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 [Attaque Drow] Bataille pour Ellyrion

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MessageSujet: Re: [Attaque Drow] Bataille pour Ellyrion   [Attaque Drow] Bataille pour Ellyrion - Page 2 I_icon_minitimeLun 2 Aoû 2010 - 7:47

De fuir ? Tu tentes de fuir, petite souris ?

Elle l’amusait déjà… enfin une elfe qui faisait travailler son cerveau, ce cas était suffisamment rare pour être étudié de près. Il aimait bien disséquer les esprits après avoir brisé les corps, savourant la découverte des ressorts les plus intimes des êtres. Et cette elfe venait de gagner l’insigne honneur d’être son prochain sujet d’expérience. Il la briserait… lentement… avec plaisir… goutant la joie de démonter un à un les rouages de sa personnalité jusqu’à ce qu’elle ne soit plus qu’un bout de chair dénué de toute volonté.

Et Halystra serait surement ravie d’avoir une elfe à étudier, elle avait parue intéressée (puis écœurée) par le petit fils de son maître et par sa compagne humaine. Une soif d’apprendre la logique des autres races que le mage ne pouvait qu’encourager, lui qui prônait par-dessus tout de comprendre la logique de leurs adversaires. Tout cela sans compter que cette elfe était sacrément bien gaulée et pourrait trouver un intérêt également au lit. Joindre l’utile à l’agréable quoi !

Bon, mais en attendant, il y avait une bataille en cours, et quelque part ce point était prioritaire. Claquant des doigts, le Ditronw Da’re fit signe à deux soldats de le rejoindre.

Enchaînez là avec les autres, je m’occuperai d’elle plus tard.

Tandis que les deux brutes attrapaient sans ménagement Oloryle pour l’amener à l’arrière de l’armée, là où le C’nros avait déjà réuni quelques prisonniers elfes destinés à leurs immondes expériences, Haldren retourna parmi les troupes du cinquième ost. Fort Ellyrion allait tomber, les drows étaient de plus en plus nombreux sur les murailles. Les elfes les retenaient encore sur les sections tombées, limitant l’hémorragie voire parfois rejetant certains îlots sombres, mais ce n’était plus qu’une question de temps avant que… spchrouf !

Spchrouf ?

Un énorme bloc de pierre, largement plus grand que ceux envoyés par les catapultes du Puy, venait de transformer en galette une dizaine de soldats. Un autre roc suivit le premier, et encore un.

Les renforts elfes !

Maudissant le coup du sort, Haldren rejoignit au pas de course le quartier général du cinquième ost. Cette partie de l’armée allait encaisser de plein fouet l’attaque, et déjà les flèches noircissaient le ciel, épinglant les soldats qui n’avaient pas de boucliers comme des pelotes de laine. Les mages s’en sortaient mieux, ayant activés leurs sortilèges de protection. Des tourbillons de vent et des murs d’ombres apparaissaient par endroits dans la plaine, indiquant la présence d’un bataillon du C’nros. Mais la contrepartie allait être le ralentissement brutal de l’assaut magique.

Furieux, Haldren décida de passer directement à la suite des réjouissances. Regroupant ses meilleurs mages autour de lui tandis que d’autres maintenait un écran protecteur devant eux, il leur ordonna de canaliser leur énergie vers le sort qu’il commençait à incanter. Il avait vu le haut prêtre de Valas s’apprêter au combat, ravi de voir la plus belle cible qui soit enfin à portée de main. Ah mais non mon chou, tu n’es pas le seul à vouloir comme trophée la tête de ce bâtard de roi elfe, cette raclure infecte et dégoutante portant impudemment le nom de seigneur protecteur, cette larve de Dyarque !

Allons, frères, commençons, et montrons à ces pitoyables elfes ce qu’est le vrai pouvoir !

En état d’érection psychique, le Ditronw Da’re modela le sort, jouissant des flux d’énergie pure qui le traversait. A cet instant, il se sentait l’égal d’un dieu, apte à renverser les montagnes et remodeler le monde… impressions complètement illusoires et d’ailleurs fort dangereuses, le délicat assemblage qu’il montait pouvant causer sa perte à la moindre seconde d’inattention ou à la plus petite erreur. Le pouvoir est une drogue dangereuse, et tout mage ne sachant pas se contrôler finira réduit à l’état de petit tas de cendres… s’il est veinard…

Trop de non pratiquants pensent que pour augmenter la puissance d’un sort, il suffit de demander à plusieurs mages d’accorder leurs violons et d’agir de concert. Cela est en partie vraie… et en majeure partie faux. Certes, si vous disposez de plusieurs mages prêts à vous fournir un afflux d’énergie permanent, vous pourrez repousser vos limites, mais ne croyez pas que cela soit si aisé. Sans même parler des pertes d’énergie inévitables dans les raccords entre mages, le sort reste le votre, et ses limites seront celles de votre esprit. Essayez de modeler un sort requérant une énergie supérieure à ce que vous saurez canaliser, et votre fin sera douloureuse.

Mais bon, Haldren Baenfere n’était pas le premier zigoto venu. Malgré cela, il se sentait écartelé par la puissance du sort, son esprit vacillant et menaçant de sombrer dans la folie. Avait-il présumé de sa maîtrise ? Serrant les dents, il se força à rester concentré, appelant à lui sa science multi-centenaire pour accomplir ce qui relevait autant de l’exploit que de la folie pure et simple. Mais la frontière entre ces deux concepts est souvent difficile à définir, et ces derniers temps il se demandait de plus en plus de quel côté il se trouvait.

Devant eux, les ombres s’assemblèrent de nouveau, tournoyant au gré de mouvements violents et chaotiques, prenant peu à peu la forme que le maître du C’nros désirait. Près de dix mètres de haut, une bouche assez large pour enfourner un drow, un corps grouillant de tentacules posé sur deux jambes larges comme des chênes centenaires. Aucun mot ne pouvait réellement décrire la créature d’ombre invoquée par Haldren.

Un hurlement de rage s’éleva et la créature fonça droit sur l’armée elfe, avec une agilité et une souplesse surprenante pour sa taille. Un ordre retentit dans les rangs elfes et une volée de flèche vint se fichier dans le monstre, qui ne parut pas plus affecté que cela. Créé par les plus sombres arcanes de la sorcellerie drow, elle ne craignait guère les lames de ce monde, car seule la magie peut combattre la magie.

Dans ce qui lui servait de conscience, l’ordre implanté par le seigneur du C’nros s’activa. Fouillant l’horizon du regard, la créature chercha sa proie qu’elle repéra, au beau milieu de l’armée. Un objectif insensé mais elle n’était pas conçue pour comprendre la notion de peur, ni même de folie. L’ordre du maitre devait être exécutée, son objectif était bien précis… le même que celui de Baoth… Dyarque. A cet instant, Uriz et Valas, par le biais de leurs serviteurs terrestres, se ruaient sur cette proie si délicieuse, exigeant le sang de l’elfe.
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MessageSujet: Re: [Attaque Drow] Bataille pour Ellyrion   [Attaque Drow] Bataille pour Ellyrion - Page 2 I_icon_minitimeLun 2 Aoû 2010 - 12:54

Dyarque observait la scène, impassible en apparence. Son visage restait égal à lui-même : froid et austère. Ses yeux se promenaient sur la scène comme si elle ne l’atteignait pas. Il voyait le Fort, cerné, assailli, les armées drows l’harcelant sans remords. Il voyait, à l’orée de la forêt, le don de Kÿria hurlait sa haine et ses avertissements. Autour de lui, les elfes d’Ardamir criaient eux aussi. Les officiers braillaient des ordres, les soldats défiaient les impies orientaux. Les guerriers volontaires, issus pour la plupart des tribus autonomes d’Anaëh, semblaient inspiré par la démonstration des golems et des druides et voulaient se jeter dans la bataille. Ils finiraient par céder, c’était inévitable. Le mage attendait encore, préférant garder ses forces. Il se doutait de la cible qu’il ferait, après tout, si les rôles avaient été inversés, bien des elfes auraient tentés de tuer les têtes de l’Elda. Malheureusement, il était difficile de savoir qui régnait dans le sombre volcan, les fils de l’est était inconstant, plus encore que les Hommes, et ils se battaient toujours pour la meilleure place. Jadis, il avait pu compter sur les rêves qu’ils partageaient avec Fae’Lisshyn pour s’informer, mais elle semblait avoir… disparu, en même temps que sa chère Elycia. Un hasard qu’il abhorrait par-dessus tout.

Vague après vague, les flèches elfiques trouvaient leurs cibles. Ce n’était guère étonnant, les drows étaient si nombreux qu’il aurait fallut leur faire dos pour ne pas les toucher. Parfois, quelques effets intéressant venaient s’ajouter à la simple hémoglobine. Le Roi avait pu amener avec lui quelques flèches issues de l’Archemagie Daranovane. Les drows commençaient à s’agiter, ils n’avaient sans doute pas prévu une arrivée aussi rapide. Dyarque non plus, il avait cru devoir reconquérir le fort ou, en tout cas, le détruire avant que les sombres ne l’aient consolidé. Mais avec le train d’enfer qu’il avait imposé à tous – lui compris, surtout lui – la chose n’était pas si étonnante. Profitant de la surprise, les elfes avaient pu reprendre les remparts, s’offrant une chance de permettre au plus grand nombre de passer par les souterrains de la bâtisse. Restait à savoir s’ils obéiraient aux ordres et détruiraient le fort dans leur fuite. Dyarque n’envisageait même pas qu’il puisse en aller autrement.

La Forêt entière sembla vibrer aux hurlements des druides. Pour ceux qui savaient écouter, la Symphonie des Arbres prenait un rythme inédit. Anaëh toute entière se rebellait face à cette présence étrangère. Les golems continuaient de jeter leurs immenses projectiles, mais de façon de plus en plus erratique. Ils manquaient de matières premières. Déjà, les drows se tournaient vers ce nouvel ennemi. S’organisaient. Dyarque ne put s’empêcher de frissonner légèrement alors que les flux magiques le traversaient de part en part. Jamais il n’avait été confronté à une telle concentration de mage. Jamais il n’avait dû faire face à tant de talents réunis. A tant de perversions, aussi.

Si personne n’y prenait garde – et personne n’y prendrait garde, pas dans un tel contexte – il n’y aurait bientôt plus une once de magie à exploiter. Pire, avec autant de praticiens, le risque de voir se former un nœud était réel. Il suffisait d’une escalade incontrôlée et… L’espace d’un instant, Dyarque eut peur. Son regard se voila, et il s’imagina les conséquences désastreuses que cela pourrait avoir, aussi proche d’Anaëh. Il regarda la masse sombre et son calme se fendilla. Puis il la vit. Comment aurait-il pu faire autrement ? La bête était immense, et incontestablement mortelle. Mais ce n’était pas tant sa dangerosité physique qui frappa le Roi que la difficulté qu’avait du avoir le mage responsable d’une telle chose à la modeler. Comment avait-il fait ? Dyarque n’aurait su le dire, mais il était certain d’une chose : le concerné était fou. C’était exactement ce genre d’expériences hasardeuses qui effrayaient le mage. Que se passerait-il, s’il perdait le contrôle ?

« Essayez une flèche de lumière », ordonna-t-il en se forçant au calme.

Au même instant, il ferma les yeux. Poussant un profond soupir, il chercha le calme et le trouva. Une respiration plus tard, il affrontait de nouveau la réalité, mais non sans réagir. Autour de la créature, les fils se tordaient sous le joug de sa volonté. S’enroulant autour d’une des jambes du monstre, la Jyl’an soumise l’immobilisa, puis tira brusquement en arrière. La douleur habituelle s’empara des bras du souverain, qui ne fit pas mine de s’en occuper. La véritable souffrance ne viendrait que plus tard, il avait encore du temps devant lui. Au même moment, une flèche d’apparence banale, quoi que sa pointe semblait légèrement plus volumineuse, décrivit une magnifique trajectoire avant de se ficher dans l’épaule de la bête. Sous le choc, la pointe se brisa, et la puissance décharge magique se traduisit sous la forme d’un éclair lumineux aveuglant. Les mages elfiques ne furent pas en reste. Les mages liés à la terre, surtout, apportèrent leur soutien au Roi, si bien que la créature, ralentie, se retrouva bientôt les jambes emprisonnées dans d’impressionnantes gaines de roches, permettant ainsi à Dyarque de relâcher son emprise. Suivant l’exemple de la flèche, les mages le pouvant tentèrent de l’illuminer.

