à investir les quelques bâtiments abandonnés pour les plus fortunés, tandis que les autres s’affairaient déjà à monter leurs tentes pour passer une dernière nuit bien à l'abri des vents et des pluies estivales. Pour ses hommes qui arriveraient en dernier, il ne resterait sûrement plus que les lopins de terres boueux et détrempés.
-Il semblerait bien que les grands seigneurs aient crié « de grâce » sans que nous les entendions, sire. Comme quoi, les miracles sont toujours possibles, même en cette période de troubles. Il ne reste plus qu'à prier les dieux pour que cette guerre cesse une bonne fois pour toute, même si les dieux ont abandonné ces terres depuis bien longtemps...
Son amertume pouvait s'entendre. Bien las de tous ces tourments dans les quels il pataugeait depuis bien trop longtemps, il n'avait plus rien du jeune chevalier impatient d'en découdre et cela se voyait bien à son apparence presque négligée et à sa mine exténuée.
-Pardonnez ma morosité et mon manque d'enthousiasme, je ne voudrais pas déteindre sur vos motivations, mais je ne peux pas non plus cacher mon envie que tout cela prenne fin, dit-il avec une plus grande détermination. Cette guerre aura vu des générations entières être décimées par les épidémies, les hommes et par ces puysards. Je plains déjà celui qui devra récupérer les rênes une fois que tout ceci sera terminé.
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| | | Roland de Dorour
Humain
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| Sujet: Re: Sur les routes d'Oesgard [Pv Roland] Sam 28 Nov 2015 - 13:22 | |
| « Oh, face à des hommes, probablement, mais nous ne savons rien de l'humour de nos lointains voisins de l'est. La vue pourrait rendre hilare nos hommes et piquer l'orgueil de ces noirelfes qui y verraient une provocation… Alors en effet, épargnez-nous pareil vu, cette mule pourrait nous coûter la victoire. » Autant se détendre avec ce qu'on avait sous la main, aux exploits ridicules des chevaliers que lui et son ami commandant avaient battu en duel se succédait le récit d'une défaite causer par un canasson trop fatigué pour faire la guerre, admettez que cela faisait plus de bien que d'envisager les batailles à venir.
« Oh, mais elles prendront fins, tôt ou tard, il n'y aura bientôt plus une âme issue de cette maudite terre pour y revendiquer son attachement, et nos seigneurs, appauvries par ces mois, conscients que chacun perd la loyauté d'hommes qui ne comprennent plus pourquoi ils doivent abandonner leurs fermes et affaires pour des terres désolées et sans grande valeur, préféreront user leurs fesses sur des fauteuils et au chaud autour d'une table que sur une selle, emmitouflé dans une armure qui les étouffe. » Oui, Roland était d'humeur critique à l'égard des plus élevés en ce jour, mais nul ne lui en porterait rigueur, car chacun pensait probablement la même chose, pour ceux qui sont versés sur ce sujet. Et en même temps, il espérait avoir raison, qu'ils préfèrent la voie diplomatique et les négociations plutôt que la guerre.
Il sourit lorsque le jeune chevalier évoqua ses motivations supposées, mais ses mots déjà avaient reflétés qu'il n'en avait déjà plus aucune… Ce qui le motivait, c'était de sortir vivant de ce bourbier et de retrouver sa maison, ses gens et ses champs… Et d'y retourner avec le moins de cadavres à enterrer. Il n'avait pas hésité à parler aux quelques braves qu'il avait traîné dans cette campagne, sans fuir, au risque d'être accusé de désertion, il fallait qu'ils survivent à tout ceci, inutile de prendre des risques ou de prétendre à une bravoure héroïque, ils n'avaient pas autant de moyens que les nobles et chevaliers pour se payer les bardes qui s'approprieraient ces actions.
« Vous n'entachez aucune motivation… La guerre est le terrain des guerriers, je n'en suis pas un, la graine qui aurait pu le façonner est morte il y a des années de cela, en l'Alonnan, contre ces mêmes brutes qu'on vient chasser ici. » Et il poursuivit, avec un léger sourire. « A l'exception des recrues les plus fraîches, et les vieux loubards versés dans le carnage depuis trop longtemps pour apprécier la vie en dehors, les hommes sont tout autant impatient que vous… Le Nord saigne depuis trop longtemps de ses diverses luttes intestines, et je veux croire que nos seigneurs en ont conscience… Ils peuvent épargner bien des vies et diminuer la gronde en consentant à choisir une table pour champ de bataille. »
Quant à celui qui reprendrait ce bourbier ensanglanté… En réalité, il s'en moquait, du moment qu'on ne lui demandait plus d'y venir, le diable emporte l'ambitieux qui se l'appropriera.
