De l'orage dans l'air [Halystra]

Sujet: De l'orage dans l'air [Halystra] Dim 5 Sep 2010 - 23:08

Elle avait appris bien des choses sur ces elfes avec lesquels elle avait été enfermée. Des semblants de lien se tissaient entre eux pour mieux par la suite leur planter un poignard dans le dos. Ce poignard serait ce drow qui l'avait capturée lors de la bataille d'Ellyrion dont elle ignorait toujours le nom.
Comme ce qu'il fut convenu d'après les ordres de ce même drow, de retour au Puy, elle fut conduite chez lui. Il la garderait donc le temps que le senger Tebirahc réapparaisse. Pour le moment, elle savez juste qu'il n'était toujours pas réapparut mais d'après les rumeurs qui courraient, il n'était pas mort. Elle avait donc l'espoir de le revoir. Mais pour le moment, elle était aux mains d'un autre.

Oloryle fut donc conduite dans cette demeure puis dans une pièce. Elle y fut pour ainsi dire poussée par le garde puis la porte se referma. L'elfe proféra alors une menace en elfique sans savoir qu'elle n'était pas seule dans la pièce.

Tu me paieras ça!

Un bruit se fit entendre dans la pièce qui était dans la pénombre. Elle n'était pas seule. Qui pouvait bien être là ? Son nouveau maitre ou une autre personne ? Restant sur ses gardes, elle demanda alors en drow, histoire d'être comprise de la potentielle personne qui se trouvait en ce lieu.

Qui est là ? Montrez vous!

Une forme se fit alors voir, peu à peu que sa vue s'accomodait à l'absence de luminosité. Par en juger à la silhouette, cela devait être une femme. Qui était elle ? Et pourquoi l'avoir enfermée dans cette pièce avec elle ? Etait ce une autre esclave de ce drow dément ? Il est fort probable. Mais tant que cette dernière n'allumerait pas une bougie, l'esclave elfe ne pourrait le savoir;

Sujet: Re: De l'orage dans l'air [Halystra] Jeu 9 Sep 2010 - 10:27

Une nouvelle esclave…grrr ! L’idée même de devoir partager les attentions de son maître avec quelqu’un d’autre l’exaspérée. Elle n’avait pas la moindre envie d’être remplacée, et encore moins d’être mise de côté. Son maître, elle l’aimait, d’un amour infini et inébranlable alors pourquoi lui faire subir une chose pareille. Cependant, fidèle au mage, Halystra n’avait rien dit. La moindre protestation lui aurait valu un petit séjour dans la cellule à côté des appartements du Ditrown Da’re. Elle n’y avait séjourné que très peu de fois, mais à son goût s’était déjà trop.
Ce jour là elle avait reçu des ordres clairs. Elle devait aller chercher de quoi nourrir la nouvelle esclave, le lui apporter, lui expliquer les règles de base puis retourner à son travail.
Halystra s’était donc exécutée, préparant un repas d’une simplicité affligeante (fallait pas pousser non plus, elle allait pas lui préparer un repas gastronomique). Elle l’avait ensuite monté dans la pièce qu’occuperait la nouvelle. Cependant, au moment où elle comptait quitter les lieux, la porte s’était ouverte et un drow, sûrement un garde, venait de jeter la prisonnière sans ménagement à l’intérieur de la pièce.
Halystra soupira.
Pas besoin de lumière pour voir qu’il s’agissait bien d’une femme, elle en doutait encore un peu avant de la voir… Avec un air parfaitement détaché, la jeune drow alluma une bougie.

Elle pensait sortir ensuite tranquillement sans échanger le moindre mot avec sa…. ‘Collègue’, mais lorsque ses yeux se posèrent sur elle...Halystra se figea. Une Elfe !
C’était plus qu’elle ne pouvait supporter…imaginer son maître avec cette….cette chose…horrible. Non c’était impossible, impensable même… Elle avait envie de vomir. Sa présence la révulsait profondément. Si elle avait pu agir librement, elle se serrait jeter sur cette intrus et lui aurait planté sa dague dans le cœur. Un elfe de moins….ça n’aurait pas fait de mal. Elle aurait même méritée les honneurs.

- Je vous ai apporté votre repas, murmura-t-elle en drow, pas question qu’elle fasse des efforts pour se faire comprendre par elle. Vous resterez ici autant de temps que mon maître le décidera. Si vous tentez la moindre chose contre lui je me ferais une joie de vous trancher la gorge.

