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 Un regard sur le Passé [Expédition Naine]

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MessageSujet: Un regard sur le Passé [Expédition Naine]   Un regard sur le Passé [Expédition Naine] I_icon_minitimeDim 28 Juil 2013 - 21:54


Julas, Favrius de la 7e année du 11eme cycle ; Fort Sentinelle, dernier avant-poste de la Nanie de Lante,

Il n'était pas coutume qu'il y'ait des étrangers venus en simple visite dans les dernières contrées habitées des Hautes-Terres. Fort Sentinelle, qui prenait plaisir à se considérer comme le dernier avant-poste du monde connu avant l'enfer qu'attendait les voyageurs, se targuait d'être le bouclier contre les hordes d'ennemis qui se déversaient des montagnes. Que se fussent des nains encore sous l'emprise de la folie du précédent Voile, de créatures venus des profondeurs rocailleuses des Hautes-Terres ou de misérables bandes de gobelins ils s'écrasaient éternellement contre les hautes murailles de Fort Sentinelle. Devant tous ces dangers la citadelle, perchée sur un des plus hauts pics des contreforts des Hautes-Terres, dominant une vallée où se dressait un misérable village fortifié et quelques champs, s'était habitué à ne recevoir que de rares visites, ponctuées par les convois qui venaient les réapprovisionner chaque mois. C'était pourquoi lorsque la longue colonne de près cinq cents nains, dont près de trois cent soldats, avaient surgis de la brume matinale les dirigeants du fort avait cru à une hallucination.

Mais bien vite le tocsin avait sonné au dessus des tours, répandant le bruit dans la vallée et une petite troupe de soldats étaient venus rencontrer le visiteur impromptu. Et quelle avait été leur surprise de voir à la tête de l'expédition sa Majesté le Roi Valek Ier de Lante, plus connu sous le nom de Cri-de-Runes ! Très rapidement les hommes du roi avaient montés un campement fortifié et bien qu'on lui est, dès son arrivée, proposé de loger dans Fort-Sentinelle Valek avait préféré faire monter sa traditionnelle tente militaire, certes neuve sur l'insistance de ses conseillers, et d'y dormir, demandant par ailleurs à ses compagnons humains de prendre place à sa table chaque soir. C'est pourquoi ce soir là ils se retrouvèrent assis dans de simples fauteuils de campagne; durs mais compacts; sirotant une délicieuse liqueur naine dans un silence plus ou moins morose. Comme à leur habitude le vieil homme était d'excellente humeur cependant, tout comme son ami Altiom tandis que l'elfe restait plus ou moins stoïque, dans les traditions de son espèce. Valek ne put s'empêcher de sourire au souvenir des traits tirés, mais satisfaits, de ses invités le matin de leur départ et surtout le mal de tête affreux dont il avait été affligé. Mais désormais il n'était plus d'humeur festive. Demain commencerait l'expédition proprement dite, vers l'inconnu et la peur. Milles dangers les attendaient pour un résultat encore hasardeux et méconnu. Que cherchait donc il ? Voulait il montrer à son peuple que les nains étaient encore des êtres forts et fiers ? Où cherchaient il à défier Mogar, l'être divin qui les avaient brisés lui et son peuple ? Il ne savait vraiment pas... Mais que lui importait il à vrai dire ? Cela restait une démonstration de force dans tous les cas... Valek sourit à ses invités.


"Mes amis... Demain s'annonce la première journée dans des territoires qui sont désormais méconnus, que personne ne saurait reconnaître. Les premiers jours seront faciles et très certainement calmes mais lorsque nous débuterons l'ascension des premiers monts vous connaîtrez le malaise de l'altitude et les attaques, qu'elles fussent de la part de gobelins ou de frères nains débuteront. Mais il reste une autre solution et j'attendais aujourd'hui pour en parler. Connaissez vous la mine d'or au sud de Kirgan maître Nakor ainsi que la Passe des Trois Chefs ?"
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MessageSujet: Re: Un regard sur le Passé [Expédition Naine]   Un regard sur le Passé [Expédition Naine] I_icon_minitimeMar 6 Aoû 2013 - 15:41

La soirée avait été fortement arrosée, mais le magicien, comme à son habitude centenaire, s'en été allé dehors, prenant place sur un banc de pierre et se concentrant là sur la magie aux alentours. Voilà tant d'années déjà qu'il était là, sur ce monde, que les guerres s'enchaînaient, les morts aussi et qu'il restait, toujours là, à attendre en espérant un jour meilleur et définitif. Nakor espérait la paix, la paix globale et franche entre tous les peuples, mais son utopie était un rêve bien difficile à faire devenir réalité. Il alla lui même réveillé Altiom et Eliwa le lendemain matin, à grand renfort de gloussement, de petites piques et d'effets de barbe chatouilleuse. Ils prirent le chemin du palais de celui qui était désormais le roi de Lantes et retrouvèrent celui qui semblait avoir plus que dignement fêté sa nomination. Autant qu'un nain peut le faire, ce qui n'est pas peu dire. Ils partirent donc en fanfare, avec entrain et entouré de petits êtres à la longue barbe. Le magicien se demandait si c'était parce qu'il en avait lui même une très longue et soyeuse qu'il était si gentiment accepté au sein de ce fort peuple qui avait vécu des années difficiles. Chaque soir, ils dînaient en compagnie du roi et de ses conseillers dans une tente rudement bien meublée. Le magicien y allait souvent de ses anciennes histoires, qui parlent de rois nains, de bière, de biquettes et de toutes ces choses qu'aiment les petites gens de la pierre. Valek prit la parole lors de ce qui était le dernier banquet avant de passer en territoire hostile. Le vieux fou écouta avec attention, les yeux plissés en un geste de concentration. Il reçu de plein fouet le regard fier et direct du roi et il entendit la question. Levant les yeux au ciel quelques instants, signe qu'il était en train de réfléchir, Nakor enchaîna

"Monseigneur, voilà bientôt dix ans que j'arpente ces terres autrefois sécurisés et maintenant dangereuse. J'ai lutté aux côtés d'autres que vous avez vous même connu, contre les hordes gobelines et j'ai visité l'entrée de certains endroits qui ... enfin, qu'il ne vaut mieux pas visiter seul et désarmé. La Passe des Trois Chefs serait le chemin le plus court mais sans doute le plus dangereux pour nous tous, il est surveillé de prés par des nains de toutes part qui s'opposeront fortement à notre expédition et que vous aurez vous même du mal à convaincre sans grand renfort de haches et de boucliers."

