Adril Orthak - Vagabond

Nom/Prénom : Orthak Adril
Âge : 28 ans
Sexe : Masculin
Race : Humain
Particularité : Cicatrice mal soigné sur le flanc gauche

Alignement : Neutre bon
Métier : Vagabond (Anciennement Paysans)
Classe d'arme : Corps à corps

Équipement :
De sa ferme d'origine, Adril n'en garde qu'une tunique anciennement blanche ajusté à la taille par une cordelette, une veste marrons de toile légèrement renforcé de cuir et un pantalon de toile grossière de même couleur. Il chausse des bottes de cuir, ainsi qu'une épée courte dans son fourreau qui pend à son flanc droit. Sur son dos, un vieux sac contenant autrefois du blé, qu'il maintient stable grâce à une corde adroitement ajusté. Outre des provisions, le sac en question contient aussi un couteau, une toile épaisse qui servait autrefois à couvrir le bois et qu'il utilise pour dormir, ainsi qu'un pendentif en bois sculpté, relié par une ficelle, qu'il ne porte jamais, mais, que parfois, il sort, et regarde.


Description physique :
De taille moyenne (1m78), il ne semble pas particulièrement épais et costaux, mais un examen détaillé révèlera une musculature fine, résultant d'une partie de sa vie à travailler aux champs, et sans graisse superficiel. Il y a une grosse cicatrice légèrement boursouflé sur son flanc droit de couleur chaire, souvenir d'un coup d'épée, probablement la même que celle qu'il a maintenant à la "ceinture". Son visage est particulièrement banal, pas méchant pour un simple paysans, il n'est pas de ceux que l'on remarque au premier abords. Les cheveux bruns coupé de manière inégal et perpétuellement en bataille, des sourcilles épais par-dessus deux yeux marrons capables d'un grand panels d'expressions. Son visage est marqué ride rare mais profonde, comme s'il avait vieilli d'un coup.

D'une posture légèrement recroquevillé et courbés comme il scié au bas-peuples, sa démarche est légère et timide. Sa voix rauque et légèrement éraillé inspire une confiance et donne au personnage un calme et une assurance qui n'est parfois que de surface.

Description mentale :
Le voile... Nombreux sont ceux qui y on perdus la vie. Nombreux sont ceux qui la perdront par ses conséquences. Quant aux autres, ils auront tous été marqué. Au moins dans leur mémoire. Le cas d'Adril est plus délicat. Dans ces provinces reculées du royaume des humains, le Voile est synonyme de chaos. Pas de jour, pas de nuit, c'est la nature même qui n'obéis plus aux règles des Dieux.

Élevé dans le monde inculte de la paysannerie des régions reculées du royaume des hommes, Adril avait commencé à développer une vision d'un monde réglés, comme le rythme des saisons. Tout y étaient en ordres, y avaient sa place. Et soudain, la nuit remplaça définitivement le jour. Des hommes se perdirent, devinrent fou, d'autres perdirent la vue. Puis vint la famine. Les brigands, la mort. Le monde était la proie du chaos. Adril n'y était plus à sa place. Après l'attaque, il avait fait le choix de partir. Il avait perdu ses repères. L'homme était devenu loup, il fallait s'en méfier. Non, tout avait toujours été ainsi. Déséquilibré. Le Voile et ses conséquences étaient une punition. Il fallait en tirer les conséquences.

Mais laissons à notre homme le temps de reprendre son calme. Timide, posé, il est presque craintif devant quiconque est d'une caste supérieure à celle de ses origines et qu'il ne connait pas. Amical et ouvert à ceux de son rang ou inférieur. De ceci, on comprend que les rangs sociaux relève d'une grande importance. Honnête et droit, il a l'habitude de prier Néera et suis nombre de ses concepts (comme nous le voyons dans le respect des hommes de rang inférieur). Homme agréable à son sourire franc, il place l'amitié en un haut point de l'équilibre du monde et n'est pas homme à parjurer ou à trahir.