Elle estimait avoir été assez claire, et la dague qu’elle avait légèrement tirée du fourreau qu’elle portait à la taille devait être assez parlante. Pas besoin d’en rajouter davantage. Halystra avait du mal à rester parfaitement calme, elle avait des envies de meurtre, mais son maître ne le lui aurait sûrement pas pardonné.

- Lorsque vous aurez besoin de quelque chose vous passerez par moi. Vous ne mettrez pas un pied dehors avant que mon maître ne vous l’ait expressément demandé, un garde surveillera votre porte matin et soir. Si l'envie de vous enfuir vous prenez, vous ne parviendriez jamais à quitter le Puy vivante. Je vous déconseille donc fortement toutes les stupidités qui vous viendrez à l'esprit.

Voilà, elle avait respecté les ordres de son maître à la lettre. Elle ne pouvait pas faire mieux. Après tout elle n’était l’esclave que du Seigneur Haldren, pas question d’être la boniche d’une elfe.

Sujet: Re: De l'orage dans l'air [Halystra] Jeu 9 Sep 2010 - 11:31

Une lueur se fit alors voir. Celle d'une bougie que l'on venait d'allumer. Dans l'ombre se dessinait la silhouette d'une femme, une drow plus particulièrement. Elle se figea en voyant que la nouvelle venue n'était rien d'autre qu'une elfe. Un murmure se fit alors entendre. La drow dit alors à sa camarade elfe qu'un repas lui était servi. Bien entendu dans la langue des drow sinon ça ne serait pas drôle.
Cette dernière ignorait que sa nouvelle consoeur parlait et comprennait parfaitement cette langue car c'était sa langue maternelle après tout. Et oui, Oloryle fut élevée par une mère adoptive drow avant d'être au service du Senger et que ce dernier fasse son éducation elfique pour servir à bien ses projets.

Des menaces... Voilà que des menaces verbales étaient proliférées à l'encontre de la nouvelle venue en ces lieux. La dague que cette dernière tira était là pour renforcer l'impression qu'elle n'hésiterait pas à lui trancher la gorge. Elle lui dit alors que cela serait parfaitement stupide de vouloir quitter cette maison seule sans quoi elle se ferait tuée avant même d'avoir pu s'enfuir du Puy.
Oloryle n'avait rien à craindre au delà de ces murs. Elle pouvait parfaitement sortir sans qu'aucun mal ne lui soit fait. Après tout, elle portait en sa chaire la marque de deux Obok Senger. La licorne cotoyant le serpent... Drôle d'effet que cela pouvait faire à celui qui pouvait voir simultanément ces deux marques.

Je n'ai pas de raison d'en vouloir à la vie de ton maitre. Il ne m'importe peu... Mais ose quoique ce soit contre moi et c'est ton maitre qui en fera les frais quand le mien reviendra. A ton avis pourquoi il m'a ramenée au Puy? Ton maitre craint le mien et à juste titre...

Lui dit elle en passant devant la drow sans même jeter un regard à l'esclave dans cette langue que les drows affectionnaient tant. Elle lui montrait par la même occasion qu'elle avait compris ses dires mais surtout qu'elle ne lui faisait pas peur. Une elfe tenant tête à une drow, on aura tout vu. Le seul point qu'avait ces deux jeunes femmes étaient l'amour pour leur maitre respectif.
La cohabitation allait se révéler plus que délicate. C'était déjà mal parti pour qu'elles s'apprécient....

Sujet: Re: De l'orage dans l'air [Halystra] Mar 14 Sep 2010 - 11:54

Ainsi donc elle avait en face d’elle une esclave et non une prisonnière de guerre. Cela changeait tout ! Mais pas dans le sens le plus avantageux pour l’elfe. Bien entendu, maintenant qu’elle était avertie elle ne tenterait rien contre elle, à moins qu’elle ne la provoque ou, comme elle le lui avait déjà dit, qu’elle tente quelque chose contre Haldren.
Halystra émit un léger sifflement entre ses dents. Signe qu’elle n’était pas d’excellente humeur. L’arrivée de cette esclave était donc maintenant clairement expliquée. Son maître, qui devait être un supérieur de celui d’Halystra, d’après les dires de l’elfe, avait demandé à Haldren de ramener son esclave au Puy pour lui en attendant son retour.

- Je t’ai dit que tu aurais affaire à moi si tu touchais à un seul cheveu de mon maître. Tant que tu te tiendras à l’écart tu ne risqueras rien de moi.

