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 [Maison des Plaisirs] Qu’ellar d’ssrigg’tul

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Vyl Thanat'Khor
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MessageSujet: [Maison des Plaisirs] Qu’ellar d’ssrigg’tul   [Maison des Plaisirs] Qu’ellar d’ssrigg’tul I_icon_minitimeSam 3 Oct 2009 - 14:39

[AMES SENSIBLES, PASSEZ VOTRE CHEMIN - SEXE, DROGUE, ET ROCK'N'ROLL INSIDE]


Qu’ellar d’ssrigg’tul…

Le plus select lupanar du Puy d’Elda, discrètement dissimulé derrière les portes écarlates d’une des plus belles demeures du Eairthin d’ust, - le quartier des nobles.

Depuis des siècles, la maison, gérée d’une main de fer par la sulfureuse Lealonlott, courtisane mythique originaire des marécages de Faélia, prodiguait au gratin de la Société Drow les divertissements et les plaisirs les plus rares. Les plus beaux esclaves, les plus voluptueuses danseuses, les poudres et les élixirs les plus raffinés, les alcools les plus enivrants, tout n’était que superlatif dans cet établissement scrupuleusement gardé par deux colosses de légende : Yom et Xwa, meurtriers patentés.

Lealonlott avait fait le tour de toutes les perversions et de toutes les voluptés. Au fil des années, elle avait su concentrer dans ses alcôves de quoi contenter tous les goûts et satisfaire tous les appétits. Même les plus délicats et les plus exigeants trouvaient chez elle leur exutoire. Et contre de l’or, on pouvait tout s’offrir. Jusqu’aux meurtres les plus sanguinaires, en toute impunité.

La grand’salle, richement ornée des tentures les plus délicates, offraient les plus beaux fruits.

Lealonlott se fournissait auprès des marchands d’esclaves du monde entier, faisant venir chez elle les plantes les plus rares et les plus convoitées.

Il y avait là, vêtues de leurs seuls bijoux, les créatures les plus somptueuses qu’il ait été donné de contempler ici bas. Des Hommes, des Elfes, des Drows, des Hybrides de toutes les races, s’offraient à la concupiscence de clients capables d’anéantir en une seule soirée de quoi entretenir une armée pendant des lunes. Il n’y avait qu’à tendre la main pour se saisir de son fantasme.

Les plus pudiques consommaient derrière les lourdes tentures, pendant que la plupart s’adonnaient à leur plaisir au vu et au su de tous, excités par le regard des autres.

Les danseuses enflammaient l’atmosphère de leurs déhanchements lascifs.

Les musiciens faisaient sourdre de leurs instruments les notes irréelles de mélodies secrètes qui hypnotisaient jusqu’à l’extase.

Et, - secret de fabrication de Lealonlott, qui expliquait sans mal le succès remporté par sa maison -, les Sorcières les plus vicieuses, unies dans une même ronde charnelle, incantaient les charmes sulfureux qui magnifiaient les couleurs et les textures, rehaussait les parfums, et portaient tous les plaisirs au rouge

L’ambiance embrasait les cinq sens dans un même feu diabolique.

Le simple fait de respirer enivrait voluptueusement.

Et nul ne pouvait encore se vanter d’avoir jamais pu résister aux tentations offertes, car le Qu’ellar d’ssrigg’tul annihilait les volontés, les foulant aux pieds mutins des danseuses et des acrobates.

Vyl Thanat’Khor venait au Qu’ellar d’ssrigg’tul chaque fois que la mélancolie empoignait son âme.

Depuis bien longtemps déjà, Lealonlott lui faisait crédit et elle ne regrettait pas ses largesses.

Car la Sombre, livrées à ses démons intérieurs, savait à elle seule pimenter les nuits déjà relevées de l’illustre maison. Vyl, certains soirs, lorsque sa soif d’autodestruction la prenait, faisait tout le spectacle. Soit parce qu’il lui avait pris l’envie de massacrer à sa manière telle ou telle esclave qui ne lui avait pas fait bonne figure. Soit parce qu’elle provoquait les officiers de l’armée Drow à des jeux d’adresse qui soulevaient l’allégresse générale lorsque immanquablement, ils dégénéraient en carnage, quand ce n’était pas en orgie. Soit enfin parce que la guerrière s’offrait elle-même en pâture à la clientèle.

