Conflit à cause d'une plante? C'était pas de la camomille...

Conflit à cause d'une plante? C'était pas de la camomille...

Aliron & Claude

Aliron étaient dans cette forêt depuis plus de deux heures. Elle en avait assez, à perte de vue, des arbres, des arbres et oh miracle ! ... Encore des arbres. Pourquoi avait-elle décidé de couper par la forêt déjà ? Ah oui, sinon elle aurait mis trois jour de plus avant de rejoindre une grande ville pour trouver du travail.

Est-ce que ça en valait vraiment la peine ? Après-tout rien ne lui garantissait qu’elle trouverait du travail, mais sa bourse commençait à se vider et il fallait bien qu’elle la remplisse, afin de pouvoir manger et se reposer. Chasser ça allait bien deux-trois jour, mais elle finirait par avoir des carences et son cheval risquerait d’en avoir assez de l’herbe, il lui faudrait du foin.

Aliron était vraiment de mauvaise humeur, elle avait passer la nuit dans un champ et manque de chance il avait plu cette nuit-là. Résultat elle n’avait presque pas dormi et elle avait eu froid. Si on ajoutait à ça que son repas de la veille n’avait été qu’un lapereau, elle était à bout. Bref ça avait une des pire nuit de sa vie !

N’empêche, deux heures dans cette forêt et Nagan ne rallait toujours pas ? Il devait aimer cette forêt et surtout elle devait être sûr.

Deux heure. L’appel de la nature commençait à se faire sentir. Aliron descendit du dos de sa monture et chercha un endroit où se soulager sans se faire repérer. Il fallait qu’elle quitte le chemin. Elle attacha Nagan à la branche d’un arbre et lui flatta le flanc.

-Ne bouge pas, je revient vite, promis.

Aliron passa entre les arbres et chercha un endroit d’où l’on ne pouvait pas la voir, sa vessie commençait à lui faire mal, elle allait finir par craquer. Elle trouva un petit bosquet dont le sol était parsemé de petite plante verte, qui pourrait s’avérer utile.

Elle se plaça à l’ombre d’un arbre et s’accroupit. Elle fit ce qu’elle avait à faire. Quand elle eu finit, elle utilisa les plante au sol et se redressa, alors qu’elle finissait de se rhabiller elle entendit un bruit derrière elle, en se retournant elle rougit instantanément.

Quelqu’un l’avait vu. C’était vraiment une mauvaise journée.

Commandant Aliron

Il a besoin de sumac vénéneux. Cette belle petite saloperie, bien utilisée, est d'une grand utilité pour des assassinats de tout acabit. Cachée dans le feu de foyer, ses fumées toxiques vont vous déglinguer les poumons. Mangée en salade, elle va causer les dysfonctionnement des organes vitaux. Quand elle entre en contact avec la peau, elle cause des démangeaisons horribles pendant 7 à 10 jours. Vous commencez à comprendre le principe de la plante? Une belle saloperie.

Donc, en cette belle journée automnales, Claude crapahute tranquillement dans la forêt jouxtant Thaar, à la recherche de ce qu'il sait être le lieu où la plante convoitée pousse. L'Herboriste n'était par contre pas préparé à ça.

Une femme… En train de pisser sur les plantes… Bordel.

Et … Elle s'essuie en plus? Avec une feuille de la dite plante?

Claude s'arrête, réajuste son sac en bandoulière sans se cacher le moins du monde. Contrairement à son père qui est calme comme de l'eau de roche et à sa fille adoptive qui est fort sociable, Claude fils est d'un naturel emporté même si bienveillant.

V'savez mamzelle… Quand on pisse, on s'arrange pour savoir où on pose le cul et avec quoi on s'essuie. Je te suggère fortement d'éviter les zones feuillues la prochaine fois. Ca te chauffe pas un peu? Non mais j'en avais besoin aujourd'hui de ces plantes là.

La peau sombre, L'oeil d'un indigo soutenu trahissant son lignage, habillé modestement de brun et de verts un bô à la bain, il toise Aliron d'un peu haut. Il hésite entre rire et pleurer en fait. Une feuille de sumac pour s'essuyer…

Conflit à cause d'une plante? C'était pas de la camomille...

Aliron & Claude

Aliron se sentait vraiment mal, depuis combien de temps était-il là ? S'il était là depuis longtemps pourquoi n'avait-il pas fait part de sa présence ?

Elle ne se sentait pas très bien et pas seulement à cause de la présence de l'inconnu.

-V'savez mamzelle… Quand on pisse, on s'arrange pour savoir où on pose le cul et avec quoi on s'essuie.

Aliron n'eu qu'une pensée à cette phrase « Pour qui il se prend ce pervers ?! »

-Je te suggère fortement d'éviter les zones feuillues la prochaine fois. Ça te chauffe pas un peu?

Comment il le savait ?! C'est vrai que son derrière la chauffait, elle commençait à se sentir mal. Ça la déménageait à la limite de la brûlure. Et pourquoi il restait là ? Et quel rapport avec les plantes ? Après tout elle avait le droit de se soulager où elle voulait, même sur la future tisane des voyeurs.

-Non mais j'en avais besoin aujourd'hui de ces plantes-là.

Sérieusement ?! Cet homme la voyait avec le pantalon sur les chevilles, lui parlait de plante et de son derrière et tout ce qui l'intéressait c'était les plantes pour sa salade ou quoi ?

-Écoutez monsieur. Quand on observe les jeunes filles se soulager on ne râle pas pour sa future salade. De plus, ce qu'il se passe dans mon pantalon ne vous regard absolument pas !

Non mais sérieusement ! C'était dingue ça ! En plus de ça ses fesses la démangeaient vraiment, qu'est-ce qu'il lui arrivait ? Avait-elle fait une réaction allergique ?

Jamais elle ne pourrait monter dans cet état ! D'ailleurs Nagan devait s'impatienter. Mais bon, ce mec semblait en savoir plus qu'il n'en disait sur ces plantes. Sans s'en rendre compte elle tira sur son pantalon dans l'espoir que si son pantalon ne la touchait plus, peut-être que ça cesserait de la brûler. Sans résultat, c'était peut-être même pire.

-D'ailleurs si vous la voulez tant que ça votre salade, tenez !

Elle donna un coup de pied dans la terre et arracha quelque plante du sol. Au moins il n'aurait pas besoin de se tuer le dos en les arrachant.

-Nan mais sérieusement, vous agresser souvent les gens qui se soulage dans la forêt, ce ne sont que des plantes elle ne vont pas en mourir, ni même en souffrir. Donc à moins que vous en ayez besoin pour une question de vie ou de mort je vous trouve bien excentrique.

