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 Jalousies [PV Nalfein]

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Ophan Leänn
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MessageSujet: Jalousies [PV Nalfein]   Jalousies [PV Nalfein] I_icon_minitimeVen 20 Nov 2009 - 20:00



« La jalousie est un tyran, mais un tyran de l’esprit. »
John Dryden



Jalousies [PV Nalfein] 25312708
Barbra Caemghen dite "la Sorcière Rouge"

Jamais elle n’avait laissé la colère la submerger. Quel sentiment vil et vulgaire, que l’emportement ! Quel déshonneur que de s’abandonner à la fureur, jusqu’à en oublier la moindre dignité ! Son éducation interdisait toute perte de contrôle. Et lorsque la coupe, trop pleine malgré tout, débordait, c’est dans la rationalité qu’elle avait coutume de fuir sa dévastation intérieure. A la surface d’elle-même, Ophan Leänn, comme toujours, donnait le change. Assise devant son miroir de cristal, elle s’appliquait à brosser son opulente chevelure, la tête légèrement penchée sur son épaule gauche. Rien sur son visage ne reflétait la tempête qui balayait son âme. Peut-être l’eau de ses yeux, plus sombre que d’habitude. Elle était drapée dans un kimono bleu de nuit qui capturait dans son filet de soie végétale le moindre rayon de cette lumière de miel qui baignait ses appartements. Et elle ne pipait mot, impassible. L’Elfe attendait. Quelques heures auparavant, elle avait donné l’ordre qu’on fasse chercher Nalfein Nathrae. Et elle aurait préféré mourir plutôt que d’avouer qu’elle s’impatientait.

Qu’est-ce qui pouvait perturber la sérénité de celle que tous s’accordaient à considérer comme la femme la plus puissante de La Dross ? Il n’était qu’à contempler les splendeurs dont elle aimait à s’entourer, - meubles, tapis, peintures, porcelaines, et j’en passe … -, pour comprendre que Leänn jouissait de tout ce qu’on peut rêver et au-delà. Alors, pourquoi cette frustration infâme qui lui tordait les tripes au point qu’elle n’en serra les dents ? Les Bandes l’adulaient, bien que leurs Chefs, misogynes en diable, préfèrent encore que le pouvoir reposa tout entier entre les mains de Jonathan, même si l’humeur de ce dernier laissait à penser. Et ce n’est pas l’attente de Nalfein qui la dérangeait. Tous connaissaient la patience infinie d’Ophan Leänn, araignée sublime campée sur la toile complexe de la ville mythique des brigands.

Rien ne sert de tergiverser plus longtemps ! Car, avouons-le, même si l’aveu n’est pas des plus glorieux, c’est la jalousie qui déversait son torrent de fiel dans les eaux calmes de l’âme de Dame Leänn. Et la responsable du marasme qui saccageait sa tranquillité répondait au doux nom de Barbra Caemghen

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Visage de poupée au teint ambré de faïence, lèvres purpurines et charnues, la blonde Barbra avait fait irruption sur le sauvage théâtre de La Dross deux années auparavant. A vingt cinq ans à peine, la belle avait déjà roulé sa bosse. On lui prêtait des accointances avec la Marine Marchande, et beaucoup craignaient ses pouvoirs de sorcière. Car Barbra Caemghen répugnait à se servir d’une arme, même si elle n’avait rien à envier au pire des assassins quand il s’agissait de manier une dague. Rien d’ailleurs ne laissait présager que derrière cette silhouette d’ange se dissimule la plus impitoyable et la plus démoniaque femelle que Miradelphia ait jamais bercée dans son sein. La belle était pyromancienne, et jouait en virtuose avec le feu. Elle avait commencé à se faire remarquer à l’occasion de l’attaque de quelques convois en Aduram. Les hommes qui l’accompagnaient alors avaient partout colporté qu’ils avaient gardé leur arme au fourreau pendant que la magicienne faisait rôtir sans pitié convoyeurs et escortes, puis, - malheureusement ! -, chevaux, emportée par une fureur dévastatrice qu’on ne soupçonnait pas dans ce petit bout de femme. Et d’attaque en attaque, son influence n’avait cessé de croître dans le ventre de La Dross, au point de faire de l’ombre à Ophan Leänn en personne.

D’ailleurs, c’était à se demander si Barbra Caemghen n’avait pas décidé de surpasser l’Elfe en tous points. Après tout, son humaine beauté réconciliait toutes les races. Quel Nain aurait voulu d’une sylve dans sa couche ? Quel Drow se serait contenté, - à moins de la forcer ! -, des formes ébauchées d’une Elfe ? Fine mais superbement plantée toutefois, la Sorcière Rouge, comme on aimait à la surnommer pour rendre hommage à ses joyeux carnages, faisait l’unanimité. Là où Leänn effrayait par son exigence de perfection, elle charmait par sa désinvolture et son sens inné de l’improvisation. Ophan Leänn tissait des stratégies complexes avec la prudence du serpent : Barbra se jetait corps et âme dans toute entreprise, et réfléchissait ensuite, confiante dans la puissance de ses dons naturels. L’Elfe aimait conserver de la distance avec autrui ; la Femme se dépensait sans compter pour se lier des amitiés nouvelles. Et déjà, au cœur des bandes, chuchotait-on que si Barbra Caemghen était sans conteste le Feu, Ophan Leänn était l’Eau. Juste un pas avant qu’on ne clame qu’elle était l’eau qui douche et qui refroidit.

Jusque là, Leänn avait méprisé cette mortelle qu’elle ne parvenait point à entrevoir comme une rivale. L’influence de l’Elfe était profonde. Ses fondations étaient ancrées sur la connaissance intime des secrets des Bandes, et sa capacité à faire régner entre ces dernières une harmonie parfaite. Comment concevoir qu’une aventurière malhabile à l’esprit dérangé puisse remettre en cause la suprématie de la ruse et de l’intelligence ?

Mais voilà ! Des événements épars avaient donné l’alerte, et Ophan Leänn était au pied du mur.

D’abord, il y avait déjà cette liaison affichée entre Barbra Caemghen et Vitalien, le Chef d’une des plus respectées bandes de La Dross. Ce n’est pas l’idée que Barbra l’ait remplacée dans la couche du rustre qui irritait Ophan. Vitalien, bien que magnifique, s’était avéré un bien piètre amant, et l’Elfe aurait presque remercié la jeune femme de la débarrasser de la corvée des nuits d’amour avec ce métèque. D’autant qu’il était insatiable… Ce qui inquiétait Ophan Leänn par dessus tout, c’est que Vitalien, qui n’avait jamais levé le petit doigt avant d’avoir pris son avis, se targuait de penser par lui-même et balayait aujourd’hui d’un revers de main les conseils dont il n’aurait pas pu se passer hier. Pire ! Ses espions avaient rapporté à l’Elfe que la Sorcière Rouge soufflait ses répliques à l’honorable vieillard, - il avait cinquante ans, ce qui pour un Humain était catastrophique ! -, jusque dans le saint des saints du Conseil. Or voilà ! Jamais Ophan Leänn n’avait osé se présenter physiquement au Conseil. D’ailleurs, on ne l’y avait jamais invitée…

Ensuite, - et là-dessus aussi, les témoignages n’avaient rien d’équivoque ! -, Barbra Caemghen avait pris la fâcheuse habitude de contester publiquement les positions de Dame Leänn. Et rameuter derrière elle quelques Nains aigris et Humains ramollis qui s’insurgeaient de voir la plupart des raids organisés sous l’égide d’une représentante du Beau Peuple. Les critiques pleuvaient dru dans toutes les arrières salles des tripots de La Dross. Et lorsqu’on avait gentiment averti Barbra des désagréments que ses attaques pourraient lui valoir si l’Elfe en avait l’écho, la Sorcière avait fait jaillir au bout de ses doigts des flammes bleues, mimant la crémation de sa rivale. Beaucoup s’en étaient amusés. Mais Ophan Leänn ne prisait pas ce genre d’humour.

Enfin et surtout, on avait averti l’Elfe que Barbra Caemghen avait réussi à arracher une audience à Jonathan. La rencontre devait avoir lieu dans deux lunes, et on prétendait qu’elle aurait lieu en tête à tête. Vérification prise, la nouvelle n’avait rien d’un ragot. Et l’Elfe avait décidé que Caemghen avait passé les bornes.

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Ophan Leänn posa sur la table d’ébène marquetée de nacre sa brosse d’ivoire. Elle passa dans ses cheveux un simple ruban de soie pour les maintenir attaché dans son dos. Et subrepticement, elle jeta un coup d’œil par la meurtrière qui donnait sur l’escalier extérieur qui montait à ses appartements. Nalfein Nathrae n’arrivait décidemment pas bien vite, cette fois. Pourtant, plus que jamais, elle avait besoin de lui. Elle avait besoin de ses talents. L’Elfe se saisit d’une petite cloche et appela sa jeune servante. Elle se disait qu’il n’était pas raisonnable d’accueillir le Drow nue sous de la soie. Non pas que Nalfein ait la réputation de se jeter sur tout ce qui bougeait. En cinq années de collaboration, Nalfein n’avait jamais eu la moindre attitude équivoque et se comportait avec respect en toutes circonstances. Mais il ne fallait pas tenter le sort. Surtout que Leänn trouvait l’assassin très à son goût…
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MessageSujet: Re: Jalousies [PV Nalfein]   Jalousies [PV Nalfein] I_icon_minitimeSam 21 Nov 2009 - 2:07

  • Qui pouvait bien osé dérangé Nalfein. Sa porte d'entrée se faisait tambouriner à grand coups. Une voix grave s'élevait dans l'air l'appelant. La belle Ophan Leänn la demandait d'urgence. A vrai dire le jeune sombre trouvait que cette elfe choisissait vraiment mal son moment. Car aujourd'hui Nalfein avait décrété une journée entière de paresse afin de s'adonner à ses propres plaisirs. Après tout le drow n'était pas tellement fainéant et une petite journée sans lui auprès d'Ophan ne pourrait pas lui causer grand tort. Et pourtant, alors que le sombre se prélassait dans ses draps, se retournant lorsque quelques rayons de soleil venait lui chatouiller le visage. Visiblement personne ne souhaitait voir le drow faire le lézard aujourd'hui. Nalfein serait donc indispensable à cette ville ? L'égo du sombre s'en voyait flatté bien qu'il aurait aimé encore dormir ou bien s'adonner à d'autre plaisir. Mais tout ça se voyait remettre à bien plus tard grâce à une certaine dame Ophan Leänn. Cela faisait maintenant cinq ans qu'il vivait dans cette ville. Et autant d'années qu'il avait été mis comme agent de liaison entre Ophan et son Barra Nym Vrinn. Malheureusement pour Nalfein, son supérieur ne faisait que rarement appelle à ses services de messager. Et pourtant le sombre avait du talent dans son métier d'espion, il était capable de faire parler n'importe qui, à quelques exceptions prêtes.

  • Toujours est-il qu'à force de n'avoir rien à faire dans sa mission, le drow en était venu à se rapprocher de son contact. Un elfe sylvains qu'il aurait normalement trouvé repoussant mais le cas Ophan Leänn était bien plus complexe qu'il n'y parait. Bien qu'elle est l'apparence d'un elfe elle n'en avait pas vraiment l'air dans son tempérament. C'est ce qui décida Nalfein a finalement s'allier à elle. Bien qu'au débuts les deux se disputaient sur certains détails. Le drow lui disait qu'il aurait fait d'une telle manière alors que l'elfe pensait différemment, de plus qu'il était l'assassin cruel d'un vieil ami nain de la belle elfe. Rien que ça suffisait à mettre le feu aux poudres. Durant quelques mois tout se passa de cette façon puis la confiance c'était installé entre les deux et Ophan avait commencé à confié quelques missions au jeune drow qui les exécutait avec succès. Le sombre profitait également de son savoir acquis pour aider sa partenaire dans certains de ses plans. Elle ne l'écoutait pas beaucoup plus mais de temps à autre elle lui donnait raison même si elle aurait surement préféré se mutiler que d'avouer ça.

  • La conclusion des cinq années de service de Nalfein était plutôt simple. Durant tout ce temps il n'avait fait qu'espionner et assassinés certaine personne disons dérangeante de la Dross mais aussi il avait réussi à se remplir les poches comme il fallait. Après tout le sombre se voyait mal ne pas profiter de la situation, c'est toujours bon de se constituer un petit trésor avec les années. Rajouté à cela que le drow n'a jamais été très dépensier, il s'achète juste ce dont il a besoin, son armure est resté la même et ses armes aussi. Pourquoi changer des éléments qui font de lui un assassin redoutable ? Nalfein éprouvait une certaine affection pour son équipement en plus de ça et ne sentait pas le besoin de tout changer. De plus si le sombre souhaitait quelques nouvelles armes il saurait comment profiter de la situation en demandant directement à Ophan de les lui offrir en prétextant quelque chose comme le fait que sa lame ne sera que peu utile pour sa mission ou son armure est trop usé avec le temps. Bref, autant dire que Nalfein ne manque pas de choix afin d'obtenir satisfaction.

  • Voila maintenant bien une heure peut être même deux qu'une personne s'acharne sur la pauvre porte de la demeure du drow. Ce bout de bois n'avait absolument rien demandé et voila qu'elle se faisait maltraitée par un des hommes d'Ophan. Nalfein décida finalement de se lever comprenant qu'il ne pourrait malheureusement pas paresser plus longtemps. Le bruit était en train de l'énerver de plus en plus et si ça continuait soit il allait planté une lame dans la gorge de l'homme de main soit ce même homme allait forcé sa porte. Le drow était maintenant levé et se dirigeait vers une petite cuve ou se trouvait de l'eau fraîche. Nalfein s'en jeta sur le visage afin de se réveiller puis il se regarda rapidement dans un miroir, le temps de remettre ses cheveux en place et le tour était joué. Le son que produisait la porte à se faire cogner et la voix de l'homme commençait à crisper le drow qui serrait les poings. Celui-ci enfila alors une partie de son armure et s'arma rapidement. Qu'Ophan se rassure, le drow allait bientôt arrivé auprès d'elle. Nalfein accrocha ses lames sur ses avant bras puis il prit le haut de son armure qu'il mit tout en descendant ouvrir la porte. Il y avait en faites deux hommes à l'attendre. Ils mesuraient plus de deux mètres et étaient donc plus grand que le drow.

    "Alors premièrement je ne compte pas résister pour aller voir la charmante Ophan et deuxièmement même vous deux êtes incapables de m'attraper. Bref allons-y votre maitresse m'attend."

  • Nalfein prit un long manteau qu'il enfila. Celui-ci descendait jusqu'à ses chevilles et les manches cachaient une partie de ses mains. Le drow referma la porte puis commença à marcher dans la rue suivit de près par les deux armoires à glaces envoyé par l'elfe. Ce que le sombre en déduisait était plutôt simple. Ophan Leänn avait une requête de la plus importance et très urgente pour Nalfein. Qu'est ce que ça pourrait être par contre ? C'est la seule question que le drow se pose. Elle n'avait pas vraiment de raison d'en vouloir à quelqu'un et il n'était pas là pour tuer un amant goujat de la belle non plus. Après il en saurait plus en se rendant auprès d'elle. Mais Nalfein était justement d'humeur à la faire attendre. Et rien de mieux que de passer par la place du marché pour ne pratiquement plus avancer. Le drow qui n'avait encore rien mangé aujourd'hui en profita pour s'acheter... En faites non pour être honnêtes le pain qu'il tenait dans ses mains venait tout juste d'être volé discrètement sous l'oeil du boulanger. Il était en retard mais il ne fallait pas non plus en faire trop. Il remarqua aussi une jeune femme particulièrement à son gout ainsi qu'une drow aux formes parfaites. Après tout en bon drow il ne s'empêchait pas de regarder ou de s'amuser quand il en avait envie. Bien sur hors de question de faire passer son plaisir avant sa mission. Ce sont sur ses quelques pensées agréable que le jeune drow se rendit à la demeure d'Ophan Leänn. Une fois arrivé celui-ci termina son pain et rapidement se monter à monter l'escalier extérieur qui montait directement aux appartement de l'elfe. Nalfein une fois arriver, y entra après n'avoir que très légèrement frappé à la porte. L'une des premières choses que le drow remarqua fut bien évidemment la tenue porté par Ophan. Il y avait une évidence qui apparaissait aux yeux du sombre. Malgré qu'Ophan soit une elfe sans vraiment de forme, celle-ci plaisait au drow. Elle l'attirait au point qu'il aurait aimé l'avoir mais le sens du devoir du sombre le faisait rapidement revenir à la réalité. Nalfein s'approcha alors de l'elfe un petit sourire en coin affiché.

    "J'espère que tu n'as pas attendu trop longtemps ma venu. J'ai eu comme l'impression que c'était important ce que tu souhaitais me faire part. Je suis curieux de savoir ce que tu veux."
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MessageSujet: Re: Jalousies [PV Nalfein]   Jalousies [PV Nalfein] I_icon_minitimeSam 21 Nov 2009 - 12:51

La jeune Eilis, avec ce goût sûr qui la rendait à tous si précieuse, avait choisi pour sa Maîtresse une robe simple qui s’accorderait magnifiquement à son humeur. Elle avait délicatement posé la parure sur le grand lit, et s’apprêtait à aider Ophan Leänn à s’en vêtir. Mais l’Elfe ne tenait décidemment pas en place, et Eilis la poursuivait dans la vaste pièce, soucieuse de se saisir du kimono avant que le précieux tissu ne frôle le sol. Une moue contrariée assombrissait son minuscule visage de fée. Lorsque enfin Leänn s’immobilisa devant la meurtrière pour jeter un dernier coup d’œil sur l’escalier extérieur, Eilis soupira de soulagement. L’Elfe avait dénoué sa ceinture et ses épaules déjà étaient nues quand elle laissa échapper un hoquet de surprise et se rhabilla prestement.

- Je n’aurais pas le temps de me changer, jeune Eilis, susurra-t-elle d’une voix de miel qui trahissait l’immense satisfaction qu’elle ressentait à l’instant. Horace et Curiace se sont enfin acquittés de leur mission. Nalfein Nathrae va frapper à ma porte d’ici quelques secondes…

Eilis inclina légèrement son buste juvénile en signe d’assentiment, et reçut en réponse un sourire fulgurant d’une tendresse infinie. Car Ophan Leänn se comportait avec ses gens de maison comme une mère avec ses enfants. Horace et Curiace avaient été « donnés » à l’Elfe par l’un de ses anciens amants comme gardes du corps et hommes de mains. Les deux géants étaient célèbres dans toute La Dross pour leur effacement, leur sobriété à toute épreuve, et leur dévouement sans faille. Jamais Ophan ne les avait mis en risque : les deux reîtres veillaient sur ses jours et sur ses nuits lorsqu’elle était en ville, et de principe, ne participaient, à aucun raid. S’ils avaient assassiné aux ordres de leur Maîtresse, nul n’aurait pu l’affirmer avec une absolue certitude. Ces deux là, malgré leur taille et leur colossale stature, faisaient dans la plus totale discrétion.

L’Elfe venait de les apercevoir à travers le verre poli de la meurtrière, talonnant le sulfureux Nalfein. Les lascars avaient mis du temps à le retrouver. A moins que le Drow n’ait eu envie de les faire attendre. Ophan connaissait ses hommes : sur leur visage se peignaient contrariété et mécontentement. Il faut dire que Nathrae avait un véritable don pour exaspérer ses semblables, et il ne manquait pas d’imagination pour pourrir en quelques secondes la plus légère des humeurs. L’Elfe en savait quelque chose à titre personnel. Le Drow était certainement le seul qui n’ait jamais réussi à lui faire perdre son calme. Elle s’était même disputée avec lui. Disputer ! La seule idée de s’être laissée entraîner dans un affrontement verbale lui écorchait l’âme…

Ophan Leänn arrangea sa vêture. Son kimono croisait trop haut, et elle ne voulait pas paraître trop sage. Elle l’échancra donc davantage pour dévoiler la naissance de ses seins, et remonta la ceinture pour souligner sa taille et autoriser ses jambes de nymphe à jaillir de temps à autre de leur fuseau de soie chatoyante. Pourquoi le renier ? L’Elfe n’aimait rien temps que d’allumer le Drow. Par jeu. Par défi. Qu’importe ! C’était comme jouer avec le feu, ou entrer sans arme dans la cage aux fauves : rien ni personne ne pouvait prédire ce qu’il se passerait. Et Leänn adorait le risque. Pour parfaire sa petite mise en scène, elle dénoua le ruban qui domptait sa coiffure, laissant libre son opulente chevelure, qui vibrionnait dans la lumière, comme dotée d’une vie propre. Et d’un geste de la main, elle intima à Eilis de défaire le lit.

