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| Le grand tournoi d'Arcani [Libre] | |
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Harnyll de Hetalia
Humain
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| Sujet: Le grand tournoi d'Arcani [Libre] Mer 23 Déc 2009 - 15:03 | |
| Le soleil se couchait sur Arcani, embrasant le paysage de ses rayons de feu. Assis à la grande table de la salle du conseil, Harnyll de Hetalia et Gregor de Hautetour discutait des réformes à appliquer à la cité autour d’un dernier verre d’alcool. Les cris des marchands et des colporteurs montaient jusqu’à eux, vantant leurs marchandises aux chalands avant de devoir fermer boutique pour la nuit.
Se tournant vers le vétéran aux cheveux grisonnants, le baron observa le visage buriné du nouveau dépositaire de son autorité dans la région. La loyauté qui se lisait dans le regard de Gregor ne laissait pas de place au doute : le chevalier obéirait à son seigneur en toutes circonstances. Reposant son verre, Harnyll prit la parole :
Gregor, vous savez que je n’ai pas eu l’occasion d’organiser le grand tournoi annuel à Ysari ce printemps ?
Oui monseigneur, mais avec la guerre, votre voyage en urgence à Diantra… vous avez eu bien d’autre soucis en tête.
La guerre est finie Gregor. J’ai besoin d’envoyer un signal politique fort pour indiquer que cette plaie est refermée et que nous pouvons envisager l’avenir d’un œil plus clément. Sans compter que les exécutions que j’ai du ordonner hier ont pu inquiéter une partie de la population d’Arcani. Il serait intéressant de les laisser se distraire, et également leur faire l’honneur d’organiser dans leur ville ce tournoi annuel.
Prévenir les chevaliers d’Ysari prendra quelques jours, monseigneur. Même en se dépêchant, il nous faudra presque une semaine pour pouvoir tous les réunir ici.
Hmm… nous aurons bien besoin de ce temps là pour tout organiser. Je compte également inviter le régent d’Ydril. Les enfants de Judith sont encore au berceau et Adhémar est quelqu’un avec qui il faudra compter ces prochaines années.
On le dit jouteur acharné monseigneur. Je suis sur qu’il acceptera une invitation à un tournoi. Ce serait en effet l’occasion de le rencontrer et….
…et d’évoquer l’avenir, termina Harnyll, le sourire aux lèvres.
Les deux hommes n’eurent pas besoin d’en dire plus. Il faudrait une quinzaine d’années aux enfants de Judith avant qu’ils ne puissent régner. Durant toute cette période, Adhémar serait le seul maître du comté. Quinze ans sont une longue période, se disait Harnyll, et seul deux enfants séparaient encore le régent du titre de comte d’Ydril… rude tentation à laquelle allait être soumis son voisin.
Se levant, le baron d’Ysari alla chercher un nécessaire d’écriture et revint s’asseoir pour rédiger une invitation officielle à l’attention d’Adhémar de Systolie.
~~~~~~~~~~
Au régent du comté d’Ydril,
L’instabilité politique ces derniers mois qui a agité aussi bien la péninsule de Soltariel que tout le royaume m’ont empêché à mon grand regret de vous écrire plus tôt. Sachez avant tout que je tiens à vous offrir mes plus sincères condoléances pour la perte cruelle de votre belle sœur, Judith d'Aphel. Je forme les vœux les plus sincères pour que les deux jumeaux, vos chers neveux, se portent bien et fassent honneur à la noble lignée des Systolie. Un grand tournoi sera organisé sous huitaine à Arcani, tournoi auquel vous êtes amicalement convié. Votre réputation de jouteur à traversé vos frontières et je gage que ce sera un honneur pour mes chevaliers que de se mesurer à vous.
Harnyll de Hetalia, Baron d’Ysari.
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Le baron d’Ysari scella la lettre et la tendit au chevalier de Hautetour :
Voilà, envoyez cette lettre à Ydril par un coursier rapide.
Saluant son seigneur, le vieux chevalier sortit de la pièce, laissant le baron aux prises avec les nombreux soucis d’organisation du tournoi.
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| | | Adhemar de Systolie
Elfe
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| Sujet: Re: Le grand tournoi d'Arcani [Libre] Sam 26 Déc 2009 - 10:07 | |
| La réponse n'avait pas tarder. Elle était arriver sous forme d'un cavalier portant robes flottantes et armure de cuivre et arborant un casque traditionnellement enturbanné. Le tout monté sur un coursier rapide d'Ydril. Les gardes à l'entrée avaient laisser passer l'individu porteur d'une missive pour le baron et on l'avait directement amené à l'intendant qui avait ensuite prit le relais.
Ce dernier était maintenant en train de taper nerveusement du doigt sur le plis scellé pendant qu'il montait les escaliers car la missive devait être d'importance ; elle était adresser à Sa Seigneurie par le comte d'Ydril en personne et s'accompagnait d'un présent.
Il approcha le baron dans la salle d'audience et s'inclina._ Messire, il est arriver un cavalier d'Ydril, avec une missive pour vous.Il tendit le parchemin et le baron la lui prit des mains. Brisant la cire d'un geste assuré pour ensuite en faire la lecture.
A Sa Seigneurie Harnyll de Hetalia, Premier du Nom, Seigneur et baron d'Ysari.
Château de Mirabel, Julas, Karfïas
Messire,
L'instabilité politique qui a secouée le royaume ces derniers mois est en effet des plus regrettable. Elle a eu de fâcheuses conséquences sur le commerce et peut-être devrions-nous rendre grâce qu'elle n'aie toucher d'avantage la péninsule. Mais la tempête est-elle déjà calmée ? L'on murmure des bruits inquiétants sur la présence de Sombres à la frontière du Royaume.
Nous vous remercions pour notre très regrettée belle sœur. La perte de dame Judith, de santé fragile, fut un douloureux coup du sort pour nos neveux, déjà orphelins de père. Ainsi que pour nos sujets, qui avaient trouvés en elle un second bras sur lequel se reposé après la disparition de Messire mon frère. Les deux jumeaux, Allasten et Aléandre, feront j'en suis sûr la fierté de notre maison, ils font déjà celle de leur désormais tuteur.
Messire me flatte quand à l'évocation de nos brillantes prestations en matière de tournois. Feu Messire Notre père porta il est vrai une attention toute particulière à ces fêtes et fit son possible pour que ses fils s'y distinguent. Ce sera un honneur pour nous que de nous rendre à Arcani sur votre invitation, ce sera là une occasion de tisser des liens entres nos deux maisons et la possibilité de nous entretenir sur la situation du Royaume et de la Péninsule ; l'attitude de la Régente et sa disparition aussi soudaine qu'inattendue ont eux de graves conséquences sur l'aide que nous nous proposions d'apporter au Roi, à l'exemple de fidèles seigneurs tels que Vous et je gage qu'il nous faudra répondre de nos actes, autant que demander des comptes sous un court laps de temps. Ainsi l'attaque des pirates contre notre citée, dont Votre Seigneurie aura sûrement déjà eu connaissance par les marins et les marchands qui parcourent les routes et abordent dans nos ports, demande une réponse rapide et vigoureuse de la part de Soltariel autant que de Diantra.