Commandant Aliron

-Écoutez monsieur. Quand on observe les jeunes filles se soulager on ne râle pas pour sa future salade. De plus, ce qu'il se passe dans mon pantalon ne vous regarde absolument pas !

Il ne sourit pas, mais ce n'est pas l'envie qui lui manque. Plutôt l'indigo soutient le regard de la jeune fille. C'est joli ces yeux bleus-blancs... Dommage qu'elle soit en si mauvaise posture. L'herboriste sait qu'elle va avoir besoin de sa science. Il la regarde se tortiller, tirer sur ses pantalons. Amusé, certes, mais il faut rester professionnel. Malchance pour elle, la gamine n'est pas tombée ni sur le vieux, ni sur la gamine mais sur un homme de près 40 ans, en pleine possession de ses moyens.

-D'ailleurs si vous la voulez tant que ça votre salade, tenez !

Réaction typique du patient orgueilleux. Elle a mal et les plantes trinquent. D'ailleurs, sa main doit commencer à la démanger aussi. S'appuyant sur son bâton, il attend patiemment qu'elle se rende à l'évidence

-Nan mais sérieusement, vous agresser souvent les gens qui se soulage dans la forêt, ce ne sont que des plantes elle ne vont pas en mourir, ni même en souffrir. Donc à moins que vous en ayez besoin pour une question de vie ou de mort je vous trouve bien excentrique.

Il lui répond amicalement, la voix de l'homme a un certain rythme musical.

Nan mais sérieusement, t'a pensé à mettre la pancarte ne pas déranger à l'entrée du bosquet? Tu t'essuie souvent avec des plantes vénéneuses? Elles ne vont pas en mourir ni en souffrir, mais la qualité de ma préparation est compromise par ton urine… Et toi, tu va souffrir à défaut d'en mourir. J'espère que tu n'a pas une vie sexuelle active, parce que va falloir s'asseoir dessus pour au moins une ennéade. Arrête de te gratter la main aussi, tu répand la sève. Je ne suis pas excentrique, je suis herboriste. Et ce sur quoi tu viens de pisser, ce n'est pas de la camomille…

Il marque une pause, toisant la jeune femme de plus en plus inconfortable, la laissant mijoter dans son jus et se rendre seule à l'évidence la plus élémentaire.

Il serait conseillé de nettoyer toute la sève au plus tôt, sinon les brûlures pourraient bien être permanentes. Et tu ne peux pas faire ça n'importe comment, parce que tu vas tout étaler.

Conflit à cause d'une plante? C'était pas de la camomille...

Aliron & Claude

Sa main l'a gratte, elle se gratte, mais ça ne la soulage pas. C'est peut-être même pire, les démangeaisons se transformant peu à peu en brûlure. Il fallait qu'elle trouve un livre parlant des plantes. Après-tout l'homme n'avait peut-être pas tord, il connaissait cette plante, enfin de toute évidence. Elle se serra l'arrête du nez et soupira. Elle «était partit sans rien prévoir, c'était vraiment une mauvaise idée de ne rien prévoir.

-Nan mais sérieusement, t'as pensé à mettre la pancarte ne pas déranger à l'entrée du bosquet? Tu t'essuies souvent avec des plantes vénéneuses?

Des plantes vénéneuses ?! Oh mince ! Mais pourquoi elle ne s'était pas renseignée d'abord sur les plantes qu'on pouvait trouver dans le coin ? Et cette sensation de brûlure/démangeaison devenait vraiment insupportable.

Et ce n'était pas à elle de mettre une pancarte ! Quelqu'un aurait dû le faire et noter « Attention plante vénéneuse ! ».

-Elles ne vont pas en mourir ni en souffrir, mais la qualité de ma préparation est compromise par ton urine… Et toi, tu vas souffrir à défaut d'en mourir.

Elle n'avait aucune envie d'en mourir ! Et encore moins d'en souffrir !

-J'espère que tu n'as pas une vie sexuelle active, parce que va falloir s'asseoir dessus pour au moins une ennéade. Arrête de te gratter la main aussi, tu répands la sève. Je ne suis pas excentrique, je suis herboriste. Et ce sur quoi tu viens de pisser, ce n'est pas de la camomille…

Le rougissement sur les joues d'Aliron s'accentua, une vie sexuelle ? Non, mais il était fou de lui parler de ça ! D'abord son derrière, maintenant sa vie sexuelle, c'était qui ce pervers ?!

Et sa main qui la démangeait tellement !

-Il serait conseillé de nettoyer toute la sève au plus tôt, sinon les brûlures pourraient bien être permanentes. Et tu ne peux pas faire ça n'importe comment, parce que tu vas tout étaler.
-Ah j’en peu plus !

Et elle se mit à se gratter le derrière et la main, c’était de pire en pire ça la grattai de pratiquement partout, sur le visage, les bras, les jambes et à d’autre endroit qu’elle n’avait pas envie de citer…

-Si ce n’était pas de la camomille c’était quoi exactement comme plantes ? Et pourquoi ça me gratte.

Elle se grattait de plus en plus, et elle savait qu’elle ne pourrait pas s’arrêter.

-Allez-y riez ! Je sens bien que vous en avez envie ! Ça vous amuse je le voit bien ! Mais si vous pouviez me dire comment arrêter ces démangeaisons et brûlure ça m’arrangerait !

Ce mec insupportait, elle avait tellement envie de l'étrangler! Elle retira son épée de son dos, et les sangle autour de sa taille pour laisser tomber son couteau et pourvoir se gratter librement, elle allait virer folle si ça continuait.

-Et quand vous dites en mourir, vous voulez vraiment dire mourir ou juste se gratter jusqu’à la mort et donc jusqu'à la fin de ma vie?

Commandant Aliron

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Claude met ses gants en cuir et attache ses manches. Puis, il prend calmement et fermement les poignets d'Aliron dans ses mains. Il a des mains rêches, solides et fermes.

-Arrête de te gratter c'est la première chose à faire. Tu peux hurler, tempêter, pleurer, geindre… Mais. Ne. Te. Gratte. Surtout. Pas. J'ai autre chose à faire que de rire de toi. La première chose étant de te nettoyer le mieux possible. Et tu devra changer de vêtements aussi. Tu t'es foutue dans de l'herbe a puces… Je peux te soulager.

Manifestement, le double sens de sa phrase le laisse de marbre. L'indigo capte le bleu blanc sans peine. Il sait ce qu'il fait. Le regard de l'herboriste au teint de cuivre est calme et confiant.