[Je vous laisse choisir les conséquences sur votre joujou ^^]

Sur les dix milles soldats, un peu plus de mille cinq cents rompirent les rangs, se ruant finalement sur les drows, poussés par la peur. S’il était impossible pour ces fiers guerriers issus des dernières tribus d’Anaëh, de fuir alors que la Prime Forêt était attaquée, ils ne pouvaient plus non plus rester inactifs. Deux centaines partirent accueillirent les assaillants menés par le Haut Prêtre Drow, tandis que le reste contournaient le monstre pour s’en prendre à ses maîtres, la peur au ventre mais le cri aux lèvres. Le reste de l’armée tint bon sa position, même s’ils y en eut pour ne pas supporter la vision de pareil machine de guerre et fuir.

La bataille ne faisait que commencer pour le Roi des Elfes, mais déjà, il sentait l’attention rivée sur lui. Il tenait la Jyl’an, et déjà, la jouissance presque liquide qu’elle représentait l’envahissait, avant de rejaillir sur ses ennemis, les broyant littéralement. Car dès qu’il le put, Dyarque frappa.

[S'il y a le moindre problème, hésitez pas à le signaler]
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Haldren
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MessageSujet: Re: [Attaque Drow] Bataille pour Ellyrion   [Attaque Drow] Bataille pour Ellyrion - Page 2 I_icon_minitimeLun 2 Aoû 2010 - 15:21

Un épouvantable juron s’échappa des lèvres d’Haldren lorsqu’il sentit sa création encaisser le tir elfe. La décharge magique déclenchée par la flèche ne suffirait pas à la détruire, mais pendant quelques secondes le drow en perdit le contrôle, laissant le monstre hébété au beau milieu des rangs ennemis. Ces quelques secondes furent de trop, car déjà Dyarque et ses acolytes passèrent à la contre offensive, appelant à eux la terre pour emprisonner les jambes de la créature d’ombre dans un carcan de roche. Rageuse, celle-ci tenta de se libérer, mais le sort elfe résistait. Quelle force… le Ditronw Da’re n’avait pas souvent été confronté à une telle puissance. Enflure d’elfe !

Plus d’énergie, gémit-il, donnez moi plus d’énergie !

Les mâchoire crispées, les veines du front saillantes, les muscles de son cou tendus à se rompre, Haldren ajouta le surplus que lui donnaient ses frères et l’envoya au monstre qui gigotait bêtement. Rugissant de colère (sentiment qu’elle ne ressentait pas mais que son maître connaissait), la créature arracha d’une de ses pattes au sol, catapultant des mottes de terres tout autour d’elle. La concentration des mages elfes fut rompue, et la deuxième jambe se libéra plus aisément.

Les yeux brouillés par la sueur qui lui coulait sur le visage, l’esprit ne maintenant sa concentration qu’au prix d’un effort titanesque, Haldren compris qu’il n’avait que quelques instants devant lui avant que tout ne lui revienne à la figure, idée peu agréable à envisager. Non, décidément, il n’arriverait pas à la régulière à se débarrasser de Dyarque, il ne lui restait plus que la solution folle.

Enfin plus folle que l’autre dirons nous.

Tanguant comme un ivrogne sortant d’un bar, le monstre s’avança à grands pas dans les rangs elfes, ses mouvements perdant rapidement en cohérence. Alors qu’il s’approchait de Dyarque, Haldren relâcha brutalement son emprise sur la créature, libérant d’un coup les énergies qu’elles contenaient. La déflagration s’entendit d’un bout à l’autre du champ de bataille, mais cela le Ditronw Da’re ne put le voir. Epuisé par l’effort que cela lui avait demandé, il s’effondra au sol, évanoui. Pour lui, la bataille était terminée.

HRP : Dyarque, à toi de décider quels sont les dégats provoqués par l'explosion, pour tes troupes... ou pour toi-même ^^
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Oloryle
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MessageSujet: Re: [Attaque Drow] Bataille pour Ellyrion   [Attaque Drow] Bataille pour Ellyrion - Page 2 I_icon_minitimeLun 2 Aoû 2010 - 20:19

Ce drow fier et imbu de lui même qui se tenait devant elle répéta à plusieurs reprises la mot fuir comme s'il voulait s'assurer d'avoir bien entendu la réponse de l'elfe étendue à terre. Nonce n'était pas un rêve ni une hallucination auditive. Elle lui avait bien répondu qu'elle désirait fuir. Pourquoi cacher la vérité alors que ce simple fait pourrait lui épargner la vie.
Contre toute attente alors que l'elfe gémissait de douleurs aux pieds du drows à cause des ombres qui l'enlaçaient fortement et de la flèche encore plantée dans sa cuisse, il ordonna qu'on l'emmène. Cette situation lui rappela celle où elle avait fait la rencontre d'Alder'Aak Dolérian, un des Obok Senger de l'armée des sombres. La différence était qu'elle était blessée et en plein milieu de ce qui était un champ de bataille....

Alors que les ombres se dissipaient, deux énormes colosses vinrent à la prendre par les bras pour la relever sans la moindre délicatesse. Ils la conduisirent alors à l'arrière de leur troupe pour la parquer comme un vulgaire animal dans un enclos. Devant cette dite prison de fortune créée par les drows, les deux gardes lui retirent sa cape.
Ils eurent bien fait dans leur éclat de lucidité car sous sa cape, Oloryle avait dans son dos dans leurs fourreaux respectifs, deux épées. Une plus longue que l'autre, incroyablement légères et de toute évidence de facture elfique. Ces armes étaient un prêt de la Da'Ron du temple d'Uriz, malheur à elle si elle ne les lui rendait pas après la guerre contre ces traîtres d'elfes.

Devant la facture des armes, les gardes décidèrent de les donner à leur chef afin de ne pas subir son courroux s'il venait à l'apprendre. Des armes pareilles, cela ne serait pas intelligent de tenter de les dissimuler. Ils auraient d'autres prises sur les affaires de l'elfe...
La cape retirée, les armes confisquées, il ne lui restait plus rien hormis sa tenue vestimentaire. Même la flèche qui était plantée dans sa jambe avait été retirée avec une certaine violence. Un gémissement de douleur qu'elle tenta d'étouffer quand le sang coula sur sa jambe avant qu'elle ne soit balancée dans cette fosse avec les autres.

Poussée avec une certaine violence, elle s'écrasa contre un elfe. La voyant blessée quand elle s'effondra à demi sur lui, il déchira un morceau de sa chemise et bonda la blessure pour arrêter le saignement. Pas un merci de la part de la jeune femme qui le regarda simplement avec un certain étonnement. Dans cette situation de captivité, comment pouvait il se soucier d'une autre personne que lui alors que tout ce petit monde était dans le même panier ?
Cela outrepassé l'esprit d'Oloryle dont la seule personne dont elle se faisait du soucis était son maître Tebirahc qui était sur ce champ de bataille et qu'elle ne reverrait peut être plus. Il lui avait offert la liberté s'il venait à mourir et elle avait refusé. La situation était plutôt inversée, c'était elle qui avait plus de chance à présent de périr.
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Y'Shahinn Nehleän
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MessageSujet: Re: [Attaque Drow] Bataille pour Ellyrion   [Attaque Drow] Bataille pour Ellyrion - Page 2 I_icon_minitimeLun 2 Aoû 2010 - 21:51

Les gemmes des Ul'nusst luèrent dangeureusement alors que les sorciers amorçaient leur activation. Le bélier et les troupes environnantes fuent entourées d'une sorte de bouclier d'énergie bleutée. Les Elfes eurent la désagréable surprise que leurs tirs étaient soudainement ralentis, même les balistes voyaient leurs projectiles ralentir de manière drastique pour laisser le temps aux drows de les voir arriver et de les esquiver. Même les sortilèges n'atteignaient pas leurs cibles, ils étaient dissipés avant l'impact. Désormais protégées, les troupes et le bélier continuèrent leur avancées vers les portes.

Mais la Ul'nusst de la tour de siège sembla connaître des difficultés. C'était là une engin expérimental donc suceptible de manquer son coup. Le bouclier fut activé mais le sortilège enfermé dans la gemme ne put remplir correctement son rôle et laissa passer la totalité des projectiles elfiques.
Cette malfonction n'échappa pas aux yeux de la Prime Sorcière mais cela ne lui arracha qu'un regard de dédain. Il allait falloir réviser un peu la confection pour garantir une activation certaine à chaque usage.

Mais les événements s'accélèraient et de nouveaux cors elfiques résonnaient sur le champ de bataille. Une armée de renforts était venue au secours des assiégés. Les Elfes étaient toujours moins nombreux que les Drows mais cette arrivée impromptue obligeait les sombres à diviser leurs forces.
La Prime Sorcière reconnut instantannément l'étendard royal des Elfes, la haute société des elfes était venue au combat.


Vara'Khyn !!

Le bras-droit de la Prime-Sorcière quitta les rangs pour venir aux ordres. Le regard de Y'Shahinn s'était fait plus sombre.

Déployez les deux dernières Ul'nusst face aux renforts Elfiques. Vous et les autres sorciers devez soutenir l'attaque sur les renforts venus de la forêt.
Envoyez deux hommes coller quatre stylad sur les portes du fort, il faut hâter sa chute.

Le sorcier obtempéra et déploya les autres sorciers. Ceux-ci commencèrent à faire pleuvoir leurs sorts sur les rangs elfiques.
Au milieu de la mélée, deux gardes drows couraient à toute haleine vers les portes du fort.
Protégés par les effets de la Ul'nusst du bélier, ils arrivèrent aux portes et collèrent quatre petites plaques à des endroits stratégiques des portes.
Les drows refluèrent aussitôt et une gigantesque explosion ébranla les portes d'Ellyrion. Un gigantesque torrent de flamme lécha les portes et les murs dans un maelstrom indescriptible et dont la chaleur fut ressentie sur une grande distance à la ronde.

Hrp : je laisse le soin à Entité de dire si les portes ont sautées ou non ainsi que les dégats sur l'infrastructure du fort suite à l'explosion.

Suite à l'explosion, la Prime Sorcière reporta son attention sur sa nouvelle cible : les renforts elfiques.
Haut derrière elle, l'étendard de la Prime Sorcière s'éleva à nouveau dans les airs tandis que son aura se faisait plus forte.
Autour de l'un des golems amené par les elfes, l'air commenca à se refroidir et à se cristalliser. Pour tuer un végétal, il était très efficace de le geler. Y'Shahinn usa donc de l'eau contenue dans l'air ainsi que dans le corps du Golem afin de le congeler à petit feu. Si cela fonctionnait, elle porterait ses sorts sur un autre golem de nature.
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MessageSujet: Re: [Attaque Drow] Bataille pour Ellyrion   [Attaque Drow] Bataille pour Ellyrion - Page 2 I_icon_minitimeMar 3 Aoû 2010 - 10:44

Voilà bien longtemps que Dyarque n’avait pas été entraîné sur un champ de bataille, et jamais il n’avait été pris pour cible aussi rapidement. S’il n’était pas étonné, il était… contrarié. Heureusement, il pouvait compter sur la protection de quelques mages elfiques parmi les plus puissants de l’académie, ce qui lui permettait de penser à autre chose qu’à sa sécurité. Dès lors, il pouvait s’en donner à cœur joie, laissant son pouvoir se déchaîner sur ceux qui furent un jour des frères. Malheureusement, ils gardaient encore leurs distances par rapport aux renforts royaux. La bête était immobilisée, ses jambes prisonnières, et elle subissait toujours les assauts lumineux de quelques praticiens elfiques. Comme avec la flèche de lumière, ces attaques permettaient de la ralentir et de l’étourdir. Malheureusement, quand les arcanes s’en mêlaient, l’ombre n’était pas qu’une absence de lumière, et il allait falloir un peu plus que des éclairs aveuglants pour en venir à bout.