Nakor respira profondément, fit la moue et souffla son air avant de continuer, en posant son verre sur la table

"L'ancienne mine d'or au sud est une bonne alternative, elle nous fera perdre presque un jour entier de détour, mais nous accéderons ensuite plus facilement à l'ancienne porte de Kirgan. Ce chemin nous détourne aussi de vos ennemis au nord, et je n'ai presque pas vu de gobelin là bas la dernière fois que j'y ai mis les pieds. Attendez-vous à subir un choc si vous ne vous y êtes plus rendu depuis le Voile, la géographie des lieux y a été profondément modifiée, c'est un désert de roche et de pic acérés, qui attendent seulement que quelqu'un tombe des chemins pour transpercer le fer et la chair. Les gobelins et les nains nous laisseront peut-être tranquille sur cette route, mais il n'en est pas de même pour les créatures qui peuplent ce monde : des Bearogs, des Frakars, des Makragnos. Des animaux qui ont repris leurs droits sur ces terres et qui nous y attendent. Ils sont moins dangereux que le reste tout de même car présent en moins grand nombre. Je vous conseillerai donc la mine d'or, je peux y guider vos troupes et ouvrir la marche. Le plus grand danger sera d'y rencontrer des familles de Dragon de Perrelin, nous approchons de la saison de reproduction, là où ils attaquent sans crier gare! Mais je ne doute pas que vos nains sont entraînés à combattre de tels monstres et préféreront cela plutôt que de se battre contre leurs propres frères Valek."

Nakor avait raisons, les nains aimaient se battre, mais pas entre eux, la mine d'or de Kirgan était donc la solution la plus intéressante à ses yeux, il avait donné son avis et était prêt à passer par un autre chemin. Mais il valait mieux, pour le moral des troupes, suivre cette voie. L'aventure commençait et le mage était plus excité à l'idée de voir comment les choses allaient tourner.
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MessageSujet: Re: Un regard sur le Passé [Expédition Naine]   Un regard sur le Passé [Expédition Naine] I_icon_minitimeMar 17 Sep 2013 - 20:56

La nuit qu'elle venait de passer l'avait mise de fort bonne humeur, malgré son temps de repos qui avait été assez limité. Mais elle ne regrettait rien et se leva rapidement lorsque le vieil homme vint les tirer du lit. Ils furent conduit au palais du roi, d'où le signal du départ fut rapidement donné. Ils quittaient désormais la forteresse pour commencer cette expédition. Une expédition dont elle ne saisit pas tout les enjeux, toutes les motivations, mais une expédition dont elle faisait tout de même partie. Elle ne se sentait pas tout à fait à sa place, et même si la vue d'un paysage moins oppressant lui enleva un poids, les regards qui se posaient sur elle racontaient toujours à peu près la même chose. Chose dont elle se serait bien passé d'ailleurs.

Elle tentait vainement de distraire son esprit, en pensant à quelques soucis qu'elle pouvait avoir, ou bien à ce qu'elle allait faire par la suite. Mais ce n'était pas aisé, et elle eut peine à rester dans cette optique. Elle pouvait dire sans trop mentir que le repas fut plus supportable, ils n'étaient pas nombreux à la table du roi, et le sentiment qu'elle avait depuis son entrée en Nanie s'estompait quelque peu. Elle n'entendit que très peu le sens des paroles de Nakor, ne connaissant pas la région. Mais elle ne se concentra pas moins. Sous la tente, la discussion allait bon train, discussion à laquelle elle n'osait prendre part. Discussion à laquelle elle n'aurait put prendre part, puisqu'elle ne connaissait rien au sujet de ce qui était échangé.

Ce fut pourquoi elle décrocha un instant, et qu'elle ne put comprendre la fin de ce qui s'était dit. Elle avait tenté de raccrocher, mais avait échoué, comme elle s'y attendait. Et l'air stoïque qu'elle affichait alors ne reflétait pas du tout l'enlisement totale de son esprit dans le flux de mots qui n'avait, lui, pas abandonné. Enfin, seulement en partie. Parce que ses pensées s'étaient bien éloignées de cette table, de ce qui se passait sous cette tente, au moins pour ce qui était sérieux. Elle s'était laissé distraire par Altiom, encore une fois. Mais qu'importait, elle n'était plus tant gênée, et était même parvenue à se détendre quelque peu. L'angoisse de ce qui l'attendait ne venait plus tant la tourmenter, et elle savait que la nuit qu'elle venait de passer n'y était pas pour rien.

Mais bien qu'il ait été à l'origine de son échappatoire spirituel, il n'était plus l'objet de ses pensées. Là, elle s'inquiétait de sa louve. Ne pouvant se remémorer quand elle l'avait quitté précisément, et si elle lui avait dit quelque chose de précis, elle se demandait si elle ne risquait pas de la voir débarquer à l'improviste, lorsqu'ils continueraient leur marche. Ou même cette nuit, lorsqu'elle serait profondément endormie. La chose qui l'embêtait le plus était que les sentinelles pensent à une attaque et l'abattent sans attendre. Mais voilà, quand on ne avait une loue et qu'on ne savait pas où on l'avait vu pour la dernière fois, il était logique qu'on s'inquiéta de l'endroit où on la reverrait. Si toutes fois elle la revoyait un jour.

Elle chassa cependant ces pensées de son esprit et revint vers la discussion qui prenait maintenant fin. Discussion à laquelle elle n'avait pas pris part, bien sûr. Elle ne pouvait dire si elle avait duré longtemps ou non, toujours était-il que lorsque le silence se fit de nouveau, on avait finit de manger. Elle n'avait pas une connaissance très étendue de la chose, et était là, pour ainsi dire, par hasard. Quand elle vit que la soirée allait se poursuivre plus avant sur le même ton, elle se leva pour prendre congé.

- Je vous pris de m'excuser, la soirée d'hier n'a pas été des plus reposante, et je tombe de fatigue. Si vous me le permettez, je vais me retirer.

Elle attendit l'assentiment et sortit de la tente. Elle voulait rejoindre la tente qui lui avait été assignée, mais elle resta un moment dehors, à respirer l'air frais de la nuit, et à savourer ces quelques instants de solitude. Et de silence. Surtout de silence. Elle avait ce manque qui commençait à germer en elle. Elle en comprenait pas le nanique, elle ne comprenait que très peu les plans qui s'échafaudaient autour de leur expéditions, et elle ne comprenait pas plus le rôle qu'elle jouerait prochainement.

Mais le silence fut rapidement troublé par un long gémissement. Doux et bas. Hors du camp. Loin des sentinelles. Eliwa s'aventura au delà du périmètre de sécurité et se dirigea à l'oreille. Elle sorti sa lame lorsqu'elle fut à moins de dix pas de la source. Mais elle la rangea rapidement lorsqu'elle apperçu la couleur de ce qui gémissait.

- Ara ! Que fais-tu ici ma jolie ?

