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 Bzalthyàa Sÿlègund Dvéqyã [Demi-Drow]

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L'Améthyste
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L'Améthyste


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MessageSujet: Bzalthyàa Sÿlègund Dvéqyã [Demi-Drow]   Bzalthyàa Sÿlègund Dvéqyã [Demi-Drow] I_icon_minitimeSam 8 Mai 2010 - 11:11

~ Nom & Prénom ~
Bzalthyàa Sÿlègund Dvéqyã.

~ Âge ~
58 années (27 années d’apparence).

~ Sexe ~
Féminin.

~ Race ~
Demi-Drow.

~ Particularité ~
Aucune…

~ Alignement ~
Neutre.

~ Métier ~
Voyageuse.

~ Classe d'arme ~
Défensif & Corps à Corps.


~ Équipement ~
Fard, rubans, chapeau… Tout est bon pour masquer l’ascendance bâtarde de Bzalthyàa. Son visage comme la craie, parcouru de reflets bleutés, tend à s’éclaircir sous les différentes teintures que la Demi-Drow y applique, pour prendre la clarté de la plus fine plume. On la trouve pâle, mais on la trouve humaine.
Bzalthyàa a depuis longtemps compris que s’encapuchonner de la tête aux pieds se révélait être la meilleure voie pour éveiller les soupçons. Elle a donc renoncé aux capes d’ombre, et n’arbore que des tuniques simples et confortables, sans être inélégantes. Aucune sorte d’armure ne la couvre, pas plus une cuirasse que de quelconques manchons. De toute façon, le combat n’est jamais que l’ultime échappatoire.
Si elle s’en trouvait réduite à cela, Bzalthyàa possède une unique lame corsaire, à simple tranchant, passée dans un fourreau de cuir sombre. Elle ne se ceint de cette arme qu’en haute-mer, là où les pirates peuvent jaillir du brouillard sans crier gare.
D’aucuns l’ont crue désarmée, lorsqu’elle ne portait pas sa rapière. Ce fut une lourde erreur. Les replis de ses habits recèlent de plusieurs dagues astucieusement cachées. Certains en ont fait les frais… mais ils ne sont plus là pour en témoigner.


~ Description physique ~
Trop humaine pour être Drow et trop Drow pour être Humaine, Bzalthyàa est pour l’éternité à la frontière des deux races.
Des cheveux argentés, élevés en une coiffure élégante, encadrent son visage de leurs nobles boucles, et dérobent ses oreilles pointues aux regards étrangers. Ses traits, purs et clairs, marient l’irréelle beauté de l’inhumanité à la fascinante pâleur des rejetons du Peuple Sombre. Deux lèvres aux reflets bleus – noyées sous le masque des artifices – soulignent un nez court et aquilin, orné par l’étincelante splendeur de ses yeux océaniques, joyaux envoûtants.
Quelques colliers, et parfois un foulard, masquent négligemment les veinules bleuâtres de sa gorge. Ses mains, parcourues de marques obscures, sont le plus souvent enchâssées dans de petits gants, dissimulant ses ongles incurvés. Quelques tuniques couvrantes aux teintes sombres soulignent avec raffinement ses formes marquées, et la pureté de son visage. De fines bottes de corsaire, accoutumées aux pontons des navires sur les flots, complètent cette tenue singulière.


~ Description mentale ~
La peur. Une peur terrible et irrépressible a toujours marché dans les traces de Bzalthyàa, soufflant au creux de ses oreilles la haine des peuples contre leurs rejetons de sang mêlé. Les Drows refoulent cette engeance avilie d’une amourette passionnelle mais éphémère, tandis que l’idiotie des Humains livre la chasse à ces êtres corrompus, à moitié enfantés du Peuple Maudit.
Aussi, Bzalthyàa marche seule.
Ses voyages lui ont appris à se méfier, à ne jamais faire confiance. Les Hommes sont lâches, les Drows sont traîtres. Il n’y a personne à qui ouvrir son cœur sur ces terres, pour les hybrides délaissés de deux races en guerre.
Cependant… son pire ennemi est intérieur. Bzalthyàa s’est toujours maintenue à l’écart des Drows, ces bourreaux millénaires ont l’esprit trop retors pour être dupé. Elle a préféré l’asile des Hommes, aux facultés trop faibles pour percer ses mystères de sang. Et pourtant… lorsque l’arme vient à devoir être tirée du fourreau, et que les tambours du combat tonnent et résonnent, Bzalthyàa sent battre à nouveau en elle l’âme belliqueuse du peuple sombre. Le sang prend un goût frais et riant, distribuer la mort glacée devient un simple jeu…
Bzalthyàa se retranche loin des combats. Ses ascendances maléfiques lui ont apporté une empathie naturelle pour les ravages du feu et du fer. Si elle venait à se laisser bercer par toute la furie barbare de son âme entremêlée, ses stratagèmes partiraient en fumée, ou voleraient en éclats…



~ Histoire ~


~ Petits meurtres entre amis ~

Du Chasseur Koren O’velia au Sieur d’Acrestion.