Quelques coups très brefs et des plus discrets. Nalfein aimait surprendre. Et le Drow était dans la chambre, vêtu d’un long manteau qui mettait en valeur sa belle stature. Le goujat avait mis le temps. Mais Leänn aurait préféré se faire crever les deux yeux plutôt que d’admettre qu’elle s’était impatientée. Elle l’accueillit comme il se doit, allant jusqu’à se montrer surprise de le voir chez elle à cette heure…

- J'espère que tu n'as pas attendu trop longtemps ma venue…

Il n’échappa pas à Leänn la pointe d’ironie qui perçait derrière ce que d’autres qu’elle aurait pris pour une esquisse d’excuse, mais n’en laissa rien paraître.

- Nalfein ! Toi ici mon ami ! Je ne t’attendais plus ! Et comme tu le vois, j’allais même me coucher…

Mauvaise foi sublime ! De quoi irriter le plus impassible. Pour mesurer la phénoménale duplicité de l’Elfe, il aurait fallu pouvoir lire dans ses pensées.

« Ne songe pas un instant, Nalfein Nathrae, que je te fasse la fleur de reconnaître que je me languissais de ta présence… Pour qui te prends-tu, grand fat ? Et surtout, pour qui me prends-tu ? Plutôt perdre à jamais ta confiance que de te donner la satisfaction de te concéder que je t’attends depuis des heures ! Le moindre reproche sur le temps que tu as mis à me rejoindre serait de l’hydromel pour ta jolie bouche. Te voilà remis à ta place… »

Eilis cacha derrière ses mains le sourire que venait de lui arracher le mensonge de sa Maîtresse. Elle savait le Drow suffisamment intelligent pour ne pas tomber dans ce piège ridicule. Mais elle admirait l’aplomb sans faille de l’Elfe quand il s’agissait de sauver les apparences. Leänn tourna la tête vers elle, et d’un seul regard lui fit comprendre qu’il était temps pour elle de se retirer.

Avant de disparaître, la jeune fille avança vers Nalfein un fauteuil en damasquin bleu nuit et posa sur une table laquée envahie par des coquelicots carmin peints, des coupes ciselées et un flacon de cristal du meilleur rhum de La Dross.

- Mais puisque tu es là, maintenant, prend donc place et discutons ensemble.

De sa longue main, Ophan Leänn avait désigné le siège. Elle se laissa nonchalamment tomber sur une méridienne, dénudant l’une de ses jambes au passage. Elle avait surpris l’œil de son acolyte lorsqu’il l’avait vue dans son kimono, et elle savait qu’il n’était pas insensible à ses charmes. L’idée de pimenter l’entretien par un flirt silencieux lui plaisait par-dessus tout. Joindre l’utile à l’agréable avait toujours été pour elle une philosophie.

- Je suis curieux de savoir ce que tu veux.

« Par où commencer sans trop me dévoiler ? Songea l’Elfe. En dire trop serait pire que de n’en dire pas assez…

- Je crains que quelqu’un ne menace nos affaires, mon très cher Nalfein…

Pour quelqu’un qui lisait couramment le langage de Ophan Leänn dans le texte, l’emploi de « nos » au lieu du très habituel « mes » équivalait à un signal d’alarme. Fallait-il que le problème soit colossal pour que l’Elfe en appelle à l’intérêt commun des parties…

- Mes informateurs me remontent quotidiennement les faits et gestes de cette… Sorcière Rouge, dont je ne me souviens même pas le nom…

L’Elfe fit mine de fouiller sa mémoire, comme pour chercher une peccadille. Donner trop d’importance à sa rivale en citant son nom sans la moindre hésitation aurait pu être interprété comme l’aveu que la Sorcière Rouge hantait ses pensées. Il ne manquerait plus qu’on songe un instant qu’elle, la grande Ophan Leänn, puisse avoir peur d’une magicienne au rabais.

- Ah oui ! Barbra ! Barbra Caemghen, je crois…

Tout le mépris qu’elle éprouvait venait d’exploser comme un mauvais abcès sur un coup de lancette, et on pouvait lire le dégoût sur son visage.

- Donc cette Barbra Caemghen, mon cher Nalfein, affiche une fâcheuse tendance à se mêler de NOS affaires, et avec l’aide de Vitalien et sa Bande, acquiert chaque jour une influence grandissante au sein de La Dross… Mes… avertissements… n’ont pas eu sur elle l’effet escompté. Et elle me nargue, jusque devant le Conseil…

Ophan Leänn se releva, laissant voir plus qu’il n’était nécessaire de sa poitrine, et s’avança vers la table laquée aux coquelicots. Elle versa un peu du rhum ambré dans l’une des coupes ciselées. Comme à son habitude, l’Elfe n’avait servi qu’un verre : elle ne buvait jamais, en tout cas, jamais quand il s’agissait de débattre de ses affaires.

- Encore une fois, Nalfein, ton aide me serait précieuse pour régler ce… léger désagrément.

Elle s’approcha suffisamment du Drow pour que ce dernier soit submergé des effluves boisées de son parfum, et l’œil soudain plus calme éclatant dans des nuances céruléennes, elle lui tendit le breuvage.

La véritable discussion pouvait commencer.
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MessageSujet: Re: Jalousies [PV Nalfein]   Jalousies [PV Nalfein] I_icon_minitimeLun 23 Nov 2009 - 9:58

  • Le jeune Nalfein aurait pu si il l'avait souhaité ne pas rejoindre Ophan mais ses petits toutous ne l'aurait pas laissé tranquille et Nalfein aurait pu commettre des actes regrettable. Mais aujourd'hui Nalfein n'était pas d'humeur avec avoir les mains pleine de sang enfin cela dépendrai bien entendu à qui le sang appartient. Lorsqu'il s'agit du personne de l'elfe il vaut mieux ne pas s'en mêler. Bref, le drow était entré rapidement dans les appartements de la jolie elfe. Elle se trouvait apparemment prête pour aller se coucher, pourtant l'heure ne s'y prêtait pas et il n'avait pas pu la faire attendre toute la journée. Le sombre savait très bien que dans les quelques paroles qu'il venait de prononcer, Ophan y verrait la pointe d'ironie et de sarcasme y régnant. L'assassin était conscient de l'avoir fait patienter et en était d'ailleurs plus que fier. Après tout c'était une elfe et lui un drow et puis quand il pouvait s'amuser il sautait généralement sur l'occasion. Evidemment le sombre avait aussi le sens du devoir ce qui l'avait forcé à se lever finalement afin de connaître les raisons de l'urgence qu'Ophan avait. La première chose que l'elfe noir remarqua fut tout simplement le kimono porté par sa partenaire. Une elfe normale l'aurait porté de façon très sage mais Ophan le portait de façon provocante et Nalfein aurait mentit si il avait dit qu'il n'était pas insensible au charme qu'il se dégageait d'Ophan. Bien sur il saurait lui mentir ce n'était pas le problème.

  • Depuis toujours le drow ressentait l'impression qu'Ophan jouait de ses charmes avec lui. Comme si son attitude d'elfe qui mettait ses pauvres formes en valeur était l'allumette et que le caractère de drow de Nalfein ce qu'il fallait pour l'allumer. Il était certain que les charmes de cette elfe allait tôt ou tard réveiller la nature profonde du drow qui ne voudrait plus qu'une chose, le corps d'Ophan tout simplement. Et tout le monde sait qu'un drow est têtu et obstiné. Il est même prêt à commettre le prêt si il n'arrive pas à avoir ce qu'il veut. Par chance Nalfein n'en était pas encore à ce stade la et sa confiance naturelle ou plutôt son égo démesuré lui disait que si il la voulait maintenant il pourrait sans problème l'avoir. Il ne lisait pas dans les pensées d'Ophan Leänn pour s'en assurer mais si elle jouait comme ça il y avait surement une raison de la sorte. L'elfe ne souhaiterait quand même pas s'amuser du sombre si utile. Non il était certain qu'elle était attiré par lui et ainsi qu'elle jouait avec pour savoir comment ça finirai. Au final c'est un jeu que les deux personnes apprécient et dont il ne se lasse pas, se provoquant chacun leurs tour car oui Nalfein n'était pas en reste et il était arrivé qu'Ophan ne le voit qu'avec peu de surface de son corps couverte.

  • Pour en revenir au moment présent, le drow était d'une humeur calme et écoutait les quelques paroles de son acolyte. Elle ne l'attendait plus ? Elle s'apprêtait même à se coucher. Eh bien si elle souhaitait se coucher peut être pourrait-elle proposer à Nalfein de la rejoindre, après tout il avait été tiré du lit par ses hommes. Cette pensée arracha un léger rire au drow. C'est en effet une idée forte tentante mais il n'était pas là pour rire, non Ophan avait quelque chose de sérieux à lui dire vu l'urgence qu'on lui avait fait comprendre auparavant. Le drow fut ramené à la réalité et donc sortie de ses pensées par la petite servante d'Ophan qui venait de lui avancé un fauteuil de couleur bleu nuit.

    "Tiens donc voila que tu assortis tes meubles à ma peau ? Aurais-tu l'envie de me faire partager ta couche afin de ne plus avoir à m'attendre ?"

  • Lorsqu'il fut invité à s'assoir, il le fit. Il passa une de ses jambes sur l'autre et appuya une main contre le genou de la première. Ce qu'il remarqua à nouveau était ce que le kimono l'autorisait à voir. Celui avait l'impression que la soie était sa complice aujourd'hui. L'une de ses jambes était complètement dénudé, sa peau clair avait l'air si douce et Nalfein n'aurait pas attendu qu'un autre passe avant lui pour pouvoir frôler sa partenaire. Le jeu de séduction d'Ophan commençait tout juste de toute façon. Quelque chose interpela rapidement le drow. Elle avait employé le mot "nos". L'elfe avait choisi ses mots avec soin il en était sur et venait de gagner l'intérêt du drow qui n'aimait pas qu'on se mêle de ses affaires comme chaque elfe noir. C'est comme ça qu'il fut mis au courant du problème de la sorcière rouge. Nalfein en avait effectivement entendu parler. Quoi que c'est une expression trop faible, il l'avait vu de ses yeux rassembler certains brigands contre Ophan. Il est vrai qu'aux yeux de Nalfein elle paraissait totalement amusante, un peu de distraction pour lui même si elle était gênante sur plusieurs points. Si Ophan n'avait plus le coeur des différentes bandes, Nalfein devrait se faire plus discret et louer ses services ailleurs bien que son chef le laisserait au service de quelqu'un d'autre ici. Le problème est qu'Ophan est une contacte agréable et qu'il c'est enrichie grâce à elle.

  • Nalfein remarqua cette expression de dégout et le mépris qu'Ophan éprouvait pour cette Barbra. Un sourire se dessina au coin des lèvres du sombre. Il était plaisant de la voir dans cet état. C'est rare pour une elfe mais aussi plutôt drôle pour un drow. N'en faisait-elle pas un peu trop ? Après tout cette Barbra usait tout simplement de ses charmes et apeurait par sa puissance magique rien de plus. Nalfein en avait tué des plus coriaces. Même un magicien peut mourir facilement, il suffit d'observer et d'agir. Enfin le sombre réfléchissait en assassin bien sur. Le drow attendait que l'elfe poursuive et se fut rapidement le cas. La fierté d'Ophan en était donc blessé en plus du reste. Elle se faisait narguer par une nouvelle arrivante et ça ne lui plaisait clairement pas. De plus qu'elle a maintenant de l'influence au conseil chose qui ne plaisait ni à Ophan ni à Nalfein qui savait ce qu'il pouvait se passer avec cette chance de passer au conseil. De mémoire de sombre, Ophan n'avait jamais eu la chance d'accéder à la salle du conseil. Autant dire qu'elle était en train de se faire dépasser par cette sorcière rouge.

  • Le sombre ne put s'empêcher de se déconcentrer de nouveau lorsque l'elfe se releva. Bien sur il avait bien compris ce qu'elle attendait de lui sans même qu'elle n'ai eu à lui demander. Il était peut être jeune mais il était assez intelligent pour le comprendre. Elle n'aimait pas l'ombre que la sorcière rouge lui faisait et si Nalfein avait les moyens de l'éliminer en toute discrétion ça serait parfait. C'est pour ça que l'espion se permis cette petite déconcentration. La magnifique Ophan venait tout juste de se relever et laissait au drow une vue plus que convenable, selon toute personne éduqué, sur sa poitrine. Naturellement Nalfein s'en délecta fut à nouveau séduit par sa partenaire. Il aurait préféré qu'elle ai plus de forme mais après cinq ans de collaboration il avait eu le temps de se faire à ce petit défaut. Le sombre se fit servir une coupe d'un très bon rhum qu'Ophan possédait. Elle avait toujours du gout pour ce qui est agréable. C'est alors qu'elle lui dit clairement qu'une fois de plus un petit coup de pouce du drow serait des plus agréable. Enfin utile car elle aurait préféré se couper une main plutôt que d'avouer qu'il devenait indispensable pour elle de le voir agir rapidement. Nalfein lui afficha alors un sourire satisfait. Ophan s'approcha d'ailleurs afin de lui donner sa coupe mais aussi afin de continuer son petit jeu mis en place en lui offrant les senteurs boisées de son parfum. A peine l'avait-il senti qu'il se voyait transporté dans une forêt aux milliers d'arbre avec l'elfe. Bien sur il ne lui fallut qu'une demi seconde pour revenir à la réalité et prendre la coupe que lui tendait la belle Ophan. Le drow la lui prit délicatement des mains et prit une petite gorgée des plus agréable, ce rhum était vraiment bon et rafraichissait la gorge du sombre.

    "J'ai effectivement entendu parler de cette misérable pimbêche. Et bien que je la trouve distrayante je n'aime pas la savoir dans nos affaires. Ainsi donc et étant donné que tu reconnais l'urgence de mes talents mais aussi le fait qu'il soit indispensable je vais me charger de son cas avec ton aide bien sur. Crois moi que même les dieux ne voudront pas de sa fourberie et qu'elle aura l'éternité pour payer son affront."

  • Le jeune sombre lui fit un sourire des plus cruel avant de prendre à nouveau quelques gorgées de sa boisson. On ne se mêlait pas des affaires de Nalfein sans en payer les conséquences, c'est quelques chose qu'il avait rapidement appris à la Dross. Avec tout ses brigands il vaut mieux savoir protégé son patrimoine et savoir évincé les personnes gênantes. Ce qu'Ophan et Nalfein tout deux allaient accomplir d'ici peu après une discutions et préparation à ce sujet.
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MessageSujet: Re: Jalousies [PV Nalfein]   Jalousies [PV Nalfein] I_icon_minitimeVen 27 Nov 2009 - 0:36

- Tiens donc voila que tu assortis tes meubles à ma peau ? Aurais-tu l'envie de me faire partager ta couche afin de ne plus avoir à m'attendre ?

Ophan Leänn fit mine de n’avoir pas entendu.

A la longue, elle s’était accoutumée aux provocations de Nalfein. Tout juste laissa-t-elle un léger sourire se peindre sur ses lèvres. Avait-elle réellement besoin d’un aveu, même dissimulé sous le voile léger de l’ironie, pour se convaincre de son pouvoir de séduction sur son complice ? Il lui suffisait de le voir perdre toute contenance chaque fois qu’elle exhibait quelques lignes carrées de peau nue pour mesurer à quel point son charme opérait. C’était un vrai bonheur pour l’Elfe de contempler un si magnifique poisson pendant qu’il engamait le moindre des appâts qu’elle lui jetait.

Elle profita de l’aubaine de la coupe tendue pour effleurer les doigts du Drow,- subtile caresse, suffisamment appuyée pour être ressentie, mais assez fugace pour qu’on la juge involontaire -, avant de lui tourner le dos et de s’en retourner reposer sur sa méridienne. Elle s’y lova avec la rapidité et la souplesse d’un chat, ramenant ses jambes sous ses fesses. Dans cette posture, elle paraissait soudain plus sage qu’elle ne l’avait jamais été depuis le début de son entretien avec le Sombre. Ce n’était là, néanmoins, que vaines apparences, car l’éclat de son regard démentait sa relative réserve, et la façon qu’elle avait de jouer avec l’échancrure de son kimono aurait hypnotisé même les plus distraits. Sous l’ombre de ses cils, l’Elfe dévorait littéralement son invité des yeux. Il faut dire que Nalfein, dans la toute puissance de sa jeunesse, exhalait une virilité sauvage qui ne laissait pas indifférent : les hommes le craignaient, et secrètement, les femmes le désiraient.

Souvent Ophan Leänn se posait la question de savoir ce qui changerait dans leurs relations si, par caprice, elle venait à accueillir le Drow dans son lit. Prendrait-il l’ascendant sur elle ? Mais, malgré la brûlure du désir que suscitaient ses impures pensées, le visage de Dame Leänn n’exprimait que distance et détachement. Car la force de la belle résidait toute entière dans cette faculté de ne jamais dévoiler le moindre soupçon de la tempête qui s’agitait sans relâche sous son crâne. Comme si les êtres et les circonstances n’avaient d’emprise ni sur son humeur ni sur sa réflexion.

- J'ai effectivement entendu parler de cette misérable pimbêche. Et bien que je la trouve distrayante je n'aime pas la savoir dans nos affaires. Ainsi donc et étant donné que tu reconnais l'urgence de mes talents mais aussi le fait qu'il soit indispensable je vais me charger de son cas avec ton aide bien sur. Crois moi que même les dieux ne voudront pas de sa fourberie et qu'elle aura l'éternité pour payer son affront.

Encore une fois, Nalfein Nathrae se montrait à la hauteur des espérances de Leänn.

Le visage de l’Elfe s’illumina malgré elle le temps d’un soupir avant de se figer à nouveau dans une glaciale indifférence. Le Drow n’avait pas été long à convaincre. Il ne l’avait jamais vraiment été d’ailleurs depuis le jour où la fortune, aiguillonnée par un généralissime de l’armée secrète d’Elda, avait contrainte Leänn à s’attacher ses services. Dès que l’occasion se présentait de jouer de ses lames, le Sombre répondait présent sans la moindre hésitation. Et ses propos non équivoques gageaient de l’horreur qu’il réservait déjà à Barbra Caemghen. A la vitesse de la foudre, Ophan tenta de deviner la façon dont Nalfein supprimerait cette encombrante garce, mais elle se résigna à occuper ses pensées à autre chose de plus constructif : tisser la toile dans laquelle la Sorcière Rouge viendrait pousser ses derniers râles…

Pour se donner le temps de la réflexion, Ophan Leänn choisit d’agiter un nouveau leurre. Elle aimait détourner les conversations de leur vocation véritable pour occuper l’esprit de ses interlocuteurs pendant qu’elle réfléchissait. Elle avait été ô combien sensible au jugement de Nalfein concernant sa rivale, même si le vocable de « misérable pimbêche » lui paraissait très en dessous de la réalité. Mais elle n’avait guère apprécié que son acolyte avoue qu’il trouvait Barbra « distrayante ». Pourquoi fallait-il que le Drow jette de l’huile chaude sur le brasier furibond de sa jalousie déjà exacerbée ? Avait-il trahi par là une certaine attirance pour cette venimeuse femelle ? Leänn haussa un sourcil pendant qu’elle fronçait l’autre, ombrant son regard clair qui soudain se para des couleurs d’un ciel d’orage en plein cœur de l’été.

- Je ne savais pas mon ami que tu puisses nourrir pour ce genre de créature le moindre intérêt… Distrayante dis-tu ? Quand et comment cette chienne lubrique aurait-elle bien pu te dispenser quelques distractions ? Pour ma part, je la trouve purement abjecte. Même sa façon d’éliminer ses ennemis manque cruellement de distinction. Nous avons à faire à une petite pyromane de bas étage tout droit jaillie du caniveau. Je ne pensais pas que ce genre de volaille aiguise les appétits d’un renard de ton poil…

Le mépris le disputait à l’arrogance dans cette petite diatribe. Et Leänn se reprocha aussitôt de s’être laissée aller aussi loin dans l’expression de ses sentiments. D’ailleurs, selon elle, et en vertu de sa solide éducation, les sentiments ne s’avouaient jamais, même dans la noirceur d’une alcôve. Mais elle n’avait pu s’empêcher d’occuper le terrain et, maintenant, sachant Nalfein occupé à se dépêtrer avec ses reproches, - il ne manquerait pas de répondre : il ne savait pas faire autrement ! -, elle pouvait se concentrer et rassembler ses idées.