Tes pantalons et tes sous vêtements sont contaminés, il faudra les laver… Je devrais te nettoyer la zone aussi. J'avais prévu une pommade pour moi quand je suis parti ce matin, ca va t'aider à passer au travers. Non tu n'en mourra pas, sauf si tu te fais des lésions de grattages et que ca s'infecte. La relâchant, il défait une logue pièce de tissus qu'il gardait enroulée autour de sa taille. Il faut toujours avoir une réserve de bandages potentiels sur soi. Il avise un tronc d'arbre couché, quand même assez gros.

Enlève tes pantalons et couche toi là, sur le travers je te prie. Chaque seconde compte…. Plus tu attendra, pire ca va être. Prends ta ceinture pour t'occuper les mains pendant que je travaillerai. Je suis désolé, tu devrais le faire, mais tu ne connais pas la technique et je crois que ce n'est pas le temps de te l'enseigner.

S'agenouillant, il fait passer son outre d'eau par dessus son épaule et se débarrasse de son paquetage et ouvre une cassette d'herboriste en acajou toute simple, abîmée par les décennies d'usage. Il tasse les plateaux, pour chercher quelque chose de particulier.

Et arrête de te gratter bordel! Tu va finir par t'en mettre partout! Bon, on va faire le plus gros et on ira au ruisseau finir le reste, parce qu'à ce rythme, j'en viendrai jamais à bout.

Conflit à cause d'une plante? C'était pas de la camomille...

Aliron & Claude

Quand il lui pris les mains la première chose que remarqua que les mains de cet homme étaient celle d'un homme ayant bien vécu. Il avait l'air de savoir de quoi il parlait, mais elle était mal à l'aise avec lui. Qu'est-ce que ça voulait dire la nettoyer ? « Je peux te soulager »… Elle avait déjà entendu cette phrase, dans des tavernes quand les femmes de joies parlaient aux clients…Et elle n'avait aucune envie d'avoir une relation sexuelle avec cet homme !

Contaminer ? C'était des plantes ou la peste ?! Aliron commençaient à avoir peur, est-ce qu'elle allait finir par mourir ? Elle se gratta la nuque sans même s'en rendre compte et cessa de bouger d'un coup…Enlever son pantalon ? Non là c'était trop.

-On va se calmer ! Pour qui vous vous prenez ? Je suis certaine que je peux le faire seule, en imaginant que vous voulez réellement rendre service il vous suffirait de m'expliquez comment faire ! Mais je ne vais certainement pas me mettre nue devant un inconnu ! J'apprends vite vous savez !

A peine eut-elle finit sa phrase qu'elle craqua et se gratta légèrement le cou, c'était vraiment horrible ces démangeaisons.

-Vous parlez de « travailler », vous êtes médecin ?

Elle se sentait si honteuse, elle n'avait pas pensée à se méfier de ses fichues plantes et voilà que ça se retournait contre elle.

-De toute façon mes affaires de rechanges sont dans un sac qui est resté sur mon cheval, donc je ne peux pas me changer.

C'était inconcevable cette situation, un homme la voyait se soulager et maintenant elle devait se déshabiller pour éviter une potentielle infection ? Mais quel dieu se moquait d'elle ? Elle lui tourna le dos, elle se sentait ridicule, il avait tout le nécessaire d'un médecin, mais était-ce une raison pour lui faire suffisamment confiance ? Comment réagirait quelqu'un d'autre ? Commet devait elle-même réagir ? Elle se rendit compte à ce moment-là qu'elle se grattait le bras et soupira, sans lui elle ne s'en sortirait pas avec ses démangeaisons et elle n'avait pas forcément le temps de trouver une grande ville avec un médecin femme et comment monter avec le corps dans cet état ?

Elle ramassa son épée et sa ceinture et fixa le tronc d'arbre couché sur le sol.

-Vous êtes bien venu seul dans la forêt ? Vous n'avez pas d'ami caché dans les arbres et dans les buissons ?

S'il lui annonçait qu'il était le seul à pouvoir la soigner autant s'assurer qu'il n'y aurait pas plus de monde qui se présenterai, un seul homme c'était déjà trop.

Commandant Aliron

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Je n'ai pas l'habitude de traîner tout Thaar lors de mes voyages. Je te le répète, tu n'a rien à craindre, je suis herboriste.

Répond l'homme tout en se découpant des bandes de tissus qu'il empile les uns par dessus les autres. Il y en a une bonne vingtaine quand il arrête pour mouiller le tout copieusement.

Et il faudra te promener cul nu le temps d'aller chercher des vêtements sains. Installe toi je te prie et porte attention à ce que je vais faire. Tu peux garder ton épée si tu as peur que je t'agresse. Je te parlerai tout du long en te disant exactement ce que je vais faire et où je vais le faire.

Prenant un petit pot de liquide et un compte goutte, L'herboriste dépose la teinture de camomille dans de l'eau fraîche qui emplit un petit bol. Ensuite, à genoux devant la souche, patient, il attend que la jeune fille se décide. La voix agréable de l'homme s'élève dans l'air parfumé de la zone forestière.

Je ne t'oblige à rien et il est hors de notre code de déontologie de soigner quelqu'un sans son accord. Mais avant toute chose, je me dois de me présenter. Je m'appelle Claude, je suis Herboriste dans le quartier du Nid, à Thaar, J'aimerais te soigner, accepte tu? Tu sais ce qu'est un herboriste n'est ce pas?

Répond il sans la brusquer, pour lui laisser le loisir de penser qu'elle a le choix. C'est que la donzelle a des manières de pucelle.

Conflit à cause d'une plante? C'était pas de la camomille...

Aliron & Claude

Il était seul, c'était déjà ça, mais est-ce que c'était suffisant ? Qu'est-ce qu'il faisait avec ses bandes ? Elle n'y comprenait rien ! Elle n'avait pas pour habitude de voir des médecins travailler, son père préférant les soigner personnellement. Mais là elle n'avait pas le choix, ça devenait vraiment trop dur de ne pas se gratter. Elle soupira.

- Un herboriste est quelqu'un qui vend des plantes il me semble.

Un herboriste, ce qui expliquait ces connaissances en plantes et pourquoi il était en forêt aujourd'hui… Claude, ce n'était pas un nom de pervers, ni un nom d'assassin, cela pouvait paraître dingue de juger quelqu'un sur son nom, mais là son instinct lui disait qu'elle pouvait, mais surtout qu'elle devait lui faire confiance.

-Très bien Claude, j'accepte que vous me soignez.

Elle s'approcha de l'arbre et commença à retirer ses chaussures, son pantalon et pour finir sa chemise, qu'elle garda contre elle, elle n'osait pas se dévoiler devant lui, même si c'était professionnel.