Maître,

J’ai plaisir à vous dire que les positions de l’Infâme, Monsieur votre frère, s’affaiblissent de jour en jour. Le peuple gronde dans les rues, les milices n’osent plus patrouiller ces maisons basses.
Conformément à vos ordres, nous avons bouté hier le feu au grenier à viande. Les flammes salées grimpaient jusqu’aux cieux, et les femmes pleuraient. La famine fera merveille parmi les cohortes de la populace.
Quelques opposants se sont fait jour. Ils dénoncent une supercherie. Soyez bien assuré, Maître, que ceux-ci disparaîtront bien vite. On croira que la faim les aura terrassés.

Votre exil prendra bientôt fin, Maître, et vous reprendrez votre domaine à l’Usurpateur, Monsieur votre frère.


~~~ ~~~


Du Chasseur Koren O’velia au Sieur d’Acrestion.

Maître,

Le Domaine est au bord des flammes. Plusieurs groupes armés se sont formés en brigandages dévoyés, pour piller les cuisines du Manoir de Monsieur votre Frère. La milice a jusqu’ici maintenu à l’écart ces gueux armés de fourches.
Doit-on leur procurer épées et haches, Maitre ?

Ecraser l’Infâme.


~~~ ~~~


Du Chasseur Koren O’velia au Sieur d’Acrestion.

Maître,

Selon vos ordres, douze douzaines de lames ont été fournies aux paysans. Le Domaine est éventré, le chaos est total. Partout, ce n’est que massacres et rapines. Le moulin est tombé, l’écurie est en flammes. La milice est en déroute. Certains ont même rejoint les pillards.
D’ici trois journées, le Domaine entier sera exsangue. Votre retour sera triomphal en ce jour-là.

L’Infâme demeure en fuite, avec les reliquats de sa garde. Des battues traversent toutes les forêts. Il sera repris avant demain.


~~~ ~~~


Du Chasseur Koren O’velia au Sieur d’Acrestion.

Maître,

L’Infâme est repris ! Il a été trouvé ce matin, grelottant dans un petit fossé de vase croupissante, les habits crottés. J’ai su lui épargner la pendaison, il se trouve désormais enfermé dans la Vieille Tour Nord. Trois paysans montent la garde jour et nuit. J’y ai adjoint trois de mes hommes. Ces paysans sont trop ivres pour mériter la moindre miette de confiance.

J’attends votre retour sous deux jours, Maître.


~~~ ~~~


Du Chasseur Koren O’velia au Sieur d’Acrestion.

Maître,

J’ai su par mes informateurs que vous aviez quitté votre repaire pour faire route sur le Domaine. Demain, au zénith ,vous aurez atteint les bois ; au coucher du Soleil, le Domaine aura retrouvé son Maître.
Six de mes hommes marchent à vos côtés, sous couvert des arbres. Aucun brigand ne vous attaquera, j’en fais le serment.

Des nouvelles me préoccupent. J’ai appris que vous n’alliez pas seul ; qu’une Dame à la peau-bleue vous suivait. Une enfant a même été vue, me dit-on.
Voilà dix mois que je suis en ce Domaine, loin de vous. Je ne saurais alors juger les amours de Monsieur. Cependant, je vous prierais de savoir que les paysans du Domaine ont été fort éprouvés par les Drows. Les trois derniers hivers furent épouvantables, et par deux fois les réserves ont été pillées par ces chiens de Drows.

Maître, la présence d’une Drow à vos côtés ne saurait que compromettre gravement votre retour dans le Domaine. Je vous exhorte à prendre en considération que les esprits faibles de ces paysans crottés ne sauraient respecter un Sieur, si une Dame du Peuple Sombre se porte à son bras.

L’Infâme demeure en sa Tour, et attend votre jugement.


~~~ ~~~


Du Chasseur Koren O’velia au Sieur d’Acrestion.

Maître,

Je comprends l’ardeur de votre amour. Mais vous devez savoir les haines de ce peuple.
Le pouvoir ne vous reviendra pas tant que cette Dame Drow sera à vos côtés. Pas plus que cette enfant, qui ne saurait qu’assombrir votre renommée.

J’ai appris à l’instant que vous veniez de pénétrer les forêts du Domaine, par la route Sud. Vous trouverez bientôt le Carrefour du Haut-Chêne. Six de mes Hommes s’y trouvent postés. Remettez leur votre Dame et votre enfant. Aucun mal ne leur sera fait, et ainsi vous pourrez reprendre pleinement les rênes de ce Domaine.
Une fois que le pouvoir sera vôtre à nouveau, votre Dame pourra revenir, si tel était votre désir. Mes homme sauront d’ici-là la traiter avec tous les égards et la bienséance dus à son rang, je vous le jure sur l’honneur.

Votre Domaine vous attend, Maître.


