Pamphlets et surins à Serramire - I : La conspiration [PV-En pause]

Citation :

« Dehors de Bastylle le boîteux ! »

En ce mois de Barkios, une pluie fine et constante tombe sur Serramire, enfonçant dans la boue les hommes et les bêtes. La capitale ducale n'est pas épargnée, une chape de nuages sombres l'enveloppe. Vos chevaux avancent avec peine sur les pavés détrempés de la route qui mène de la ville intérieure à Castel Tolbioc, la sombre forteresse protégeant les faubourgs de Serramire. Utilisée aussi comme prison, son nom fait trembler les habitants. Au loin déjà se dresse un immense bloc sombre de pierre de taille, flanqué d'intimidantes tours percées de nombreuses meurtrières. Au détour d'une taverne, vous croisez une patrouille de gardes trempés jusqu'à l'os. Parmi eux, quelques soldats de Glenn, qui adressent un salut entendu à leur chef avant de le dépasser, pressés d'achever cette morose ronde avant d'aller se sécher. Vous croisez d'autres contingents tels que celui ci, qui contrôlent les individus, dispersent les bandes qui s'agglutinent pour écouter le discours d'un agitateur courageux, dressé sur son tonneau. Les gardes se saisissent de lui avec violence malgré les protestations de la foule et le plaque au sol avant de lui lier les mains avec de la corde.

L'ambiance politique est comme la météo : très mauvaise. Depuis votre arrivée dans la ville, vous avez pu constater que l'agitation est certaine. C'est d'ailleurs pour cela que vous vous y êtes rendus : le guet de Serramire recrute à tours de bras pour maintenir l'ordre et contenir les quelques émeutes qui éclatent ça et là. Le mécontentement vient du parti des opposants à tout juste nommé marquis Anselme de Bastylle, qui contestent son pouvoir. Amené à ce dernier avec le soutien des seigneurs des Marches, de Bastylle n'est pas dans l'élément le plus favorable à Serramire. Vous vous souvenez encore de l'émeute d'il y a deux semaines, lorsque le marquis ordonna l'emprisonnement à Castel Tolbioc du meneur de cette sourde rébellion : Aymeric de Brochant. Par un certain miracle, il n'y a pas encore eu mort d'homme, mais les bâtons ferrés des gardes ont déjà causé de nombreuses bosses.

Votre tâche vous sort un peu de la routine peu attrayante des derniers jours : vous devez escorter un valet du seigneur de Brochant à Castel Tolbioc, qui lui sert en l'occurrence de cage dorée. Le valet en question, un être au visage chafouin qui porte avec fierté et non sans un certain sens de la provocation la livrée azure de son maître, chevauche à vos côtés en gardant sa bouche close. L'être n'a pas l'air très communicatif, aussi le trajet est l'occasion de faire connaissances entre vous. Vos origines et parcours sont en effet très divers, et cette troupe composée d'un elfe, d'un humain et d'un hybride ne manque pas de provoquer l'étonnement dans la rue. Certes, vous vous êtes déjà croisés ces derniers temps à la caserne du guet. Mais c'est la première fois que vous menez une mission ensemble. Le matin même, le capitaine Otto Vanhardt vous a convoqué dans son bureau pour vous remettre vos ordres. Satisfait de vos états de service, il a pensé que vous méritiez de quitter le temps d'une journée le train train quotidien.

Les faubourgs puants des tanneurs, aux airs viciés par les acides qu'ils utilisent, sont bientôt derrière vous. La campagne Serramiroise est un océan de boue collante, sur un fond de ciel déprimant. Après un quart d'heure, vous arrivez finalement devant Castel Tolbioc, qui ne manque pas de vous impressionner par sa stature menaçante et son épaisseur hors du commun. Un garde en faction se trouve devant l'immense herse de la forteresse, et vous voyant arriver, il sort de sa guérite, hallebarde à la main.

Une fois encore, un énorme nuage noir survolait la ville de Serramire, lieu où elle se trouvait depuis près d'une semaine. Il allait encore pleuvoir, et la situation était toujours aussi tendue. Pourrie, presque, comme le temps. Franchement, Glinaina n'avait pu voir les Humains que sous leur mauvais côté depuis qu'elle avait quitté la paisible forêt d'Anaëh. Ce n'était pas pour dire, mais la seule chose qu'elle pouvait vraiment retenir d'eux était qu'ils prenaient plus ou moins volontairement plaisir à se battre entre eux, et ce qu'ils soient mercenaires ou simples villageois « sans histoire » ! Décidément, le peuple de Néra était vraiment très ambigu, et surtout étrange en sa manière d'être.