-Si…Si je vous laisse faire, est-ce qu'au moment d'aller chercher d'autre vêtement dans mon sac, est-ce que je pourrais vous emprunter votre veste ?

Elle ferma les yeux, des traces rouges avaient commença à apparaître sur son corps et les démangeaisons commence à lui faire mal. Elle s'assoit sur le tronc d'arbre, tout en gardant contre elle sa chemise, elle est vraiment trop gênée et honteuse.

Le plus important était de bien observer les gestes et surtout la façon de faire de Claude. Ainsi si jamais elle avait besoin de faire plusieurs fois ces soins elle pourrait les faire seule, ainsi personne ne sera jamais au courant de ce qu'il se sera passé dans ce bosquet.

Elle baissa sa chemise et la laissa tomber sur le sol, au côté de son pantalon, elle attrapa son couteau et commença à jouer avec les yeux fermés, de façon à ne pas avoir trop honte.

-Professionnel, c'est un professionnel, murmura la jeune fille pour elle-même.

Commandant Aliron

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Non mam'zelle. Un herboriste est quelqu'un qui soigne majoritairement par les plantes. Ou apothicaire, ou pharmacien. Autant de synonymes. Je préfère herboriste, ca fais moins pompeux.

Patient, il ne la regarde pas se déshabiller, tournant plutôt la tête dans l'autre sens, regardant avec un intérêt certain un scarabé montant le long de l'écorce d'un saule… Tiens, il doit en récolter justement. Mais, du coin de l'oeil, il la voit enlever sa chemise et il tique un peu le Claude. Hors de question que ca prenne une autre tournure, il en aurait pour une ennéade à se frotter le…. comme le dit la chanson de taverne populaire. Il était inutile d'enlever la chemise.

-Bien sûr, attend un instant.

Se relevant, Aliron peut se rendre compte qu'il est près d'elle. Un peut trop près peut être. Mais il ne fait qu'enlever sa tunique sans manche en lin grossier, écrue qui fleure le thym citronné, qu'il lui dépose comme un drap sur la poitrine et le corp, l'oeil indigo plongé dans le bleu blanc de la belle. La main gantée de cuir rêche se pose sur l'épaule tandis qu'il la guide jusqu'à ce qu'elle se retrouve le dos sur l'écorce rêche.

-Couche toi… Ca va être plus facile, j'aurai meilleur accès. Bien… Détend toi, je ne te ferai aucun mal.
Je vais m'agenouiller...

Dit il, disparaissant de la vue de la dame. Seule sa voix lui parvient. Une voix agréable quoiqu'un peu rocailleuse.

-Je vais relever la tunique pour exposer les muqueuse… Mais avant, il faut que tu appuies tes pieds sur mes épaules. Je vais te guider.

L'herboriste prend un pied, puis l'autre, qu'il place aux endroits adéquats avant de relever son propre vêtement. Si elle savait combien il en a vu dans sa vie… Mais il est ému un peu… Ca lui fait penser à quand une maquerelle veut brader la cerise d'une protégée et qu'elle veut un certificat. Les gens sont des porcs.

-Je comprends très bien ton malaise, mais détend toi, écarte les jambes un peu. Je sais que ce n'est pas ce dont tu as rêvé comme entrée en matière…. Je vais mouiller et nettoyer. Je m'excuse d'avance jeune fille. Ca va être frais….

Effectivement, une ondée fraîche peut soulager la brûlure de la demoiselle, avant qu'un linge ne se pose en tapotant doucement sur les zones échauffées pour absorber l'excès de sève. Il évite la perle sensible de sa patiente, mais nettoie consciencieusement les muqueuses sans toucher ne serais ce qu'une fois de façon déplacée les parties intimes de l'aventurière.

Ca va pour le moment? Je vais maintenant passer à ton anus et tes fesses. Même principe. C'est vachement rouge, mais rien de trop grave. Tu n'as pas pris trop cher...

Il s'affaire un court instant, sur la peau parfaite de la jeune femme, sans marquer une once d'impatience ou d'avidité quelconque.

-Je vais maintenant appliquer ma pommade calmante. ca sera huileux.

Conflit à cause d'une plante? C'était pas de la camomille...

Aliron & Claude

Elle se sent tellement mal à l'aise qu'elle à l'impression qu'elle va pleurer ou mourir de honte. Claude à l'air tellement détaché de la situation que c'est presque pire. Elle sert la tunique contre elle tentant de cacher ce qu'il reste à cacher, elle à enlevée sa chemise pour éviter la contamination, mais si elle n'a pas à tout montrer alors c'est déjà ça de gagner.

La tunique à une douce odeur de thym citronné qui l'a détends peu. Elle se laisse manipuler par le spécialiste des plantes sans trop oser réagir, de toute façon que pourrait-elle faire ?

Elle se concentre sur l'odeur du vêtement de façon à oublier ce qu'il se passe entre ses jambes. Il ne lui ferait pas mal, c'est ce qu'il a dit. Il parlait de façon calme, sa voix légèrement rocailleuse la calmait, la détendait.

Des rêves concernant une entrée en matière ? Elle ne comprenait pas vraiment de quoi il parlait. Mais sûrement de relation sexuelle…. Non sûrement pas.

Frais ?! Aliron faillit bondir en sentant le tissu froid toucher sa peau. Mais elle s'accrocha à son épée pour ne pas bouger, éviter de mettre son pied dans la tête de son soigneur ne pouvait qu'être bénéfique. Le rougissement de ses joues s'accentua au moment où Claude se mit à tapoter sa peau.

-Ca va pour le moment? Je vais maintenant passer à ton anus et tes fesses. Même principe. C'est vachement rouge, mais rien de trop grave. Tu n'as pas pris trop cher…

-Quoi ?!

A ce moment-là elle n'eut qu'une seule envie : s'enfuir et se cacher dans un terrier de lapin, mais elle ne pouvait pas vraiment bouger vu sa position…Ce qu'elle avait honte ! Elle cacha son visage avec une partie de la tunique de l'herboriste. Son sang tapait contre sa tempe, il y avait une sorte de bruissement pénible dans ses oreilles, elle se sentait mal, vraiment mal. Mais sûrement que cela n'est dû qu'à l'humiliation qu'elle ressentait.

Claude fit ça rapidement et sans faire de geste trop déplacés…Quoi que peu importe le geste, ça n'aurait très certainement pas put être pire.

Quand il parla de la pommade elle redressa la tête, elle ne vit aucune perversité, rien dans son regard ne semblait montrer que la situation l'amusait, tant mieux, parce qu'elle ça ne l'amusait pas.