Après tout, elles partageaient les mêmes conditions, d’esclaves et sûrement d’amantes… De ce fait, Oloryle devait penser à la vie de son maître avant la sienne. Et c’était amplement suffisant pour Halystra. Elle ne voulait pas en savoir davantage.
Pourtant, chaque fois qu’elle posait les yeux sur elle, elle ne pouvait s’empêcher de frissonner…Une elfe…
Quel puissant Drow aurait accepté d’avoir pareille esclave…Les elfes n’étaient bons qu’à être massacré, ni plus ni moins. En faire des esclaves étaient encore un cadeau bien trop beau pour eux.

- Puisque nous sommes pour le moment obligé de vivre ensemble…essayons au moins de respecter l’espace vital de l’autre.

En clair, ne me pompe pas l’air et évite de venir marcher sur mes plates bandes. Et en encore plus clair ça donnait aussi, si tu tentes de séduire mon maître, évite de fermer les yeux ne serrait-ce qu’une seule seconde.
Halystra, jalouse ? Non, absolument pas !
Certes elle aime profondément son maître, elle lui voue une admiration sans borne mais de là à dire qu’elle est jalouse….
Bon oui, il faut le reconnaître ! Son maître avait probablement un nombre d’amantes incalculables, mais aucune autre esclave ne partageait sa couche. Et il était hors de question qu’elle le laisse s’envoyer en l’air avec une elfe… Mais pour cela elle ne s’en faisait pas. Le Seigneur Baenfere ne mettrait jamais une telle créature dans son lit.

- As-tu besoin de quelque chose ?

Gentille non plus, elle ne l’était pas. Juste prévenante. S’il s’agissait de l’esclave d’un haut responsable drow, autant la dorloter un peu ! …..mais vraiment qu’un peu !

Sujet: Re: De l'orage dans l'air [Halystra] Mer 15 Sep 2010 - 11:18

La drow émit un sifflement entre ses dents telle une vipère prête à cracher son venin. Des menaces et encore des menaces. Ne savait elle rien faire d'autre? Visiblement, non. Aussi c'est avec un ton presque sarcastique que l'elfe lui dit alors.

N'as tu pas l'impression de te répéter? Ca en devient lassant à force. Mais s'il faut se répéter, soit, je le fais. Ton maitre ne m'intéresse pas. Tu peux le garder pour toi, vile jalouse!

Voila qui était dit. Cependant, elle comprenait parfaitement les sentiments de sa consoeur esclave car elle aussi n'avait d'yeux que pour son maitre. Et il est vrai qu'elle s'était déjà prise à gifler une drow qui sortait de la chambre de son maitre. Mais bon passons sur cet entre fait...
Au moins cette drow avait l'esprit lucide en disant que l'une comme l'autre devrait respecter l'espace vital de l'autre sans quoi il y aurait certainement bien plus que de simples menaces de sa part comme de la sienne.

Oloryle s'avança alors dans la pièce en direction du lit. La drow reprit la parole en lui demandant si elle avait besoin de quelque chose. Preuve de gentillesse, elle n'y croyait pas trop mais autant abuser un peu de cela. Le pansement de sa cuisse n'avait pas été changé depuis un long moment aussi, elle lui demanda de quoi s'en occuper.

Vu que tu demande cela si gentiment, j'aurai besoin d'une bassine d'eau tiède, d'une éponge et de nouveaux bandages.

Pendant ce temps l'elfe qui s'était assise sur le rebord du lit, faisant dos à la drow dénoua le bandage qu'elle avait à la cuisse. La plaie était refermée mais il fallait tout de même la nettoyer pour éviter une quelconque infection. C'était toujours aussi douloureux quand elle y passa les doigts. Mais cette douleur était elle physique liée à la blessure en elle même ou psychologique du fait qu'elle avait échoué aux ordres de son maitre? Les deux peut être...

Sujet: Re: De l'orage dans l'air [Halystra] Ven 24 Sep 2010 - 10:35

Yutar, enfin. Le Ditronw Da’re en avait… marre… oui marre, c’est le seul terme à employer, tout du moins le seul terme qui ne soit pas vulgaire. L’assaut sur Fort Ellyrion avait été un succès mais le prix à payer élevé. Enfin, Uriz pouvait être satisfait, ses enfants avaient fait preuve des fameuses qualités militaires drows.

