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| Sous l'égide de la Chouette d'Argent {Fête} | |
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+5Harnyll de Hetalia Lucrèce d'Uberwald Drystan Elrick Blanche d'Ancenis 9 participants | Auteur | Message |
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Blanche d'Ancenis
Ancien
Nombre de messages : 1046 Date d'inscription : 21/07/2011
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| Sujet: Sous l'égide de la Chouette d'Argent {Fête} Mar 30 Aoû 2011 - 15:36 | |
| En ce jour, Hautval vous ouvre ses portes. Ses étendues montagneuses et vallonnées s'étaient couvertes des premières neiges, laissant les contrées s'habiller d'un manteau blanc fragile encore. Tous s’affairaient au préparation du Bal de la Baronne. Les ordres avaient été donnés et les domestiques préparaient les dernières touches. Le Château s'était recouvert de bleu et de blanc, tel un Palais des Glaces. L'hiver était à l'honneur et serait le thème de la soirée avec sa touche féerique.
Les villageois de Hautval connaissait bien la Baronne. Elle n'avait pas grandi au sein de leur terre mais la mère de cette dernière : oui. Son accueil, lors de la reprise des terres, fut mitigé. Une majorité était favorable. Lors du règne de son époux, elle se montra bonne et bien plus sage que son défunt mari. Elle avait pris l'habitude, de ce temps là, de rendre visite aux villageois et faire ses propres courses parfois, accompagnée de ses suivantes. Les villageois partagèrent même sa peine lors de sa fausse couche et adressèrent leurs sincères encouragements. A la chute et disparition de son époux, Dame Ancenis fut naturellement éconduite par le Seigneur Fergus. La première chose qu'elle fit lors de sa seconde ascension, la Baronne rendit visite à chaque châtelain de sa Baronnie afin de s'entretenir avec ces derniers. L'entreprise était là pour les rassurer et les mettre en confiance. Comme la coutume et les bienséances le voulurent, il était de bon ton d'organiser un fête pour les nobles voisins. Ils pourraient se prêter à une petite observation de la Baronne et tenter de connaître ses desseins à venir. Le jour était arrivé.
Le Château de Hautval comportait assez de chambres pour loger ses invités car il n'était pas préférable de repartir la nuit surtout en ce temps. Les routes de Hautval étaient sures mais la nature pouvait être capricieuse. Naturellement, le plus éloignés pourraient séjourner en ces terres.
Quelques heures avant le début des festivités, Blanche vérifiait les derniers détails. Sa première inspection se porta au niveau des cuisines. La cuisinière en chef, du nom de Lucile, présenta les mets délicieux qu'elle avait préparé. Il y'aurait du Gibier en sauce, du rôti, un porcelet. Cela promettait d'être succulent. Le dessert n'était autre qu'un énorme gâteau de crème et de chantilly pour régaler les papilles. De la glace pillée accompagnée de sirop ferait office de glace. Le tout sera arrosé par l'excellent vin de Hautval, celui qui fait la fierté de la contrée. Sa seconde inspection était les décorations. Le vieux Nohan avait été dépêché expressément pour ses talents de magicien. Certes, cela lui coûta plusieurs jours de négociations acharnées car la Magie ne devait être utiliser qu'en cas de nécessité et animer quelques objets ou faire tomber des flacons pour un Bal n'était selon lui pas une nécessité absolue. Blanche prétendit tout le contraire et arriva naturellement à ses fins comment aurait-il pu résister à la jeune fille qu'il avait presque élevé.
L'heure avançait et déjà les calèches étaient annoncées. Les nobles traversaient la ville pour monter jusqu'au château perché sur une colline, les plus aiguisés remarquèrent les travaux en formation afin de fortifier davantage la cité et donc mieux la protéger. Sur tout le long du chemin, des lanternes avaient été installées et les maisons décorées de ruban bleu. Une fois aux portes du Château, un long tapis rouge avait été déroulé et les jardins avoisinants disposaient de flambeau éclairant une troupe de saltimbanques en plein exploits. Les invités sont conduits jusqu'à la salle commune, chacun introduit et accueilli par deux ballerines agitant des serpentins blanc au dessus de leurs têtes. Annoncés par le héraut, vous êtes désormais libre de vous glisser parmi les autres. Un orchestre se charge de vous faire valser sur une musique douce et délicate tandis que des domestiques déguisés vous offre un verre du bon vin de Hautval. La table à buffet est disposée sur votre droite ou quelques mets vous sont livrés en attendant le repas. Le Banquet se déroulera au niveau de la grande table disposée en U sur votre gauche vous laissant admirer par les grandes baies vitrées le Jardin éclairé. Quelques flocons semblent tomber du plafond. Une statue de glace à l’effigie d'une chouette trône en plein milieu de la salle. Dehors, vous pourrez vous détendre sur la terrasse ou parmi la flore endormie sous la neige. Tout est de blanc et de bleu vêtu.
Blanche avait choisi pour sa part une robe cérulée aux manches longues faites de voiles et criblées de quelques perles. Un corset blanc de dentelle resserrait sa taille fine et mettait en valeur sa poitrine. Ses pans léger traînaient sur le sol affublé de quelques paillettes et dentelles ou de perles encore, l'outremer véritable se mariaient avec élégance à l'ivoire de ses étoffes. Un ras-de-cou serrait sa gorge et laissait son pendentif orner sa poitrine. Les lèvres peintes d'un rosé discret arborait une expression froide mais elle ne manquait pas de sourire avec légèreté à ses invités. Le khôl soulignait son regard céruléen saupoudré d'or.
Dernière édition par Blanche de Hautval le Jeu 12 Juil 2012 - 18:03, édité 1 fois |
| | | Elrick
Humain
Nombre de messages : 167 Âge : 30 Date d'inscription : 08/12/2010
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| Sujet: Re: Sous l'égide de la Chouette d'Argent {Fête} Jeu 1 Sep 2011 - 17:17 | |
| Elrick était sur la route de Serramire lorsqu'il traversa Hautval et entendit naturellement parler de la fête que donnait la nouvelle baronne, Blanche d'Ancenis. Il se remémora rapidement ce qu'il savait sur elle, pas grand chose pour la simple et bonne raison qu'il n'avait pas eu à traiter avec elle encore.
Quoiqu'il en soit, sachant qu'à peu près tous le nobles des environs étaient invités -et de toute façons on s'attardait rarement sur la présence d'un chevalier de trop ou de moins dans ce genre de cas- il avait décidé de profiter d'une escale bienvenue avant de poursuivre sa route vers la froide contrée de Serramire. Il avait donc ordonné au cocher de se diriger vers le château de Hautval. En effet, une fois n'était pas coutume, Elrick voyageait dans une petite calèche. Non pas par confort, bien qu'il appréciait beaucoup la chose par ce temps, mais simplement car les raisons qui le poussaient en Serramire n'avait rien de la visite courtoise ou du tournoi habituel.
La seule chose qu'il n'appréciait guère était les possibles interrogations que soulèverait un simple chevalier, fusse-t-il à la cour royale, voyageant en calèche. Ceci dit, plus le temps passait plus les rumeurs et les on-dits se répandaient sur sa personne, et il commençait à envisager de sérieux changements dans leur manière de se comporter, à lui et aux SSR. Changements pour l'instant hypothétiques, mais Serramire et ses événements récents pourraient faire un merveilleux test.
Pour l'heure actuelle, le maître-espion du roi était quelque peu avachi sur son siège, somnolant légèrement. Le cocher le réveilla à l'approche de Hautval. La calèche pénétra dans la ville à la suite d'une autre bien plus luxueuse, ce qui n'était pour déplaire à Elrick qui effaçait sa présence derrière l'opulence des autres. Se redressant, il observa la ville par les fenêtres. Apparemment le chemin vers le château avait été clairement balisé, ce qui indiquait une fête d'une certaine ampleur et pas un bal quelconque. Au delà de la piste de lumières et de rubans, Elrick put observer les travaux qui avaient lieu sur les remparts. Bien sur de tels travaux étaient fréquents, mais il ne put s'empêcher de se demander si ceux-ci étaient motivés par une chose précise, et si oui, par quoi.
Ses interrogations furent abrégées par son entrée dans la cour du château. Elrick regarda du coin de l’œil l'invité qui le précédait sortir de sa calèche et devina à son apparence qu'il couvrirait aisément son entrée. Une fois sa propre calèche stoppée devant l'entrée, Elrick mit pied à terre et se laissa guider jusqu'à la salle commune où se tenait la fête. On le débarrassa de son manteau de voyage ocre. Il portait une chemise blanche orné de fins motifs dorés aux manchettes, sur laquelle venait s'ajouter un gilet sans manche de couleur rouge, qu'un fin liseré plus foncé mettait légèrement en valeur. Un pantalon simple noir et une paire de bottes marrons achevait sa tenue. Sous sa chemise se trouvaient également d'autres vêtements en laine, plus rustiques mais plus chaud, et aussi invisibles qu'agréables par ce temps frais. Il portait à son flanc sa rapière, tandis qu'une dague de lancer est glissé dans chacune de ses bottes. Précautions sans doute totalement inutiles, et il l'espérait, mais il n'avait jusque ici jamais vus personne être tué par excès de prudence.