Avec le temps, Vyl était devenue l’une des nombreuses attractions du bouge et certains payaient des montagnes d’or pour être de la partie lorsqu’elle honorait l’établissement de sa présence.

Cette nuit là, la Drow avait rejoint Ilwe, sa favorite, et passé en sa sauvage compagnie les premières heures de la soirée. Apaisée mais non pas satisfaite encore, elle errait dans la grand’salle, le corps frotté d’huiles parfumées qui faisaient chatoyer ses tatouages, un pagne nonchalamment accroché à ses hanches. Ilwe ne la quittait jamais d’une semelle. Plus petite, l’esclave, - une elfe d’Eryndolen -, subjuguait par ce contraste subtil entre la finesse de son corps et la plénitude de ses courbes, comme par l’intensité de son regard d’émeraude qui perforait les âmes.

Vyl semblait d’humeur charmeuse, et s’arrêtait de place en place, là pour saluer une vieille connaissance, là pour déposer un baiser sur une bouche, là pour inhaler une poudre sur une peau incandescente…

La nuit s’annonçait longue et truffée de surprises…


Dernière édition par Vyl Thanat'Khor le Sam 9 Jan 2010 - 11:42, édité 1 fois
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Dathlyn Pharnal
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MessageSujet: Re: [Maison des Plaisirs] Qu’ellar d’ssrigg’tul   [Maison des Plaisirs] Qu’ellar d’ssrigg’tul I_icon_minitimeSam 10 Oct 2009 - 12:07

Le Qu’ellar d’ssrigg’tul. Un bel endroit dans le quartier des nobles, un des rares établissements qui n'appartenaient pas à Dathlyn, ou qui n'était pas parrainée par le Haut Prêtre. Mais c'était aussi l'un des plus célèbres et select lupanar du Quartier Noble du volcan. Lealonlott, la propriétaire des lieux était une courtisane originaire des marais, une très belle créature qui faisait honneur à Ishten, car elle était aussi l'une des plus ferventes disciples du culte, elle venait prier aussi souvent qu'elle le pouvait et n'oublier pas d'offrir quelques sous au Temple, et parfois quelque rares vierges drows. Son sanctuaire, Dathlyn n'y avait mit les pieds seulement qu'à trois reprises. Une fois lors de son ouverture, lorsqu'il avait donné sa bénédiction et celle de la Déesse, une deuxième reprise lorsque Lealonlott l'avait elle-même invité à une belle soirée en sa seule compagnie, et la troisième pour acheter quelques fille à la propriétaire qui seront sacrifier au Temple. Et cette fois-ci, ce sera la quatrième, il y était venu pour voir comment tourner l'établissement et pour se détendre un débout de soirée. Il préféré ce lupanar à une autre ce soir là, seulement pour la proximité, ne voulant pas se déplacer plus loin.

Il avait demander à deux de ses domestiques de venir l'habiller de sa tenue mythique. Des bottes ou des jambières, cela dépend de comment vous les appeler, ornaient à présent les pieds et jambes du haut prêtre allant même jusqu’aux genoux où des crânes anciens mais quand même résistant grâce à la magie trônait sur l’articulation ornait de simple boucle d’oreilles longues mais en or. La deuxième domestique attacha le peigne autour de la taille cachant toutes ses parties auxquels elle avait goûté lors de son arrivé, et là encore un crâne ornementait la ceinture du haut prêtre. Finissant d’attacher les jambières, la première esclave vint attacher le haut du religieux laissant un court instant ses doigts frôlaient la peau de marbre de l’elfe noir. Mais pour attacher ce haut, la deuxième esclave dû l’aider en prenant soin de ne pas trop s’attarder sur les courbes parfaites du torse de leur maitre. Ce dit haut laissait le torse libre mais le dos était entièrement couvert de cette matière noir dont les piques étaient parfois dangereux. Puis elles mirent les brassards et épaulières qui étaient elles aussi couvert de piques et où sur l’épaule reposait un autre crâne. Puis enfin, les esclaves mirent la cape dont les fourrures coûtaient bien plus que leur misérable vie. Une fois les deux femmes envoyés, Dathlyn allait chercher son bâton et sortit, direction le Qu’ellar d’ssrigg’tul.