Elle était soulagée de ne pas l'avoir retrouvée morte, frappée par une hache, un gourdin, ou tout autre objets contondant du même acabit. Agenouillée devant sa louve, elle souriait. Mais elle se releva rapidement, et, suivit de près par son ombre blanche, elle rejoignit le campement. Elle approcha d'une sentinelle posté à l'entrée et entra sans trop de difficultés. Après avoir expliquer que cet animal l'accompagnait, bien évidemment. Et après avoir certifié qu'il ne saccagerait rien, et qu'il n'était pas plus dangereux que son arc. La chose faite, elle se dirigea vers sa tente et y entra, suivit par Aralaurë.

L'elfe entreprit de se déshabiller et s'assit sur lit, seulement vêtue d'une tunique blanche et légère. Elle ferma les yeux et inspira profondément. Les pieds sur le sol, elle se concentra sur son ouïe. Ils étaient encore entrain de parler. Sa louve était entrain de s'endormir à côté d'elle. Elle bascula sur le dos, les bras en croix, et rouvrit les yeux. Elle n'était pas réellement fatiguée, pas physiquement du moins. Mais ses pensées étaient affreusement encombrées. Elle avait besoin de méditer. Et comme elle ne savait si elle serait encore en sécurité demain, elle avait décidé de s'octroyer sa séance ce soir.
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MessageSujet: Re: Un regard sur le Passé [Expédition Naine]   Un regard sur le Passé [Expédition Naine] I_icon_minitimeMar 26 Nov 2013 - 19:50

Valek regarda le vieil homme et lui adressa un grand sourire. Ce vieux fou n'était pas simplement un voyageur légèrement perturbé et farceur. Non il était un véritable magicien comme on lui avait dit et qui plus est il était très malin. En effet il était très rare, si ce n'est dire impossible, qu'un non-nain connaisse aussi bien les Hautes-Terres surtout depuis la destruction de Kirgan et de l'isolement relatif de l'espèce. Le Roi nain était fort satisfait de ces compagnons de voyage bien qu'il trouvât la jeune elfe fort discrète et quelque peu désintéressée mais l'homme pensait comme bon nombre de ces congénères que cela était normal. Ainsi ils formaient une équipe des plus étranges : un magicien vieillissant, un jeune Archonte alcoolique et sa jeune petite amie une elfe que l'aventure semblait être de suivre ce jeune nobliau venu des plaines humaines et enfin un Roi rêvant de la gloire ancienne de la Nanie, cherchant la réponse aux questions de son peuple dans une expédition quasi suicidaire. A vrai dire cela en devenait presque grotesque mais il fallait bien avec. Bien... Nakor avait prouvé son utilité en montrant qu'il avait déjà réussi à atteindre Kirgan et il fallait désormais peser le contre et le pour vis à vis des choix qu'on leur offrait. Tout observateur extérieur préférerait très certainement passer aussitôt par les mines d'or mais les découvrir changées à jamais risquer de démoralisé les troupes de Valek. Cependant la passe des Trois Chef était fort dangereuse mais Valek pensait pouvoir raisonner tout de même certains chefs de clans.

"Sachez maître magicien qu'il est difficile pour moi de choisir entre les mines et la Passe. Je pense pouvoir raisonner les clans qui y ont élu domicile de part l'or, les vivres mais également en tuant nombre de gobelins en s'y rendant cependant je trouve cela fort dangereux. C'est pourquoi nous allons suivre vos conseils et ainsi passez par la mine d'or. Nous partirons demain à l'aube..."

***


Et ainsi fut fait. Alors que l'aube pointait à peine la caravane de deux cent nains lourdement armés repartir. Jusqu'à maintenant la compagnie s'était montrée quelque peu agitée, n'hésitant pas à faire maintes pauses, manger à cheval et avec une attention assez relâche. Mais désormais il en était tout autre chose. Adieu les nains bidonnants et souriants. Désormais ils avaient affaire avec une équipée de guerriers vétérans, au visage dur et à l'oeil acéré. Plus d'une main reposait sur le manche d'une hache et bien des regards regardaient avec une expertise toute naine les feuillages et les rocs alentour. Désormais ils avaient en territoire ennemi. Quelle tristesse pour Valek alors qu'il regardait ses hommes. Voilà quelques décennies seulement le regard des nains se portaient méfiants non pas au sein même des montagnes mais vers l'extérieure. Désormais la nature et les Dieux avaient repris possession de leur création. Cela était triste mais tel était le but de cette mission. Soudainement Valek sentit un mouvement plus loin et entendit un sifflement puissant et rauque, le signal de ces éclaireurs. Une fois... Deux fois... Trois fois. Le Roi réagit aussitôt et se redressa sur sa monture avant de dégainer Fidèle et la lever haut tout en poussant un hurlement guttural et féroce :

"GOBELINS !"

Les nains dégainèrent tous leurs armes et agirent comme un seul homme en se tournant vers l'extérieur.

"En formation défensive ! Infanterie lourde en avant, infanterie légère intercalée entre deux lignes de la lourde ! Lanceurs de haches visés l'arrière de l'attaque ennemie ! Tenez bon !"

A peine les ordres furent ils donnés qu'une horde de gobelins jaillit des hauts sapins, brandissant des armes rustique et en poussant des cris suraigues...
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MessageSujet: Re: Un regard sur le Passé [Expédition Naine]   Un regard sur le Passé [Expédition Naine] I_icon_minitimeMar 3 Déc 2013 - 23:02

Valek était un nain de valeur, il savait s'entourer et faisait confiance en ses nains. Il pourrait être un très grand roi, comme le furent Garmin ou Bromar avant lui. Mais pour cela il fallait un peuple unis. Or, l'Almia, sous la coupe du Haut-Prêtre Agrarald de l'ordre de Mogar, était clairement opposé aux considérations et aux souhaits de Valek. Peste soit des trop grands conservateurs de l'ordre passé. Il avait donné son avis en tant que vieil homme ayant fort voyagé. Il avait même étayé son avis et le roi fit un geste de confiance extrêmement appréciable : il avait suivis les conseils du vieux sorcier humain. Nakor s'inclina devant cette décision et se retira. L'expédition naine était fière, pleine de guerriers implacable, car s'il y avait une chose que le vieillard avait appris au contact du petit peuple, c'est qu'un nain entrainé et armé d'une hache était d'une redoutable efficacité. Souvent bien plus encore qu'un guerrier humain ou elfe. Tout dépendait des conditions de combat. Nakor en sa qualité d'invité exceptionnel et de guide, avançait aux côtés de Valek, roi de Lante. De son côté, plutôt que d'être fort loquace, Nakor conservait un regard sur le tissu magique du monde. Ouvert aux possibles sorcelleries d'ennemis avisés ou de prêtres nains mécontents, le vieux fou ne prêtait pas grande attention aux possibles embuscades gobelines ou animales. C'est le sifflement des éclaireurs et les cris du seigneur nain qui le sortirent de sa veille magique.