Vous vous demandez peut-être ce que fait une elfe dans le territoire humain : pour faire simple (ce qui n'est pas vraiment le cas), notre jeune elfe avait quelques semaines devant elle avant de rentrer au bercail retrouver les Bûcherons barbus. Elle avait donc décidé visiter brièvement le marquisat de Serramire, et avait trouvé en entrant dans la ville une pancarte disant que le chef de la garde de la ville, Otto Vanhart, recrutait quiconque voulant bien aider à sécuriser la cité de ses propres habitants. Ce n'était pas ce qui était exactement écrit, mais cela résumait bien la situation. Elle s'était donc proposée, et voilà où elle en était aujourd'hui. A la caserne. Mais ne vous méprenez pas, elle ne s'en plaint aucunement ! Au contraire, c'est plaisant d'avoir une occasion de gagner sa vie honnêtement. Ça change un peu. C'était un peu plus dans ses bons principes de fille de militaires elfes.

A travers la fenêtre, l'elfe put voir les gouttes d'eau tomber une à une avant de s'écraser en trombes sur les pavés, trempant en un rien de temps tous ceux qui se trouvaient dehors. Et toute la journée se déroulerait ainsi, comme ces trois derniers jours. Et ça allait être à son tour de garde ! Bon, il n'y avait plus qu'à reprendre sa cape encore humide. Voyant ceux du dernier tour revenir, elle se sépara de la fenêtre, pris cette fameuse cape et sortit de la pièce. Elle fut surprise d'entendre quelqu'un crier son nom. Depuis quand faisait-on attention à elle ?

« Glinèna Wi...
-Glinaina Wylenaryn (forte différence de prononciation), oui. Que puis-je pour vous ?
C'était un homme d'un certain âge -ce n'était pas qu'il était vieux, non, mais elle ne pouvait pas lui donner un âge humain. En elfique, elle lui aurait donné plus de trois-cent ans...- ; il tenait un petit papier dans sa main, certainement pour se rappeler de son nom peu commun dans la région.
-Le capitaine Vanhart vous quémande à son bureau. Tout de suite. »

Elle n'eut le pas temps de poser ne serait-ce qu'une petite question que l'humain repartit à grands pas pour, visiblement, prévenir d'autres membres de la convocation du capitaine. Bon, s'il ne fallait pas tarder... Glinaina fit demi-tour et alla voir Vanhart, qu'on lui explique au moins ce qui se passait ce matin. Elle ne savait pas qu'en acceptant sa proposition, cette journée pluvieuse au départ comme les autres allait devenir particulièrement intéressante.



Une bonne heure plus tard notre jeune elfe se trouvait sur le lieu de rendez-vous, montée sur un cheval et sac au dos, attendant avec une quasi-impatience l'arrivée des deux autres membres de la troupe escortant le « précieux » valet de Monsieur de Brochant, comme celui-ci avait pu le lui affirmer. Ce fut le seul moment où il ouvrit la bouche, et elle en était bien heureuse !
Le premier à arriver était un homme encapuchonné, assez mystérieux. Elle ne pouvait voir son visage, mais elle pouvait estimer à sa carrure qu'il devait avoir une parenté elfique. Alors que le dernier protecteur du valet n'était pas encore arrivé, la pluie cessa soudain, laissant les différents personnages de cette histoire respirer un peu mieux. Glinaina en profita pour rabattre sa capuche en arrière et ouvrir un peu sa cape qui la plaquait un peu de trop. Un peu d'air libre, ça ne pouvait faire que du bien !
Enfin l'humain arriva et les présentations commencèrent.

« Bien le bonjour, je suis Glenn Hereon, chef de la troupe du Centaure, une compagnie de mercenaire. On m’a chargé d’escorter monsieur le valet ici présent. Excusez-moi du retard ; j’ai un peu trainé en route, il faut dire que la pluie n’arrange en rien l’état des routes… Venez ne trainons pas plus!
-Glinaina Wylenaryn, mercenaire des Bûcherons barbus. Le capitaine Vanhart m'a également assignée à l'escorte du valet de Monsieur de Brochant. »