Veuillez accepter je Vous prie, les respectueux hommages et les remerciements avec lesquels l'honneur d'être votre correspondant se marque.
Que Néera Vous bénisse et que la paix soit avec Vous, Adhémar de Systolie. Seigneur Régent d'Ydril
La lettre s'accompagnait d'une dague de fort belle facture, décorée de motifs floraux incrustés à la feuille d'or et dont la garde, tout aussi décorée, était en peau de raie et laiton doré gravé.
Dernière édition par Adhémar de Systolie le Dim 27 Déc 2009 - 18:48, édité 1 fois |
| | | Harnyll de Hetalia
Humain
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| Sujet: Re: Le grand tournoi d'Arcani [Libre] Dim 27 Déc 2009 - 16:12 | |
| [8 jours plus tard, le matin du tournoi]
Assis sous sa tente, le baron d’Ysari se préparait au tournoi. Ses écuyers l’aidaient à enfiler sa lourde armure : cuirasse, épaulière, solerets… et enfin le casque au sommet duquel se dressait fièrement un Sirfon finement ouvragé. Souriant, Harnyll repensa au travail abattu lors des derniers jours : la préparation du tournoi, l’organisation des festivités, des banquets et des spectacles qui l’accompagneraient…Grâce en soit rendu aux Cinq, les guildes de marchands avaient acceptées de prendre à leur frais une bonne partie des festivités.
Grimaçant, Harnyll se dit qu’elles n’auraient guère de mal à rentrer dans leurs frais. Pour brutale qu’elle ait été, l’annonce du grand tournoi avait attiré du monde de toute la région, d’Ysari à Ydril, et même de Sybrondil et de Soltariel. Le régent d’Ydril était arrivé la veille au soir. Après les salutations officielles, Harnyll avait conduit Adhémar jusqu’à ses appartements. D’un commun accord, les deux dirigeants avaient décidé de remettre les discussions plus « politiques » au soir même.
Le champ de joute avait été installé un peu en dehors de la ville. En son centre, de vastes lices avaient été délimitées, partagées sur toute leur longueur par de hautes barrières recouvertes de toile blanche. En bout des lices se dressaient les tentes des champions. Sur un côté se dressait l’estrade seigneuriale, composée d’une dizaine de bancs recouverts de tissus pourpres. Au centre, un grand dais abritait les places réservées au baron d’Ysari, à sa femme et à leurs invités de marque. Au dessus, les bannières d’Ysari et d’Ydril flottaient fièrement au gré de la brise, entourant la bannière royale de Diantra. Des dames élégamment vêtues de soies bavardaient entre elles, minaudant avec les jeunes seigneurs et écuyers, dont certains étaient déjà assez éméchés malgré l’heure encore matinale. Les hérauts d’Ysari et les gardes personnels du baron avaient fort à faire pour organiser la grande cohue, indiquer sa place à chacun et écarter les resquilleurs. Sur les trois autres côtés du grand champ de lices se pressaient artisans, fermiers, marchands accompagnés de leurs épouses à la lippe hautaine, mendiants, charlatans, colporteurs… tous les habitants d’Arcani et des environs voulaient assister à cette grande journée de fêtes.
Saisissant la dague qu’Adhémar lui avait envoyée en présent, Harnyll l’accrocha à sa ceinture puis sortit du pavillon. Engoncé dans son armure, il se dirigea pesamment vers son grand destrier, Bayard. Le baron d’Ysari se hissa en selle, aidé par ses écuyers puis saisit la lance de plus de trois mètres ainsi que son bouclier qu’un écuyer lui tendait. Les lances étaient émoussées pour limiter les dégâts, qui étaient en général absorbés par le bouclier. Harnyll savait d’expérience que lors d’une joute le danger le plus fréquent ne venait pas du choc avec la lance adverse mais du vol plané et du violent contact avec le sol qui en résultait pour le cavalier désarçonné. Aussi avait-il prévu une équipe médicale ainsi que des forgerons pour extraire de leurs armures et soigner les candidats vaincus.
Relevant sa visière, il eut un sourire de satisfaction. Tout autour de lui, les armures étincelaient sous les rayons du soleil, les étendards de la noblesse frémissant au vent… gueules, chimères, dragons… Chaque chevalier aurait l’opportunité de jouter à plusieurs reprises au cours de la journée. Harnyll avait cependant veillé à ce que lui-même ne soit pas opposé à Adhémar de Systolie. Ce genre « d’arrangement » était classique dans ces grands tournois, de telle sorte à épargner l’honneur des dirigeants. Qu’il eut vaincu ou qu'il ait été défait par le régent d’Ydril, les relations entre les deux territoires voisins en auraient été dégradées.
Les trompettes sonnèrent pour annoncer l’entrée en lice du baron d’Ysari, mettant fin au brouhaha ambiant. En tant qu’organisateur, il avait l’honneur d’ouvrir le tournoi. Le régent d’Ydril jouterait en second, suivi par Ciaran de Valis. Les autres chevaliers venus des différents coins du duché s’affrontant ensuite tandis que les nobles se reposeraient un peu avant de rentrer de nouveau en lice en début d’après-midi. Des épreuves de tir à l’arc, de force, des duels à l’épée et des spectacles viendraient entrecouper les joutes.
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| | | Lucrèce d'Uberwald
Humain
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| Sujet: Re: Le grand tournoi d'Arcani [Libre] Mar 29 Déc 2009 - 23:35 | |
| Cela faisait à présent plus de huit jours que nous étions à Arcani. Mon époux et moi même ne nous sommes que très rarement. Les journées se passaient et se ressemblaient, je me demandais quand il allait enfin y avoir quelque chose pour occuper mon esprit. J'aurai tellement aimé que Camille soit ici, avec moi. Je n'avais pas remarqué l'agitation qui se tramait tout autour de nous. J'étais perdue dans mes pensées à réfléchir car depuis que le prêtre d'Arcam avait faillit faire de moi un mouton obéissant à son berger, je ne cessais de repenser à cela, sans cesse et cela me torturait quelque peu. Ce fut la veille avec l'arrivée de notre aimable voisin, le régent d'Ydrill que je découvris que le tournoi du printemps allait se dérouler là à Arcani et non comme d'habitude à Ysari. Cela me réjouissait car cela allait me divertir un temps avant que je ne replonge dans cette turpitude qui était devenue mienne. Afin d'égayer quelque peu cet événement que tous attendaient avec la plus grande des impatiences.