L’adversaire jouissait d’une belle envergure, et c’eut été folie que de le sous-estimer. Barbra Caemghen n’avait rien de la solitaire farouche qui traîne, esseulée, les ruelles sombres de La Dross. Cette traînée passait le plus clair de son temps au beau milieu des hommes qu’elle tenait sous le joug de son charme et de sa puissance. Et on disait Vitalien très épris de sa Sorcière. L’attaque frontale menait droit à une déclaration de guerre, et Jonathan, dans l’état de lassitude dans lequel il se trouvait, n’aurait pas la patience d’arbitrer un conflit risquant de le mettre mal avec l’une des meutes les plus sanguinaires de la ville franche. En outre, les autres Chefs ne toléreraient pas qu’on vienne semer le désordre en piétinant en plein jour les intérêts de l’un des leurs. Et puis, les pouvoirs de la garce avaient de quoi glacer le sang des plus téméraires. Elle transformerait en tison ardent le quidam qui oserait l’approcher de trop près sans sa permission. Et ça, on la disait capable de le faire d’un seul et unique regard.

Qui oserait l’approcher de trop près sans sa permission…

Sans sa permission…

Une idée en entraînant une autre, Ophan Leänn voyait soudain se dessiner à l’horizon de sa réflexion une solution des plus simples. Comment espérer endormir la vigilance de l’ennemi sans se rapprocher si près de lui qu’il en vienne à vous considérer comme un familier ? Infiltrer la bande de Vitalien nécessitait que l’on gaspille un temps trop précieux. Il y avait certainement plus efficace…

L’Elfe laissa encore une fois son regard turquoise contempler le Drow qui sirotait voluptueusement sa coupe de rhum ambré. Décidemment, quelle ravageuse beauté ! Quelle femme n’aspirerait pas à se blottir contre ce poitrail de buffle, serrée dans l’étau brûlant de ces bras musculeux ? Nalfein Nathrae aurait-il une chance avec la Sorcière Rouge ? Etait-il son type d’homme ? Pourtant, malgré l’évidence de la piste qu’elle venait de flairer, Ophan Leänn ne parvenait pas à se résoudre à ce sacrifice. Demander au jeune assassin de séduire la virulente Barbra était au dessus de ses forces. C’était comme si… Eh oui ! Admettons le ! Comme si elle s’arrachait des bras de son amant pour le laisser en aimer une autre… Mais Leänn était avant tout une femme de pouvoir et d’intérêt. Elle opta pour tester Nalfein sur ce stratagème vieux comme le monde et néanmoins toujours efficace. Tout en redoutant d’avance la réponse qu’il lui servirait.

- Si donc tu considères cette mégère comme « distrayante », pourquoi ne pas la séduire et la tuer pendant son sommeil ? Je ne pense pas qu’il soit même envisageable de ne pas procéder dans la plus totale discrétion sans éveiller les soupçons de Vitalien et de dresser les Bandes contre nous. Mais encore faudrait-il que tu noues avec elle des liens étroits sans que nul ne le sache… Et cela, dans la promiscuité de La Dross, je ne vois pas encore comment faire…

Le trait était parti. Le visage de Leänn se ferma encore. Il lui fallait s’y résoudre : Barbra Caemghen lui posait un cornélien problème.
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MessageSujet: Re: Jalousies [PV Nalfein]   Jalousies [PV Nalfein] I_icon_minitimeSam 28 Nov 2009 - 2:14

  • Cette sorcière rouge s'avouait vraiment très gênante. Il fallait l'avouer en très peu de temps elle avait réussi à s'imposer comme une concurrente très sérieuse pour Ophan. Bien sur cela ne dérangeait absolument pas le drow car ce n'était pas ses affaires mais voila qu'elle commençait à mêler des affaires du sombre. Nalfein ne supportait pas cette idée et puis de toute façon peu importait qu'elle soit dans les affaires des deux partenaires. Il l'aurait déjà tué rien que pour les beaux yeux de sa belle comme il aimait l'appeler. Non pas par amour pour elle mais tout simplement pour prouver son efficacité une nouvelle fois auprès d'elle afin qu'elle soit renforcée dans l'idée qu'il serait fâcheux qu'il s'en aille ailleurs. Bien sur jamais elle n'oserait admettre une telle chose. L'elfe n'avait jamais eu besoin de quiconque pour parvenir à ses fins et ce n'est pas maintenant que ça allait commencé surtout en compagnie d'un satané drow répugnant. Cette pensée de la réaction d'Ophan avait fait dessiner un léger sourire sur son visage. Sourire suffisamment discret afin que l'elfe ne soit pas interrogé par les pensées du drow qui n'avait vraiment aucun rapport avec la situation. D'ailleurs Nalfein se sentit comme éjecté de ses pensées en sentant un contact sur sa peau. Celui-ci regarda sa main tout en levant un sourcil. Ophan venait de lui déposer une caresse avec le bout de ses doigts angélique. Hum ce n'était qu'un contact involontaire, l'elfe n'aurait jamais osé le toucher. Ca devait trop la répugné par son éducation.

  • En effet bien que cette chère Ophan semblait vraiment adorer jouer avec le feu elle n'aurait jamais le courage ou l'audace de passer le cap avec son drow de partenaire. Elle ne l'entrainerait jamais dans son lit afin de passer à l'acte. L'égo surdimensionné de Nalfein lui disait que c'était simplement par peur de la puissance animale qu'il pourrait développé. Il s'en voyait d'ailleurs flatté. Il a toujours été un fait que les drow ont été reconnus pour ne pas être des amants tendre au lit. Et il était aussi reconnu que les sombres ont un sens de l'opportunisme assez développé. Nalfein ne déroge pas à la règle. Il savait très bien qu'en partageant la même couche que l'elfe, devenant officiellement son amant il pourrait avoir plus d'opportunité intéressante et Ophan aussi le savait voila pourquoi elle choisissait seulement de le séduire. Son charme avait d'ailleurs opérer sur le drow qui était complètement séduit par elle mais il savait aussi que l'effet marchait dans l'autre sens. Ainsi donc si il y avait une telle situation il attendrait d'être supplié par l'elfe, peu importe qu'elle doivent mettre sa fierté de côté, le but du sombre serait juste de se faire flatter l'égo et d'inverser une bonne fois pour toute les rôles.

  • Nalfein regardait à présent sa partenaire. Il avait le regard léger, se délectant de sa coupe de rhum offerte il y a quelques minutes par Ophan. Ce visage fermé totalement fermé avait tendance à agacé le sombre. Il ne pouvait à aucun moment savoir à quoi elle pensait. Nalfein détestait ça. Il aurait aimé pouvoir prévoir les paroles de l'elfe mais malheureusement pour le sombre ce n'était pas quelque chose de possible vu cette froideur impassible qu'Ophan s'aimait entretenir. Bien sur le drow trouvait une toute autre distraction. En effet il se laissait charmer pas sa partenaire. Celle-ci aimait l'aguicher avec ses quelques atouts et le drow s'embarquait volontiers dans le même navire. Il n'aurait été qu'un abruti si il n'avait pas profité de ça même si ce n'était qu'une feinte pour détourner Nalfein de son but premier. Mais rapidement il fut ramener par Ophan Leänn elle-même dans la discutions. Elle semblait ressentir une colère intense contre cette Barbra, colère que le drow comprenait bien sur mais qui faisait rire l'elfe noir. Ce qu'il aimait la voir dans cet état. C'était si rare que ça en devenait plaisant pour lui.

    "Cette chienne lubrique me permet de te voir dans un état de jalousie intense. Et j'avoue que je trouve ça très distrayant. Et bien que mon point de vu rejoint le tient sur bien des plans à son sujet, comme le fait de son manque cruel d'innovations pour tuer ses ennemis. C'est pathétique mais il faut avouer qu'elle a bien des charmes que tu n'as pas. Des formes agréables à l'oeil pour commencer et bien sur elle est moins froide que toi. Voila ce qui offre de la distraction de la part de cette catin de première."

  • Le drow lui fit l'un de ses habituelles sourires à la fois narguant et fier. Nalfein adorait la provoquer ouvertement. Bien sur elle préférait l'ignorer totalement la plupart du temps. A quoi bon lui répondre vu qu'il rajouterait une couche ensuite. Le drow était comme ça, si sa provocation marchait il continuait et ça Ophan le savait voila pourquoi elle ne répondait pas. Mais il arrivait parfois qu'aucun des deux elfes ne lâchent l'affaire et ça pouvait vraiment aller très loin. Le sombre continuait de la fixer avec fierté avant de reprendre quelques gorgées de son rhum ambré. Malgré les apparences - car il faut l'avouer un drow et une elfe côte à côte ce n'est pas fréquent. Ils devraient se battre à mort plutôt qu'autre chose mais non pas du tout - Nalfein adorait son elfe voir même éprouvait plus envers elle, quelque chose d'inconnu pour le drow étant donné que ce n'est pas commun et mal vu dans sa communauté. Les deux avaient développé une complicités et même si le drow préférait s'empoisonner que de l'avouer, il oserait lui confier sa vie.

  • Nalfein ne la lâchait pas du regard, profitant parfois d'un moment ou elle osait dévoiler une partir de son corps. Partie dont le sombre profitait comme il se devait. Il était attirer par l'elfe, comment ne pas l'être ? Tout les hommes de la Dross aurait aimé l'avoir dans leurs lit mais Ophan était pas du genre à se donner comme ça, il fallait que ça en vaille vraiment la peine. Elle était à la fois désiré et crainte par toute personne vivant dans cette ville. Un mélange de sentiment unique à Ophan. Le sombre se demandait bien à quoi sa partenaire pensait. Quel plan mettait-elle en place dans sa petite tête ? Le sombre avait un certain pressentiment. Ni mauvais ni bon, un ressenti étrange comme si il allait devoir faire plus que l'égorger ou l'empoisonner. Et d'ailleurs ça ne loupa pas. Alors qu'il avait détourné le regard, qu'il semblait désintéresser et dans un autre monde tout en sirotant sa coupe de rhum. Il remarqua que des yeux d'un bleu intense c'était posé sur lui et le décrivait. Que cherchait-elle ? Que voulait-elle ? Il semblait qu'elle avait enfin une idée pour agir.

    "Si donc tu considères cette mégère comme « distrayante », pourquoi ne pas la séduire et la tuer pendant son sommeil ? Je ne pense pas qu’il soit même envisageable de ne pas procéder dans la plus totale discrétion sans éveiller les soupçons de Vitalien et de dresser les Bandes contre nous. Mais encore faudrait-il que tu noues avec elle des liens étroits sans que nul ne le sache… Et cela, dans la promiscuité de La Dross, je ne vois pas encore comment faire… "

  • Bah voyons. Nalfein échappa un rire. C'était tellement facile de l'envoyer si proche de cette Barbra, il n'aurait le droit qu'à une seule et unique tentative pour la tuer. Si il la loupait il n'aurait pas de deuxième chance et même sa rapidité pourrait le trahir dans sa fuite. Mise à part ce petit détail, il fallait le dire ce plan était le seul qui avait une chance de marcher et puis il y a un fait reconnu c'est que le sombre ne rate jamais sa cible. Nalfein est un assassin efficace et aucune de ses victimes ne peut lui échapper. Ce n'est pas une misérable sorcière qui pourrai tenir tête au drow et lui résister. Mais maintenant il fallait trouver comment procéder pour réussir à se rapprocher de cette Barbra. Ophan avait parlé de discrétion mais comme elle le sait surement, la discrétion sera difficile vu son entourage permanent. Au niveau des charmes il était évident que Nalfein avait de quoi se défendre. Son physique et sa musculature étaient des atouts parfaits pour séduire une femme et le jeune sombre était même sur que ses charmes ne laissait pas insensible la principale personne qu'il cherchait à séduire. Dame Ophan Leänn bien sur. C'était une certitude pour le drow qu'il était une tentation pour l'elfe et une sorte d'amant mais pas comme les autres chefs de clan non quelque chose de plus mais Ophan préférait passer pour une elfe sans sentiments ni attirance si ce n'est le pouvoir. Quand à Nalfein il évitait tout simplement ce sujet. L'éducation drow l'empêchait de vouloir en parler réellement.

    "Oh tu es charmante tu le sais ça ? Tu comptes sur mon charme et ma beauté naturelle pour la séduire. Et bien rassure toi je vais n'en faire qu'une bouchée de cette trainée. Avoue que l'idée de nous voir dans le même lit, elle blottit contre mon torse te rend folle jalouse... Comment pourrais-tu supporter cette idée ? Toi qui ne rêve que de ça au fond de ton coeur. Ne t'en fais pas je te laisserai le droit de remettre ton odeur sur ce qui pourrait être tient... Pour la discrétion il va falloir trouver où je peux la voir en privé ou quand elle ne sera pas sous la surveillance de colosse. Je peux aussi me faire passer pour un de ses humbles serviteurs afin d'être au plus proche d'elle et de la séduire sans éveiller les soupçons. Qui se méfierait d'un domestique ? Je pensais aussi pouvoir lui dire que je suis proche de toi et que je pourrai l'aider dans sa quête d'information moyennant une place importante dans le futur. De la j'aurai l'occasion de la séduire mais la méfiance de Vitalien se joindra surement à la partie..."

  • Nalfein fixa droit dans les yeux Ophan. Avait-elle trouvé mieux ? C'était en effet possible, il ne connaissait que peu les habitudes de Barbra car il ne la suivait pas autant que l'elfe le faisait.
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MessageSujet: Re: Jalousies [PV Nalfein]   Jalousies [PV Nalfein] I_icon_minitimeDim 29 Nov 2009 - 1:31

Nalfein Nathrae l’accusait-il d’être jalouse ? Ce Fils d’Elda avait-il décidé de tirer Calimehtar de sa brûlante torpeur ? Le rhum le grisait-il déjà tant, qu’il en oublie la plus élémentaire des politesses, qui interdit à l’invité de se gausser de son hôte dans le sanctuaire de sa demeure ?

Une boule de fureur avait explosé dans les entrailles de l’Elfe. Maîtresse d’elle-même, encore et toujours, elle ne broncha pas, ravalant sa rancœur. Ce n’était que le début. Décidemment, le Drow avait décidé de se montrer désagréable et cruel, et Dame Leänn se voyait contrainte d’avaler l’une après l’autre les couleuvres que Nalfein lui jetait au visage.

L’horreur toucha au paroxysme lorsque le Sombre, sans précaution oratoire aucune, cracha son venin.

- (…) mais il faut avouer qu'elle a bien des charmes que tu n'as pas. Des formes agréables à l'oeil pour commencer et bien sur elle est moins froide que toi.

Ce fut comme si on venait de lui enfoncer une lame empoisonnée entre les cotes. Il s’en fallut d’un cheveu que l’Elfe n’abandonne sa méridienne et ne se jette sur son complice toutes griffes dehors pour lui lacérer le visage. Comment avait-il osé ? Comment avait-il pu dévoiler en pleine lumière ces arguments putrides qui, pour blessant qu’ils fussent, s’approchaient tant d’une réalité qu’Ophan ne parvenait même plus à se dissimuler à elle-même ? Venant de lui, - tout particulièrement de lui ! -, cette vérité confinait au supplice. Dame Leänn fut si profondément atteinte qu’elle eut quelques difficultés à déglutir sa salive. Son cœur se brisa en milliers de paillettes déchirant sa poitrine comme autant de lames perfides. Et une effroyable chaleur baigna un instant ses grands yeux, comme si les larmes acides qu’elles retenaient se retournaient contre elle, dissolvant son âme. Une immense tristesse la traversa comme une épée chauffée à blanc. Mais encore une fois, elle ne s’accorda pas la moindre réaction. Au contraire, se drapa-t-elle dans une feinte indifférente pour ne rien laisser transparaître de son désarroi.

Car elle ne savait que trop que Nalfein ne faisait que formuler à voix haute ce que La Dross entière chuchotait derrière son dos depuis les dernières lunes. Barbra Caemghen jouissait d’atouts indiscutables. Le premier d’entre eux, - au-delà de ses savoureux appâts -, était d’appartenir au même monde que tous les forbans de la ville franche. Ophan Leänn, malgré tous ses efforts, n’avait jamais pu faire oublier à tous les rebuts et les laissés pour compte de Miradelphia qu’elle avait un jour appartenu au meilleur du meilleur de l’élégante et cultivée Société elfique. Là où l’éducation stricte qu’elle avait reçue la poussait à une bienveillante réserve, le vulgaire ne voyait qu’indifférence, froideur et mépris.

Au lieu de passer outre, - ce qui aurait pu être mal interprété par un Nalfein aux aguets -, l’Elfe décida de crever l’abcès sous le scalpel de l’ironie.

- Mais je n’ai aucun doute sur l’émoi que cette femelle fessue et mamelue suscite parmi les mâles, toujours avides de proies faciles ! Surtout parmi les plus vulgaires d’entre eux qui, - admettons le ensemble, mon ami ! -, seraient capables de faire la cour à une chèvre, surtout si elle est en chaleur, du moment qu’elle porte une robe et un chapeau…

Ophan Leänn se leva lentement, laissant son kimono s’ouvrir sur sa peau claire. En s’avançant vers la table laquée, elle ne prit même pas la peine de resserrer sa ceinture, exhibant ce qu’elle avait caché jusqu’alors. Contre toute attente, elle se servit une coupe de ce rhum ambré qu’elle avait servi à Nalfein, et s’empressa de la porter à ses lèvres que sa colère rentrée avait réussi à faire rosir. Elle but une petite gorgée qu’elle savoura un long moment, silencieuse, avant de commencer à tourner dans la pièce, féline et désirable.

- Je suis simplement navrée qu’une femme véritable accepte d’être réduite à des formes agréables à l’œil et à un rien d’empathie. Quel avilissement ! Qu’on puisse confondre séduction et racolage me pose vraiment question. Et je n’ai qu’une bien piètre opinion de l’homme qui se laisserait griser par ce miroir aux alouettes.

Elle plongea à nouveau ses lèvres dans le liquide doré, son regard filtrant par-dessus la coupe pour capter la moindre des réactions du Drow.

- Crois-tu qu’il suffise d’exhiber une paire de seins et des hanches pleines pour gouverner le cœur des hommes, Nalfein Nathrae ? Ces choses là passent, surtout chez ces pauvres humaines, vaniteuses et éphémères. Et le propre du mâle étant de se lasser aussi vite qu’il s’enflamme, de jolies formes sont certes nécessaires, mais elles ne sont point suffisantes pour bâtir une fortune !

Ophan Leänn abandonna sa coupe à moitié pleine sur une somptueuse commode marquetée de paons plus vrais que nature. Elle avait vidé son sac. Mais elle n’était en rien soulagée. Car elle savait combien il était intellectuellement malhonnête de restreindre Barbra Caemghen à sa seule plastique irréprochable. La Sorcière rouge écrasait les autres femmes de son sulfureux charisme. Et son intelligence, pour moins analytique et moins calculatrice que celle de l’Elfe, demeurait vive et efficace. Caemghen n’avait rien de l’oie blanche ou de la sotte : elle traçait sa route en jouant sur les erreurs de sa rivale, bâtissant son réseau personnel au jour le jour sur le fondement de choix empiriques et néanmoins incontestablement pragmatiques. S’il en avait été autrement, son cas n’aurait jamais inquiété Ophan Leänn, ne serait-ce qu’une seconde…

L’Elfe n’avait plus envie de retourner sur sa méridienne. Elle avait assez joué le rôle de l’orchidée pour l’heure. Elle passa derrière un paravent écarlate éclaboussé de grandes fleurs multicolores, et entreprit de passer une tenue plus appropriée. Elle ne se coucherait pas, l’entretien terminé. Nalfein Nathrae lui avait ôté toute envie de dormir en la rabaissant par rapport à sa rivale. Elle lui en voulait et ne supportait déjà plus son petit air narquois. Le kimono s’envola par-dessus le paravent pour atterrir au milieu de la pièce dans un effluve de parfum.

- Oh tu es charmante tu le sais ça ? Tu comptes sur mon charme et ma beauté naturelle pour la séduire. Et bien rassure toi je vais n'en faire qu'une bouchée de cette traînée. Avoue que l'idée de nous voir dans le même lit, elle blottit contre mon torse te rend folle jalouse... Comment pourrais-tu supporter cette idée ? Toi qui ne rêve que de ça au fond de ton coeur. Ne t'en fais pas je te laisserai le droit de remettre ton odeur sur ce qui pourrait être tien...