En ce qui concernait le retard, l'elfe haussa tranquillement des épaules tout en souriant. Pourquoi lui en vouloir d'avoir quelques petites minutes de retard ? Ce n'était pas comme si c'était une heure... Après avoir échanger quelques mots, ils partirent donc en direction de Castel Tolbioc. Rien ne fut à signaler pendant le voyage, même que Glenn parut connaître bon nombre de gardes à la cape rouge. Ce devait être le signe distinctif de sa compagnie, tout comme elle portait une cape noire sertie d'une broche argentée en forme d'arc.
Enfin, ils arrivèrent devant le Castel. Leur mission était déjà peut-être finie ! Du moins presque... Fallait-il déjà entrer à l'intérieur, chose qui n'était pas des plus évidentes. En effet, le garde s'avançait déjà vers eux, arme à la main, certainement prêt à en découdre. Était il au moins au courant qu'un valet devait arriver escorté par quelques personnes ?! Quoi qu'il en soit, ce serait bête d'en rester là à trois contre un. Elle descendit donc de cheval et s'avança tranquillement vers le garde, puis lui expliqua que le capitaine Otto Vanhart les avait chargés d'escorter le valet à la livrée azure, sans oublier de lui demander de bien vouloir les laisser passer.

Le Crépuscule avait jeter l'ancre depuis 2 jours. Ce soir-là, autour des feux, les conversations étaient un fantastique tissu de suppositions, de mises en garde et d'histoires impossible. Senz'ei Deharsh'all, immunisé contre l'angoisse que ressentait le reste de l'équipage, écoutait néanmoins avec un grand intérêt des récits de navires conduits par des revenants, que des matelots condamnés apercevaient à l'heure de minuit, le détail de diverses précautions magiques nécessaires en mer nordique, loin de la protection elfique et des remèdes vaudou, la description des terrible bâtiment de la marine qu'on risquait de rencontrer sur les Océan d'Eris et la technique à utiliser contre eux. De veilles légendes furent évoquées et le Capitaine écouta l'histoire du pirate nain Gaurne Le Fléau qui, cinquante ans plus tôt, avec un minuscule bateau et une poignée d'hommes, s'était emparé d'un galion de la flotte royal chargé d'or. Il entendit aussi une version fort imagée d'un combat naval qui dura quatre heures, entre la Saint-Zébulone, équipage humain et la Nuestra Sinistra, équipage drow, la bataille s'était terminée par le naufrage des deux navires. ensuite, pendant un moment, les pirates tentèrent de se surpasser avec des récits de goules et de succubes, démons femelle qui occupaient, érotiquement et surnaturellement, les dernières heures que passaient les hommes abandonnés sur les îles désertes

Senz'ei avait rendez-vous avec un messager du compte d'Otto Vanhart, aussi les rumeurs sur cette entrevue ne manquaient-elles-pas. On se demandait quel sort le Capitaine hybride allait réserver à ce porte nouvelle, ainsi les paris commencèrent autour de rhume et bierre de basse qualité : peut être lui couperait on la langue ? peut être même allait on la lui faire manger ? Et le jeune Senz'ei l’aurait bien fait avec joie si la récompense de cette mission n'équivalait une somme qui lui permettrait de ré-équiper son navires d'au moins 4 machines de guerre si pas 6 ! On avait cuisiner pour lui un diner digne d'un prince ! Repu et vaguement ivre, il appréciait la soirée... L'invité ne se fît pas attendre et d'un aire assurée monta à bord du crépuscule, il était assez svelte et ses vêtements indiquait qu'il vivait bien au dessus le seuil de pauvreté... Leur rencontra ne dura pas plus d'un heure, après s'être mit d'accord sur tous les thermes du contrat et avoir obtenu la signature du Capitaine, il s'en alla comme il était arrivé sous l'oeil malintentionné de l'équipage.

...

Le lendemain, le jeune hybride s'était mit en route, après avoir donner ses divers indications à son second, pour qu'il veille en son absence, au bon fonctionnement de tous au sein du Crépuscule, un de ses matelots l'avait amené à terre en chaloupe. Sa destination était Serramire... Il ne savait pas trop comment s'y rendre, mais en chemin il avait fait la rencontre d'un marchand itinérant qui, contre quelques modestes écus l'avait amené à la frontière de la ville... le trajet prit presque une demi journée, se qui n'était pas très long pour un pirate, mais quand même permit de réfléchir au close du contrat : Il s'agissait d'escorter un valet, en gros un chien puant de noble se qui le répugnait presque autant que nager dans une fosse à putain, mais bon la récompense en valait l'inconfort !. Senz'ei ne supportait que très mal le contact de la terre ferme. ainsi le balancement de la veille charrette avait presque quelques choses de rassurant.