Arriver devant la grande porte d'entrée, les deux drows gardiens de l'entrée inclinèrent la tête puis ouvrir à eux deux les portes. Le brouahaha se calmer un peu, et des yeux de courtisanes brillèrent d'envie à la vue du Haut Prêtre qui était connu ici de tous, comme étant le représentant d'une des déesses les plus importantes à leurs yeux. Dathlyn possédait une alcôve privée que Lealonlott lui avait gardé à son nom. Et il possédait même deux gardes du corps, de gaillards presque aussi large que grand qui l'accompagnait presque dans tous ses déplacements hors du Temple, ils lui permettaient de tenir à distance les plus téméraires.

Dathlyn s'avançait donc en direction du fond, lorsque son regard se posa sur une des drows présente dont la silhouette attira son intention, et dont les senteurs lui caressait le nez. L'un des deux garde du corps l'informa de son nom, Vyl.

Le Haut Prêtre s'approcha d'elle, et plusieurs regards se tournèrent vers lui, mais au bout de quelque secondes se baissèrent pour le re contempler et Datlyn ce qui l'énervait quelque peu mais le réjouissait en même temps par l'intention que ces êtres lui portaient ce soir là, il proposa donc à Vyl.

- Orn dos xun uns'aa l'bel'la ulu flohlu natha lotha felah? Feir dal nindolen glance naak'e?
Me feriez-vous l'honneur de me suivre un peu plus loin ? Loin de ces regards jaloux ?
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Vyl Thanat'Khor
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MessageSujet: Re: [Maison des Plaisirs] Qu’ellar d’ssrigg’tul   [Maison des Plaisirs] Qu’ellar d’ssrigg’tul I_icon_minitimeSam 10 Oct 2009 - 14:45

Vyl avait rejoint de sa démarche chaloupée le cœur de la grand’pièce où s’étalaient, à même le marbre aux veines carmines du pavage, les couches de soie des fumeurs.

C’était là profusion d’étoffes rares et soyeuses, de couleurs chatoyantes, d’impressions fastueuses et de broderies fines, jetée par-dessus de légers matelas de plumes et d’herbes odorantes. Les habitués disparaissaient au milieu des coussins. Seules émergeaient, près de chaque natte, de petites tables basses, bijoux ciselés dans les essences les plus rares, incrustés de motifs d’ivoire, d’or et d’argent que mettaient en valeur des laques criardes. Tables sur lesquelles les esclaves avaient préparé pipes et narguilés. Certains, couchés sur le côté, efflanqués et malingres, s’adonnaient aux mystères des sucs extraits de lourdes fleurs aux pétales fragiles qu’on ne trouvait plus que dans les villes libres. D’autres fumaient le narguilé. Lealonlott composait elle-même le savant mélange de tabac, de mélasse, de miel et d’essences de fruits qui remplissait les bols. Le tabamel du Qu’ellar d’ssrigg’tul jouissait de la délicieuse réputation d’ouvrir les portes des cieux à ses consommateurs en transe.

Ilwe dénoua ses bras de la taille de Vyl Thanat’Khor, et la dépassant, enjamba les clients alanguis pour préparer une couche digne de sa maîtresse. Elle s’accroupit près d’une tablette noire et vernie, décorée d’une simple gerbe d’orchidées d’argent, et, enflammant un bâtonnet d’encens aux lampes à huile jonchant le sol, elle alluma le charbon du narguilé d’or et de cristal, souriant à la Sombre qui s’approchait. Vyl s’allongea sur un imprimé de soie aux couleurs changeantes de la nuit et, calant sa nuque sur un coussin, accepta de bonne grâce le tuyau que lui tendait l’Elfe, bras tendus au dessus de sa tête baissée, encore et toujours délicieusement soumise.

