Eulalie Tranchepie
Humain
Nombre de messages : 99 Âge : 40 Date d'inscription : 20/05/2010
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 29 Taille : Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Le Flambeau de Morgause [à valider] Dim 13 Mar 2011 - 19:28 | |
| Du plus grand secret de Merval :
Depuis peu, les campagnes et les forteresses de Merval tremblent au nom d'une nouvelle arme qui, selon les plus pusillanimes, serait une insulte aux dieux en personne.
Il y a dix automnes que les « spectres charbonneux » (ainsi appelés car ils portent d'amples vêtements noir de jais) parcourent le marais pharétan sous bonne garde afin d'en extraire la naphte, plus ténébreuse que les selles du Lambin, premier baron de Merval. Ils la portent dans de lents chariots jusqu'à des entrepôts sur lesquelles planent l'ombre du secret.
Quels dessins ces agissement pouvaient-ils trahir?
Les plus folles présomptions se firent entendre, l'on parlait de créer une confiserie ayant le goût de la terre elle même, d'autre prétendaient que l'on assemblait là un géant qui désolerait l'univers entier, d'autres encore que cette naphte était amenée en ces lieux pour créer un elixir d'immortalité pour le donner à un géant qui désolerait l'univers entier lui même construit en d'autres lieux. Ceux qui tentèrent d'en voir davantage eurent à souffrir la perte de leur langue et virent leurs globes occulaires percés d'échardes.
Ce qui se tramait derrière ces murs était bien pis.
Des fouilles entreprises dans les tréfonds du Manoir sans âge de Merval avaient révélé un volumen des plus ésotériques : le dit de la divine consomption de Theobald Yangin.
Théobald Yangin, dont la gravure pose question tant son regard semble sensé et plein de compassion L'auteur du manuscrit n'était guère connu dans la péninsule que pour avoir aux temps jadis été l'artisan de l'autodafé de la pomme flétrie. Le dangereux pyromane ayant profité de la tenue de ce truculent festival pour dit on, « Invoquey grant fuisson de dragoneaulx que crachoien moult flamboyansses ».
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Cette année là les pommes furent plus flétries que l'édition précédente...
Le volumen fut de long temps étudié par des collèges d'érudit et des plus fins stratèges que comptait la baronnie. Il en ressortit que Yangin était un chimiste fou, mais que ses découvertes pourraient bien servir la baronnie, le duché et tout le royaume humain.
C'est ainsi donc que l'on en vint à récolter la naphte, du soufre, du bitume naturel et à stocker les surplus de salpêtre
L'on décida de faire de cette mixture l'une des armes les plus impies et les plus dévastatrices qui se vissent jamais sous le ciel des dieux.
Les premiers tests, toujours tenus dans le plus grand secret, sur des prisonniers pirates ébaudirent les spectateurs, dont la baronne Morgause de Merval en personne. Des langues de flammes consummèrent en un instant les malheureux qui ne surent pas quelle langue offrait le vocable le plus court pour dire « maman ». Au sein des milieux autorisés l'on se gaussait disant que la dame baronne avait tant au cul le feu que dans ses bouches metalliques!
Cependant cette création produisait une explosion terrible et un épais panache de fumée noire, l'on s'en arrangea, se disant qu'il y aurait de quoi terroriser les fols qui oseraient encore se dresser contre les légions et les armadas de Merval.
Ainsi donc, c'est sous Eulalie de Merval que les premiers Dromons furent équipés de ce feu liquide si redoutable. Morgause ayant tenu par humanisme à faire disparaître ces engins, elle mourut assez promptement toutefois pour que la décision ne soit point entérinée. Le seigle reçut de par Philosophaire, son conseiller, les recommandations suivantes : « Vous devez par-dessus toute chose porter vos soins et votre attention sur le feu liquide qui se lance au moyen des tubes ; et si l’on ose vous le demander comme on l’a fait souvent à nous-mêmes, vous devez repousser et rejeter cette prière en répondant que ce feu a été montré et révélé par un envoyé des dieux à la sainte Morgause de Merval. »
Les Dromons sont ainsi équipés d'un petit château à la proue qui protège les artificiers et ces structures sont elles-mêmes gardées par quelques troupes de marines. Un système de pompes est actionné, donnant ainsi l'effet d'un lance flamme lorsque le flambeau de Morgause est lancé. Il brûle même au contact de l'eau.
Lors d'occasions spécifiques, il est possible d'offrir aux piétons (sur les navires, pour défendre des places fortes ou en d'autres occasions)des grenades à main en argile, que l'on allume avec des mèches, et en tant qu'arme de siège, l'on sait déplacer les armes postées sur les dromons pour les installer sur des chars que l'on mène pour brûler des portes ou semer l'enfer dans des rues. |
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