« Celui qui reprendra l'Oësgard n'est pas à plaindre, après tout, il aura lui-même choisi de se torturer avec les piques plantées sur le trône et les épines de la couronne, du moment qu'il garde pour lui-même ses gémissements et n'y mêlent pas ses voisins… Tout sera pour le mieux, et le choix de chacun sera respecté. »
Ça n'était pas encore fait, mais il décida tout de même de lancer une invitation à son confrère.
« Lorsque le campement sera en place, que vos camarades seront installés, aussi bien qu'on peut l'être, rejoignez moi, cela vous changera les idées et vous pourrez vous saouler avec du bon vin pour oublier ce qui arrivera peut-être demain. » |
| | | Walther Hohenburg
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| Sujet: Re: Sur les routes d'Oesgard [Pv Roland] Dim 29 Nov 2015 - 12:13 | |
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De guerre lasse, Roland l'était tout autant que lui apparemment. L'ironie dont il usait pour parler des événements ne reflétait que sa fatigue et son écœurement de cette vilaine guerre, qui espérons-le, touchait à son terme. Sans mot dire, Walther l'avait écouté avec grande attention, trouvant ainsi quelques réconforts à ne plus se sentir seul. Était-ce une dépression qui le guettait et qui lui donnait toutes ses sombres pensées ? L'idée seule d'être invité à partager quelques rasades avec Roland avait suffit à lui remettre du baume au cœur, comme quoi, il lui en fallait peu pour être heureux. Un peu d'alcool et ses tristes idées seraient oubliés se dit-il. Après avoir hoché du chef pour accepter la proposition du chevalier de Dorour, Walther adressa une nouvelle fois une brève salutation avant de faire tourner bride à son canasson qui mit quelque temps à comprendre le but de la manœuvre. - A plus tard, sire Roland. Merci pour votre invitation, je ne manquerai pas de vous rejoindre pour écumer quelques liqueurs de fortune.Il fit alors route arrière en recroisant de face toute la colonne d'hommes qui semblaient impatients de pouvoir se reposer un tant soit peu. De cette façon, Walther vit tous les visages décomposés par la fatigue ou d'autres sentiments bien personnels. Comme à l'aller, on ne lui adressa aucun signe d'amitié, seulement du manque d'intérêt. Était-ce une impression fondée que tous les hommes semblaient autant rechigner que lui ? Où n'était-ce tout simplement que l'impatience de se battre à nouveau ? Il n'aurait su le dire, mais toujours est-il qu'une ambiance bien terne régnait dans les rangs. On était bien loin d'une fougue d'avant bataille où l'excitation pouvait se lire sur tous les visages. Non, ici, il n'y avait que des hommes loin de leurs familles et de leurs terres. Au loin, en queue de file, il revit ses hommes qui avaient commencé à entonner une petite ballade en chœur. Heureux de les voir ainsi, il déjanta lorsqu'il entendit plus distinctement les paroles. Ça fait bien trop longtemps, qu'nous parcourons les terres. S'qu'on veut c'est nos enfants, et non cette fichue guerre.
Après des nuits entières, a dormir dans la boue. S'qu'on veut c'est une chaumière, et puis tirer un coup.
Dahi daho mais la z'gardie aura not peau Dahi daho mais la z'gardie s'ra not tombeau
ça fait bien trop longtemps, qu'nous sommes entrés en guerre. Nous s'qu'on veut maintenant, c'est cultiver nos terres.
Après des nuits entières, A être complètement saoul. On oublie not misère, et on n'essai d'en voir l'bout.
Dahi daho, mais la z'gardie aura not peau. Dahi daho, mais la z'gardie s'ra not tombeau.
Mais ça fait trop longtemps, qu'on est six pieds sous terre. Peux plus répondre présent, On s'fait bouffer par les vers.