Je me rendis alors dans les jardins et comme depuis que nous étions ici, Arnhild, une mercenaire que le baron avait engagée pour me protéger me suivait d'un pas distant. Quand je fus certaine que nous soyons seules dans les jardins, je me stoppai et me retournai pour lui faire face.
Approchez, Arnhild! J'ai une faveur à vous demander...
Qu'est ce que cela pouvait bien être? La jeune femme s'approcha tout de même. Je repris alors la parole.
Un grand tournoi se prépare et débutera demain. A cette occasion, j'aimerai que vous soyez mon champion. Je suis consciente que ce n'est guère de votre ressort que de jouer les chevaliers mais j'insiste car je voudrai une personne honnête et dévouée pour représenter mes couleurs. Je vous fournirai de plus tout le nécessaire pour cela. Par contre, il ne faut en aucun cas que mon époux apprenne cette mascarade, aussi vous vous introduirez sous le nom d'Adamantine et vous ferez passer pour un lointain cousin de ma branche paternelle.
La Nisétienne accepta cette proposition incongrue. Elle serait donc mon champion. J'eus donc du travail pour préparer cette mise en scène et rendre cela possible. Le lendemain, une armure attendait Arnhild. L'oriflamme qui accompagnait la panoplie du parfait chevalier était aux couleurs de la famille d'Adamantine, c'est à dire blanche et bleue. Tout était prêt pour cette première journée de tournoi.
Attendant dans l'estrade, assise dans le grand dais, Arnhild me présenta le bout de sa lance pour montrer à tous pour qui elle combattait. Me relevant de mon siège, je décrochai alors un voile de ma coiffe pour le nouer au bout de cette lance. Tous regardèrent ce geste. Les piaillements des nobles dames commencèrent à se faire se demandant qui était ce chevalier pour qui la baronne offrait un de ses voiles d'autant plus que le baron était l'un de jouteur. Je capta une bride de conversation qui me fit sourire et rougir à la fois car l'une d'elle se demandait si ce vaillant était mon amant. Cela me faisait sourire car elles ne savaient pas, aucune ne le pouvait d'ailleurs, toutes l'ignoraient.
Le premier tour commença. Mon époux ouvrit les festivités par ce premier combat qu'il gagna. Notre hôte également et lors du sixième duel du premier tour, mon chevalier fit de même. J'étais heureuse et jouait le jeu. Je n'avais d'yeux que pour mon champion qui en réalité était une femme mais personne n'était au courant pas même mon époux. |
| | | Harnyll de Hetalia
Humain
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| Sujet: Re: Le grand tournoi d'Arcani [Libre] Mer 30 Déc 2009 - 10:17 | |
| En bout de lice, Harnyll observait celui qui serait son premier adversaire de la journée : il s’agissait de Frad Von Markam, le frère cadet du chevalier qui quelques jours plus tôt avait comparu devant le baron dans un procès face au forgeron runiste nain Gothral. Les deux frères ne s’appréciaient guère, raison pour laquelle Harnyll avait autorisé Frad à concourir.
Harnyll sentit les muscles de Bayard se raidir sous l’attente.
Du calme, mon joli… du calme, murmura le baron à l’oreille de sa monture.
Grattant le sol du bout d’un sabot, le destrier lâcha un petit hennissement d’impatience, aussi pressé que son maître de démontrer ses qualités en tournoi. Tandis que les concurrents se mettaient en position, un héraut s’avança au milieu du champ de lice, un drapeau aux armes d’Ysari accroché au bout d’une perche. Il leva bien haut le drapeau et l’agita pour indiquer aux spectateurs de faire silence afin de le laisser présenter les deux adversaires.
La première joute de cette journée verra s’affronter le chevalier Frad Von Markam et notre seigneur, Harnyll de Hetalia, baron d’Ysari.
Rabattant la visière de son casque d’un coup sec, Harnyll assura sa prise sur la garde de sa lance et vérifia que les sangles de son bouclier étaient bien serrées. A l’autre bout de la lice, Frad Von Markam fit de même. Abattant son drapeau, le héraut se recula précipitamment alors que les deux chevaliers talonnaient leurs montures. Les deux grands chevaux de guerre galopaient à vive allure, soulevant des nuages de poussière, sous les acclamations hystériques des spectateurs. La lance de Frad dévia sur celle du baron et manqua sa cible mais celle d’Harnyll frappa l’écu du chevalier en plein centre, éclatant net à l’impact. Von Markam fut sérieusement ébranlé mais réussi à se maintenir en selle.
Arrivé en bout de lice, Harnyll jeta son tronçon de lance et en pris une neuve que lui tendait un écuyer. De nouveau, les deux chevaliers en armure foncèrent l’un sur l’autre. D’un rapide mouvement de poignet, le baron détourna légèrement la lance de son adversaire et frappa avec la sienne. Cette fois, Frad fut violement projeté en arrière et s’écrasa au sol dans un tintamarre rappelant une forge qui s’effondre. La foule explosa en acclamations tandis qu’Harnyll brandissait bien haut sa lance pour marquer sa victoire. Faisant volter son cheval, le seigneur d’Ysari avança jusqu’à son adversaire vaincu que l’on aidait péniblement à se relever.
Frad, vous allez bien ?
Ça va, Monseigneur. Quelques contusions mais je m’en remettrai, répondit le chevalier avec une petite grimace de douleur.
Le vainqueur de cette joute est le baron d’Ysari, clama haut et fort le héraut, sous les applaudissements de l’assistance.
Retournant devant sa tente, le baron descendit de sa selle et s’assit sur un banc sans même enlever son armure. Il ne rejoindrait la tribune officielle qu’un peu plus tard dans la journée. Pour l’instant, il cherchait surtout à observer les qualités des autres jouteurs, leurs forces et leurs faiblesses. Arrivé à la sixième joute, Harnyll fut surpris de voir annoncer l’entrée en lice du chevalier d’Adamantine… Normalement, nul n’aurait du pouvoir se présenter ainsi. Le baron d’Ysari était en effet devenu vicomte d’Adamantine de par son mariage, titre honorifique que portait le père de Lucrèce et qu’il avait transmis à sa fille unique… Harnyll était certain qu’il n’existait aucun autre chevalier d’Adamantine à travers Miradelphia.