-Aliron. Je m'appelle Aliron, si ça vous intéresse Claude.

Elle ne savait pas comment faire pour oublier ce qu'il faisait entre ses jambes.

-Dites-moi Claude, est-ce que je devrais refaire ces soins ? Où est-ce qu'une seule application suffit ?

Elle frissonna, non seulement elle était mal à l'aise, mais en plus elle commençait à avoir froid. Elle espérait qu'en plus de démangeaison elle n'attraperait pas un rhume à la fin de cette journée.

Elle préféra réfléchir à ce qu'elle ferait une fois que cette humiliation sera terminée. Elle ira chasser.

Pour être huileux ça l'était ! Elle avait l'impression d'être une plaque d'huile. Cette sensation était répugnante, elle aurait besoin d'un bon bain. Au moins son soigneur était doux, comme promis il ne lui avait pas fait mal et il n'était pas brusque, chose que l'on pouvait reprocher à certain médecin.

-Je vous avoue que je me sens mal, c'est très humiliant comme situation. Donc je vais essayer de me détendre en vous posant une question, comment et pourquoi avez-vous cette passion pour les plantes ?

Commandant Aliron

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Sous ses pieds, Aliron peut sentir les muscles des épaules de Claude se contracter et se détendre au fil de ses mouvements.

Je sais très bien que ce n'est pas une promenade de santé pour toi. Je ne sais pas si ca peut te rassurer ou non, mais tu n'es pas la première femme que je soigne…

Ni la première vierge. La première femme qui a été en contact avec le sumac par contre? Oui, totalement. Mais ca ne lui ferait pas plaisir de le savoir. Elle a été chanceuse dans sa malchance qu'il ait été là.

Je suis fils d'herboriste, lui même fils d'herboriste… C'est une affaire de famille. J'ai beaucoup voyagé aussi, pour compléter mes connaissances. J'ai vu le bleu de Méthylène, les remparts de Sol'Dorn, de loin les frondaisons de l'Anaëh. Arpenté le désert Zurthan, mais ma place préférée c'est Méthylène. C'est une ville très colorée malgré le climat sec. Je serais bien allé en Péninsule, mais ils n'aiment pas trop les peaux foncées. Ils m'ont pris pour un sang mêlé… Voilà, tu peux te redresser, je vais te nettoyer les ongles et les mains.

Dit il en prenant un pied, puis l'autre qu'il débarque de ses épaules avant de se mettre à fouiller dans sa cassette. Se relevant, Claude s'essuie consciencieusement ses mains gantées de cuir avec une des bandes propres qui lui reste.

-Ta main s'il te plait….

Et pendant qu'il s'affaire, il remarque les cors et les cals de la main de la jeune fille. Si jeune… Elle n'a pas beaucoup de cicatrices.

-Tu me fais penser à ma fille….

Dit il avant de se remettre à l'ouvrage.

Conflit à cause d'une plante? C'était pas de la camomille...

Aliron & Claude

Elle n’est pas la première femme qu’il soigne ce qui explique qu’il ne soit pas gêné par la situation. Il lui peut-être même déjà arrivé de soigner quelqu’un pour les mêmes raison qu’elle. Ce qui est rassurant. Légèrement rassurant.

Herboriste de famille ? Qui a voyagé en plus ? Ce n’était donc pas étonnant qu’il est autant de connaissances dans les domaines des plantes. Il est dommage qu’il n’est pas put s’installer à Méthylène, ça semblait vraiment lui plaire.

Quand ses jambes quittent les épaule du soigneurs elle soupira de soulagement et se dépêcha de se recroquevillé sur elle-même en serrant bien la tunique contre elle. Elle était heureuse que ce soit pratiquement terminée, après ça elle s’efforcera d'oublier ce moment humiliant, sauf la partie sur la plante, elle ne s’y frottera plus à ce plant de puce.

Elle déposa, son couteau et son épée et lui tendit les mains, tout en observant ses gestes, la façon de faire des soins, et observant son matériel, il faudrait qu’elle achète le même, ça pourrait lui servir à l’avenir.

Elle tiqua à sa phrase et le fixa, elle ne l’avait pas beaucoup observer, mais maintenant c’était vrai qu’elle le remarquait, il était plus vieux qu’elle.

-Vous avez une fille ? Vous n'avez pas franchement la tête d'un père de famille.

Elle n’avait même pas pur retenir sa question. D’ordinaire elle ne s’y serait peut-être pas intéresser. Mais il l’avait bien aider et il avait l’air sympathique.

-Désolée...

Elle se mit à observer le tronc d'arbre... Gênée de le regarder, elle l'avait peut-être vexé. Ce n'était pas son attention. Il lui arrivait fréquemment que les mots s'échappent de sa bouche avant même qu'elle est eu le temps de les retenir. Elle décida donc de détourner la conversation afin que cela deviennent moins gênant, quoi qu'en y regardant bien la partie la plus gênante était très certainement déjà passée.

-Dites-moi, vous ne m’avez pas répondu…Est-ce que je vais devoir continuer les soins pendant quelques temps où est-ce qu’une fois suffit ?

C’est vrai qu’elle n’avait pas eu la réponse…D’ailleurs elle était en présence d’un herboriste ; il fallait peut-être qu’elle se renseigne.

-Est-ce que, lorsque vous aurez finit je pourrait me rendre dans votre magasin ? Je pense qu’acheter quelques herbes médicinales ne me ferait pas de mal. Ni même, peut-être trouver un livre sur les plantes.

D’ailleurs si Claude avait un magasin il devait se trouver dans une ville ou tout du moins dans un village. Là elle pourrait très certainement trouver un endroit où dormir le temps de trouver un travail pour se faire de l’argent et reprendre sa route. Elle voulait savoir ce qui se trouvait plus loin, il y avait encore pas mal de chose à découvrir elle en était certaine.

Commandant Aliron

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-Vous avez une fille ? Vous n'avez pas franchement la tête d'un père de famille.

Claude relève la tête, l'interrogation dans ses prunelles indigos.

-Désolée...

L'herboriste arbore un sourire dévoilant deux rangées de dents blanches et droites.

Il n'y a pas de mal, elle est ma fille adoptive en fait. Sa mère est mortes en couches et, là où j'habite, elle aurait été jetée dans le caniveau si je ne l'avais ramenée avec moi. Elle a dix ans et en aura onze le mois prochain. Elle est débrouillarde et aime le travail manuel. Comme toi… Ton autre main…

Il nettoie ses ustensiles et attaque l'autre appendice.