Il entra dans la salle, le héraut citait son arrivée par quelques mots, il ne possédait ni titre de gloire ni terre, et cette entrée discrète lui convenait tout à fait. Il salua avec distinction et courtoisie la plupart des gens qu'il croisa, s'effaçant dans la foule de la fête, observant ceux déjà arrivés et les nouveaux arrivants. |
| | | Drystan
Ancien
Nombre de messages : 1737 Âge : 35 Date d'inscription : 30/05/2009
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 49 ans (42ème Jour de Barkios, An 967:X) Taille : 1,88m Niveau Magique : Apprenti.
| Sujet: Re: Sous l'égide de la Chouette d'Argent {Fête} Lun 5 Sep 2011 - 7:01 | |
| La route pour Hautval fut faite sous bonne escorte, quelques chevaliers et leurs suivants en armes, le tout pour accompagner le carrosse où ne se trouvait que la future baronne, Roxane. Arthur quant à lui était auprès de ses chevaliers, discutant avec les uns et les autres, paré de vêtements épais et d’une fourrure pour affronter les rigueurs de l’Hiver.
La progression se fit non sans mal à travers le manteau neigeux, sans compter la très haute vigilance qui fut exigé pendant la traversée de l’un des deux uniques passages entre les deux pays du médian. La prudence était de mise, car l’on appréciait sans doute peu le baron dans le haut pays heldirois depuis qu’il avait autorisé et fait la guerre aux pillards et voleurs de bétails et la fameuse Querelle de Mons. On ne cachait pas la crainte d’une attaque à l’occasion de cette invitation, et l’on avait prit les mesures pour éviter qu’un tel drame ne se joue.
Durant les quelques escales, il prit la peine de se remémorer le peu qu’il savait de la nouvelle baronne. Si cet Eskevar avait sans doute des griefs contre sa façon de traiter ses gens, et que se fut le moteur d’une rancœur et d’une volonté de lui nuire, c’était peu de choses en comparaison de la Chouette qui avait prit la succession du Lion. Il se souvenait la façon dont le fils d’Aemon l’avait traité… L’Usurpateur. Autant dire qu’avec cette fille là, les relations entre Hautval et Ancenis avaient peu de chance de s’arranger, il en doutait en tout cas. La route prit près de trois fois le temps qu’il fallait normalement pour couvrir une telle distance, et si le parcours se passa finalement sans le moindre guet apens, il fut ponctué de nombreuses remarques du dräke… Ce dernier, à priori, n’appréciait pas la rigueur de l’hiver dans le Médian et le faisait savoir.
Ils arrivèrent quelques heures avant le début des festivités afin de prendre le temps de se remettre de la route et se préparer dans un hôtel proche du château. Quand vint l’heure annoncée, et qu’on annonça déjà que quelques carrosses étaient parvenus jusqu’au château, il fut temps de se remettre en selle et de s’y diriger à son tour. Arrivés dans la cour, entourés de cette noblesse courtisane qui se plaisait à commenter le moindre détails, les chevaliers et le baron démontèrent, ce dernier allant, après avoir confié sa monture à l’un de ses hommes, vers le carrosse, y ouvrant la porte et tendant la main pour inviter sa future dame à descendre, l’y aider. Les deux portaient toujours sur le dos les fourrures indispensables, et Arthur comme à son habitude depuis qu’il avait quitté Diantra, ne portait pas une tenue issue des plus grands ateliers du Langecin, mais une plus modeste, presque comparable au cuir que portaient les chevaliers qui l’accompagnèrent, l’épée à la taille.
Une fois à l’intérieur, toujours armé, car méfiant des rancunes hautvaloise et de la Chouette, ils se défirent des fourrures et accompagnés d’une demi-dizaine de chevaliers qui furent désignés pour se joindre aux festivités et d’en profiter, sans perdre leur vigilance, ils se présentèrent à la salle principale.
Le héraut l’annonça.
« Son Honneur Arthur de Melasinir, Baron d’Ancenis, Seigneur de Vielmot, Protecteur de Primepreste et Chevalier d’Erac et sa promise, Roxane d’Amras, Prêtresse de Néera. »
Il entra, Roxane à son bras, Monarth voletant à son côté, ses chevaliers derrière lui.
La chose était sue, et sans doute commenté depuis fort longtemps… Le mariage avec une femme de basse extraction, certes, mais lui dirait que c’était une alliance des plus importantes avec le Culte de Néera, chose qui vaut toutes les alliances avec une autre maison de la noblesse, en Ancenis. La Chouette statufiée sonna comme un rappel inutile… Il avait chassé les chouettes de ses terres, et le moindre des partisans du Félon, les chouans. Et aujourd’hui, il se retrouvait sous le toit de l’un d’eux… Il devrait garder le moindre de ses sens en alerte, et veiller sur ce qu’il consommerait, laisser un autre se servir avant lui pour anticiper le moindre poison.
Puis commença le banquet, et attablé, il discuta avec ses voisins tout en nourrissant Monarth qui s’était bien entendu invité à la table, les deux compagnons étant inséparables quoiqu'en dise ou en pense quelques nobles qui considérait ces choses là au même titre qu'une autre bête.
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| | | Lucrèce d'Uberwald
Humain
Nombre de messages : 704 Âge : 39 Date d'inscription : 08/11/2009
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| Sujet: Re: Sous l'égide de la Chouette d'Argent {Fête} Lun 12 Sep 2011 - 12:37 | |
| Une réception était donnée à Hautval pour l'investiture de la nouvelle baronne Blanche d'Ancenis. Norman avait accepté l'invitation et par conséquence je devais m'y rendre également. Cela serait donc notre première sortie officielle en temps qu'époux. J'ignorai qui serait présent mais ce remariage risquait d'en faire jaser plus d'un. Les jours précédents notre départ, j'avais choisi avec un très grand soin les toilettes que je désirai porter à cette occasion. Tout était fin prêt pour notre départ. Il n'y avait plus qu'à attendre le moment venu. La date se rapprochait à grand pas comme mon angoisse. Je ne voulais plus m'y rendre. J'avais peur de croiser Harnyll ou Aetius...
C'est un de ces matins d'hiver recouvert d'un blanc immaculé que nous prîmes la route pour Hautval. Montant dans le carrosse aux armoiries de la famille d'Uberwald, nous fîmes route vers le centre du pays. Le climat se faisait moins rude au fur et à mesure que l'on quittait les terres nordiques. Pendant le voyage qui me parut une éternité, nous n'avons que peu converser Norman et moi. Le silence régnait entre nous. Je m'étais surprise à plusieurs reprises à m'endormir contre son épaule. De plus quand j'avais froid, je me pressais contre lui pour qu'il me réchauffe un peu, cela n'était évidement pas sans que mes joues se fardent de rouge.
Le voyage toucha à sa fin après quelques jours. Je n'étais pas mécontente de cela car ce voyage était épuisant. Ce fut donc en début d'un après midi neigeux au ciel gris que nous arrivâmes. Descendant prestement du carrosse, on nous conduisit vers la salle principale où on nous annonça. Ma gorge se noua à se moment alors que ma main reposait sur l'avant bras de mon époux.
Norman d'Uberwald, seigneur et général de la garnison d'Uberwald en Oësgard et son épouse la vicomtesse Lucrèce Théodora d'Adamantine.
L'évocation de mon nom ne devait pas laisser les esprits sans réaction pour ceux qui avaient été au tournoi royal, aux bals d'Ysari ou encore avaient eu vent de ma répudiation. J'étais mal à l'aise et je voulais fuir au plus vite mais pour mon époux je me devais de faire bonne figure et de tirer un trait sur mon passé et me comporter selon comme une épouse parfaite. |
| | | Harnyll de Hetalia
Humain
Nombre de messages : 1607 Âge : 120 Date d'inscription : 14/11/2009
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| Sujet: Re: Sous l'égide de la Chouette d'Argent {Fête} Ven 23 Sep 2011 - 9:35 | |
| Le seigneur d’Ysari avait décidé de s’arrêter à Hautval le temps d’une soirée afin d’assister à la fête donnée par la toute nouvelle baronne. Suite à son séjour à Langehack et à Missède, il reprenait la route de ses terres mais aurait risqué d’offenser Blanche d’Ancenis en n’allant pas la saluer alors qu’il se trouvait justement dans la région. Une telle marque de dédain aurait fait voir rouge à Harnyll, et un vieux dicton disait qu’il ne fallait pas infliger à un autre ce que l’on ne tolérait pas pour soi-même.