Harnyll détailla ce concurrent plus en détail, mais l’armure complète et la visière rabaissée ne lui permettait pas de deviner l’identité de ce mystérieux chevalier. Contrairement aux autres concurrents, l’armure et le casque de ce chevalier n’étaient pas aussi finement ouvragés, tout en restant d’excellente facture. Observant la tribune officielle, Harnyll constata que les nobles présents étaient apparemment aussi surpris que lui par cet étrange concurrent, mais que Lucrèce arborait elle un petit sourire aux lèvres, comme si elle savourait un secret connu d’elle seule. Sa surprise grandit encore lorsque ce chevalier fit avancer sa monture jusqu’au dais principal et inclina sa lance devant sa femme. Se levant, Lucrèce décrocha un voile de sa coiffe et alla le nouer au bout de la lance.
D’un geste, Harnyll indiqua à Lyrian de Kresken, qui organisait le déroulement du tournoi, d’approcher.
Monseigneur ? demanda le courtisan grassouillet
Qui est ce mystérieux chevalier d’Adamantine ?
Je ne le sais pas Monseigneur, il a été inscrit sur demande de votre femme… je croyais que vous saviez … je veux dire… je ne pensais pas… voulez vous que je le fasse évacuer ?
Harnyll jeta un regard sans expression au courtisan qui avait brusquement pâli, craignant que son seigneur ne soit offensé par la présence d’un concurrent portant un de ses titres et se présentant aux yeux de tous comme le champion de sa propre femme.
Non, laissez le jouter. Mais arrangez vous pour que je l’affronte un peu plus tard durant le tournoi…
A vos ordres Monseigneur, répondit Lyrian en faisant une courbette obséquieuse.
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| | | Arnhild Níðhöggr
Humain
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| Sujet: Re: Le grand tournoi d'Arcani [Libre] Mer 30 Déc 2009 - 13:53 | |
| Etrange demande que celle que lui adressa Lucrèce alors que la Mercenaire l'escortait dans les jardins d'Arcani. Jouter contre son mari lors d'un tournoi de chevalier ? Arnhild n'était pas une noble, certes elle savait se battre à la lance et à cheval mais se faire passer pour un noble lors d'un tournoi officiel était assez dangereux en terme d'image, surtout pour Lucrèce. Mais Lucrèce avait déja tout arrangé dans sa tête. Arnhild serait donc le Chevalier d'Adamantine, représentant Lucrèce lors du tournoi. Une armure, des lances et un cheval lui seraient fournis lors de l'événement. Tout ce qu'elle avait à faire était de battre le Baron lors d'une joute et de garder son identité secrète. Arnhild n'avait pu refuser, après tout Lucrèce était l'un de ses employeurs, elle ferait donc le chevalier mystère au tournoi.
Le jour du tournoi, Arnhild était recluse dans une tente, occupée à revêtir une armure complète. C'était la première fois qu'elle portait autant de métal sur le corps et le poid de l'armure l'empêchait de se mouvoir correctement. Mais la Joute privilégie la précision et la puissance comparé à l'agilité et la rapidité, tout ce qu'elle avait à faire était de désarconner ses adversaires et d'arriver face au Baron qui devrait se demander qui était ce chevalier inconnu. Arnhild avait déja décidée de son nom de scène : elle serait le Chevalier Jörmungand d'Adamantine. La Nisétienne avait choisie le nom d'un Dragon vénéré de son clan, le Dragon des tempêtes. Une fois prête, elle se hissa sur sa monture et s'en alla vers le champ de joute. Elle était un peu mal à l'aise mais l'idée de croiser des lances avec des chevaliers expérimentés allait lui permettre de tester ses propres capacités.
"Faites entrer le Sieur Jörmungand d'Adamantine, Chevalier d'Adamantine !"
L'annonce du Héraut fit se tourner de nombreux regards dans sa direction. Beaucoup se demandait qui pouvait bien être ce chevalier inconnu et portant le titre des Barons d'Ysari. Arnhild remonta en silence la tribune où toute la noblesse était assise et stoppa devant la chaise où était installée Lucrèce. Comme convenu, la Nisétienne abaissa sa lance pour que Lucrèce y fixe un foulard, montrant que le Chevalier allait se battre pour cette Dame à la place du mari de la Baronne. Ce geste fit énormément jaser l'assistance et les rumeurs reprirent de plus belle sur l'identité du chevalier d'Adamantine. Arnhild ne pouvait les entendre à l'intérieur de son armure mais elle pouvait se douter des ragots lancés en ce moment. Elle alla se placer à l'emplacement qui lui était réservé, adressant un regard au passage à Harnyll qui l'observait également.
Les premières joutes se passèrent pour le mieux pour la Nisétienne qui remporta les deux premiers duels. Elle avait quelque peu de mal à rester stable sur sa selle du fait du poid de l'armure mais elle parvenait à être assez précise dans ses coups de lances. Après quelques joytes supplémentaires elle était rôdée à ce genre de technique mais il allait être difficile de joyter contre des jouteurs expérimentés comme Harnyll. Mais elle restait confiante en attendant son tour. |
| | | Adhemar de Systolie
Elfe
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| Sujet: Re: Le grand tournoi d'Arcani [Libre] Lun 4 Jan 2010 - 21:44 | |
| Lorsqu'ils arrivèrent, lui, ses écuyers et les chevaliers de sa suite, la prairie grouillait de monde, chacun essayant à coups de coude de se frayer un passage vers la barrière afin de jouir pleinement du spectacle ; certains étaient allés jusqu'à grimpés sur les branches des arbres pour mieux apprécier la vue ! La tribune d'honneur s'était remplit peu à peu de seigneurs et de dames -dont la baronne d'Ysari - suivit de quelques riches bourgeois et d'un certains nombre de chevaliers qui avaient décidé de ne pas entrer en compétition aujourd'hui. D'autres, moins riches ou moins en faveur auprès qui du baron qui du Régent, prenaient place sur une des estrades toutes simples bordant la tribune d'honneur et contrastant par leur aspect nu et rude avec la haute estrade couverte de riches tapis et de bannières qui étaient destinée au baron, sa femme, le régent et leurs suites.
Quand la baronne prit place, entourée de son cortège, il y eut une sonnerie de trompettes et le héraut d'arme, Lyrian de Kresken, vint à haute voix proclamer les règlements du tournoi. Les tenants devaient combattre contre tout venant. Chaque tenant devait rompre cinq lances avant de s'estimer comme libéré de son engagement. Chaque chevalier attaquant pouvait choisir son adversaire ; il lui fallait pour cela traverser toute la lice, se diriger vers la tente de l'adversaire dont il touchait le bouclier. S'il frappait celui-ci du bois de sa lance, le combat devait avoir lieu avec les armes courtoises, c'est-à-dire que la pointe de la lance était recouverte d'un bois aplati, empêchant les coups d'être mortels ; si par contre, l'attaquant heurtait le bouclier du fer de sa lance, ceci signifiait qu'il demandait le combat à outrance, comme dans une véritable bataille, avec le fer de la lance bien effilé. Ce dernier fait était très rare. Le but étant de réaliser des prouesses, pour l’honneur et la réputation, mais aussi et surtout de capturer son ennemi, ou son cheval, et ainsi de réaliser un gain, par la revente ou la rançon, même si ce gain était généralement dilapidé dans les fêtes qui suivaient le tournoi. La mort de l'un des participants pouvaient aussi provoquer de graves inimitiés entres deux maisons et en faire des éternelles rivales. Celui qui serait désigné vainqueur de la première journée, élirait la reine du tournoi parmi les nombreuses dames de la noblesse assises sur les estrades. Celle-ci couronnerait le vainqueur de la deuxième journée.
