Sujet: Kârzan - Sang-mêlé elfe [Validé reste magie] Mer 17 Avr 2013 - 5:28
Nom/Prénom : Kârzan chez les Hommes, Serkëlàr chez les Elfes, Bundushathur chez les Nains. Âge : 564 ans. Sexe : Masculin. Race : Sang-mêlé elfe. Particularité : Deux moignons d’oreilles. Avec l’âge, Kârzan est devenu dur de la feuille ; certains disent néanmoins qu’il n’entend que ce qu’il veut entendre et que sa surdité affectée n’est en réalité que la ruse d’un vieil homme qui a trop entendu et ne souhaite plus écouter.
Alignement : Chaotique Bon. Métier : Mage et Sage. Classe d'arme : Magie et corps à corps.
Équipement/Possession : Kârzan ne possède presque rien de matériel. Quelques robes de couleur foncée, une blanche pour les grandes occasions. Un manteau gris lorsqu’il fait froid. Tous ses livres sont contenus dans son esprit ; il a toujours su se faire ouvrir les portes des bibliothèques. Ses armes se limitent à un vieux couteau de pêcheur à la lame bleue et au manche d’os, il est long d’une trentaine de centimètres et peut, si nécessaire, trancher bien plus que des truites. Ainsi qu’à un bâton blanc et lisse. C’est le focalisateur de la magie de Kârzan, il a maintes fois fait preuve d’une résistance sans nom. Il est intéressant de noter que ces deux objets ont traversé les âges aussi bien l’un que l’autre quand bien même le dernier est de confection elfique et l’autre celle d’un pauvre pêcheur. Ils sont parfaitement à l’image de l’identité duale de Kârzan.
Description physique : Loin d’être un vieillard souffreteux et cacochyme, Kârzan a une stature droite et élancée. Ses gestes sont plus précis que gracieux et son pas toujours assuré sans être aérien. Ses yeux bleus sont grisés de sagesse tandis que son sourire brille de malice. De pied en cap, il est toujours vêtu de manière simple mais non négligée. Il a toujours eu un port altier et un air digne qui, déjà enfant, tranchait avec sa condition de pauvre pêcheur. Ses traits racés ont connu récemment un flétrissement trahissant l'impureté de son sang. Ses cheveux, restés blonds pendant toute sa vie ont viré au blanc il y a peu et, chose inouïe, une barbe blanche et fournie lui a poussé alors qu’il avait été imberbe jusque là. Sa voix semble sourdre des entrailles de la terre. Ses murmures sont toujours accompagnés soit d’un sourire entendu, soit d’yeux écarquillés dénotant la peur. Le ton de sa voix est rythmé, presque chantant, quelque soient les émotions auxquelles il est sujet. Une odeur boisée et capiteuse l’accompagne toujours. Sa présence est à la fois réconfortante et intimidante.
Description mentale : La personnalité d’un homme tel que Kârzan est irrémédiablement façonné par les âges qu’il a traversés. En résulte un esprit complexe et souvent paradoxal. Ses décennies passées à méditer ont fait de lui un homme sage qui réfléchit toujours avant d’agir, cependant il pense vite et agit encore plus prestement. Bien que fondamentalement bon, il n’hésite pas à user de tous les moyens et recours en son pouvoir pour parvenir à ses fins. Kârzan sait être approchable tout en gardant toujours une certaine distance avec ses interlocuteurs. Il aime rire et parler avec les gens, mais il ne viendra jamais à l’idée de personne de lui tapoter l’épaule. Il aime aider les gens mais disparaîtra sans ronds de jambe avant même d’être remercié pour son aide. Bien qu’il ne supporte pas perdre son temps, si une chose vaut le coup d’attendre il saura faire preuve d’une patience démesurée. Mystérieux et insondable, il parle la plupart du temps sans ambages ; le reste du temps énigmes et traits d’humour sont ses outils de langage. Il abhorre la lâcheté plus que tout et peut se montrer intransigeant avec ses collaborateurs. En général, il évite le conflit mais n’est pas contre se dégourdir les jambes, les mains et la langue.