Quand il fît arrivé, après avoir remercié son guide... celui si lui indiqua la direction à suivre. Les deux hommes échangèrent une bonne poignée de main puis s'en allèrent chacun de leur côté. La pluie qui commençait à tomber ne lui facilitait pas la marche, ainsi au lieu de prendre une demi heure, il en prit presque le double ! Enfin... il aperçut se qui semblait être ses compagnons de route, l'un deux était un humain... dans son regard, il pouvait apercevoir un vécu riche en expérience, il était prêt à mettre sa main à couper qu'il lui serrait d'une grande aide dans cette quête... tandis que l'autre, à l'allure féminine promettait d'enrichir grandement le voyage ! Un à un... Ils prirent la courtoisie de se présenter.

- Bien le bonjour, je suis Glenn Hereon, chef de la troupe du Centaure, une compagnie de mercenaire. On m’a chargé d’escorter monsieur le valet ici présent. Excusez-moi du retard ; j’ai un peu trainé en route, il faut dire que la pluie n’arrange en rien l’état des routes… Venez ne trainons pas plus !

- Glinaina Wylenaryn, mercenaire des Bûcherons barbus. Le capitaine Vanhart m'a également assignée à l'escorte du valet de Monsieur de Brochant.

- Oh tiens tiens ! Mes yeux me jouent ils des tours ? ... Je savais bien que j’aurais du m’arrêter au troisième verre de rhum ! Le Capitaine se tourna avec une élégance non dissimulé en direction de la jeune demoiselle, et lui fît une belle révérence tout en lui tirant son grand chapeau, sur lequel avait été cousu les symboles de la MM. Je ne vous caches pas que c'est un grand plaisir Dame Glinaina ! Je me présente, Capitaine Senz'ei Deharsh'all... ! Il lui offrit son plus beau des sourires.

Les présentations faites, ils se mirent en route ! Ses compagnons étaient de bonne compagnie se qui ne put que le réjouir ! En chemin... ils croisèrent divers hommes et femme, des blasons de toute taille et toute forme garnissait leur vêtement... Il faut dire que le jeune hybride ne les reconnut pas tous, pas étonnant pour de la part d'un gars tel que lui qui ne s'intéressait que très peu à la politique actuel... Pirate de par son métier ! Il ne put s’empêcher de rouler des regards mielleux à sa comparse, il faut dire qu'elle était plus tôt belle et après des semaines en mer la compagnie d'une jolie personne ne pouvait être qu'agréable. Le chef des Centaures quand à lui avait l'aire énigmatique, de par sa stature et son titre il imposait le respect. Le voyage quand à lui, lui paru assez court et ils ne tardèrent pas à se retrouver face à face avec leur point de rendez vous. La sentinelle qui gardait l'enceinte ne tarda pas à les remarquer et s’approcha d'un pas peu assuré... Bien qu'il était sous la protection d'Otto Vanhart le temps de cette mission, il posa la main sur le pommeau de son sabre... ne dit on pas, il vaut mieux prévenir que guérir ?

Le garde hèle par dessus son épaule son supérieur, qui arrive bientôt en traversant le pont levis, sa cotte de maille cliquetant vigoureusement. Il jette un coup d'oeil interloqué à votre curieuse troupe avant de vous faire signe de le suivre :

« - J'ai reçu une missive du capitaine Vanhardt me prévenant de votre arrivée, suivez moi, nous allons prendre en charge le domestique du sieur de Brochant »

Après avoir traversé le pont levis, vous pénétrez dans la guérite de garde. Le sergent qui vous avait accueillis gratta un instant son épaisse barbe avant d'ouvrir un registre de passage. Il y note consciencieusement l'accomplissement de votre mission, et beugle à l'extérieur :

« - George ! Escorte donc monsieur le valet à son maître, après l'avoir fouillé naturellement ».

L'homme vous adresse un regard entendu :

« - Les conditions de vie du seigneur de Brochant sont plus que respectables eut égard à son rang, mais on ne peut laisser les gens entrer ici comme dans un moulin néanmoins ! J'informerai au plus vite le capitaine Vanhardt de votre arrivée à bon port avec un pigeon voyageur. Le valet est à notre charge dorénavant.»

Après cela, le militaire vous raccompagne à l'entrée de la forteresse, où le garde vous remet vos chevaux qu'il avait accrochés à une chaîne. Une fois en selle, vous vous dirigez donc pour reprendre la route de Serramire. Lorsqu'un curieux manège attire votre attention...

En effet, dans les fossés de la forteresse que longe la route, vous voyez un homme qui ne semble pas être averti de votre présence. Accroupi dans la boue, son visage est tourné vers le haut de la muraille, comme s'il semblait attendre quelque chose. Et cela ne tarde pas, car quelques instants plus tard, vous pouvez voir une balle tomber du haut des murailles et choir dans la boue. L'homme aux pieds des murailles la ramasse furtivement avant de remonter les fossés, les mains dans la fange. Lorsque tout crotté, il se retrouve face à vous.