Ophan Leänn accueillit les propos de son complice par la plus cristalline des hilarités. Mais elle ne commenta pas. Le rire en soit était déjà une réponse explicite. Le rire tuait sans faire de phrases. Pour cela, l’Elfe appréciait de savoir s’esclaffer avec beaucoup de naturel même lorsqu’elle crevait de rage.

« Fou présomptueux ! Songea-t-elle pour elle-même. Si j’avais eu faim de toi une seule fois, je t’aurais croqué sans autre forme de procès. Je peux t’avoir quand je veux ! Comme je veux ! Alors ? Pourquoi rêver de ce qui m’est accessible ? Moi, je ne rêve que de ce qui ne se trouve pas à ma portée. Je rêve de l’impossible ! »

- ... Pour la discrétion il va falloir trouver où je peux la voir en privé ou quand elle ne sera pas sous la surveillance de colosses. Je peux aussi me faire passer pour un de ses humbles serviteurs afin d'être au plus proche d'elle et de la séduire sans éveiller les soupçons. Qui se méfierait d'un domestique ?

« Personne ne se méfierait d’un domestique en effet… Sauf s’il est de notoriété publique que le domestique en question se trouve être l’homme de main de sa pire ennemie… Nalfein ! Nalfein ! T’arrive-t-il parfois de réfléchir quelques instants avant de me servir ce genre de balivernes… Et depuis quand couche-t-on avec ses domestiques ? Barbra Caemghen a soif de la reconnaissance des Grands de La Dross. Elle se veut l’égale des Chefs des Bandes. Elle domine Vitalien ! Pourquoi risquerait-elle son statut en se commettant avec quelqu’un de plus bas qu’elle dans l’échelle sociale ? Au moment où elle monte ! Non ! Ca n’est pas la meilleure des solutions… »

Nalfein ne pouvait rien deviner des gestes d’Ophan. A peine entendait-il le froissement des étoffes et le glissement des lacets sur le cuir. De l’autre côté de son paravent, l’Elfe semblait enfiler quelques vêtements près du corps.

- Je pensais aussi pouvoir lui dire que je suis proche de toi et que je pourrai l'aider dans sa quête d'information moyennant une place importante dans le futur. De la j'aurai l'occasion de la séduire mais la méfiance de Vitalien se joindra sûrement à la partie...

« Superbe assassin mais piètre stratège ! Ricana Ophan Leänn en elle-même. Cette chienne sait parfaitement combien tu es proche de moi ! Les Bandes l’auront mise en garde contre ma lame la plus acérée ! Quant à Vitalien, il ne te laissera même pas approcher sa petite protégée. Il te fera abattre bien avant ! Pour ce que tu m’as dit toute à l’heure, je devrais te laisser exécuter ton plan et mourir. Mais tu peux encore me servir ! Et ce serait un tel gâchis ! »

L’Elfe sortit de sa cachette, vêtue de pied en cap. Sa natte ramenée sur sa poitrine. Pourpoint bleu nuit à crevées noires, chausses assorties et bottes de cuir souple à boucles montant haut sur la cuisse. Une vêture d’homme merveilleusement féminine pourtant, tout simplement parce qu’Ophan Leänn la portait. Elle marcha d’un pas ferme et décidé vers la commode aux oiseaux et s’empara de sa coupe de rhum.

Elle souriait. Comme si elle n’avait jamais essuyé d’affront. La main sur la hanche, elle leva sa coupe en direction de Nalfein et la vida cul sec avant de la laisser définitivement sur la table laquée, près du flacon de rhum. Elle prit même le temps d’ajuster son baudrier. Elle se préparait à ceindre son épée. Ophan Leänn allait sortir de La Dross. Peut-être pour chasser ? Pour une grande cavalcade sur son dernier étalon ? En tout cas, elle avait soif d’espace et de défoulement. Les allusions perfides de Nalfein l’avaient touchée. Elle ressentait l’impérieux besoin de tuer son humiliation dans l’exercice.

Elle se tourna vers Nalfein et plongea son regard soudain très clair, presque laiteux, dans celui du Drow.

- Mon cher ami, dit-elle avec quelque emphase, si vous voulez avoir la moindre chance d’approcher Barbra Caemghen pour remplir votre office, il n’y a qu’une seule solution viable. Vous devez me trahir et y mettre du cœur ! Vous devez passer dans l’autre camp en donnant des preuves tangibles que notre duo, - connu de tous et de toutes dans La Dross -, n’a pas survécu à l’usure des années.

Ophan se rapprocha du Drow et lui posa sa jolie main fine sur l’épaule. Amicale.

- Mais saurez-vous le faire, Nalfein Nathrae ? Trahir la femme qui occupe votre cœur et votre âme et qui embrase sans pitié votre désir sauvage ? Saurez-vous vraiment ?

Elle lui rendait la monnaie de sa pièce, à ce fat. Et elle s’amusait beaucoup. Tellement qu’elle éclata de son rire pur et limpide.


(Les pensées d’Ophan Leänn figurent entre « » )
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MessageSujet: Re: Jalousies [PV Nalfein]   Jalousies [PV Nalfein] I_icon_minitimeDim 29 Nov 2009 - 8:40

  • Le jeune drow ne la trouvait en rien paranoïaque à la situation dans laquelle elle se trouvait. En effet, cette sorcière rouge, cette Barbra Caemghen avait réussi quelque chose d’assez incroyable on peut le dire en l’espace de peu de temps seulement. Elle avait réussi à atteindre le niveau de la magnifique elfe. Enfin Nalfein entendait ce niveau socialement car si le sombre avait eu à choisir la plus belle. Sans hésitation aucune il aurait choisi Ophan. Bien sur quelques secondes auparavant il avait avoué que Barbra avait certains avantages convaincant mais le sombre se lasse tellement vite que ce n’était qu’un petit amusant pour lui. Ophan Leänn elle avait réussi à attiser la curiosité du drow qui ne rêvait que de savoir ses véritables pensées. Elle était à la fois si inaccessible et si proche de lui. Un doux mélange qui le rendait complètement fou. Mais jamais, jamais il n’avouerait une telle chose à son elfe. Et puis de toute façon un cœur de drow ne saurait être séduit. Le sombre s’amuse de ses conquêtes il ne cherche pas à connaître ce sentiment qu’est l’amour. Pourtant peut être bien que Nalfein en avait été touché avec les années. Comme une maladie, ce sentiment serait arrivé subitement et aurait touché le cœur de l’elfe noir. Il n’y avait rien pu mais s’y refusait à y voir quelque chose. Sa fierté et son égo étant touché par ce ressenti absurde et illusoire.

  • Nalfein ne décrochait pas son regard de cette fleur en face de lui. L’elfe ne bronchait pas à ses remarques, elle ne semblait pas atteinte, pourtant Nalfein qui la provoquait penser la faire sortir de ses gonds cette fois avec cette insulte car si on l’avait comparé à Vitalien, ce piètre chef, il l’aurait prit en une véritable insulte, au point de tuer la personne qui a formulé ses paroles. Pourtant dans les paroles de l’assassin il y avait du vrai. D’après la plupart des forbans de cette ville, Ophan était juste une elfe, physiquement jolie mais fade. Une dame froide sans expression aucune ne faisant passer que ses propres intérêt avant celui des autres. Le sombre qui vivait auprès d’elle depuis tant d’années maintenant pouvait bien le dire. C’était effectivement Dame Ophan Leänn. Mais pour lui ce qui était froid, n’était tout simplement que le fait qu’elle préfère faire passer ses affaires et sa petite personne avant tout. Bien sur parfois cela avait pu être très bon pour le sombre qui avait pu jouer la carte de l’opportunisme pour s’enrichir. Mais la plupart du temps il n’y pouvait rien. Il était même sur que si elle devait le tuer pour accéder au titre de maîtresse de la Dross elle l’aurait fait sans aucun remord. Cette pensée fut comme ci on tailladait les veines de l’espion. Comment pourrait-elle oser lui faire ça. Après tout Nalfein n’était pas qu’un simple pion pour cette elfe, il en était persuadé.

  • Le drow lâcha un long soupire avant de terminer son doux breuvage. C’est à ce moment que sa partenaire en profita pour placer quelques paroles. Finalement elle répondait au sombre. Encore une fois Ophan n’avait pas tort, ici n’importe quel homme de bas étage se laisserait séduire par une chèvre vêtue d’une robe. Il faut dire que les humains, aussi détestable soient-ils n’avaient strictement aucun goût en matière de femme. Même la plus bête des femmes, n’avait qu’à agiter ses formes afin de charmer n’importe quel homme de cette ville. Une grimace de dégoût apparu sur le visage du sombre, qui ne comprendrait décidément jamais cette race éphémère. Nalfein n’était pas dupe et ce n’était pas les femmes qui pouvaient le charmer. C’est l’assassin qui se servait d’elle afin de se détendre un instant avant de les balancer comme si de rien n’était. Elles n’étaient qu’amusement pour lui. Et puis la seule personne pouvant se vanter de pouvoir faire simplement tout de lui était en face de lui. Bien sur avec les années il ne laissait rien transparaître. Ophan pourrait tout utiliser contre lui et il le savait très bien. Avec le temps Nalfein avait appris une leçon à propos de l’elfe, ne jamais se fier à ses paroles. Elle pense noir mais parle blanc. Alors il est souvent très dur de juger si elle pense vraiment ses paroles ou non. Le sombre détestait ça chez elle comme certains points mais l’elfe le détestait tout autant sur certains points. Les deux s’en amusaient que plus à les faire ressortir d’avantage. N’importe qui, qui avait l’occasion de les voir ensembles assez longtemps pouvait en juger par lui-même.

  • Ophan Leänn venait tout juste de se lever, son kimono lui jouant encore une fois un tour puisqu’il offrait au sombre une vue sur son propre fruit défendu. Comment ne pas vouloir de l’elfe au vu de son corps découvert. Si Nalfein n’était pas en parfait contrôle de ses pulsions, il lui aurait tout simplement sauté dessus. Il aurait pu faire appelle à n’importe quelle forme de luxure, les drow sont une race connus pour n’avoir aucune limite dans ce domaine là. Il fallait avouer que les charmes de cette belle elfe faisait tourner la tête du jeune assassin et que c’était sûrement la seule torture qui pouvait faire effet sur lui aujourd’hui. Nalfein avait tellement subi durant des années que la douleur ne représentait plus rien pour lui. Son maître avait été particulièrement efficace sur ce point. Mais Ophan lui procurait des douleurs tout à fait différente. Au point qu’il nourrisse aujourd’hui certaine rancœur auprès d’un certain Vitalien. Celui-ci avait partagé la couche de l’elfe, idée insupportable pour le sombre qui se ferait un plaisir incommensurable à le torturer et le faire mourir dans la plus grande lenteur.

  • Le sombre ne comprenait même pas pourquoi il ressentait ça. Après tout Ophan était libre et Nalfein tout autant. Celle-ci ne ressentait rien lorsqu’il pouvait partager sa couche avec une autre. Enfin c’est, ce qu’elle laissait transparaître au drow. L’orchidée de la Dross rajouta quelques petites paroles, ne comprenant pas que l’on puisse tolérer en tant que femme n’être réduite qu’à un simple bout de viande. Le sombre pensa qu’il s’agissait tout simplement d’une partie du plan de la sorcière rouge. Elle jouait à la fois le pêcher et son propre appât. C’est classique et les gros poissons se laissent souvent attraper. Quand on a pas de cerveau, le plus simple charme peut appâter n’importe quel chef de bande. Nalfein ne remarqua seulement à ce moment que la douce Ophan c’était servi une coupe de son rhum. Elle n’avait pas pour habitude de boire en réunion de crise et cela la trahissait. Les paroles du drow aurait bel et bien pu avoir un effet sur cette elfe. Nalfein laissait un sourire lui échapper se sentant satisfait d’avoir piégé ainsi sa partenaire. Venant de tout autre bouche elle n’aurait eu que faire mais les paroles du sombre avait il semblait un minimum d’intérêt pour la personne de dame Leänn. Voila une chose intéressante que l’elfe noir ne négligerait pas.

    "Crois-tu qu’il suffise d’exhiber une paire de seins et des hanches pleines pour gouverner le cœur des hommes, Nalfein Nathrae ? Ces choses là passent, surtout chez ces pauvres humaines, vaniteuses et éphémères. Et le propre du mâle étant de se lasser aussi vite qu’il s’enflamme, de jolies formes sont certes nécessaires, mais elles ne sont point suffisantes pour bâtir une fortune !"

  • Alors que son elfe alla se cacher du drow derrière son paravent, celui-ci n’eut que le temps de réfléchir à cela quelques temps. Bien sur qu’il le croyait, le sombre en était sur car il avait vu plus d’une fois ce genre de chose arriver. Il se souvint notamment d’une de ses complices il y a cinq ans. Lors d’une mission ou il avait du s’infiltrer à la Dross il fut accompagner de son barra et de ce qui semblait être sa favorite. Son nom était quelque chose comme Vyl Thanat'Khor. Et bien cette sombre n’eut à utiliser ses charmes que durant quelques jours afin d’atteindre sa cible, de par ses formes et ses talents uniques de sombre elle avait charmer un pauvre humain qui s’en était retrouvé mort à la fin. Il y bien d’autre preuve de ce fait. N’importe quelle femme pourvu d’une poitrine généreuse et d’une cambrure vertigineuse peut charmer n’importe quel homme. Sauf ceux qui bien sur s’en sont aperçu ou ceux qui savent retourner tout ça à leur avantage. Sûrement que ce piège n’était qu’éphémère mais ce laps de temps était généralement suffisant pour la personne qui employait ce talent.

    "En effet je le crois ! J‘en suis même persuader. Cette Barbra en est le parfait exemple. Il faut l‘avouer cette mégère a un cerveau et elle sait parfaitement qu‘elle peut amadouer n‘importe quel idiot rien qu‘en exhibant ses formes généreuse. Regarde ce crétin de Vitalien, il c‘est laissé prendre au piège. Ce n‘est que temporaire, d‘ici quelques semaines il s‘en sera lassé mais ce temps est largement suffisant pour elle."

  • Nalfein lâcha à nouveau un soupire. Le sombre pour passer l’attente, de voir réapparaître l’elfe. Son kimono venait de frapper le sol, lâchant dans l’air quelques odeurs douces du parfum d’Ophan. Il se demandait ce qu’elle pouvait bien vêtir derrière ce paravent et il se laissait s’imaginer, le corps de l’elfe sans un seul bout de tissu derrière cet obstacle tellement gênant. Il était sur que l’elfe s’amusait de ça d’ailleurs et lorsqu’il eu lâcher quelques autres paroles, il l’entendit rire. Il était pourtant certains qu’elle ne souhaitait que lui, même en présence de ses autres amants, ses pensées était dirigé pour lui. Nalfein se persuadait de ça mais son égo s’en retrouva froissé à entendre ce rire qui lui cassait les oreilles. Ophan osait rire de lui. Voila que le drow ne laisserait pas passer ça et il lui ferait payer tôt ou tard cet affront. Nalfein c’était vexé avec un simple rire des plus blessant de la part de sa partenaire. Celui-ci serra le point jusqu’à ce que douleur se fasse puis dans un simple souffle laissa tout la colère retombé. Il ne lui voulait pas de mal et prenait ça comme un coup bas lors d’un jeu de provocation mêlé à la séduction qu’ils se faisaient habituellement. Ou tout du moins il essayait de s’en persuader.

  • Ophan décida enfin de se montrer à nouveau au sombre. Il avait été le semble t-il assez punis de ne plus voir sa lumière elfique pour l’instant. La voila maintenant parfaitement vêtue, ne laissant plus le loisir au drow de rêver à ses douces pensées. Malgré sa tenue masculine, elle gardait ce charme particulier, que nulle autre ne pourrait jamais égaler. Surtout pas dans cette tenue que l’elfe portait avec élégance et distinction. Ophan n’avait l’air nullement blessé par les paroles du jeune sombre et lui souriait tout en levant sa coupe avant de la boire et la terminer d’un seul coup. La voila s’apprêtant à passer son épée à sa taille. Que voulait-elle ? Tuer Barbra de ses propres mains finalement ? Ou bien chasser pour apaiser sa colère peut être. Nalfein n’en avait aucune idée, peut être même qu’elle aurait souhaité le tuer mais il ne fallait pas oublier que le sombre était lui aussi armé et que certaines de ses lames étaient bien caché. Il lui aurait suffit de pouvoir la toucher de la main pour la toucher. Bien sur le sombre n’avait aucune envie de lui faire ça et il était certain que l’elfe non plus. Mais Nalfein sentit que des yeux le cherchait du regard. Ce auquel ses yeux argenté répondirent favorablement. Les deux se fixaient droit dans les yeux. Le regard d’Ophan était pur et clair. Des yeux dont on ne se lasse pas même lorsqu’ils sont sombres et remplis de rage.

    "Mon cher ami, si vous voulez avoir la moindre chance d’approcher Barbra Caemghen pour remplir votre office, il n’y a qu’une seule solution viable. Vous devez me trahir et y mettre du cœur ! Vous devez passer dans l’autre camp en donnant des preuves tangibles que notre duo, - connu de tous et de toutes dans La Dross -, n’a pas survécu à l’usure des années."

  • L’elfe avait eu l’éclair de ruse que le sombre cherchait. Celui-ci tirer de son lit trop bruyamment à son gout n’avait pas eu l’envie de réfléchir de trop afin de trouver un plan qui de toute évidence ne satisferait pas Leänn. Il semblait que la belle elfe n’était satisfaite que de ses propres plans, alors à quoi bon chercher pour ses beaux yeux ? Et puis visiblement, l’idée qu’elle venait d’avoir était celle qu’il fallait. Sachant que l’assassin était connus et redouté dans cette ville comme un tueur de génie mais aussi comme étant le plus proche partenaire d’Ophan, il aurait été évident que Vitalien aurait envoyé ses chiens le tuer, enfin ils auraient essayé surtout. Il fallait donc réussir à prouver quelque chose d’autre. Peut être bien que cette Barbra ne connaissait pas le visage de Nalfein, c’est de là qu’était parvenu cette idée de jouer le domestique après tout ça ne serait pas la première qu’une dame se serait intéressé aux services qu’un valet aurait eu à offrir. Mais le fait de devoir monter une fausse trahison afin de rejoindre les rangs ennemis était parfaite. Il devrait y mettre du sien pour faire penser que cette trahison était véritable. Il devrait alors montrer ses talents d’acteur et ne pas y aller de main morte. Il devrait lui faire suffisamment mal pour faire comprendre sa fausse sincérité mais aussi ne pas la tuer pour autant. Le sombre plongea quelques instants dans ses pensées afin de réfléchir à comment s’y prendre pour le mieux. Ses doigts jouaient avec quelques fioles de poison accroché à sa ceinture mais il fut ramené auprès de l’elfe lorsqu’il sentit un main douce et délicate se poser sur son épaule accompagné de quelques paroles.

    "Mais saurez-vous le faire, Nalfein Nathrae ? Trahir la femme qui occupe votre cœur et votre âme et qui embrase sans pitié votre désir sauvage ? Saurez-vous vraiment ?"

  • Un rire vint accompagner ses quelques paroles qui eurent pour effet de glacer le sang de l’elfe noir. Il avait eu comme l’impression d’être transpercé par une lame, d’un bout à l’autre de son être. La vengeance était un met délicieux lorsqu’on s’en servait à ses fins personnel mais c’était un véritable poison lorsqu’on la recevait. Nalfein s’en retrouvait profondément blessé. Malgré toutes les précautions du drow elle avait trouvé l’unique moyen de froissé sa fierté et son égo. Si elle n’avait pas été Ophan Leänn elle serait surement en train de se vider de tout son sang. Mais au lieu de ça, le sombre lui offrit l’un de ses sourires tout en posant sa main contre la sienne. Nalfein vint passer sa main de libre sur la taille de l’elfe et l’attira sèchement contre lui. Il ne laissait pas apparaître ce qu’il avait vraiment ressentit et approcha son visage de celui de l’elfe. Il pouvait même sentir le souffle chaud d’Ophan contre lui.

    "Mais ma chère, comment pouvez-vous assurer que mon cœur vous appartient ? Comment pouvez-vous assurer que vous hantez mon âme et embrasez mon désir ? Prouvez le sur le champ que mon cœur soit réduit à un tel sentiment ou retirez ça ! L’amour n’est que source de moqueries et de honte pour ma race. Peut être que je me ferai tout simplement un plaisir de vous tuer tout en vous trahissant !"

