Nom : Constance de Loubier
Âge : 29 ans
Sexe : Femme
Alignement : Neutre
Métier : Baronne d'Alonna, Dame Sanguinaire de Lodiaker.
Classe d'arme : Aucune.
Équipement :Constance possède une garde-robe importante. Des robes, encore des robes, toujours des robes et par milliers ! Enfin, ce n'est qu'une expression. Allons des milliers de robes ne tiendraient jamais dans son château. Pourtant, il y a une grande part de vérité dans le propos. On dit dans toute la baronnie qu'elle possède la plus grande collection de tissus. La demoiselle de Loubier adore même s'en vanter. Elle est consciente que ce ne sont que des vêtements mais qu'est-ce qu'elle peut les aimer ! Les jaunes comme les rouges et les vertes non moins que les bleus.
MentalConstance n'a rien d'une baronne. Elle n'avait jamais pensé avoir un jour à porter le titre qui avait coûté la vie à sa cousine. Elle adore repenser à sa vie près du lac de Lodiaker, l'air y était pur, la vie tranquille, elle n'avait aucun problème si ce n'était le choix de savoir quelles robes revêtir ou quelles toilettes choisir. Il ne restait rien de son ancienne vie.
Ce n'est pas une machiavel, une réaliste au mieux. Elle ne voit pas sa charge comme une chose à préserver ou à agrandir mais comme un moyen d'œuvrer pour le bien commun de son peuple. Protectrice d'Alonna, elle a à cœur le sort des démunis, des veuves et des orphelins. Si elle le pouvait, nul doute qu'elle effacerait le malheur du monde d'un revers de sa manche pour le porter sur ses épaules. Elle ne le peut. C'est pour cette raison qu'elle se résigne à faire tout ce qui est en ses moyens pour améliorer la vie de tous.
Constance malgré sa vie isolée de la cour d'Alonna a appris la bienséance, les protocoles et tout ce qu'une noble dame doit savoir et faire. On ne la prendra pas à mal s'habiller où à ne pas être à sa place. Elle a appris à utiliser la harpe et à chanter, sa démarche est toujours légère et harmonieuse. Ne la voyons pas trop parfaite non plus, sa musique et son chant sont par moment coupé de plusieurs fausses notes. Elle reste après tout qu'une enfant de la campagne : la cour et son exigence reste encore trop inconnu d'elle pour qu'elle s'y sente à son aise.
Vieille fille, elle n'a jamais oublié ses rêves d'enfants. Le romantisme des gestes de chevalerie et son prince charmant qui saurait la ravir à son destin pour l'emmener dans son château. L'âge et le temps ont finit par lui faire comprendre que le monde n'était ainsi fait. Nulle romance, ni amour. Seulement des calculs, des prétendants pesant plus son poids en or que celui de son âme, des marchands désireux de contrôler ses armées plutôt que se rendre maître de son cœur. Si ce n'est un seul qui su trouver sa place en son être, elle attend son retour à ses côtés.
PhysiqueConstance est d'une beauté nordique à la fois séduisante mais glaciale. Sa longue chevelure blonde s'élance sur son dos. Si elle n'est pas narcissique, elle aime entretenir ses cheveux dorés garant de son attrait de séduction et de son charme. Elle les garde libre et bien coiffés mais sans coiffure extravagante ou trop travaillé. Le naturel est ce qui lui sied le mieux. Son visage conserve un aspect juvénile comme une poupée délicate qu'on viendrait de fabriquer. Sa peau pâle est contrebalancée par de fines fossettes rehaussant cet aspect juvénile.
Grande pour une femme mais loin d'égaler la taille d'un homme. Elle est assez mince, abordant avec complaisance le fluet. Sa poitrine aventurière suit un contraste plus balancé liant une présence prédominante mais demeure judicieusement dissimulée par des corsets et des vêtements épais. Son habit est ainsi fait, afin de faire face à la rigueur climatique du nord. Les manteaux sont nombreux et les fourrures les accompagnant subtilement ajoutés, liant le besoin à l'agréable.
HistoireLa naissance d'un bébé devrait toujours être le plus beau jour de la vie d'un couple : une nouvelle vie, une nouvelle génération et une héritière. Le ménage de la famille de Loubier vivait depuis plusieurs années dans la paix de leur ville de Lodiaker. Aliénor d'Alonna, cousine de Pearla d'Alonna, avait épousé Robert de Loubier, seigneur de Lodiaker plusieurs années plus tôt. Le bonheur rare dans les mariages d'intérêts avait été d'une profonde véracité dans leurs vies. Loin des intrigues et guerres qui bouleversaient l'époque, l'amour et leur isolation leur offrit cette chance.
Les Dieux jaloux d'un tel havre de paix apportèrent leur triste némésis le jour de la naissance de leur unique fille. Une vie naissait et une autre s'achevait. Aliénor d'Alonna ne survécut pas à l'accouchement. Le seigneur de Lodiaker plongea dans une profonde mélancolie qui le garda pendant un an sous l'emprise de folie. Il finit par en émerger lorsque sa fille attrapa une infection. La vie du seul héritage qu'il avait de sa femme lui fit reprendre ses esprits. Il se concentra dès lors à l'éducation de son enfant.