Le héraut ayant terminé sa proclamation par le cri d'usage : "largesse, largesse, vaillants chevaliers !" Il fit entendre les acclamations ordinaires ; "Amour aux dames ! - Mort des champions ! - Gloire aux braves !" et le peuple fit retentir l'air des mêmes cris auxquels de nombreuses trompettes y joignirent leurs sons guerriers. Le héraut sortit alors de la lice, où il ne resta plus que les deux maréchaux du tournoi, à cheval et armés de pied en cap, immobiles comme des statues, chacun à l'extrémité opposée. Un immense murmure d'excitation parcourut la foule au moment où les premiers chevaliers s'engagèrent dans les lices. Le baron ouvrait le tournoi, contre un dénommé von Markam. Adhémar regarda les chevaliers échanger tour à tour deux lances avant que le baron n'envoya valser son concurrent à la seconde passe. Le régent d'Ydril apprécia le talent avec lequel le baron dévia la lance de son adversaire et se joignit aux applaudissements de la foule. La seconde passe opposa ensuite un jeune chevalier Ysaroi au régent lui-même. Les écuyers emmenèrent les destriers aux caparaçons flamboyants à chaque extrémité du terrain et Adhémar vit la pointe de sa lance glisser sur le centaure écartelé ornant le bouclier de son rival, puis descendre pour piquer sa poitrine, tandis que la lance du jeune chevalier adverse volait en éclat contre son armure. Le jeune godelureau désarçonné, se trouva violemment jeté au sol.
Retournant devant sa tente, le régent descendit de son destrier et l'un de ses trois écuyers vint s'occuper de sa monture pendant qu'il s’asseyait sur un siège installé dans sa grande tente noire. Il avait oté son casque, révélant une chevelure noire de jais engluée par la sueur. Un serviteur lui apporta un gobelet auquel il but une gorgée. Et un second écuyer vint lui prendre le casque en lui adressant un compliment.
_ Beau combat Messire.
_ Vieillards, écuyers de fraîche date et chevaliers de haute naissance malhabiles ! s'emporta Adhémar, c'est le baron, moi, que je veux rencontrer.
Il observa avec une certaine nonchalance des chevaliers de sa suite remporté ou perdre différentes lances, tout en cherchant à desceller les forces et les faiblesses de ses possibles futurs adversaires. Sir Ralph de Vipont et Ricasso, sénéchal des marches et sire de Calmont, désarçonnèrent leurs adversaires tandis que les chevaliers Perros et Qorgyle, héritiers de Tortose Maraclée, vidaient les étriers devant deux chevaliers Ysarois. Mors, de la maison Gibelet, s'apprêtait à rentrer en lice quand Adhémar fut surpris de voir annoncer l’entrée en lice d'un chevalier d’Adamantine… A sa connaissance, le baron d’Ysari était en effet devenu vicomte d’Adamantine de par son mariage avec Lucrèce Théodora d'Adamantine, sa femme. Et il était notoire que la maison de cette dernière n'avait pu donner aucuns héritiers mâles. Troublé, Adhémar fit signe à l'un de ses écuyers.
_ Matheos.
_ Monseigneur ? demanda un jeune écuyer en s'approchant.
_ Rends-toi immédiatement voir le héraut d'armes, messire de Kresken, et renseignes toi sur ce chevalier qui entre en lice. Je ne connais pas son blason, mais il doit s'agir d'un parent du baron puisqu'il porte son nom. Si le héraut ne réponds pas à tes questions, trouves ses écuyers et faits de même.
_ Bien, Monseigneur, répondit l'écuyer avant de partir en courant.
Adhémar sortit ensuite devant sa tente pour admirer la joute qui allait se tenir. A sa déception, Harnyll de Hetalia avait veillé à ce que lui-même et Adhémar ne soit pas opposés dans la lice, dans le but de préserver l’honneur des dirigeants. Le baron était un jouteur réputé et Adhémar s'était montré impatient de croiser une lance avec celui-ci - Quel défis ! Et quel désappointement, quand il avait apprit qu'il ne rencontrerait pas le seigneur d'Ysari. Un proche parent du baron serait toutefois une consolation pour ce rendez-vous manqué...
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| | | Arnhild Níðhöggr
Humain
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| Sujet: Re: Le grand tournoi d'Arcani [Libre] Ven 8 Jan 2010 - 21:22 | |
| Le Sieur Jörmungand d'Adamantine, en réalité une simple Nisétienne silencieuse engoncée dans une armure un peu trop lourde pour ses habitudes, patientait sans dire mot à sa place alors que les jouteurs s'affrontaient au cenre du champ de lice. Au fil des joutes, la mercenaire avait réussie à corriger quelque peu son mantien et sa capacité à encaisser les chocs. Il s'en fallait parfois de peu pour qu'elle vida l'étrier mais elle conservait une certaine habilité à se mouvoir, elle qui n'avait aps l'habitude de combattre ave autant d'équipement sur le corps. Autour d'elle, beaucoup de nobles et de spectateurs se demandaient qui était ce Chevalier totalement inconnu jusqu'à aujourd'hui et il en était certain qui cherchaient à perçer ce mystère. Mais tout le monde revenait bredouille car le Chevalier d'Adamantine restait silencieux quand on lui adressait la parole, même dans cette armure qui étouffait les sons Arnhild ne pouvait se permettre de se trahir à cause de sa voix. De même elle ne possédait pas d'écuyers affiliés, elle était assistée par des laquais choisis personnellement par Lucrèce et portant les armoiries des Hetalia. De même sa tente était sécurisée par des gardes fidèles afin que personne ne puisse découvrir que le Chevalier d'Adamantine n'était qu'une simple étrangère ne portant aucun titre de noblesse.