  • Nalfein n’oserait pas dire son réel ressentit. Il préférait mourir ou être torturé plutôt que d’avouer en premier. Il faudrait qu’elle le fasse d’abords pour le drow puisse s’abaisser à le dire. Car cela serait comme un déshonneur pour sa race contrairement à celle de l’elfe qui encourageait l’amour si l’on peut dire. Bien sur rarement avec un sombre même jamais.

    "Bien que je te trouve mille fois plus belle et désirable que n’importe quelle Barbra ou n’importe quelle personne possible et que tu es un véritable rêve vivant, même si je t’avoue volontiers que te blesser n’est pas une idée que j’apprécie. Pour notre bien je serai capable de le faire. La Dross est notre et ce n’est pas cette sorcière rouge qui va se mêler de nos affaires et nous doubler. Elle périra de ma lame."

  • Si elle pensait l’avoir achevé, elle se trompait. Il avait été seulement bien blessé. Une blessure longue à cicatriser et son égo devrait s’en remettre aussi avec le temps. Le sombre n’étant pas un piètre provocateur mêla à ses paroles, quelques gestes, remontant sa main dans son dos afin de l’appuyer contre lui. Il approcha ses lèvres des siennes et vint lui mordre gentiment sa lèvre inférieur avant de replonger son regard d’argent brûlant dans les yeux bleus intense de l’elfe. Son sourire restait dessiner sur les lèvres du sombre.
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MessageSujet: Re: Jalousies [PV Nalfein]   Jalousies [PV Nalfein] I_icon_minitimeLun 30 Nov 2009 - 20:42

Tout puissant, Nalfein l’avait attirée contre lui, n’usant que d’un seul bras. Et elle ne lui avait opposé aucune résistance. L’aurait-elle pu seulement si elle l’avait voulu ? Mais ce geste sauvagement possessif alluma en elle la fureur d’un brasier en même temps qu’une irrépressible langueur. Comme elle aurait voulu lâcher prise ! Comme elle aurait voulu pousser plus loin la folle expérience ! Beaucoup plus loin ! Mais elle ne voulait pas que le Drow la sente s’abandonner. Comme la meute qui s’enivre de la peur de son gibier, Nalfein s’enflammerait au moindre aveu du délicieux désir qui éclosait en elle. Et il prendrait ce qu’elle lui avait toujours refusé avec une obstination farouche. IElle concédait sans peine que, indubitablement, elle y prendrait un inavouable plaisir. Ne serait-ce que parce qu’elle avait fait du Sombre son Fruit Défendu, la dernière frontière de ses secrets fantasmes. Mais que deviendrait-elle lorsqu’elle aurait brûlé un à un tous ses désirs ? Comment affronterait-elle l’immortalité, ce don abject et contre-nature, sans conserver au fond d'ellecomme un trésor une poignée d’envies violentes qu’elle se contraindrait à ne réaliser jamais ? Où trouverait-elle la force de vivre lorsqu’elle aurait fait le tour de toutes choses ? Faire l’amour avec Nalfein comptait parmi ces envies là. Se refuser, c’était survivre. Ah ! Comme les éphémères avaient de la chance ! Si elle avait été Humaine, comme cette Barbra Caemghen, elle n’aurait jamais rien remis à demain. Elle aurait cueilli tous les fruits à tous les arbres, avec une frénésie inversement proportionnelle au temps qui lui restait à vivre. Aussi Ophan Leänn plaqua-t-elle ses mains contre les pectoraux du Sombre, singeant une ferme résistance. Et alors que secrètement son corps disait oui, son visage se ferma sur un non ferme et irrévocable.

- Mais ma chère, comment pouvez-vous assurer que mon cœur vous appartient ? Comment pouvez-vous assurer que vous hantez mon âme et embrasez mon désir ? Prouvez le sur le champ que mon cœur soit réduit à un tel sentiment ou retirez ça ! L’amour n’est que source de moqueries et de honte pour ma race. Peut être que je me ferai tout simplement un plaisir de vous tuer tout en vous trahissant !

« Il n’est qu’à observer la façon dont tu me serres dans tes bras pour savoir combien je te suis chère, pensa Ophan Leänn. Il n’est qu’à voir cet éclat dans ton regard en ce moment même ! Il n’est qu’à sentir ta chaleur et ton cœur qui s’emballe sous mes doigts ! Regarde comme tu me traites : tu violerais sans état d’âme la moindre femelles, et tu te contentes de me retenir dans l’étau de tes bras sans me faire le moindre mal ! Tu es fou de moi, Nalfein Nathrae, mais comme moi, tu préfèrerais mourir plutôt que de livrer les secrets de ton cœur ! »

L’Elfe poussait sur ses bras pour se dégager de l’étreinte du Drow. Tout en prenant la précaution ultime que ce simulacre de défense ne puisse être interprété comme une nouvelle provocation. Il aurait suffit qu’elle se débatte, qu’elle fasse seulement mine de le frapper pour qu’instinctivement il ne la violente davantage. A bien connaître la part animale de la nature Drow, on ne jouait pas avec sa vie. D’autant que Nalfein s’animait, en proie à une très vive contrariété.

- Bien que je te trouve mille fois plus belle et désirable que n’importe quelle Barbra ou n’importe quelle personne possible et que tu es un véritable rêve vivant, même si je t’avoue volontiers que te blesser n’est pas une idée que j’apprécie. Pour notre bien je serai capable de le faire. La Dross est notre et ce n’est pas cette sorcière rouge qui va se mêler de nos affaires et nous doubler. Elle périra de ma lame.

Comme pour sceller sa promesse, Nalfein prit la lèvre inférieure d’Ophan entre ses dents et l’étira doucement avant de lâcher prise. L’Elfe fut surprise de ce soudain contact. Et plus que la stupeur elle-même, ce fut les sensations que cette singulière caresse provoquèrent en elle qui la laissèrent sans voix. Le Drow plongeait son regard dans le sien tandis que Leänn s’avouait à elle-même qu’il avait réussi à lui faire perdre, sinon sa contenance, du moins tous ses repères. Elle demeura inerte l’espace d’un battement de cœur, les yeux grand ouverts, la bouche entrouverte par l’étonnement, le souffle soudain plus court. Jamais jusqu’à ce moment précis, elle ne s’était sentie si démunie. Elle avait perdu son contrôle, et avec lui, son avantage. Nalfein Nathrae revenait très fort dans la partie avec des cartes maîtresses qu’il abattait avec sa spontanéité coutumière. Il fallait sortir par le haut, ou se résoudre à perdre la partie.

Alors, Ophan Leänn s’abandonna complètement dans les bras de Nalfein, allant jusqu’à prendre son visage entre ses mains fines, et avec une fougue inimaginable chez elle, elle colla ses lèvres brûlantes contre celle du Drow, lui prodiguant un baiser profond et onctueux, son corps frêle soudé contre sa musculature massive.

Puis avec autant de force et de détermination, elle s’arracha à la folie du baiser et à l’étreinte de Nalfein, pantelante, mais d’une apparence assurée, superbe et triomphale. Et contre toute attente, dégaina son épée avec la rapidité du serpent, exécuta quelques moulinets avant de placer la lame sous le menton du Drow stupéfait.
- Si ce que tu viens de dire n’est pas une déclaration d’amour, mon ami, qu’est-ce alors ?

Le regard de l’Elfe avait changé. Nalfein le savait. Une petite poussée du poignet et elle l’égorgeait pour de bon. Mais le Drow devait savoir aussi, et surtout, que son associée n’aimait pas perdre la face, et que ce petit écart, - le baiser comme la menace à peine appuyée de l’épée -, n’étaient qu’artifice pour lui permettre de conserver bonne contenance. Quant à Ophan, elle s’endormirait longtemps avec le goût de Nalfein sur ses lèvres, et tatouée dans sa mémoire au fer rouge, la cicatrice du désir qu’elle avait ressenti alors.

L’eau des yeux de Dame Leänn passa du bleu de nuit au bleu clair et cristallin, et la belle rengaina sa lame plus vite encore qu’elle ne l’avait sortie du fourreau.

- Mais nous ne sommes pas là pour flirter, Nalfein ! Je ne pense pas que vous tu ais suivi mes gardes juste pour le plaisir de me faire la cour ? Revenons à nos affaires, s’il te plaît…

L’Elfe se cala dans sa méridienne, le dos droit et les jambes croisées. Royale.

- Si nous voulons que La Dross toute entière croie à nos manœuvres, et que Barbra Caemghen avale nos mensonges, nous allons devoir faire preuve de plus d’imagination et de talent que jamais. Nous devons nous fâcher, Messire ! Pour cela, il nous faut un motif plausible…

Ophan Leänn claqua dans les mains et la jeune Eilis réapparut, un timide sourire aux lèvres. Il faut dire que la jeune fille avait tout suivi des aventures de sa maîtresse et de ce divin Drow qui tant l’émoustillait à travers l’œil de bœuf invisible qui lui permettait de surveiller les appartements de l’Elfe. En cas de danger, elle jouissait du pouvoir de donner l’alerte. Le baiser de Dame Leänn ne l’avait pas surprise tant que cela, et elle aurait préféré mille fois être à la place de l’Elfe. Elle baissa les yeux en croisant le regard de Nalfein.

- Jeune Eilis, sois mignonne, sers moi donc une coupe de cet excellent breuvage que tu nous as porté toute à l’heure, et remplis celle de Messire Nathrae.

Merveilleuse façon de montrer au Drow qu’elle ne l’approcherait plus d’un pouce, même pour se servir à boire, que d’appeler au secours sa jeune servante ! Mais surtout, Leänn coupait court à ce tête à tête des plus équivoques.

Pendant que l’adolescente s’exécutait avec grâce, l’Elfe reprit le fil de la conversation.

- J’aimerais aussi que tu me dises, Nalfein, ce qu’il advient lorsque quelqu’un se fâche avec toi ? Car nul ne comprendrait que tu ne me serves pas le même sort qu’à n’importe qui dans l’hypothèse où nous serions remontés l’un contre l’autre. Essaierais-tu de m’assassiner ?

Ophan prit la coupe des mains de Eilis et la remercia d’un large sourire. La petite s’inclina et s’effaça dans l’ombre de la grande chambre. Elle y demeurerait, discrète et immobile, tant que sa maîtresse ne lui demanderait pas de se retirer.

L’Elfe trempa ses lèvres dans le breuvage ambré, trop heureuse de noyer la saveur de la bouche de Nalfein dans les violents esters de l’alcool.

- Mais tout cela n’est que détails et arrangements… J’en reste à ma question première… Pourquoi, par tous les Dieux, en viendrions-nous à nous fâcher si gravement, mon doux ami ?
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MessageSujet: Re: Jalousies [PV Nalfein]   Jalousies [PV Nalfein] I_icon_minitimeMar 1 Déc 2009 - 8:06

  • Nalfein sentait sa victoire toute proche. Ophan ne pourrait pas résister au sombre bien longtemps, il en était persuader. Il la tenait fermement contre lui et toute tentative pour se défaire de cet étreinte serait veine. Comment la magnifique orchidée pourrait s’en défaire de toute façon ? Elle se sentait bien dans ses bras, appuyé sur son torse chaud. Les battements de cœur du drow était sûrement en train de l’apaiser et lorsqu’il osa mettre en contact leurs lèvres il la vit bel et bien perdre pied. Il avait réussi à la déstabiliser comme il en rêvait. Pour n’importe quel humain le temps ou dame Leänn resta bouche bée n’aurait pas été remarqué mais Nalfein était un elfe noir, et un assassin qui plus est. Ses sens plus développé l’avaient très bien remarqué. Le souffle chaud et doux de l’elfe était plus court, son cœur c’était accélérer, ses yeux grands ouverts et sa bouche elle aussi ouverte. Ce moment ne dura qu’un instant mais le sombre s’enorgueillit de plus belle. Son amante officieuse avait réagit comme il fallait. Ophan était donc tout comme lui sous le charme. Nalfein ressentait à ce moment là une énorme fierté accompagné d’un étrange sentiment. Son amour bien que refoulé ressortait de plus belle. Il payait lui aussi le prix de sa provocation mais décida de ne rien laisser transparaître à sa magnifique partenaire. Il la sentit d’ailleurs s’abandonner dans ses bras ce qui eu pour effet de faire resserrer l’étreinte du drow. Il aimerait tellement la faire craquer, elle était son pêché ultime mais son esprit de sombre lui disait d’y goûter sur le champ. Si elle avait été n’importe quelle femelle de n’importe quelle race il l’aurait sûrement violé sans scrupule, si elle avait résisté tout du moins. Mais pour Ophan quelque chose lui empêchait de le faire. Peut être était-ce pour ça que c’était mal vu. Les gênes de sa race s’en voyait empathir. Il n’avait qu’une envie, faire d’elle son amante, coucher avec elle mais pas juste sur le moment. Nalfein savait que si il passait ce cap défendu, il y prendrait goût. Elle était à la fois merveilleuse et dangereuse. Comparable à une rose. Fleur magnifique entouré de piquant. Soudainement il sentit les douces mains de l’elfe prendre son visage et dans un moment de fougue elle vint l’embrasser. Un baiser totalement irrésistible dont le drow se délecta de ses saveurs. Il aimait déjà les lèvres d’Ophan, douce et chaude. Le sombre s’empressa de faire duré le plaisir quelques secondes en y rajoutant une passion certaine envers elle puis il la sentit se décrocher de lui avec la même fougue. A peine eut-il le temps de reprendre son souffle qu’une lame se trouvait sur son cou. Un seul mouvement et il y laissait la vie.

    "Si ce que tu viens de dire n’est pas une déclaration d’amour, mon ami, qu’est-ce alors ? "

  • Le jeune assassin lui fit l’un de ses sourires des plus charmeurs bien que totalement stupéfait par ce qu‘elle venait de faire, si elle avait le malheur de le rater, celui-ci se jetterait sûrement sur elle sans pitié, on ne le fait pas saigner sans en payer les conséquences même si Ophan a une certaine immunité contre lui. Il savait très bien qu’à l’instant même, sa vie si cher, sa vie d’immortel aurait pu le quitter sous un simple petit coup d’épée de la part de l’elfe mais il était persuader qu’elle n’en ferait rien. Premièrement parce qu’elle ne se pardonnerait jamais de perdre son être aimé, il en était sur et deuxièmement parce qu’elle détestait perdre la face et essayait tout simplement de sauver les apparences tant bien que mal. Il s’aperçu rapidement qu’il avait une nouvelle fois raison car la lame fut ramené au chaud dans son fourreau.

    "Il me semble ne pas avoir démenti le fait qu’elle en soit une. Mais je ne l’avouerai pas pour autant. Ce que je peux avouer c’est que tu ressens exactement la même chose pour moi. J’hante tes rêves, je fais battre ton cœur et je te consume, jour et nuit. Tu m’aimes Ophan Leänn mais tu as trop peur de l’engagement et de l’avouer. Pourtant les dieux savent que tu rêves de m’avoir rien que pour toi."

  • Le drow la fixait de son regard argenté, des reflets bleu étant apparu. Son regard était un véritable feu glacé et il se lécha doucement les lèvres afin de se délecter du goût d’Ophan. Il était une chose certaine, c’est que cette elfe venait d’allumer quelque chose de plus fort encore dans le cœur du drow. Il sentait comme une étrange chaleur, si honteuse pour sa race mais si douce et agréable. Le goût des lèvres de son orchidée resterait longtemps sur les siennes et il n’oublierait pas ce moment. Finalement il ne regrettait pas sa venue. Elle lui avait value un cadeau inestimable et des preuves incroyable. Le jeune sombre fut ramené sur la terre ferme lorsqu’elle lui rappela qu’ils n’étaient pas là pour flirter mais bien pour parler affaires. Il n’avait effectivement pas suivis les deux colosses rien que pour le plaisir de vouloir la séduire mais fallait-il rappeler à dame Ophan que c’est elle qui a commencé ce flirt ? C’est elle qui avait envie de séduire le drow à la base et son petit jeu c’était retourné contre elle finalement. Si bien qu’elle s’en était retournée dans sa méridienne, sûrement pour être au plus loin du sombre, trop déstabilisent pour la petite personne qu’elle était.

    "Si nous voulons que La Dross toute entière croie à nos manœuvres, et que Barbra Caemghen avale nos mensonges, nous allons devoir faire preuve de plus d’imagination et de talent que jamais. Nous devons nous fâcher, Messire ! Pour cela, il nous faut un motif plausible…"

  • Sur ce point, Ophan avait parfaitement raison. Comment pourrait-on croire à ce genre de mensonges quand on voit leur complicité. Les deux devait trouver comment s’énerver l’un contre l’autre et le faire de façon réaliste. Comment pourraient-ils se fâcher l’un contre l’autre ? C’était véritablement la question que se posait le drow. Une situation difficile car Nalfein était toujours gagnant à rester au service ou tout du moins en partenariat avec l’elfe. Il avait pu s’enrichir et vivre une vie paisible depuis cinq ans. En plus de ça, il pouvait continuer de tuer fréquemment ce qui n’était pas négligeable pour un assassin de sa race. De plus beaucoup de personnes dans cette ville se doutent que les talents d’espion et de tueur du sombre fait le plus grand plaisir d’Ophan. Il est plus qu’utile pour elle et inversement. Il faut donc se pencher sur la question avec une grande concentration car tout ça doit paraître réel et donc vrai. Nalfein se frottait doucement le menton avec le dos de sa main, plongé dans ses pensées à réfléchir à un motif en même temps que sa partenaire qui venait tout juste d’appeler sa jeune servante. Le drow la croisa du regard et se mit à sourire en la voyant détourner les yeux. C’était si drôle de la voir intimidé et charmé à la fois par l’elfe noir. Elle pouvait aussi lui servir afin de rendre jalouse quelques instants Ophan car elle venait de demander à ce qu’elle lui remplisse sa coupe ainsi que celle de Nalfein. Eilis vint tout d’abord le servir et le sombre en profita pour passer sa main sur la joue de la jeune fille avant de la passer dans ses cheveux d’une grande douceur et senteur merveilleuse. Celui-ci se redressa légèrement afin de les sentir et de la remercier par un chuchotement au creux de son oreille alors qu’il ne lâchait pas de son regard provocateur la belle Ophan. Évidemment il aurait préféré que ça soit l’elfe à la place de sa servante mais tant pis, elle avait choisi de ne plus l’approcher elle allait en payer le prix. Nalfein se réinstalla de la même façon qu’auparavant tout en prenant quelques gorgées de sa coupe de rhum toujours aussi délectable.

    "J’aimerais aussi que tu me dises, Nalfein, ce qu’il advient lorsque quelqu’un se fâche avec toi ? Car nul ne comprendrait que tu ne me serves pas le même sort qu’à n’importe qui dans l’hypothèse où nous serions remontés l’un contre l’autre. Essaierais-tu de m’assassiner ?"

  • Nalfein lui sourit, visiblement elle voulait encore ne rien montrer, l’elfe Ophan Leänn de toujours était réapparu forcément. Ce n’est pas grave, le sombre était persuader d’avoir fait son petit effet et aimait la journée qu’il vivait pour tout ça. L’assassin la regardait décollant sa coupe de ses lèvres. Il est très simple de savoir ce que devient une personne quand on se fâche avec Nalfein, celui-ci n’éprouve aucun scrupule pour elle et cette personne devient une véritable proie pour le chasseur drow qu’il est. Il tue la plupart du temps, car pour lui si on se fâche avec, c’est une déclaration de guerre mais aussi qu’on se mêle de ses affaires. Le sombre n’aime pas s’encombrer et élimine la vermine, ou alors lorsque sa colère laisse place à sa cruauté, hérité de son passé par ses jours et nuit de torture, il s’amuse à faire souffrir sa victime qui fini par briser et mourir bien sur.

    "Cela dépendra de l’humeur dans laquelle tu me mettras. Si tu fais remonter mon passé je te torturais jusqu’à ce que tu meurs complètement brisé mais si tu me met simplement en colère alors ton sors est scellé. Tu mourras de ma lame. Sache que je n'essaie jamais, j’agis… Je t’assassinerai."