« Elle se libère ! »

Incrédules, les mages elfiques virent la monstruosité redoubler de frénésie, avant de se libérer une patte contre toute attente. La terre remuée dans l’opération vint se précipiter sur des troupes non préparées à un tel cataclysme. Déjà, on ordonnait un repli, ordonné si possible. Chose plus aisée à faire en entraînement que sous l’assaut d’un monstre de dix mètres, si bien que la fuite vers la Forêt fut des plus désordonnée. Dyarque lui-même fit faire demi-tour à sa monture et, d’un signe, ordonna qu’on le suive. Malheureusement, une fois la deuxième patte libérée, la bête entama une charge désespérée. Elle dut essuyer les assauts des mages de terre, qui la ralentirent jusqu’à ce que, finalement, elle ne s’arrête d’elle-même. Elle cria une dernière fois, et puis…

Ce fut le chaos.

Dyarque sentit le contrôle s’étioler avant qu’il ne soit trop tard. Ses yeux s’écarquillèrent, alors qu’il estimait en un éclair la quantité d’énergie qui allait résulter d’une telle manipulation… d’une telle folie. Elle était proche, si proche, elle avait foncé sur lui sans hésiter une seule seconde. Qui était donc le drow derrière ce cauchemar ? Qui était assez fou pour jouer d’une telle quantité de pouvoir ? Cette fois, le mage millénaire en était persuadé, Ellyrion ne couperait pas à son nœud.

Heureusement pour le Roi, la bête avait pu être stoppée avant d’être parvenue à son but, ce qui limita les dégâts de l’explosion. Les soldats les plus proches périrent avant de s’en rendre compte, mais la majeur partie des troupes ne durent affronter « que » le souffle qui résulta d’une telle déflagration. Il hésita une seconde, entre tenter d’aider ceux qui l’entouraient et rendre coup sur coup aux imbéciles qui se cachaient derrière une telle folie. Il n’hésita pas longtemps, cependant : il ne pouvait protéger une armée d’une telle force. Ou alors, il devrait en payer le prix. De plus, il n’était pas le seul mage présent, et ils étaient nombreux à avoir déjà tenté quelque chose. Ca et là, des soldats s’abritaient derrière des murs de roche fraichement modelés. Des mages de l’air déviaient le souffle. Et ainsi de suite.

Portant son pouvoir sur lui-même, il se maintint au sol, déclenchant un hennissement surpris de la part de sa monture. La pauvre bête ne pouvant de toute façon pas bouger, il n’en tint pas compte, et se concentra sur la formidable quantité d’énergie qui lui passait au travers. Le regard mauvais, il tourna son regard sur les troupes innombrables des sombres, et commença son œuvre. L’Energie ne le traversait plus, soudainement, elle se mettait à tourner autour de lui. Il la récupérait, au fur et à mesure de son arrivée. La puissance qu’il parvenait à accumuler était immense, bien au-delà de ce qu’il manipulait d’ordinaire. Les tempes en sueur, il grimaça, ressentant déjà la brulure du pouvoir. Sans se laisser troubler par la douleur, il continua à accumuler, encore et encore, ce qu’on lui donnait gracieusement. Quand enfin, le souffle se tarit, et l’énergie avec lui, il poussa un profond soupir. Son visage était légèrement brûlé par endroit, de même que ses mains.

Luttant contre le flot de souffrance, à la fois intérieur et extérieur, qu’il devait apprivoiser, il continua son œuvre. La magie accumulée, il comptait bien la rendre à leur propriétaire légitime. Jamais il n’avait tenté une telle expérience, mais il n’avait pas le choix. Une à une, il aviva les étincelles faiblardes que représentaient les drows. Les mages étaient plus lumineux, et ils étaient sans surprise plus réceptifs, si bien qu’ils furent les plus durement touchés. Agissant comme s’il façonnait une pointe d’une flèche, il imprégna des êtres vivants. Dix moururent sur le champ, une soixantaine sombra dans l’inconscience, et parmi ceux-là, il y en aurait une petite trentaine pour ne plus jamais pouvoir toucher le pouvoir.

[Manœuvre autorisée et quantifiée par Callista]

Relâchant son emprise sur lui-même, Dyarque redonna par la même occasion toute sa liberté de mouvement à sa monture, qui poussa un hennissement strident avant de se cabrer. Surpris, le Roi ne put que misérablement chuter, poussant un gémissement étouffé alors que l’impact avec le sol lui coupait le souffle. Déjà, on se précipitait vers lui, on l’aidait à se relever. Poussant un soupir de soulagement teinté de souffrance, Dyarque cligna des yeux et regarda autour de lui. Les elfes avaient souffert de cette attaque, un bon millier était mort ou plus en état de combattre. Le reste était désordonné, mais déjà, on ordonnait la formation des rangs. Grâce au souffle, les forces drows assaillantes avaient été repoussées, donnant une chance aux renforts de se reprendre. Mais déjà, on ordonnait de rejoindre la Forêt. Il n’y avait que quelques centaines de mètres à franchir… Autour du Roi, les troupes s’organisaient un peu plus vite. Il était primordial d’assurer la protection du Seigneur Protecteur d’Alëandir.

« Par pitié, nous devons rejoindre Anaëh
- Nous ne pouvons plus rien faire, le Fort a eu son répit.
- Vous ne pouvez plus rien faire. »

Dyarque hocha la tête de mauvaise grâce. Les bras aussi douloureux que s’il les avait plongés dans l’acide, il préféra ne pas les utiliser et utilisa son pouvoir pour monter sur la croupe d’un cheval et se laissa entraîner loin des combats. Ce qui ne sonnait pas leur fin, loin de là. Jetant un regard en arrière, il plia une nouvelle fois la Jyl’an à sa volonté et, sous les bottes des drows les plus proches, le sol se tordit avant de se soulever. Compactant la terre et la roche, emprisonnant au passage quelques drows, il fit un dernier effort de volonté et envoya le lourd projectile là où il pensait que se trouvait Brylyan Naerth.

« De la part du Roi des Elfes… » marmonna-t-il tandis qu’on finissait de l’entraîner.

Alors qu’il accompagnait son projectile pour être sûr qu’il arriverait à bon port, la magie claqua comme une corde qu’on tend trop longtemps et trop fort. Sous l’impact, son bras émit un craquement sinistre alors qu’un flot de douleur nouveau l’envahissait. Hurlant sous la surprise, Dyarque ne put que laisser filer son cadeau pour le Seigneur des Sombres, conscient désormais qu’on le dériverait bien assez pour ne plus être dangereux.

[Mais si vous voulez que Brylyan finisse écraser, ne faites rien, je ne vous en voudrai pas Razz]

« Le Roi est blessé ! » entendit-il hurler, alors qu’il luttait pour rester conscient. Bientôt, Anaëh l’accueillait de nouveau, et pour une fois, il fut comme soulagé de la retrouver. Toujours aussi muette, elle redevenait néanmoins réconfortante.

**********

« Il se passe quelque chose ! » hurla-t-on depuis les remparts. Anaël avait à peine eu le temps d’apercevoir les deux sombres courir jusqu’aux portes avant d’être repris dans le flot des combats. Pourtant, il ne put oublier l’étrange spectacle qu’ils avaient pu être, à courir comme s’ils avaient Kÿria aux trousses. « Ils vont tenter quelque chose sur la porte ! »

Cela n’aiderait pas réellement les mages chargés de défendre les lourdes portes, car ils faisaient déjà leur maximum. Avec un ahanement, ils tentèrent pourtant de les consolider encore un peu… Juste avant que d’impressionnantes explosions ne viennent troubler leur concentration. Des langues de flammes léchèrent les murs, brûlant les combattants qui luttaient trop proche des créneaux. Les portes ne supportèrent pas l’assaut, mais étrangement, ce fut vers les drows qu’elles tombèrent, vaincues. Derrière elle, un impressionnant mur de pierre barrait toujours la route aux envahisseurs.

Les défenseurs n’avaient plus beaucoup de temps avant de devoir abandonner le Fort. Il fallait espérer qu’ils avaient déjà commencé.


Dernière édition par Dyarque le Mar 3 Aoû 2010 - 11:25, édité 1 fois
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Brylyan Naerth
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MessageSujet: Re: [Attaque Drow] Bataille pour Ellyrion   [Attaque Drow] Bataille pour Ellyrion - Page 2 I_icon_minitimeMar 3 Aoû 2010 - 10:45

Le sang coulait. La fureur grondait. Une rage vieille de milliers d'années c'était abattue sur Ellyrion. Les mages sombres tenaient la dragée haute a leur cousins. L'air était saturé de magie et pourtant, Brylyan ne le sentait pas vraiment. Plutôt comme une impression diffuse. Il n'était pas un sorcier, il était un guerrier et en tant que tel, combattait aux cotés des Oboks. Il n'avait pas vraiment besoin d'hurler des ordres, usant du langage silencieux avec dextérité, Y'Shahinn gérait ses mages d'une main de fer et c'était aussi bien. Tebirach menait ses troupes avec l'intelligence des maitres d'armes.

Il ne prenait pas vraiment garde au flux magique, occupé, comme tant d'autre a percer la virginité du Fort. Il savait qu'il tomberait. Il DEVAIT tomber. Uriz était ensencé, scandé et hurlé par la garde de son Temple et le Père déchainait ses colères sur la forêt d'Anaëth.

Ses muscles lui faisaient mal, mais il aimait cette douleur, douleur de combat et d'affrontement qui faisait chanter son sang. Il y eu un hurlement sur sa droite. Entre rage et terreur peut être. Mais il ne tourna pas la tête. A ses côtés, Alder'Aak grondait, soufflait tandis que son arme s'abattait encore et encore sur un golem. Brylyan esquiva un coup terrible de justesse et repartit a l'attaque. La sueur coulait sur son front, lui piquait les yeux mais il ne cligna pas des paupières. Frappant, frappant, encore et encore le cuir trop épais de la monstruosité.

Puis, il y eu un sifflement dans l'air. Une distortion sournoise et imprévu. Un déchirement de l'atmosphère qui arrêta le bras du Karliik et l'obliga a tourner la tête. Il écarquilla les yeux. Non, il ne rêvait pas...

Un énorme amas de terre, de pierre et de chair filait droit sur lui, déchirant l'espace avec fureur et implacabilité. Il n'avait pas les moyens de l'arrêter, il le savait, tout comme il savait qu'aucun mages ne devait la dévier...Alors il n'eut pas le choix, il esquiva comme il le pu.

L'énorme caillou percuta en premier lieu le golem, l'écrasant sous son poids. La terre, sous son impact, se souleva avec un gémissement et Brylyan fut projeté une dizaine de mètre plus loin et s'écrasa contre un arbre. Subtile vengeance d'Anaëth. La douleur explosa dans sa poitrine et il se mordit la lèvre, ne laissant échapper aucun gémissement, aucun cris, serrant juste les dents. Il lui sembla percevoir un ou deux craquement lugubre aussi et pria Uriz pour encore être en mesure de se battre. Il cracha du sang.

Avachi contre le tronc de l'arbre, il ferma un instant les yeux, un léger sourire aux lèvres. A vu de nez, trois cotes cassées minimum. Magnifique. Il tenta d'inspirer profondement mais ne réussit qu'a tousser violemment. Il se releva...Difficilement et ses bras décrivirent une étrange danse dans l'air. Que la guerre continue a jamais....

[ps : Brylyan utilise couramment le langage silencieux donc là, il a seulement dit que tout allait bien pour ceux qui s'en inquiéterait bien sur Rolling Eyes ]


Dernière édition par Brylyan Naerth le Mar 3 Aoû 2010 - 16:05, édité 1 fois
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Nolfinë
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MessageSujet: Re: [Attaque Drow] Bataille pour Ellyrion   [Attaque Drow] Bataille pour Ellyrion - Page 2 I_icon_minitimeMar 3 Aoû 2010 - 17:22

Aucun mage ne dépasse volontairement les limites imposées par la Magie. Aucun mage sain d'esprit, du moins...

Les réserves du lieu s'épuisent. L'Energie vient à manquer. Un œil attentif suit tout cela avec amusement... comment les mortels peuvent-ils à la fois être si ambitieux et inconscients ? Assoiffés de pouvoir, mais aussi ignorants que l'enfant qui vient de naître. Au moins, le spectacle est divertissant. Et les mages continuent leurs pitoyables démonstrations. Dommage, tout ceci est presque fini.
Le spectateur se détourne, se dit que cette fois encore les mages auront frôlé la catastrophe... mais un sursaut de puissance rappelle l'être. Un dernier sort, une dernière création. Une dernière folie. Qu'il est satisfait, ce mage téméraire... satisfait et inconscient. Tu t'approches un peu trop des limites, petit insecte...