Le troisième et le quatrième ost se trouvait donc de retour à Yutar, tandis que le premier et le cinquième menaient des raides de pillages du côté de l’Ithri’Vann. Haldren n’étant plus en état de continuer la campagne, il avait laissé sa place à la tête du cinquième ost et se reposait dans la puissante forteresse qui désormais restait seule, sa voisine Ellyrion n’étant plus que ruines.

Bien que « reposer » ne soit pas un terme idéal en ce qui concernait Haldren. Le C’nros avait souffert lors de l’assaut, plus d’une centaine de mage ayant payé de leur vie la victoire, et presque autant étant gravement blessé. Cela avait obligé le Ditronw Da’re à effectuer des réaffections et à revoir la hiérarchie en vigueur.

Pendant ce temps, il avait confié Oloryle, l’espionne de Tebirahc capturée lors de l’assaut, aux « bons soins » d’Halystra. Mais le soir venant, il regagna ses appartements, pas mécontent de retrouver sa douce esclave. Un peu de tendresse, c’est trop demander ? Et pour la millionième fois, le mage se félicita de son achat… pas de doute, il avait fait une affaire, Halystra se révélant exactement l’esclave dont il avait besoin.

De fait, des humains auraient presque dit qu’ils vivaient en couple. Oh, bien sur l’un était le maître et l’autre l’esclave, mais cela ne leur posait pas de problème, la société drow gérant bien plus aisément ce genre de situation.

Entrant dans ses appartements, il y trouva les deux femmes, Oloryle assise sur le lit et Halystra debout face à elle. S’approchant en souriant de sa chère esclave, il l’enlaça et lui donna un tendre baiser avant de demander :

Et bien ma belle, as-tu expliqué à Oloryle sa situation ?

Sujet: Re: De l'orage dans l'air [Halystra] Lun 27 Sep 2010 - 17:58

L’elfe souhaitait visiblement changer le pansement qu’elle avait à la cuisse. Voilà une chose qui fit sourire Halystra. Elle lui avait demandé par pure politesse si elle avait besoin de quelque chose mais en tant que drow elle n’avait aucune envie de jouer à la gentille petite esclave. Elle n’avait qu’un désir, quitter la petite pièce pour reprendre ses occupations habituelles, mais ici à Yutar elle n’avait pas autant de liberté qu’au Puy. Elle devait donc partager cette ‘chambre’ avec la créature qui lui faisait face. Par amour pour son maître elle ferait tout ce qu’il lui demanderait de faire, mais pour l’heure il ne lui avait pas encore demandé de traiter leur invité comme une princesse.
S’approchant de la petite table basse, Halystra attrapa le broc rempli d’eau et le renversa lentement devant l’esclave qui lui faisait face, un sourire amusé aux lèvres. Si elle s’était attendue à ce qu’elle l’aide à se soigner, elle s’était mis le doigt dans l’œil ! Oloryle était blessée…tant mieux ! Elle n’avait plus qu’à prier pour que la plaie s’infecte et qu’elle meure d’une fièvre dans les jours à venir.

- Si tu veux de l’eau tu devras attendre qu’on en rapporte. Mais je doute que tu ais le luxe de l’avoir tiède. Pour le reste débrouille-toi avec ce qu’il y a ici.

Comme elle haïssait les elfes, avec leurs airs supérieurs. Ils étaient si pâles, le plus souvent on se demandait s’il ne couvait pas une grippe… D’ailleurs si c’était vraiment le cas tant mieux, qu’ils crèvent avec !
Alors qu’elle s’apprêtait à sortir pour se rendre aux cuisines chercher de quoi nourrir son maître, celui-ci fit une entrée fracassante. Du moins aux yeux de son esclave.
Le plus naturellement possible, Haldren vint enlacer et embrasser sa drow, avec toute la tendresse dont il était capable. Peut-être qu’aux yeux d’un humain il aurait pu paraître un peu brusque mais pour un drow vous pouvez me croire, c’est ce qu’on appelait de la tendresse.

- Oui, maître, murmura-t-elle en se lovant contre lui. Je lui ai également dit qu’elle pouvait compter sur moi pour lui trancher la gorge à la moindre tentative contre votre personne.

Esclave, elle n’avait plus l’impression de l’être. La drow connaissait les règles, et le Seigneur Baenfere savait parfaitement qu’il avait tout l’amour et l’affection de la jeune femme. Chacun traité l’autre avec l’égard qu’il méritait. Cette situation convenait parfaitement à Halystra et elle pensait assouvir chaque besoin de son maître à la perfection. Du moins ne s’était-il jamais plaint d’elle.