L'espace d'un instant, son regard semble tout penaud, comme un gosse qui vient de faire une bêtise et se fait prendre en flagrant délit. Le spectacle est en effet assez ridicule : ce jeune homme, car il s'agit tout en plus d'un garçon à peine sorti de l'adolescence, couvert de boue, tenant une balle à la main sous la pluie, face à vos trois chevaux. Mais il se reprend bien vite et administre une claque vigoureuse à l'encolure du cheval de Glenn, qui se cabre violemment, désarçonnant son cavalier et manquant de fracasser de ses sabots le crâne de Sen'zei. Le suspect personnage se met alors à courir vigoureusement vers la ville, avec une rapidité peu commune.


HRP : Ordre de post libre, surtout que Glinaina va connaître une absence sous peu. Postez quand vous pouvez.

En voyant approcher le garde, Glenn remarqua que ses compagnons de route adoptèrent une attitude défensive, prêts à bondir si ce pauvre soldat atteignait leur périmètre de sécurité… Fort heureusement ce dernier n’en fit rien et appela son supérieur. Le sergent les invita à entrer dans le poste de garde pour inscrire l’arrivé du valet d’Aymeric sur le registre. Leur tâche était donc terminée, il suffisait de rentrer à la caserne pour annoncer le succès de la mission, bien que Otto allait être informé de leur formidable prestation par un pigeon voyageur, il fallait tout de même que Glenn récupère sa paye ! Pendant qu’on lui ramenait sa monture, il fit le point sur ce qu’il avait apprit de Glinaina et de Senz’ei, durant les courts échanges qu’ils avaient eus. Glinaina se disait mercenaire, membre des bucherons barbus. Sur le coup, Glenn manqua de s’esclaffer : les elfes sont imberbes, c’est bien connu, et ils détestent qu’on coupe des arbres non ? Il préféra ne pas faire la remarque. En tant que chef d’une compagnie de mercenaire, il avait entendu parler de la troupe des bucherons à barbes… Criminels, bandits, forbans, canailles, ect : c’était les mots qu’on avait utilisés pour lui décrire cette compagnie… Senz’ei, quand à lui, après s’être dévêtu de son couvre chef pour saluer Glinaina, s’était révélé être un elfe et un honnête capitaine au service de la marine marchande. Oui, les symboles qui étaient gravés sur son chapeau n’avaient pas échappés à l’œil du Centaure. Honnête ? Très louche oui ! Les rumeurs qui parlaient de cette guilde marchande étaient peut être vraies à près tout… Les effectifs militaires de Serramire étaient donc si faibles qu’on confiait la protection du guet à n’importe qui ? Mais pourquoi les gardiens avaient été renvoyés alors ? Mais bon, pour Glenn ils avaient l’air tout à fait sympathique et une fois que ses compagnons étaient prêts à partir, Glenn proposa :

Venez, allons récupérer notre paye ensemble ! Ensuite direction la taverne si vous le voulez bien, je ne sais pas pour vous mais moi cette mission m’a épuisé, ahaha !

Une petite touche d’humour, comme à son habitude. Il ignorait complètement que la journée lui réservait bien d’autres surprises… Tient, en voilà une de surprise : un gosse accroupie dans le fossé boueux du château, qui fixait le haut des murailles. Glinaina et Sen’zei l’avaient remarqués eux aussi et ils s’arrêtèrent pour contempler le spectacle. Une seule pensée leur venait à l’esprit: Mais qu’est ce que ce gars fiche ici ? Comme pour répondre à cette question, une balle tomba du haut des murailles et atterrit près du jeune homme. Ce dernier la ramassa, remonta le fossé et se retrouva donc nez à nez avec les trois compagnons. Emplit de honte parce qu’on venait de le surprendre dans ses machinations, quelques secondes se passèrent avant qu’il réagisse en envoyant une claque dans l’encolure de la monture de Glenn, qui se cabra et envoya valser son pauvre cavalier (*). Surprit de l’aberrance de ce qur Glenn venait de voir, il n’avait pas sentit le coup venir. Le jeune inconscient qui venait de déshonorer le chef des centaures fuyait à une allure folle. Oui on peut parler de déshonneur : un centaure qui tombe de cheval, vous en avez déjà vu vous ? Tout en se relevant, il cria à ses compagnons :

Rattrapez-le ! Ne le laissez pas s’enfuir ! 100 écus à celui qui… Non oubliez, allez !