"Pale-Sang-Bleu!"

Nakor balança cette insulte dans le vent et fronça des sourcils. Il n'était pas là pour déclencher un cataclysme et lutter à la place des nains. D'ailleurs il savait que s'il faisait trop appel à sa magie maintenant, il se fatiguerait et volerait une victoire aux fiers barbus, ce qu'ils n'apprécieraient pas du tout. Ils voulaient tous regagner le droit de vivre sous la bannière de leur dieu guerrier, un vieux magicien ne devait pas leur voler la vedette. Mais il était là pour une chose très simple : protéger le roi d'une mort rapide et qui serait un gâchis sans borne pour ce peuple qui se relevait doucement d'une terrible sentence divine. Nakor prit donc la parole en langue naine

"Battez vous pour protéger le roi et vos vies!"

Puis Nakor s'approcha de Valek

"Monseigneur, ce n'est pas votre combat pour le moment, je vous prie de rester en retrait."

Puis il activa ses sens avec la plus haute attention. Si une flèche trop rapide venait, si un gobelin trop hargneux approchait, il se prendrait un poing d'air monumentale en pleine face, voir une impressionnante boule de feu bien dirigé, ou encore quelques éclairs foudroyants. Nakor disposait d'un panel assez vaste de possibilités et il attendait de voir comment les troupes du roi allaient se comporter. D'ailleurs, il ne dût pas attendre longtemps, chose rare chez ces imbéciles lourdaud de gobelins, une nuée de flèche d'abattit sur les troupes naines. Nakor hurla presque

"Hoooooo non! Pas comme ça!"

Puis il envoya un poing d'air puissant dans les airs qui repoussa l'ensemble des flèches. Il indiquait donc aux ennemis que le roi nain ici était puissant et qu'un sorcier était avec eux. La hargne des monstres ne faiblit pas, bien au contraire, elle resta aussi vivace que possible, voir augmenta. Toujours sur ses gardes, le sorcier veillait.
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MessageSujet: Re: Un regard sur le Passé [Expédition Naine]   Un regard sur le Passé [Expédition Naine] I_icon_minitimeVen 13 Déc 2013 - 13:29

Si elle avait vu un bon nombre de créatures dans sa courte vie, elle n'avait jamais vu de gobelins. Et pour cause, ils ne vivaient pas par chez elle. Ni là où elle avait l'habitude de se rendre. Elle ne connaissait donc presque rien, pour ne pas dire rien du tout, à ces étranges créatures, et si elle remarquait bien, maintenant qu'elle les avait sous les yeux, qu'elles étaient humanoïdes, et qu'elles savaient manier des armes. Mais voilà les seules connaissances qu'elle avait sur le sujet. Très pauvre. Trop pauvre même. Elle se dit qu'elle devrait certainement bûcher le sujet, dans les jours à venir. Parce qu'au moins, même si elle ne connaissait rien de ces créatures, elle savait que ce ne serait pas les dernières qu'elle rencontrerait. Et puis, un peu de culture à ce niveau ne lui ferait aucun mal.

***

Elle était plus que bien. Dans le silence apaisant de la nuit, étrange aussi, parce qu'elle dormait à l'extérieur de la ville, à l'extérieur de la forêt. Sans arbres, sans repère. Mais elle était bien. Elle avait chaud. Oui, son corps était parcourut d'une douce chaleur, qui détendait ses muscles, qui calmait son angoisse. Elle inspirait, longuement. Et expirait de même. L'air entrait profondément dans ses poumons, amenant la vie, amenant l'énergie. Cependant, elle n'avait pas du tout envie de bouger. Sous la légèreté des draps, dans l'enclos moelleux de son lit, elle était languissante, sans volonté aucune, et elle soupira quand elle se résigna enfin à bouger. Quand elle bascula sur le dos, elle aperçu Altiom, qui lui avait rendu une petite visite cette nuit, et qui n'était finalement pas reparti. Elle fit courir un moment ses doigts sur son torse, et lorsqu'il ouvrit enfin les yeux, elle se blottit contre lui, enfouissant son visage dans son cou. Sa peau réagissait favorablement à ses caresses, et elle ferma les yeux pour savourer plus encore cet instant. Instant qui, elle le savait, ne durerait pas éternellement.

***

Valek lançait des ordres à ses troupes, et elle profita de la mise en place des nains pour trouver un poste en hauteur. Elle n'avait certainement pas l'intention de se lancer dans une bataille au corps à corps, elle jugeait les nains bien assez nombreux et expérimentés pour les laisser faire. Et puis, se battre avec des nains, dans une mêlée dont elle ne connaissait pas l'organisation, c'était risquer se prendre un mauvais coups. Comme elle comptait sortir vivante d'ici, elle ne dégaina même pas ses lames, les laissant dormir contre ses cuisses. Ce qu'elle prépara, ce fut son arc. Un escarpement rocheux lui offrait une vue assez bonne, et même si elle mit un petit moment à le repérer, elle ne perdit pas de temps à l'escalader. Les prises étaient assez bonnes et visibles pour qu'elle ne se concentre que sur la rapidité de la montée. Elle aurait cependant largement préféré les sapins, mais comme les gobelins en venait, elle jugea le poste beaucoup trop dangereux à atteindre.

Une fois perchée, elle vérifia que son carquois était bien calé sur son épaule, et elle banda son arc. Elle avait une bonne vision d'ensemble, et si les gobelins ne dépassaient pas la centaine, ils étaient hargneux. Et ils voulaient leur peau. Le premier trait qu'elle tira siffla dans l'air et vint se planter dans une gorge. Ceux qui suivirent ne furent pas moins justes, hormis peut-être un qu'elle rata, ne touchant que l'épaule. L'arc n'était clairement pas son arc de prédilection, mais elle devait s'en servir. Parce qu'il était hors de question qu'elle descende de son perchoir. Surtout lorsqu'elle pouvait mesurer mieux que quiconque la rage des gobelins. Chose qu'elle trouva assez étrange d'ailleurs. Mais beaucoup moins que Nakor qui repoussa la nuée de flèches qui s'abattait sur eux. Elle fut un instant déconcentrée, mais reprit rapidement ses tirs, visant cette fois les archers.
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MessageSujet: Re: Un regard sur le Passé [Expédition Naine]   Un regard sur le Passé [Expédition Naine] I_icon_minitimeVen 13 Déc 2013 - 16:52


    Surgis de derrière les arbres et les rochers qui parsemaient le flanc montagneux, une horde de guerriers criards et frénétiques se jeta à la rencontre des lignes naines tout juste formées. Elle fut aussitôt accueillie par une volée mortelle de haches de jet - ce qui ne l'empêcha pas quelques instants plus tard de percuter avec violence le mur de bouclier, dans un fracas d'acier et de chair qui marqua le début du combat. Flèches, haches et épées se mirent à rougir de sang le sol rocailleux, alors que les ennemis ancestraux s'affrontaient une fois de plus. Une bataille de plus parmi la longue série de conflits qui opposait et continuerait à opposer les deux races tant que l'une d'elles vivrait.