Les dernières missives venues d’Ysari indiquaient un regain de tension entre Ydril et Soltariel, d’où son retour plus précipité que prévu. Rien de bien étonnant à cela au fond, la puissance cité portuaire disputait depuis déjà longtemps au duché la prééminence sur la péninsule, et Harnyll craignait fort qu’un jour cela ne se termine par un conflit armé. Situation qui ne manquait pas de l’inquiéter car ses propres terres se trouvaient pile au milieu des deux mastodontes et l’idée de se retrouver entre le marteau et l’enclume n’est guère agréable.
Mais pour un soir, il voulait oublier les problèmes de la sulfureuse et parfois nauséabonde politique suderonne pour profiter de ces festivités. Avec un peu de chances, il lui permettrait d’effacer les souvenirs tragiques des bals d’été d’Ysari où l’ignoble forfaiture de son épouse s’était imposée à lui. La femme qu’il avait tant aimée l’avait à cette occasion cruellement trahi, tant en paroles qu’en actes, scellant ainsi le glas de leur mariage. Pas franchement une époque heureuse… mais une occasion gâchée ne l’est jamais.
Si lors des festivités données quelque temps auparavant par le baron de Missède pour son mariage, Harnyll avait accepté d’abandonner ses tenues anthracite habituelles, il y était depuis revenu. La seule originalité autorisée à son tailleur avait été un sirfon déployant ses ailes sur le torse du baron. Finement brodé d’or, la créature mythique semblait prête à s’envoler. Un travail excellemment réalisé comme toujours, car pour être un adepte de la sobriété, le baron n’en restait pas moins férocement attaché à l’élégance.
Il remarqua à peine les deux ballerines et le héraut, tant il se trouvait plongé dans ses problèmes. Ce ne fut que l’annonce de son entrée dans la salle qui l’en arracha et lui fit aussitôt reprendre son masque imperturbable.
Son Honneur Harnyll de Hetalia, baron d’Ysari.
Nombre de regards se tournèrent vers lui. Tiens donc... un suderon. La présence du baron d’Ysari si loin de ses terres pouvait étonner, car à priori il n’avait guère d’intérêt à se mêler des affaires internes de Hautval. Inutile de vous faire un dessin, la première réception donnée par Blanche allait servir pour ses vassaux et voisins à l’évaluer, à estimer ses forces et faiblesse, leur capacité à la manipuler ou la rouerie avec laquelle elle échapperait à leurs pièges et les retournerait contre eux. Que du classique… mais alors que venait donc faire Harnyll au milieu de tout cela ?
Fendant la foule des invités comme un dromon se frayant un chemin au milieu des bateaux de pêches, le baron mit le cap sur la maîtresse des lieux. Joli brin de fille au demeurant. D’autres visages dans la salle lui étaient connus, mais il aurait bien le temps ensuite de renouer des contacts, sans doute entre deux verres de cet excellent vin que les vignes de Hautval produisaient.
Enfin il atteignit son hôtesse d’un soir. Il y avait à cet instant dans la scène de quoi fasciner un peintre : le suderon au visage sévère taillé à la serpe tout de noir vêtu, et la jeune femme au visage enchanteur accoutrée de blanc, aurait-il été possible de faire plus dissemblable ? Déposant un galant baisemain sur la peau de nacre de Blanche, le baron lui présenta ses salutations dans le plus pur style ampoulé des courtisans de Diantra.
Baronne, vous êtes resplendissante et c’est pour moi un immense plaisir que de vous rencontrer. Je gage que jamais Hautval n’eut une aussi charmante dirigeante, et vous obéir sera pour vos sujets non seulement un devoir mais également une joie.
Pour ceux qui ne sont point habitués aux ronds-de-jambe nécessaires en ces occasions, voilà la recette : couvrez votre interlocuteur de compliments mais surtout évitez à tout prix les sujets de fonds en présence de témoins. Une fête de ce type contient suffisamment de recoins où vous pourrez avoir des discussions véritablement sérieuses loin des oreilles indiscrètes. |
| | | Diogene di Systolì
Humain
Nombre de messages : 99 Âge : 114 Date d'inscription : 05/09/2010
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : Taille : Niveau Magique : Non-Initié
| Sujet: Re: Sous l'égide de la Chouette d'Argent {Fête} Lun 26 Sep 2011 - 15:44 | |
| Concernant Lorenzio di Systolis - Spoiler:
Jeune homme âge de la vingtaine, sa peau est brunit par le soleil, ses yeux fait du bleu Systolien, (azuré mais sombre autour de la pupille), pour ceux appréciant le style du sud, il était des plus beau dans ce genre là. Connu pour ses frasque, qu'elle soit celle du séducteur, ou bien des duels fort nombreux qu'il gagna, ainsi que sa botte "Là Frappà di salmonè", comme on la nomme, lui ayant permis de ne jamais perdre un duel (dit on). Mais il est au delà de tout cela, un très bon bretteur, et un capitaine hors pair (il faut dire qu'il fut très tôt sur un navire a devoir manier le sabre), et depuis deux ans engagea plusieurs bataille victorieuse contre des pirates. Néanmoins, l'homme a un certains penchant pour la débauche, et il n'est pas rare de le voir avec plusieurs de ses compère de se promener dans les rues, bouteilles à la main en se livrant à plusieurs "jeux" qui ne plairait pas aux gout de tout le monde. On le surnomme par bien des noms, mais deux sont le plus utilisé, le premier qui lui plaît, Lè Salmonè di Ondalè (le saumon des flots), dédié à son habilité de marin, et un autre plus déplaisant, bien qu'il ne soit pas rare qu'il en rit (quand il ne s'en énerve pas), El Pantèsè, (Le rustre) quand à ses manières simple, son comportement sur un navire.
Ce fut avec moult sursaut et amusement qu'on débarqua en Erac, le navire affichant le dragon Ydrylo, laissant descendre une charmante compagnie. Lorenzio di Systoli, fils aîné du comte d'Ydril, Vicomte de Mirabelo, et connu pour son amour des duels et des conquêtes féminines. Si peu l'avait vu, il était presque assuré qu'on avait entendu parler d'une ou deux de ses frasques. Que dire de la Bellà Maria dè Barelutionni, fille de la Maison des Barelutionni, cousin des Ascolari seigneur d'Atarézio. L'impudent jeune homme escaladant le palais de la dame avait finit par la mettre enceinte. L'affaire avait finit en rixe de rue, et si ce n'était l'amitié de la famille Ascolari et Systoli, on aurait pu y voir naître un conflit, mais on s'arrangea.
On retrouva plusieurs Barelutionni assassiné devant le palais Ascolari, et ces charmants cousins soucieux de la protection des leurs, s'approprièrent les biens de cette partie de leur famille, et là Bellà, qui racontatons était heureuse de voir débarrasser de sa Famillà (disait les mauvaises langues), fut mariée à un magnat heureux d'hériter d'un titre de noblesse. Si tant de bruit pour peu de chose inquiéta un peu, on fut rapidement en paix. Mais il était peu lucratif de laisser un jeune homme si virulent en Ydril, c'est par miracle que la fête en Hautval de la dame d'Hautval apporta au jeune Morachi, tel qu'on nomme les séducteurs, un prétexte pour aller voir de quel air était fait ce pays.
On trouvait encore bien d'autre histoire à son sujet, certaine vrai, d'autres transformé, et d'autres encore inventé par lui même, tel son évasion des prisons de Meca, où capturé par des pirates, il se serait évadé avec dix de ses camarades, et subtilisant un navire aurait réussi à rentrer à bon port. Si cela semble pour les plus pragmatique aussi réaliste qu'un conte pour enfant, il n'est guère de gens simple et jolie femme qui ne douterait de la véracité de ses mots.
Une petite compagnie de jeune demoiseau Ydryain l'accompagnait, quelques servants et porteurs, et en tout une compagnie d'une trentaine d'hommes, ne sachant pas vraiment si cela seras trop ou pas assez, on ne connaissait pas trop les manières des gens au dessus de Diantra. Voyageant sur les routes d'Erac et d'Hautval, les seigneurs di lè Sudè, apprécièrent que très peu le froid qui régnait dans ce lieu, on maudit, jura, et trouva enfin la paix quand on arriva enfin à Hautval. Les quelques jours de voyage ayant été peu agréable, mais on se rattraperait le soir.
On laissa montures et autres gens de compagnie s'occupait de l'installation di Mestrè, qui lui même se rendit en premier lieu au temple de Néera, remerciant pour son voyage, et effectuant les prières d'usage du Sud, ce qui l'occupa quelques temps, on lui avait dit que la Dame était occupé à l'organisation de la fête, soit il ne se précipita point. Et ayant encore quelques temps, se fit indiquer ses appartements, bien que certes différents du luxe et confort du sud, l'endroit était agréable, et le feu dans la cheminée fut plus que le bienvenue.
