Aemon IV d'Ancenis - Baron d'Ancenis

Nom & Prénom : Aemon IV d'Ancenis. Âge : Trente Ans. Sexe : Masculin. Race : Humain. Particularité : Aucune réellement particulière sinon une robustesse et une endurance un peu plus élevée que la normale ainsi qu'un esprit agile et plus enclin à la stratégie. Il est aussi descendant d'Aemon Ier et donc Baron d'Ancenis. Alignement : Loyal-Neutre. Fonction : Baron d'Ancenis. Classe d'arme : Corps à corps. HRP Comment trouves-tu le forum ? Plutôt pas mal. D'un point de vue contextuel il est l'un des meilleurs que j'ai vu. Comment as-tu connu le forum ? Difficile de me souvenir. Par hasard ou bien un top-site, aucune idée. Crédit avatar et musique : • Avatar : Le lien. • Images : Le lien. Le lien.

Équipement : Le Baron est un homme d'arme, aussi il ne se promène jamais, pas même à l'intérieur de ses quartiers, sans sa fidèle épée. Elle aura vu couler beaucoup de sang lors de ses huit années de survis, d'exil et sûrement en verra-t-elle encore l'abreuver. C'est une épée bâtarde au pommeau serti d'un saphir bleu presque translucide rappelant la teinte des yeux Ancenis. D'aucuns dirait que l'épée possède des vertus magiques, d'autres que ce n'est qu'une légende et la légende la nomme : « Le Fléau des Mages ». Un tel nom viendrait du fait que l'épée renvoyait chaque sort, chaque once de magie qu'elle tranchait. Ainsi, les mages et autres sorciers étaient privés de leurs pouvoirs face à une telle arme, ou du moins, se risquaient à un retour de flammes. Mais, une légende reste factice, jusqu'à réfutation. La fusée présente quelques filigranes argentés le long du cuir et se termine en une garde ciselée et ouvragée. Un objet de valeur et quelques rumeurs circuleraient quant à sa nature elfique, mais quoi qu'il en soit, elle appartient à Aemon à présent. Pour le reste tout est bien moins criard. Une armure de plates en bon acier Ancenois et un écu en guise de bouclier aux armoiries de la famille. De plus, comme chaque chevalier qui se respecte, il dispose de quelques chevaux, destriers et autres palefrois auxquels il accorde une importance particulière. Connaissant chacun de leur nom et caractère. La cavalerie Ancenoise demeurant réputée pour sa férocité et efficacité.

Description physique :

Aemon IV s'inscrit directement dans la lignée de ses pères. Il arbore fièrement sa toison noire de geais et sa barbe drue atténue ses traits qui révèlent une certaine sévérité. Se cachant derrière ce collier plutôt que d'exposer son visage taillé à la serpe et ne laissant feindre aucune autre assurance que la dimension même de son autorité. Ses yeux d'un bleu-argent vous scrutent, vous observent et parfois vous donnent l'impression qu'ils percent jusqu'aux secrets les plus enfouis que vous possédez. De manière insistante il aime poser son regard inquisiteur sur ceux qui lui demandent audience afin d'extraire, à chacune de leur parole, la vérité qui sortira de leurs voyants. Il est d'une grandeur moyenne, mais d'une robustesse à toute épreuve. C'est un homme, un homme fort, un chevalier et par là il a pris les traits de son père, bien qu'il ne soit pas de la même carrure que lui. Plus fin, mais plus habile, plus subtil et plus adroit. Il se sert tout aussi bien de sa tête qu'il ne jouerait de son épée. Son corps est marqué par l'exil qu'il dû souffrir durant huit années tant et si bien qu'il en résulte des cicatrices indélébiles, itou sur le plan physique que psychologique.

Il ne s'habille pas aussi richement que le ferait les Seigneurs du Sud et de Diantra, non. Il préférera une tenue de lin blanc, légère et souple s'accordant à chacun de ses mouvements ainsi que des braies. Finalement, le noble Seigneur d'Ancenis ne renie pas ses origines guerrières et c'est le plus souvent en armure qu'il gratifiera de sa présence ses bannerets ou bien ses Seigneurs. Préférant largement le sentiment de sécurité et de pouvoir que lui apporteront ses pièces de plates que les quelques vaines fioritures d'une étoffe trop largement encombrée d'ornements extravagants. Appréciant toutefois la fine oeuvre d'artisans de première main il se dotera sans scrupules de quelques belles soieries et autres laines soigneusement tissées et colorées à l'émail de sa maison. Cependant, son véritable amour est métallique et ce sont bien les forgerons et les orfèvres qui sauront ravir ses yeux.