Histoire : En l’an 442 du 10ème cycle. Ce fut aux berges turbides de l’Olyia que la petite poissonnière accourut lorsque les premières contractions l’extirpèrent fiévreusement du lit. Elle n’avait que dix-sept ans, empruntait à la plus belle des roses tant sa beauté que sa fragilité, et vivait alors les derniers instants de sa courte et simple existence. La grossesse n’avait pas été bien difficile à cacher à son père. Son frêle corps n’avait que très peu changé au cours de la gestation, et puis le tablier de jute dont elle avait l’habitude de se vêtir pour servir le poisson celait la moindre rondeur ; et finalement parce que la cécité du vieux pêcheur, aveugle de naissance, ne lui permettait pas de n’en rien deviner. Dans la nuit noire, la jeune poissonnière gagna les berges escarpées et sablonneuses, laissant derrière elle le petit village de pêcheur qui l’avait vue naître, perdu dans les plaines du royaume des hommes, au-delà de la forêt d’Aduram, si proche des terres elfiques. Les contractions, trop violentes pour être de bon augure, la faisaient trébucher çà et là. Et finalement, c’est en rampant qu’elle atteignit le fleuve. Cahin-caha, elle glissa ses jambes dans l’eau glacée et s’agrippa à la rive. Les contractions s’intensifièrent et s’accélèrent. Tout espoir de garder le silence était à présent vain. La douleur était telle que la jeune femme hurlait à plein poumon sous l’éclat nitescent de la pleine lune. Quand le pêcheur arriva, alerté et guidé par les cris de sa fille, il était trop tard. La petite poissonnière était morte. Elle glissait lentement dans l’Olyia lorsque la main robuste de son père agrippa à tâtons ses cheveux blonds et extirpa son corps de l’eau. Rien n’aurait pu interrompre les sanglots de l’homme si ce ne fut la découverte du petit-fils. Entre les jambes de la poissonnière pointait un nourrisson à moitié accouché qui émit soudainement un cri strident alors que l’air emplit miraculeusement ses poumons. Le pêcheur l’extirpa de la matrice et le recueillit dans ses bras. La chose était si frêle et si froide qu’elle sentait presque déjà la mort. Les mains rudes et rêches de l’homme remédièrent à sa condition précaire presque une heure durant. Finalement le nourrisson vécut.
Kârzan avait douze ans lorsque son grand-père l’autorisa à aller pêcher avec les autres jeunes garçons du village. Ce jour-là, le vieil homme fit les cent pas sur les berges de l’Olyia guettant le moindre bruit suspect que le vent et les embruns voudraient bien lui faire parvenir. Il était inquiet. Son petit-fils n’était normal qu’à ses infirmes yeux car pour le reste du village Kârzan était trop délicat, trop pâle, trop élancé aussi, ses cheveux était trop blonds, ses yeux trop bleus et les traits de son visage trop racés. Mais surtout, ses oreilles étaient trop pointues. Ils étaient six sur le petit bateau de pêche. Kârzan savourait le vent qui caressait ses longs cheveux flavescents et, en toute insouciance, appréciait la compagnie des jeunes gens de son âge. Le soir venu, Kârzan regagna sa maison où il trouva son grand-père assit paisiblement auprès du feu de cheminée. Un sourire marquait son visage. Le vieil homme était resté une bonne partie de l’après-midi sur la rive du fleuve mais ne lui étaient parvenus que des rires et des éclats de gaieté, il était rentré rassuré. En apposant ses deux mains de chaque côté du visage de son petit-fils afin de l’embrasser, il sursauta. Le jeune garçon n’avait pas crié sur le bateau, et il ne pleurait pas. En lieu et place de ses oreilles pointues se trouvaient deux trous qui gouttaient encore de sang. Mais ce que le vieil homme ne put voir, ce fut la contenance de Kârzan. Droit et digne, le menton relevé, le regard perçant à peine humide par une once de honte ardemment refoulée, le jeune garçon déposa ses deux oreilles coupées dans les mains de son père et alla se coucher.