La fête avait déjà commencé et de nombreux invité était présent, lorsque le Seigneur Lozenzio habillé à la mode Ydryoise, richement, plein de couleur, (sans perruques notons-le, cette pratique étant surtout bourgeoise dans le sud), accompagné de plusieurs damoiseau de grande famille Ydryaine, fait du même moule que le Systolis, arriva. On annonça alors :
« Sa Grandeur Lorenzio di Systolis, Vicomte de Mirabelo », et les autres damoiseau parmi lesquels, Federico Di Bettulosiani, Emilo Di Moridaci,....
La compagnie de jeune damoiseau sûderon regardèrent alors dans la salle qui était là, on vit une bien jolie femme, qui ne fut pas tarder à être identifier comme la jeune baronne d'Olyssea, ce qui fit naître plusieurs rire discret sur elle et sa famille, et bien peu arrivèrent à croire qu'elle était encore pucelle. Puis le seigneur d'Ancenis, avec sa prêtresse attisa d'autre blague, certes pas très élevé, et caché derrière le patois Ydryois.
Mais ce qui amusa certes énormément la compagnie, fut le baron d'Ysari et son ancienne femme accompagné de sa nouvelle proie. On se promit d'aller les saluer l'un et l'autre, mais avant Lorenzio se devait d'aller rencontrer la maîtresse du lieu, ce que Lorenzio fit, avec toute la grâce et séduction qu'il avait mis tant de temps à travailler et qu'il s'amusait à parfaire.
« Bellà Barronà d'Hautéval, ye me trouve chargé par mi padre, Diogene di Systoli dè vous présenté son respect a votre gloriosa personne, il excusato de ne pouvoir venir, malè cela lui fit, mais moulto affairo et tracas l’empêcha dè venire» Sur ce il s'inclina avec tout le raffinement qu'il était capable de reproduire avant de continuer « É, ye vous asportà lè même respect pour votre personne, votre Belezza ayant précédé en mot ce què è là moltà felicità de pouvoir voir, yè suis à votre servizio Bellà Barronà », ce à quoi en réalisant une seconde révérence soigné, Lorenzio s'écarta tout en continuant de garder son regard sur la Baronne. |
| | | Hans
Ancien
Nombre de messages : 1666 Âge : 33 Date d'inscription : 19/03/2010
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 44 ans Taille : Niveau Magique : Eveillé / Néophyte.
| Sujet: Re: Sous l'égide de la Chouette d'Argent {Fête} Ven 14 Oct 2011 - 23:02 | |
| Concernant Anseric de la Rochepont - Spoiler:
Bah c'est Hans, quoi.
Ce bon monsieur de la Rochepont savait bien s'entourer : en sus de ses fameux ladres comme Boliard grand-vît, Quintus estrangle-poulets (et les autres), ce coquin de goupil s'était acoquiné deux belles dames. Et pas des moindres ! Arguant les dangers de la région et autre argument fallacieux, il avait rallié à son cortège la duchesse de Langehack, ainsi que la baronne d'Olysséa. Eh ouais! ça y'en a allait faire des jaloux, je gage. Non content d'avoir amené dans son sillage les quelques personnes encore un peu respectables parmi cette assemblée de maquignons, notre bon Hans, rusé comme pas deux, s'était offert le luxe d'arriver bien à l'avance. Il s'agissait là plus d'une ruse de guerre que de politesse ; à la manière qu'il déboutait l'adversaire par surprise, l'arétrian aimait toujours prendre pied le premier dans le panier de crabe, quand il le pouvait. Les coteries regroupées de Langehack, Olysséa et Arétria devisaient donc, confortablement installées dans l'un des bas-côté de cette grande salle des fêtes ; présents depuis de nombreuses heures, ils s'étaient en quelque sorte retranchés derrière ces grandes tables du buffet, attendant le moment opportun pour tenter une sortie. Il n'avait guère bougé de l'endroit, lorsqu'avec la soirée débouchèrent de la grand'porte l'ensemble des convives. À mesure que ceux-ci traversaient la nef pour s'en aller saluer l'hôte, ils étaient, si l'on peut dire, à la merci de nos spectateurs (ci ces derniers avaient eut des arbalètes, ç'aurait été du tir au pigeon, parole). "Voila les premiers, dames! coupez cordes, hurlez bataille! lançait notre ami, comme on annonçait couple venu de l'Ancenois, mirez, amies, comment les vapeurs du succès ont tourné la tête de ce vulgaire banneret ; il s'est entiché d'une margouline!" Et l'homme d'enchainer, à la vue des époux d'Überwald : "Ah, la bonne heure! celle-là n'a pas chômé, par les cinq enfers. N'est-elle pas au bras d'un sauvageon, alors qu'elle se trouvait hier femme du seigneur d'Ysari... mais par le sang, quand on parle du loup! le voila ; et mirez ce matamore venait d'arriver! Par les cieux, notre hôte s'est donnée grand peine : j'ignorais qu'elle avait rassemblé pareille troupe de bouffons pour notre bon plaisir, arharharh."La diatribe s'était bien entendu vue entrecoupée par la mangeaille et la boisson, de manière à ce que le goupil n'ait pas à prononcer une phrase aussi longue si rapidement. |
| | | Clélia d'Olyssea
Humain
Nombre de messages : 98 Âge : 32 Date d'inscription : 03/08/2010
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| Sujet: Re: Sous l'égide de la Chouette d'Argent {Fête} Lun 31 Oct 2011 - 22:16 | |
| Le défilé incessant des convives avait commencé depuis quelques minutes que déjà, le petit peuple impatient de la cour s’échangeait moult coups de coudes et rumeurs affriolantes sur le passage de leurs invités d’un soir. Tantôt l’on piaillait sur le ridicule du chapeau de l’une, sur la cruauté exagérée et avérée de ce messire-là avec ses enfants, ou sur les étranges mœurs de ce couple sans jamais se laisser de radoter, de déformer, et d’amplifier à loisir les bruits qui courraient à grandes foulées.
Mais cela n’était rien comparé au rugissement tapageur et narquois qui sévissait en ces lieux. La glorieuse tablée d’où provenaient ces moult piques et autres farces verbales n’était évidemment menée d’une main de maître que par le comte d’Arétria en personne. Plus rutilant et démonstratif que jamais, le goupil pouvait se targuer de savoir comment faire rire son auditoire. L’on surenchérissait vainement par-dessus ses commentaires aiguisés, qui étaient tous autant d’habiles poignards lancés à la cantonade aux arrivants tout boursouflés de fierté qu’ils pouvaient être.
Aux côtés du rayonnant meneur de cet incessant spectacle, deux silhouettes notables, aussi nouvelles de visages que de réputation, cernaient d’une élégance certaine le dénommé Anseric. Aisément, le quidam reconnaîtrait la duchesse De Sephren, un véritable parangon de raffinement en cette soirée. Beaucoup de regards se rivaient vers cette fine et douce créature, dont l’énigmatique sourire engageait un nombre incalculable de rumeurs.
De l’autre côté, il y avait la Louve. La cousine de feu le fêlon olysséen – ainsi certains s’amusaient à le rappeler, avec un brin de moquerie et de crispation dans la voix -, Clélia d’Olyssea, plus à son aise que jamais, écoutait et harponnait à loisir de quelques commentaires agiles et aériens les quelques visages dont elle savait se souvenir, de par leurs frasques outrancières ou leurs mœurs incommodantes. Prenant part à l’agréable distraction sans jamais oublier de garder cette charmante courtoisie d’usage quand l’un venait la saluer de manière ampoulée ou quand l’autre la complimentait, la noble tête savourait sa position actuelle.
Surprenante, la silhouette encore jeune et douce s’était parée d’une robe d’un noir profond, le bustier plissé soulignant les courbes tandis que le bas de la robe, à la manière d’une traîne, s’évaporait dans une chute harmonieuse et ample, s’ouvrant pour dévoiler un jupon d’un rouge andrinople. Aux couleurs remarquables se mêlaient la noblesse et le travail minutieux des étoffes. Relevée en un chignon d’où s’échappaient quelques mèches savamment bouclées, la chevelure blonde tranchait nettement avec l’apparat. Condition sine qua none pour lutter contre le froid mordant qui aurait tant pu faire souffrir la douce et gracile damoiselle, la Louve n’avait cependant pas lésiné sur les précautions face à la rudesse de l’hiver ; aussi ses épaules se retrouvaient chastement enserrées par un manteau d’une fourrure aussi fournie qu’extravagante, la blancheur du renard arborée avec un indubitable orgueil. A n’en pas douter, tout cela serait une excellente matière à débattre pour les dames de compagnies les plus adeptes des commérages.