La guerrière préférait les fumées du narguilé à celles des pipes que s’arrachait le gros de la clientèle de Lealonlott. Elle s’était essayée à ce qu’on appelait ici «tah d’maeltha» (la chasse aux dragons*). Les premières bouffées tirées lui avaient donné la nausée, et elle avait mis des heures à se remettre de l’agitation dans laquelle le poison l’avait plongée. En insistant davantage, elle avait atteint un état d’euphorie et d’exaltation inconnu jusqu’alors, se laissant bercer par un sentiment de bien-être si intense qu’elle pensa avoir atteint l’apogée du bonheur. Mais la chute avait été vertigineuse. Après quelques séances, elle ne parvenait plus à émerger d’une léthargie poisseuse que masquait pourtant un état de gratification que ni la faim, ni la douleur, ni le désir charnel ne pouvaient plus troubler. Alors, elle avait senti poindre le danger d’une accoutumance telle que rien ne pouvait plus briser, sinon la perdition de soi et la mort… Depuis, elle s’adonnait exclusivement aux douceurs voluptueuses du narguilé.

Ilwe vint la rejoindre, se blottissant contre elle, tiède et sensuelle, enlaçant ses jambes avec les siennes. De temps à autre, Vyl lui tendait le tuyau et l’esclave se gorgeait avidement des saveurs envoûtantes du tabamel.

Et là, corps enlacés, les âmes des deux femelles s’élevaient ensemble, transportées par les volutes parfumées. La soie noire de la couche faisait jaillir les couleurs bigarrées des tatouages de la Drow que l’Elfe parcourait de ses longs doigts minces. Hors du temps, dont la course s’était brisée, comme un fleuve. Hors des murs enfumés du Qu’ellar d’ssrigg’tul. Hors du Puy d’Elda. Hors du monde…

Dans ces instants de plénitude, Vyl parvenait enfin à s’extraire des méandres du souvenir. A oublier les cris des porcs et l’odeur âcre et puissante de leur merde. A oublier ses blessures et ses humiliations, les meurtrissures de la chair et de l’âme, les cicatrices mal refermées de son honneur mis à sac. Elle réussissait même parfois à revivre les rares nuits de tendresse que lui avait prodiguées celui qui demeurait, par delà la mort, le seul et l’unique amant, Oxzren. Alors que son corps s’enfonçait dans le duvet de sa couche, et qu’elle sentait Ilwe s’assoupir, l’âme de Vyl flottait au-dessus des fumeurs. Libre…

« Orn dos xun uns'aa l'bel'la ulu flohlu natha lotha felah? Feir dal nindolen glance naak'e? »

L’oiseau, agile et léger, vira sur une aile et regagna son perchoir en un éclair…

Réincarnée, Vyl ouvrit lentement les paupières. Son regard écarlate, filtrant entre ses longs cils, plongea sur l’opportun comme le faucon sur le lapereau. D’un coup d’œil, elle jaugea le Drow qui venait de s’arroger le privilège de piétiner ses rêves. Contre elle, Ilwe tressaillit et en apercevant l’ombre penchée sur elle, ne put réprimer un cri tout de suite étouffé par ses longues mains pressées sur ses lèvres désirables. En un souffle, l’esclave s’était agenouillée, face contre terre. Se redressant lentement, Vyl s’amusa des simagrées de son jouet et la gratifia d’une caresse le long de sa colonne vertébrale qui saillait sous sa peau satinée.

En appui sur un coude, sa main libre en visière au dessus des sourcils comme si la lumière lui brûlait les yeux, la Sombre contempla l’altière silhouette, ne s’attardant pas sur la musculature trop parfaite mise en valeur par la couleur de cendre d’une carnation sans reproche. C’est le visage qu’elle détailla longuement, tardant à répondre à l’invitation effrontée qu’on venait de lui lancer avec impudence, comme on jette un os à un chien famélique. Traits harmonieux, nez droit, front haut, chevelure neigeuse, le Drow dardait vers elle, comme sil elle avait été l’unique personne présente dans la pièce, un regard céruléen, pâle peut être, mais brûlant d’une lumière surnaturelle, comme un soleil noyé dans l’océan. Un seul Drow dans toutes les Terres Stériles possédait ce regard : Dathlyn Pharnal, Haut Prêtre d’Ishten Okhras’Gaath. Le Représentant sur terre de la Déesse de la Luxure en personne, au pied de sa litière, dans l’un des seuls bordels du Puy d’Elda qui ne lui appartenaient pas encore.