Que dire de plus sur cette homme simple ? Chassé de cher lui, sans foyer, sa seul attache reste ce pendentif étrange et merveilleux, que dans un moment de mutisme, il sortira de son sac, et regardera, en souvenir d'un "avant", qui n'existe plus que dans ses rêves, noyé dans le sang et le feu.

Histoire :

Miradelphia ! Terre de légende. Terre d'épée et de magie. Terre de roi et de héros. Terre de larme et de cris.

Son premier cri, c'est en l'année 978 du dixième cycles de ce monde, au cinquième jours du mois de Favirus, en la Baronnie d'Alonna à quelques lieux de Kregan, qu'Adril le poussa. Petit enfant rose dans les bras d'une mère comblée, et sous le regard bienveillant d'un père fière, Adril ne pleure pas. Il rit aux éclats. Agitant ses petits bras, il attrape le nez paternel qui s'était approché.

Le père rit à son tour, se relève et, vérifiant que sa femme ne regarde pas, chasse d'un revers de manche le surplus d'humidité de ses yeux. Néera était loué de lui avoir donné cette enfant après deux douloureuses fausses couches.

Son père s'appelait Delrik, honnête fermier d'Alonna, il possédait la ferme des Bois, l'une des deux fermes qui faisait la « richesse» de l'humble petit hameaux de Torval. Il était ce genre de paysans costaud et rustres, mais avec un cœur d'or. La mère d'Adril, s'appelait Melva, de taille moyenne svelte, son visage d'ange lui avait valu dans sa jeunesse d'être parmi les jeunes filles les plus prisés de Fondeval.

Fils uniques, Adril vécut ses premières années avec les hommes et femmes de la ferme des Bois qu'avec les enfants du village. La ferme en plus de la famille Orthik abritaient huit personnes à plein temps, six hommes sans véritables différences d'âge appelés respectivement les jumeaux Altis et Eltist Drima, Gelthed, Pelm et Jorfed, seul ce dernier se démarquait des autres par son âge, et sa culture : âgé de soixante-deux ans, l'homme savait lire et écrire et avait de nombreuses notions de mathématiques et de science de nature espiègle, il racontait lorsqu'on lui demandait que ces connaissances lui avait été données par un vieux mage elfe à barbe blanche, retiré non loin de là dans la forêt d'Atral. Les deux femmes elles, différaient tant d'âge que de caractère : la première était un "vieille fille" de vingt-six ans que son père, venant d'un autres villages à quatre heures de marche, avait collé à la Ferme des Bois, pour une sombre affaire de mœurs avec le seigneur local. La pauvre fille s'appelait Seanna. La seconde femme était une vieille que Jorfed nommait affectueusement "sorcière". Elle en avait le physique et le caractère. Son nom était Dorthy

Ces dix personnes furent tout l'Univers d'Adril durant ses premières années. Seul enfant de la ferme et d'un tempérament serviable, même Dorthy faisait parfois don d'un sourire au garçonnet.

L'enfant grandissait et, vers ses huit ans, il se mit à davantage aller au hameau. Seul ou en accompagnant l'un ou l'autre des habitants de la ferme des Bois, il se lia rapidement avec les enfants de Torval. Jared, Peraud, Sigmund, Stepan, Nira, Iris, Delfine. Le groupe devint très vite inséparable...Malheureusement pour Jorfed qui s'était mis en tête de prodiguer un peu de son savoir à l'enfant. Certes Adril semblait docile au début, mais dès que le pauvre vieillard détournait son attention, le gamin fuyait comme s'il avait réveillé un dragon et, rejoignait ses camarades.

Malgré tous, lors des froides soirées d'hivers, le gamin n'ayant rien d'autres à faire, appris les bases de la lecture et de l'écriture, mais ne poussa jamais au-delà, (son père trouvant lui-même tout apprentissage supplémentaire superflus.