S’esclaffant dans un énième rire étincelant de fraîcheur, la jeune femme accorda un regard malicieux à l’adresse du comte arétrian.
« Décidément, je crois que nous n’aurions pu espérer meilleure compagnie ce soir qu’en votre présence, Anseric ! »
Un coup d’œil, ma foi quelque peu complice, s’échangea entre les deux femmes de pouvoir, fugace et bref. |
| | | Jeanne de Sephren
Humain
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| Sujet: Re: Sous l'égide de la Chouette d'Argent {Fête} Mar 1 Nov 2011 - 15:08 | |
| La route vers Hautval lui avait paru plus courte que bien des trajets. La compagnie, certes un peu grossière, d’Anseric et ses reîtres avait soufflé un vent frais dans les habitudes de l’entourage de la petite duchesse. Les empoudrés s’offusquaient régulièrement des manières rustres de la coterie. Sous couvert des éventails, ils chuchotaient mille offenses qui auraient sans doute demandé réparation par de nombreux duels si Jeanne et Guilhem ne veillaient pas au grain. D’un regard sombre de l’un ou d’un commentaire tranchant et cinglant de l’autre, elles se taisaient pour faire place à une séparation en deux ou trois groupes dans le cortège. D’un coté les empoudrés, au centre les mitigés, de l’autre les plus ouverts qui voyaient d’un bon œil ce rapprochement avec des manières plus franches. Le vicomte de Tall semblait plus que tout autre goûté avec délice à la compagnie de gens d’arme comme lui en son temps.
D’ailleurs, au détour d’une halte nocturne, il avait sympathisé avec Boliard Grand-Vît tout particulièrement. Après moult gorgées d’une eau-de-vie langecine -, le vicomte avait conté ses exploits de jeunesse avec force moulinets et estocades d’une épée-bouteille. Mal refermée, le goulot avait copieusement arrosé Sire Fernando Del Vorma du tord-boyau. Le pédéraste empoudré s’était alors redressé avec vigueur et jeté le gant à Guilhem éméché. Gant qui ne fut même pas ramassé car une simple tourniole agacée suffit à terrasser l’impudent. Dans les pommes, Del Vorma fut transporté par quelques sympathisants – ses mignons – à sa tente. Le guérisseur ne put que constater le nez cassé et le soulager les douleurs du sieur. A l’agonie – pour un nez cassé, cela donne une idée de la vigueur du nobliau – il se plaignit auprès de la duchesse du manque d’honneur du vicomte Celle-ci, hilare, lui rétorqua qu’au contraire Guilhem complètement aviné avait fait montre de mansuétude à son égard en lui épargnant de plus graves blessures tant la différence d’aptitude au combat. Une remarque ajoutée quant à sa préférence à être soumis à des mâles plus virils mit terme définitivement à la dispute. Humilié, son clapet refermé, le sodomite notoire passa le reste du trajet et le bal – il ne voulait pas se montrer défiguré – à ruminer une vengeance qui n’obtiendrait aucun soutien.
Aussi, le grand soir, l’entourage proche de la Duchesse, du Comte et de la Baronne se retrouvait joyeusement attablé sans qu’aucune ombre ne vienne à ternir le charmant tableau. Assise auprès du comte et de la baronne, la rosière cachait ses éclats de rire lors des plaisanteries les plus graveleuses et les petites piques lancées aux nouveaux arrivants, derrière son éventail. Toute de soie et de tulle ivoire vêtue, Jeanne était semblable à un îlot de pureté parmi la tablée. Ses cheveux d’ébène restaient libres dans son dos, seulement disciplinés par le diadème offert par le baron d’Ysari. La tenue relativement sage s’ornait de broderies florales en fil d’argent. Une capeline d’hermine protégeait du froid ses épaules menues tout en laissant le regard s’attarder une rivière de diamant sur la gorge pâle. Glissant jusque sur la poitrine joliment bombée par le corset, l’ouvrage avait été réalisé très récemment par un orfèvre langecin pour s’accorder spécialement avec le diadème. Reine de Cristal, Jeanne s’éventait fréquemment d’un geste élégant.
Fidèle à sa réputation hautaine et intouchable, Jeanne ne parlait que peu. Tout au plus, la « reine » de cristal inclinait la tête aux salutations et compliments lui étant adressés. Parfois, elle glissait à l’un ou l’autre des nobles venu les saluer quelques mots polis, une touche savante d’inquiétude quant à une affaire les concernant. Puis, elle s’en retournait à la diatribe d’Anseric fait maître de cérémonie. De temps à autres, un curieux pourrait capter les échanges complices de sourires entre elle et Clélia. Avec plus d’observation, il pourrait également se rendre compte de l’intérêt particulier que la jeune femme portait au comte de la Rochepont. Entre admiration et fascination, bien vite les rumeurs faisaient étalage d’une idylle naissante entre les deux dirigeants circuleraient au sein de la cour de la jeune femme guettant le moindre de ses faits et gestes.
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| | | Hans
Ancien
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| Sujet: Re: Sous l'égide de la Chouette d'Argent {Fête} Sam 12 Nov 2011 - 13:24 | |
| La chaleur, le vin et la bonne compagnie, c'était plus qu'il n'en fallait pour attiser l'entrain d'Anseric. L'homme ne n'était désormais plus qu'un flot de paroles, à la fois caustiques mais bon enfant, que n'interrompait seulement les coupes. Les salves de gloussements sonnaient à ses oreilles comme des suppliques afin qu'il continue - et derechef, un bon mot succédait à l'autre.
"En Ydril, c'est bien connu, vaut mieux pas essayer la mousse au chocolat du patron, arharharh.", lança-t-il avec finesse.
Toutefois, alors que nous avons que le comte n'était guère avare de parole, il advint qu'Anseric se tint soudainement coi. On annonçait tout bonnement que c'était, après la ripaille, temps de danser. Un os qu'il convient d'admettre être plus dur à avaler que le précédent - de poulet, dans ce cas. En effet, si notre bonhomme, ce goupil cousu dans la peau d'un ours, savait user de sa langue pour charmer les dames (hohoho), il était bien dépourvu d'arguments lorsqu'il s'agissait de les faire valsée. Les solerets y sont pour quelque chose aussi, faut dire.
Le doute s'emparait de notre homme, qui, deux secondes auparavant, réfléchissait aux bons mots, mais désormais, songeait à comment échapper à la honte, pire! au déshonneur. La morgue avait pris place sur la visage d'Anseric, le dégrisant sans attendre ; faisant choir son masque de jovialité. Une diversion! et des plus violentes, voila ce qui le sauverait d'une farandole remplie de périls.
Avec la souplesse d'un tigre dont on aurait lesté la queue de casseroles (je vous laisse imaginer), le comte se leva prestement, reversant sur l'échanson un flacon de Hautval. Feignant d'avoir pris plaisir à s'être fait molester ainsi, le laquais s'écarta servilement, l'échine basse, pour laisser Anseric fondre sur Boliard Grand-vît. Ce dernier était alors trois fois plus ivre qu'il ne suffirait à un nain pour rouler sous la table ; seule la présence de trois soubrettes à ses côtés, gloussantes comme des oies, empêchait "L'homme au membre d'un pied et demi" (comme on le nommait) de choir lourdement. Le goupil, la gouape déjà aux lèvres, chuchota quelque parole aux oreilles de son féal, avant de rire intérieurement (une sorte de "héhéhéhé", mais silencieux).
L'assemblée fut balayée comme par une secousse sismique, quand Grand-vît, saoul jusqu'à la moelle, beugla sans retenue dans la salle, de sa voix avinée : "Parait qu'y'aurait'une démoiselle qu'l'avoit forniquaillé avec deux d'nos amis céans, morbleu! quand y'en a pour deux, y'en a pour trois! y'a voudrait elle tâter d'un pied et d'mi ?! ARHARHARH!"
Et la coterie arétriane de reprendre en cœur comme elle le faisait si souvent "Grand-vît, Grand-vît, Grand-vît!", bientôt suivie des deux suites langecines et olysséanes, qui durant le voyage, avait su adopter cet hymne jovial.
Pour sûr, on allait pas danser de sitôt!
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| | | Harnyll de Hetalia
Humain
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| Sujet: Re: Sous l'égide de la Chouette d'Argent {Fête} Dim 13 Nov 2011 - 11:30 | |
| La présence des fêtards d’Arétria dans la salle pouvait rappeler… hmm… laissez moi réfléchir quelques instants… ce n’est pas aisée de trouver une comparaison, Anseric et compères sont un peu uniques dans leur genre. Ah oui, je sais ! La présence des fêtards d’Arétria dans la salle pouvait rappeler l’intrusion d’une troupe de nains dans une bergerie. Même l’odeur semblait fournie. Diantre, celui du fond ne devait pas avoir pris de bain depuis la guerre civile, et on pouvait lire sur son pourpoint son menu de la semaine.