Un premier sursaut. La limite s'approche... la créature aussi. Réalisation rapide mais correcte. Suffisamment correcte pour mourir en son nom ? Enfants inconscients... Evidemment, ce sort entraîne une réplique, toujours plus de sorts, toujours plus de magie gâchée. Autant de sacrifices sur l'autel de la folie.
Il ne reste rien. Plus rien... et pourtant, je sens toujours ce tiraillement, cette volonté de prendre plus, toujours plus. La créature se gonfle encore d'Energie. Folie !

Personne ne pourra retenir le sort, personne ne pourra endiguer l'Energie... et personne ne le tente. Le créateur lui même renie volontairement tout contrôle... Pauvres fous.
Un instant, j'hésite à rester passif, à laisser les mortels endurer toutes les conséquences de leurs actes. Mais cela impliquerait trop de dégâts, trop de conséquences... un souvenir cuisant et permanent dans la trame délicate de la Magie. Alors une main éthérée intervient, tente de contenir le plus gros de la dissipation d'énergie... mais ne peut en retenir qu'une partie. Un fragment s'échappe, se tord et se déchaîne sur les mages proches. Les décharges magiques foudroient plusieurs mages, tandis que le contrecoup physique tente de souffler le reste comme de vulgaires marionnettes.
La crise semble être passée, en apparence... puis quelque chose se brise, le reste de l'Energie parvient à rompre le barrage imposé et offre un dernier spectacle à ces mages téméraires. Les dommages seront minimes, mais permanents... l'échec est partiel : les mortels auront dépassé les limites et marqué ce lieu de leur folie. Et l'Energie se déchaîne.
Tous les mages peuvent sentir ce hurlement de douleur et de rage, quand les conséquences apparaissent. Et tous ces enfants peuvent assister à l'envoi à la poubelle des plus élémentaires des lois qui régissent ce monde. Ce qui reste de magie se tord, s'illumine et marque à jamais le champ de bataille : jamais plus ce lieu ne tolèrera la magie, jamais plus un mage ne pourra y pratiquer sans subir le courroux de son Art. Mais tous ces téméraires marqueront le lieu à jamais, rémanences incertaines de temps disparus.
Quelques mages tentent de reprendre leurs sorts... mais sentent la magie leur échapper, drainer bien plus que ce qu'elle aurait dû prendre... et disparaissent sans autre forme de procès.

Certains réapparaissent, ombres insensibles à leur environnement, qui ne voient plus, ne sentent plus... mais promettent aux vivants mille tourments si ils se risquent encore à l'interdit. Et les échos de la bataille se poursuivront bien après sa fin...








[Allez, résumons en plus clairs : déjà, seuls les mages sont conscient de ce qui vient de se passer... pour les autres, il y a eu la bête et un énorme souffle à sa disparition, mais c'est tout.
Pour les mages en revanche, tout est perceptible. Certains auront pu en sentir plus, d'autres moins... mais une constante : c'est *très* douloureux.

Ensuite, coté conséquences... déjà, plus de magie : ceux qui sont près de prêtres d'Uriz ou de Kyria -selon le camp- se sentiront moins mal à l'aise que les autres, mais tous peuvent sentir qu'il ne reste que quelques gouttes à exploiter.
Et pour le noeud... la première facette est simple : tout sort lancé consommera bien plus que ce qu'il est sensé faire, dans une zone où il n'y aura jamais de grandes concentrations de magie... donc lancer un gros sort équivaut à disparaître purement et simplement. Vient la deuxième facette : tous ceux à lancer des sorts conséquents à proximité de ce noeud se voient "immortalisés"... une part de leur magie (voire leur âme tout entière si ils ont été entièrement consommés par le noeud) restant prisonnière et reconstituant une image "fantôme" de leur corps : en clair, les mages qui se rendront sur place plus tard pourront voir des images de Dyarque, d'Haldren, de tous les mages ayant participé qui continueront encore et encore un combat éthéré.]

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Elandril
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MessageSujet: Re: [Attaque Drow] Bataille pour Ellyrion   [Attaque Drow] Bataille pour Ellyrion - Page 2 I_icon_minitimeDim 8 Aoû 2010 - 1:05

Triss’del était fier de faire partie de l’armée des sombres. Après une dizaine d’années de service, il ne quittait pour rien au monde son équipement déjà bien usé. Son épée, qu’il avait surnommé “Ostilgath“, ou souffrance en drow, était attachée dans son fourreau respectif à sa ceinture. La lame étincelait encore de la même lueur depuis qu’elle avait été forgée. C’était là son seul bien encore en bon état. Le reste de son armure n’avait pas bougé depuis qu’il avait intégré son ost : vieilles plaques d’acier forgé, de vieux gants en cuir et ses bas en maille.

Il faisait là, la plus grand bataille de sa carrière et tout se passait à merveille. Le vieux fort qui lui faisait face et les elfes qui s’y trouvaient n’allaient plus tarder à céder. Triss’del adulait cette atmosphère. Voir les corps démembrés et les visages apeurés des elfes sur le sol lui procurait un plaisir sanguinaire. De nombreuses vies avaient été ôtées de ses mains grises et ce n’était encore qu’un début. L’odeur du sang l’enivrait. Ostilgath en main, il s’élança à toute vitesse pour rejoindre l’orée de la forêt, où des renforts de sales elfes des bois étaient arrivés d’on ne sait où. Son épée volait, fendait l’air pour finir s’écraser sur le crâne d’un sylvain ou écorcher un cœur. Mort et souffrance étaient sa force. Il ne pouvait retenir son rire rauque et cruel. Ses yeux étaient brouillés par le sang mais il n’y prêtait pas attention. Alors qu’il éventrait un jeune elfe, un mouvement sur sa gauche retint son attention. Le temps de se retourner, il aperçut un éclair rougeâtre. Plissant les yeux, il vit une créature à la crinière souillée par le sang s’approcher de lui. Elle se mouvait à toute vitesse en hurlant et bondissait de part en part. Quelle espèce de monstre sorti tout droit de cette forêt maudite avait-il encore à faire ?
Le contact fut violent.
Tout ne dura que quelques secondes à peine. La créature bondit sur Triss’del avant qu’il n’aie pu bouger. Il sentit alors des crocs s’enfoncer dans sa chair à la base de son cou et le sang se mit à couler abondamment. Le sombre ne put retenir un cri de douleur tant la blessure était profonde et inattendue. L’animal se tenait dans son dos, hors d’attente et l’elfe noir était totalement impuissant. Les griffes de la bête s’enfonçaient déjà sur son visage, lacérant ses traits qui s’effaçaient peu à peu. Sa tête était en feu et il ne voyait plus. Il entendait le cri du monstre à son oreille et n’avait jamais entendu un tel bruit. Mais ce fut la dernière chose qu’il entendit car il sentit aussitôt un objet fin et froid lui traverser sa poitrine pour atteindre son cœur. Et ce fut le noir total pour Triss’del.




Elandril se releva de sa proie, s’essuyant les lèvres d’un revers de manche. Il avait encore le goût âpre et cuivré du sang du drow qu’il venait de tuer et de tant d’autres avant lui. Une fois sa dague dans son fourreau, il s’élança de nouveau vers l’amas de sombres, prêt à tuer à nouveau.

Il avait été prévenu de la guerre seulement quelques jours plus tôt, alors qu’il recevait un message des Ëalas. L’ayant de suite mal interprété, il croyait que sa vie était en danger alors qu’il s’agissait de la survie de son peuple. Mais il s’était mis à suivre les vents, se laissant guider par le doux murmure de Hwestalindë. Tout cela l’avait mené à l’autre bout d’Anaëh, là où résonnait encore et toujours le cri familier d’une bataille ancestrale. Le jeune elfe s’était joint aux renforts du seigneur protecteur Dyarque alors qu’ils atteignaient le champ de bataille. Ils faisaient face à présent au fort Ellyrion et combattaient depuis plusieurs heures déjà. Le rôdeur avait connu ce lieu sous un meilleur jour. Autrefois, les tours éclatantes s’élevaient fièrement dans le ciel et le blanc de la pierre rayonnait. Là, le spectacle était tout autre. La terre, assombrie et rougie par le sang, était piétinée par des milliers de combattants qui se tenaient en bas des murs hauts de quinze de mètres. Un panache de fumée sombre s’échappait d’Ellyrion et des flammes léchaient la forteresse elfique.

Ce n’était pas qu’Elandril n’aimait pas se battre, bien au contraire, mais les guerres souillent la terre d’une trace immortelle qui restera bien après la bataille. La nature en ressortira déformée, changée. Le temps s’était bien écoulé depuis que les derniers bataillons sombres avaient approché Anaëh d’aussi près. La fureur de Kÿria se ressentait à travers le combat acharné que menait le Beau Peuple. Cette fureur agitait le cœur d’Elandril et il sentait la colère de la déesse résonner en lui. Ce n’était peut-être qu’une simple illusion mais c’était là que le jeune elfe puisait ses forces. Cependant, la bataille tournait peu à peu au désastre. Sous ses yeux ébahis, il avait vu la bête immonde et gargantuesque sortir du chaos et exploser dans une déflagration épouvantable. L’air était lourd de magie et la mort était partout. Les portes sombres du fort elfique menaçaient de se dérober alors que le flot de sombres s’agglutinait derrière, attendant le moment fatal pour livrer la mort sur leur passage. Elandril trancha la gorge d’un drow. Ses muscles le tiraillaient, épuisés, mais il n’écoutait plus son corps. On voyait certains golems, protecteurs ancestraux de la forêt, tomber dans un bruit sourd, étouffé par le vacarme. Une boule de terre fusa dans le ciel, probablement formée par magie, avant de s’écraser sur un tas d’elfes noirs. Le rôdeur avait juré apercevoir la tête d’un sombre dépasser du projectile. Il enfonça ses crocs dans la gorge d’un ennemi avant de lui déboiter la tête.

« Le Roi est blessé ! »

Elandril n’entendait plus que le rugissement des combattants et les lamentations des blessés. Tout n’était que chaos incompréhensible dans lequel il essayait de se repérer. Au loin, l’elfe vit son souverain se faire emporter loin de la bataille. Il était temps de se replier en Anaëh. La forêt leur conférait un avantage que leurs ennemis ne possédaient pas. S’ils se faisaient poursuivre, les sylvains pourraient facilement les exterminer, mais protéger un fort qui menaçait de tomber en ruine ne servait plus à rien. La magie exerçait une force puissante qui tentait de faire sauter les portes. Bientôt, Ellyrion ne serait qu’un tas de pierre, vestige austère d’un âge passé. Ils perdraient un point fort de leur territoire. Mais s’ils restaient plus longtemps, ce serait leur territoire tout entier qu’ils mettraient en péril. L’Ëala avait parlé et avait mis le rôdeur sur ses gardes. C’était à lui maintenant de prévenir ses confrères :

«  Hyn agor gwanno Anaëh. I beraid narenio, hyn garno inïarth na echedi. »

Il faut rejoindre Anaëh ! Le fort est perdu, il n’y a plus rien à faire.



Sa voix était couverte par le bruit des lames qui s’entrechoquaient et le fracas incessant des armures. Il ne savait s’il avait été compris. Ses pieds marchaient sur le sol spongieux alors qu’il tentait de battre en retraite. Il s’éloignait de la bataille pour s’approcher des arbres, son ultime refuge. Sur son chemin, il emporta sur son dos un de ses confrères blessé, qui ne pouvait plus bouger. Le poids fit vaciller ses jambes mais sa détermination était plus forte. Quelques autres guerriers elfiques l’accompagnèrent dans sa fuite, éloignant les drows trop avides. Arrivé près d’un tronc, il déposa l’estropié pour établir un bilan de son état. Une lame avait traversé son ventre, le tibia et le péroné semblaient fracturés. Arrachant un bout de sa chemise, il compressa la blessure à l’estomac pour éviter qu’il ne perdre trop de sang. Il laissa la nature agir et pria Tari d’épargner sa vie. Il était certainement voué à mourir mais Elandril ne pouvait rien faire de plus. Comme tant d’autres. Cette guerre laisserait des marques dans la tête de tous. Ayant emporté avec elle amis, pères, maris et fils. Tant de souffrances réunies en un seul lieu, en seulement quelques heures et quelques jours. Le rôdeur rattrapa le contingent du bataillon, repoussant ses limites et luttant contre la fatigue que réclamait son corps tout entier. Il fallait soutenir ses frères, les aider à se replier sous le couvent des ramures protectrices d’Anaëh. Elandril s’élança sur ses quatre membres, prêt à bondir sur une nouvelle proie, tel une bête enragée.