Sujet: Re: De l'orage dans l'air [Halystra] Jeu 30 Sep 2010 - 9:01

Mordillant l’oreille de son esclave, le mage murmura :

Je reconnais bien là ma tigresse.

Et il ne doutait pas qu’Halystra était sérieuse dans ses menaces envers Oloryle. Elle avait déjà prouvé à plusieurs reprises que la vie de son maître comptait beaucoup pour elle. De fait, Halystra remplissait plusieurs rôle auprès de lui : esclave, courtisane, et même en un sens protectrice. Rôle non négligeable, car si Haldren pouvait en remontrer à quasiment tous les mages de ce monde, il avait toujours besoin de quelqu’un pour surveiller ses arrières.

Se tournant vers l’elfe qui regardait la scène d’un œil morne, le Ditronw Da’re ordonna d’un ton sec :

Tu peux utiliser la chambre à côté de mes appartements, elle est libre. Mais je te déconseille de te promener dans la citadelle, peu de soldats savent que tu es de notre côté.

Bon, parler de chambre était presque excessif, ce n’était qu’une méchante cellule avec un lit de camp. Mais pour une elfe, ce serait déjà presque trop gentil de sa part. il n’allait pas la dorloter non plus, hein ? Si elle travaillait comme agent spécial, elle devait être habituée à des conditions de vie assez rudes, alors elle s’acclimaterait bien de ce qu’il lui réservait.

Elle pouvait déjà s’estimer heureuse qu’il l’ait pris sous sa protection. Sinon, elle aurait couru de gros risque de finir violée et avec la gorge tranchée, sort réservé à un certains nombre de femmes elfes de Fort Ellyrion. Les plus chanceuses finiraient esclaves dans les bordels du Puy, toujours à la recherche de chair fraîche.

Emmenant Halystra dans sa chambre, il referma la porte derrière eux, ne se préoccupant plus d’Oloryle. Il avait plus urgent à faire, et le plus urgent s’appelait Halystra. Haldren prit son esclave dans ses bras et la porta jusqu’au lit. S’allongea à ses côtés, il joua avec les attaches de sa robe, dénudant une épaule d’ébène sur laquelle il vint poser ses lèvres.

Depuis des semaines je passe mon temps dans des camps militaires au milieu de soldats stupides et puants, à écouter des imbéciles déblatérer sur leurs qualités guerrières et sur le nombre d’elfes qu’ils ont tué. Alors ce soir, je veux oublier tout cela !

Sujet: Re: De l'orage dans l'air [Halystra] Jeu 7 Oct 2010 - 10:36

Halystra fut surprise lorsque son maître l’entraîna vers sa chambre. Elle ne s’attendait pas à ce qu’il abandonne aussi vite l’elfe. En même temps, ils n’avaient rien à craindre d’elle. Si elle mettait le nez dehors elle tomberait sur une horde de drow prêt à lui trancher la gorge et si elle s’amusait à farfouiller dans l’appartement du Ditronw Da’re, elle risquait de tomber sur quelques petits pièges qui auraient tôt fait de la réduire en miettes. La jeune esclave se laissa donc totalement aller dans les bras du drow. Il la déposa sur son lit et commença à la couvrir de baisers et de caresses. Diable que c’était agréable !

A l’entendre, il en avait marre des guerres qui s’éternisent et Halystra n’était pas du tout contre une autre forme de combat. Plus sensuelle et bien plus agréable.
Il était à son petit soin, chose assez étonnante lorsqu’on savait que c’était lui le maître et elle l’esclave ! Mais ils aimaient bien ce genre de moment. Halystra savait parfaitement quelle était sa place et il ne lui serait même pas venue à l’esprit d’en revendiquer une autre. Elle était très bien dans l’ombre de son maître.

D’ailleurs, elle se mit elle-même à parcourir son torse du bout de ses doigts, délaçant aisément les attaches de la cape qu’elle avait elle-même nouée le matin. Elle fit glisser le lourd tissu à terre et continua d’explorer attentivement le reste du corps d’Haldren.

- Je vais tâcher de vous faire oublier cela, maître.

Petit sourire en coin, elle se lova un peu plus contre Haldren et déposer un baiser sur la peau de son cou, lentement elle remonta le long de son menton, elle effleura ses lèvres puis redescendit jouer avec le lobe de son oreille.
Elle le connaissait par cœur et elle adorait lui procurer du plaisir. Après tout c’était aussi l’un de ses rôles. Mais tant qu’elle n’aurait pas sa totale approbation, elle ne ferait rien de plus. Manquait plus qu’on l’accuse de vouloir violer son maître !

