Robert Valpesin [Marchand]

Nom/Prénom : Robert Valpesin
Âge : 35 ans
Sexe : mâle
Race : humain
Particularité : Absolument cupide, Robert vendrait son âme, pourvu qu'on y mette le prix. (Prix que Robert estime fort élevé) Il est aussi doté d'une mémoire exceptionnelle.

Alignement : Neutre mauvais
Métier :Marchand
Classe d'arme : Si seulement il s'était déjà battu...

Équipement : Robert est un grand amateur de frusques et, par conséquent, sa garde-robe est particulièrement bien pourvue. Les gilets simples à sept ou huit boutons demi-sphère, les jabots en batiste langecin, les longs manteaux d'astrakan, et divers ouvrages de soieries rencontrent sa plus vive affection. Éminemment matérialiste, le marchand s'est entiché immodérément de ses vêtements ; et un autre objet jouit de son amour sans bornes : il s'agit d'une belle canne de bois précieux, au pommeau d'ambre et à la dragonne de cuir filé d'or. En bref, Robert est un de ces émissaires du bon goût qui le portent avec élégance et sans ostentation aucune.

Description physique : Robert est un homme petit et râblé, sans noblesse ni dans le port ni dans les traits. Ses mains pourtant calleuses ne sont faites ni pour le combat ni pour l'ouvrage. Sa bedondaine naissante lui rend l'effort désagréable et la sédentarité facile. En somme, cet homme n'est pas ce bellâtre que l'on pourrait s'imaginer à la vue de ses possessions. Pire, son corps affreusement commun est doublé d'un faciès peu avenant : le nez camus et les pommettes épaisses, le front large et agrandi par des cheveux relativement court, la bouche droite et sans pulpe. Ses yeux viennent redorer son blason, ceux-ci sont d'un vert puissant qui laissent transparaître une vivacité sans bornes. Le tout est encadré par la grâce et la finesse de ses oreilles, qui contrastent étrangement avec ce visage grossièrement taillé ; deux coquillages de nacre que Robert entretient fièrement tous les jours que les cinq font.

Description mentale : Cupide. L'homme s'est de nombreuses fois distingué par son insatiable envie de posséder. Argent sonnant et trébuchant, denrées rares et précieuses, filles de peu ou bonne chère, tout ce qu'il peut posséder un instant au moins le satisfait. Cela se déclara très tôt chez lui, et augura dès son plus jeune âge une brillante carrière dans les choses d'argent. Cela dit, ce défaut a su révéler chez Robert un monceau non-négligeable de qualités. Le bonhomme est d'une audace particulière, certes pas sur le champ de bataille ou dans quoi que ce soit qui puisse impliquer un effort physique, mais dans cette arène sans limites qu'est le négoce. Audacieux mais pas téméraire, Robert fait montre d'une intelligence redoutable, mise à profit dans le calcul et le marchandage. Enfin, il sait se montrer particulièrement sympathique : sa conversation est riche et élevée, son ton badin et enjôleur. Ce garçon sait se faire des amis et les garder longtemps.


Histoire :

Robert naquit par un beau jour d'été en l'aimable cité d'Aspremont, dans l'Ancenois. Mais il n'y resta pas longtemps. Sans doute lassés par les soufrières âpremontières et leurs tapissiers bigots, ses parents décidèrent, par un beau jour de printemps, de partir pour Berdes. Mulquiniers de pères en fils, les Valpesin espéraient bien profiter de la pôle position de Berdes dans le commerce Olien. S'il y avait un seul endroit dans tout l'ancenois ou devait transiter le lin langecin, c'était là. Bref. Robert passa une enfance relativement aisée, tout fils d'artisan qu'il était. Il fut instruit de tout ce qu'il y avait à savoir pour un enfant de sa condition : la grammaire, la dialectique et l'arithmétique. Cela ne lui servit pas quand il fit le commis ou l'arpète, mais bien plus tard, quand se réveilla sa véritable vocation.

Car déjà il avait le sens de l'aventure et de l'argent. Son père le remarqua bien un jour, et lui confia une plaisante mission : s'engager comme rameur à bord d'une galée pour Sharas, voyager avec la cargaison de batiste afin de voir du monde et d'en tirer un bon prix. Le trajet couta quelques dix souverains, et rapporte à peine soixante écus au pauvre Robert. Cela dit, il sut se lier d'amitié avec le capitaine de bord et aller vendre avec lui ce qu'il y avait à vendre, et acheter ce qu'on devait acheter. Laine brute , olives et quelques fantaisies comme celles de la famille Valpesin contre Teigne Rouge et céréales, l'un étant très prisé et l'autre cruellement manquant dans l'ancenois.

Après un succès notable, Robert renouvela l'opération sous la houlette de Bède de Mons, capitaine de l'Hirondelle. Il retourna à Sharas, bien sûr, mais partit aussi pour Azalie, Nekar, et même l'île Nelen réputée pour son argent et son poivre. Lui et l'Hirondelle finirent par remonter la Sirilya, l'Ambrie pour les métaux d'Oësgard. Puis l'Olya pour aller bien au nord acquérir de l'ambre, des fourrures et de l'argent. Dernière destination à être connue de Robert, le rivage des terres stériles ne fut pas le moindre comptoir qu'on visita : esclaves zurthans et épices étranges des Marais de Faélia possédaient une certaine valeur marchande.

Bientôt, Robert avait assez thésaurisé pour pouvoir investir. Il put acheter quelques trois carats dans les cales de l'Hirondelle, la chose ne lui coûta pas moins d'une cinquantaine de souverains, mais les bénéfices qu'il en tira dépassèrent tout ce qu'il avait déjà pu imaginer. En l'espace de quatre ans, il pu s'offrir deux galées complètes ainsi que quelques cogues pour Ydril. Son commerce prospérait et lui faisait brasser moult souverains : vin, crustacés, draperies, pierres précieuses, bibelots, fourrures, bois, rien ne lui échappait. Il était parvenu à établir un réseau efficace au milieu de la mer Olienne.

Son plus grand coup de maître (et son commerce principal) fut de mettre main basse sur la majeure partie des convois de laine, de cuir, d'huile en partance pour le langecin. Il joua aussi bien sur les marchands Berdois que sur les plate-bandes langecins. Quand il faisait subir de multiples pressions ou tissait de nombreuses tractations au Nord, il s'installait dans la vie de ses clients au sud. Il passa même quatre années complètes à Azalie, où il parvint, peu à peu, à établir un semblant de monopole Azalien auprès du baillis local. Ses marchandises, estampillées à son nom, parvinrent jusqu'à Brévise et Langehack même.

De cette base solide, il comptait bien revenir à ses destinations de jeunesse : les zurthans, le Mène, très au nord, Sharas, Nelen, Oësgard. Mais seulement par l'entremise de ses équipages. Il ne souhaitait plus donner de sa personne autrement qu'en réfléchissant, il ne souhaitait plus exposer ses vêtements au sel marin, il souhaitait seulement faire ses affaires depuis Berdes. Depuis son hôtel particulier, il voulait établir un véritable empire sur la mer olienne, avec ou sans aide...


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Hop ! C'est fait.


Et c'est Trystan qu'a tamponné.