    Les soldats de Lante, rompus au combat et bien plus disciplinés que leurs adversaires, encaissèrent le choc de la charge sans broncher. La mêlée s'engagea, et les guerriers nains prouvèrent une fois de plus leur valeur en tenant bon face aux rakhas vociférants dont le nombre croissait à chaque instant. Ils combattaient désormais sur les terres de leur pères, et cette pensée seule fortifiait leur bras ainsi que leur cœur. Au bout de plusieurs minutes cependant, la férocité des gobelins et l'avantage que leur procurait le terrain accidenté sembla venir à bout de l'inflexibilité des guerriers du petit peuple. Lentement, la ligne de bataille naine se mit à ployer et reculer. L'issue du combat semblait désormais moins certaine qu'au moment de son engagement.

    Plus haut dans la montagne, un cor sonna deux fois. A ce son les gobelins frémirent, et hésitèrent un instant. Des cris de guerre résonnèrent non loin, mêlés au bruit de sabots martelant le sol qui se rapprochait rapidement. Une nouvelle force se joignait à la bataille, déferlant sur le flanc des gobelins pris au dépourvu. Les nains qui la composaient étaient montés sur d'étranges créatures semblables à de grands chamois sellés et harnachés pour la guerre, que ceux de Lante voyaient en ce jour pour la première fois. Bondissant au milieu des gobelins paniqués, elles semblaient parfaitement à l'aise sur ce champ de bataille escarpé et piétinaient leurs adversaires sous leurs sabots et leurs cornes. Les nains qui les chevauchaient, équipés légèrement, maniaient glaives, haches et arcs courts avec une toute aussi mortelle efficacité.

    La pression retomba sur les nains de l'expédition, qui se rallièrent rapidement pour entamer une contre-offensive acharnée. Pris entre deux feux, la horde gobeline ne tarda pas à se débander et battre en retraite de manière désordonnée. Les cris de victoire remplacèrent bientôt le fracas des armes, alors que les derniers ennemis fuyaient ou étaient abattus sur place. Faisant montre une fois de plus de leur discipline militaire exemplaire, les guerriers de Lante reformèrent aussitôt leurs rangs. Trois douzaines d'entre eux étaient tombés au champ d'honneur, mais bien plus nombreux étaient les ennemis qu'ils avaient emporté avec eux.

    Un peu plus loin, les monteurs de chamois avaient également renoncé à poursuivre leurs adversaire en fuite, et attendaient en formation disparate à quelques cinquante pas de là. Immobiles sur leurs montures, ils faisant face à leurs frères des plaines dans un silence glacé, qui fit remonter d'un cran la tension régnant sur le flanc de montagne. Finalement, trois nains se détachèrent du groupe et avancèrent en direction des lignes de Lante. Celles-ci s'ouvrirent pour laisser passer leur chef, qui s'avança à leur rencontre escorté de cinq soldats. Les deux groupes s'arrêtèrent à quelques pas l'un de l'autre, et une fois éteint le bruit des sabot sur la pierre il ne resta plus que le silence.

    L'un des guerriers sur chamois, un montagnard à la barbe brune et aux cheveux tressés, prit finalement la parole en ancien khuzdul :
    « Je vois à vos emblèmes et vos bannières que vous venez de la cité des plaines. Vous devez donc être Valek Cri-de-Runes, roi de Lante et prétendu roi de toute la Nanie. Nous avons entendu parler de vous... »
    Nulle animosité n'était présente dans la voix du nain, mais nulle chaleur ne s'y faisait sentir non plus. Il dévisageait ses vis-à-vis d'un regard froid et d'un visage de marbre, et n'avait pas daigné démonter pour se mettre à leur hauteur.
    « Je suppose que nous vous devons des remerciements pour nous avoir aidé à vaincre la horde de rakhas que nous traquions depuis trois jours. Mais je suppose également que votre équipé n'avait pas pour but de venir nous assister dans notre chasse au gobelins. Vous êtes ici sur le territoire de Thanor, messire. A quatre jours de marche de la cité, certes, mais il y en aurait néanmoins beaucoup au Haut-conseil pour s'inquiéter des raisons de la présence d'une troupe armée nombreuse comme la vôtre aussi loin dans le nord... »

    Ainsi il s'agissait donc d'un hasard si la patrouille thanorite était tombée sur l'expédition. Hasard heureux ou malheureux ? Cela restait à définir... En tous les cas, et bien que leur attitude ne fut en rien belliqueuse, ils ne semblaient pas disposés à céder le passage aux intrus. Pas néanmoins sans avoir obtenu plus de certitudes quand à leurs intentions véritables.

_________________
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MessageSujet: Re: Un regard sur le Passé [Expédition Naine]   Un regard sur le Passé [Expédition Naine] I_icon_minitimeDim 15 Déc 2013 - 11:34

La bataille fut d'une violence typique d'un accrochage. Nul plan ni préparation n'avait mené à ce combat et bien souvent ces escarmouches se relevaient être les plus violentes dans une guerre. En effet ce n'était pas seulement une question de vaincre et faire fuir l'ennemi pour prendre possession d'un territoire mais seulement de survivre et de mener ses hommes à l'abri. Ainsi bien des gobelins tombèrent sous la fureur des haches de Lante. Les forces gobelines vinrent s'écraser contre le mur de bouclier et bien des leurs périrent et leurs premières volées de flèches bien que primitives furent balayées par les sorts du puissant mage qui accompagnait la caravane naine. Valek quant à lui se plaça derrière ses hommes, armes en main et se concentrant prêt à user des runes si ses troupes en ressentaient le besoin. Plusieurs gobelins réussirent à percer la ligne en sautant par dessus les soldats et le Roi se jeta sur eux prêt à protéger les lanceurs de hache. Fidèle s'enfonça profondément dans le crâne du premier venu et son poing ganté envoya un autre de ses adversaires à terre. Un troisième et quatrième se jetèrent sur lui dans un enchevêtrement de membres et d'un grand mouvement circulaire Valek le abattit sans une once de pitié. Puis finalement ses troupes vinrent à faiblir et lentement mais sûrement reculèrent.