- Non, tu n'aura pas a te nettoyer comme je l'ai fait. Par contre, la pommade c'est deux fois par jour, matin et soir jusqu'à la fin du pot. Tu en aura pour au moins trois quatre jours. Evite les bains chauds pendant le traitement. Après, si ca te brûle encore, tout bon apothicaire devrait être capable de te concocter le médicament. Evite les relations sexuelles pour une ennéade. Je le sais c'est humiliant, maisil ne faut pas échauffer plus l'endroit... J'ai terminé, laisse moi t'examiner la nuque et les bras s'il te plait. je veux être certain que tu n'ais pas d'autres plaques.

-Est-ce que, lorsque vous aurez finit je pourrait me rendre dans votre magasin ? Je pense qu’acheter quelques herbes médicinales ne me ferait pas de mal. Ni même, peut-être trouver un livre sur les plantes.

Il sourit.

Tu es sage. Ma boutique se situe dans le Nid. C'est un quartier que je ne te recommande pas. Par contre, je pourrai t'indiquer la parfumerie. Mon père tiens le magasin. Si je l'avise et que je te prépare une cassette de base selon tes besoins ce soir, il pourrait te la donner demain. Ou, ma fille pourrait te la livrer à l'endroit de ton choix. Tu connais Thaar Aliron? C'est une ville fascinante, qui ne laisse jamais personne indifférent. On l'aime, on la déteste, mais elle nous marque à vie. Voilà, finalement on ne s'en est pas trop mal sortis, j'ai terminé.

Dit il en se reculant, laissant à Aliron son air et l'espace pour enfiler sa tunique. Tirant un bout de tissus de sa cassette, il y place les bandes souillées. Elles sont fichues, mais il est hors de question de se laisser trainer. Puis, il commence à se laver consciencieusement les mains, avec un bout de savon jaune qui glisse sur le cuir de ses gants rapidement, avec une aisance consommée.

Conflit à cause d'une plante? C'était pas de la camomille...

Aliron & Claude

Une fille adoptive ? Non seulement il l’avait adopté, mais en plus cela avait sauvé la vie d’une jeune fille. Était-il possible qu’il ne soit pas le vieux pervers dont elle avait cru croiser la route ?

Quand il lui expliqua les soin qu’il lui resterait à faire elle fut soulager, non seulement elle n’aurait pas à faire trop de soin et surtout elle pourrait les faire seule. Encore une allusion au relation charnelle…

-Vous savez, je pense que vous vous trompez sur mon compte, je n’ai jamais eu de relation charnelles et je ne compte pas en avoir pour le moment, donc inutile de me prévenir sur ce sujet là.

Elle n’était pas une catin tout de même !

Elle le laissa vérifier ses bras et son cou avant de détourner le regard vers le chemin, comment allait-elle aller jusqu’à son cheval récupérer ses autres vêtements ? Il n’était pas question qu’elle y aille « cul nu » comme l’avait dit l’herboriste !

En effet le quartier de Claude ne semblait pas être du genre très fréquentable. Une parfumerie ? Il y avait donc un herboriste, un parfumeur et Aliron ne savait quoi d’autre. Cet homme laissait pas mal d’indice sur sa vie tout en ne dévoilant rien.

En réalité elle ne connaissait pas très bien Thaar, seulement ce que l’on en lui avait rapporté, son père ne la laissant jamais aller plus lion que le village, de peur que quelqu’un qui ne connaisse pas son paternel comprenne qu’elle était une femme.

Pendant qu’il avait le dos tournée, Aliron partit comme un lapin vers son cheval, Nagan était là, tranquillement attaché grignotant de l’herbe. Ah ! Il avait la belle vie ce cheval. Elle attrapa rapidement son sac et caressa son cheval qui semblait lui dire « Euh….Qu’est-ce que j’ai loupé ? »

-Pas de jugement Nagan. Je revient vite.

Et elle abandonna de nouveau, rapidement, son cheval pour rejoindre son soigneur, et par peur que quelqu’un ne la voit dans cette tenue. Claude avait parlé de se rincer dans le lac où un truc du genre, maintenant que le plus dur était passé, enfin normalement, elle devait finir de se rincer et rendre son vêtement à Claude.

-Désolée Claude, j’espère que vous n’avez pas cru que j’essayait de voler votre tunique j’espère ?

Elle espérait qu’il ne l’a prenne pas pour une voleuse, pas que son avis n’intéresse la gris cendré, mais elle préférait éviter les démêlé avec la justice…De plus, même si cette tunique était très confortable, elle n’avait aucune envie de la garder, elle n’était pas à elle et sans doute que Claude en avait plus besoin que moi.

-Alors ce que je vous propose, c’est que je me lave, me rhabille et que nous faisons route tout les deux vers la ville, et ensuite je viendrait chercher ce dont j’ai besoin comme vous dites, cela vous convient ?

Commandant Aliron

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Le fait qu'elle se sauve comme un lapin pourchassé par un renard fait sourire l'herboriste qui se tourne ensuite vers l'objet principal de sa quête du jour, Le sumac vénéneux. Avec un léger sourire intéressé, Claude se lance dans la ceuillette, choisissant soigneusement les feuilles et les fruits intacts.

Quand Aliron revient, il est encore en train de nettoyer ses gants en cuirs avec le savon jaune avant de les enlever. Il les remet dans son paquetage déjà prêt au départ. A la demande de la jeune fille, il acquiesce tranquillement avant de reprendre son bâton de marche.

-Tu devrais aller chercher ton cheval. Le ruisseau est entre nous et Thaar…

El l'herboriste de l'emmener et de l'instruire sur la flore locale. Entre autre de ne rien toucher qui a trois feuilles, que les glands et les noix se mangent sauf celles de muscade. De ne toucher aucuns champignons. parce qu'on ne sait jamais si il est comestible ou non. Il lui parle aussi des moeurs légères de Thaar la Belle… Quelques conseils de bases qu'un père dirait à sa fille… Il répond aux questions d'Aliron aussi avec la patience propre à sa profession.

Claude l'attend pendant qu'elle se lave, allant un peu en aval récolter quelques plantes marines utiles.