C’était un après-midi de Verimios. Kârzan et son grand-père écaillait le poisson fraîchement pêché du matin. Le soleil tapait à l’extérieur et la porte d’entrée qui donnait sur l’unique pièce de la maison était grande ouverte. Le silence était de rigueur lorsqu’il s’agissait de préparer le poisson, une sorte de tradition familiale. L’ennui se lisait sur le visage du jeune garçon. Il ne cessait de regarder dehors où des enfants de son âge, une quinzaine d’années, jouaient avec des barils de sel. Parfois, lorsqu’un enfant croisait son regard, Kârzan interrompait sa tâche et attendait un signe l’invitant à le rejoindre dehors. Mais on ne l’invitait jamais et son grand-père le ramenait irrémédiablement à sa corvée d’un raclement de gorge. L’espoir d’une vie meilleure ne s’était pas totalement éteint pour autant et pour Kârzan une vie meilleure résidait dans le fait de jouer avec des barils de sel. Ravalant ses désirs les plus profonds, il grattait les écailles de son poisson avec une ferveur redoublée. Une ombre passa soudainement devant la porte et le jeune garçon releva une nouvelle fois la tête. Une invitation à jouer, c’est tout ce qu’il voulait. Mais ce à quoi il fit face flanqua sans ambages les barils de sel hors de son esprit. Un homme se tenait dans la maison, à côté de la porte. Il était grand, beau et si bien vêtu. Repoussant en arrière le capuchon de sa cape, il dévoila une chevelure blonde et des yeux intensément bleus. Son front était ceint d’une tiare argentée sertie d’une émeraude resplendissante. Il tenait dans une main un long bâton de marche blanc qu’il posa contre le mur. Puis il s’avança vers la table où se tenait Kârzan et son grand-père. Il était si silencieux et semblait glisser sur le sol. Kârzan grattait son poisson frénétiquement. Son grand-père lui fit remarquer qu’il allait arracher plus que des écailles s’il continuait comme ça. Le jeune garçon ralentit le mouvement sans pour autant quitter des yeux l’homme qui se tenait à présent de l’autre côté de la table. Kârzan était fasciné. Et l’inconnu le semblait être tout autant. Aucune parole, juste des regards ; la tension était palpable. Soudain, le jeune garçon remarqua les oreilles pointues de l’inconnu et écarquilla les yeux de surprise. L’elfe sourit. Puis, il tendit une main blanche et svelte vers Kârzan et la passa dans ses cheveux. Le jeune garçon ferma les yeux et se sentit frémir. Mais la sensation exquise ne fut que de court instant. Quand Kârzan rouvrit les yeux, il vit l’elfe faire un pas en arrière, il avait porté sa main à sa bouche et affichait un air horrifié. En caressant ses cheveux, il avait révélé l’absence d’oreilles du garçon. Kârzan se leva de sa chaise ; l’elfe était déjà parti, comme un coup de vent ; oubliant même son grand bâton.
Kârzan donna un grand coup d’épaule, fit sauter le couvercle du baril de sel et s’en extirpa. La cale du navire était silencieuse et sombre. Une forte odeur d’épices rendait l’air presque irrespirable. Le jeune garçon ouvrit un grand tonneau de girolles séchées, puis un autre et un autre encore. Finalement il trouva le bon et en sortit un long bâton blanc, bien trop grand pour lui, ainsi qu’un baluchon qui ne contenait qu’un morceau de pain, une pomme et un couteau de poissonnier. La lame était bleue et le manche d’os, c’était le couteau préféré de son grand-père, mort de consomption quelques jours plus tôt. Kârzan n’avait eu dès lors d’autre choix que de quitter le village précipitamment ; un orphelin à moitié humain n’y aurait pas fait long feu. La cale s’ébranla et le navire appareilla pour Ithri’Vaan. Une contrée située à diable vauvert et dont même le nom était inconnu au jeune adolescent.