Quelques flèches réussirent à passer les défenses de l'allié des nains et firent les premières victimes de Lante. Dès lors l'attaque des gobelins s'intensifia et Valek se prépara à se servir d'un puissant sortilège dont il ne s'était servi que rarement. Attrapant la tablette de cire qui se trouvait à sa ceinture il attrapa son stylet et graver rapidement quelques runes et se concentra pour laisser affluer en lui la divine magie runique et alors qu'il allait effacer les runes pour chanter la gloire ancestrale des nains et ainsi donner du courage à ses hommes un long et puissant son traversa la vallée. En temps normal Valek n'était guère déconcentré par le bruit environnant mais il reconnut immédiatement le bruit d'un cor de son peuple. Ainsi il laissa la magie qu'il avait accumulée s'échapper et effaça les runes avant de regarder de part les troupes ennemies. Dès lors jaillirent des nains montés sur d'étranges animaux qui percèrent les lignes gobelines qui bien vite se virent effrayées par un adversaire soudainement deux fois plus nombreux et fuirent. Valek arrêta son regard sur ses troupes et les malheureux qui étaient tombés dans l'escarmouche. Adressant une rapide prière à Mogar pour qu'il prennent soin de ses fils il se tourna vers les nouveaux venus et s'avança vers eux.

"Je suis en effet Valek Cri-de-Runes, Roi de Lante et de la Nanie de Brissalion, le roi mettait un point d'honneur à différencer Lante des autres rescapées du Voile, Je souhaite vous remercier de votre assistance en ces temps sombres et me souviendrait de l'assistance qu'à apporter Thanor à ses voisins. Il est cependant inquiétant de découvrir des troupes ennemies à seulement quatre jours de votre capitale... Cependant rassurez-vous la raison de ma présence ici est pacifique et mes troupes n'apprécieraient guère de se battre contre des frères d'armes aussi éloignés fussent ils de nous par biens des façons. Je suis en route pour les ruines de Kirgan avec cette expédition pour trouver des réponses aux questions de mon peuple et peut être y découvrir la véritable cause de la colère de notre puissant Père. Peut être pourriez vous en avertir votre Haut-Conseil en effet.
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MessageSujet: Re: Un regard sur le Passé [Expédition Naine]   Un regard sur le Passé [Expédition Naine] I_icon_minitimeLun 16 Déc 2013 - 22:45


    Le vent du nord qui se levait lentement sur ce versant de montagne portait la voix de Valek jusqu'aux rangées de guerriers nains des deux cités qui se faisaient toujours face. Kiran écouta la réponse du roi nain, et eut un rire bref en entendant ses remerciements.

    « C'est plutôt vous qui nous avez porté assistance, du fait que ce sont nos terres que maraudaient ces gobelins. Enfin, nous étions sur le point de les rattraper de toute manière... Pour le reste, Thanor est en sécurité je peux vous le garantir. Les incursions de ce genre sont fréquentes et nous nous efforçons de les repousser dès que nous les repérons. »

    Kiran observa une nouvelle fois le souverain de Lante. Un nain digne certainement, et d'une prestance tout à fait royale, il fallait bien le dire. Son port était fier, et son regard gris exprimait courage ainsi que détermination. Cependant le ranger avait appris depuis longtemps à ne plus juger les choses sur leur apparence - encore moins les gens, et surtout pas les monarques.

    « De la Nanie du Brissalion, dites vous ? » poursuivit Kiran en reprenant les premiers mots du roi. « Ce n'est pas ce que nous avons entendu dire... Il y a en effet des rumeurs pour prétendre que Valek Cri-de-runes aimerait bien devenir roi de toutes les terres du Nord. Qu'il a pour projet de ramener les autres cités naines sous l'égide de son royaume naissant, par la force s'il le faut, et qu'il prépare déjà des actions en ce sens... »

    La phrase fit place à un silence lourd de sous-entendus. Une expédition vers Kirgan pouvait en effet être prétexte à de nombreuses choses, et la présence des nains de Lante était surprenante, sinon inquiétante. Un dilemme difficile se présenta au ranger. Pourtant il savait ce qu'il avait à faire et ce qu'on attendait de lui. Et par Ikthor, il devait se montrer digne de la confiance qui lui avait été donnée !

    « Ce ne sont peut-être que des rumeurs » reprit le guerrier, « et je l'espère fortement, mais vous comprendrez que votre venue en ces lieux ne paraît pas complètement anodine aux yeux de Thanor, messire. Aussi je crains de na pas pouvoir vous laisser pénétrer plus en avant sur nos terres, ni vous ni vos gens. »

    Kiran sentit les soldats des deux camps se crisper, et vit certains poser nerveusement la main près de la poignée de leur arme. Sa patrouille se composait de trois fois vingt guerriers, soit bien moins que ce dont disposait la force expéditionnaire de Lante. Cela suffisait certainement à défendre l'accès aux cols menant vers l'intérieur des Hautes Terres, mais si jamais les nains de plaines cherchaient à forcer le passage il ne pouvait jurer de remporter la victoire.

    L'idée même de devoir affronter ceux de son propre peuple ne le laissait pas en paix. Même sept ans plus tard, les souvenirs terribles de la Malenuit étant encore bien trop présents dans son esprit. Kiran espérait simplement que Valek aurait la sagesse de ne pas défier Thanor par les armes, ce qui pouvait avoir des conséquences bien trop graves pour qu'il ne s'essaye à les imaginer.

    Il allait signifier la fin de la discussion et faire tourner bride à sa monture, lorsqu'il aperçut soudain un chapeau bleu étrangement familier assorti d'une barbe blanche non moins familière tentant de se frayer un chemin hors des rangs de Lante avant de venir à leur rencontre. Le guerrier en resta un instant figé de surprise...
    « Par ma hache ! Nakor, c'est bien vous... ? Mais que faites vous donc ici !? »
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MessageSujet: Re: Un regard sur le Passé [Expédition Naine]   Un regard sur le Passé [Expédition Naine] I_icon_minitimeDim 5 Jan 2014 - 18:34

La bataille était vive et intense, Nakor était intervenu pour sauver le roi des nains de Lante, il laissait le reste aux nains eux même. En effet c'était à eux de prendre leur destinée à bras le corps et personne d'autre. Les fiers guerriers nains ne pardonneraient de toutes les façons à personne de voir une bataille mené pour eux, par quelqu'un d'autre qu'eux. Il fallait donc limiter sa propre intervention, afin de rallumer la flamme autrefois puissante qui brulait dans le cœur des être de sous la montagne. Mais la magie nannique étant presque perdu, parce que peu répandu et difficile d'utilisation, il pouvait en tant que puissant sorcier, intervenir sans voler la gloire de personne. La bataille allait bon train et le vieux fou espérait le moins de victimes possibles, quand soudain d'autres nains, montés sur des créatures donc le pas était solide, sonnèrent le cor et se lancèrent dans la bataille. Plutôt de que tous mourir, les ennemis quittèrent la scène afin de ne pas tous périr. Nakor marmonna dans sa barbe

"Voilà un brin d'intelligence dans leurs esprits stupides!"