C'est au coucher du soleil qu'ils perçoivent les premiers bruits de la tonitruante Thaar. Au détour du chemin alors, la ville se dévoile à eux, dans toute son arrogante beauté. Laissant à Aliron le loisir de la contempler… O oui, ce qu'elle est belle Thaar pour l'oeil extérieur! Les habitants savent qu'elle pue. Tranquillement, il traverse les Soieries pour s'arrêter devant la devanture austère d'une parfumerie, seulement égayée par les fioles délicates et excentriques dans les fenêtres de devanture. Sise entre une couturière et un joaillier. Les ombres s'étirent et s'étalent pour déposer sur la cité leur voile sombre et délicat. Une lanterne éclaire l'intérieur de l'établissement, avant de se diriger vers la sortie. Un vieil homme, maigre, en tunique d'un blanc immaculé et avec un turban autour de la tête finit de fermet les volets de la porte, puis des fenêtres avant de se tourner vers le duo.

Bonsoir Fils, tu es pile à l'heure…

Les prunelles foncées se posent sur Aliron, qu'il évalue de pied en cap. Sa voix, calme et posée, s'élève dans l'air du soir.

Bonsoir mademoiselle… Je m'appelle Claude, le père de ce Claude...

Il lui tend une main ferme. Malgré son allure générale qui peut passer pour frêle, la jeune fille peut se rendre compte qu'il a une bonne force. C'est vrai que ses vêtements amples ne doivent pas aider à se faire une idée.

Si je peux me permettre, vous ne mangez pas assez de viande… Vous êtes pâle.

Pour toute réponse, Claude fils éclate de rire, un rire sonore grave et agréable.

Conflit à cause d'une plante? C'était pas de la camomille...

Aliron & Claude

Elle fila se laver rapidement dans l’eau fraîche et revint complètement habillé, puis elle rendit sa tunique à Claude. Elle se sentait beaucoup mieux maintenant qu’elle était complètement habillé, elle se sentait enfin elle-même.

Aliron se rendit auprès de son cheval et après avoir l’avoir détaché, lui expliqua où ils allaient se rendre. Elle ne savait pas si son cheval comprenait ce qu’elle expliquait, mais comme la plupart du temps Nagan était le seul à qui elle parlait, alors d’un côté ça lui semblait normal.

Elle finit par rejoindre Claude et ensemble rejoignirent la ville. Elle se demanda si elle arriverait à retenir le cours sur la flore locale, mais elle essaya d’en retenir le plus possible. Quand il lui expliqua comme cela se passait en ville elle comprit ce qu’il voulait dire par quartier pas très fréquentable, en fait c’était la ville entière le problème !

Quand la ville apparut sous ses yeux, Aliron dut bien l’admettre, elle était magnifique.

Claude fit passer la jeune fille dans plusieurs rues, elle essaya de trouver des repaires afin de retrouver son chemin. Quand elle entra dans le magasin elle l’observa, c’était une belle échoppe, bien organiser, elle ne vit l’homme qui se tenait avec Claude et elle que lorsqu’il prit la parole. Il ressemblait légèrement à Claude.

Ah, c’était donc lui le père de Claude, ce qui expliquait la profonde ressemblance entre les deux hommes.

-Bonjour monsieur.

Quand elle lui serra la main, elle sentit que malgré sa corpulence il avait de la force et qu’il était la preuve vivante que l’apparence n’était pas toujours fiable.

-Si je peux me permettre, vous ne mangez pas assez de viande… Vous êtes pâle.

Aliron fut surprise, elle ne s’attendait pas à ce qu’on lui fasse un reproche sur son régime alimentaire…Elle n’avait pas l’impression de manger trop peu de viande, elle en avalait presque un petit lapin tous les deux jours…C’était pourtant suffisent, du moins c’était toujours comme ça depuis qu’elle était enfant…

Certes elle était pâle, mais elle n’avait jamais été vraiment bronzé, peut-être était-ce parce qu’elle passait du temps sur les routes ? Pouvait-on attraper un coup de lune ? Un peu comme les coup de soleil ? En tout cas elle n’en n’avait jamais entendu parler.

-Pardonnez-moi, mais…Pourquoi pensez vous qua je ne mange pas suffisamment de viande ? La pâleur n’est pas forcément un indicateur de dose de viande…Si ?

Cette homme était tout aussi étrange que son fils, mais il était aussi très honnête, du moins il disait ce qu’il pensait. Entre celui qui lui parlait de son entre-jambe et celui qui lui parlait de son régime alimentaire elle se demandait comment se passait les repas de famille dans cette famille.
D’ailleurs, est-ce que Claude se moquait d’elle ? Pourquoi riait il ainsi ?

-Claude, aurais-je dit une chose drôle ?

Décidément elle ne comprenait pas Claude. Qu'est-ce qu'il y avait de si drôle dans cette situation? Elle décida de passer outre le rire du soigneur elle regarda le plus vieux des deux.

-Pardonnez-moi monsieur, mais votre fils m’a…comment dire… ? Disons qu’il m’a bien aidé au moment où j’ai été en contact avec une mauvaise plante et je me disait que peut-être vous pourriez m’aider, enfin sur conseil de votre fils.

Elle espérait qu’il ne lui demanderait pas les détails, sinon elle se jurait qu’une fois qu’elle aurait ce dont elle avait besoin elle fuirait cette ville et ne reviendrait jamais.

Commandant Aliron

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Pour mon père, un lion ne mangerait pas assez de viande.

Le vieil homme fronce les sourcils, faussement courroucé contre son fils qui ne lui répond que par un sourire plein de belles dents blanches.

Il ne faut tout de même pas exagérer, fils. Et pour que je puisse t'aider, je crois qu'il faudrait être plus précise. Tu as besoin de quoi au juste? Mais ne parlons pas de ca ici, je connais une taverne pas trop loin, la tenancière est morte et l'établissement a été reprise par ses filles. De braves petites. Elles auront sûrement de la place pour ta monture et pour toi, parce que je présume que tu n'es pas du coin n'est ce pas?

Claude fils retient un fou rire devant la sagacité du vieux.

Donne lui une chance…
Mais c'est de que je fais justement
Et le vieil herboriste de rétorquer placidement tout en offrant son bras en gentilhomme. Elle est si pâle. Pendant un moment, ils marchent tranquillement, les trois de front, sur les soieries, se dirigeant vers les quartiers plus populaires, le cheval sur leur talons. La jeune femme au centre, les deux herboristes la flanquant de part et d'autre. Et, manifestement, ils sont connus. Plusieurs personnes les saluent avec amabilité. Ils doivent offrir un étrange contraste, la jeune femme claire entre les deux hommes sombres.

Ce n'est que dans le confort relatif de la taverne, attablés devant un bon bol de ragoût épais et copieux que le vieux Claude reprend la parole.