Description mentale :

Aemon est l'incarnation même de l'inflexibilité, de l'inexorabilité. D'une volonté d'airain ses ordres sont donnés d'une voix calme et ferme traduisant la confiance et inévitablement l'envergure et la portée de sa prépotence. Impavide, impassible et marmoréen son visage ne laisse transparaître rien d'autre que la fureur et le courroux qu'encourent ceux désirant se soustraire à son emprise et son pouvoir. La mâchoire figée il sera tout aussi rare de le voir esquisser un sourire que de le voir déposer les armes. Vous l'aurez compris, bien fol serait le bélître qui oserait s'élever face à la voix de son Seigneur et rapidement serait promu pendard ! D'autres part et a contrario il sait se montrer galant et courtois auprès des femmes, ne tolérant que peu la torture de celles-ci et ayant en horreur les violeurs. Il attache au sexe faible une réminiscence de Néera et le considère donc comme sacré, mais gare à ne pas se méprendre. Le statut de femme ne mettra pas à l'abri les félonnes et autres bougresses. Concernant les gueuses, leur place reste indubitablement la même.

Loyal et fier il défendra l'Ancenois au péril de sa vie, terre durement acquise et brandira l'étendard de ses Seigneurs et Suzerains s'il estime qu'ils méritent de compter son épée dans leurs rangs. Cherchant à appuyer son autorité sur cette baronnie de nouveau sienne il saura faire patte de velours pour rallier à sa cause ceux qui d'antan connaissaient à leur tête un dénommé Arthur de Melasinir. Probe et affamé de justice il dirigera toutefois d'une main de fer ses bans et ne tolérera aucune déviance. Sans jactance aucune il est laconique et concis, ne prêtant que peu d'attention et d'intérêt aux flagorneries et boniments. Il serait de bon aloi de mentionner son amour de l'architecture et du noble art qu'est la forge. Aemon a longtemps étudié, lorsque son père était encore Baron d'Ancenis, les secrets des bâtisses et autres voûtes ainsi que la manière dont la forge transcende le fer pour le faire acier meurtrier. Ces deux aspects d'apprentissages vont de concours avec son tempérament si stricte. L'architecture laisse une empreinte, une trace et suivant les cas devient immortelle. La forge, l'acier, le fer, le feu, armures et autres armes, la similitude avec son caractère tranchant n'est pas si difficile à comprendre. En définitive, Aemon est plus stratège que guerrier. Son épée, sa force, au final, ne sont rien de plus qu'une variable dans l'équation de la guerre et il préférera la résoudre qu'en être une inconnue.

Histoire :

Il était le septième enfant, cinquième fils et d'ores et déjà le courant naturel de la vie allait contre lui. Qui aurait pu croire qu'un jour il deviendrait ce que, forcé par le destin, il se devait d'être ? Né au coeur de l'Ancenis, en sa capitale, l'hiver lui fut attribué comme seul et unique berceau. Véritable voile immaculé qui recouvrait jusqu'aux plaines de l'Est et faisait frissonner le coeur des oliviers demeurant encore intacts. D'Aspremont jusqu'à Mons les montagnes ancenoises revêtaient leur paletot d'une blancheur éclatante et les sommets écorchés brillaient tels des phares, rivalisant avec les étoiles de jour, s'éteignant la nuit. Un manteau sourd enrobait, caparaçonnait, les terres rendant chaque traversée plus ardue, plus rude. Les petites gens se cachaient dans leur maison de pierre, implorant la déesse d'une accalmie, le temple lui-même était devenu muet tant le froid imposait le silence en vous faisant claquer des dents. De temps à autres un vent glacial et mordant balayait le peu de vies farouches qui s'aventuraient dans les ruelles. Oui, cet hiver là, tout Ancenis frémissait à l'unisson et c'est dans cette atmosphère des plus ascétique et austère que naquit Aemon, le quatrième du nom.

Enfant silencieux et réservé il ne montrait guère d'entrain propre à ceux de son âge et exécutait sans piper mot chaque ordre qu'on lui donnait. S'il devait s'entraîner à l'épée il le faisait, à la quintaine il y courrait. Il devait devenir, à l'instar de son père, fort et robuste, de bonne vigueur, un vrai chevalier et selon ce qu'on lui chantait à tue-tête : la force de l'esprit passait après celle du corps sinon, comment un noble seigneur pourrait imposer sa loi ? Or, il ne l'entendait pas de cette ouïe et se tourna rapidement et discrètement, vers un entraînement bien moins bruyant. Il passait des nuits entières à se rassasier de lectures datant d'un autre âge, toutes conservées soigneusement dans les bibliothèques d'Ancenis. Il se voyait guerroyer, prônant la force de ses manoeuvres à celle de ses muscles. Il s'imaginait conseiller du Roi, noble défenseur de la Péninsule, mais bien vite ses coquecigrues infantiles se transformèrent en amères désillusions. Pas de place pour les barjaques en ancenois et la maison Ancenis ne saurait tolérer un politicien enrubanné. Il dut mettre incessamment sous peu un terme à ces balivernes mondaines et s'en trouva profondément désolé, mais la voix de son père était immuable, aussi, il s'y plia.