Glinaina, encore étonnée de ce qui venait de se passer, mît un peu de temps avant d’envoyer son cheval au galop. Glenn remonta sur son destrier et prît Senz’ei au passage, car ce dernier n’avait pas de montures. Le petit diable courrait bien vite et à deux sur un cheval ils auraient du mal à le rattraper. Mais heureusement, la bucheronne barbue était déjà à sa poursuite. La course ne dura pas longtemps, Glinaina s’avérait être bonne cavalière et elle avait déjà coincé le petit fol. Glenn et Senz’ei arrivèrent peu de temps après. Bon, une petite correction s’imposait ! Le centaure en chef descendit de son cheval, confiant les rênes à l'encapuchonné. L'adolescent était étalé par terre, surement grace à une quelconque action de Glinaina. Glenn dégaina son épée et s'approcha prudemment du jeune homme. Il ramassa la balle que le gamin avait lâché dans sa chute puis il déclara :

Estime toi heureux que je te tranche pas sur place, maintenant tu va me dire ce que tu fichais près de la prison et ne t'avise pas à te moquer de moi!

[ (*) Hrp= Mon image de marque prend un grand coup là X) ]
[b]

Le Garde s'approcha rapidement du petit groupe... toujours sur ses gardes, méfiant il caressa la poignée de son sabre d'abordage du bout de ses fins doigts. L'homme en question les salua puis un autre le précéda et les invita à le suivre... lui et ses camarades lui emboitèrent le pas, traversant le pont qui craquait sous le rythme éfreinée de leur marche. Senz'ei glissa un regard en coin à Glenn qui semblait un peu plus confiant. Le capitaine n'avait pas l'habitude des missions facile. La mer, elle, était sans pitié et même par les temps les plus calme s'avérait dangereuse. le petit groupe tourna à gauche puis arriva dans une grande salle ou chacun à leur tour se présentèrent à nouveau, un petit homme d'un quarantaine d'année mettait sur papier se qu'il entendait. L'hybride était las et n'attendait plus qu'une chose, son dus ! Il voyait déjà les machines de sièges qu'il pourrait s'offrir avec la récompense, trônant fièrement à bord de son navire ! Ses hommes fier de servir sous ces ordres et affrontant les démons de la mer sans éprouver la moindre peur ! Un noble se présentât à eux, sortant par la même occasion le capitaine de ses rêvasseries, celui-ci les remercia et par la même occasion les félicita pour le bon déroulement de la mission. Après un petit spitch qu'il avait surement dut mettre du temps à préparer il reconduisit la troupe vers la sortie. A peine franchir t-ils les grosses portes de la caserne que Glenn fît une proposition qu'il était difficile de refuser !

- Venez, allons récupérer notre paye ensemble ! Ensuite direction la taverne si vous le voulez bien, je ne sais pas pour vous mais moi cette mission m’a épuisé, ahaha !

- Toi... Je t'apprécie déjà ! Tu sais trouver les mots qui me touchent en plein cœur ! Je sent déjà l'arôme de la bière comme si j'y étais ! L'alcool ? Le plus grand péché des mortels et pourtant si bon !

Un sourire malsain se dessina alors sur les lèvres du capitaine... Ensemble, ils traversèrent la cours et quittèrent l'enceinte du castel, ses deux camarades montèrent à cheval pendant que lui les toisait d'un regard ampli d'envie. Il n'était pas très bon cavalier , pourtant la carrure et la musculature de ces bettes lui faisait ravaler sa salive, lui qui préférait les eaux troubles des océans... il faut dire que l'utilité d'un animal tel que celui la était plus tôt limité, voir unique... le ventre des officiers ! Glenn lui tendit alors la main pour l'aider à monter, mais quelque chose lui détourna son attention. Qu'est se que ? Senz'ei se penchât sur le côté pour mieux voir la source d'intérêt de ses compagnons. Il n'eut pas le temps de comprendre se qui était en train de se passer qu'il se retrouva nez avec nez avec un jeune garçon... Einh ? Il était couvert d'une matière gélatineuse brunâtre, de la boue peut être. Senz'ei fût tellement surprit par l'étrange situation à lequel il faisait partie malgré lui, qu'il ne décela pas le moindre danger, du moins pas avent que la monture de celui qui auparavant lui tendait la main se redressait violemment sur ses deux pattes arrière. le cœur du jeune hybride s'accéléra, tout se passa très vite... il effectua une roulade de côté, manquant de se faire taillader par les puissants membres du cheval, il se retrouva alors à terre et aperçut Glinaina se lancer à la poursuite de l'homme de boue ! Hébété... Assit sur le cul, Senz'ei se redressa sur ses deux jambes, ramassa son chapeau et dégaina son arbalète, qui préalablement armé était déjà pointé vers le fuilliard ! Maladroitement il ferma un oeil et estima le meilleur angle de visé, son doigt serré sur la gâchette il s'apprêta à en finir, mais c'est alors que... PaaaF... La grosse main de Gleen le saisit par la capuche et l'amena sur les fesses de sa monture. Et bien ! C'était une suite de cabriole puis étrange les unes que les autres.

