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 Conflit professionnel

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Légion
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Légion


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MessageSujet: Conflit professionnel   Conflit professionnel I_icon_minitimeLun 4 Juin 2012 - 15:37

-Entrez monsieur, je vous prie, dit une voix neutre mais ferme.

Après avoir cogné à la porte, Monsieur Normasio, un homme à la corpulence aussi lourde qu’un dragon, pénétra la petite chambre sobrement décoré. Ses murs en bois semblaient fatigués, mais ils étaient néanmoins solides et offraient un sentiment de sécurité et d’accueil.

La pièce n’était pas très meublé; seul un bureau et deux chaises s’y trouvait. Deux lanternes, de part et d’autre de la chambre, illuminait de tout d’une lumière faible et vacillante.

L’invité s’avança lentement dans la faible noirceur, demandant à son hôte :

-Vous êtes bien… Philéas? On m’a référé à vous par rapport à…

-Oui, oui, vous êtes bien au bon endroit, indiqua l’humain. Il s’agit en effet d’une vente…

Il se pointa des mains, signifiant qu’il vendait des humains. Normasio hocha la tête d’un soulagement.
Alors que Philéas se leva de sa chaise, pour serrer la main, chuchotant au passage :

-Alors, vous avez trouvé ce qui vous plaisait au à l’auberge des Roses?

Le gras client hocha la tête avec énergie, au bonheur de Philéas. Non seulement il avait trouvé sa perle rare, mais il semblait excité à l’idée de l’acheter…

-Oui, oui! S’exclama-t-il, fébrile. Ysara, si je me rappelle bien!

Puis rêveur, il ajouta;

-Elle est si belle… si attachante… Si joyeuse…

Philéas coupa court à son discours de rêverie de façon nette.

-Oui, bon, on a compris…

Il retourna à son bureau, retirant d’un des tiroirs un énorme bouquin, registre de tous les esclaves de la compagnie Humanos.

-Norman, Illé, Yuria… Ah! Ysara! Elle coûte, si mes calculs sont exacts… (il compta sur quelques doigts) 600 écus!

Si Normasio était dans ses pensées, le chiffre la ramena immédiatement sur terre. Il regarda Philéas d’un regard aussi surpris que déçu qu’outré :

-Quoi! 600 écus! C’est un vol! Jamais je ne paierai une telle somme, même pour la plus belle des belles!

Un brin poétique, le gros, pensa le vendeur. Alors il reprit :

-Mon cher ami, Ne comprenez vous pas? Vous n’êtes pas le seul à convoiter cette perle rare… Selon mon registre, trois autres acheteurs veulent s’emparer de votre trésor… Le prix que
je vous offre est élevé certes, mais il s’agit du dernier prix offert par la maison. L’acheteur donnant 600 écus obtiendra cette perle de beauté…


Il s’approcha de l’obèse, qui hésitait.

-Allons, mon bon monsieur… Sa beauté à elle seule ne vaut-elle pas 600 écus? Il s’agit d’un prix honnête pour une telle précieuseté… Et comme je vous trouve si amoureux d’elle… Je vous fais un prix d’amis! Si le concurrent précédent a payé 450 écus, je vous l’offre… 500! C’est une aubaine! Vous nous ruinez à ce prix! Mais nous faisons le nécessaire pour satisfaire nos clients… Alors?

Normasio, un brin perdu dans ses pensées, secoua la tête avant de rétorquer :

-Non. C’est trop. J’irai vois le « marchand », j’en trouverai probablement une moins cher qui vaudra autant en beauté… Merci de votre offre, mais je refuse!

Sur ce, il se retourna et se dirigea vers la porte. Philéas, paniqué le suivit, proposant des prix de plus en plus bas, mais le gros client ne voulait rien entendre. Il claqua la porte, au grand désespoir de Philéas. Les chandelles se soufflèrent tous sauf une, qui éclairait assez pour voir une porte secrète connexe à la chambre s’ouvrir. Philéas se retourna prestement pour faire face à son patron.

Il s’agenouilla devant le nécromancien :

-Pitié! J’ai tout fait! J’ai tout essayé! Il ne voulait rien entendre! Pitié patron!

Légion déposa une main gantée sur l’épaule de son subalterne. Il détestait faire affaire lui-même. Trop intimidant, lui avaient dit ses associés.

-Tu n’es pas à blamer, Philéas, déclara le nécromancien. Tu es resté dans les prix que je t’ai dit.

Il prit Philéas par le collet, le poussant à se relever. Il le regarda dans les yeux et y vit non pas la peur, mais la terreur.

-Quelqu’un mourra ce soir, mais ce ne sera pas toi, mon cher ami…

Il lâcha le collet de l’esclavagiste, qui soupira en tremblant. Il s’épongea le front avant de s’asseoir sur le bureau.

-Que sais-tu sur le « marchand »?

Philéas se servit une coupe de vin qui se trouvait sur une étagère plus loin. Il but une longue rasade avant de dire :

-Le « marchand »… Il n’y a pas grand-chose à dire sur cet homme… humain à la peau sombre, principal vendeur dans la péninsule, connu pour sa discrétion… Selon mes contacts, il serait ici pour la semaine…

Légion songeur, se dirigea lentement vers la porte.

-…Où allez vous, patron?