Des années durant, Kârzan travailla à la citadelle de Lisval (aujourd’hui détruite) établie dans le delta de l’Olyia pour le compte d’une congrégation de sages. D’abords messager, il devint par la suite valet de chambre et enfin serviteur personnel de Melchiar, sage d’entre les sages de Lisval. A trente-six ans, le vieil homme lui apprit à lire et à écrire. Dès lors Kârzan passa le plus clair de son temps dans la bibliothèque de la citadelle. Il développa une avidité accrue pour la lecture et le savoir et pallia ainsi son manque de confiance lié à son sang impur. Lors des dîners de la citadelle, lorsque des débats philosophiques faisaient rage entre les sages, Melchiar aimait à demander l’opinion de Kârzan. Le demi-elfe brillait en public par sa vivacité d’esprit et l’aplomb avec lequel il présentait ses idées faisait rire, doucement. Certains sages voyaient d’un mauvais œil la relation que Kârzan entretenait avec Melchiar. Il était évident à tous que le vieil homme était tombé sous les charmes de la beauté du jeune serviteur. Les privilèges accordés à ce dernier entraînèrent moult jalousies. Cependant personne n’a jamais su si la relation qu’ils entretenaient en privé était celle que les rumeurs disaient. Pareillement, personne ne sut dire si Kârzan éprouvait des sentiments similaires à l’égard du sage. Melchiar engagea bon nombre de professeurs de plusieurs disciplines pour parfaire l’éducation de son serviteur, le façonnant à sa guise, l’érigeant aux hautes sphères intellectuelles. Kârzan développa un intérêt tout particulier pour l’étude des astres et la botanique. Mais lorsque Melchiar décéda, on fit comprendre à Kârzan qu’il devait quitter Lisval. Une fois de plus, le demi-elfe se trouva contraint de fuir.
Et ce fut encore une fois à un navire qu’il dut son salut. Le Brame, à bord duquel se trouvait un groupe de pharétans en provenance de la Péninsule et fuyant l’envahisseur pentien, fit escale dans le port de Lisval avant de prendre le large. Ces mages-marchands recrutèrent Kârzan pour sa capacité à lire la voûte céleste comme n’importe qu’elle carte. Pendant des années il parcourut des milles au poste de vigie, son sang elfique lui permettant de rester éveillé plus longtemps que les autres matelots et sa vue aiguisée de voir une voile au loin avant tout le monde. Le Brame contenait bien plus que des épices, minerais et autres trésors. Il contenait une femme : Slakvya. Elle vivait recluse dans les cales du navire car, bien évidemment, elle n’avait pas le droit de mettre un pied sur le pont ; cela portait malheur. Tout le paradoxe pharétan résidait dans le fait que l’équipage pensait qu’elle portait également chance et leur apporterait réussite et richesse dans chaque port ; si tant était qu’elle restât en fond de cale. Slakvya était une sorcière mystérieuse et pleine de secrets. L’équipage avait interdiction d’entrer sa chambre et ceux qui avaient essayé n’étaient plus là pour le dire. La puissance de Slakvya n’avait d’égal que sa beauté ; et belle elle était, la plus belle de toute les femmes que Kârzan eut rencontrées. Le demi-elfe n’était pas du genre à se plier aux règles. Pourtant ce ne fut pas lui qui enfreignit celle-là. Une nuit, lors de sa troisième année passée au sein de l’équipage du Brame, Kârzan, alors en pleine contemplation des étoiles au poste de vigie, reçut la visite de Slakvya. Ils se regardèrent mais ne dirent mot, la première fois. Les rencontres se succédèrent, en fond de cale ou en haut du grand mât ; à l’abri des regards. Les deux amants échangèrent sentiments et savoirs. L’avidité avec laquelle il se plongea dans les arcanes magiques fut déroutante. Plus que toute autre savoir, Kârzan comprit très vite que la magie pouvait lui apporter ce qui lui avait toujours manqué : le pouvoir de se faire respecter. A cette époque, le petit pêcheur venu des rives de l’Olyia sentit sourdre en lui une ambition démesurée. En plein Bàrkios de l’an 681, une tempête éclata au large de l’île de Meca. Le Brame perdit son cap et dériva des jours durant, ballotté par les lames de l’Océan d’Eris, des lames d’une force et d’une ampleur telle que tout l’équipage eût tôt de croire que toutes les divinités possibles les avaient maudits. Après des semaines sans que le gouvernail ne soit d’une quelconque utilité, il fut décidé que le seul moyen d’apaiser les dieux était de sacrifier celle qui ne pouvait qu’être la source de leur colère : Slakvya. Kârzan et la mystérieuse sorcière trouvèrent refuge au poste de vigie et une bataille féroce éclata entre les mages-marchands et les amants. Les maléfices fusaient d’un bord et de l’autre du navire tandis que les éléments continuaient de se déchaîner en arrière-plan. Bientôt le couple n’eut d’autre solution que d’unir ses pouvoirs et de faire couler le Brame. Slakvya mourut, consumée par l’énergie magique qu’elle déversa et Kârzan se réveilla quelques jours plus tard sur une plage de Meca. Le Brame et tout son équipage périrent.