Justement, en tant qu'hommes de bien, nous ne laissons personne vagabonder dans les rues de Thaar la nuit. Homme ou femme, les ombres veillent et peuvent emporter n'importe qui. Tu dois être affamée ma chère. Alors, maintenant que nous sommes si bien installés, si tu me disais ce que tu as besoin exactement? Des plantes contraceptives? Abortives? Des fortifiants? Des vitalisants? Tu as les mains pleines de cals, tu es une travailleuse… que fais tu comme métier?

Conflit à cause d'une plante? C'était pas de la camomille...

Aliron & Claude

Aliron laissa échapper un petit rire, un lion qui ne mange pas suffisamment de viande ? Il ne mangeait que ça ! Dans son esprit elle eu l'image du dit félin mangeant une carotte et elle faillit éclater de rire.

Elle se calma rapidement à la réplique de Claude père. Ce dont elle avait besoin ? Elle ne le savait pas vraiment, de plante médicinale, oui, mais lesquelles ? Elle l'ignorait.

Une taverne ? Quelle plaisir elle aurait de pouvoir dormir dans un bon lit et Nagan serait heureux de pouvoir manger du foin.

Elle saisit le bras de l'homme et ensemble se rendirent à la fameuse taverne. Elle observait la ville, elle était belle, mais quelque chose lui faisait penser qu'il ne fallait vraiment pas s'y fier. Elle fut impressionner de voir que toute la ville semblait connaître les deux herboristes.

Dans la taverne il faisait bon, la chaleur fit un bien fou à la jeune cendrée, elle qui passait souvent ses nuits dehors elle était heureuse de pouvoir passer une nuit au chaud, enfin si ce le prix des herbes médicinales n'étaient pas trop élevé.

Le bol de ragoût qu'on lui avait déposé sous le nez sentait divinement bon et son goût n'était que meilleur.

-Eh bien c'est un peu gênant, pour tout vous dire, cotre fils m'a déjà soigner, mais j'ignore quelle genre de plante il à utiliser. En vérité j’aurais besoin de plante m permettant d’éviter les rougeurs et démangeaison du à une plante qui se trouve dans les bois, mais j'avoue avoir perdu le nom de cette plante.

La question du métier la mis mal à l'aise, elle n'en avait pas, enfin pas de définis, elle prenait ce qu'on lui donnait, et ça lui permettait de vivre, c'est tout ce qu'elle demandait.

-Je n'ai pas de métier, j'ai vécu pendant très longtemps dans une ferme et je faisait un peu de tout, du ramassage de légume, je m'occupait des animaux et réparait des clôture. Maintenant je me balade dans le monde pour voir le monde et je prends le premier travail que l'on me donne. Tout ce que l'on me propose et qui peut me permettre de vivre je le fais. Enfin sous mes conditions.

On lui avait plus d'une fois, proposé de rejoindre une personne dans un lit contre de l'argent, mais ne se considérant pas comme une femme de petite vertu et cela même si elle s'habillait en homme cela ne voulait pas dire qu'elle s'habillait ainsi pour attirer l'attention sur son corps.

-Et vous comment êtes vous devenue herboriste ?

Commandant Aliron

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Pour mon père, un lion ne mangerait pas assez de viande. Père et fils se regardent…

De quoi elle parle?

Et Claude de répondre, imperturbable en faisant un petit signe caché indiquant l'endroit touché.

Elle s'est coltiné du sumac. Je lui ai donné l'onguent et lui ai indiqué les soins…

Les sourcils du vieil homme se haussent avant qu'il ne cache un sourire en posent deux doigts sur ses lèvres épaisses.

Ahhh le sumac, petite "merveille" n'est ce pas? Mais fils t'a donné déjà tout ce qu'il faut pour te soigner…

Elle m'a demandé un kit de base, pour voir venir, et un livre…

Ahhh. Tu sais lire!

S'exclame le vieux Claude, ravi, avant de s'assombrir un brin. Réfléchissant, il mange sa part de ragoût avec un appétit étonnant chez un homme de sa stature. Le fils suit l'exemple et pendant un moment, il n'y a que le bruit des cuillers touchant le fond des bols pour animer la conversation. Une fois son repas terminé, les deux Claudes saucent un morceau de pain pour ne rien gaspiller.
Elle lui demande comment il est devenu herboriste. Et même si c'est une histoire passionnante, Claude n'a pas envie de la raconter aujourd'hui. Il y a des histoires qui ne s'évoquent pas à la noirceur.

Nous le sommes de Génération en génération. Et même si tu ne prend pas tout ce qu'on t'offre comme travail, je m'inquiète pour toi parce que c'est le mien.... Vu que tu sais lire, je vais te préparer des plaquettes de bois avec des fiches relatant quelques situations problématiques de base que tu risque de rencontrer en route. Je vais te préparer aussi un coffret avec des herbes très bien identifiées que tu saura renouveler facilement. J'espère que tu sais bien te servir de ton arme et ne le prend pas mal, je en suis qu'un vieil homme mais tu es belle et sur la route, ca va poser problème.

Un autre geste caché, discret, indique au vieux que Aliron est vierge. Les prunelles sombres se posent dans l'indigo du fils et s'ensuit une brève conversation de regard. Ils réfléchissent de concert, en repoussant leurs bols respectifs, nettoyés à fond.

Je vais te fournir de quoi ne pas tomber enceinte, de quoi aussi y voir si une relation se produit fortuitement. Tu aura de l'onguent cicatrisant, de l'écorce de saule pour les fièvres. Du miel de Thym pour les affections à la gorge. un sirop expectorant si tu attrape une infection pulmonaire. Je te donnerai un purgatif à utiliser si tu dois manger de la viande suspecte…. Il faut que je réfléchisse pour autre chose, mais rapidement, je crois qu'on a fait le tour. De la camomille pour les nerfs, de la verveine pour le sommeil… Du persil pour l'estomac…. Gingembre?

Non, ail… Ca se garde mieux et ca traite les parasites intestinaux.

Les deux Claudes reportent leur attention sur Aliron. Le jeune Claude reprend la parole.

J'ajouterais un antifongique, au cas où. et d'autre pommade calmante, des fois que tu oublierais la première rencontre avec le sumac vénéneux.

Ah oui, c'est certain. Confirme le vieux de sa voix calme. Le plus difficile ca sera de trouver une cassette adéquate pour tout ca rapidement. Chaque cassette d'herboriste est unique. Je vais te la faire… En if?

Non père, réfléchis un peu

Oui, il faut un bois mou et abordable elle n'est pas herboriste, c'est pour lui permettre de se débrouiller.... Et il me faut du temps… Tu compte rester en ville combien de jours? Et quel est ton budget mam'zelle…

Parce qu'aussi altruistes sont ils, ils ne peuvent se permettre de travailler gratuitement. Le matériel se paye…

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