[S'il y a des incohérences, MPisez moi et j'arrange ça]
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MessageSujet: Re: [Attaque Drow] Bataille pour Ellyrion   [Attaque Drow] Bataille pour Ellyrion - Page 2 I_icon_minitimeDim 8 Aoû 2010 - 21:12

Il était sombrheure. déjà ces horreurs de drows entraient alors que les plus malheureux sortaient. S'ils ne trouvaient pas très vite une parade aux rangs ennemis en cascade, de toutes parts ils seraient submergés, de toutes parts ils seraient égorgés. Or ils avaient déjà préparé la défense pour faire face à cette incommensurable offense.
Lyriel hurla avec toutes la puissance de ses cordes vocales. Bien que le signal aurait dû être joué par son ocarina, toutes ses tripes vibraient de combativité et il aurait été bien incapable de saisir l'instrument. Alors aue le cri disgrâcieux résonnait encore, les elfes s'étaient agités avec prestesse et organisation. Un mince nuage de fumée opaque enveloppa rapidement la zone et des militaires semblaient arriver par milliers, remplissant rapidement la zone comme s'il s'était agi d'une fourmilière. L'illusion était en réalité créée par des miroirs que la poussière rendait imperceptibles. De cent oreilles pointues, ils passèrent à tiors cents ; ce qui était largement suffisant pour les quelques fuites naissantes.
Cependant que s'était mis en forme le stratagème, trios lanciers armés d'un bouclier s'étaient avancés. Ils testeraient le rempart adverse avant de battre en retraite. Derrière, un épéiste et un lancier lourds avaient rejoints Lendrethar et Lyriel qui bénéficieraient du soutien de trois archers. Ils s'élancèrent dès lors que s'estompa la véhémence des lanciers légers : Une partie du mur drows serait repoussé par les épéistes pendant que Lyriel et son compagnon de fortune attaqueraient de chaque coté, les archers attendant la moindre faille. Sans même qu'ils ne se fussent concertés, le groupe fit preuve d'une parfaite cohésion. Une brèche, une fissure, puis une faiblesse que les divers elfes alentours se hâtaient d'exploiter.
C'est dans la confusion de la mêlé que le commandant entendit un sifflement. Le dard du capitaine des archers avait percé la jambe d'une elfette encapuchonnée. Une elfette qu'il avait déjà rencontrée.
~
«Je fais partie de l'infanterie, monsieur. Dans la panique générale,je crois avoir perdu mon escadron...»
"Monsieur". L'appellation avait fait tressaillir ses oreilles. Il s'était présenté comme étant le commandant des armées et au lieu de s'adresser à lui en tant que tel, elle l'avait appelé "Monsieur". Pourtant, son rythme cardiaque était stable, aucun geste en particulier ne la trahissait et elle semblait maîtriser parfaitement leur langue. Certes il lui aurait néanmoins fallu poser des questions simples pour connaître ses réactions référentielles, mais il n'en avait pas le temps. Il s'était donc éloigné en espérant que Namriel eût relevé quelque chose...
~
Rywyn Enalden était proche ; il fallait saisir l'occasion. Grâce à l'aide de l'épéiste aussi bien que du lancier lourd, il s'approchait en déversant sa sanglante vindicte sur quiconque se trouvait sur son passage. Malheureusement, le lancier trépassa tandis que de l'autre coté, un archer et un lancier léger défaillirent. toutefois d'autres elfes approchaient tels une déferlante, grâce à l'illusion, au moment où Lyriel rejoignit le capitaine. C'est également depuis les remparts qu'il la vit. Cette véritable caricature d'être sombre, vêtue de colère et de quelques lanières. La mort avait peut-être enfin un visage palpable ou bien fut-ce l'effet du sort des forces sombres ? Toujours était-il qu'il fallait mettre un terme à ce macabre massacre, ou tout du moins éloigner cette contre-facon de combattant contre-nature.
L'elfe expliqua donc à l'archer qu'il lui suffirait de tirer une flèche sifflante pour indiquer aux elfes possédant un sort de lumière d'illuminer une matière qui serait réfléchie par les multiples miroirs, provoquant un puissant éclair lumineux. Cela aveuglerait les drows alentours et les sylvains pourraient reprendre l'avantage. Lyriel s'élança donc vers le funeste phénomène, suivi par Lendrethar ainsi que quelques autres unités. Il para une première lame, frappa avec la deuxième extrémité de son arme puis esquiva un second coup dans le même mouvement, cependant qu'un autre elfe acheva l'ennemi affaibli.
Il progressa ensuite en contre-attaquant derrière chaque attaque reçue mais ne perdant pas une seule seconde à achever ses sombres cousins. Il était comme l'onde, calme et profonde : les coups faibles le manquaient et il déviait les plus sévères, blessant les plus puissants. Tant et si bien qu'il avançait rapidement, tel le courant qui évite les fentes et s'aide des pentes.
Lorsqu'il eût engagé la créature infernale, le cri d'un trait elfique ordonnait d'activer le piège. Une déflagration de lumière inonda les lieux et seuls ceux qui eurent fermé les yeux, avertis par le signal sonore, parvinrent à ignorer les vagues éblouissantes qui s'étaient enchaînées. D'abord deux, puis une troisième quelques secondes plus tard au cas où l'un des drows eût compris. Grâce à ce stratagème, les elfes sortaient de leur torpeur et commençaient à retrouver leur bravoure sous les exclamations répétées de plusieurs combattants. Avant même que la zone ne soit totalement sécurisée, Lyriel s'éloigna avec Lendrethar et quelques soldats. Sachant qu'il était déjà trop tard pour le traître...
Une autre surprise l'attendait : l'arrivée des renforts. Le temps était venu, il fallait saisir le Kairos. Il ordonnait à tous ceux qui se trouvaient près de lui de se réunir pour s'enfuir, formant un groupe de plus en plus homogène et de plus en plus recroquevillé sur lui-même. Le temps s'évaporait tout comme le souffle de certains sylvains parfois juste à côté de lui. Il écumait encore d'ardeur, vociférant avec véhémence alors que ses vêtement étaient couverts de sang. Plus que jamais il ressemblait à un démon mais contre toute attente il ne se repliait pas encore. Il fallait qu'il retrouve son médaillon.
Quelqu'un vint finalement l'avertir qu'ils ne tiendraient pas longtemps, le plongeant dans un dilemme qu'il abhorrait. Il lui était interdit de mourir, mais une part de lui-même s'enfuirait s'il ne retrouvait le médaillon dans lequel était enfermé son maître, la quintessence de ce qu'il espérait devenir.
«Noble filles et fils de la forêt, n'ayez honte. Aujourd'hui est la chute d'Ellyrion, cela fut inévitable. Néanmoins votre heure n'est pas venue. Fuyez, fuyez pour vouer votre vie à combattre l'ennemi, vous aurez une vengeance plus sanglante encore ! Ce jour ne doit en aucun cas être oublié, et vous devez oeuvrer pour que nous ne subissions plus jamais une telle perte. Maintenant, prenez les sous-terrains avec les nages qui détruiront la structure-même du fort.
Mais je sais qu'il y en a parmi vous qui ont déjà tout perdu. Pensez à tout ce que vous ne retrouverez plus jamais, pensez-y fort. Mais que la rage qui bouillonne en vous soit plus forte encore car pour vous, la bataille n'est pas terminée ! Vous serez oubliés sauf si vous survivez ou accomplissez d'assez remarquables miracles. C'est à vous qu'il incombe de faire un tel choix, même si... Mon dernier ordre est que vous partiez et viviez longtemps.
»
Une grande majorité, sous les consolations répétées, acceptèrent de s'éloigner. D'autres resteraient et devraient à la fois gagner du temps pour les mages et faire un maximum de dommages avant leur inéluctable chute. Et Lyriel faisait partie de ceux-là.
La formation était organisée en cercle alternant ceux possédant un bouclier avec les militaires lourds. Au centre, les archers étaient réunis mais ils possédaient évidemment l'éauipement nécéssaire au combat rapproché, r´colté sur la dépouille de tous ceux tombés au combat. Une explosion retentit au loin, frappant les murs condamnés d'une pourpre déferlante.
«Soyez sans peur mais plein d'ardeur
Dans l'oeil pervers de nos faux-frères.
N'ayez crainte face à la mort,
Car vous avez choisi ce sort.
Battez-vous avecque bravoure,
Sans fuir, jusques au petit jour.
Tuez pour nos terres, pour nos pères,
Car tout est perdu... Fors l'honneur !
»

Une exclamation explosa avec passion. Chaque homme savait qu'il allait mourir, prêt à accomplir une ultime bravade avant de périr. En outre, ils avancaient en parfaite harmonie, come animés d'un seul corps et d'une seule vie ; et contrairement à ce qu'il eüt escompté, Lyriel était la pointe de cette épée. Parangon de la rigidité de l'armée elfiaue et merveille de synchronisation, mages, épéistes, lanciers et archers évoluaient dangereusement, implacable. Totalement imperturbable par les incroyables duels magiques entre les deux armées principales, la formation se concentrait pour se frayer un chemin en tuant autant de drows que possible. Malgré qu'ils fussent conscients de leur trépas imminent, les derniers guerriers elfiques utilisaient l'adr+enaline comme stimulant pour survivre quelques instants de plus et à chaque fois que l'odeur de l'après-vie se rapprchait d'eux, ils redoublaient de férocité.
Pendant ce temps les derniers mages du fort patientaient encore un peu. Les elfes se trouvaient soit devant la forteresse soit en dehors de ses murailles, mais ils attendaient encore que quelques drows assoifés de sang n'entrassent. Lorsque le monstre invoqué par Haeldren implosa, ils prirent ce choc démentiel pour une entree en masse des Sombres, c'est pourquoi ils commencèrent à agir ; dans l'espoir que des cendres, Anaëh puisse se relever.
En attendant, Ellyrion allait tomber.
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Alder'Aak Dolerian
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MessageSujet: Re: [Attaque Drow] Bataille pour Ellyrion   [Attaque Drow] Bataille pour Ellyrion - Page 2 I_icon_minitimeMar 10 Aoû 2010 - 20:06

Une fois encore, la lame de la vouge monumentale du Jinburn Xuileb vint mordre la chair elfique et faire couler le sang. Beaucoup avait croisé sa route durant les combats, mais aucun adversaire ne réussit à le surclasser et tous avait péri. La terre remué par la course des soldats et se mêlant au fluide vital, formé un limon immonde qui collait aux bottes. L’air semblait empli du goût métallique du sang et résonnait du cri des mourants.Les événements s’étaient déroulés comme prévu, ou presque. Le Cinquième avait su contenir les renforts venu de la forêt, tandis que le Quatrième avait su intercepté l’armée du Roi des Elfes. L’assaut central, emmené par les Premier et Troisième Ost, avait atteint les murailles sans trop d’encombres et engagé les combats rapidement. Anaëh avait envoyé ses sbires les plus puissants et c’est au côté du Karliik Glenn qu’il lutta face à un Golem de Pierre. Sous le déluge de flèches et de sorts, les deux grands guerriers luttèrent contre le géant avec férocité et détermination. Ironie du sort, c’est un projectile tiré depuis les arrières elfiques qui acheva le défenseur d’Anaëh. Le monstre s’effondra et cela sembla sonner le glas de la résistance des Honnis. Au pied du Fort éventré, le Senger observa ses cousins maudits gagner la sécurité de bois et ses guerriers investir les murs jadis blancs. La lisière d’Anaëh était dévoré par les flammes, au même titre qu’Ellyrion, et le son du crépitement des branches meurtries, rappelant au colosse le son de sa chair se consumant, il y a si longtemps.