En l’an 704, Kârzan décida de partir en terre elfique afin d’explorer cette partie de lui qu’il ne connaissait pas. Il fut de nouveau confronté à l’impureté de son sang et reprit à cette époque l’habitude qu’il avait enfant de cacher son absence d’oreilles sous ses longs cheveux blonds. Néanmoins, le pêcheur n’était plus et le sage et mage qu’il était devenu savait à présent imposer le respect à son entourage. Les quolibets étaient dits à demi-mot et c’était déjà une très grande victoire pour un demi-elfe. A Alëandir, Kârzan rejoignit l’Académie Elfique de Magie et y noua des liens d’amitié avec Beren Telperiën. Ce fut Beren qui lui affubla de son nom elfique Serkëlàr, un jeu de mot dont la traduction littérale veut dire ‘sang-oreille’. Le demi-elfe apprit l’art du corps à corps et découvrit à cette époque que son grand bâton blanc, taillé par les elfes, pouvait s’avérer être une arme redoutable s’il était bien utilisé. Kârzan ne chercha jamais à retrouver son père ; une chose qu’il ne pouvait toujours s’expliquer des décennies plus tard. Lorsque la bataille du lac d’Uraal éclata et que les drows attaquèrent la Cité Eternelle, Kârzan combattit aux côtés des elfes sylvains et fit ses preuves en tant que fin stratège et conseiller militaire. L’expérience de l’armée et de la guerre au sens noble du terme marqua profondément le demi-elfe. Malgré la victoire, il fut résolut à ne jamais se retrouver sur un champ de bataille. Retournant finalement à ses livres et sortilèges, Kârzan parfit encore ses connaissances magiques.
Durant le dernier quart du dixième cycle, Kârzan parcourut les terres de Miradelphia. Il se fit un nom tant sur la grand-route que les petits chemins, aidant là où il pouvait être utile et où on l’appelait. Sa réputation dans toutes les cours n’était plus à faire. A cette époque il sembla néanmoins que ces ambitions eurent diminué. Il ne restait jamais bien longtemps au même endroit. Enveloppé dans un manteau simple et gris, il allait, de contrées en contrées, souvent sur un âne, parfois un cheval, avec un air dont on n’eût su dire s’il était serein ou grave. Certains pensèrent que son errance çà et là était le résultat d’une vie trop pleine et que la lassitude avait finit par le gagner, d’autres affirmèrent que le mage cherchait quelque chose et moult rumeurs naquirent quant à la nature de ses recherches. Les elfes le rappelèrent à l’Académie en qualité d’enseignant mais on dit qu’il refusa. La vérité, c’est que la guerre l’avait changé. La guerre, une chose que seuls les bardes peuvent chanter car ceux qui l’ont vécut préfèrent la taire.