La z'gardie a eu not peau Dahi daho. La z'gardie est not tombeau, Dahi daho
On n'aura jamais l'temps d'voir grandir nos enfants. d'voir grandir nos enfants... Le ton était donné et Walther s'enferma de nouveau dans une certaine mélancolie en repensant à sa famille et à ses terres. La suite du trajet s'éffectua sans encombres et ils purent installer leurs tentes près d'un petit ruisseau. Le temps de revêtir des vêtements plus chauds en prévision de la nuit qui allait tomber, il donna quelques directives à son sergent d'arme et prit la direction du campement des lourmellois afin de rejoindre Roland. La tente de celui-ci ne fut pas difficile à retrouver. Dans le lot d'étendards qui flottaient sous une fine pluie, il vit la sienne et s'y dirigea sans attendre. Un des gardes le reconnut et il pénétra à l'intérieur. A l'abri de ce temps de merde typiquement sgardien, il salua de nouveau le chevalier et attendit qu'on l'invite à s'asseoir. Aussitôt, il sortit de son manteau une outre de vinasse et la posa tout près de lui. Le teint pâle et fatigué, il prit sur lui pour afficher une mine un peu plus joviale. - Le temps est à l'image de nos humeurs. Heureusement qu'il nous reste le vin pour se réchauffer et oublier un tant soit peu cette folie, dit-il. J'ai entendu dire que nous marcherons sur Nebelheim demain dès l'aube. Je crois pouvoir dire que nous sommes en plein calme avant la tempête, sire...Il servit du vin dans les coupes qui étaient posées non loin d'eux. - Permettez-moi de vous faire goûter cet alcool. Mes hommes disent qu'il a meilleur goût que l'eau, reprit-il en souriant. En repensant à vos paroles de toute à l'heure, je dois avouer que je ne suis pas un guerrier non plus. Je me suis toujours destiné à comprendre le fonctionnement de la faune et de la flore, rien en soit qui puisse paraître utile à la guerre. Mais je crois au fond de moi que nous aurions tout à y gagner si nous pouvions nous inspirer un peu de cette tranquillité qui règne dans nos pâturages. Cela peut paraître très utopiste, mais je pense qu'une fois tout ceci terminé, je rejoindrai mes champs et mes forêts et je rangerai mes armes au fond d'une malle.
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| | | Roland de Dorour
Humain
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| Sujet: Re: Sur les routes d'Oesgard [Pv Roland] Ven 1 Jan 2016 - 10:09 | |
| Le calme avant la tempête… Probablement, que les hommes se reposent tout en appréciant la compagnie de leurs camarades, de chacun d'eux, demain certains ne seront plus. Le seul réconfort se trouvait dans la nature dans l'ennemi, et c'était probablement l'une des seules raisons qui mobilisaient encore tant les hommes au-delà des obligations et des menaces pesant à ne pas les honorer ou à déserter, une vulgaire guerre entre seigneurs, pour quelques intérêts dillusoires auraient probablement suscité bien plus d'opposition et de rejet… là était un ennemi qui menacait à terme tout le monde, pas seulement l'Oësgard dont tous se moquait. Et Roland priait les dieux que les plus hautes figures prennent la conscience de cette situation.
Il goûta ce qu'on lui servi, sans l'apprécier… Mais il n'en montrerait rien, et épargnerait à son camarade du soir son goût des bonnes choses, car après tout, il n'avait pas menti, c'était probablement, pour des hommes de plus basses conditions, un breuvage plus appréciable que l'eau. Pour autant, il ne mentirait pas, il esquiverait juste soigneusement le sujet, misant sur la compréhension du chevalier.
« Oh, mais certains diraient que la nature est une excellente source d'inspiration, car après tout, si vous évoquez le calme de cette dernière, c'est oublier qu'elle semble s'être armée de bien des manières, pour attaquer ou pour se défendre ou bien encore pour éviter la menace. » Dit-il en souriant. « Mais je ne peux pas prétendre partager vos rêves d'après-guerre. Si je ne suis pas un guerrier, si je méprise les champs de bataille et n'y traîne que contraint, je suis un homme d'arme passionné, et un duelliste avéré. Ma vie, mes loisirs, gravitent plus ou moins proche de ma recherche d'excellence… Je ne déposerais les armes que le jour où mon corps n'en supportera plus l'usage. »
C'était une nuance qui pouvait ne pas être saisi, mais qui avait son importance. Sa manière était courtoise, dénué d'un caractère belliqueux, d'une volonté de nuire à la vie, sauf lorsqu'elle était bâtie sur des mensonges, mais ça n'engageait jamais que deux hommes, deux honneurs sans inquiéter qui que ce soit d'autre.
« Je vous souhaite en tout cas de survivre aux prochaines batailles et retrouver votre quiétude, mais comme tout un chacun, il va vous falloir la mériter. »
Lorsqu'ils eurent fini leurs coupes, il sorti d'un coffre à son tour une outre de vin et les remplit à son tour.
« C'est un vin estréventin, et si il n'est probablement de la qualité des plus grands crus hautvalois, je voulais profiter d'un petit plaisir moins ordinaire, et le faire partager. Vous-êtes vous déjà égaré jusque là-bas ? »- Spoiler:
[Désolé pour la qualité, c'est la reprise x)]
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