Âgé de maintenant dix-huit ans, il était temps pour lui d'assurer la pérennité du nom et ainsi de donner descendance. Il fut marié à une ravissante midinette, fille d'un des bannerets de Sainte Berthilde, cependant tout n'alla pas comme il l'eut escompté. La jouvencelle se montra rapidement inféconde et au bout d'un an n'avait-elle toujours pas enfanter. Ses frères l'avaient acculé de remontrances et autres conseils, le prenant pour un de ces badauds ne sachant pas quoi faire de leur virilité, mais là n'était pas le problème. Alors que leur mariage approchait des un an et demi elle tomba finalement enceinte. Ravi fut de l'apprendre le lignage d'Aemon Ier, mais quelle déception et quelle malédiction s'abattaient alors sur le bienheureux ménage. L'enfant point ne vit le jour et pour cause, sa dulcinée gravide failli l'enfantement à l'orée du quatrième mois de grossesse. Néera s'acharnait sur leur sort et le puîné redoublait d'efforts et de foi lors de ses prières au Grand Temple de Primepreste. En résultat une seconde couche qui se solda par le même et tragique destin. Répugné alors par cette femme infertile il la maudit, jetant l'opprobre à son nom, la qualifiant de voleuse d'âme. S'en suivi alors une annulation du mariage et, repartie pour ses terres, plus jamais n'eut-on ouï de cette malfemme.

Deux années passèrent et la vie en ancenois commençait à le lasser, de même que les tensions politico-seigneuriales dont les accablait leur père. Il voulait prendre le large, partir de Berdes et naviguer sur la Mer Olienne jusqu'aux îles de Nelen et au-delà. Reprendre ses lectures, s'abreuver de connaissance et s'aguerrir en sagesse et manier le fer de-ci de-là et vivre comme il lui plairait. Mais, tout ceci lui était impossible. Ayant perdu un frère lors d'une quelconque bataille, il ne restait plus que cinq fils, dont un point encore homme fait. Son précédent mariage, dont il ne porta pas longtemps le deuil avant de trouver réconfort auprès de quelques hétaïres, avait cependant laissé une marque indélébiles en lui. Une sorte de gouffre, un abîme profond, subtilisant son essence même. Il devenait, chaque jour, un peu plus taciturne et l'enfant introverti refaisait surface tant et si bien qu'il se transforma en une sorte de monstre à la mâchoire figée, ne souriant plus que lorsque l'alcool lui faisait perdre la raison. Il préférait voguer sur les flots que ses gentillettes lectures enfantines avaient semées. Il était qui capitaine, qui général, qui aventurier combattant monstres et autres dragons cracheur de feu et de sang. Aemon était devenu une ombre, un spectre dénué de toute sensibilité, il n'était que raison et force ancenoise.

Son second mariage, quelques temps après ses vingt ans, fut bien plus apprécié et consommé que le premier. Aemon IV ne montrait que peu d'enthousiasme à l'égard de sa promise et celle-ci, encore abasourdie par l'ampleur et l'importance de son époux ne réalisait que trop peu à quelle rudesse elle allait bientôt se frotter. Rapidement, pourtant, les deux lièrent une certaine complicité, elle fut la seule à avoir réussi à sortir de sa prison d'acier froid et de son esprit de rouages le jeune Seigneur. Il ne riait pas pour autant, mais la gratifiait de sourires, ce qui en soi était une avancée prodigieuse. Rapidement elle tomba enceinte et enfanta dans les règles de l'art. Une petite fille naquit alors et le nom de Bathilde lui fut donné. Cependant, la malédiction que colportait Aemon ne s'était pas pour autant tari. Seulement quelques instants après que la mère eut nommé l'enfant elle succomba à un mal incurable et que seul les femmes peuvent comprendre. Tourmenté, torturé, Aemon commençait à perdre la raison. Le seul et unique maillon qui empêcha la chaîne de son esprit de rompre restait encore l'enfant qu'il chérissait plus que toute autre chose.