  • Les derniers mots avaient eu légèrement du mal à sortir de la bouche du sombre qui ne pouvait imaginer une telle chose. Après ce qu’il c’était passé, il était évident qu’il ne souhaitait pas l’assassiner, et même si elle le mettait dans une colère folle, il préférerait s’enfuir plutôt que de lui faire subir un mal intense. Elle avait la chance d’avoir gagné comme une protection contre sa colère. Elle ne risquait visiblement rien de sa part à moins qu’elle brise ce bouclier et alors à ce moment là, il n’aurait vraiment aucune pitié peu importe qui elle avait pu être pour lui par le passé. Il avait déjà tué sa sœur par le passé. Il aurait voulu éviter ça mais il préférait survivre que de mourir et sa sœur n’avait pas eu pitié de lui. Un petit tour de ruse et le jeune assassin l’avait tué de ses propres mains avant de s’occuper de son mentor. Un passé sombre du drow qu’il s’empressa d’effacer de ses pensées. Le visage de sa sœur mourante était une torture bien que moins efficace que celle qu’Ophan pouvait lui faire. Nalfein comme pour échapper à ce souvenir décida de ramener sa coupe à ses lèvres et de boire son rhume comme si il agissait comme antidote. La douce voix de l’elfe fini le travail et le sombre replongea son regard dans le sien.

    "Mais tout cela n’est que détails et arrangements… J’en reste à ma question première… Pourquoi, par tous les Dieux, en viendrions-nous à nous fâcher si gravement, mon doux ami ?"

  • Nalfein eut alors un rire léger. Il avait bien une idée qui lui était venu grâce à leur petit flirt d’il y a à peine quelques minutes. En effet cela aurait pu les servir de mobile à leur colère commune. Le drow se serait énervé contre le refus des avances de celui-ci par l’elfe et aurait alors décidé de laisser son tempérament de sombre de prendre le dessus afin de goûter à son orchidée et ensuite de l’effacer de la surface des terres. Mais cela ne pourrait être suffisant sûrement pour le public de La Dross, il fallait quelque chose de plus solide et qui pourrait justifier au mieux l’envie de faire du mal à l’elfe. L’espion observait sa future fausse proie, tout en elle plaisait au sombre, sauf certains points des plus énervants comme cette froideur incroyable et ce refus de Nalfein. Il y a aussi son ambition qui gêne le sombre. Celui-ci comprend que l’on soit tenté de devenir le grand patron de la ville des brigands mais pas au point de tout sacrifier pour ça ou bien même de tout faire pour ça. Ophan avait du coucher avec chaque chefs de bandes pour obtenir leurs soutiens et devait entretenir ses relations. L’elfe se faisait maintenant voler la vedette par Barbra, mais avant elle il faut bien avouer que le sombre trouvait tout ça totalement démesurés. Tout vient à point à qui sait attendre après tout et si l’elfe connaissait ça, elle aurait sûrement eu la patience d’un loup et modéré ses actes. De plus tout le monde sait que depuis la mort de Kathleen, le nouveau dirigeant de La Dross, Jonathan n’est plus rien. Juste une âme prisonnière d’un corps qui n’attend que d’être libéré pour rejoindre sa bien aimé. Finalement peut être qu’il commençait à le comprendre d’ailleurs mais si il voulait mourir, Nalfein se ferait une joie de l’aider dans cette tâche. Il pourrait ainsi doubler sa chère Ophan et lui proposer un compromis convenable pour les deux mais au lieu de ça cet hybride refusait toute visite et restait enfermé toute la journée. Peut être même était-il mort de chagrin avec le temps. Enfin bref, le drow décida de revenir à ses pensées premières, cherchant le motif idéal de leur colères l’un envers l’autre.

    "Pour tout te dire belle orchidée, quelques idées m’ont traversé la tête. Premièrement le faites que tu n’oses pas te lancer avec ton cher amant. C’est très énervant et je pourrai entrer dans une colère noir. Ensuite ton ambition totalement démesurée alors qu’il suffirait de tuer Jonathan pour prendre le pouvoir tout simplement. Bien sur tu en es incapable, moi non, personne ne me verrai, je suis une ombre dans la nuit. Et il y a aussi cette froideur que tu affiches alors que ton cœur ne demande qu’à exprimer ton amour pour moi. Bien sur tout cela n’est pas suffisant puisque d’ici quelques secondes tu sortiras ta propre idée car avouons-le tu n’es satisfait que par toi-même !"

  • Nalfein recommença à boire quelques gorgées de rhum attendant de voir ce que l’elfe avait déjà trouvé dans sa petite tête. Le sombre était certain qu’elle avait déjà un plan et qu’à l’heure ou le drow était en train de boire, celle-ci le peaufinait. Comme toujours Ophan trouverait de quoi la satisfaire et puis le sombre avouait bien gentiment que souvent ses plans se montrait plutôt intéressant à exploiter bien qu’elle ait parfois totalement tort. Mais le drow aussi se trompe parfois et lorsque c’est le cas il improvise tout simplement. Son talent et sa ruse font le reste. Pour preuve il est aujourd’hui toujours en vie et on ne voit aucune marque sur lui si ce n’est les cicatrices laissées par son mentor d’autrefois. Ophan en avait d’ailleurs été curieuse une fois en le voyant à moitié nu en train de se vêtir. Bref c’est une toute autre histoire n’ayant aucun rapport avec le moment. Le sombre attendait donc de voir ce que la merveilleuse et magnifique orchidée de La Dross, Ophan Leänn avait trouvé comme plan afin de pouvoir le mettre en place et éliminer cette sorcière rouge une bonne fois pour toute.
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MessageSujet: Re: Jalousies [PV Nalfein]   Jalousies [PV Nalfein] I_icon_minitimeSam 5 Déc 2009 - 14:40

- Si tu me mets simplement en colère alors ton sors est scellé. Tu mourras de ma lame. Sache que je n'essaie jamais, j’agis… Je t’assassinerai.

« C’est bien là le problème, Nalfein Nathrae : ton incapacité à graduer la riposte ! » Songea Ophan Leänn, plutôt déçue que la réponse du Drow ne l’ait pas surprise. « Oublions donc jusqu’à l’idée d’offrir à La Dross le simulacre d’une tentative d’assassinat de Leänn par son spadassin préféré… C’est bien dommage ! Rien n’aurait été plus alléchant pour Barbra Caemghen que l’idée que mon bras droit ait essayé de me supprimer… D’un autre côté, aurais-je vraiment été capable moi-même de supporter une blessure, même infime, de la main de cette machine à tuer ? Je suis sûre que s’il venait à dégainer devant moi l’une de ses lames, je m’empresserai de sortir la mienne de son fourreau. Je suis peut être une Orchidée, comme il aime à le dire, mais je n’en suis pas moins vénéneuse… »

L’alcool fort coulait dans la gorge de l’Elfe, mais elle n’avait nul besoin du feu subtil de l’alcool pour se consumer. Elle tenait Nalfein sous l’emprise de son charme puissant. Elle lisait dans la lumière froide des yeux du Drow la faim qu’elle avait fait naître. Au moindre signe d’abandon de sa part, elle en avait l’absolue certitude, il se jetterait sur elle. Elle se demanda comment un Drow faisait l’amour. Longtemps, la simple idée qu’un Elfe s’unisse physiquement à un Sombre la révulsait. Comment cautionner un tel acte ? Le Beau Peuple et les renégats du Puy d’Elda se vouaient une haine mutuelle excitée par de vieilles rancoeurs. Mais depuis le temps qu’elle côtoyait Nalfein, ses idées sur la question avaient sérieusement évolué, et tout doucement, sans qu’elle s’en rende vraiment compte, le fantasme de leurs deux corps enlacés s’était installé dans son âme. Là, maintenant, elle devait se faire violence pour ne pas passer à l’acte. La façon qu’il avait eu de lui dire qu’il l’assassinerait avait avivé sa folle tentation. Les mots lui avaient arraché la bouche, déchiré les entrailles. La Bête, loin d’être domptée encore, n’en était pas moins viscéralement attachée à la Belle.

Mais malgré le plaisir exquis qu’elle prenait à voir le Drow se débattre contre sa passion et ses propres pulsions charnelles, Ophan Leänn persistait à ne montrer qu’un visage lisse et marmoréen des plus neutre. Comme si finalement, elle avait été totalement étrangère à ce qui se passait dans cette pièce. Tout juste avait-elle légèrement tressailli lorsque Nalfein avait caressé la joue de la jeune Eilis. Elle avait senti le désir de sa servante s’embraser. Elle avait capté la dilatation subtile des pupilles de l’humaine, et ses promesses d’abandon lorsque cette dernière avait soupiré sous les caresses du Sombre quand il avait passé sa main dans sa chevelure. Eilis avait toujours une attitude équivoque à l’égard de la gent masculine. Elle était devenue une jeune fleur qui n’aspirait à rien de plus fort qu’à se faire cueillir, et quelle belle prise que ce Nalfein Nathrae…

L’Elfe fronça imperceptiblement les sourcils et renvoya la fille à l’abri dans l’ombre. Et elle n’apprécia guère le dernier sourire effronté et équivoque que la jeunette échangea avec le Drow avant de disparaître derrière sa maîtresse. Eilis était une enfant abandonnée de La Dross. Leänn l’avait ramassée dans la ruelle alors qu’elle était encore au maillot. Eilis avait grandi vite, comme une mauvaise herbe. Dans le sillage de l’Elfe, elle avait appris la grâce, la distinction et les belles manières. Mais Leänn n’avait jamais rien pu en faire d’autre qu’une zélée femme de chambre. Eilis avait une tête de linotte. Les premiers émois de l’adolescence l’avaient rendue versatile et fantasque. Eilis allumait tous les hommes, et tous les hommes ne savaient pas se tenir aussi bien que Nathrae. La jeune femme avait déjà eu maille à partir avec quelques forbans : Horace et Curiace y avait mis bon ordre. Ophan elle-même avait du intervenir une fois lorsqu’elle avait surpris un de ses hommes de main tentant d’abuser de sa servante dans les communs : il avait été délicat de sortir le cadavre du goujat de La Dross, et il en avait coûter à l’Elfe trois tonneaux de son meilleur rhum. Trois tonneaux dans lesquels Curiace avait réparti les tronçons du corps du violeur…

Nalfein ramena bien vite l’Elfe à la réalité, mais une idée mauvaise venait de lui traverser l’esprit.

- Pour tout te dire belle orchidée, quelques idées m’ont traversé la tête. Premièrement le fait que tu n’oses pas te lancer avec ton cher amant. C’est très énervant et je pourrai entrer dans une colère noire. Ensuite ton ambition totalement démesurée alors qu’il suffirait de tuer Jonathan pour prendre le pouvoir tout simplement. Bien sur tu en es incapable, moi non, personne ne me verrait, je suis une ombre dans la nuit. Et il y a aussi cette froideur que tu affiches alors que ton cœur ne demande qu’à exprimer ton amour pour moi. Bien sur tout cela n’est pas suffisant puisque d’ici quelques secondes tu sortiras ta propre idée car avouons-le tu n’es satisfait que par toi-même !

Ophan ne put réprimer un sourire en entendant les dernières paroles de son associé. Il la connaissait bien mieux qu’elle ne l’aurait pensé. Ou tout au moins avait-il saisi d’elle les traits saillants de son sale caractère. Nalfein Nathrae avait parfaitement raison : Leänn ne faisait confiance qu’à son instinct et à son intelligence. Ce que pensait les autres ne revêtait pas la moindre importance. Son interlocuteur n’avait d’autre vocation qu’à lui donner la réplique, le temps qu’elle arrête son propre plan.

L’Elfe se tourna vers Eilis et lui fit signe de quitter la pièce. Alors que la jeune femme s’exécutait, les yeux rivés sur le Sombre, Leänn l’arrêta, lui barrant la route avec le fourreau de son épée, et d’un geste de la main, lui demanda de se pencher vers elle pour qu’elle lui parle à l’oreille. Ophan sembla lui donner quelques instructions, puis Eilis se redressa, esquissa une révérence, et sortit de la chambre, l’air plutôt serein et satisfait de soi.

Portant sa coupe à ses lèvres, Ophan Leänn, par respect pour son visiteur, commenta la scénette.

- Eilis n’a pas à entendre ce que nous allons nous dire… J’ai en elle une grande confiance, mais la jeunesse a ses tares. Curiosité malsaine et indiscrétion ne me paraissent pas les moindres… Je l’ai envoyée chez ma couturière. Elle en a pour une belle heure au moins…

L’Elfe savoura le merveilleux breuvage les yeux mi-clos et revint à ses préoccupations les plus sérieuses.

- Sauf ton respect, Nalfein, je ne pense pas qu’une querelle amoureuse soit la meilleure esche pour appâter la Sorcière Rouge. Que ferait-elle d’un amant éconduit, ou d’un séducteur lassé jusqu’à la fureur ? Non ! Je pense sincèrement qu’elle préférerait, et de loin, me priver de mon amant du moment, juste pour le plaisir de provoquer ma jalousie et ma colère…

Ophan se leva lentement, et glissa de son pas de danseuse vers l’unique fenêtre de la pièce. Elle sembla s’absorber un instant dans la contemplation de la vie extérieure, puis se retourna, et s’adossant au mur, les bras dans le dos, elle reprit sa conversation avec le Sombre.

- Je ne veux pas la mort de Jonathan, mon ami… Certes, je suis prête à faire beaucoup pour m’accaparer tout entier le pouvoir de la ville. Pense à ce que nous pourrions tirer toi et moi d’une telle domination ! D’autant que, si nous nous montrons politiquement habiles, il n’est pas vain de penser que les circonstances nous offrent toutes les opportunités nécessaires pour nous immiscer plus avant jusqu’au saint des saints du pouvoir des contrées Humaines. Les éphémères se donnent une guerre sans merci et auront besoin de notre bel argent pour relever leurs domaines en friche. Et l’argent, c’est le pouvoir absolu ! Mais là n’est pas le sujet ! Jonathan assassiné, je perds tout espoir de prendre les rênes de La Dross. Non, Nalfein Nathrae, crois moi : j’ai besoin d’un Jonathan vivant pour qu’il m’offre lui-même la souveraineté sur les Bandes…

Les yeux d’Ophan avaient brûlé d’une sourde passion pendant qu’elle exposait ses vues sur La Dross. Rien ne rendait l’Elfe plus belle et plus désirable que lorsqu’elle partageait le secret de ses ambitions avec un allié objectif.

- J’ai une autre idée… Un peu cruelle et injuste, j’en conviens… Encore faut-il qu’elle te convienne…

Ophan Leänn se rdirigea vers le Drow, et vint se placer derrière lui. Collant son ventre au dossier du fauteuil, elle plaça ses deux mains sur les épaules de Nalfein, se penchant en avant comme pour lui chuchoter à l’oreille. Elle aimait sentir ses muscles sous ses doigts, et humer son chaud parfum de mâle. Et dans cette posture, elle savait qu’il ne pourrait pas voir la légère rougeur qui venait de lui monter au visage pendant qu’elle se rapprochait de lui.

- Tu sais combien je déteste que l’on touche à mes affaires. Plus particulièrement les gens et les choses pour lesquels j’ai de l’attachement… Eilis compte parmi ce que j’ai de plus cher. La Dross toute entière me soupçonne d’avoir tué un homme parce qu’il avait tenté de la toucher. Et on ne compte plus les mâles que Curiace et Horace ont rossé pour l’avoir serrée de trop près… Imagine, Nalfein Nathrae, imagine seulement une minute, ce qui se passerait si toi, mon meilleur ami et mon plus précieux allié, venait à séduire Eilis et abusait d’elle… Je serai folle de rage, mais encore, pourrais-je te le pardonner… Eilis est si belle, si délicate… Mais il y a une chose que je ne te pardonnerais pas, c’est que, par jeu, non content de l’avoir conquise, tu la violentes au point de me la tuer… Ca ! Ca me serait parfaitement insupportable !

L’araignée avait pondu ses œufs dans sa proie. Il ne lui restait plus qu’à disparaître et attendre que l’idée germe dans l’esprit du Sombre. Ophan Leänn regagna donc sa méridienne.

- Un plan simple ! Tu joues avec Eilis. Tu brises Eilis. Je la pleure. Je t’envoie quelques uns de mes spadassins pour t’éliminer, pour te punir. Bien sûr, tu te débarrasses d’eux. Assez vilainement d’ailleurs. Il faut que nos actes soient suffisamment… «significatifs », pour faire la plus grande publicité possible autour de cette affaire ! Et puis, je me rétracte ! Je rappelle mes sbires, et éteins le contrat que j’ai placé sur ta tête. Parce que je me suis rendue compte que tu comptais plus à mes yeux qu’une petite souillon de servante ! Mais toi, inflexible, tu ne me pardonnes pas. Tu me tournes le dos. Alors là, Barbra Caemghen sait que j’ai un véritable ennemi. Quel pire ennemi en effet que l’ami bafoué ? Et comme elle a besoin de me voir disparaître, elle fonce sur toi comme l’épervier sur le lapereau…

Un sourire cruel illuminait le visage de l’Elfe.

- Lorsque tu auras tuée la Sorcière Rouge, nous n’aurons plus qu’à nous réconcilier ! Qui sait ? Peut-être serai-je alors si heureuse de te retrouver que notre réconciliation pourrait se faire sur l’oreiller ?
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MessageSujet: Re: Jalousies [PV Nalfein]   Jalousies [PV Nalfein] I_icon_minitimeDim 6 Déc 2009 - 8:37

  • Normalement le jeune assassin était venu voir Ophan Leänn pour une simple raison. Elle avait réclamé à le voir dans la plus grande urgence pour il ne savait quelle raison. Jusqu’à ce que bien sur le drow ait accepté d’apparaître auprès de l’elfe afin qu’elle puisse lui exposé son problème et une façon d’y remédier le plus rapidement possible. Nalfein n’avait été que peu surprise de l’annonce d’Ophan. Elle voyait un danger en la présence de Barbra qui peut à peut prenait l’avantage dans leur duel. Bien sur l’elfe avait travaillé depuis tant d’année à s’accaparer La Dross qu’elle ne pourrait pas supporter un tel affront. Se faire piquer cette ville sous son nez était une idée inimaginable pour elle et ça l’elfe noir l’avait bien remarqué avec les années passé à son service. Nalfein avait bien entendu remarqué plusieurs chose chez l’elfe. Cinq années ne représentait pas grand-chose mais le temps avait été suffisant pour qu’il puisse énumérer à haute voix devant Ophan les traits de caractère le dérangeant. Après tout si elle n’était satisfaite que par sa propre personne, lui était pareil et évidemment il se trouvait parfait. Il ne faut pas oublier qu’il est un drow et les drow pensent tous ça d’eux même.

  • Le sombre ne lâchait pas du regard l’elfe. Celle-ci était encore et toujours dans ses pensées et cette fois elle n’essaya pas de distraire le drow toujours punis pour avoir presque réussi à faire craquer Ophan. Au lieu de ça il devait patienter. Une des caractéristique d’un assassin est qu’il doit savoir attendre sa proie. C’est vraiment très utile mais il fallait bien avouer que le sombre s’impatientait de ne plus entendre sa voix. Non pas qu’elle lui manquait bien qu’à ses oreilles il n’y avait aucun son plus beau que de la voix d’Ophan Leänn. Le sombre observait d’un œil fin la scène. Se délectant de sa coupe de rhum, il regardait la maîtresse parler à sa servante. Nalfein se demandait évidemment leur sujet de discutions. Eilis ne faisait qu’écouter les paroles de l’elfe qui devait sûrement lui donner certaine directive. Comme par exemple aller lui chercher certaines fournitures nécessaire ou quelque chose dans le même genre, une commission tout simplement. Ce que Nalfein pensait se renforça lorsqu’il vit la servante faire une révérence à Ophan et s’en aller. Celle-ci porta ensuite sa coupe à ses lèvres et fit parvenir quelques mots à l’intention du drow.