Ce fut chez les nains que les pérégrinations du mage finirent par le mener vers la fin du cycle dernier. Et les nains de Kirgan ne virent pas d’un bon œil l’arrivé de ce mage errant aux allures elfiques. Kârzan, lui, y vit là un nouveau défi de taille. Gagner la confiance d’un nain était presque aussi difficile que de faire péter un elfe. Le sage passa des années à observer leurs coutumes et traditions et à apprendre leur langue et écriture. Une fascination pour le peuple nain grandit en lui. A plusieurs reprises il participa à des excursions dans les Hautes Terres, toutes plus périlleuses les une que les autres, et il y découvrit des paysages somptueux qui suscitèrent son émerveillement. Les nains le surnommèrent Bundushathur qui veut dire ‘tête dans les nuages’ car aux cours de ces excursions il avait prit l’habitude de méditer sur les hauteurs chaque fois que les nains établissaient un campement. Une nuit, leur compagnie fut attaquée par un Frakar. Les nains tentèrent de l’abattre mais la bête de 8 mètres de long, en proie à une rage folle, ne leur laissait aucune chance. Kârzan accourut pour sauver ses compagnons et dut user grand nombre de maléfices pour terrasser la bête. Mais lorsque le corps de celle-ci tomba lourdement sur le sol, il précipita le mage dans une crevasse de la montagne. Les nains qui avaient survécu à l’attaque du Frakar cherchèrent Kârzan des jours durant avant de devoir se résoudre à quitter les lieux. En la mémoire du sage et de leur ami, ils composèrent une chanson en son honneur. Kârzan tomba dans les entrailles de la montagne et ne se réveilla de sa chute que quelques jours plus tard. Perdu dans des galeries vieilles comme le monde, il erra durant sept ans à la recherche d’une sortie. Se nourrissant de rats et autres rongeurs, s’abreuvant dans des maigres filets d’eau qui coulaient dans la montagne, il passait son temps à marcher pour ne pas perdre espoir et à méditer pour ne pas perdre la tête. Sa sagesse grandit en des proportions démesurées mais il vieillit beaucoup, beaucoup trop, et trop vite. Et puis, un jour, se sentant plus paisible que d’ordinaire, il se redressa brusquement. Il comprit que le calme auquel il était sujet n’était rien de plus que le héraut de la mort. Il découvrit pourquoi il était là. Il saisit la signification de sa chute. Une illumination soudaine de l’esprit, la clémence des dieux, ou le hasard, peu importe la cause, trois jours plus tard, il trouva enfin une fissure dans l’épais manteau de la montagne. L’éclat de la lune se déversa sur son visage. Un visage marqué par le temps et la solitude. Une barbe lui avait même poussé, lui qui avait été imberbe toute sa vie. Son enveloppe corporelle avait pâtit des efforts tant physiques que psychiques dont il avait dû faire preuve dans les entrailles du monde. Mais, chose encore plus surprenante, alors que ses poumons respiraient à nouveau un air qui n’était pas frelaté, il sentit au plus profond de lui que les années avait commencé de le rattraper.
En sept ans, le monde avait bien changé. Kirgan était en ruines et le royaume des nains en déchéance. Partout, le Voile semblait avoir ravivé les choses anciennes, tant bonnes que mauvaises. Kârzan quitta le royaume des nains avec un seul but : utiliser le temps qui lui restait à vivre pour rendre au monde ce qu’il lui avait appris.
Dernière édition par Kârzan le Jeu 9 Mai 2013 - 1:31, édité 3 fois
Vincente Manolesti
Ancien
Nombre de messages : 366 Âge : 36 Date d'inscription : 27/01/2011
Sujet: Re: Kârzan - Sang-mêlé elfe [Validé reste magie] Dim 21 Avr 2013 - 22:43
Bon a tout vu soit par cb, soit par mp, alors te voila validé.
Voici quelques liens qui pourront t'être utile :
Foire au RP ~ Pour tout ce qui est recherche de compagnons RP. En bref, que du bonheur ! Inventaire ~ Pour suivre ton évolution {obligatoire}. Journal de bord ~ Pour archiver tes liens de RP qui content l'histoire de ton personnage {facultatif}. Et enfin, si tu as des question, n'hésite surtout pas à demander l'aide d'un parrain, ou à tout simplement poser tes questions dans la partie créée à cet effet.
Code:
Code:
[Métier & Classe] : Mage & Sage
[Race & Sexe] : demi-elfe & Masculin
[Classe d'arme] : Magie et corps à corps
[Alignement] :Chaotique bon
Pour la magie, je t'accorde le niveau d'arcaniste, ce qui te permet la création de 5 sorts. Voici le code qui t'aidera (et me facilitera la tache) à la création de tes enchantements :
Code:
b]Nom : [/b] [b]Portée : [/b] Contact, distance, etc… [b]Coût en énergie : [/b] Faible, modéré, élévé. Evidemment, ça doit être en adéquation avec les autres paramètres. (Même si sur Mira, il n’y a pas de jauge « énergie » il est important d’avoir un ordre d’idée des sorts que vous pouvez lancer à la suite sans être épuisé.) [b]Détails et Fonctionnement : [/b] Explication du sort en lui-même. Il est important de définir son effet, sa mise en œuvre, etc. Cette explication sera pour le potentiel « max » de votre sort. Vous serez libre de l’utiliser à moindre puissance. (Par exemple, si vous êtes capables de faire naitre un brasier, vous serez capable d’allumer une bougie… ) Déterminez également le « domaine » magique concerné. (élémentaire (feu, eau, terre, air), guérison, nécromancie, etc.) [b]Inconvénients et contreparties : [/b] Plus le sort détaillé sera puissant et complexe, plus la contrepartie d’une utilisation du sort devrait engendrer un effet variable sur son lanceur.