~~~ ~~~


Du Chasseur Koren O’velia à Norgua.

Norgua,

Je te sais posté, avec tes cinq hommes, au Carrefour. Le Maître t’y confiera sa catin Drow et son bâtard.
Les paysans s’agitent trop contre les peaux-bleues. Ces deux-là ne doivent jamais revenir. A tout prix.

Avertis moi lorsque cela sera fait. Je conterai au Maître un quelconque accident.

Force et bravoure.


~~~ ~~~


De Norgua au Chasseur Koren.

Capitaine,

Vos ordres ont été exécutés.
Nous les avons portés sur l’Est, aux confins du Domaine, près de l’Etang Rouge. Celui-ci n’a jamais mieux mérité son nom. Le sang Drow est comme la braise, chaud et épais.
La Dame a été plongée dans les eaux. Nul ne la retrouvera jamais.
Tuer l’enfant à ses côtés aurait été trop risqué. Les loups raffolent de cette chair tendre, et seraient venus en meutes entières. Les paysans en auraient pris soupçon.

Nous avons posé l’enfant, au Nord, sur les rapides du Ruisseau-qui-Bondit. Nous l’avons bâillonnée. Si ni les rochers ni la faim n’ont raison d’elle, au moins les loups la dévoreront loin du domaine.

Gloire au Domaine.


~~~ ~~~


Du Chasseur Koren O’velia au Sieur d’Acrestion.

Maître,

C’est avec force regrets que je me dois de vous écrire en ce jour sombre. Un tragique accident a secoué le Domaine, en ses terres du Sud.
Une poignée de miliciens défroqués, fidèles à feu Monsieur votre frère, ont pris d’assaut mes hommes. De nuit et par l’arc, qui plus est. Six parmi les agresseurs ont été tués, et deux sont prisonniers. De par mes hommes, aucun n’est mort, et seuls trois ont été blessés.

Mais cet accident a ravi les âmes qui vous sont chères, ô Maître. En dépit de toute la vaillance de Norgua et de ses rôdeurs, des flèches insidieuses ont pris votre Dame, et votre Enfant.

Je ne puis que vous exprimer mes sincères condoléances pour ces regrettables disparitions.