***
Le soleil brûlait la chevelure dorée de Constance, elle sentait la chaleur solaire réchauffer peu à peu son corps. L'été avait apporté une singulière chaleur dans le Nord. La Dame de Loubier appréciait chaque rayons qui se projetaient sur le lac de Lodiaker. Vaste étendue d'eaux sauvages qui avait pris le contrôle des lieux lorsqu'il y a quelques années le torrent qui partait des montagnes était sorti de son lit. D'étranges aventures avait eu lieu. Constance se rappelait très bien chaque détails. Elle en avait fait de terrible cauchemars plusieurs semaines après. L'orage avait tonné. On aurait cru entendre un tambour divin annonciateur de l'arrivée de légions de Mogar. Les flots s'étaient jetés sur les hommes les entraînants dans le fond. Fracassant leurs corps contres les roches et tuant sans aucune considération. Toute vie prise dans son courant rejoignait la déesse Tari. Ce fut peu après ces troubles que le baron Hanegard Kastelord lança plusieurs grands travaux afin de rendre les mines de la région exploitable.
Toute sa vie était ici, depuis sa naissance elle n'avait que rarement quitté la vallée de Lodiaker. Son éducation fut assurée dans le château de son père par plusieurs précepteurs et religieux. Elle était restée pendant longtemps éloigné des affaires du monde. Lorsque la Peste ravagea Diantra, elle fut émue de savoir que le roi Ultuant brûla des quartiers entiers de la capitale afin d'endiguer l'épidémie en livrant aux flammes les innocents que la maladie avait atteint ou que le hasard avait mis sur le trajet des flammes. Le massacre de la fille d'Ultuant, Kamilia, fit naître en Constance une peur et une haine innommable pour la race des elfes noires. Enfermée dans son château, protégée par de hauts remparts, elle craignait qu'un jour ces créatures immondes ne vienne assaillir les murs de Lodiaker. Lorsque le roi désigna son demi frère pour lui succéder et qu'il disparu, elle n'accompagna pas son père à Diantra pour assister au couronnement et au mariage royale.
Sa crainte du peuple des elfes noirs ne tarda pas à prendre forme. Peu de temps après, le glas de la guerre sonnait en Lodiaker, les armées du royaume humain et nanesque se regroupait pour faire face à la menace. Constance fut confiée à la protection du château paternel, tandis que son père se rendait avec ses hommes à la bataille. Elle passa la nuit entière à prier pour la victoire et qu'aucun mal n'arrive à son père. Les dieux ne semblèrent pas l'écouter. La victoire fut celle des Hommes mais Robert de Loubier était tombé dans la bataille. L'armée ramena son corps à Lodiaker. Durant dix jours la cité fut en deuil. Au centre des habitants, Constance errait, orpheline et sans famille. Ce fut pour elle, le commencement de longues années de tristesse. Elle marchait au hasard des couloirs, son regard voletait d'une fenêtre à une autre, espérant voir arriver son père de retour de la guerre. Rien ne devait arriver.
Elle laissa les affaires de son fief à ses conseillers, n'ayant en la matière que peu d'envie de s'y mêler. Ce fut la guerre civile qui la força à reprendre les rênes de son domaine. Loin des troubles de ce temps, elle ne suivit pas sa cousine dans sa folle entreprise et resta neutre durant tout le conflit entre Merwyn et Tristan. Cette conduite lui valu d'être épargnée lorsque les osts royaux remontèrent châtier les rebelles. Il n'y avait dans son comportement nul fidélité, nul loyauté à la couronne, seulement un désintérêt profond pour le monde. Rien de ce qui l'entourait ne semblait l'atteindre. Lorsque le roi mis en place Hanegard comme régent, qu'il épousa une roturière, Constance resta dans son château.
Ce ne fut qu'une rencontre des plus fortuites qui devait la ramener à la vie. Des nombreux nobles chassés de leurs terres par les osts royaux, ce fut l'un d'entre eux qui allait changer la vie de la Dame de Lodiaker. Le Voile était tombé, la vieille noblesse accusa discrètement Hanegard et sa basse extraction d'entre être la cause. Les dieux se vengeant de l'outrage fait à la noblesse en se refusant de lever l'éclipse. Constance prêtait une oreille à ces propos tout en restant dissimulée derrière ses murs. Un jour de grand orage, un invité se fit dans la demeure des Loubier. Il venait de la baronnie d'Oesgard et était l'un de ceux ayant été chassé par Trystan de leurs fiefs. Se devant de remplir son rôle d'hôte, Constance l'accueillit. Elle aurait pu le renvoyer, n'ayant aucun devoir d'hospitalité envers ce que beaucoup considérait comme un félon. Ce fut son amour d'autrui qui la fit ouvrir la porte. Elle ne pouvait se résigner à laisser ce noble invité hors de ses murs.