    "Eilis n’a pas à entendre ce que nous allons nous dire… J’ai en elle une grande confiance, mais la jeunesse a ses tares. Curiosité malsaine et indiscrétion ne me paraissent pas les moindres… Je l’ai envoyée chez ma couturière. Elle en a pour une belle heure au moins…"

  • Et que voulait-elle dire à l’assassin ? Elle avait sûrement avec le temps trouvé un plan infaillible mais une chose était sur, ce n’est pas Eilis qui irait voir la sorcière rouge et qui lui ferait part des intentions de sa maîtresse et son bras droit. Elle lui resterait fidèle. Dans ce cas pourquoi l’avoir fait partir ? Il n’y avait aucune raison apparente d’un tel départ de sa très chère Eilis. Peut être l’une des personnes à qui elle tient le plus si ce n’est la personne à laquelle elle tient le plus. Bien sur il y avait Nalfein mais elle n’avait pas encore vraiment montré de signe d’attachement auprès de lui, il s’agissait surtout de provocation. Le sombre attendait de savoir la suite des événements. Patient dans son fauteuil assorti à sa peau sombre. Celui-ci prenait de temps à autre une gorgée de ce rhum particulièrement bon. Pendant ce temps de silence de la part du drow, Ophan en profita pour continuer de lui parler. Elle lui expliqua d’abord qu’une querelle amoureuse n’était pas ce qu’il fallait pour attirer la sorcière rouge dans un piège. Ce qu’il fallait c’était plutôt faire en sorte que Barbra veuille priver Ophan de son amant, et oui elle l’avait bien appelé comme ça. Les choses commençait à se préciser sur le rôle que Nalfein tenait vraiment. Il était donc l’amant, elle venait de l’avouer même si il le savait à leur façon de jouer avec le feu. Bref elle lui expliqua donc que la sorcière rouge préférerait la priver de son amant du moment afin de la mettre en colère et la rendre folle de jalousie. Effectivement aux yeux du drow c’est ce qui pouvait plaire à cette sorcière, qui pourrait ainsi se vanter d’avoir Nalfein avec lui et qu’il fallait à présent la suivre car même le très cher compagnon d’Ophan l’avait abandonné. La question maintenant était simple. Comment ? Mais l’elfe ne répondit pas immédiatement à cette question et aborda le sujet Jonathan alors qu‘elle s‘était déplacé vers sa fenêtre avant de s‘adosser contre un mur.

    "Je ne veux pas la mort de Jonathan, mon ami… Certes, je suis prête à faire beaucoup pour m’accaparer tout entier le pouvoir de la ville. Pense à ce que nous pourrions tirer toi et moi d’une telle domination ! D’autant que, si nous nous montrons politiquement habiles, il n’est pas vain de penser que les circonstances nous offrent toutes les opportunités nécessaires pour nous immiscer plus avant jusqu’au saint des saints du pouvoir des contrées Humaines. Les éphémères se donnent une guerre sans merci et auront besoin de notre bel argent pour relever leurs domaines en friche. Et l’argent, c’est le pouvoir absolu ! Mais là n’est pas le sujet ! Jonathan assassiné, je perds tout espoir de prendre les rênes de La Dross. Non, Nalfein Nathrae, crois moi : j’ai besoin d’un Jonathan vivant pour qu’il m’offre lui-même la souveraineté sur les Bandes…"

    "Ton ambition de nous voir dominer peut être plus que La Dross me flatte mais regardes moi bien. Regarde la couleur de ma peau, ma race ! Je suis un drow et jamais un des ses affreux éphémères ne souhaitera une aide financière venant d’une personne de la race ennemi. Jusqu’à preuve du contraire je fais partie de la force du Puy d’Elda, je suis un assassin aux ordres de mon Barra et si demain il m’envoie accomplir une mission loin d’ici je devrais te quitter pour tuer une nouvelle proie, humaine, elfe ou même nain. Alors crois bien que les humains ne voudront pas de mon aide financière, même en ta compagnie. Bien sur j‘aimerai un territoire plus grand que cette ville mais nous ne sommes pas encore là, La Dross n‘est même pas notre. Xuat plynn dosst deis whol irr'jahk. (Ne prends pas tes rêves pour la réalité.)"


  • Nalfein reprit quelques gorgées de rhums. Sur ce point là, il n’avait pas tort, enfin toujours selon lui. Quant à Ophan, ses yeux brûlait d’une intense passion comme-ci les mots de s’emparer la ville des brigands l’avait soudainement réveillé. Elle ne souhaitait que prendre cette ville et ça se voyait, c’était son désir le plus cher. La douce elfe avait finalement reprit la parole. Disant simplement quelques mots comme quoi son idée était cruel et injuste. De toute façon, pour La Dross, Ophan ferait les sacrifices nécessaire et pour évincer Barbra aussi. Nalfein en conviendrait peu importe l’idée. Ophan avança vers lui et alla se mettre derrière lui. Que voulait-elle ? Le sombre ne savait pas vraiment à quoi s’attendre de la part de la belle elfe mais il esquissa un sourire en coin lorsqu’il sentit ses douces mains se poser sur ses épaules. La tête d’Ophan était toute proche de lui mais hors de son champ de vision. Il pouvait simplement sentir le souffle chaud de l’elfe sur sa joue et son cou. Le drow en profita pour amener une main sur la joue d’Ophan venant la caresser simplement et tendrement. Il n’aurait pas eu de mal à l’attraper et assouvir le moindre de ses désirs en quelques mouvements mais le drow n’en avait pas envie, tout du moins il ne voulait pas que ça se passe dans ces conditions. Elle aurait été quelqu’un d’autre. Une autre femelle et le drow n’aurait pas hésité une seule seconde mais là il ne souhaitait pas abimer sa rose. Peut être un jour lui ferait-il découvrir certains supplices auxquels les sombres ont parfois affaire dans leurs relations mais ce n’était pas le moment. Ophan était en train de lui exposer un trait de son caractère qu’il connaissait déjà.

    "Tu sais combien je déteste que l’on touche à mes affaires. Plus particulièrement les gens et les choses pour lesquels j’ai de l’attachement… Eilis compte parmi ce que j’ai de plus cher. La Dross toute entière me soupçonne d’avoir tué un homme parce qu’il avait tenté de la toucher. Et on ne compte plus les mâles que Curiace et Horace ont rossé pour l’avoir serrée de trop près… Imagine, Nalfein Nathrae, imagine seulement une minute, ce qui se passerait si toi, mon meilleur ami et mon plus précieux allié, venait à séduire Eilis et abusait d’elle… Je serai folle de rage, mais encore, pourrais-je te le pardonner… Eilis est si belle, si délicate… Mais il y a une chose que je ne te pardonnerais pas, c’est que, par jeu, non content de l’avoir conquise, tu la violentes au point de me la tuer… Ca ! Ca me serait parfaitement insupportable !"

  • Après cela Ophan fila dans sa méridienne laissant le drow apercevoir le plan qu’elle avait préparé. Nalfein ne put s’empêcher de sourire, ainsi donc il n’aurait pas une victime mais bien plusieurs. L’assassin aurait de quoi passer le temps cette fois. Rien que d’imaginer le sang couler d’Eilis après l’avoir violé venait de faire ressurgir la nature du sombre. Il se ferait un véritable plaisir de profiter d’elle et de la tuer. Bien sur elle était charmante et Nalfein n’avait aucune intention de la tuer, elle n’était pas gênante mais elle n’était qu’une humaine et le moment s’y prêtait alors bien le sombre allait exécuter tout ça.

    "Continues tu m’intéresse. Je crois avoir saisit ton idée et en bon drow je vais m’amuser encore plus avec tout le sang et l’occasion de montrer à tout le monde que je suis supérieur."

  • Nalfein eut un léger rire. Fier de savoir que son égo serait gonflé un peu plus à chaque victime et à chaque fois qu’il prouverait sa puissance. Car bien sur Ophan voulait que Nalfein arrive à séduire sa servante avant de la violenter et la tuer mais elle ne le laisserait sûrement pas s’en tirer aussi facilement. Après tout ça devait être réel et le sombre se ferait poursuivre par des hommes fidèles à l’elfe. Le drow se ferait tout un plaisir à les tuer un par un. Les faisant souffrir comme personne.

    "Un plan simple ! Tu joues avec Eilis. Tu brises Eilis. Je la pleure. Je t’envoie quelques uns de mes spadassins pour t’éliminer, pour te punir. Bien sûr, tu te débarrasses d’eux. Assez vilainement d’ailleurs. Il faut que nos actes soient suffisamment… «significatifs », pour faire la plus grande publicité possible autour de cette affaire ! Et puis, je me rétracte ! Je rappelle mes sbires, et éteins le contrat que j’ai placé sur ta tête. Parce que je me suis rendue compte que tu comptais plus à mes yeux qu’une petite souillon de servante ! Mais toi, inflexible, tu ne me pardonnes pas. Tu me tournes le dos. Alors là, Barbra Caemghen sait que j’ai un véritable ennemi. Quel pire ennemi en effet que l’ami bafoué ? Et comme elle a besoin de me voir disparaître, elle fonce sur toi comme l’épervier sur le lapereau… Lorsque tu auras tuée la Sorcière Rouge, nous n’aurons plus qu’à nous réconcilier ! Qui sait ? Peut-être serai-je alors si heureuse de te retrouver que notre réconciliation pourrait se faire sur l’oreiller ?"

  • Ophan venait de terminer d’exposer son plan aux yeux du jeune assassin et elle souriait cruellement. Le drow avait l’impression de déteindre sur elle au fur et à mesure des années. Jamais un elfe n’aurait un tel sourire habituellement mais elle si, elle l’avait, elle était fier d’elle et Nalfein la comprenait. Lui aussi arborait un sourire rempli de cruauté. Ses yeux brûlait d’impatience. Il aimait ce plan. Rien que d’imaginer tuer autant le mettait de bonne humeur. Depuis son arrivé dans cette ville il avait eu l’occasion de tuer à plusieurs reprises mais jamais il n’avait tué autant en si peu de temps et c’est ça qui plaisait au sombre. Il allait enfin vraiment s’amuser. Nalfein termina sa coupe de rhum et se leva, le visage illuminer. Le sombre approcha de la méridienne, posant sa coupe au passage. Il s’accroupit une fois arrivé en face d’Ophan et la fixait droit dans les yeux. Il se trouvait à quelques centimètres d’elle et on pouvait bien dire qu’elle aurait pu se trouver en grand danger surtout qu’au moment même, le drow est rempli d’excitation et qu’il aurait fait tout ce qu’il souhaitait d’elle. Le jeune assassin la fixait droit dans les yeux, un autre point ne lui avait pas s’échapper, les retrouvailles qu’elle pourrait lui offrir. Nalfein n’allait bien sur pas dire non à ça et ferait en sorte que ça arrive. Il approcha son visage un peu plus et tout en frôlant ses lèvres remonta vers son oreille.

    "J’aime ton plan. Je suis désolé de devoir prendre la vie de ta servante bien aimé, je sais qu’elle te manquera mais les affaires sont les affaires et je vais me faire une joie de rejeter tout ma frustration sur elle. Je vais la séduire et la violenter au point que jamais elle ne puisse s’en relever. Tu me détesteras sûrement sur le moment ce qui rajouta du réalisme et bien sur ta punition ne sera en rien une menace vu mes talents. Barbra verra forcément ce qu’il se passe et elle fera en sorte de m’avoir à ses côtés. Tu n’auras qu’une envie me récupérer car tu m’aimes et je suis indispensable et l’idée de savoir qu’elle arrivera à me faire partager sa couche te brisera le cœur. Et à son tour je la violenterai et la tuerait avant de te revenir et je suis sur que je t’aurai tellement manqué, que tu m’offrira l’honneur de ta couche voir plus pour fêter ça. Après tout je suis comme une drogue pour toi. Tu ne peux pas t’empêcher d’être près de moi, à porter de main, pouvoir me toucher et le baiser de tout à l’heure a embraser ton désir pour moi. Tu n’arrives pas à l’éteindre et tu veux recommencer mais je te résisterai cette fois. Crois moi que lorsque enfin tu me reverras après cette longue séparation tu m’entraîneras à ta couche et osera peut être dévoilé tes sentiments, il parait que la longue absence de l‘être aimé, le cœur brisé et le manque sont très douloureux, je ne peux pas confirmé mais tu le sauras très vite."

  • Le drow ramena ses lèvres en direction des siennes mais se recula subitement et avec une rapidité déconcertante. Tel un félin il avait bondit en arrière et était retourné dans son fauteuil bleu nuit, souriant à sa cher Ophan.

    "J’espère qu’Eilis va être de retour rapidement, je n’ai qu’une hâte mettre ce plan à exécution. J’ai très envie de me faire plaisir à tuer tout ce beau monde et de connaître le dénouement de l’histoire."
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MessageSujet: Re: Jalousies [PV Nalfein]   Jalousies [PV Nalfein] I_icon_minitimeDim 6 Déc 2009 - 15:04

« Ainsi vont les mâles, songea Ophan Leänn, méprisante jusqu’au dégoût. Tu leur promets du sexe et du sang, et les voilà chauffés à blanc ! Frétille, Nalfein Nathrae ! Frétille et enivre toi de tes illusions sur toi-même… »

Le sort d’Eilis était scellé. Comme d’ailleurs celui de quelques uns de ses spadassins dont son esprit agile dressait soigneusement la liste pendant qu’elle devisait avec son associé. Quelle aubaine de purger les rangs de sa milice personnelle ! Moins de solde à verser, moins de compères à surveiller ! Une occasion unique de relever le niveau général de sa troupe en ne conservant que les meilleurs éléments. Mais tout cela ne comptait pas. Ophan Leänn n’avait jamais respecté que la force et l’intelligence, et ceux qu’elle venait de condamner au trépas n’avaient jamais réussi à démontrer ni l’une ni l’autre de ces qualités fondamentales. Un proverbe humain des plus communs traduisait sa pensée de la façon suivante : on ne fait pas d’omelette sans casser d’œufs. Et pour traquer la Sorcière Rouge, il ne fallait pas s’arrêter aux dommages collatéraux.

Nalfein s’empresserait d’exécuter le plan. Dans ce domaine, il n’avait pas son pareil. Aucun doute qu’il mettrait du cœur à l’ouvrage ! On ne tarderait pas à se baigner dans une rivière de sang frais, et le Drow se délectait d’avance des supplices qu’il réservait à ses victimes. Il n’était qu’à observer la jubilation qui irradiait de tout son être pour mesurer à quel point l’approche du problème lui convenait pleinement. Tout à son excitation, le Sombre n’avait pas hésité un seul instant à quitter son fauteuil pour venir se frotter une dernière fois à Ophan Leänn. La récompense attachée à l’exécution de sa mission l’inspirait tout autant que les meurtres qu’il aurait à commettre !

Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Car elle n’avait aucun doute sur le succès de l’entreprise. Prévisible, Barbra Caemghen rallierait tout ennemi de Leänn à sa cause. Surtout les plus efficaces d’entre eux. La trahison de l’assassin ne lui échapperait pas et elle saurait en faire son aubaine. A Nathrae de jouer par la suite, car il faudrait beaucoup de doigté pour éliminer Barbra sans allumer le moindre soupçon. Encore que sur ce point, il serait des plus délicat de remonter à Leänn. En cela, son stratagème, aussi alambiqué puisse-t-il paraître, avait le mérite de préserver cette dernière contre tout dérapage du Drow. Les apparences démontreraient sans équivoque la rupture entre Nathrae et Leänn. Si le Sombre se faisait prendre à ses propres pièges, il assumerait seul la responsabilité de ses actes face à La Dross toute entière. Nul ne penserait à incriminer l’Elfe qu’on tiendrait pour l’une des victimes de ce monstre. Et puis, Nalfein était un Drow. La parole d’un Fils d’Elda ne valait rien, même au cœur de la Cité des Brigands…

Pourtant, Ophan Leänn n’était pas pleinement satisfaite.

Elle contemplait Nalfein Nathrae trônant dans son fauteuil bleu de nuit, ses yeux céruléens cherchant à fouiller l’âme du tueur pendant qu’il exposait sans pudeur sa virile suffisance. Et bien qu’elle n’en laisse rien paraître, comme à son habitude, elle comprenait lentement quelle était cette nouvelle épine qui lui blessait le pied.

- J’espère qu’Eilis va être de retour rapidement, je n’ai qu’une hâte mettre ce plan à exécution. J’ai très envie de me faire plaisir à tuer tout ce beau monde et de connaître le dénouement de l’histoire.

- Ne la séduis pas sous mon toit ! Répondit-elle presque sèchement. Personne ne pourra croire que je n’ai pas mis Eilis en garde contre toi si j’avais repéré ton manège ! Et tu sais qu’au moins dans ma maison et dans mes affaires, peu de choses m’échappent… Non ! Sois gentil ! Noue les contacts en dehors de mon champ de vision. De toute manière, tu n’auras pas le moindre mal à la mettre dans ton lit. Elle est déjà folle de toi…

Ophan Leänn risqua un sourire glacé. La Mort en personne n’aurait pas été plus froide et plus inquiétante que l’Elfe à l’instant précis où son âme accepta la vérité toute crûe.

« Folle de toi ! Le voilà le problème qui me taraude… Elle est aussi folle de toi que je le suis moi-même ! Mais cela ne serait pas si gênant si tu n’avais pas compris… Oh Nalfein ! Pourquoi faut-il que tu ais compris le pouvoir que tu exerces sur moi… Comment pourrais-tu survivre à cela… Et si l’affaire de la Sorcière Rouge m’offrait l’opportunité de faire d’une pierre deux coups ? L’occasion de me débarrasser de ma pire ennemie et de ma seule faiblesse : toi ! Le seul homme que je n’ai jamais aimé m’a trahie. Il s’est lassé de moi et m’a préférée la chair pourrissante d’une mortelle. Il m’a abandonnée pour l’ivresse éphémère d’une coucherie sordide, alors que je lui avais tout donné de moi-même. Je te sens qui te rapproche de moi comme jamais. Te voilà qui multiplie les assauts, qui aiguise mes sens, qui appâte mon désir, sans la moindre retenue. Et moi qui réagis comme la dernière des chiennes en chaleur ! Je ne me reconnais plus quand tu es près de moi, Nalfein Nathrae. Je suis étrangère à ce corps qui se languit d’être possédé. Je vais même jusqu’à m’abaisser à m’offrir en récompense ! Moi qui n’ais jamais partagé la couche d’un mâle que pour mieux le manipuler, me voilà prête à le faire juste par plaisir. Pour mon plaisir ! »

Aucune de ses pensées ne franchit le rempart imprenable de son crâne. Pendant qu’elle se reprochait son impardonnable vulnérabilité, Leänn offrait l’image lisse et sans aspérité de la femme d’affaire qui vient de régler la plus banale des transactions. Pourtant, le flirt était allé trop loin. Et l’Elfe n’admettait pas qu’un homme lui jette au visage la passion qu’elle lui vouait. C’était comme si le Sombre venait de lui montrer la chaîne avec laquelle il la tiendrait dorénavant en laisse. Et personne ne dominait Ophan Leänn…

- Mon bon Nalfein, je pense qu’il est l’heure de nous quitter…

L’Elfe se leva, s’appuyant sur la poignée de son épée. L’entretien était terminé, et il fallait couper court sans ambiguïté.

- Le succès de notre entreprise dépend de la discrétion dont nous saurons faire preuve l’un et l’autre. Ne changeons rien à nos habitudes tant que la jeune Eilis est encore de ce monde. Mais lorsque tu auras mis fin à ses jours, nous ne pourrons plus nous parler… Du moins jusqu’à ce que j’apprenne la nouvelle du décès malheureux de Barbra Caemghen…

Leänn se dirigea vers la porte qu’elle ouvrit lentement, signifiant poliment à Nalfein qu’il devait quitter les lieux.

- Aradur conduira les opérations. C’est lui qui organisera ta traque. Ce Nain est coriace, rusé, et d’une inouïe violence. Je rends hommage à ton Art en sacrifiant à notre jeu un adversaire de ce calibre. Mais il me semble normal que tu t’amuses un peu et prennes beaucoup de plaisir.

Comme elle craignait que le Drow ne tente une nouvelle fois de l’approcher de trop près, Ophan Leänn fit un pas en arrière et exécuta un profond salut, buste en avant, laissant sa main sur son arme comme pour signifier qu’elle n’hésiterait pas un instant à la tirer si Nalfein se montrait par trop entreprenant.

- Messire, je vous salue et vous souhaite bonne chance…
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MessageSujet: Re: Jalousies [PV Nalfein]   Jalousies [PV Nalfein] I_icon_minitimeLun 7 Déc 2009 - 0:47

  • Nalfein se sentait d’une humeur légère. Les événements qui allait suivre le mettait de bonne humeur. Pour un sombre comme lui, tuer était toujours un plaisir. Sa nature de drow faisait qu’il aimait ça et la façon dont il avait été élevé aussi le rendait comme ça. Chez les fils d’Elda, la violence était un véritable style de vie et tuer prouvait la valeur et la domination de la race. Voila pourquoi Nalfein se sentait bien. Son Barra serait certainement mis au courant des actes qu’il avait commis et serait fier de savoir que grâce à lui, les plans étaient préservé. Enfin bref, à vrai dire le drow ne se posait pas vraiment de question à ce niveau là. Sa mission première était d’être l’agent de liaison entre Ophan et Nym, ce qu’il faisait après pouvait être pour rester à la même place ou pour tout autre raison. La seule chose qui le dérangeait dans cette mission est qu’il n’était qu’un simple agent de liaison, il n’exerçait plus vraiment son métier d’origine. Mais peu importe, il avait fait la rencontre d’Ophan Leänn et il devait bien avouer que ça valait bien plus que la reconnaissance de ses pères et de toute façon il ne décollerait pas de la ville avant des années sûrement. Peut être même qu’Elda l’avait oublié.