Que la force vous soutienne en ces heures sombres, Maître.


~~~ ~~~




~ Au rendez-vous des damnés ~

Ainsi débuta la sombre vie de Bzalthyàa Sÿlègund Dvéqyã, au milieu des hurlements des loups. La Drow assassinée qui l’enfanta serait rejointe, deux ans plus tard, par l’Homme qui l’aima. Ce dernier, désespéré après la perte tragique de son épouse, avait sombré dans les torves replis de l’alcoolisme ; il ne vit pas même le complot que Koren fomenta contre lui, finissant par poignarder le pauvre hère dans les tréfonds de son manoir. Mais cela, Bzalthyàa ne le sut jamais…
A cette heure, le monde n’était que hurlements de loups enragés. Les impavides bêtes galopaient en jappant le long des berges du Ruisseau-qui-bondit, pourchassant le berceau sur les flots tumultueux. Celui-ci manqua mille fois de s’écraser contre les rochers, ou de s’échouer sur les berges foulées par les traqueurs. Cependant, un quelconque hasard le maintint droit sur les eaux, sauf et sûr entre les brisants.
Cruelle ironie du sort, songerait plus tard Bzalthyàa, que de faire survivre un enfant dont tous les peuples voudraient la mort.

C’est alors que survint Gênsthoy’ackh, l’errant. Le Ruisseau-qui-bondit avait maintenant changé de nom, à son entrée sur les terres des Sephren, ducs de Langehack, et il jaillissait avec force entre les baronnies, avide de se jeter dans les flots tout proches de la mer.
Les loups avaient abandonné leur folle équipée ; quelques jappements claquaient encore, sinistres et sporadiques, dans le lointain de la nuit naissante. Le berceau dansait seul sous la lune naissante, porté par l’ondulation furieuse des courants bagarreurs.
Il y avait là la petite cabane de Gênsthoy’ackh. Cet ermite faisait couler sa longue existence sur les bords du ruisseau, sous la voûte mariée de deux hêtres râblés. Il n’était pas de ces sages ancêtres auprès desquels les villageois lointains venaient chercher conseil. Non, il était de ces êtres ostracisés du monde, et dont les esprits ont oublié jusqu’au nom. Seul le ruisseau semblait le connaître encore, et bondir plus haut à son approche, puis, lentement, replonger et disparaître, infini et placide.
Gênsthoy’ackh avait tout. Tout ce dont il avait besoin ou envie, du moins. La forêt était sa demeure, le ruisseau était son grenier, le bois était son fourneau. Il ne manquait de rien. Il était quiet.
Qu’est-ce qui poussa donc Gênsthoy’ackh, en ce jour, à étendre le bras par-dessus les flots pour recueillir le berceau. Lui-même n’en savait probablement rien. Il ne savait pas même ce qu’était un berceau. Mais il le prit. De ses doigts bleus et couturés de runes, il s’empara de l’anse tressée, et ramena le petit couffin jusqu’à son visage sombre et marqué, pour le contempler à la lumière de ses yeux rouges.

Au rendez-vous des damnés, il y avait un vieux Drow égaré et une frêle Demi-Drow.



~ La fumée jaillira ~

Ce fut quarante années durant que Bzalthyàa demeura là, au bord du ruisseau, auprès de Gênsthoy’ackh.
Les saisons ne cessèrent de passer, voyant la jeune enfant grandir à chaque floraison.
On ne peut pas dire que Gênsthoy’ackh l’aima. On ne peut pas non plus dire qu’il prit soin d’elle. Ils étaient juste là, à deux, dans leur forêt.
Il ne lui enseigna rien. Elle l’observa beaucoup.
Il allumait des feux, il pêchait les poissons à la main, il chassait à coups de dents. Elle apprit à faire de même. Moins bien, cependant, que lui. Elle n’avait pas le sang pur des Drows, et les lourdeurs de l’humanité se retrouvaient en son être.
Bzalthyàa ne sut jamais pourquoi Gênsthoy’ackh vivait loin de son peuple. Elle ne voulut d’ailleurs jamais le savoir. Et puis, eût-elle posé la question qu’il se serait détourné en silence.

Le temps n’existait pas, ou alors, si peu. Certes, elle grandissait. Et alors ?
De toute façon, tout recommençait à chaque matin. Le Soleil revenait dans le ciel. Parfois plus haut, parfois plus bas, certes, au gré de la marche des saisons. Mais il revenait toujours.

Et puis, Bzalthyàa eut peur. Elle grandissait trop.
Gênsthoy’ackh lui était d’abord apparu comme un insurpassable colosse, un monstre sacré de pierre brute.
Puis, il ne fut plus un donjon, il ne devint plus qu’un géant.
Puis, un grand être.
Puis, une grand personne.
Puis, une vieille personne.
Alors Bzalthyàa partit.



~ La valse des hontes ~

Bzalthyàa avait alors quarante-années révolues. C’était devenu une belle créature, mais peu lui importait d’être belle. De toute façon, nul n’était là pour la regarder.

Elle atteignit rapidement la baronnie de Merval, à pied. Là s’élevait la petite cité fortifiée, ceinte de son fourreau de faubourgs. Insouciante, Bzalthyàa laissa ses pas baladeurs la mener vers les plus proches habitations.