Une année s'écoula et le climat politique n'avait fait qu'aller de mal en pis. Trystan, le Roi absent, le Roi infirme devait à présent éponger nombres de révoltes à travers tout le royaume, révolte à laquelle pris part Aemon Ier du nom. La défaite des assaillants fut cuisante, si bien qu'Aemon IV y perdit trois autres frères, du moins, deux allaient pourrir et nourrir les vers, le troisième restait introuvable. La maison Ancenis venait d'être raccourci de manière significative. Impossible, à présent de jurer fidélité au Roi, impossible de lui pardonner le massacre, sous couvert d'une quelconque justice et d'autant plus que la faute lui incombait d'avoir régi en piètre monarque. L'éventualité d'une quelconque reddition fut abandonnée rapidement et, accusé de trahison également, les Seigneurs de l'Ancenois durent quitter leurs terres. Délaissant alors leur propre vie et histoire aux chiens du Roi qu'ils se battraient, affamés de pouvoir et de prévaloir, se disputeraient comme un vulgaire morceau de barbaque. Prenant le large de part Berdes, Aemon, sa fille et son plus jeune frère, accompagnés de quelques gens, partirent alors vers l'Est. Ils trouvèrent d'abord refuge en Estrévent et rejoignirent la cité de Naelis. Et la véritable lutte pour la survie ne faisait que commençait.

Arthur de Melasinir ne mit pas longtemps à être placé en tant que Baron d'Ancenis, un fou du Roi connaissant sa place, celle d'investiguer et de diriger une terre rebelle, la mater si besoin est. Aemon eut vent de tout ceci lors de son exil. Son plus jeune frère ne jurait que par la vengeance d'un honneur perdu, mais il fallait attendre, se montrer patient et attentif aux moindres mouvements de l'ennemi. Se rapprocher de la capital devenait risqué, dangereux et ceci était clair dans la tête du Baron en devenir. Ils migrèrent çà et là, échappant à des espions et des assassins et des nobliaux indignes de confiance. Durant près de six ils errèrent comme de vulgaires gueux, trouvant parfois grâce aux yeux de certains bourgeois qui les prenaient sous leurs bienveillantes ailes. Dépêchant néanmoins quelques espions dans la Péninsule et s'intéressant de près aux complots du Roi et des différentes nobles maisons. Rien de bien inconvenants n'en revint excepté un fait précis. Le frère disparu venait de donner signe de vie et de ce qu'il s'en était dit cherchait à rallier à sa cause les nobles Seigneurs de l'Ancenois. Ayant pris comme bastion de sa future rébellion Berdes, la ville indépendante, il levait des hommes. La guerre approchait et la Voile s'étendait. Aemon y vit un signe des Dieux quant à sa légitimé, mais d'aucuns y voyait ce qui lui plaisait le plus...

Ne désirant pas prendre part au conflit, chose que le plus jeune frère lui reprocha, lui, si fougueux, Aemon préférait attendre, patiemment, son tour. La rébellion fut brisée suite à l'assassinat de leur meneur. Attristé d'apprendre une fois encore la mort de l'un de ses proches le futur Baron voulait à présent lui aussi sa vengeance et par-dessus tout récupérer ses terres, son titre et la dignité qui lui était due. Il tenta un frileux retour en Ancenois, s'avisant de laisser sa fille à la bonne garde de son oncle. Ce qu'il constata le rempli d'espoirs, mais sans pour autant exulter il préféra se tapir dans l'ombre et saisir sa chance lorsqu'elle se présentera. Il était devenu méconnaissable tant l'exile avait affecté son caractère et ses traits. Il paraissait dix ans de plus qu'à l'accoutumé. S'enquérant de l'allégeance vacillante des bannerets d'Arthur il fréquentait tavernes et agoras, là où les ragots et les vérités sont les moins bien gardés. Sa chance était là, à portée de ses mains, il n'avait qu'à tendre le bras et... l'Ancenois se verrait plonger dans une nouvelle guerre dévastatrice. Il temporisa sa ferveur belliqueuse et se pencha davantage sur un plan, un stratagème bien moins risqué pour le peuple, mais bien plus pour sa personne.

Le temps passait, filait, encore et encore jusqu'à ce que le Roi soit retrouvé mort. L'occasion rêvée. Le royaume tout entier était en émoi face à cette disparition opportune pour certain, mortelle pour d'autres. Arthur, le faux baron, déguerpit prestement de l'Ancenois, ses raisons demeurent obscures, mais Aemon soupçonnera une crainte et une méfiance grandissante de la populace qui, comme un sanglier blessé, charge pour se défendre. Éluder une guerre civile, l'anarchie ou bien rester et voir sa tête balancer la potence et un corps inerte ébranler la fourche patibulaire ? La question semblait-elle n'avoir fait qu'un tour dans le pensant d'Artur. Apprenant, quelques jours après sa fuite que la maison Ancenis venait de retrouver ses lettres de Noblesse, édit formulé par le jeune Roi Elliam. Ni une, ni deux, Aemon saisit enfin cette opportunité et, remontant le Ner par la ville portuaire et marchande de Berdes, atteignit enfin le trône d'Ancenis.