Le sortant de sa brève errance, un boudonnement aïgu emplit l’air autour du Fort. Une lumière sembla émaner de chaque jointure courant entre les pierres monumentales qui formaient les fiers murs du Fort. Pendant une seconde, le colosse resta prostré, cherchant à comprendre. La fuite des ennemis, la relative facilité pour prendre les positions ennemis … Il fut interrompu dans sa réflexion par le souffle de l’explosion. Malgré sa taille et son poids, il fut projetté en arrière comme une vulgaire plume, s’élevant dans les airs pour terminer sa course contre les branches hautes d’un chêne. Après le premier impact, il s’effondra, heurtant et brisant plusieurs branches et atterit dans un buisson calciné jusqu’à la racine. Il resta un instant sur le dos, contemplant le ciel qui rosissaient alors que l’aube allait se levait sur le carnage qui avait eu lieu aux portes d’Anaëh. Les sons qui éclataient tout autour de lui, semblaient à présent être émis à des kilomètres, même le cri d’un elfe qui contemplait ses entrailles se déverser sur le sol, à quelques mètres du Senger, semblait cotonneux. Il releva la tête, alors que le sol semblait danser autour de lui. Le Fort avait littéralement implosé, laissant un spectacle de désolation sur le champ de bataille, ou les cadavres elfes et drows s’entassaient en mont de corps sans vie, sans distinction de races ou de rancoeurs. Le colosse se redressa lentement, siffla de douleur lorsqu’il sentit son épaule gauche se dérober à son axe. Il posa sa main sur le tronc d’un arbre qu’il brulait encore à son sommet, et mit un violent coup d’épaule dans le tronc. Une râle enroué s’échappa de sa gorge brisée, avant qu’il ne s’appuie avec son épaule valide, observant les alentours, cherchant des survivants. La Bataille pour Ellyrion était fini …
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Tebirahc Zaurahel
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MessageSujet: Re: [Attaque Drow] Bataille pour Ellyrion   [Attaque Drow] Bataille pour Ellyrion - Page 2 I_icon_minitimeMar 10 Aoû 2010 - 20:28

Une nuit sanglante s’achève et tandis que les combats se terminent un nouveau cycle commence alors que doucement, à l’horizon, apparaît l’astre solaire, se glissant sous les voiles ténébreux mues par les sombres magiciens du Puy d’Elda qui lentement se dissipaient, frappant de cécité l’imposant reptile dans un vol qui l’éloignait désormais de ce que fut Ellyrion avant sa destruction, où il avait prit entre ses griffes, dans sa gueule bien des vies d’Anaëh.
Et à cet instant critique, alors que le Tagnik’zur hurlait sa douleur devant la clarté soudaine, son cavalier sombra, inconscient sur son dos, et les chaines magiques furent rompus, libérant la bête plaintive élevée haut dans le ciel, caressant les ombres planant au dessus du champ de bataille.

Les chaines furent ravivées, et une voix inconnue, singulière, autoritaire, si bien qu’on ne saurait la contredire, lui désobéir, retentit en l’esprit du reptile. Un ordre sans équivoque, des mots écoutés et appliqués sans hésitation, sans réticence, sans même une once de rébellion pour la créature sauvage en cet instant docile, et elle amorça une descente, jusqu’au arrière garde des rangs innombrables qui s’étaient dressés contre la Porte d’Anaëh, auprès de la délégation du Culte d’Uriz, s’activant encore à quelques cantiques, soignant des blessés, pour la plupart.
Surpris furent les prêtres qui découvrirent la bête totalement calme, docile malgré des attitudes qui semblaient démontrer sa gène devant une situation étrange, et son cavalier inconscient, toujours soigneusement accroché à la selle par les harnais solide qui le retenait. Le Tagnik’zur posa sur eux un regard qui s’accompagna d’un grognement avant d’indiquer son compagnon… Et quand ils hésitèrent encore, elle grogna plus fort, comme mécontente, et ils prirent courage et approchèrent, parvenant à décrocher le Senger qui pourtant ne semblait présenter aucune blessure, et l’amenèrent sous une tente où ils ne parvinrent pas à le réveiller…

***

L’Obscurité est là… Porte de l’Inconscience et des Songes, s’ouvrant aux regards du Senger qui s’étonne, ne se souvenant pas s’être endormi, ni même évanoui… Il était une autre présence, déjà si forte, auprès de lui, autour de lui, partout en ce monde. Et quand enfin, l’Obscurité s’évanouit, il découvrit d’un regard lointain, perçant les nuages d’ombre les ravages de cette guerre. Un léger rire retentit alors, et son attention se porta sur le Nord-Ouest, vers les terres naines.
Il semblait alors flotter au dessus du monde, dans les cieux, et sa vue perçait plus loin qu’elle ne le fut jamais… Il se concentra sur l’origine de ses rires désormais tut, et soudain, il fut happé… Il vit sous ses pieds défiler si vite Anaëh, ses bois luxuriant, puis les Terres Naines, passant non loin de Lante, qui ne parut qu’un point dans un voyage si rapide, qui se ralentit soudainement aux abords d’une montagne bien plus élevé qu’Elda, une de celle qui marque la frontière nord du Monde connu, de Miradelphia, et il pénétra le roc, plongeant profondément, à nouveau entouré d’une obscurité totale.
Il sentit qu’il s’était immobilisé, et ses yeux accoutumés à l’obscurité ne trouvaient toutefois si peu de lueur qu’il ne put percevoir que les contours d’une imposante et impressionnante pièce. Un feu s’alluma alors tout au fond de celle-ci, où apparaissait un immense trône taillé dans le roc, derrière lequel s’épanouissaient les flammes, et sur celui-ci, en haut d’escaliers s’élevant sur plusieurs mètres, un trône aux proportions raisonnable.

« Approche, Fils. » dit une voix grave, retentissant en écho dans l’immense pièce qui apparaissait magnifique, faisait ombre à tout œuvre architecturale qu’il avait vu dans le Puy d’Elda. Et sur le trône, il put distinguer les traits d’un être au physique si proche de celui des nains.

Ses pas le conduire aux pieds de l’escalier, et il n’eut pas le désir d’avancer davantage, avec le sentiment qu’il put paraitre irrespectueux de faire un pas de plus vers celui qui trônait en cette salle. Et bien que la distance se réduise, il ne put qu’entre-apercevoir qu’une vague silhouette du maître des lieux, mais le marteau reposant à ses pieds offrit le dernier des indices… Il est des Cinq Premiers, celui qui trouvait son équivalent en Uriz… Calimehtar, le Père des Nains, du Feu et de la Guerre, d’après les écrits et les légendes appartenant aux temps anciens, où il n’était pas encore d’Exilés en Anaëh et où ils n’étaient pas encore les Elfes d’Aduram.

« Fils… L’Aube s’est dressé, le Temps est venu… »

Le Senger se sentait mal à l’aise, il était pour la première fois désarmé, le sentiment déconcertant d’une faiblesse évidente, d’une incapacité à pouvoir se battre ou triompher, de ne pas être maître d’une situation, et de ne posséder aucune clé pour le devenir…

« Contemple les Flammes et devient ma Voix… Cesse d’être le Seigneur, devient le Chant qui retentit aux rythmes des coups de marteaux sur le métal à vif, des pas cadencés d’une armée martelant le sol, du fracas des armes, des cris de rages et d’agonie…»

A côté de lui se dressa un mur embrassé, et son regard se porta d’abord sur le maître des lieux, et sur le sens de ses mots. Et il défia cette si grande volonté dressé si haut devant lui, l’interrogeant plutôt qu’obéissant aveuglément à la proposition faites.

« Vous êtes Calimehtar, n’est-ce pas ? »
« En effet. »
« Alors vous… »

Et il n’eut pas l’occasion de terminer que déjà, Calimehtar prenait à nouveau parole, l’interrompant sans excuses, sans avertissement.

« Celui qui veut dispenser son Œuvre et son savoir à ceux qui ont choisi de renier leur passé, leur croyance et prendre soin des Enfants Rejetés doit savoir revêtir un costume en conséquence, Fils… Je devine tes pensées, et t’offre une vérité ignorée qui devra le demeurer… Il n’est qu’un seul Père de la Guerre. »

Et ces simples mots furent suffisants, et le Senger comprit alors… Des Cinq, il en était un qui s’était penché autrefois sur les Enfants de Kÿria abandonnés, bannis des Bois Sacrés, et leur avait tendu la main… Il était Uriz… Père des Nains mais aussi des Drows. Et sans plus réfléchir, il fléchit une jambe, posant un genou à terre devant son Dieu, quelque soit les traits qu’il arborait.

« Relève toi Fils et contemple les Flammes, devient ma Voix, mon Chant. »

Et sans se faire attendre, le Senger s’exécuta, se relevant et il fit face aux flammes… La douleur fut immédiate et sans équivalent aucune, alors que ses yeux brûlaient, il tomba à genoux, les mains sur ces derniers, hurlant son mal sans précédent.

« Tel est le prix de l’Illumination, Fils… »

Et sur ces mots, il fut à nouveau happé, avant même d’avoir cessé de crier, et il retrouva son corps, la conscience, se redressant alors qu’il trouvait des prêtres tentant de le retenir, car dans son sommeil, il s’était agité, si fort qu’il en devint inquiétant, hurlant même… Un dernier instant, il put voir, et tout se voila à nouveau…
Alors que dans les fils invisibles que tissaient la magie, l’écho de son éveil de faisait ressentir, il se dressait entre les prêtres… Il n’était plus l’un de ses Seigneur… Il était sa Voix, son Gardien.

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Y'Shahinn Nehleän
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MessageSujet: Re: [Attaque Drow] Bataille pour Ellyrion   [Attaque Drow] Bataille pour Ellyrion - Page 2 I_icon_minitimeDim 15 Aoû 2010 - 13:24

La Prime Sorcière avait observée avec satisfaction la gigantesque explosion qui s'était élevée des portes après l'activation des Stylads. Le test de leur puissance était amplement suffisant contrairement aux Ul'nusst qui nécessitaient encore quelques réglages afin de fonctionner correctement. Désormais les portes du fort d'Ellyrion gisaient au sol, vaincues par l'invention des Sombres, à l'armée maintenant d'exploiter la faille procurée grâce à la magie.
Maintenant, l'attention de la bataille s'était tournée vers l'arrivée des renforts Elfiques. Cette arrivée avait de quoi surprendre, le Roi-Cousin avait eu le temps de mobiliser une armée de secours et d'arriver à temps pour prêter main-forte à la garnison assiégée. Mais, tout aussi puissante était l'armée de secours, elle était correctement contenue par les Osts Drows disposés sur les flancs. La tactique des Elfes ne semblait pas être de remporter une victoire mais plutôt de faire une diversion afin de sauver ce qui pouvait l'être encore, l'armée des Sombres étant trop importantes pour être vaincue.

Y'Shahinn ne perdait rien de l'évolution des combats mais c'était surtout sur le plan magique que les deux races se déchainaient. Elfes et Drows disposaient des meilleurs sorciers au monde et les plus grands étaient réunis dans un duel épique. Dyarque de Daranovar était présent du coté des Elfes et menait un contingent aguerris qui se rajoutait aux centaines de magiciens du fort. Les Sombres avaient de leur coté près de 1.200 mages du c'nros ainsi que le Haut-Prêtre de Valas lui-même, et au dessus de ce dispositif régnait la Prime Sorcière qui participait également à la bataille.
L'ambiance magique était très lourde tout autour du champ de bataille et il devenait difficile de correctement planifier et anticiper les réactions magiques adverses.
Mais, les Elfes semblaient plus préoccupés par la sécurité de leur roi. Cette tactique était prévisible de la part du Roi-Cousin qui espérait attirer à lui les plus grands manieurs d'arcanes Sombres. D'ailleurs Haldren et Baoht semblaient être tombés dans le piège et tentaient par tout moyens de l'atteindre. Y'Shahinn n'était pas de ce genre de futilités. Même si la maîtrise arcanique du souverain des Elfes était une chose qui l'attirait, elle préféra se concentrer sur les golems ennemis et les détruire lentement un à un grâce à sa magie de glace.
A ses cotés, ses sorciers s'occupaient de la protéger magiquement tout en laissant libre court à leurs sortilèges.
Alors qu'elle venait de détruire l'un des golems, l'ayant gelé jusqu'à la racine, elle sentie l'aura du Ditrown Da're faiblir parmi les rangs du c'nros. Elle porta le regard à temps pour s'apercevoir que le commandant du C'nros venait d'être mis hors de combat, ayant usé de bien trop de magie. Quelle inconscience, ce genre de pratique suicidaire était à bannir lorsqu'on était responsable d'un corps d'armée entier. Maintenant les 1.200 mages du C'nros se retrouvaient sans commandant, livrés à eux-même et ce n'était pas les Phord'Ur qui allaient gérer à eux-seuls un si grand nombre de mages de combat. Un instant elle pensa à intervenir pour reprendre en main le c'nros, quitte à s'immiscer dans les affaires de l'armée mais un autre phénomène attira son attention.