Vyl ne put dissimuler un sourire qui fit scintiller à la clarté des lampes l’éclat de ses dents. Un sourire de loup…

Par calcul et par jeu, Vyl Thanat’Khor décréta qu’elle n’avait pas reconnu le grand dignitaire. Si quelqu’un lui en faisait le reproche un jour, elle plaiderait la puissance narcoleptique du tabamel du Qu’ellar d’ssrigg’tul. C’était là, il fallait en convenir, un luxe exorbitant que la guerrière s’offrait à elle-même. Toutes les femelles auraient donné la moitié de leur vie juste pour une nuit entre les bras de colosse de Pharnal. Et elle eut l’honnêteté de ne pas se cacher à elle-même l’élan qui avait failli la pousser à accepter l’invitation en priant Uriz que le Haut Prêtre soit à son égard rempli des intentions les plus… sexuelles. Mais la Drow savait aussi que le mâle qui a trop vite ce qu’il convoite se retourne prestement et s’endort sur ses lauriers. L’attente galvanise le désir…

"Dos shlu'ta kyorl f'sarn v'drin, d'anthe. F'sarn salkin xuil ussta wussrun'wa.Ori'gato uns'aa duul'sso
Tu vois bien que je dors, mon cher, et que je danse avec mes rêves. Laisse moi donc tranquille)

Claquant les fesses d’Ilwe d’une main ferme, Vyl désigna l’Elfe d’un mouvement sec du menton. La jeune esclave eut un sursaut, mais resta face contre terre, et se mit à trembler. La guerrière en eut presque un haut le corps : comment pouvait-on s’abaisser à montrer sa peur de la sorte ?

« Celle-ci est une fille de joie, et comme tu peux le voir par toi-même, totalement soumise. Je te la laisse, si tu veux. Pour ce qui me concerne, je suis un soldat, et je n’ai pas l’habitude de suivre le premier qui m’interpelle dans une alcôve.

Se recouchant sur sa natte, Vyl saisit le tuyau du narguilé et aspira de longues bouffées, ne quittant pas Dathlyn Pharnal des yeux.

Prudente, elle avait bien remarqué les deux montagnes qui accompagnaient le Haut Prêtre, et elle se tenait prête à toute éventualité. Tous restaient armés au Qu’ellar d’ssrigg’tul, et le quidam qui tirait sur sa pipe tout près d'elle avait une magnifique lame sous sa couchette…
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Dathlyn Pharnal
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MessageSujet: Re: [Maison des Plaisirs] Qu’ellar d’ssrigg’tul   [Maison des Plaisirs] Qu’ellar d’ssrigg’tul I_icon_minitimeDim 25 Oct 2009 - 13:38

Le narguilé, une drogue que le Haut Prêtre n'appréciait pas particulièrement. Comme toutes les drogues qui font perdre les moyens, ralentissent le réflexe, et s'ils peuvent vous transporter dans un état euphorique, ils vous empêchent de jouir avec vos cinq sens. Et le religieux interdit cette pratique dans ses établissements, la refoulant aux classes sociales plus pauvres ou handicapées qui ne peuvent pas jouir des autres plaisirs. Dathlyn laissait la fumée lui caressait le visage, mais ne l'annihilait pas, sinon, elle gâcherait sa soirée.

L'elfe qui accompagnait la drow poussa un cri et se mit aussitôt à genoux, arrachant un sourire amusé au drow qui ne lui prêta plus d'attention, une simple esclave qui ne pourrait pas le contenter et qui manquait de charisme. Peut être s'amuserait-il avec elle plus tard ou un autre jour, le temps de lui arracher quelques cris qui lui chatouilleront les oreilles en une courte mélopée infini devant la douleur qu'elle pourrait ressentir. La drow le regardait, souriant comme un prédateur, une main en visière ébloui par la lumière divine qui entourait Dathlyn. Le sombre ne l'avait qu'aperçus de loin, fauve par les chats, elle l'avait appelé et il était venu. Une simple drow qui était son caprice du soir, une inconnue parmi tant d'autres qui avait eu la chance de se trouver sur son sillage. Inviter par le Haut Prêtre, elle devait se sentir flatter et honorer, mais encore plus important désiré. Désiré par la plus haute représentation de la luxure sur la Terre, n'était-ce pas un cadeau qui valait des vies ? Mais un drow, de sang pur, ne saurait se contenter, et une femelle devait se sentir désirée. Déjà l'égo de la sombre lui soufflait ces mots, malgré l'envie d'accepter dès le départ. Soit, Dathlyn jouerais le jeu, ne prenant pas cette phrase comme un refus irrévocable.