Les semaines, les mois, les saisons passèrent. Entre les garçons, une guerre muette avait commencée pour se disputer les faveurs des trois jeunes filles qui avaient, ma foi, fort bien grandi. Le temps des jeux d'enfants était passé. Nira, la plus vieille du groupe le quitta la première. À ses vingts-ans, elle épousa un homme d'un hameau voisin, et ses anciens camarades de jeu ne la virent quasiment plus.
Adril avait dix-sept ans. Peraud lui, se détacha peu à peu. Devenu apprentie du forgeron, il fréquenta le groupe de moins en moins, absorbé par sa formation.
Deux ans plus tard...c'est la guerre. Nous sommes en 997, les Drow sont aux portes du royaume des hommes. Fidèle à sa vocation, le Duché de Serramire s'arme. Adril se retrouve à Kregan, réfugié avec sa famille. Séparé de amis, le garçon n'a d'autres choix que d'écouter Jorfed qui n'a toujours pas lâché l'affaire. Les jours s'écoulèrent. Il y eut des attaques, des sièges, les paysans craignirent pour leur vie alors que les soldats se battaient sur les rempart, mais la ville ne fut pas prise par les sombres.
Enfin, la victoire ! Après une formidable bataille dont le garçon n'eut que des rumeurs, Alonna n'était plus assiégé, ses ennemis c'était retiré.




Le hameau de Torval avait été épargné par la guerre. C'est un temps de retrouvailles pour les villageois, de pleure aussi ; certains ne rentrerons jamais, Atilis, l'un des jumeaux qui avait été engagé avec son frère est mort, suicidé dit-on, son frère la vue se jeter sur son épée en prise à une folie soudaine. Et puis d'autres encore...et la vie reprit son court.
Puis il y eut le Voile.

Le premier jour, Delrik perdit la vue après avoir observé le phénomène...et les jours suivants furent ceux de l’effroi, pire encore qu'au fond de la citadelle. La nuit...la nuit éternel...Les loups rodent...la peur est là...
Le Voile quitta le ciel...mais pas le cœur des hommes. Certains se lèvent, appelé prophètes...les épées sonnent, la guerre gronde...
Au milieu de cela, Adril âgé de vingt-deux ans, prend possession de la ferme. À son tour, il se sépare de sa bande, ne la voyant que lorsqu'il va au village vendre ses récoltes. Un ans plus tard, il enterre Jorfed, il avait soixante-seize ans.

Que pouvons-nous dire de la vie du jeune homme à cette période ? Pas grand-chose à vrai dire. Cinq ans s'écoulèrent tranquillement, dans le train train quotidien et harassant de la vie à la ferme. Il s'y débrouillait bien, et tous les habitants y vivaient heureux. Drima et Seanna (qui s'étaient mariés il y a quelques années) eurent une petite fille qui anima la maisonnée comme au temps de l'enfance d'Adril. Sa mère et son père vieillissait peu à peu. Du groupe d'enfant, Jared et Iris, les deux plus jeunes de la bande vivait une passion amoureuse reconnus par une partie du village, et n'attendait que l'accord des parents pour s'épouser. Quant à la dernière fille, Delfine, elle passait de plus en plus de temps à la ferme des Bois, et la mère d'Adril commençait à presser ce dernier. Les deux jeunes gens s'aimaient, mais restait trop moraux et naïf pour allez dans le même genre de relation que leurs amis. Aussi, prenaient-ils leur temps.

Nous arrivons en la sixième année du onzième cycle. Nous sommes au mois de Karfias lorsqu'un message vient quérir Adril : il était désigné pour entrer dans l'armée du Baron en tant que conscrits. Ainsi, cinq jours par mois, le jeune homme se rendrait à Kregan afin de recevoir une formation. C'était d'un côté une bonne nouvelle. La demi-solde qu'il gagnerait serait un petit plus agréable pour la ferme.

Et la vie continua...durant encore quatre mois...