Notons que ce fut la diatribe avinée du goupil qui fit comprendre à Harnyll que son ancienne épouse se trouvait là avec sa nouvelle conquête. Ancien, nouveau, le cycle perpétuel quoi. La désignation de sauvageon pour le seigneur d’Überwald pouvait paraître un peu cruelle, encore que les habitants de ces lointaines contrées nordiques ne puissent jamais égaler la supériorité intellectuelle des suderons ni leur distinction.
En tout cas, la soirée commençait forte, les saillies verbales s’échangeaient déjà. Tout en allant s’installer (car lui aussi avait grand soif), le baron répliqua d’une voix doucereuse aux pitres assemblés.
Allons, ne vous sous-estimez pas, mes joyeux lurons. Vous restez le clou du spectacle de ce soir.
Car de fait, en matière de bouffon, le comte semblait s’être bien équipé. Bah, s’ils se montraient drôles et leurs piques cruelles, cela pourrait se révéler amusant. Harnyll se sentait d’humeur badine ce soir là, entre le banquet et la débauche un peu d‘esprit serait fort apprécié.
Tandis que l’auditoire s’esclaffait bruyamment, le baron récupéra une première choppe et se la descendit d’un trait. A jeun, les piques ne sont pas amusantes, il faut que l’ivresse vienne pour que la fête soit réussie. Du coin de l’œil, Harnyll nota toutefois que les représentants d’Ydril se trouvaient de l’autre côté de la salle par rapport à sa suite. Sage précaution de la maîtresse des lieux alors que chacun se demandait si le sud n’allait pas courir à la guerre d’ici peu.
Alors que le banquet se poursuivait, le goupil se la jouait décidément de plus en plus maître de cérémonie. Le coup de la mousse au chocolat faillit faire perdre à Harnyll un excellent verre (millésime 984, du 18 ans de prison, vin de garde aux arômes de cuir et d’épices, pour amateurs uniquement) tant il se gondola de rire. Je précise que sur l’échelle de la finesse, Anseric venait de réussir à démolir les montants après avoir brûlé les barreaux.
Dieux que l’on s’amusait !
Oh, mais voilà le goupil soudain bien ennuyé. La danse annoncée sans doute, art qui ne fait pas partie de ses préoccupations et entrainements habituels. D’un œil intéressé, notre suderon favori et un peu alcoolisé observa le rusé compère aller murmurer à l’oreille de Grand-Vît, qui lança à la cantonade…
…oh…
Sur l’échelle de Richter, nous devrions être entre le 8 et le 9. La salle explosa de rire lorsque le Grand Queutard d’Arétria proposa de faire gouter à la gourmande sa spécialité régionale. Et nous ne parlons pas en cet instant de la potée ou des champignons, bien qu’ils soient peut être livrés avec. Langehack et Olyssea suivirent Arétria pour soutenir le vaillant jouteur. Portant un toast à la virilité de Grand-Vît, le baron d’Ysari s’esclaffa :
Deux seulement ? Mon compère, vos comptes sont incomplets. Bien que raide, un troisième ne bande plus et je gage qu’un ou deux autres sont arrivés depuis. Mais à ce qu’on dit, vous savez donner de vous-même sans vous préoccuper de tels détails. Alors brandissez fièrement votre braquemart, guerrier. Voyons voir si votre réputation est méritée !
Soit cela allait tourner orgie avec le braquemart d’Arétria, soit bataille en ligne avec le marteau d’Überwald. Dans un cas comme dans l’autre, ce serait plus amusant que d’aller danser. Ouais, Harnyll commençait lui aussi a être plus qu’un peu ivre. Et sur ce le narrateur vous laisse pour faire un tour à la cave, car il n’y a pas de raison que lui seul ait le gosier à sec ! |
| | | Blanche d'Ancenis
Ancien
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| Sujet: Re: Sous l'égide de la Chouette d'Argent {Fête} Mer 16 Nov 2011 - 18:01 | |
| Ainsi, ce fut ce sacripant, Anséric de la Rochepont, qui fut le premier de ses invités à fouler le pas de sa demeure. En avance, de plus, il put voir le ravissement de la Baronne sous son air froid et intransigeant. Elle s'avançait lentement en sa direction, laissant ses talons claquer avec distinction, la démarche était souple, féline. Quelques mots lui furent adressés d'une voix froide avec ce soupçon de piquant.
« Je n'attendais pas de si tôt le Comte d'Arétria, puissiez-vous savourer cette soirée. »»
Les discussions n'étaient pas son fort, elle n'appréciait de parler que dans de rares occasions ou moments propices. Peu loquace, la Baronne l'observa un maigre instant avant de se détourner. Le buffet était là, le luxe et l'opulence aussi. Peut-être en avait-elle trop fait. Ses pensées divaguaient sur ces questions non existentielles qu'elle accueillait d'une moue embêtée.
Les convives commençaient à défiler. Elle les saluait un à un. Qui voudra, viendra. C'était donc le Baron d'Ysari qui l'aborda le premier. Un verre de vin rouge à la main, elle en huma le parfum avant de relever ses billes céruléennes vers Harnyll. Maigre révérence de circonstance, sa main lui fut présenté pour un baisemain léger. Elle tiqua face à son trop plein de manières mais ne le montra pas gardant un sourire sobre sur son faciès de glace.
« Vous me faites trop d'honneur, Baron. »»
Souffla t-elle d'une voix glaçante qui ne manquait pas moins de son charme. Elle rajouta quelques mots dans le but de le mettre mal à l'aise, friande de déceler sa moindre réaction.
« Peut-être avez-vous raison, j'espère néanmoins ne pas suivre la route de mes prédécesseurs, au sujet de leur fin. »»
Et ainsi, ce fut un sourire en coin, bien grand, qui orna ses lippes carmines.
Un personnage haut en couleur ne tarda pas à faire son entrée : le Vicomte de Mirabelo. Sa suite ne manquait pas de passer inaperçue tout comme Lorenzio. Blanche leur jeta un maigre coup d'oeil avant d'en revenir au Baron.
Par la suite, ce fut le Vicomte de Mirabelo qui l'aborda. Autant dire que ce séducteur fit un flop monumental dans le cœur de la Baronne qui demeurait aussi stoïque et encourageante qu'une statue de marbre. Autant les donzelles craquaient pour ce charmeur, autant il pouvait la révulser mais elle se montra cordiale et se promit d'aller au delà de ses préjugés. Cet accent, voir argot la laissait perplexe. Elle se perdit en quelques froncements de sourcils face à ses paroles qu'elle comprenait avec un peu de mal. Un blanc s'installa, le temps qu'elle recoupe l'ensemble de sa présentation. Et elle s'inclina légèrement par la suite en ajoutant.
« Je vous remercie et salue l'attention de votre Père. Il est normal que son devoir l'appelle et qu'il soit occupé ailleurs en ces temps de trouble. Il en est tout excusé. »»
Après quoi Lorenzio s'éloigna. Elle le gratifia d'une nouvelle inclinaison avant de le laisser vaquer à son jeu favori : la séduction & les médisances.
Naturellement, la Duchesse de Langehack, la Baronne d'Olyssea, le Seigneur d'Uberwald et sa Dame, la Vicomtesse d'Adamantine, le Baron d'Ancenis et sa Dame d'Amras, Prêtresse de Néera ainsi que le Sire Elrick de Kahark furent tour à tour saluer comme le voulait le protocole.
Après cette série, pour le moins éprouvante, de salutations exacerbées au paroxysme de la politesse, Blanche se détourna quelque peu, pour savourer un nouveau verre de vin et avant qu'une rumeur s'installe sur un soi disant penchant extrapolé pour l'alcool, elle fit cela discrètement et se délectait discrètement.
- Hrp:
Post Tardif dû à un espoir écrasé. Le post n'avance pas et n'avancera sans doute pas jusqu'à la fin du temps imparti. Vous m'en voyez désolée. Je vous ai fait perdre votre temps. Désolée encore.
|
| | | Lucrèce d'Uberwald
Humain
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| Sujet: Re: Sous l'égide de la Chouette d'Argent {Fête} Ven 18 Nov 2011 - 15:24 | |
| Peut après mon entrée avec mon époux, on annonça l'arrivée de mon ancien époux. Il était venu. Mon cœur se serra dans ma poitrine. Je partis alors me réfugier dans un coin de la salle dans l'espoir qu'il ne me voit pas. J'espérai que l'on ne se croise pas et surtout qu'il n'apprenne pas ma présence ici. Les présentations pompeuses continuèrent avec l'arrivée de tous les invités. Le comte d'Arétria était un homme imposant et observateur, il ne manqua pas de remarquer ma présence et d'en faire part à l'assistance.