La sombre frappait l'elfe qui se mit à trembler, attirant de nouveau l'attention du religieux sur cette sous-race. La guerrière invita le représentant d'un des vices les plus appréciés à faire de l'elfe sa partenaire. Dathlyn n'était pas en colère, et ne se sentait pas insulter. Un simple sourire étira ses lèvres, et il fit signe à l'un de ses gardes de se saisir de l'esclave. Le Haut Prêtre voulait faire naitre la jalousie chez la drow, en prodiguant ses soins à une race inférieure. Mais Dathlyn, maitre à part entière de ses esprits, répondit de sa voix suave et pleine de volupté dans un murmure audible seulement des cinq personnes présente.

- Al, I xun usst lu'Usstan orn morfeth gajak.

Soit, je la ferais mienne et je vous la rendrais plus tard.

L'un des colosses attrapa l'elfe sans nom, et l'emmena dans une autre alcôve alors que plus loin des femelles se pressait pour se faire remarquant, jalousant l'elfe qui s'épanouira à leurs yeux envieux. Déjà certaines avait vu naitre des envies meurtrières vis à vis de la bouffeuse de salade, et certaines même se murmurait entres elle les probabilités pour que la drow fumeuse ne craque sous le regret ou la jalousie.

Dathlyn disparut derrière un des rideaux, d'un dégradé rouge noir. Il voulait goûter en ce début de soirée aux cris apeurés, aux cris de douleur. L’un de ses colosses avait déposé l’elfe qui le regardait en tremblant, avait-elle peur ? Sans doute, mais elle n’imaginait sans doute pas ce qu’elle allait endurer. Le prêtre d’Ishten s’approcha, un sourire carnassier sur les lèvres qui s’entrouvrent pour laisser échapper des paroles de réconfort mensongères mais qui sonnaient si juste.

- Inbal nau treemma lotha aterruce, I' xun dos nau jivviim.
N’ai pas peur petite créature, je ne te ferais pas de mal.

Pauvre petite. Dathlyn laissa tomber sur le sol sa cape de fourrure et s’approcha de l’elfe à pas lent qui ne bougeait plus. Il lui caressa le visage, sa joue d’un blanc propre, tellement différente des drows. Avait-elle laissé une famille derrière ? Sans doute, ils devaient avoir perdu l’espoir de la revoir un jour. Le sombre à l’aide de la partie tranchante de son pique qui était sur son brassard, fit tomber le seul vêtement de l’elfe au sol. C’était décevant, les elfes n’étaient pas les plus belles créatures … Les humaines étaient meilleurs pour la plupart. Dathlyn poussa un petit soupire et suivit du bout des doigts un chemin qu’il avait repéré plus tôt de sa joue jusqu’à son intimité passant par ses petites formes, puis d’un coup sans prévenir, il enfonça l’un de ses piques dans son intimité faisant jaillir un filet de sang mais surtout un cri strident de douleur, qui avait du se faire entendre aux deux alcôves d’à côté, et notamment, celle où se trouvait le soldat. L’Elfe Sylvain était tombée sur les coussins, son sang se répondait un peu partout sur la soie et les coussins, et le drow se pencha et commencer à laper le sang de son origine à petite gorgée. Une vague de plaisir lui traversa l’échine lorsqu’il eut fini, il fit signe aux deux colosses qu’ils pouvaient s’amuser avec l’esclave, alors que lui devait aller s’amuser ailleurs, avec une vraie drow.

Rentrant dans la petite pièce ouverte, il attira une nouvelle fois plusieurs regards vers lui. Ravi, il s’approcha de la sombre qui fumait toujours. Elle était étendue sur des coussins à la soie noire faisant ressortir ses étranges tatouages. Le Haut Prêtre repris alors la parole, de sa voix sensuelle.