Jusqu'à présent, le tournoi se déroulait plutôt bien. Arnhild restait vigilante sur les méthodes des jouteurs afin de compenser son manque d'expérience dans la joute, ainsi elle pourrait s'améliorer et offrir un spectacle convenable. Après tout elle jouait le rôle du Champion de la Dame, il ne fallait pas perdre facilement. C'est ainsi qu'elle comprit qu'il existait une sorte de rivalité entre le Baron Hetalia et un noble nommé De Systolie. Au vu de l'organisation des joutes tout avait été fait pour que ces deux nobles ne se rencontre pas. Peut être que le jeu diplomatique était si sérieux que l'on ne pouvait se permettre d'entacher d'une défaite à une joute les relations entre les deux hommes. Mais Arnhild sentie qu'elle n'y couperait pas car elle se trouvait dans la même poule de tournoi que ce fameux noble. Et celui-ci semblait décidé à se battre contre elle. Un écuyer vint lui annoncer qu'un défi la visant venait d'être lancé, impossible de faire marche arrière. Arnhild adressa un regard vers Adhémar de Systolie, faisant signe qu'elle relevait le défi. Une fois postée dans son couloir, elle attendit le signal du départ de la joute.
L'affrontement l'opposant au régent fut à la hauteur du jouteur expérimenté qu'il était et Arnhild eu bien du mal à rester en place. Les coups de l'homme étaient plutôt précis mais la jeune femme se défendait du mieux qu'elle pouvait, fracassant plusieurs lances sur le bouclier du régent et ne se faisant pas désarçonner. les impacts étaient rudes sur son armure mais elle pouvait louer ses capacités combattives qui lui permettait de gêrer et d'amortir les coups. Après plusieurs passes constellées de nombreux impacts de part et d'autres, le héraut sonna la fin de la lice. Arnhild perdait au nombre de lances brisées mais était parvenue à se maintenir en selle malgré les efforts du régent. Nul doute que l'homme ne serait qu'à moitié satisfait de gagner aux points mais la Nisétienne n'était plus là pour l'entendre dire. Sans adresser plus d'intérêts à son adversaire, la mercenaire alla se replacer à sa place pour se faire réajuster son armure à l'abri des regards par ses écuyers qui ne quittaient jamais sa tente. Il lui restait encore à affroner Harnyll, Lucrèce n'attendait que ce moment et c'était pour bientôt. |
| | | Harnyll de Hetalia
Humain
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| Sujet: Re: Le grand tournoi d'Arcani [Libre] Ven 15 Jan 2010 - 9:26 | |
| Les joutes s’étaient poursuivis toute la matinée. Jusque là, le baron d’Ysari restait, avec le régent d’Ydril, le seul chevalier invaincu. Le mystérieux chevalier d’Adamantine avait fait lui aussi bonne figure, ne perdant que son duel face à Adhémar de Systolie, sans toutefois être désarçonné. Désormais se profilait le combat que tout le public désirait : le chevalier face au vicomte, l’inconnu face au baron, le champion face au mari.
Tandis que le héraut annonçait ce combat imminent et tant attendu, Harnyll vérifia une dernière fois les attaches de son bouclier et saisit sa lance. Avant de rabattre la visière de son casque, il envoya un baiser à son épouse, qui paraissait extrêmement inquiète. En l’occurrence, elle pouvait l’être, car elle ne désirait la défaite ni de l’un ni de l’autre. Les deux concurrents talonnèrent leurs montures et s’élancèrent sous les acclamations de la foule. Déviant la lance du chevalier, le baron d’Ysari frappa de la sienne l’écu de son adversaire. Le choc fut violent mais le chevalier d’Adamantine réussit à se maintenir en selle, non sans avoir vacillé pendant un instant.
Faisant volter son cheval, Harnyll jeta le tronçon de sa lance et en saisit une neuve. La seconde passe fut similaire à la première. Bien que le baron d’Ysari soit un meilleur jouteur que son adversaire et qu’il ait de nouveau pris l’avantage, il ne parvint pas à désarçonner le chevalier d’Adamantine. S’avançant au milieu du champ de lice, le héraut tendis son drapeau vers le baron, indiquant par la même que le seigneur des lieux venait de remporter l’affrontement. Les spectateurs applaudirent Harnyll, mais rendirent également hommage à la vaillance de l’inconnu qui avait affronté les deux meilleurs jouteurs de la péninsule : le régent d’Ydril et le baron d’Ysari. Certes il avait été défait mais son honneur et son courage ne pouvaient être remis en cause.
A la grande surprise de ses écuyers, le baron d’Ysari ne mit pas pied à terre.
Une autre lance ! ordonna-t-il sèchement. Mais Monseigneur, vous avez gagné, cette troisième passe est inutile, lui répondit l’écuyer, surpris. Une lance je te dis !
A l’autre bout du champ de lice, le chevalier d’Adamantine s’apprêtait à descendre de son cheval lorsqu’il vit le baron se réarmer. Bien qu’apparemment peu enthousiaste, il saisit lui aussi une lance neuve. Le baron d’Ysari sentait la colère monter en lui. Ce chevalier qui osait usurper son nom et les couleurs de sa femme, qui était-il ? Que voulait-il donc prouver ? Au fond, peu importait à Harnyll. Il ne désirait pas seulement le vaincre, ce qui était déjà fait, il désirait jeter ce mystérieux champion à terre, dussent-ils jouter jusqu’au soir pour cela !
Tout les présents pouvaient constater que leur seigneur et maître était furieux de la résistance de son adversaire, et une sourde inquiétude commençait à planer dans l’air. Aussi violente soit-elle, la joute restait une activité nécessitant un calme et une maitrise de soi que le baron d’Ysari n’avait apparemment plus. Les conversations animées se calmèrent peu à peu, chacun pressentant inconsciemment qu’un danger pesait sur le champ de lice.
Dans un silence de plomb, les deux chevaliers se lancèrent de nouveau à plein galop l’un face à l’autre, soulevant des nuages de poussière. Ce n’était plus une colère froide, mais une véritable rage qui bouillonnait sous le crâne d’Harnyll. Le baron n’avait pas remarqué que l’une des sangles de son bouclier s’était desserrée et pendait au vent. Pour la première fois de sa vie, il n’avait pas pensé à faire les habituelles vérifications nécessaires avant de s’élancer, trop absorbé par sa colère. Les habitués des joutes qui se trouvaient parmi le public, eux, avaient pu voir le danger. Gregor de Hautetour, Adhémar de Systolie et quelques autres chevaliers se levèrent précipitamment pour tenter de l’arrêter :
Votre bouclier, Monseigneur ! rugit le vétéran de sa voix de stentor.
Trop tard…
Dans un heurt d’une rare violence, les lances des chevaliers frappèrent. La lance d’Harnyll frappa l’écu du chevalier d’Adamantine en plein milieu, désarçonnant net le cavalier. Mais la lance de l’inconnu, que le baron avait légèrement dévié de la sienne, frappa la partie du bouclier qui n’était plus retenue par des sangles. Le bouclier du baron fut arraché de son bras et il reçut la pointe de l’arme en pleine poitrine. Propulsé dans les airs sous l’impact, le baron d’Ysari alla s’écraser sur la barrière de lice qui séparait les deux adversaires afin d’éviter les chocs frontaux. Bien que large d’une main et fabriquée en chêne massif, la barrière se brisa sous la violence du choc et le baron s’effondra au milieu d’une nuée d’échardes et d’éclis.