- Euh... merci ? Constatant que la demoiselle n'était plus qu'à deux grandes enjambées de sa cible, il décida de ranger son arbalète.

Quel caractère ! Glinaina attrapa le malheureux et le fît valser tête la première... Ouïe, c'est que même le capitaine eut du mal pour le malheureux, ca c'était un brin de femme téméraire ! Il sourit de plus belle dévoilant une partie de sa dentition... Lui et le chef du Centaure rejoignirent assez vite leur condisciple, Se fût Glenn qui descendit le premier, il lui tendit les reines... et le capitaine attacha tant bien que mal l'animal à un petit poteau en bois puis s'empressa de rejoindre les 3 silhouettes.

- Estime toi heureux que je te tranche pas sur place, maintenant tu va me dire ce que tu fichais près de la prison et ne t'avise pas à te moquer de moi !

- Inutile de vous énerver, Glenn, notre petit gredin est déjà assez mal en point comme ça -même s'il pourrait l'être bien plus. D'ailleurs, toi, dit-elle en tournant la tête vers l'adolescent, tu ne pourrais pas nous dire en plus de ce que tu fichais là qu'elle est l'importance de cette balle ?

- Voyons mes amis ! Il frôla Glenn, lui intima de le laisser faire puis par petite enjambé s'approcha de Glinaina, pour enfin lui murmurer à l'oreille. Vous permettez ? Il l'écarta subtilement et lui offrit un sourire des plus charmeur, ensuite il se tourna vers sa proie... Je vous en remercies Il empoigna... le personnage par l'épaule et l'aida à se relever, ensuite il lui enleva une partie de la terre qu'il avait sur le visage. Voila... voila... tu as l'aire un peu moins laid comme ca, mais dit moi... Es tu au courant que par faute, j'ai bien faillit finir écraser par ce cheval L'homme dont il était question, regarda honteusement de droite à gauche à la recherche de la monture.Bien... Senz'ei le saisit par la tête et vint lui administrer un coup de boule de colosse, puis ressaisit le jeune garçon avent que celui-ci ne raté-risse au sol. Maintenant que les présentations sont faites, tu as entendue la question de mon amie ici présente ? et pourtant tu ne lui as pas répondu, tu sais que c'est très impoli de ne pas répondre au attente d'une dame ? Maintenant ! J'attend ! Réponds à moins que tu ne préfères t'entretenir avec mon camarade, qui malheureusement est beaucoup plus impatient que moi de s'occuper de ton cas La lame brillante de Glenn ne semblait pas laisser notre invité indifférent.

Glinaina et Sen’zei avaient visiblement craint que Glenn découpe en morceaux le pauvre gamin… Bien que ce dernier l’ai humilié devant ses compagnons en le désarçonnant, Glenn n’allait pas tuer froidement un enfant sans défense, ce n’était pas du tout son genre. S’il avait dégainé son épée, c’était uniquement pour augmenter sa force de persuasion, même les muets finissaient par parler quand ils voyaient leur fin approcher… Le jeune homme leur montra donc un billet, qu’il avait gardé jusqu’à présent bien au chaud dans sa main. Glenn s’empara du message, sans pour autant rengainer son arme. Son père lui avait appris à lire et à écrire, ce qui à l’époque l’avait gonflé plus qu’autre chose… Mais quand il devint Maître de l’ordre des Gardiens de Serramire, il comprit tout l’importance de cet art et avait remercié son feu père de lui avoir enseigné. D’ailleurs, il se demandait sans cesse comment un simple veilleur avait pu apprendre cette discipline, Naval Hereon avait bien un mystérieux passé… Après une première lecture, le message paraissait très vague : « le valet » voulait sûrement parler de celui que Glenn avait escorté et « le gouverneur » était sans aucun doute l’auteur du message. Quant à « Mlle Michon », il ne voyait pas du tout qui cela pouvait bien être, bien qu'il en connaissait un rayon en matière de nobles Serraminois. Cette affaire ne sentait pas bon, mais elle intriguait Glenn. Il tendit le billet à ses compagnons, en ajoutant :

-Un peu d’actions et d’aventures ne me ferai pas de mal et vous ? Au lieu de finir notre journée à la taverne peut être serai-t-il plus intéressant de voir qui ce qui se trame derrière tout ça. Avec la nomination d’un Marquis, les affaires comme celle-ci ne doivent pas manquer…

