Un avertissement à l'Ithier

Norman avait rejoint son camp d’Essenbourg avec ses hommes après avoir donné ses dernières instructions à son bon Dormunt resté en Oësgard-la-citadelle. Aussitôt arrivé au campement, il envoya des éclaireurs vers les principaux foyers de population de la région dirigé par l’Ithier mais également vers l’Hasseroi où il craignait que le petit Heinster lève son armée.

Au sixième jour de la troisième ennéade, un éclaireur revint du sud et informa le baron de l’emplacement d’un petit hameau du nom de Courbeauf comptant une trentaine de paysans et bucherons qui se plaçaient sous la bannière de l’Ithier et qui coupaient du bois en chantant « A mort le Norman ». Ces Oësgardiens n’ont pas jugés bon de rejoindre l’une des forteresses, préférant restés dans leurs miteuses chaumières. Ils en paieraient bientôt les frais. Le hameau était assez éloigné du plus proche village avec des miliciens, et l’attaque surprise ne laisseraient aucune chance à ces nobles gens de prévenir qui que ce soit, de fuir où que ce soit.

Norman fît ainsi sceller une trentaine de ses chevaux et prit avec lui des cavaliers légers pour ce petit divertissement, le tout étant de ne pas trop s’attarder afin d’éviter un débordement. Ils se mirent en route une fois le soleil couché et arrivèrent aux abords du hameau au petit matin, alors que les paysans ne s’étaient pas encore levés.

- Chramm, tu prends une quinze hommes avec toi et tu attaques par le sud. Que les archers brûlent les chaumières, une fois qu’ils seront dehors tuez hommes et enfants, rassemblez ensuite les femmes et servez vous.

Le petit groupe alla d’un rire gras avant de se diviser en deux groupes. Norman et ses hommes se rapprochèrent un peu plus, alors que Chramm avait prit le sud. Le hameau était composé de huit chaumières, le deuxième groupe devaient en brûler quatre et celui du baron les quatre autres. Ce fît d’ailleurs Chramm qui ouvrit le feu en premier en envoyant une dizaine de flèches enflammées vers ses cibles, le groupe de Norman envoya sa slave également quelques secondes plus tard. L’incendie commença à prendre forme, et déjà un gaillard sorti de sa masure en criant « Au feu » à en réveiller toutes les autres. Au bout de quelque seconde, la plupart des habitants sortirent en toussant alors qu’une minorité s’était faîte prisonnière des flammes. Il était temps de donner l’assaut.

Le bruit des lames se fît entendre alors qu’elles sortaient de leurs fourreaux. Norman contempla les maisons en flammes avec une lueur sinistre dans les yeux, il leva son marteau en signal en même temps que Chramm leva son épée ne laissant pas le temps à leurs cibles de s’organiser pour acheminer l’eau de l’Alette.

- Au nom du seul baron de l’Oësgardie, Norman d’Uberwald.

Les cheveux au galop pénétrèrent le hameau, les épées fauchèrent et mutilèrent les hommes. Le colosse d’Oësgard fracassa deux crânes avant de mettre pied à terre, un bucheron avait sorti sa hache. Il faisait une tête et demi de moins que son baron, Norman contra son coup en le dérivant avec son marteau avant de lui assainir un coup qui lui envoya sa mâchoire valser un peu plus loin. Alors que le soleil commençait à pointer le bout de ses rayons, le hurlement des femmes et enfants se faisait entendre alors que les hommes du hameau tombaient sous l’assaut de la cavalerie légère. Les femmes qui tentèrent de fuir furent ramenées vers la place centrale alors que Chramm prenait soin de tuer chaque enfant en lui tranchant la gorge. Une dizaine de femmes étaient là, agenouillées et en pleurs.

- Peut-on se servir Votre Honneur ?
- Allez-y mais laissez-moi la rouquine

A plusieurs sur une femelle, les hurlements de certaine furent tut par une bonne gifle, tout le monde trouvait son compte. Norman souleva la rouquine par la taille et l’emmena quelques mètres plus tard, il fit abstraction des « Pitié, pitié » et lui déchira jupons et haillons avant de sortir son mastodonte de son enclos et de la besogner dans tous les sens et par tous les orifices avant de l’offrir à l’un de ses hommes et de passer à une autre. Et après avoir bien prit leurs aises, le petit groupe les égorgea toutes et le baron ordonna la décapitation de tous les corps morts pour les pendre par le cou aux arbres juste avant le hameau alors que les masures se consumaient dans un feu qui n’allait pas passer inaperçu. Une fois les corps accrochés aux arbres, Norman se saisit d’une épée et ouvrit les entrailles de ses victimes et demanda à Chramm de jeter dans l’Alette les têtes qui serviraient d’avertissements aux autres villages. Deux heures après avoir donné l’assaut, le baron reprit la route du campement d’Essenburg avec ses hommes. A présent, la signification du « Terrible » résonnera dans l’esprit des Ithieriens.