Le chevalier d’Adamantine était tombé sur la terre meuble et ne semblait pas trop atteint, remuant doucement pour tenter de se lever.
Mais le baron d’Ysari, lui, ne bougeait plus…
[Fin du RP pour moi, je ne reprendrai conscience que dans « le repos du guerrier »]
Dernière édition par Harnyll de Hetalia le Ven 15 Jan 2010 - 22:41, édité 1 fois |
| | | Arnhild Níðhöggr
Humain
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| Sujet: Re: Le grand tournoi d'Arcani [Libre] Ven 15 Jan 2010 - 20:12 | |
| Le tournoi arrivait à son terme et la mercenaire n'en pouvait plus. L'armure qu'elle portait était trop lourde pour son endurance et cela faisait des heures qu'elle la portait sur le corps. Certes il y avait quelques moments de repos entre les joutes et elle en profitait pour se reposer à l'abri des regards dans la tente qui lui était réservée. Mais chaque joute l'affaiblissait davantage et il était de plus en plus difficile de se remettre en selle pour affronter des jouteurs professionnels. Mais elle était habituée à l'effort et parvenait à garder un semblant de confort et de prestance lorsqu'elle se trouvait en public. Après tout elle combattait pour Lucrèce donc autant ne pas paraître faible même si les joutes devenaient plus difficiles pour elle. Accompagnée des écuyers qui lui avait été fournis par la vicomtesse, Arnhild se préparait à sa dernière joute : celle qui lui ferait affronter Harnyll en personne. Autour d'elle, elle voyait que de nombreux chevaliers et écuyers cherchaient à percer les secrets de cette joute. La mercenaire était parvenue à remporter quelques joutes et même à rester en selle malgré les nombreux coups qu'elle avait du endurer. Du coup la situation dans le camp était devenu un vrai parcours du combattant pour éviter les serviteurs envoyés par leurs maître afin de découvrir le fin mot de l'histoire sur l'identité de ce mystérieux chevalier. Mais la Nisétienne était parvenue à éviter les rencontres forcées et les regards indiscret. Engoncée dans son armure et dédaignant de parler, elle marcha vers le champ de joute où le Baron l'attendait.
Harnyll semblait pressé de commencer la joute. De tout les participants il était celui qui désirait le plus ardemment l'affronter. Arnhild était pour lui un rival qui osait arborer l'un de ses titres et qui était le Champion de sa femme, une place qui avait de quoi le mettre en colère. Les deux chevaliers se placèrent en lice, attendant le signal. La jeune femme se concentrait du mieux qu'elle pouvait pour évacuer la fatigue qui lançait son corps, il fallait être forte et donner le change face à un Baron qui était expert en joute. Elle l'avait promit à Lucrèce et elle comptait bien donner du fil à retordre à son adversaire. La première passe fut à l'avantage du Baron. Arnhild n'avait pu diriger correctement sa lourde lance à cause de son bras qui fatiguait. La correction de la part du Baron ne se fit pas attendre et elle reçue le coup de plein fouet. Luttant de toutes ses forces pour absorber le choc, elle parvint à se maintenir en selle. Tant qu'elle parvenait à faire face et à lutter elle ne serait pas désarçonnée. Mais la violence du choc signifiait bien que le Baron souhaitait plus que tout la vaincre en la jetant au sol. Il fallait qu'elle soit prudent sur la seconde passe qui fut lancée à peine les deux combattants remis sur leur position de départ. La seconde joute se passa comme la première mais elle parvint une nouvelle fois à se maintenir en selle, se préservant ainsi du déshonneur d'une chute. Comme pour la joute contre le régent d'Ydril elle avait perdue mais avait tenue tête à ses adversaires. C'était là un résultat honorable pour une mercenaire jouant le rôle d'un chevalier.
Revenue à sa ligne de départ sous les applaudissements, elle se tourna vers ses écuyers pour descendre de cheval. Le tournoi était terminé et il était temps pour le Chevalier d'Adamantine de retourner dans l'anonymat et de disparaître comme il était apparu par surprise. Mais des rumeurs dans la foule lui indiquèrent que quelque chose ne se passait pas comme prévu. L'un des écuyers lui fit signe de se retourner. Cherchant à voir la cause de ce brouhaha, elle aperçue Harnyll revenir sur la lice, une troisième lance en main et trépignant d'impatience. Visiblement le Baron n'avait pas aimé être tenu en échec et avoir gagné seulement aux points. Cette fois il désirait une troisième passe. Au vue de l'impatience affichée par le Baron, Arnhild demanda une nouvelle lance. Il fallait mieux obtempérer au défi lancé sinon elle sentait que Harnyll allait la charger même si elle n'acceptait pas de jouter à nouveau. Une fois de plus, les deux combattants s'élancèrent l'un contre l'autre. Arnhild savait que cela ne se terminerait uniquement que lorsque l'un des deux chevaliers serait mis au sol. Elle ne savait pas trop comment réagir, Lucrèce lui avait bien dit qu'elle souhaitait qu'elle mette à terre son mari mais elle avait eu l'air inquiète au sujet de ce troisième affrontement. Quoiqu'il en soit, la mercenaire pointa sa lance directement vers l'écu du Baron, décidée à briser son arme dessus.
Mais l'adresse du baron fit qu'il porta le coup en premier. Cette fois, il avait plus de forces dans son geste et Arnhild sentie qu'elle ne pourrait se maintenir droite suite à ce choc. Vidant les étriers, elle ressentie néanmoins l'impact de sa propre lance sur l'armure du Baron. Ici aussi l'impact fut violent et fit littéralement voler Harnyll dans les airs. La Nisétienne ne fut pas témoin de la chute du Baron car elle se réceptionnait lourdement sur le sol de la lice. La chute fut très lourde et elle sentie diverses douleurs lui déchirer le corps, son esprit s'embruma un instant mais elle resta consciente. Elle tenta aussitôt de se relever mais en fut incapable à cause de son armure trop lourde. Mais elle sentie qu'elle possédait encore la maîtrise de chacun de ses membres, elle ne souffrait que de traumatismes légers. Des écuyers virent aussitôt l'aider à se relever et c'est alors qu'elle vit les conditions de réception de la chute du Baron. Harnyll semblait avoir été réceptionné par la solide barre en bois qui séparait les couloirs de joute et son état inspirait de l'inquiétude. De nombreux écuyers et pages étaient en train de lui venir en aide tandis qu'un silence pesait sur l'ensemble du stade. Lucrèce elle-même semblait très inquiète de la tournure des événements.