En tant qu’ancien protecteur du Marquis, Glenn avait déjoué de nombreux complots et il avait envie de savoir ce qui se cachait derrière ce billet, ce valet et cette Mlle michon… Il attendit un peu pour que Glinaina et Sen’zei se fassent leur propre opinion de la situation pour parler :

- On n’a qu’une seule piste valable. Il s’adressa ensuite au gamin qui était toujours en train de sécher ses larmes. Ce message, tu devais bien le donner à quelqu’un, non ? Si tu nous conduis à lui je te laisserai la vie sauve et tu pourrais même avoir quelques écus…

Pour Glenn, c’était la meilleure option pour pouvoir avancer dans cette affaire, mais peut être que Senz’ei ou Glinaina avaient une meilleure idée ?

[sorry pour le retard, c'était dur de se remettre dans l'ambiance de ce rp]

La façon dont le capitaine Senz'ei prit le pauvre garçon surprit quelque peu la jeune femme : déjà que le petit avait de quoi trembler avec la pointe d'une épée ainsi qu'un poignard sur la gorge, là il avait de quoi penser qu'il ne retournerait jamais chez lui ! Avec une délicatesse et un sourire des plus convaincants, le capitaine avait retiré la main de la jeune elfe du cou du jeune humain et avait relevé ce dernier avec simplicité pour, après, lui donner un de ces coups de tête ! L'adolescent commença à saigner abondamment du nez et, ne voyant pas d'autre alternative, se mit à implorer leur grâce tout en versant de nombreuses larmes. C'était pitoyable... Dans un sens comme dans l'autre, il fallait dire. Mais il fallait croire, d'après ce qui se passa par la suite, que la persuasion était une technique qui fonctionnait à merveille ! En effet, le petit gredin ouvrit ses paumes puis tandis le papier qui s'y trouvait à Glenn.

Alors que les deux hommes se penchaient chacun à leur tour sur ce qui y était inscrit et que le garçon recommençait à geindre, ce que l'exacerbait vraiment, Glinaina ouvrit son sac et en sortit quelques instants après un vieux bout de tissu dont elle ne savait même plus à quoi il avait pu servir, le déchira en deux et en enroula un bout sur lui-même, pour après le tendre au jeune homme.

« Tient, met-le dans ta narine, cela devrait aider à arrêter les saignements. Et entre nous, dit-elle plus bas, arrête de geindre et conduis-toi en homme, cela t'évitera bien des désagréments.

Son ton s'était durci, ce qui laissa comprendre au misérable qu'il avait intérêt à suivre au plus vite ce conseil ! Puis elle se retourna pour découvrir à son tour quel était le si précieux message qui, normalement, n'aurait certainement pas dû tomber entre leurs mains ! D'ailleurs elle dut s'y reprendre à deux fois pour comprendre ce qu'il pouvait bien signifier. Mademoiselle Michon, le puîné, le valet, le gouverneur... Elle sentait qu'elle encore se retrouver dans l'une de ces histoires où personne n'aimerait être le « héros ».

-Un peu d’actions et d’aventures ne me ferai pas de mal et vous ? Au lieu de finir notre journée à la taverne peut être serai-t-il plus intéressant de voir qui ce qui se trame derrière tout ça. Avec la nomination d’un Marquis, les affaires comme celle-ci ne doivent pas manquer…
-Je dois avouer que j'aurais préféré ne pas me retrouver dans une histoire qui ne me concerne pas vraiment, mais puisqu'on y a tous mit les pieds... Quoi qu'on fasse, on se retrouvera certainement avec des ennuis ; donc autant s'y mettre jusqu'au coup, si je puis dire. Je vous suis !

Il y eut un petit moment de silence où chacun put méditer sur ce qu'il avait lu, ce que Glinaina apprécia. Déjà il était clair que le fameux valet à tuer devait être celui qu'ils venaient d'escorter, mais après... elle ne connaissait aucun des autres personnages. Et le jeune homme ne devait pas en savoir plus qu'elle.

-On n’a qu’une seule piste valable. Il s’adressa ensuite au gamin qui était toujours en train de sécher ses larmes. Ce message, tu devais bien le donner à quelqu’un, non ? Si tu nous conduis à lui je te laisserai la vie sauve et tu pourrais même avoir quelques écus...
-Après il nous faudra probablement retourner à la forteresse, puisque c'est là d'où vient le message. Et veuillez pardonner mon ignorance, mais qu'est-ce qu'un « puîné » ? »