-Battre la concurrence, mon cher! Clama Légion avant de fermer la porte.
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Liliana
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MessageSujet: Re: Conflit professionnel   Conflit professionnel I_icon_minitimeMer 6 Juin 2012 - 13:18

Le calme régnait à l’intérieur du bureau, uniquement troublé par le grattement incessant de la plume sur le parchemin. La pièce, aménagée avec goût, n’était éclairé que par quelques chandelles qui répandaient leur douce lumière dans les lieux en leur donnant une atmosphère chaleureuse et intime. La plume traçait inlassablement son chemin sur le vélin, laissant derrière elle des lignes sinueuses d’encre noire. Soudain, le grattement s’interrompit.

Sergias Dolmac reposa son instrument d’écriture et se cala en arrière sur le dossier de sa chaise, contemplant l’encre qui séchait lentement. Il était satisfait de sa journée. Ses affaires à Sol’Dorn fonctionnaient à merveille en ce moment, que ce soit le marché aux esclaves, l’exportation de produits agricoles, ou encore le commerce de biens plus… spéciaux. Certes, les drows prélevaient une taxe sur chaque transaction, mais le bénéfice était tout de même considérable. Et puis, les sombres n’étaient pas très regardant quand à certaines de ses activités les plus… douteuses. Cela lui permettait de se passer des précautions d’usages fort embarrassantes, un luxe qu’il ne pouvait s’offrir dans la Péninsule.
Se levant de son siège, il se dirigea vers une petite commode sur laquelle reposait un plateau d’argent, quelques verres ainsi qu’une carafe de vin en cristal. Il se servit une rasade du liquide écarlate, et le dégusta avec satisfaction.
Celui qu’on surnommait « le marchand » avait le goût des bonnes choses. La pièce richement décorée qui lui servait de bureau en était une preuve. Quand on a le luxe de pouvoir s’offrir les meilleures choses, pourquoi ne pas en profiter ? Il goûta de nouveau à ce vin qu'il avait fait importer directement d'Ydril. Délicieux.
« Oui, vraiment c’est une excellente journée. » se félicita-t-il.
« A votre place, je ne serai pas si catégorique. » répondit une voix dans son dos.
Dolmac se retourna brusquement, renversant au passage la carafe qui alla se briser au sol, son contenu répandu en une large tâche rouge. Dans l’ombre d’un coin de la pièce se tenait une drow qui n’y était pas il y a quelques instants, et qui le fixait de son regard de braise.
« Qui… qui êtes-vous ? Et comment êtes-vous entré ici ? »
« Cela importe peu. » L’elfe noire sortit de l’ombre, et commença à s’avancer vers lui. « J’ai des questions à vous poser, et vous feriez mieux de vous concentrer sur la manière dont vous allez y répondre. » reprit-elle d’un ton froid.
Le marchant ne comprenait toujours pas. Sa demeure était bien gardée, il avait placé des hommes en faction à toutes les entrées. Comment diable avait-elle pu y pénétrer sans se faire repérer ?
« Je… je fais un métier honnête. J’ai toutes les autorisations nécessaires, et je paye tous mes impôts en temps et en… » « Votre commerce ne m’intéresse aucunement. » le coupa-t-elle. « Pour moi vous pouvez bien vous enrichir sur le dos de qui vous voulez, en usant des pratiques les plus infâmes si ça vous chante. Cela ne me regarde pas.»
La sombre s’approcha encore un peu.
« Cela dit, si je puis me permettre, vous avez fait une grosse erreur lors d’une de vos récentes affaires. » Un sourire narquois apparut au coin de ses lèvres. « Seul un fou accepterait de receler un artefact magique dérobé à un seigneur drow. Surtout lorsqu’il s’agit de Valantar Rilynviir. »
Valantar Rilynviir . Membre du Conseil depuis plus de dix ans, il faisait partie de ceux dont la tâche était d’administrer la région au nom d’Elda. Et il avait acquis la réputation d’être particulièrement impitoyable. Le marchand déglutit péniblement.
« Le seigneur Rilynviir attache beaucoup d’importance à cet objet, et il souhaiterait le récupérer. »
« Je ne l’ai plus… » bredouilla-t-il « Je l’ai cédé il y a trois jours à un commerçant scylléen qui a repris la mer depuis. »
« Ne me mentez pas ! » siffla la drow avec colère. Si vous l’aviez effectivement vendu, vous l’auriez noté dans le livre de comptes où vous consignez toutes vos transactions » elle jeta un épais volume sur la table devant lui « et je serai déjà ailleurs à l’heure qu’il est. »
Dolmac pâlit, une fine goutte de sueur perlant de son front.
« J’ai déjà perdu beaucoup de temps à fouiller vos entrepôts, sans rien trouver. J’en conclus donc que vous l’avez gardé dans un lieu secret, réservé aux marchandises sortant de l’ordinaire. »
Le ton de l’elfe noire se fit plus menaçant.
« Alors nous allons essayer de régler cette affaire au plus vite. Je ne me répèterai pas. Où avez-vous caché l’ Ujool rah ? »

Dolmac n’osait plus respirer, paralysé par la peur. Soudain, celle qui se tenait en face de lui se figea et regarda ailleurs, comme si elle avait entendu quelque chose. L’homme tendit l’oreille lui aussi, et il lui sembla percevoir des bruits de pas dans la maison. Le marchand senti l’espoir qui revenait en lui. C’était sûrement ses hommes qui revenaient faire leur rapport ! Il voulut crier à l’aide, mais n’en eut pas le temps car l’instant d’après la porte du bureau vola littéralement en éclats.
Alors que la poussière et les débris retombaient, une voix glaciale se fit entendre :
« Messieurs dames, bonsoir… »
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