  • Ophan le ramena hors de ses pensées lorsqu’elle lui interdit formellement de séduire Eilis sous son toit. L’excitation avait aveuglé l’assassin qui devait se calmer si il ne voulait pas risquer de déraper. Il ferma les yeux quelques secondes puis les rouvrit après avoir retrouvé son contrôle. Il était important pour lui de rester calme afin d’être dans le meilleur état possible afin de ne rien risquer . Heureusement le jeune sombre savait parfaitement avoir le contrôle sur lui-même et rester calme. Ophan lui conseilla donc de nouer ses contacts hors du champ de vision de la belle. Il était bien sur normal de séduire Eilis ailleurs qu’ici car le sombre savait très bien le sort qui lui était réservé si il avait le culot de faire ça chez elle et leur plan n’aurait donc pas pu se dérouler. Comme prévu et ce n’était pas bon pour les affaires. Mais qu’Ophan ne s’en fasse pas comme elle l’avait si bien dit la jeune servante était déjà folle du drow ce qui allait faciliter la tâche de Nalfein. Celui-ci n’aurait donc pas de mal à la tuer afin que le jeu commence. La récompense qu’il y gagnerait serait sa belle elfe. C’était sa motivation. Il allait enfin l’avoir pour lui, elle allait oser et rien que ça rendait la partie plus intéressante. Il allait donc faire en sorte que tout soit parfait pour que ça puisse se réaliser. Et puis de toute façon Nalfein était sur qu’elle faisait passer ça comme une récompense mais au fond d’elle, elle le voulait vraiment, elle avait trouvé un prétexte pour avoir le sombre rien que pour elle.

    "Ne t’en fais pas j’en fais mon affaire. Je n’ai pas l’intention de faire tout ça ici. Je ne sais même pas si je vais profiter d’elle. Je verrai sur le moment. La chose qui m’intéresse le plus dans tout ça c’est la fin de l’histoire. Je n’ai qu’une hâte pouvoir enfin laisser mes pulsions aller avec toi. Je ne prends pas ça comme une récompense mais comme une motivation, un honneur à notre réussite et à nos deux êtres. Il n’y a pas que moi qui vais adorer ça avoue le."

  • Le drow lui sourit. Toujours un peu à sa façon habituelle histoire de la provoquer mais elle pouvait voir qu’il le pensait effectivement. C’était de toute façon une évidence que c’était le passage qu’il allait préférer à tout les autres et ce ne sont pas des humaines qui pourrait réussir à séduire le jeune sombre. Quel intérêt pouvait il y avoir à se donner corps et âme à une éphémère ? Après quelques années elle vieillirai et serait bien moins attirante. Elles sont juste bien pour occuper une nuit mais pas pour autre chose tandis qu’Ophan elle garderait cette pureté éternelle et Nalfein ne pourrait que rester attirer par elle. Peut être un jour viendraient-ils à être séparé, le sombre aurait peut être d’autres affaires à régler dans le futur ou Ophan. Qui peut savoir après tout ? Pour le moment personne c’est pourquoi il allait se lancer dans sa mission. L’elfe mit alors un terme à cette petite réunion se levant en direction de la porte. La belle orchidée lui expliqua aussi qu’il fallait maintenant faire attention à la suite. Ils pouvaient se fréquenter du moment qu’Eilis restait en vie mais une fois qu’elle aurait péri des mains du sombre, ils n’auraient plus l’occasion de rentrer en contact. Le sombre devrait donc se débrouiller de lui-même. Cela ne posa pas de problème, c’était d’ailleurs l’une des parties qu’il préférait dans une séquence d’assassinat. Il devrait pouvoir savoir compter sur lui-même et personne d’autre et toute la réussite dépendrait de lui. La porte s’ouvrit et Nalfein comprit que sa présence n’était plus désiré. Celui-ci soupiré légèrement et tout en levant les yeux au ciel il se leva et approcha tranquillement de la porte.

    "Aradur conduira les opérations. C’est lui qui organisera ta traque. Ce Nain est coriace, rusé, et d’une inouïe violence. Je rends hommage à ton Art en sacrifiant à notre jeu un adversaire de ce calibre. Mais il me semble normal que tu t’amuses un peu et prennes beaucoup de plaisir."

  • Nalfein la regarda droit dans les yeux et remarqua qu’Ophan préféra s’écarter de quelques pas. Celui-ci sourit et la laissa le saluer. L’elfe craignait que le sombre tente encore quelque chose auprès d’elle. Sa main était posé sur son arme prêt à faire payer un affront de Nalfein. Ophan voulait-elle tenter le diable ? C’est ce que le sombre se demandait. Il ne fallait pas provoquer le drow de cette façon. Plus il serait repoussé et plus il s’acharnerait. C’était la logique de l’elfe noir. Il aimait ce genre de jeu soit pour rendre à bout l’autre personne soit pour son propre plaisir. Et la c’était effectivement pour son propre plaisir.

    "Tu crois que c’est me rendre hommage en m’envoyant un microbe ? Peut être que pour la plupart d’entre vous il est rusé, coriace et tout ce qui va avec mais n’oublie pas qui je suis. Mon nom est Nalfein Nathrae, je suis entraîné à être un soldat de la mort depuis mon enfance. J’ai été capable de commettre des horreurs dont tu ne te doutes même pas et même si il se révèle un adversaire presque à ma hauteur, il finira par mourir de mes mains. Peu importe à quel point je dois le massacrer pour ça !"

  • Nalfein avait eu un nouveau sourire cruel qui c’était dessiné sur son visage. Il imaginait déjà la scène entre lui et Aradur. Il avait déjà eu l’occasion de le croiser et avait pu remarquer qu’il était effectivement du genre coriace. Il ne lâcherait pas l’affaire temps que le sombre ne serait pas neutralisé. Nalfein aurait donc du mal à se débarrasser de ce parasite. Mais bien entendu comme toujours il y parviendrait. Peu importe ce qu’il arriverait, ce n’était en tout cas pas un nain qui arriverait à le tuer. La belle Ophan Leänn lui souhaita bonne chance et comme réponse le drow s’avança vers elle. Peut être qu’elle n’allait pas laisser passer ça mais c’était trop tentant. Le sombre lui sourit et tout en prenant son menton vint déposer quelques baisers sur son orchidée. Un premier sur le front puis un autre sur la joue avant de retourner gouter à ses lèvres pour la seconde fois aujourd’hui. Il s’en délecta quelques longues secondes puis alla lui chuchoter quelques mots.

    "Xo'al ka dos kuuv ol !" (Essayes si tu l’oses !)

  • Le sombre lui sourit et se lécha les lèvres, profitant du doux goût des lèvres de sa belle. Celui-ci lui fit un clin d’œil puis après quelques secondes quitta la pièce. C’était surement la dernière fois avant une longue période que le sombre voyait Ophan et il n’avait pas pu s’empêcher de la taquiner une dernière fois. Mais maintenant il fallait revenir à la mission. Tout d’abord il lui fallait trouver Eilis afin de pouvoir la tuer et d’enfin lancer le plan qui paraissait fou sur tout les points. Nalfein avait pu apprendre quelque chose lors de sa petite réunion avec Ophan qui pourrait lui servir. L’elfe avait envoyé sa servante chez sa couturière. Elle lui avait aussi avouer qu’elle en avait pour environ une heure. Cela devait faire environ vingt minutes qu’elle avait quitté les lieux afin de s’y rendre. Avec un peu de chance le sombre pourrait la trouver là bas ou alors elle ne serait pas bien loin. Il suffit de s’y rendre et peut être qu’il pourrait la croiser sur le chemin. Ainsi donc il l’aborderai et mettrai aussitôt son plan à exécution. Il pourrait la tuer de ses propres mains si il le souhaitait, ses lames n’aurait pas besoin d’être sollicité sur le moment mais seulement par la suite. La pauvre Eilis risquait de souffrir à se faire violenter de la sorte tout ça pour le bien d’Ophan. Le sombre se posait tout de même quelques questions. Elle était tout de même prête à sacrifier sa petite protéger rien que pour laisser intact ses ambitions personnelles. Dans ce cas pouvait-on vraiment lui faire confiance ? C’était difficile de vraiment savoir. Après tout si elle voulait se débarrasser d’Eilis peut être alors serait-elle prête à se débarrasser de Nalfein lorsque l’occasion se présenterait à elle. Elle pouvait très bien le percevoir comme un poids trop lourd à supporter ou comme un potentiel futur adversaire. Le sombre ne pourrait pas le savoir à moins qu’elle tente de le faire assassiner. A ce moment alors il pourrait s’en assurer et bien sur aurait l’occasion de lui faire payer d’une façon peu commune. Non il ne la tuerait pas car il ne supporterait pas d’avoir ça sur la conscience néanmoins il pouvait supporter lui faire mal. D’ailleurs oserait-elle le supprimer ? Comment pourrait-elle supporter son absence ? Il était peut être un poids mais elle devait le supporter car sans lui elle serait perdu. Nalfein était dans le même cercle vicieux.

  • Enfin bref, tout en se posant un tas de questions, le drow n’avait pas cessé de marché. Il était à présent dehors, dans les rues de La Dross en direction de la boutique de la couturière d’Ophan. Nalfein regardait dans tout les sens afin de ne pas louper Eilis. Il l’aurait directement vu de toute façon. Le sombre profita d’ailleurs de son passage par le marché pour voler à nouveau de la nourriture. Il venait à nouveau de piquer du pain au même boulanger. Son pain était particulièrement savoureux et ne coûtait rien à Nalfein alors pourquoi s’en priver ? Le sombre gourmand mangeait donc son pain tranquillement afin de prendre des forces mais aussi pour passer le temps toujours en étant à la recherche de la jeune servante. Il demanda à une autre humaine si elle ne l’avait pas vu mais celle-ci s’empressa de vouloir l’amener dans un coin tranquille. Le drow refusa ayant une mission à accomplir. Cette fois il avait été voir un brigand et celui-ci lui montra la direction par laquelle elle était passé. Il y avait donc une chance qu’il la trouve sur le chemin du retour ou bien même toujours à rêver de belles robes dans la boutique ou elle s’était rendu il y a peu.
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Ophan Leänn
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MessageSujet: Re: Jalousies [PV Nalfein]   Jalousies [PV Nalfein] I_icon_minitimeSam 12 Déc 2009 - 15:32

Jalousies [PV Nalfein] Eilis
PNJ : Eilis

Depuis combien d’années servait-elle Dame Leänn ? Eilis ne se rappelait plus sa vie avant l’Elfe. A peine se souvenait-elle du visage de cette mère qui l’avait abandonnée dans une ruelle de La Dross. Parfois, lorsqu’elle croisait son reflet dans l’un des cents miroirs qui crevaient les murs des appartements de sa maîtresse, croyait-elle reconnaître les traits familiers qui avait illuminé ses trop rares années en famille. Vivre aussi loin à l’est des contrées humaines, dans ces territoires neutres en proie aux razzias impitoyables des Drows, n’avait pas été le meilleur choix fait par son défunt père. Après le meurtre des siens et la destruction de leur petit village de colons, il avait fallu rallier des terres plus civilisées. Mais la mère d’Eilis avait le malheur d’être belle, et le convoi des brigands rencontrés sur les chemins de l’exode n’avait pas hésité à instant à l’enlever avec son nourrisson. Les années qui avaient suivi, heureusement pour elle, Eilis n’en avait gardées que de fugaces images qui remontaient parfois à la surface, comme le nuage de vase qui explose en volutes brunes dans l'eau d’une mare qu’on vient de sonder. Les filles de joie dans les tavernes, les cris, les rires et les pleurs des femmes qui se vendent, les disputes dans les tripots… Jusqu’au havre de la maison d’Ophan Leänn, qu’elle avait rejoint un beau matin après que la grande dame lui ait tendu la main alors qu’elle faisait la manche dans l’arrière-cour de la trop célèbre taverne « Aux sensations Nouvelles »…

Eilis n’avait jamais été l’esclave d’Ophan Leänn, ni même sa domestique. En fait, l’Elfe lui avait fait donner une véritable éducation et depuis les prémices de son adolescence, la jeune fille jouait le rôle de Demoiselle de Compagnie. C’est elle qui avait choisi de s’occuper de la garde robe de Leänn, émerveillée de la richesse des vêtures de l’Elfe. Mais son plus grand plaisir était sans conteste de jouer tout à la fois le rôle la duègne et celui du cerbère au prétexte de protéger Leänn. Eilis admettait sans discuter qu’elle adorait par dessus tout espionner sa maîtresse ! Avec l’assentiment de cette dernière bien sûr, car rien n’échappait à Leänn de toute façon. Il y avait tant à apprendre de cette femme ! Son passe temps le plus corsé, c’était regarder par l’œil de bœuf aménagé dans le mur qui séparait la chambre de l’Elfe de la sienne lorsque cette dernière recevait des hommes. Ophan Leänn menait son monde par le bout du nez, et ses amants plus particulièrement, qu’elle aurait convaincu d’un regard de s’ouvrir la gorge si telle avait été sa volonté. Quant à ceux qui passaient par son lit, ils devenaient, dès après la première nuit, aussi serviles que des marionnettes dérisoires. Il faut dire que l’Elfe en savait autant sur les mystères des sens que sur l’escrime, même s’il était clair qu’elle préférait mille fois tirer l’épée que de se prêter aux jeux brûlants de l’amour…

Ils n’étaient pas tous beaux, ces mâles qu’Ophan s’attachait pour l’éternité. Mais Nalfein Nathrae, lui, comptait parmi les plus désirables ! Grand, élancé, musculeux, il dégageait une perpétuelle aura de force sauvage. Eilis aimait sa peau bleutée qui chatoyait comme de la soie dans la lumière des chandelles. Il avait toujours les mains chaudes, et elle se retenait de ronronner comme un chat lorsque le Drow lui caressait subrepticement la joue ou glissait ses doigts dans ses cheveux. Par-dessus tout, le Sombre exhalait le parfum mortel de l’interdit et du danger. Si Ophan avait pour elle-même l’esprit très ouvert s’agissant des choses du sexe, elle se montrait des plus stricte avec Eilis. Au point de lui interdire de se donner à qui bon lui semblait ! D’un autre côté, force était de constater qu’elle avait raison lorsqu’elle reprochait à la jeune fille ses emportements et ses coups de tête pour le premier venu, pour autant qu’il présente l’intérêt de la nouveauté. Eilis ne se méfiait jamais assez. Elle avait gardé d’une de ces rencontres inopportunes l’ombre d’une cicatrice légère barrant son œil gauche. L’homme l’avait battue pour la forcer. Heureusement, Leänn veillait et souvent, Eilis se réveillait en hurlant, couverte de sueur, après avoir revu en rêve son agresseur agonisant tendre vers elle une main implorante après que l’Elfe lui ait percé la gorge d’un joli coup d’épée. Mais Nalfein, bien qu’assassin, - le pire des assassins disait souvent Leänn -, ne pouvait pas être comme cette brute ! Il semblait si épris de l’Elfe qu’Eilis se refusait à penser qu’il chercherait à lui faire du mal. Car lui faire du mal à elle, c’était pire que blesser Dame Leänn…

Ainsi pensait Eilis alors qu’elle courait les ruelles de La Dross, un foulard retenant ses cheveux bouclés. Sa camisole étroite lui faisait un joli buste, remontant gracieusement sa poitrine arrogante, et la très large ceinture qu’elle portait par-dessus sa robe vert d’eau accentuait sa cambrure naturelle comme la finesse de sa taille. Elle aurait aimé montrer un peu plus que ses chevilles, mais sur ce chapitre, Leänn se montrait inflexible : une femme de bien ne devait dénuder la jambe devant quiconque que dans l’alcôve. Eilis avait grandi dans le ventre de la montagne, et chaque passant qu’elle croisait lui adressait un salut jovial ou un sourire. Il arrivait que les plus jeunes la sifflent, ce qu’elle faisait mine de mépriser bien que ces marques d’admiration la remplissent d’aise. Quand un homme lui plaisait, elle lui décochait un regard mutin et tournait sur elle-même pour bien accrocher son attention. Mais elle s’enfuyait dès que sa prise faisait mine de vouloir donner une suite quelconque à sa provocation.

Ophan Leänn l’avait envoyée chez sa couturière ? Certainement un alibi pour demeurer seule avec le Drow ! La vieille cousette lui avait fait un bien mauvais accueil. A peine si elle ne l’avait pas rossée avant de la jeter dehors. Bien sûr que les robes de Dame Leänn n’étaient pas prêtes ! On les lui avait portées la veille ! Comment diable pouvaient-elles déjà avoir été retouchées ? On n’était pas pauvre au point de devoir trimer la nuit quand même… Eilis avait beaucoup ri néanmoins. Mettre les autres en colère l’avait toujours comblé d'aise ! Et depuis le temps qu’elle s’exerçait à cet art, elle y excellait. Quel bonheur que cette vieille bique lui ait donné tous les motifs de la rebuffade : elle avait pu la traiter de chouette déplumée et de pomme flapie ! Elle ne perdait rien pour attendre, cette centenaire acariâtre ! Eilis la grugerait lorsqu’elle reviendrait chercher son ouvrage. Elle lui passerait des pièces d’étain au lieu des pièces d’argent auxquelles elle pouvait prétendre. Car si elle était indubitablement aussi laide que méchante, cette vieille peau avait des doigts de fée…

Il fallait rentrer maintenant…

Peut-être trouverait-elle Ophan au lit avec Nalfein ? Cette perspective l’étonnait beaucoup. Dame Leänn ne cédait pas aussi facilement à la tentation. Le jeu devait en valoir la chandelle, et coucher pour la bagatelle ne faisait pas partie de sa façon de voir les choses !

Mais autant ne pas rentrer trop vite ! Pourquoi ne pas profiter quelques instants de plus des merveilles du Quartier des Artisans ? Les plus belles des échoppes étaient incontestablement celles des prêteurs sur gage. On y trouvait les objets les plus invraisemblables, en provenance des quatre coins de Miradelphia. Il faut dire que ces boutiques amassaient des fortunes considérables avec tous ces joueurs ruinés après des nuits dans les tripots de La Dross qui venaient s'y refaire en vendant leurs effets personnels. Les dettes de jeu, ici, avaient valeur de crime, et si les débiteurs jouissaient dans l’enceinte de la ville d’une certaine immunité, ils payaient le prix fort dès qu’ils mettaient un pied en Aduram ! Alors, nul n’hésitait à monnayer jusqu’à ses cheveux pour financer ses pertes… Le plus beau de ces établissements appartenaient bien sûr à Dame Leänn, même si chacun pensait que Fecht le Borgne en était le propriétaire. Il y avait là bas des statuettes en ivoire qui faisaient rêver Eilis ! Elle n’en avait pas encore parlé à sa maîtresse. Mais si les bibelots étaient encore à vendre, elle le ferait immédiatement en rentrant à la maison…

Comme l’enfant gourmand qui file vers l’armoire aux confitures, Eilis se dirigea donc en direction de la boutique de Fecht le Borgne. A cette heure, les rues de La Dross étaient bondées. Dans quelques heures seulement, les claques ouvriraient leurs portes et dans les tavernes, on mettrait les tonneaux en perce. Par réflexe, Eilis serra sa bourse dans son giron, et rentra la tête dans les épaules pour se tailler un chemin dans la marée humaine. Humaine ? Façon de parler ! Il y avait de tout, mais rien d’honnête, pour sûr…

Un pressentiment ? Une mauvaise sensation ? Eilis s’arrêta net au beau milieu de la ruelle, juste devant chez Fecht, portant une main vers la dague dissimulée dans un repli de sa ceinture. Coup d’œil circulaire. La jeune femme avait le sentiment d’être suivie. Elle se hissa sur la pointe des pieds pour voir par-dessus les têtes. Cette femme peut-être, de même stature qu’elle, adossée dans l’encoignure de la porte de l’atelier des brodeuses ? A qui souriait-elle donc ? Et que pourrait-elle donc lui vouloir ? A moins que… Oui ! C’était donc lui !

Eilis se tourna vers Nalfein Nathrae qui venait à sa rencontre.

- Ola, Messire ! Dame Leänn vous aurait-elle chassé que vous couriez déjà les rues de La Dross ?
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