Sujet: Re: Kârzan - Sang-mêlé elfe [Validé reste magie] Jeu 9 Mai 2013 - 0:32
Nom : Commandvent Portée : Distance – 50 mètres maximum. Coût en énergie : Modéré-moyen. Détails et Fonctionnement : Sort d’aéromagie, « Commandvent » est de ces sorts élémentaires que chaque aéromage se doit de maîtriser. Il permet d’influer sur les courants venteux et éventuellement de les modeler. Très utile à bord d‘un navire, ce sort peut être également utiliser sur terre. Sous son aspect défensif, il permet de créer un mur de vent qui offre une protection contre les projectiles légers. Sous son aspect offensif, « commandvent » concentre une masse d’air et permet de la projeter sur une cible. Inconvénients et contreparties : Immobilité du lanceur de sort requise. Le maintien de « commandvent » entraîne une certaine fatigue après cinq minutes d’utilisation.
Nom : Souflemot Portée : Varie selon la puissance du Mage. Coût en énergie : Modéré. Variable selon la distance. Maximum 3 kilomètres. Détails et Fonctionnement : Sort d’aéromagie, « Souflemot » permet de transporter des sons à travers les airs. Le Mage peut l’utiliser pour transmettre des messages à distance ou pour entendre des bruits/conversations ayant lieu au loin. Inconvénients et contreparties : Au-delà de deux kilomètres le message commence fortement à dégénérer, sa qualité est altérée et son contenu soumis à interprétation.
Nom : Tempvent. Portée : Une dizaine de mètres – Localement. Coût en énergie : Moyen. Détails et Fonctionnement : Sort d’aéromagie, « Tempvent » permet d’influer sur le température de l’air. Le sort peut affecter une zone d’un rayon d’environ dix mètres autour du Mage ou être lancé plus localement autour d’une personne ou d’un objet. Inconvénients et contreparties : Si la concentration du lanceur de sort est relâchée, la température revient progressivement à la normale.
Nom : Buldair Portée : Appliquée au lanceur de sort. Coût en énergie : Moyen à élevé. Détails et Fonctionnement : Sort d’aéromagie, « Buldair » permet au Mage de créer une bulle d’air hermétique autour de lui. Celle-ci lui permet de faire office de bouclier. Elle est aussi efficace dans les zones où l’air se fait rare et permet d’accroître les capacités d’apnée du lanceur de sort. Lorsqu’elle est appliquée plus localement sur le corps (par exemple, la main ou le poing), la bulle d’air peut accentuer la puissance de frappe du lanceur de sort. Inconvénients et contreparties : Consommation d’énergie proportionnelle à utilisation.
Nom : Envolair. Portée : Dix secondes maximum avant dissipation du sort. Coût en énergie : Moyen-élevé. Détails et Fonctionnement : Sort d’aéromagie, « Envolair » permet au mage de se dématérialiser et de se changer en courant d’air. Plus la distance parcourue par le mage sous cette forme est grande plus la demande en énergie est conséquente. Sort défensif, il permet la fuite. Inconvénients et contreparties : La trajectoire du Mage sous la forme d’un courant d’air est soumis aux contraintes de l’environnement. Ainsi, l’« Envolair » ne permet pas de traverser un mur. Pareillement, un cas de vents violents ce sort peut s’avérer très risqué car le mage peut aisément perdre le contrôle de sa trajectoire. Enfin, la concentration du mage doit être maintenue tout au long de l’exécution du sort sans quoi il est interrompu.