La Demi-Drow ne prit pas garde aux murmures, aux grondements, aux cris des hommes dans les champs. Elle ne vit pas même les femmes emporter leurs enfants à l’abri des maisons, pas plus qu’elle n’entendit les volets claquer sombrement dans l’air vespéral. Bzalthyàa demeurait fascinée par les tours lointaines du Château de la Baronnie, qui s’effilaient avec une élégance toute carnassière vers les cieux lourds.
C’est alors qu’elle surgit. Une pierre. Une rude pierre des chemins, qui sifflait furieusement dans l’air. L’instant d’après, une giclée de sang balafrait le visage de la Demi-Drow, et s’écoulait tristement jusqu’au sol.
- Mort aux Drows ! hurla un courageux, avant de se terrer à l’abri de sa charrette retournée.
Alentour, les champs étaient maintenant déserts. Quelques autres pierres sifflèrent, mais la manquèrent. L’atmosphère s’adoucit un instant, comme pour panser la plaie, puis redevint cruelle ; une clameur mordante enflait depuis la cité, une clameur qui s’approchait à toute vitesse.
- La Garde arrive !
- Hourra pour la Garde !
- A mort la Drow !

Quelques hommes en armes surgirent au détour de route, petite pelote de hallebardes et de haine, uniformément tendue vers le frêle corps de la Demi-Drow.

On lui voulait du mal. Cela n’avait pas de sens.
Bzalthyàa mit de longues secondes à assimiler cette pensée saugrenue. Pourquoi lui voudrait-on du mal ? En avait-on jamais voulu à Gênsthoy’ackh ?
En une seconde, ce fut toute la haine du monde qui déferla sur la pauvre Demi-Drow égarée. Ainsi, dans ces régions du monde, on tuait.
D’un bond, Bzalthyàa courut, courut encore, pour se réfugier sous le couvert des arbres, et au-delà.



~ Où cela sent là bière… ~

Pharem. Pharem la belle, Pharem la resplendissante, Pharem aux hautes tours.
Pharem et ses marchands, Pharem et ses soieries, Pharem et ses étals.
Les dorures des tisserands semblaient envelopper la cité tout entière, le jour faisait étinceler de riches échoppes dans les artères engorgées de la ville achalandée. Partout, ce n’était que Nobles en quête de coiffes, Dames en quête de robes opulentes.

Bzalthyàa, elle, vivait dans l’autre Pharem. Le Pharem nocturne, le Pharem où des portefaix éreintés par le transport des tissus venaient s’effondrer dans les gargotes sombres, entrechoquant leurs bocs de bière avec celui d’un Capitaine corrompu de la Garde, qui fermait négligemment les yeux sur l’eau de mer que l’on mêlait aux breuvages.
A l’enseigne de La Tête de Taureau, Bzalthyàa servait leurs bières aux braillards avinés de la salle. Il y avait trop de fumée dans salle, et trop d’alcool dans les esprits, pour que quiconque songeât à tirer la Demi-Drow dans la lumière pour constater les reflets bleutés de sa peau. Seul comptait que sa tunique fût assez courte, et point trop ample.
Les hommes embrumés repoussaient leurs assiettes, grognant contre la chaleur, quelques buveurs humides parlaient de tout et de rien. Bzalthyàa passait entre eux, déchargeant depuis son plateau oscillant les chopes mousseuses.

Il en fut ainsi pour plus de quinze hivers, dans la crasse et la sueur des tavernes humaines, entre l’absinthe et le mauvais tabac…



~ La Nuit sera longue à devenir demain ~


Pharem était alors une halte connue et reconnue sur les routes marchandes. Les caravanes de négoces s’y arrêtaient pour la Nuit, remontant au petit matin vers les collines de Diantra, ou poursuivant sur l’Est pour atteindre la seigneurie de Langehack. Aussi, les tavernes bondées des bas-quartiers ne désemplissaient-elles jamais, aspirant et recrachant à longueur de nuitées toutes sortes d’êtres fourbus et crasseux.
Bzalthyàa s’était maintenant accoutumée à ces barbares en sueur, qui s’effondraient sur les tables pour rendre aussitôt les maigres piécettes durement gagnées dans la journée, noyant leur soucis sous les effluves torrentielles du rhum. La Demi-Drow éprouvait même une certaine satisfaction à leur tendre des chopes houleuses, pleines de migraines en devenir. C’était une petite vengeance sur les lanceurs de pierre.

Et puis, une nuit, un grand être se présenta. Elle ne sut jamais son nom. On le nommait « Messire », « Mon Capitaine », ou encore « Sieur ». Un double blason d’or barrait largement sa cuirasse, et la cape sombre qui l’enveloppait ne pouvait qu’imparfaitement cacher ces distinctions militaires. Il était de ces soldats à la maraude, qui venaient égayer leurs soirées de caserne dans les tavernes bruyantes.