- Dosst rothe uriu l'ditronw vlos.
Votre esclave a le sang bon.

Le dialogue entre les deux protagonistes était plutôt étrange, l’une tutoyer et l’autre vouvoyer. Le drow l’aurait déjà égorgé si elle ne l’intéressait pas autant. Il fit signe à des colosses de l’établissement de disperser la petite foule pour que cette grande alcôve pour fumeur soit vide. Il s’exécuta et Dathlyn lança son sortilège à petite dose pour pas que la drow s’en rende compte subitement. Le sort était sensé faire monter le désir chez une personne, et il commencé déjà à faire effet.

- Xun dos talinth ol zhah gzhnor ulu sevir ukt rygun jjuna?
Savez vous qu’il est impoli de laisser son interlocuteur debout ?
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Vyl Thanat'Khor
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MessageSujet: Re: [Maison des Plaisirs] Qu’ellar d’ssrigg’tul   [Maison des Plaisirs] Qu’ellar d’ssrigg’tul I_icon_minitimeMer 28 Oct 2009 - 16:04

Parenthèses…

Le temps s’était dissout et l’espace, évaporé…

Il n’y avait plus que le calme et l’apaisement des sens…

La drogue s’instillait dans le sang de Vyl Thanat’Khor, transformant ses perceptions. Elle aimait plus que tout cet instant d’éternité où le corps lâchait prise, emporté par le plaisir comme la bulle de savon par un filet d’air. L’âme s’arrachait à sa chrysalide de chair et voletait comme un colibri dans l’univers des songes. Les bruits familiers de la grand’salle ne lui parvenaient plus qu’à travers les filtres déformés de sa transe. L’extase sublimait les parfums. Fragrances des corps alanguis. Effluves du désir. Evanescence du plaisir flottant dans l’atmosphère soudain nimbée d’une coulée de miel. La Drow pinça le tuyau entre ses lèvres et aspira quelques bouffées. Bientôt, le sommeil viendrait la prendre, tel un amant puissant et paisible. Il lui donnerait la douceur de la paix. Quelques heures sans remords, loin des souvenirs entêtants et des sempiternels dilemmes. Elle oublierait enfin, même sa mère.

L’autre l’avait importunée. Même s’il était parti avec Ilwe, son odeur imprégnait encore l’atmosphère. Un mélange subtil d’animalité et de vigueur, comme la promesse d’une étreinte fulgurante. Etait-il si beau que l’image arrachée qu’elle emportait avec elle le prétendait encore ? En fait, il était au-delà de la beauté, car sa perfection fleurait le maléfice, et le danger qu’il exhalait comme une pestilence exerçait une fascination morbide dont il était difficile de se libérer. Dathlyn Pharnal jouissait des attributs sataniques des plantes carnivores. Ses couleurs hypnotisaient les êtres comme des insectes, les attirant inexorablement dans ses rets. Tous savaient que la perdition attendait au bout du chemin, mais l’envie de s’enivrer de ses sucs s’avérait vite irrépressible, et tous plongeaient sans retour vers les pétales mortels. Que restait-il, tout plaisir ou toute souffrance bue ? La honte de soi, de sa naturelle faiblesse, ou le souvenir transcendant d’une jouissance au-delà de toute jouissance ? Comme toutes les femelles qui recherchaient les sensations fortes sous les tentures du Qu’ellar d’ssrigg’tul, Vyl reconnaissait avoir ressenti au fond d’elle la morsure de l’envie. Envie de suivre le dignitaire dans son alcôve et de se laisser aller à la fureur de ses caprices. Envie de goûter cette nouvelle drogue. Mais bien vite, elle s’était reprise malgré les fumerolles de son narguilé. Pourquoi se brûler les ailes sans être maîtresse du jeu qu’on lui proposait ? Elle avait plus à perdre qu’à gagner en se prêtant à cette expérience.