Des hourras sans doute trop vifs furent arrêtés, la tension toujours présente. En effet, une nouvelle fois des nains faisaient face à des nains. Cette situation n'avait que trop duré. Evidemment Valek put s'approcher de celui qui semblait être le meneur. Nakor essaya de se mettre sur la pointe des pieds pour mieux voir qui était le chef de la bande, mais avec cette marée de nain autour du roi de Lante, toutes ces armes, ces haches, ces barbes et ces chamois étranges, Nakor ne parvenait pas à voir, ni même à se frayer une place parmi les nains tenaces, qui voulaient tous s'approcher. Lors de certains mouvements de têtes des guerriers, Nakor pensa entrapercevoir une tête connu

"Hein? Mais ... ?"

Puis il se décida à tendre plutôt l'oreille. Tout en fermant les yeux pour se concentrer et chercher dans sa mémoire s'il reconnaissait ce nain là ... mais était-ce seulement possible? Il se décida donc à pousser en jouant du coude autant que possible, donnant quelques coups de bâton bien placés

"Aller ... place ... plaaace bon sang de bois! Mais enfin allez vous donc vous pousser vous? Aller! Je ... rhaaa mais enfin, poussez vous!"

Puis il arriva enfin à hauteur de Valek et de celui qu'il avait bien reconnu : Kiran Godrikson, le ranger qu'il avait rencontré voilà de nombreuses années à Diantra et qui l'avait mené jusqu'au conseil de Thanor. De là était né un lien ténu mais existentielle entre les humains et les nains du grand nord affaiblis mais encore et toujours vivants. Avant de répondre, un grand sourire sur le visage, Nakor tourna la tête vers Valek et l'inclina légèrement en hoquetant un petit souffle bref, comme s'il s'excusait, sans vraiment le faire, de prendre la parole désormais.

"Mon cher Kiran, c'est bien moi! Votre barbe pousse toujours, et j'en suis fort aise mon ami."

Formule presque rituelle pour saluer un nain à qui on voulait signifier sa joie de le revoir en vie et en pleine santé. Il tendit son bras pour saisir celui de Kiran dans un salut franc et amical, quand bien même il était en haut de sa monture. Son autre bras, occupé à conserver son bâton bien en main, il prit la parole

"Je voyage, comme toujours Kiran. Et il s'avère qu'actuellement je guide le seigneur Valek jusqu'aux abords de l'ancienne Kirgan. Je connais les lieux que j'ai entrepris d'inspecter peu de temps après la fin du terrible Voile. En tant que magicien, je ne peux qu'encourager toute personne voulant découvrir des vérités sur son propre peuple, son passé et surtout son avenir Kiran. Aucun des nains présent ici, ni ceux sous la bannière de Lante, ni ceux sous votre bannière, n'ont pu oublier la mythique cité naine et aucun n'a envie de porter préjudice à l'autre pour une petite histoire de chemin à emprunter non?"

La fin de son discours avait été prononcée avec une petite moue dubitative dont Nakor avait le secret. Comment diantre tout cela allait-il finir?
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Altiom d'Ydril
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MessageSujet: Re: Un regard sur le Passé [Expédition Naine]   Un regard sur le Passé [Expédition Naine] I_icon_minitimeDim 1 Juin 2014 - 15:30

Ce serait ainsi au comble du suspense, à l'apogée de cette trépidante intrigue et dans l'attente fébrile et angoissée d'un dénouement à ce cliffhanger paroxysmique -que dis-je!- tout bonnement anthologique, que nous retournerions nous enquérir des péripéties égrillardes de notre bon archonte. Ou plus prosaïquement: "flashback MUTHAFUCKA".Encore tout abasourdi qu'il était -pas tant par la disparition foudroyante de l'archimage que ses déblatérations tarabiscotées (mais non moins justes)-, le suderon réagit à peine lorsque son amante vint se coller tout contre lui, cueillant ses lèvres d'un baiser plein d'ardeur. L'entraînant avec la fougue d'une jouvencelle éperdue, voilà qu'elle voletait de chambre en chambre, de galetas en galetas, par les Cinq la diablesse se serait contentée d'un placard si elle n'avait pas sitôt trouvé son compte! Un sourire malicieux en coin, l'elfette s'engouffra en trombe dans le premier réduit venu, laissant à peine le temps au pauvre drille d'isoler leur havre de volupté de la fureur du monde.
- Lili, la prochaine fois laisse-moi choisir l'endroit de nos ébats, j'ai une piaule pas trop mal en Ydril, badina-t-il, la voix teintée d'une touche de déception feinte, en dessapant sa compagne avec un zèle tout suderon. Ou une bonne cinquantaine, les chiffres m'échappent, jaspina-t-il encore, s'immobilisant, pour titiller l'impatience de la friponne. Et je compte bien toutes te les faire visiter, une par une, vint enfin susurrer le bourreau à l'oreille de sa belle, daignant abréger ses supplices d'une lente caresse. Remontant la courbe de ses hanches en un geste tendre, retraçant la cambrure si désirable de ses reins, le creux si délicat de son échine, promenant ses mains expertes dans un ballet de plus en plus insoutenable jusqu'à la nuque frémissante de la sylvestre. Sa peau ne pouvait plus mentir, ni son souffle haletant, ni ses yeux embrasés, tout son corps ne hurlait plus que son seul désir, elle ne pouvait plus tenir. Et lui non plus. Envoyant valser les frusques du nobliau à travers la pièce, sans considération aucune pour les convenances et l'étiquette désormais, voilà qu'elle s'élançait à l'assaut de ses lèvres closes, étirées dans un sourire provocateur. Un instant seulement. Cédant aussitôt au siège insidieux de la conquérante, les portes carmin s'ouvrirent devant l'ost charnel, le laissant parader à son aise, s'unissant aux célébrations sans un moment de réflexion, succombant sans un regret, ravivant même l'ardeur de l'occupante lorsque celle-ci se faisait vacillante, alimentant les feux de ses exactions d'un dévouement servile. C'était si peu, et déjà trop. Ce baiser ensorcelant qui n'en finissait pas, ces doigts habiles qui ne consentaient pas laisser ses chairs au repos, n'accordaient pas une unique seconde de répit dans leur infernale danse. Le pendard avait voulu joué, diable qu'il lui en coûtait!
Perdant le peu de contrôle qui lui restait encore sur son corps, sentant son cœur battre à lui en rompre le torse, l'homme ne put plus longtemps contenir son souffle rauque et saccadé, réprimer les pulsions inavouées qu'il se devait de taire en public, dominer les élans sauvages qui l'étreignaient au plus profond de son être. Laissant glisser une main avide d'entre les éminences dressées -fières et impertinentes- de l'elfette, lentement dévaler ses plaines immaculées, paume contre peau, gravir les contreforts luxuriants de sa féminité, explorer d'un doigt aventureux les secrets qu'abritaient ses failles et ses plis, découvrir en son sein la perle d'extase tant convoitée. Alors, faisant montre d'une fourberie sans nom, voilà que la senestre du bougre ramenait à lui son amante, brusque sans être brutal, la pressant plus encore à lui, l'enserrant de son étau protecteur, la faisant captive de son corps comme elle l'avait fait captif de son regard brûlant. Et avant de fondre tout à fait, la vulpine se décida à (littéralement) reprendre les choses en main. Déjà plus que prêt à faire son office, l'archontal braquemard se raidit davantage sous ses caresses langoureuses, s'agitant de subtils spasmes et dévoilant toute son ampleur lorsqu'enfin l'enjôleuse consentit le libérer de ses geôles de cuir.