A peine était-il entré qu’il évinça sans cérémonie quelques buveurs assoupis d’une petite table, pour prendre leur siège. Il faut dire que deux longues lames pendaient au côté de sa ceinture. Ses yeux de faucon déchu parcouraient placidement la salle enténébrée, perçant les recoins de fumée, scrutant lourdement chaque visage. Bzalthyàa tenta de n’y point prêter attention, mais elle n’aimait décidément pas son regard torve et incendiaire.
Alors, tout se passa en un éclair. Un petit signe du Capitaine, un sourire d’acquiescement du tavernier, et quelques mots de celui-ci glissés à l’oreille de la Demi-Drow :
- La Capitaine Adalcorne aimerait beaucoup t’avoir à sa table, dans la petite salle d’à côté.
C’était un ton qui n’appelait à pas à la discussion. Les yeux baissés, Bzalthyàa s’exécuta, s’approchant à pas mesurés de l’homme lascif. Celui-ci entrouvrait faiblement les lèvres, laissant les bougies découvrir ses dents cornues et avides.
La Demi-Drow fit doucement glisser une dague jusqu’à ses manches amples. Elle n’aimait décidément pas ces yeux de braise mouillée, qui crachaient leurs feux carnassiers sur elle.
Ses doigts se replièrent avec volonté sur le fin coutelas.
Au cas où les choses tourneraient mal, songea-t-elle sombrement.



~ Enigmes & Visages ~


Cette nuit-là, dans la noirceur crasse d’une ruelle du bas-Pharem, un petit corps gisait dans l’eau souillée des pavés.
Quelques passants se faufilèrent alentour.

Alisbrin d’Ornekhia, noble commerçant et maître de la corporation tisserande, rentrait chez lui par les petites rues voilées. Il bouclait à grande peine son ample ceinture de cuir brun, soulevant du bout des bras sa bedaine ventripotente. Il croisa le petit être, et il sourit de satiété.
« Mignonne, la catin. Mais pour cette nuit, j’ai achevé mes petites aventures, une autre m’a déjà repu. »

Morgelhm, marin en bordée, promenait au fil des coupe-gorges son estomac alcoolisé, recrachant avec nausée son torve whisky sur le sol de dalles délavées.
« Joli brin de fille, joli brin de fille… »

Kathrelia, lovée dans les formes amples de ses déshabillés, à peine couverte par l’impudique mousseline, promenait dans son corps vibrant toute l’abondante débauche des cités trop lumineuses. Elle tourna l’angle de la rue, jeta un regard chassieux à l’épave vivante couchée dans les voiles de la nuit, ricana d’aise.
« En voilà une qui ne me volera pas mes bourgeois, pour ce soir. »

Rosamonda, tremblant sous sa capeline de laine écrue, s’approcha avec horreur de l’être endormi. Elle ne voulut pas voir son visage, ni le sang sur ses mains bleuies, ni la dague noyée sur la pierre. La jeune femme s’accroupit juste, fouilla les revers et les coutures de l’assoupie, et lui ravit une maigre bourse de quelques souverains épars.
« Ce n’est pas beau, mais qui fera vivre mes enfants, sinon ? »

Broth Rengo, Capitaine du Fend-la-houle, passa avec deux de ses matelots, et embrassa d’une œillade le corps jeté à la nuit. Il s’avança de quelques pas, prit le visage froid entre ses doigts gourds, l’examina. Son index découvrit, sous les boucles d’argent, les oreilles légèrement aiguisées, et la lune fit scintiller leurs reflets bleus d’un grand éclat.
« Les bâtardes des Sombres seront bien à mon goût, je le crois. Sinon, l’équipage saura s’amuser avec elle. Ramassez-la, on embarque ce soir. »



~ Sur la stupidité des Hommes ~


- Qui es-tu, chien d’Humain ?

A grande peine, le Capitaine Broth Rengo déglutit, et chercha à retrouver ses esprits. Autour de sa gorge battante, le lourd étau d’une chaîne de fer manquait de se resserrer à chaque instant, broyant impitoyablement son col blanc. Immobilisé, il ne pouvait voir la Demi-Drow derrière lui ; seul un souffle rapide venait caresser longuement le creux de sa nuque, dans le silence alentour.
Comment en était-on arrivé là ? L’Humain s’interrogeait… Elle était pourtant bien ligotée.
En un éclair, il rassembla les derniers événements, qui défilèrent sous ses yeux légèrement exorbités par le manque d’air.

Les hommes de main étaient arrivés, avaient attaché et garroté la Demi-Drow dans un coin de la cabine, à un lourd moellon de bois rude. Les nœuds marins de l’attache furent vérifiés par Broth Rengo lui-même, et resserrés de deux tours.
Puis les deux matelots s’en étaient retournés au pont supérieur, pour faire manœuvrer le Fend-la-houle hors des criques sombres de Pharem. Sous l’éclat de la Lune, les voiles avaient claqué, sèches comme des fouets, et le grand navire avait glissé sur les flots de la Mer Olienne.
