Noémie Amaranth
En attente de validation..  Nombre de messages : 141 Âge : 32 Date d'inscription : 24/09/2008 Personnage:.: MANUSCRIT :.: Âge : Taille : Niveau Magique : Eveillé / Néophyte![[Guerre Civile]La Boucherie des Capucines. Empty](https://2img.net/i/empty.gif) |  Sujet: [Guerre Civile]La Boucherie des Capucines. ![[Guerre Civile]La Boucherie des Capucines. I_icon_minitime](https://2img.net/s/t/13/06/08/i_icon_minitime.gif) Mer 16 Déc 2009 - 19:26 | |
| La dame posa sa tête entre ses deux mains croisées, les coudes sur l’échiquier. Son adversaire gardait le visage impassible.
“Et bien Brume, auriez-vous eu vos mains coupées ?
-Non ma dame...
-Qu’y-a-t-il alors ?”
Brume ne broncha pas. Il était habitué à ce que sa maîtresse sache ses moindres pensées. En un sens, il en était flatté. Peu de femmes étaient capables d’un tel prodige. Lui Brume l’impassible, Brume le taciturne, Brume le discret, ne pouvait qu’être nu devant le regard inquisiteur de dame Amaranth.
“L’Illusionniste nous a rapporté des problèmes avec les royalistes.”
Sa main attrapa un pion et le bougea sur l’échiquier. Une avancée. La dame, vêtue d’une robe pourpre, ne fit pas attendre sa réponse. Elle bougea l’une des pièces en ivoire : un pion blanc.
“Quel genre de problèmes ?
-Apparemment, ils ont repris le quartier des Embrumes.
-En quoi cela pose-t-il un problème ? Nos intérêts ont été évacués.
-C’est exact, mais nous devons décider de la marche à suivre. Doit-on les expulser en attirant les rebelles ou doit-on les laisser ?”
La dame prit dans ses mains la pièce du roi et la fit tourner entre ses doigts fins et blafards. Elle réfléchissait. Depuis ces dernières semaines, les expériences de l’Obscur se révèlaient plutôt maigres en résultat. Les nécromanciens avaient réussi leur travail avec l’abomination. Celle-ci avait déjà commis les meurtres les plus sanglants de l’histoire de Diantra. Au sein des troupes royalistes et des rebelles, on frisonnait à l’idée d’entrer dans les égoûts. Les soldat étaient paralysés rien qu’à l’idée de rencontrer “Celle-Qui-Rode-Dans-La-Nuit”. Ses Arlequins avaient le champ libre et des moyens inédits à leur disposition. L’Artificier avait tenté quelque chose à Notre Dame de Deina. Noémie en avait été informée sur l’heure.
Il était temps de profiter des tensions et du ressentit de la population pour créer plus de chaos.
“Brume, dit à nos agents de se tenir prêts. Nous allons ouvrir une brèche dans les défenses du quartier des Capucines. Offrons ce quartier aux rebelles.”
Elle déposa le roi sur l’échiquier et avança son fou. Celui-ci mangea le pion.
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“Feu, murmura l’Artificier.”
Postés sur les toits de la ville, l’Artificier et ses quatre comparses libérèrent le feu magique sur les barricades du quartier des Capucines. Celle-ci s’embrasèrent et créèrent la panique dans les rangs des royalistes. Enveloppés par les ombres, la petite troupe de choc s’esquiva rapidement. Un des agents de l’Obscur avait rameuté une compagnie rebelle au niveau des barricades.
Dans un concert de hurlements, le quartier des Capucines s’embrasa de violence. Les barricades cédèrent dans un crépitement de bois calciné. Les rebelles s’engoufrèrent dans les ruelles. Une masse de royalistes désespérés avaient saisi leurs armes et les brandissaient dans un dernier halali ! Le carnage fut sanglant.
Assis sur la toiture d’un hôtel particulier, l’Artificier exultait de bonheur. De l’art, du pur chef-d’oeuvre. Toute cette foule suintant le désespoir et la violence. Les combats furent rudent, mais durèrent moins d’une heure. L’abomination finit par sortir des égoûts à la fin des affrontements et s’attaqua aux rebelles isolés avant de s’enfuir. De ses yeux éveillés par l’odeur acre du sang, l’Artificier regarda la chose morte-vivante se régaler des chairs fraîchement dépecées de ses victimes.
Le charnier s’amoncela sur la petite place publique de la rue des Capucines. Les corps sans vie des royalistes y furent entassés. Les corps des rebelles furent transportés par charriots vers le campement auxiliaire. Ces charriots n’arrivèrent cependant jamais à destination.
Ils recontrèrent quelques difficultés.
Les corps sans vie des fossoyeurs improvisés furent proprement criblés de carreaux d’arbalètes provenant directement des munitions de la garde royaliste. L’Artificier récupéra les charriots avec ses sbires. Les corps sans vie furent déposés au lieu du rendez-vous.
Des hommes encapuchonnés surgirent des ténèbres et récoltèrent les cadavres.
On n’entendit plus parler des corps disparus de la Boucherie des Capucines. |
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