Un grand vent s'était levé au dessus du fort et chaque sorcier pouvait voir une immense bête s'élever dans les airs. Qu'était ce donc ce nouveau maléfice ?
La Prime Sorcière sentie soudainement son énergie se vider à très grande vitesse alors qu'une douleur la gagnait dans tout le corps. Tout autour d'elle ses sorciers semblaient affectés par les mêmes symptômes, certains se roulant au sol en criant.
Puis un gigantesque souffle parcouru le champ de bataille laissant une immense impression de vide dans l'esprit de la Sorcière.
Dans l'air ambiant les cris de la bataille résonnaient encore mais sur le plan magique la Prime Sorcière avait l'impression d'avoir pénétrée dans un tombeau sans bruits.
Plus aucun sortilège ne volait, plus aucune incantation ne résonnait de part et d'autre, aucune aura n'était ressentie dans tout la zone. Le seul sentiment qui dominait était une forte impression de vide en chacun des Drows présents. La nervosité gagna les sorciers auprès d'elle


Qu'est ce que c'était ? Un piège Elfique ? disait l'un.

Ma magie ne fonctionne plus ! Par Valas, je n'arrive à rien !

Prime Sorcière, Ma Dame .. Que devons nous faire ..

Y'Shahinn ne répondit pas, encore sous le choc de ce qui venait de se passer. Silencieuse, elle concentra dans le creux de sa main un brin d'énergie magique afin de former un pieu de glace. Mais seuls quelques cristaux de glace purent se former au bout de ses doigts et leur formation exigeait un surplus de concentration inhabituel et de fatigue pour un sortilège aussi simple. La Prime Sorcière cessa son incantation et reporta son attention sur le champ de bataille. Les mages et sorciers semblaient errer sans but, dans l'incompréhension la plus totale. Etait-ce un sortilège Elfique ? Une sorte d'inhibiteur géant d'énergie comme l'étaient les Ul'nusst ? non .. aucun sortilège ne s'élevait des rangs de l'armée des Elfes, ce qui venait de se passer les affectaient également. Mais .. elle ne pouvait expliquer ce qui venait de se passer.

Au près d'elle la nervosité gagnait les autres sorciers. L'un d'eux craqua et déploya ce qui restait de son aura afin d'invoquer un puissant sortilège.


Au diable ces maléfices ! vous allez voir ce que vous allez voir ..

Arrête tout de suite Hor'Huist !

L'ordre de la Prime Sorcière résonna trop tard et le sorcier lança son sortilège. Celui-ci se dispersa automatiquement dans le vent, n'ayant aucun effet. Mais, un autre événement attira l'attention. Le Sorcier qui venait de lancer le sort se mit à hurler de douleur alors que son corps commençait à s'évaporer sous les yeux horrifiés de ses collègues. Dans un cri, il disparu entièrement, ne laissant aucune trace derrière lui.

Par Valas ..

Ce qui arrivait était au delà des attentes et de la compréhension de quiconque se trouvait présent. La magie ne fonctionnait plus, une immense bête était apparue et les manieurs des arcanes disparaissaient s'ils osaient dépasser les limites.
Il était inutile de donner l'ordre de ne plus tenter d'user de magie, chacun avait comprit ce qu'ils risquait d'arriver dans le cas contraire.
La Prime Sorcière revint sur le champ de bataille. Ne plus pouvoir user de magie la mettait en colère mais il fallait comprendre ce qu'il s'était passé avant de songer à reprendre le combat. Et comme la magie adverse ne semblait plus fonctionner également, la bataille était désormais terminée pour eux.
Le point d'orgue de cette constatation fut l'effondrement du fort d'Ellyrion dans un fracas assourdissant. Les Elfes abandonnaient la place et se retiraient devant les Sombres. Oui tout était désormais terminé pour aujourd'hui.
D'un ordre sec, la Prime Sorcière ordonna le retrait vers Yutar pour la Garde Noire, le champ de bataille était désormais réservé aux bons soins des Obok et de Brylyan pour finaliser le travail.
Aussitôt rentrée, Y'Shahinn mettra ses meilleurs fidèles au travail afin de comprendre ce qu'il venait de se produire.
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Baoht Dal'Serakh'Ahn
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MessageSujet: Re: [Attaque Drow] Bataille pour Ellyrion   [Attaque Drow] Bataille pour Ellyrion - Page 2 I_icon_minitimeDim 15 Aoû 2010 - 19:46

L’armée royale, enfin ! Baoht s’était fait violence durant tout le siège, attendant non loin des remparts, non loin de la forêt, suivant une intuition qu’il considérait comme un signe du Père, le dieu sorcier. Enfin, enfin, les choses sérieuses allaient pouvoir commencer, l’armée royale arrivait et tenait les rangs à l’ombre d’Anaëh. Sans plus attendre, le haut prêtre, enfoncé dans son armure rougeâtre, masqué par son casque diabolique, s’était dirigé à grande foulée vers la forêt de lances et de bannières. Une curieuse excitation mêlée de peur le faisait tressaillir : de nouveau, il combattait en Anaëh. Cela faisait plusieurs siècles qu’il avait affronté Caranthir le magicien, cet être qui l’avait fait sombrer dans le doute et dont la puissance l’avait contraint à la remise en question de tout ce qu’il croyait savoir en termes de magie.

A présent, il revenait sur les terres originelles, sous les frondaisons des arbres sacrés, armé d’une magie purifiée, d’une volonté renouvelée. A présent, un nouveau magicien se dressait contre les hordes d’Elda, un nouvel archimage, un nouveau Caranthir. Et Baoht devrait l’affronter et le tuer pour se débarrasser, une bonne fois pour toute, de ce curieux complexe d’infériorité qu’avait engendré son combat avec celui que l’on surnommait autrefois le plus puissant des mages. On imagine aisément l’état exalté dans lequel se trouvait le mage du feu et pourquoi, sans même attendre les premiers ordres, le premier serviteur du dieu des sorcelleries fonçait sus à l’armée des dix mille. Les soldats drows, inspirés par ce géant rouge qui chargeait seul, ne tardèrent pas à lui emboîter le pas. D’abord les plus anciens, ceux-là même qui avaient vécu les guerres d’Anaëh, puis les plus jeunes, trop avides d’en découdre pour continuer à observer avec impatience les autres osts fondre sur le Fort.

Bientôt, une meute de ces dogues assoiffés de sang formait une ligne à quelques pas de Baoht, qui continuait son avancée imperturbable. Sous les pluies de projectiles, sous un ciel noir assombri par des milliers de flèches, il persistait vers sa cible, le roi sorcier. Et tandis que les soldats tombaient, abattus par les crocs de flèches d’une sinistre efficacité, et tandis qu’au loin, les mages des ombres vomissaient une créature aussi sombre que la lumière noire de l’astre encagoulé, il avançait, stoïque. La gueule malsaine de son masque voyait les traits mortels se briser sur l’acier de son armure, rugissait un rire tonitruant qui se perdait au milieu de ce champ de bataille encore désert d’adversaire. Rien ne ralentissait son allure joyeuse, aucune résistance ne lui était opposée sinon ces quelques flèches risibles. Le maître du feu était éclipsé par la créature du C’nros, qui subissait quant à elle toutes les attentions des magiciens elfes.

Alors qu’il ne se trouvait plus qu’à quelques dizaines de mètres des premières lignes ennemies, celles-ci se détachèrent soudainement du reste de la troupe. Une immense vague de fantassins déferla dans leur direction et celle des autres bataillons noirs qui avaient fini par rejoindre le mouvement dont le Haut Prêtre devait être le fer de lance. Ce mouvement brusque, impressionnant, ces cors qui résonnaient dans le piétinement général, cette charge annonciatrice du chaos provoqua de nouveau une profonde joie chez le géant, qui entonna un autre rire franc et rauque. Poursuivant sa marche, l’armure rouge leva ses deux bras, dressée de toute sa hauteur face aux premiers guerriers d’Anaëh. Il ne fallut qu’une fraction de seconde pour voir le feu naître dans les paumes de Baoht, mais il faudra des siècles pour que les veuves pleurent leurs hommes, ces éclaireurs impétueux qui avaient le dangereux honneur de faire partie des premières lignes.

Le mouvement fut aérien et ces deux boules de feu, suivant le mouvement des mains de leur maître, s’affinèrent pour devenir de longs fouets, lesquels finirent par se transformer en deux torrents de flammes. Un immense mur de feu se déversa sur les soldats, cascadant de braises affamées. Les guerriers elfes ne purent rien contre cette invasion rougeâtre. Certains essayèrent de protéger leur visage, d’autres d’esquiver ce déferlement flamboyant, mais aucun ne survécut. Le feu déjà rongeait leur corps, pénétrait leur chair pour dévorer le derme délicat. Ce brusque aperçu de la géhenne disparut soudainement, laissant place à des îlots de cadavres enflammés et un océan de fumée, une fragrance rappelant bizarrement celle d’une venaison trop grillée. Les deux troupes hésitèrent un instant, peu habitués à affronter ces embrasements, mais les drows, qui comprirent que l’auteur de ce barbecue était de leur côté, prirent courage et chargèrent avec une ardeur renouvelée les adversaires hébétés.

Ainsi coula, si l’on peut dire, le premier sang lors de cette bataille qu’on appellerait la Bataille de l’Orée. Les glaives déjà s’entrechoquaient dans une rare violence, et les deux camps s’efforçaient à tuer l’adversaire sans faire de quartier, les uns pour protéger leur patrie, les autres pour honorer leur dieu, Uriz, roi des batailles. Au milieu, les jets enflammés s’enchaînaient avec méthode, sapant le moral de guerriers déjà fort entamé, carbonisant les soldats trop valeureux ou trop fous. Le sanglant ouvrage continuait tranquillement son chemin dans ce décor inimaginable. Tandis que des traits d’une luminosité brutale venaient se planter dans la créature d’Ombre du Ditronw Da’re, des renforts parvenaient à l’avant-garde drow, qui affrontaient, sous des projectiles énormes propulsé par les balistes elfiques, la farouche résistance des guerriers d’Anaëh et de ses protecteurs, les imposants golems des Terres elfiques.
Baoht, qui savourait ce festin barbare, installé au premier rang de ce carnage spectaculaire, n’avait pas senti ce reflux magique que provoquaient les invocations et sortilèges toujours plus démesurés que s’envoyaient et se renvoyaient les magiciens des deux camps. Lorsqu’il ressentit la boucle, son armure rouge scintillait, altérée par la chaleur intense que dégageaient les déchaînements thaumaturgiques que provoquait tout son être. Soudain, la magie qui le traversait, qui le transcendait, s’échappa d’un coup, comme l’eau qui s’évapore. Son corps, alors vulnérable au feu qui le dévorait depuis sa naissance, ressentit la brûlure de ce que Baoht avait mis si longtemps à soumettre à sa volonté. La sensation dura une seconde, peut-être moins, mais la douleur fut telle pour le Haut Prêtre que son cri de surprise et de souffrance résonne encore dans l’écho éternel du vide qui avait aspiré la puissance magique du champ de bataille.

Si la magie était d’un coup à proscrire, Baoht comprit bien vite que seul l’énergie environnante avait disparu, empêchant ainsi les sorts externes, qui se nourrissaient principalement de cette énergie tellurique qui inondait, il y avait de cela quelques secondes, le lieu. Reprenant immédiatement empire sur lui-même, le Haut Prêtre maîtrisa de nouveau l’incendie qui le dévorait de l’intérieur. Echauffé (c’est le moins qu’on puisse dire), mais à présent incapable d’user de flammes, c’est un Baoht en colère qui invoqua les forces de Mogar, un mage furieux qui se gorgeait soudainement des attributs du guerrier. Immobile au milieu des combats, il se laissa subjuguer par la fureur du feu, sa force, son immatérialité. Un hurlement vint conclure la sinistre invocation, mais ce hurlement n’avait rien de douloureux, ni même d’humain. Fortifié, exalté par cette magie qu’il répandait dans son corps, Baoht se jeta de nouveau dans la bataille, armé de ses seuls bras pour défaire ses adversaires. Et il paraissait encore plus dangereux ! S’élançant avec une fluidité inouïe, il écrasait les crânes d’un coup, broyait les gorges de ses proies avec une facilité démoniaque, avançant encore et toujours dans la marée elfe, s’approchant inexorablement du roi sorcier.