L’univers se dilatait. Et le corps de la Drow s’enfonçait davantage dans le moelleux des coussins. Délice de l’abandon. Le remord d’avoir laissé Ilwe aux griffes du monstre l’enchaînait à la réalité. Ilwe. Pauvre nymphette d’Anaeh, transformée en pourvoyeuse de délices sous le joug l’esclavage, l’âme broyée par les coups et les drogues. Son corps l’avait condamné. Laide parmi les siens, elle donnait l’eau à la bouche de bien des Drows, avec sa peau claire, ses attaches fines et la plénitude de sa féminité. Ilwe l’aimait, comme une louve aime sa sœur de meute. Et Vyl l’avait donnée en pâture. Qu’en ferait Dathlyn Pharnal, lui qui ne respectait rien, qui bafouait tout à la gloire de la luxure divinisée ? La crainte que le Haut Prêtre n’abîme l’Elfe souleva le cœur de la guerrière alanguie. Elle se promit à elle-même qu’elle tuerait ce chien si par mégarde, il abîmait son jouet préféré, sa petite maîtresse, sa friandise.

- Dosst rothe uriu l'ditronw vlos.

Ainsi le monstre était-il déjà revenu. Pourquoi parlait-il du sang d’Ilwe ? L’avait-il égorgée. L’estomac de Vyl Thanat’Khor se noua en une boule de fureur. Lentement, elle s’arracha à sa torpeur. L’autre venait de lui arracher les ailes et de la jeter sur le sol. S’en doutait-il seulement, ce monstre d’égoïsme et de suffisance ? Cet ego démesuré qui centrait l’univers sur l’axe de son sexe et n’envisageait les autres que dans la violence d’un rapport de domination brutale…

- Qu’as-tu fait de mon jouet, Haut Prêtre d’Ishten Okhras ?

Avec des gestes mesurés, la Drow se redressa doucement sur sa couchette, exhibant au nez du gêneur ses seins arrogants.

- Pour tout te dire, je n’apprécierai pas que tu laisses un tel met de choix entre les mains sales de tes serviteurs. Est-ce ainsi que tu uses des présents que l’on te fait ? En les jetant aux ordures ?

Les vapeurs du narguilé s’estompaient, et Vyl avait retrouvé le chemin des réalités. Que lui voulait ce Drow qui pouvait tout posséder ? Qu’avait-elle de plus que toutes les beautés languides qui se seraient entretuées pour avoir le privilège ne serait-ce que d’effleurer ses lèvres des leurs ?

Dathlyn Pharnal la contemplait avec une incroyable intensité, son regard pâle rivé à celui de la Drow.

- Xun dos talinth ol zhah gzhnor ulu sevir ukt rygun jjuna?

Vyl éclata d’un rire cristallin.

- Depuis quand un grand seigneur comme toi demande-t-il à une fille l’autorisation de s’asseoir ?

Il y avait dans sa voix un zeste de provocation, mais bien plus encore, toute l’empreinte de son charme sensuel. Persistait dans son cœur l’inquiétude pour Ilwe qui ne revenait plus. Et comme une fleur bizarre en train d’éclore, une sensation puissante qui embrasait son ventre et allumait ses sens. Elle dévisagea Pharnal avec une férocité, l’envisageant de la tête aux pieds comme une proie. Il était beau, certes, et charismatique. Mais pas au point de faire naître en elle un si soudain et si furieux désir. Elle ne réprima pas le sourire qui dévora son visage, la rendant plus belle encore. Le Haut Prêtre n’était-il pas en train d’user sur elle un des nombreux pouvoirs dont la servitude d’Ishten Okhras l’avait comblé ?

- Es-tu si peu sûr de ton charme naturel qu’il te faille user de mauvais sorts pour aiguiser ma convoitise ?

Et Vyl éclata de rire, encore, provocatrice en diable.

La Guerrière se retourna sur sa couche, sa pensée s'effilochant dans les lourdes volutes bleutées s'échappant de ses lèvres, laissant Pharnal à la contemplation de son dos et de sa croupe somptueuse. Il n'y aurait rien pour le Haut Prêtre : Vyl Thanat'Khor se donnait, on ne la prenait pas, et le Prélat des Sombres l'apprenait à ses dépens.

Résigné et furieux, Dathlyn s'en retourna à son alcôve, ruminant sa vengeance.
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Vyl Thanat'Khor
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