La mercenaire décida que tout était terminé. Le Baron ne semblait pas mort mais était vraisemblablement dans un triste état. N'ayant plus le coeur de jouer le rôle du Chevalier d'Adamantine, elle fit signe à ses écuyers de l'emmener vers sa tente alors que l'attention du public était accaparée par la situation du Baron. Une fois dans la tente, elle s'enquérie de ses blessures qui n'étaient que de simples contusions. Plus tard, la mercenaire sortie discrètement de la tente, ne portant plus son armure et se fondit dans la foule de manière anonyme. Le Chevalier d'Adamantine était retourné dans sa tente mais il n'en sortirait plus jamais aujourd'hui. |
| | | Lucrèce d'Uberwald
Humain
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| Sujet: Re: Le grand tournoi d'Arcani [Libre] Lun 18 Jan 2010 - 11:44 | |
| Le combat que j'attendais avec tellement d'impatience et tellement de craintes allait enfin arriver. Le choc des Titans comme on pourrait dire car d'un côté se trouvait mon seigneur et maître: Harnyll de Hetalia alors que de l'autre se trouvait mon champion pour cette occasion: Arnhild. Personne à part moi connaissait sa véritable identité. Pour tous, elle était le chevalier d'Adamantine. Ce nom en lui même faisait offense à mon époux car il avait acquis le titre de Vicomte d'Adamantine par notre mariage. En plus ce mystérieux chevalier était mon champion, chose encore moins excusable étant donné que mon époux faisait parti des jouteurs... Certains le disaient être mon amant mais si seulement il savait.
Le hérault annonça fort et haut les couleurs des deux chevaliers. La foule retenait son souffle alors que dans l'estrade où je me trouvais les messes basses continuaient leur cheminement.
J'aimerai tellement avoir deux hommes qui se battent pour mes faveurs... La baronne est chanceuse... Ne dis pas de bêtises! A ton avis qui gagnera: l'amant ou le mari? Le baron est un fort bon jouteur mais nous ignorons tout de ce chevalier. Ce serait un fort grand désappointement pour notre seigneur si celui ci perdait contre le soupirant de sa femme. Il serait alors déshonoré! Mesdemoiselles, veuillez être plus attentive au spectacle au lieu de jacasser comme des oies!
Il est vrai que les demoiselles se trouvant non loin de moi s'exprimaient de façon peu discrète mais je fis comme si de rien n'était. Enfin les voilà! Mon stress était à son comble car je redoutais plus que tous l'issue de cette joute. Mes joues s'étaient fardées de rouge et tous purent me voir troublée à cet instant. Personne ne savait lors de ce combat lequel des deux avait mes préférences.
La première passe se passa normalement. La lance de mon époux se brisa contre l'écu de mon chevalier. J'eus peur qu'il ne chute mais heureusement Néera semblait la protéger. Mon époux remporta cette première passe. La seconde se passa comme la première. Mon époux la remporta. Il gagnait donc au nombre de points. Me levant comme le reste des nobles de l'estrade, j'applaudis le vainqueur, lançant un regard plein de remerciement à mon chevalier. Mon honneur était sauf car elle n'était pas tombée et celui de mon époux était intact car il avait gagné. Au final ce score était honorable et Arnhild avait bien défendu mes couleurs durant tout le tournois. Alors qu'elle s'apprêtait à mettre pied à terre en descendant de sa monture, on put tous remarquer mon époux revenir sur le champ de lice avec une troisième lance. Ceci n'était que folie. Pourquoi désirait il un autre affrontement? Je pouvais voir une colère noire se dégager de lui. Non ce n'était pas raisonnable. Je n'eus pas le temps de faire comprendre à Arnhild qu'il ne fallait pas qu'elle accepte mais il était trop tard.
Ils s'avançaient tout droit à vive allure, lance baissée prête à en découdre pour une nouvelle passe. Je ne m'étais pas rassise comme l'avait fait les autres dames et damoiselles. Je demeurai debout fixant du regard mon époux avec une pointe de colère que certains ont pu lire dans mon regard. Le choc des deux lances sur les écus fut d'une telle violence que les deux cavaliers se retrouvèrent désarçonnés. Arnhild était tombée sur le dos au milieu du champ de lice alors que mon époux avait de plein fouet heurté la barrière de séparation qui avait volé en éclat. Il ne se relevait pas. Le regard horrifié, je regardais la situation. Sans même m'en rendre compte j'avais crié.
NNNOOONNNNnnnnnnnnnnnn!!!!!
Mais il était trop tard. Le mal était fait et j'en étais la cause... Comment pourrai je me le pardonner un jour? J'étais devenue pale à cet instant. Arnhild bougeait mais pas mon époux. Etait il mort? Tyra l'avait elle reprise? Descendant les marches de l'estrade prestement, je m'élançai à corps perdu en direction de ce triste spectacle. On m'empêcha d'aller plus loin. Je ne pouvais approcher mon époux. Ses écuyers et les médecins se trouvaient déjà à ses côtés. Tournant le regard, je vis que Arnhild n'était plus là, elle avait regagné sa tente. Comme je ne pouvais être au côté de mon époux, je serai donc à côté de mon chevalier. J'avais des excuses à lui faire car par mon comportement déraisonnable j'avais mis sa vie en jeu.
Je me dirigeai alors vers la tente de mon chevalier à la grande surprise de nombreuses dames de la cours. Les chevaliers ayant assistés au combat se demandaient ce qui me poussait à aller sous la tente de mon champion plutôt que d'être avec mon époux à cette heure crucial où sa vie était entre deux eaux. Je ne pouvais être d'aucune utilité à mon époux qui était déjà entre les mains des soigneurs. Je n'aurai été qu'un fard d'eau de plus. Arnhild n'avait personne pour s'occuper d'elle après cette chute. Je devais le faire. Le remord me rongeait et les larmes se mirent à couler alors que je l'aidais à retirer son armure. Elle avait des bleus et quelques égratinues mais rien de bien sérieux en soi. Une éponge en main avec un baquet d'eau, je nettoyai certaines de ses plaies.
Je m'en veux tellement de tout ceci... Je n'aurai jamais du vous demander pareille folie!
Je sortis ensuite de la tente après avoir expliquer à Arnhild comment réapparaitre devant tous. La tente était alors vide quand certains curieux voulurent voir le visage de ce chevalier qui avait blessé le baron. Le mystère du chevalier resta entier aux yeux de tous. Un secret jalousement gardé que je ne pourrai taire à mon époux tellement le remord me rongeait.
[suite dans le repos du guerrier] |
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