C'était un soir de Verimios, l'une de ces chaudes soirées d'été. Adril était sur la route de Torval. Au loin, le village apparaissait. Tout était calme. Puis la cloche de la chapelle se mit à sonner...Que se passait-il ? il n'y avait pourtant pas de trace d'incendie ? Pris d'une affreuse angoisse, Adril coupa à travers champs, courut en direction de la ferme. Même si ses habitants devaient avoir été alerté, il devait aller voir comment allaient ses parents.
Arrivé dans la cour, la première chose qu'il vit fut un cadavre. Non...ce n'était pas possible, Pelm, pourquoi ? En seul réponse, une large entaille partant du haut de son épaule droite jusqu'au flanc gauche...Un souvenir de sa formation : une épée, manier par un gaucher. Enjambant le corps, il vit une lumière tremblotante dans la battisse principale. La porte était ouverte deux autres corps sur le sol. Le foyer est encore allumé, une marmite de linge posé dessus. Il projette sa lueur rougeâtre sur la scène. Un milieu de celle-ci, un être de grande taille, sa peau est sombre. Ses cheveux d'un blanc neige. Il tient de la main gauche un large cimeterre ou luise des signes argenté. Face à lui, se tiens la vieille Dorthy, bras écarté, derrière elle, Seanna, un enfant en pleure dans les bras. Adril n'a pas le temps d'agir. Le sombre bondi, et un instant plus tard, trois nouveaux cadavres s'ajoutent à la liste. Adril baisse les yeux. Il voit l'épée d'Eltis. Il la prend et se met en garde. L'elfe noir se retourne et souris à la vue de sa nouvelle proie...Elle est effrayé. Sa prise d'arme est faible. Pour peu, il en rirait. Il change son arme de main. Un pas souple, un second. Sa cible n'a pas bougé, elle ne bougera pas. Il bondit lève son arme, sûr de lui. Trop sûr. Mû par un réflexe primal de survis, Adril se jette en avant. De son bras gauche, il tente de bloquer le lame adverse, tandis que sa lame, il se fend. Surpris, le drow ne peut que sentir le métal froid pénétré sa gorge. Il tente une inspiration. Sa bouche se remplis de sang. Il s'effondre en silence. C'est Adril qui crit. Son action suicidaire ne l'a sauvé qu'a moitié : son flanc saigne, sa tentative de parade n'ayant fait que ralentir un coup, qui autrement l'aurait découpé, une côte au moins est cassée.
Dans la ferme, tous son mort. Tous... Son père est encore allongé dans son lit, le cœur percé. Sa femme est assis sur le sol, appuyer sur le lit, les bras encore écartés. Adril ferme leurs yeux, n'a que les siens pour pleurer ses proches... Puis il remarque le pendentif... Plusieurs fois il l'avait vu sur sa mère... Un dernier souvenir.
Par la fenêtre, Adril peut voir le village commencer à bruler. Il doit partir. A la hâte, il attrape deux pains et un fromage, récupère le fourreau d'Eltis sur son cadavre. Un murmure de remerciement.

Rajustant son sac, l'homme sort par la porte de derrière. Voyant la bâche recouvrant le tas de bois, il n'a que le temps de l'attraper. Vite, il entend des bruits dans la cour. Adril est fatigué...Sa vue se trouble...fatigue...peine...Il titube, sa blessure heureusement profonde n'en saigne pas moins.

"Ny'Hym !"

Le cri vient de la maison. Le cœur de l'homme manque un battement. L'écurie ? Non, cela prendrait trop de temps à préparer le cheval, et sa fuite serait vue...La forêt ! Elle n'est qu'à cinquante mètres. Se tenant son flanc, il court, se jette sous les premiers arbres. Prie Néera pour ne pas avoir été vus.
Lentement, il s'avance, alors que derrière lui, sa ferme prend déjà feu.. Son coeur se met à battre...comme il y a longtemps, lors des jeux enfantins, faces au dragons et aux mauvais génies. Il se retourne. Le bois des charpentes crac, la chaume humide siffle. Son coeur brule avec Torval, saigne avec son flanc. Son passé semble disparaitre. Il n'en restera bientôt plus la moindre trace. Adril pleure. Adril fuit.

Plus tard dans le nuit, trois cavaliers sombres partirent au triples galops vers la forêt. L'autre parti du groupe, plus nombreuse, s'en alla par le nord, la première partie de leur noir dessein accomplis.

Au matin, lorsqu'un messager découvrit le village en cendre, et que dans l'après midi des hommes du guets se rendirent sur les lieux, tous les villageois furent considérer comme tué.

Quant à l'unique survivant du massacre, il fuyait toujours, ignorant que la mort le poursuivait toujours...

HRP

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