Il était indifférent à l’explosion qui rugit dans son dos, celle qui fit céder les portes et le Fort lui-même, indifférent aux cris de guerre et aux épées qui tentaient de le blesser, indifférent aux magies et aux flèches, indifférent même au sort du ‘roi’, le chef de guerre drow qui subissait la dernière attaque de Dyarque. Perçant les lignes ennemies, suivi par les grands diables du Cinquième Ost, il parcourait son chemin, de plus en plus vite. Il était anxieux, nerveux. Plus il s’approchait des arbres qui abritaient le Roi des Elfes, plus il avait le mauvais pressentiment que ce dernier allait lui échapper. Et finalement, finalement ! Ce foutu roi s’enfuyait, suivi par ses armées, qui se retiraient dans les bois denses de la forêt millénaire, laissant Baoht seul avec sa frénésie meurtrière, ce besoin de détruire tout e que la terre nourricière avait fait naître de beau, de briser les fragiles défenses elfiques.

Mais rien de tout cela ne se produisit. Pas cette fois. Il n’y aurait pas de duel, il n’y aurait pas de mort glorieuse. Juste une retraite, ridicule et déshonorable retraite. Baoht se figea à l’endroit où s’était trouvé le roi quelques minutes auparavant, sa colère contenue derrière son masque symbolisant la folie. Autour de lui, les armées s’activaient, et les archers noirs n’hésitaient pas à profiter de la retraite pour faire le plus de victimes. Ses propres hommes n’avaient pas chômé, et leurs flèches brillantes de quelque sombre drogue avaient réussi à atteindre certains druides durant la pagaille des premiers affrontements et de la retraite finale. Les cinquante archers, profitant du chaos et de la marée de fantassins du Cinquième et Quatrième Osts, avaient réussi à s’approcher au plus près des serviteurs de la Forêt, réussissant ainsi à blesser pour paralyser plusieurs de ces monstres mi-elfes mi-animaux.

Ainsi se terminait cette nouvelle bataille entre elfes et drows. Uriz avait accordé aux guerriers d’Elda la victoire, mais Baoht ne put s’empêcher de sentir cette amertume qui viciait le doux fumet de l’après combat.
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Tebirahc Zaurahel
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MessageSujet: Re: [Attaque Drow] Bataille pour Ellyrion   [Attaque Drow] Bataille pour Ellyrion - Page 2 I_icon_minitimeMar 17 Aoû 2010 - 7:04

Des voix dans l’obscurité, innombrables, parviennent aux sens de celui qui n’est plus un Senger que dans l’esprit de ses hommes… Il se redresse, au milieu des prêtres qui, surprit par la vague qui déferla dans leur esprit, écho d’un cri, comme les pleurs d’un enfant qui vient de naître, l’avait lâché, se regardant sans doute avant de poser un regard sur celui qui se dresse à nouveau, le regard à présent laiteux les regardant les uns après les autres, percevant leurs chuchotements, seuls signes de leur présence à sa portée.
Au lointain, d’autres voix se font entendre, trop nombreuses, c’est un chaos sonore dont il ne peut discerner le moindre sens, en isoler les conversations, et soudain, plus clair et forte qu’aucune.

« Tu apprendras. »

Simple rappel de sa présence auprès de l’esprit du Gardien.

Il écarta les prêtres qui toujours sans voix ne surent ni ne purent l’arrêter, empêcher sa marche alors que pourtant aveugle, il avançait d’un pas sûr vers sa monture, vers Tagnik’zur. Il ignorait le sens de sa décision, ni le pourquoi de sa démarche, une chose était certaine, il voulait et devait le faire… Pas une pensée, pas une seule fois il n’éprouva le besoin d’informer les présents, d’attendre et de féliciter son frère d’arme, son souverain… Pas même une envie d’aller aux nouvelles de son esclave, sotte certes utiles qui sans doute n’avait pas pu fuir, sauf peut-être avec les elfes en Anaëh, l’espérait-il.

Non… Il devait le faire, devait partir tandis que le Voile se dresse, il le sent, mais ne peut le voir… Un spectacle sans pareil et jamais il n’y assisterait, mais quelle importance ? Montant sa wyvern, il ne prit pas même compte des questions désormais bien présente des prêtres qui ne manqueraient pas de rapporter les choses à la Haute Prêtresse, non…

Il s’envola et disparut.

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Lyriel Amrénor
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MessageSujet: Re: [Attaque Drow] Bataille pour Ellyrion   [Attaque Drow] Bataille pour Ellyrion - Page 2 I_icon_minitimeVen 20 Aoû 2010 - 1:27

Alors que la plupart des elfes commençaient à se replier, nombre d'entre eux l'avaient suivi en dehors d'Ellyrion. Puisant leur force dans leur désespoir, submergés par l'adrénaline et l'ivresse de leur fureur, ils déferlèrent avec violence pour se frayer un chemin à travers les lignes ennemis. Celles-ci n'opposèrent pas une résistance farouche, trop occupés à se précipiter vers le fort qu'étaient les Sombres, si bien que le petit groupe progressait rapidement en provoquant autant de dégâts que faire se pouvait avec un nombre aussi limité. Aucun officier ne semblait préoccupé par leur avancée et ils continuèrent à tuer, cherchant toujours à s'échapper.
Alors qu'ils commencèrent tous à fatiguer, les quelques mages s'arrêtèrent brusquement sous le poids d'une douleur inconnue. Ils ne cessaient de répéter que tout était
vide et semblèrent incapable d'utiliser leur magie, mais ils ne pouvaient s'arrêter au milieu des troupes adverses : ceux qui parvenaient encore à se lever prirent a première arme qu'ils purent trouver et de nouveau effrayé par la proximité du trépas, ils redoublèrent de véhémence.
Une lueur d'espoir se ralluma néanmoins lorsqu'ils revirent la forêt ainsi que les renforts dirigés par le roi. Ainsi ils avaient pu venir à temps et aider à s'enfuir ceux qui avaient emprunté les sous-terrains... Mais l'armée principale fuyait rapidement et les drows qui s'étaient jetés à leur poursuite devrait les affronter dans la forêt s'ils souhaitaient les affronter. L'occasion était parfaite. En s'enfuyant vers la forêt, ils pourraient prendre par derrière la formation ennemi. Certes rares seraient les survivants, mais ils s'étaient déjà préparés à mourir. Dans leur chute, ils avaient provoqué d'important dégât grâce à l'inaction de leurs adversaire et tel était l'objectif premier, bien avant de s'enfuir et survivre.
Les très rares cavaliers restants accélérèrent en fauchant les drows qui leur tournaient encore le dos, suivis par le groupe d'elfes qui prit la forme de deux ailes déployées. Harassée mais non terrassée, la formation s'apprêtait à se recroqueviller en cercle si le besoin se faisait ressentir mais en attendant, ils profitaient que leurs opposants crussent que l'assaut fut fini pour les prendre par surprise. Même en infériorité numérique, ils seraient dès lors capable de rejoindre la forêt, du moins pour les plus chanceux d'entre eux, ou de mourir inondé du sang impie de leurs ennemis. Dans un dernier élan de bravoure, la flèche elfique vrillait dangereusement pour s'enfuir.
Contrairement aux autres soldats dont l'âme vibrait dans chaque mouvement de leurs armes, le commandant avançait sans trop prendre risque. Non pas qu'il eût craint de rencontrer sa mort, néanmoins il avait perdu une partie de lui-même en perdant son médaillon et il n'était plus tout à fait sûr de lui. Incapable de savoir si un danger approchait sur ses flancs ou par derrière, il se retournait sans cesse et attaquait peu, préférant coordonnée le petit groupe. Il avait malgré tout un masque d'hémoglobine et l'intégralité de ses vêtements étaient souillée du sang indécent de ses opposants, mais cela n'était que déguisement. Aussi, lorsqu'il vit un autre guerrier aux allures plus redoutables, il douta profondément de sa capacité à continuer. Une lame traça un large arc de cercle, fouettant l'air sévèrement vers Lyriel. Vespéride placée à l'horizontale, il bloqua le coup mais recula sous l'impact ; épuisé, il n'avait pas même pu répliquer et un autre elfe avait tenté de saisir l'ouverture. En vain. Les ailes de la formation commençaient à se refermer et ils n'étaient plus très loin de l'orée du bois, porte de survie, c'est pourquoi il fallait agir d'autant plus vite. De nouveau la lame s'éleva, de nouveau il l'évita, de nouveau il douta. Une troisième fois l'adversaire s'élança, et une troisième fois l'elfe para ; cependant à droite, un autre drow s'approchait. Le vacarme lui semblait s'être tu et le temps lui semblait s'être suspendu
~
Au sein du fort, l'agitation était allée crescendo jusqu'à ce que la dramatique mélodie de la défaite ne caresse les pierres condamnées. Une elfe contemplait avec affliction cet évènement tragique mais sans l'intention d'agir : cette brusque inflexion était nécessaire à l'harmonie de la courbe du destin. Sortant de son désarroi, l'ombre se glissa agilement hors de vue. Si elle n'excellait pas dans le combat, souplesse et adresse lui conférait une mobilité pleine d'habileté, lui permettant d'agir discrètement. Son pied léger arrivait près des remparts lorsqu'une lumière intense l'éblouit, si bien qu'elle entra prestement dans le bâtiment le plus proche. Elle balaya la salle du regard et fut rassurée de n'y apercevoir ni entendre personne. Ou presque. Une respiration trahissait la présence de quelqu'un mais elle ne le vit qu'après avoir mieux observé la salle car le soldat blessé était caché derrière un mur, inconscient. Un homme puissant dont les vêtements trahissaient l'importance : cette armure fameuse, muse d'espoir sur un champ de bataille, était celle du capitaine de la cavalerie. Infortune fatalité qu'était son inactivité, mais fatale fortune qu'était cette réunion ! Parvenant tant bien que mal à la porter - tout du moins à le tirer - elle entreprit de le mettre à l'abri.
Exténuée par sa prouesse, à savoir emmener le capitaine dans les sous-terrains avant que les autres elfes ne commencent à fuir, l'elfette repartit en quête de sortie. Sur le chemin, le son d'une pierre attira son attention et elle trouva ainsi le médaillon de Lyriel. Elle connaissait son importance si bien qu'elle fit demi-tour pour joindre les derniers guerriers à s'évertuer de protéger le poste fortifié : elle pourrait, dans la mêlée, lui restituer son collier avant de filer.
~
Le vacarme lui semblait s'être tu et le temps lui semblait s'être suspendu, tandis que le sifflement d'une flèche résonnait de concert avec le tintement d'un petit bijou. Le précieux projectile transperça le traître en son coeur cependant que Lyriel était repoussé vers le cadavre du sombre qui venait de trépasser. Il arracha le dard et observa avec joie qu'il y eût là son sautoir. L'attachant, il ressentit une présence le pénétrer et la confiance refluer ; son sang bouillonna, sa pupille flamboya et son coeur s'embrasa. Enfin il était prêt à combattre.
Lorsque la lame fusa vers l'elfe, déporta son poids pour contrer le fer et frappa en faisant vriller son hallebarde. Il fit encore quelques moulinets puis se lança de nouveau dans la bataille, posant ses yeux sanguins sur la forêt non loin. L'âme survoltée de sa lame virevolta pour éloigner les derniers sauvages et au prix de quelques ultimes pertes ils franchirent la noirégide. Il ne leur avait en réalité fallu que quelques instants, chacun ayant toutefois semblé perdu dans le temps, néanmoins tous les elfes n'étaient hélas pas parvenus à s'en tirer... Au nom de toutes ces victimes sacrifiées, ils se devaient de survivre. Et ils auraient leur revanche, dusseraient-ils y laisser la vie !

Autour de ce qui avait été Ellyrion, les cadavres sanguinolents des héros elfiques luisait tels des larmes de bravoure. L'or de l'aurore s'endort, emportant les morts à l'orion. Or un soir au fort, de pourpres perles pleurent à l'horizon.
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