Ce qui n'aurait du être qu'un passage d'une nuit se mua en un séjour passionnel qui ramena Constance à la vie. L'homme n'était pas le plus beau chevalier qu'elle avait vu, ni le plus gentil, pourtant c'était son charme et son âme qui séduisit la jeune noble. Peut être sa jeunesse la poussait-elle dans les bras d'un homme à l'expérience travaillée par le temps. Elle écoutait ses récits de batailles tandis qu'elle lui contait quelques gestes de chevalerie qu'elle affectionnait. Le temps passa et caché par l'obscurité divine, naquit une tendre passion entre Constance de Lodiaker et Goar de Falkenberg. La fin de la romance sonna en même temps que celle du voile. L'exilé d'Oesgard et sa troupe quittèrent les terres de Lodiaker pour partir suivre leur destin. Goar promit qu'il reviendrait. Il se devait de partir pour suivre sa voie. Constance resta plusieurs mois enfermée. Elle attendait tout les jours des nouvelles, chaque cheval qui arrivait la faisait se jeter hors de son fauteuil, chaque arrivée de serviteur la faisait retenir son souffle. Elle finit par comprendre qu'aucune nouvelle ne viendrait. La seule pensée de sa promesse la garda vivante.
Elle savait qu'un jour il reviendrait. Tout ce temps elle attendit, s'investissant dans ces terres. Elle allait d'un village à un autre, aidant les orphelins, apportant du réconfort aux plus démunis par des dons. Un second souffle l'avait enveloppé. Son deuil était finit, sa tristesse du départ du chevalier d'Oesgard oubliée en attente qu'il tienne sa promesse. Durant les années qui suivirent, elle resta loin du baron Hanegard et de sa politique. S'opposant avec la vieille noblesse à ses fidèles qu'il plaçait dans les places fortes sans jamais lui faire savoir directement. Un petit groupe de tout ceux ayant perduré après la guerre contre les osts royaux, tout ceux mécontent de la politique du Kastelord se réunirent autour de Constance, héritière de la famille d'Alonna.
Lorsque éclata la guerre entre Norman et Goar, le cœur de la jeune Constance se mit à crier. Peut être que le moment était venue, pourtant aucune missive ni nouvelle. L'engagement de Hanegard aux côtés de Norman créa chez la Dame de Lodiaker un sentiment de haine pour ce dernier. Elle se refusa d'engager ses troupes sans pouvoir courir rejoindre le chevalier au Lion. Elle se contenta de prier pour la victoire de Goar. Lorsque ce dernier gagna, elle cria de joie et fit sonner les cloches de la ville. Elle attendit les jours suivant de le voir surgir à ses portes, victorieux. Dix ans avaient passé depuis son départ, pourtant ses sentiments étaient resté les mêmes. Après une semaine elle dut se résoudre. Il l'avait oublié. Sa vie entière semblait s'écrouler. Peu avant l'automne une lettre arriva. C'était lui. Rien n'avait été oublié. Rien n'avait changé. Il lui promit qu'il viendrait la voir dès qu'il aurait terrassé ses derniers ennemis. Il lui expliquait pourquoi il n'avait pu lui écrire plus tôt, qu'il n'avait pu l'épouser sans avoir réussi à se bâtir une fortune et un nom.
Son attente fut interrompue par l'abdication d'Hanegard. La baronnie se retrouvait prise et lancée dans une quête du pouvoir. Le conseil des nobles ne parvenait à se mettre d'accord. Les fidèles que Hanegard avait placés faisaient face à la vieille noblesse. Le conflit était inévitable. Le rapport de force était en tout point favorable aux arrivistes. Mais les armées se désagrégèrent par manque de fonds. Nombreux étaient ceux qui quittaient leurs places refusant de se battre dans une querelle d'investiture sans une solde suffisante. Malgré ces départs, les seigneurs placés par Hanegard possédaient plus d'hommes que les siens. La guerre ne tarderait pas à éclater. Les nobles cherchant à éviter la guerre organisèrent une réunion de tout les grands à Alonna. Frédérique de Gerches, l'un des rares à être resté neutre se chargea d'organiser la rencontre. Celle-ci dura plusieurs jours sans qu'aucun des partis n'arriva à se décider. Constance restait la cible des craintes voir de haine de la part des arrivistes. La conflit ne saurait être évité par des accords. Le seigneur de Gerches fut acheté par les plus proches de Constance rejoignant leur camp. Lors d'un repas, la nourriture de tous les nobles contestant l'autorité de la Dame de Lodiaker fut empoisonnée par Frédérique et ses hommes. Les Vêpres Sanglantes permirent à Constance d'asseoir son autorité mais au prix d'un grand coût. Si ses fidèles la soutenaient, sa réputation de Dame Sanguinaire ne pourrait être effacée. Son autorité restait limitée par la petite noblesse.