Devant les railleries, je laissai là Norman au milieu de tout ce monde pour prendre la direction des balcons ou d'un salon privé pour y trouver la quiétude nécessaire pour faire fit des médisances. Le calme est souvent le meilleur allié que l'on puisse trouver. Ainsi isolée de tous, je restai là le temps que les esprits échauffés ne se calment avant de refaire mon apparition une bonne heure plus tard.
Cherchant du regard mon époux, je me dirigeai vers lui mais malheureusement en chemin, je croisa le chemin d'Harnyll. Baissant le regard, je fis une délicate révérence avant de reprendre ma route comme si de rien n'était. Ce fut une véritable épreuve pour moi et je n'attendais qu'une seule chose que cette soirée se finisse au plus vite afin que l'on regagne le Nord où j'y avais trouvé une certaine paix. |
| | | Clélia d'Olyssea
Humain
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| Sujet: Re: Sous l'égide de la Chouette d'Argent {Fête} Mar 29 Nov 2011 - 21:47 | |
| Le repas, quoiqu'animé à coups de répliques et d'estocades verbales de manière joyeuse par un Anseric en forme olympique, avait jusque là gardé un certain sens du calme, ou tout au plus du raisonnable. Mais la secousse générale qui fit vibrer jusqu'aux coupes de cristal de la tablée produite par Grand-Vît déclencha les rires de gorge et les expressions pincées de moult invités. Le voilà qui s'en prenait à la pauvre épouse du baron d'Oesgärd - une jeune femme à la vertu inversement proportionnelle aux dimensions de ce qui faisait de Boliard un homme -. La dénommée Lucrèce de Hétalia ne voulut réellement répliquer, préférant et estimant certainement - peut-être par peur ou par couardise - que c'eut été envenimer les choses. Il faut dire que la jouvencelle ne manquait pas de panache, songea avec cynisme la Louve ; se présenter sous le nez de son ancien mari sans la moindre pudeur, il fallait avoir un sacré culot, et dieu sait que nombre d'olysséens à la cour se seraient insurgés de pareil affront.
La palme de la compassion revint au baron d'Ysari, qui bien malgré lui, sur l'instant, arracha plusieurs regards de douleur ou d'appréhension en sa direction - on chuchotait sur l'hypothétique blessure de cet homme, et l'on susurrait, avec un brin de mesquinerie, mille et une fantasques rumeurs sur son ancienne union et sur leur présence, coïncidence anodine -. Pour autant, voilà que le noble personnage partagea la blague avec une certaine nonchalance ; en voilà un qui s'était agréablement remis de ses peines !
La musique reprit ses droits, apaisant les derniers éclats de voix tandis que les premiers couples s'étaient formés pour entamer diverses valses au son des instruments hautvalois.
Profitant d'une interlude, la jeune baronne se pencha vers Jeanne, conférant d'un léger mouvement de fourrure immaculée un brin dérisoire à leur conversation un petit côté intime que les plus bruyants et les plus distraits ne pourraient guère percevoir. Se laissant aller à quelques petites taquineries, la baronne adressa un regard malicieux à sa consoeur, évitant avec soin d'observer Anseric - il ne fallait pas qu'il écoute les damoiselles, ce serait là fort impoli ! -.
« Eh bien ma chère, votre ami scylléen n'a pas décidé à montrer le bout de son nez. »
Subtile référence à sa dernière et néanmoins mémorable visite langecine, la Louve se souvenait encore des réactions, aussi perplexes que hagardes de la duchesse face au comportement alambiqué et ô combien enjôleur d'Aetius d'Ivrey. Se remémorant aussi du peu d'effets que toute cette parade avait engendré, la baronne tançait avec douceur la seule femme de pouvoir qui lui inspirait une certaine confiance, et ce malgré quelques divergences naturelles.
Au loin, son regard aux couleurs nocturnes erra vaguement en direction des invités inconnus au bataillon, et plus particulièrement les silhouettes ydrilotes. Des gens au caractère aussi imbuvable que leur dialecte. Elle qui n'avait jamais mis les pieds au sud que pour de rares voyages qui avaient trop rarement valu le détour interminable, voilà qu'elle se prenait à tendre l'oreille pour tenter d'éluder dans ce fatras verbal quelques mots compréhensibles, en vain. Poussant un soupir de lassitude, la jeune femme pencha légèrement la tête, arborant une moue enfantine quelque peu amusante.
« Je me demande ce que ceux-là peuvent bien raconter, c'est à n'y rien comprendre. Avez-vous la façon dont celui-ci ... » Un petit hochement de tête désigna le fameux Lorenzio de Systolie « ... Se pavane ? M'est avis qu'il a jeté son dévolu sur notre hôte. »
Un sourire en coin significatif ourla ses paroles, tandis qu'elle dégustait une gorgée de vin. |
| | | Diogene di Systolì
Humain
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| Sujet: Re: Sous l'égide de la Chouette d'Argent {Fête} Dim 4 Déc 2011 - 21:56 | |
| Ayant échoué face à la baronne, et ce sous les rires et quolibets de ses comparses, Lorenzio s'en retourna a leur compagnie. Loin d'en être frustré, vexé ou encore amoindris, cet échec ne venait que se perdre parmi des dizaines d'autres succès plus glorieux. Mais la soirée s'annonçait du fait triste, on chercha alors à s'amuser. Après avoir lancé quelques jeux célèbre à la Cour Ydriloise, comme "La Frapà dè Chora", on s'abstint de jouer au Chat-Poteau, ces nordiques ne saurait apprécier de voir des courtisans écraser un chat avec leur crâne. Mais cette retenue dans leurs manières les amenèrent vite à s'ennuyer, il n'y avait certes aucun doute, rien ne valait le Cour d'Ydrilà.
Par grande chance, on amena ce qui serait distraire une troupe de jeune homme avide de retrouver ses orgies, bagarres de rues et autres jeux dans leur si tendre pays. Le seigneur du domaine d'Arétria, un nom qui se mariait bien avec le personnage, on l'appela « l'Areàtrià », ce qui provoquait rires et railleries, avant que la banalité le fasse entrer dans la normalité. Le terme ressemblait à celui de « Là Rérià Tià », expression pour désigner les impuissants. Ce que ne fit qu'accentuer les rires de la troupe, et alors que le Ser d'Ysari, se définissait lui même comme ayant été trompé plus d'une fois, et mettait en doute la virilité de singe nordique, la troupe lâcha des « Vivà l'Aréiatrià », et on fit même un toast à là « Virilità » de leurs hommes. Et Emilio ajouta aussi « Yè comprend l'amorà dé lè Rérià Tià per la moussà dé chocolat Ah Ah! », et il fut avéré qu'on tiendrait le ser Anséric pour un gros pédé impuissant derrière son allure de rustre et de maraud, au même ton que le ser d'Ysari pour un cocu aussi faible que pleutre.
Alors qu'on attendait de voir la réaction de ce seigneur face aux accusations Ysaroise, Lorenzio non loin de la table vit cette dame le montrer d'un hochement de tête, la trouvant suffisante pour essayer de la faire monter dans quelques lit. Mais apprenant qu'il s'agissait ni plus ni moins de Clélia là Mortà, il en oublia l'idée et faillit en vomir. On disait dans le sud, qu'elle avait plus de maladie qu'une pute à la retraite, sans parler des rumeurs à propos de ses manières de copuler, dans la graisse d'animal, avec des tripes et couilles de taureaux. On n'oserait y toucher pour le soir, et entendant les derniers mots, il leva son verre à la baronne, souriant, y voyant en ces mots quelques signes de jalousie mesquine, qui lui firent boire son verre d'une traite tellement l'idée lui faisait quelques peu peur. Il laissa tomber à ses compagnons « Io préféro copula à una Mervalloisâ con là Mortà », qui fit rire ceux pouvant comprendre.