- Pensez-vous que nous resterons ici encore longtemps, maître. Je me fais du souci pour vous, pour votre sécurité.

Caressant doucement le visage du drow, la jeune esclave lui adressa un nouveau sourire.

- Je ne peux pas vous protéger autant que je le voudrais ici.

Elle pensait notamment à son statut d’esclave qu’elle était obligée de subir de façon plus stricte à Yutar. Au moins, au Puy, elle avait un semblant de liberté. Les drows la connaissaient et ils savaient les autorisations qu’elle avait. Ici elle ne pouvait pas suivre son maître partout, elle devait rester dans ses appartements bien trop souvent à son goût…

Sujet: Re: De l'orage dans l'air [Halystra] Dim 10 Oct 2010 - 10:07

Combien de temps ? Pour être honnête, Haldren lui-même ne le savait pas vraiment. L’armée retournerait au Puy quand à affirmer si ce retour se ferait dans quelques jours, quelques semaines, voire plus, personne à part peut être le Karliik Glenn ne le savait. Resserrant son étreinte, le mage murmura à l’oreille de son esclave :

Ici comme au Puy, je sais que tu veilles sur moi.

La suite de la nuit fut fort agréable pour les deux drows, mais nous tirerons un voile pudique sur leurs activités pour nous projeter directement au matin. Lorsqu’Haldren se réveilla, Halystra était levée, habillée, et lui avait amenée son déjeuner. Elle prenait très au sérieux la sécurité de son maître et malheur à celui qui tentait de lui refuser l’accès aux cuisines lorsque l’on préparait la nourriture du Ditronw Da’re.

De bonne humeur pour une fois, ce qui ne lui arrivait pas souvent ces temps ci, le mage se leva, se lava, s’habilla, puis se mit à ses tâches journalières. Mais avant, il lui fallait s’occuper de sa prisonnière qui de fait n’en était pas vraiment une. Mais à défaut de disposer d’un terme précis pour parler d’Oloryle, nous nous en contenterons.

L’espionne attendait dans l’antichambre, avec toujours cette agaçante lueur dans le regard, comme si elle valait plus qu‘un elfe ordinaire. Que croyait-elle ? Quel servir le noble peuple lui donnait des droits ? Risible ! Passant à côté d‘elle, Haldren lui ordonna sèchement :

Petite souris, tu ne peux guère me servir, mais sois satisfaite, j’ai tout de même du travail pour toi. La maintenance à Yutar est vraiment détestable et les toilettes n’ont pas du être récurées depuis des années. Alors au boulot !

Patauger dans la merde apprendrait l’humilité à l’elfe, et accessoirement disposer de gogues en pas trop mauvais état améliorerait les conditions de vie à Yutar. Ah, où étaient donc ses luxueux appartements du Puy ? Cette forteresse austère et décatie commençait vraiment à lui sortir par les narines !

Sujet: Re: De l'orage dans l'air [Halystra] Mar 16 Nov 2010 - 14:33

Le temps passe et se ressemble. Un sombre voile a envahit le ciel. Le monde change, une nouvelle ère approche. Tebirahc est toujours porté disparu et Oloryle est réduite à de basses taches. Cet être abject qui l'a recueillie lui fait récurer les latrines de Yutar comme si elle avait pour fonction première de jouer les bonnes.
Loin de là, Oloryle est bien plus si on regarde à travers les yeux de celui qui est son maitre. Elle est l'objet par lequel les elfes seront mis à mal. Malheureusement, en l'absence de son maitre légitime, elle se retrouve là à faire de basses besognes.

Sa blessure à la jambe guérit doucement. Il ne restera qu'une infime cicatrice, vestige de cette guerre ayant mis en déroute le plus grand fort elfique. Cette marque lui rappellera à jamais qu'une fois de plus elle a échoué aux ordres de son maitre car elle devait se mettre en lieu sur. Seulement le destin est capricieux et pour une obscure raison, Oloryle est restée prisonnière de cette enceinte maudite.
Le temps passe et le soleil ne réapparait pas. Une ère nouvelle s'est levée mais toujours aucune nouvelle de celui qu'elle attend. Le temps se fait long mais malgré cela, elle se rattache comme pour seule lueur dans la nuit à la pensée de revoir un jour son maitre : Tebirahc. Elle n'attend qu'une seule chose, son retour.

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