Ensuite Broth Rengo s’était servi une vaste coupe de vin des Terres de l’Ouest et, seul dans la cabine de poupe, il avait contemplé ce butin qu’était la Demi-Drow. Son visage était pur, délicat et aiguisé, tranchant comme une lame ; les vapeurs d’alcool coupé et de tabac bruni, qui empestaient dans les tavernes portuaires, avaient toutefois émoussé la splendeur de ces lignes. Un mince filet de sang courait depuis le haut du crâne, que le pavé avait entaillé, et allait mourir aux fossettes, mêlé à l’humide sueur de l’épuisement. L’Humain trouva que cela ne pouvait que rehausser la beauté farouche de sa captive.
Il pourrait en tirer un bon prix. Il passait déjà en revue les marchands de Méca, qui aimeraient avoir un tel trésor dans leur sérail.
Tout occupé à ses rêveries cupides, Broth Rengo s’était alors détourné de la prisonnière inconsciente, tirant de ses grands coffres quelques vieux grimoires de comptes pour examiner les meilleurs négociants de la côte – de ces négociants qui ne se trouvaient pas parmi les étals des marchés royaux, mais bien plutôt tapis au creux de caves souterraines, ou dans les grottes gardées des Montagnes du Nord.
Il y avait eu un petit frottement, quelque craquements sourds du chanvre desséché. Probablement, la Demi-Drow commençait-elle à émerger de son sommeil. Broth Rengo ne se retourna pas vers elle, affairé qu’il était à ses prospections marchandes.
« De toute façon, songea-t-il, mes nœuds sont trop bien tirés pour que cette catin se dérobe. Même mes meilleurs gabiers peineraient à les défaire. Ou alors, il leur faudrait une habileté vraiment diabolique… »
Claquement, raclement, sifflement dans les airs marins.
L’instant d’après, le moellon avait volé, et une large corde l’enserrait à la gorge, une large corde tenue par deux mains aux reflets bleus.
« Ainsi, mes nœuds étaient peut-être mal formés » fut tout ce qui vint à l’esprit du Capitaine entravé.

Bzatlhyàa resserra légèrement l’empoigne de son cordage sur le faible cou de l’Humain, suffoquant avec une terrible douceur son souffle court.
Elle essaya, elle aussi, de se ressouvenir des derniers événements, mais tout semblait noyé dans les méandres d’un brouillard enténébré. Il y avait eu le Capitaine de la Garde Adalcorne, et ses dents jaunies par l’alcool, et son regard torve, et ses mains aventureuses. Et après ?...
Elle avait dû le gifler. Oui, cela avait dû se passer ainsi. Et puis…le tavernier l’avait probablement rejetée sur les pavés des ruelles. Oui, les pavés…. Son front saignait encore. Le sang avait bon goût, lorsqu’il coulait jusqu’aux commissures de ses lèvres.
Mais alors, d’où venait ce petit pirate Humain, qui l’avait enlevée dans les noirceurs de sa rue étriquée ?

- Où sommes-nous ? gronda Bzalthyàa à demi-voix, desserrant imperceptiblement l’étreinte de son garrot pour permettre au souffle de l’homme de s’échapper de ses lèvres moites.
- Mer Olienne… Cap Sud-Ouest… sur Méca.
La Demi-Drow réfléchit à toute vitesse. A force de vivre dans les relents étouffants des tavernes marines, des bribes de conversations embrumées lui avaient grossièrement enseigné les grands ports des côtes. Méca était le plus éminent de ceux-là, aussi bien carrefour marchand lucratif que repaire des pirates dévergondés. Les Demi-Drows n’y étaient pas les bienvenus.

Avec grâce et douceur, Bzalthyàa approcha son visage de la nuque de l’Humain, y colla ses lèvres sombres, s’imprégna de l’odeur coulante du Capitaine. La peau de l’Homme était rêche, moisie par les errements et les flots salés, et brunie sous la sueur revêche. Il tremblait un peu. Sa voix avait la tonalité des barbares faibles, trop lâches pour affronter les Corps Royaux. De piètres pillards, de maigres naufrageurs, et rien de plus… La Demi-Drow huma tout cela avec passion et délectation.
Alors, insensiblement, Bzalthyàa resserra lentement le nœud mortel qui enserrait l’Homme, souriant aux flots d’écume qui perlaient aux coins de ses lèvres, goûtant avec ravissement l’agonie de cet être tremblotant.
Et, dans son cœur agité, le sang des Sombres battait avec force devant l’œuvre de mort.
Il ne cria même pas, il n’avait plus assez de souffle pour cela. Il mourut simplement, dans la douceur des bourreaux d’âmes.



~ Des ordres surprenants ~


- Capitaine ? Capitaine, vous êtes là ?
- Cap à l’Est, matelot. Plein Est !

Rodrelga, quartier-maître sur le Fend-la-houle, eut un léger sursaut de surprise.
Le Capitaine Broth Rengo avait une voix étrange, un peu trop rauque pour lui. Et puis, il ne l’avait jamais appelé « matelot », il l’appelait toujours « Rod », tout simplement.
Et d’ailleurs, pourquoi le Capitaine n’ouvrait-il pas la porte de sa cabine ? Pourquoi donnait-il ses ordres au travers du bois fermé ?
- Plein Est, Capitaine ? Sur Nelen ?
Un court instant d’attente. Le Capitaine reprit de sa voix grinçante :