Finalement préférant prendre un peu de recul, il ne voulait prendre aucun risque avec ce Trou à Mort, et préférant ne pas être pris dans l'affrontement entre le pédé nordique, et le cocu sudiste, il tomba sur la dame concernée Lucrèce Bellà Vongà, comme on la nommait à la cour d'Ydrilà, où racontait-on beaucoup de seigneurs avait connut sa couche. Ainsi que son époux, bien que l'on n'aimait pas les nordiques, on respectait les habitants des marches, après tout c'était eux qui prenait des coups pour qu'on puisse boire et copuler en paix dans le sud. Lorenzio les salua l'un et l'autre, laissant des compliments s'attarder sur la beauté de la dame et sur la valeur des guerriers des marches. |
| | | Jeanne de Sephren
Humain
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| Sujet: Re: Sous l'égide de la Chouette d'Argent {Fête} Lun 5 Déc 2011 - 17:32 | |
| Lorsque Clélia se pencha vers elle et lui glissa quelques mots, Jeanne éclata spontanément de rire. Se reprenant bien vite, elle releva l’éventail pour couvrir leur échange d’un voile pudique et rétorqua :
- Fort dommage n’est-il pas ? Un peu de sang royal à un banquet permettrait peut-être de faire illusion quant à un pouvoir central dans notre bon royaume…
Sur cette pique badine sur le Roi Absent, le nouveau surnom pour l’Aveugle royal en territoire langecin, elle cherchait à écarter la discussion de ce cher Aetius sous peine de piquer une crise. Car si le sieur avait gagné un peu d’estime auprès de sa duchesse suite à quelques actes, il n’avait toujours pas trouvé une aura de sainteté auprès d’elle. Avouons que ce cher comte en avait fait voir des vertes et des pas mûres à la petite duchesse.
Suivant le regard de la baronne, elle étira un nouveau sourire amusé. Très bas, de manière à ne pouvoir être compris que de celle-ci, elle susurra.
- Il est vrai que l’Ydriote comporte une telle tournure chantante qu’à son écoute, il est aisé de se surprendre à imaginer les cigales piaillant généreusement. Quant aux préférences du fils du comte, il est fort à parier que tous jupons prompts à se soulever lui conviendront en cas de refus de notre hôte.
L’éphèbe, car on ne pouvait honnêtement lui nier un certain charme suderon, porta toast après force rire à sa tablée. A n’en pas douter quelques rumeurs de mauvais goûts s’étaient laissés compter dans la suite du sieur.
Malgré toute l’agitation, Jeanne s’ennuyait. Elle n’avait jamais particulièrement goûté prendre part à ce genre de bavardages ou même de petites sauteries. De plus, la rosière n’ignorait pas certaines balivernes circulant à son propre sujet. Elle était, parait-il, frigide ! Oh, elle rétorquerait volontiers qu’elle en doutait fortement, mais la perspective de passer de statut de « vierge coincée » à celui de « libertine aux morpions » ne l’enchantait pas particulièrement. Aussi, elle n’avait jamais pris la peine de relever clairement. Tout au plus, jouait-elle là-dessus pour qu’on continue à lui ficher une paix royale et éloigner les soupirants inutiles.
Apercevant Lucrèce quitter la pièce, elle se surprit à prendre la jeune femme en pitié un bref instant. Même si les racontars à son sujet étaient, peut-être, aussi infondés qu’au sien ou celui de Clélia, de nombreuses années s’écouleraient encore avant qu’on ne cesse de l’affubler des plus vulgaires quolibets. Peut-être la situation se calmera-elle quand elle donnera naissance à un héritier pour son nouvel époux. Encore faudrait-il qu’on puisse s’assurer en comptant les jours ou examinant le moutard sous toutes les coutures qu’il avait bien le sang du mari légitime. Bast, elle n’avait qu’à être de Langehack, on ne l’ennuierait pas pour quelques coucheries dans une alcôve vu que tout le monde, ou peu s’en fallait, cédait un jour ou l’autre à la tentation.
Tout aussi coincée qu’elle était, Jeanne, à force d’être resservie par un Guilhem particulièrement en forme dès qu’on le mettait avec les arétrians, commençait à avoir un sérieux coup dans l’aile. Enfin, elle était « pompette » comme on le dit pour les charmantes demoiselles toutes menues comme elle. Une bouffée de chaleur plus tard, elle retirait son hermine. Elle offrait de fait, une vue charmante – bien que chaste – sur la peau d’albâtre de son délicieux décolleté bombé. Prenant exemple sur la plantureux Hilda de Lancrais – on ne devrait JAMAIS la prendre pour modèle celle-ci – elle s’éventa paresseusement en remettant une mèche taquine en place.
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| | | Elrick
Humain
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| Sujet: Re: Sous l'égide de la Chouette d'Argent {Fête} Mer 7 Déc 2011 - 22:21 | |
| Elrick avait rejoint une place entre un châtelain quelconque et une jeune fille trop maquillée pour être réellement attirante. Il dégustait quelques verres de vin, écoutant d'une oreille distraite les remarques élégantes du comte d'Arétria, joyeux homme que celui-ci, tout en observant la salle d'un œil et en conversant avec ses voisins au sujet de quelques rumeurs aussi inintéressantes qu'ennuyantes. Oui ça fait beaucoup, mais il faut dire que le babillage incessant de sa voisine et les longues phrases indigestes de son voisin n'était écouté que d'une oreille distraite et se voyait répondre des « En effet. », « C'est pas faux. » et autre « Je ne vous le fais pas dire. » déclamés sur un ton neutre et à peine investis dans la conversation. Ce qui était déjà pas mal vu qu'Elrick n'était absolument pas investis dans la conversation.
Non, le chevalier préférait largement observé les habitudes des uns et des autres, en particulier de quelques invités prestigieux. Une assemblée, constitué des suites d'Arétria, de Langehack et d'Olyssea, notamment attirait l'attention. Et cela pas uniquement grâce à la présence, pour le moins bruyante, du sieur de la Rochepont. Non a vrai dire, Elrick était même bien plus intéressé par la présence de la duchesse de Langehack. Intrigué serait d'ailleurs un mot plus juste, il n'avait aucune envie d'être confondus avec tous ces damoiseau plus intéressé par la surface que l'intérieur. Non, ce qui attirait l'attention du chevalier était plutôt sa tendance à voir des secrets un peu partout. Ainsi, pourquoi l'une des personnalités les plus importantes du sud de la péninsule se retrouvait-elle dans une fête de Hautval ? Ceci dit la question se posait aussi pour Harnyll de Hétalia, dont les terres risquaient de se retrouver au milieu d'une guerre d'un jour à l'autre. Le comte d'Ydril, lui, n'avait envoyé que son fils. Il serait d'ailleurs intéressant d'observer les relations entre la délégation d'Ysari et d'Ydril. Il remarqua également d'un œil distrait l'entrée en scène des époux Überwald. Les remarques du comte d'Arétria ne se firent pas attendre, surtout lorsqu'on parlait d'une femme à la réputation aussi sulfureuse que l'était celle de Lucrèce. Elrick remarqua également quelques autres nobles dont il avait entendus parler, et qui furent généralement accueillis sous les quolibets de l'orateur arétrian quelque peu aviné.
La soirée avançait doucement, lorsque la plupart des convives à proximité s'esclaffèrent en entendant une poétique remarque à propos de mousse au chocolat et d'Ydril. Lui se contenta de lever sa coupe en direction du baron, sa manière à lui d'apprécier la chose. Non il ne riait pas, il ne riait pour ainsi dire jamais à de tels fêtes. Ou alors il s'agissait de se donner une apparence, mais ce n'était actuellement pas son souci premier.
Alors que le signal de la danse était donné, Elrick laissa son regard s'égarer sur les tablées arétrianes, langecines et olysséanes. Non, cela n'avait rien à voir avec la présence de la duchesse de Langehack et de la baronne d'Olyssea, superbes femmes au demeurant. Bien évidemment, il n'aurait rien eu contre danser avec l'une d'elles -ou même certaines personnes de leur suite- et peu d'hommes dans la salle aurait pu prétendre le contraire. Enfin, il en voyait au moins un qui ne semblait absolument pas réjouis à cette idée. Il ne fut guère difficile de remarquer le manège du comte d'Arétria. Dire que celui-ci appréhendait la danse relevait du doux euphémisme. Elrick le vit se diriger vers l'un de ses suivants et lui chuchoter quelques mots à l'oreille. Puis le concerné s'exclama, de manière à ce que toute l'assemblée l'entende, une remarque face à laquelle celles du comte tenait lieu de perles culturelles. Remarque sur laquelle de baron d'Ysari, qui ne voulait apparemment pas être en reste, surenchérit de manière plus subtile, sans doute, mais néanmoins toujours aussi distingué.
Le plus intéressant maintenant était de voir si les Überwald, et surtout l'époux, allaient répondre à la provocation à peine voilé des deux ténors. Si oui, il risquait fort d'y avoir du sport, et Elrick espérait que la maîtresse des lieux avait été prévoyante. Mais apparemment ils préfèrent laisser couler les rumeurs et ragots, plus ou moins avérés, et Elrick put voir Lucrèce quitter la salle. Regrettant qu'il n'y ait pas eu plus d'actions, le chevalier s'enfonça de nouveau dans son siège et but une autre gorgée du délicieux nectar d'Hautval. Il fallait savoir profiter des bonnes choses, et si le maître espion veillait à garder les idées claires il ne s'interdisait pas de profiter du bon vin lorsqu'il y en avait. Depuis quand quelques coupes pouvait faire du mal ? |
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