- Non, pas sur Nelen. Nous faisons cap sur l’au-delà, sur la côte. Nous allons à Nisetia !
- Nisetia, Capitaine ?

Rodrelga réfléchit un instant. On racontait dix mille fables sur les démons de Nisetia, et aucune ne concordait vraiment, ni ne savait trop ce qu’il y avait dans ces ruines. Mais tous les récits admettaient un point : Nisetia est de toute éternité maudite. Et peu de marins en revenaient…
- Vous êtes certain, Capitaine ?
En temps normal, nul ne contestait les ordres du Capitaine, pas même Rodrelga. Mais là… c’était de la démence.
- Nisetia, je dis ! Cette femelle de Drow m’a révélé tous les trésors du peuple des Sombres. Nisetia brillera !
- Bien, Capitaine.

Rodrelga se détourna, tira de son fourreau son épée nue et gravit les entreponts vers le gaillard arrière.
Le Fend-la-houle avait trop longtemps vogué sous les ordres du même Capitaine.
Les choses allaient changer.



~ Le Navire des échoués ~


Du Capitaine des Gardes-Côtes Voltrédia au Seigneur Intendant Portuaire.

Messire,

En ce jour, moi, Voltrédia, Capitaine de l’Honneur de Diantra, aux ordres de sa Majesté, ait trouvé au petit matin l’épave d’un bâtiment pirate. Il porte pour nom le
Fend-la-houle, et voguait sous pavillon noir.

Tous les marins étaient déjà morts lorsque nous l’abordâmes. Le pont se trouvait noyé sous le sang des cadavres, des lames transperçaient partout les corps tranchés et blanchis. Les goélands avaient déjà commencé de s’attaquer aux cadavres, et quelques tuniques portaient les déchirures de leurs becs. Nous avons relevé quarante-deux corps fauchés.

Nous trouvâmes le Capitaine Broth Rengo – ennemi déclaré de sa Majesté depuis le pillage du galion royal des armées
Légende des Eaux – étendu mort dans la cabine arrière. Il ne portait pas trace de sang.

Au vu des marques et des plaies, il me semble que ce fut une mutinerie. Broth Rengo a dû être tué le premier – il n’a pas été passé au fil de l’épée – puis son second a très certainement mené l’assaut avec ses propres hommes contre les fidèles du Capitaine. Le massacre dut être épouvantable. Les pirates sont vraiment des êtres ignobles.
Nous avons trouvé tous les tonneaux de rhum éventrés et secs. Ces gens-là durent se saouler avant que de s’entretuer.

Le mât d’avant était effondré, deux voiles pendaient tranchées, l’une était brûlée. Mes hommes sabordèrent le
Fend-la-houle, aux lueurs de midi. Ce navire n’est plus. Il n’y a aucun survivant.

Toutefois, Seigneur, il me faut vous annoncer que le bâtiment, lorsqu’il fut trouvé, battait les flots en vue de la côte Sud. Si quelques-uns des pirates se révélaient excellents nageurs, ils auraient pu atteindre la terre à la force de leur corps.
Je ne puis que vous recommander d’envoyer deux patrouilles battre les forêts de la côte Sud. Néanmoins, ces pirates étaient probablement trop ivrognes pour parvenir aux abords des rives sans se noyer.

Que s’accomplisse la justice des Hommes,

Capitaine Voltrédia.




~ La mer se désenchante… ~


Bzalthyàa rêvait, étendue sur la plage de sable mouillé.
Ses habits collés par le sel séchaient mollement dans les derniers rayons de l’astre.
Son cœur battait encore fort en son sein, cognant comme un possédé sur les parois de son thorax. Causer ainsi la mort de tous ces matelots, voir ces mutins s’éventrer par dizaines, sentir couler le sang depuis le ponton jusqu’aux cales rougies… Ses instincts Sombres noircissaient son visage de joie.
Les Hommes étaient définitivement bien bêtes. Désormais, elle le savait.
Alors, tout serait plus simple.

Et puis, sur les côtes de Sybrondil, Bzalthyàa se releva lentement et, sous l’éclat mourant du Soleil, elle s’en fut vers les forêts. Derrière elle, le vent crépusculaire du monde effaça ses pas en quelques tourbillons de sable…


~~~~~

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MessageSujet: Re: Bzalthyàa Sÿlègund Dvéqyã [Demi-Drow]   Bzalthyàa Sÿlègund Dvéqyã [Demi-Drow] I_icon_minitimeJeu 20 Mai 2010 - 23:13

Je te valide, tu connais déjà le chemin Razz
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MessageSujet: Re: Bzalthyàa Sÿlègund Dvéqyã [Demi-Drow]   Bzalthyàa Sÿlègund Dvéqyã [Demi-Drow] I_icon_minitimeJeu 20 Mai 2010 - 23:19

On dit merci qui ?
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MessageSujet: Re: Bzalthyàa Sÿlègund Dvéqyã [Demi-Drow]   Bzalthyàa Sÿlègund Dvéqyã [Demi-Drow] I_icon_minitimeVen 21 Mai 2010 - 11:11

Merci tout court What a Face
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MessageSujet: Re: Bzalthyàa Sÿlègund Dvéqyã [Demi-Drow]   Bzalthyàa Sÿlègund Dvéqyã [Demi-Drow] I_icon_minitime

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