- Je t'ai désirée tout ce jour, fit le suderon entre deux souffles brefs et erratiques, de l'aube à la nuit je n'ai cessé de te rêver nue, continuait-il alors qu'elle laissait choir l'ultime obstacle à leur union, te déshabiller, t'embrasser, te prendre sur la première table venue, t'aimer encore et encore jusqu'à défaillir, et exauçant ses vœux, Eliwa se hissait déjà sur l'unique table de la chambrette, attirant à elle l'Ydrilote transi, l'enlaçant de ses jambes, l'agrippant de ses bras, l'emmurant dans une étreinte aussi succincte qu'elle promettait d'être sauvage. Se plongeant en elle d'un regard azur, d'une soudaine cambrure, tout entier tendu dans l'acte ; figé d'abord, incapable de détourner ses yeux des siens, d'émettre le moindre son, d'élaborer la moindre pensée, ne s'accordant à mettre un terme à l'insupportable attente que d'un doux et lent va-et-vient. Sans jamais pouvoir se détacher de cette paire d'émeraudes aux reflets flamboyants, captivé au-delà de tout entendement, Altiom se laissait aller à ses instincts. Muant bien vite les ondulations lascives de son bassin en de subits coups de bélier, chargeant avec fougue et rudesse pour se retirer aussitôt, délicatement, la posséder violemment à nouveau, et quitter son sein pour n'y revenir qu'avec plus de force, encore et encore et encore, tel un océan furieux martelant la côte de ses rouleaux entre deux ressacs paresseux. Mais cela ne lui suffisait pas, il la voulait elle. Il voulait embrasser de tout son être ce qui la faisait femme. L'aimer dans toute sa plénitude, la satisfaire, l'adorer, la vénérer, l'avoir, la prendre, la ressentir de toutes les fibres de son corps! Sa grâce, ses courbes, sa voix, son odeur, son goût! Il lui fallait tout, tout de suite. Alors sans un instant d'hésitation, la soutenant d'un bras vigoureux sous l'échine, lui cramponnant la cuisse de l'autre, il porta son amante au travers de la pièce, s'affalant avec elle sur la couche grinçante de l'auberge. N'y tenant plus dès lors, et ne mêlant ses lèvres aux siennes que dans un bref échange, il reporta tous ses soins sur sa poitrine svelte, redoublant de ferveur tandis que ses sommets s'élevaient déjà à son encontre, suivant la respiration de l'elfette qui chaque seconde passant allait crescendo. S'enamourant de chaque mamelon, enveloppant l'un de sa bouche, le saisissant du bout des dents, y laissant librement virevolter sa langue, s'évertuant à faire patienter le second de quelques gestes plus que bienvenus, le pinçant d'abord, l'effleurant ensuite, pour mieux le tourmenter derechef, amenant la pauvrette au seuil de la douleur, la stimulant plus qu'elle n'en pouvait supporter, l'homme pourtant n'entamait là que son prélude. Désertant son intimité, voilà qu'il se coulait jusqu'à celle-ci dans une excessive lenteur, traçant un long sillon de baisers sur la peau tressaillante de s'amie, chatouillant de sa barbe ses plus sensibles parcelles. Soutenant de son regard taquin le sien alors qu'il descendait, toujours plus bas, pour enfin atteindre les hanches implorant de leur roulis sauvage le membre trop tôt disparu. Et toujours aussi accommodant, le luron s'affaira bien vite à compenser l'insoutenable privation d'une langue vibrionnante, pourléchant et louvoyant entre les nymphes gonflées de désir, constellé déjà des flux ruisselants de la belle, le museau scintillant sous la lueur dorée d'une chandelle timide. S'ouvrant les portes de son sanctuaire en lui écartant doucement les jambes, il laissa courir ses mains sur l'intérieur de ses cuisses, remonter le long de sa taille, s'égarer encore un peu sur ses seins, palper à nouveau toute leur fermeté, cajoler tendrement sa joue empourprée, aller se perdre dans sa chevelure. Alors quand les soupirs bientôt se changèrent en une symphonie d'éclats étouffés, de gémissements presque plaintifs, traîtres des appétits encore inassouvis de la sylvestre, l'Ydrilote consentit lui porter le coup de grâce. S'appliquant à polir sa perle rosée, religieusement, multipliant les égards, de bas en haut, de haut en bas, à droite, à gauche! La sentant s'enfler à chaque lapée, tournoyant, aspirant, suçotant, tantôt vif, tantôt doux, s'évertuant à briser chaque début de rythme, chaque cadence naissante pour surprendre la victime consentante à tout instant, parachevant l'œuvre d'un doigt inquisiteur lui fouissant l'entrecuisse. Dès lors incapable de résister une seule seconde de plus, le maraud se releva tout soudain, et dans un râle animal empala de toute la longueur de sa virilité, de toute l'exaltation de sa chair celle qui désormais s'était faite déesse de ses fantasmes et maîtresse de toutes ses pensées. S'étendant au-dessus d'elle, la dominant de toute sa carrure, ses coudes de chaque côté, les mains enchevêtrées dans sa crinière ambrée, il scella ses lèvres aux siennes dans un baiser plus ardent, torride, impétueux et enragé que tous ceux qui l'auraient jamais précédé. Unis dans le déchaînement des sens et des passions, dans l'abandon le plus absolu qu'il leur serait jamais donné d'éprouver, dans cette odeur âcre, musquée, épicée, presque étouffante mais si délectable, sur sa peau crémeuse où perlaient mille gouttelettes, en son sein si diablement chaud, plus brûlant que les neuf Enfers, qui telle une forge enserrait de ses feux le glaive de l'homme. Perdant la notion du temps, du bien, du mal, de tout ce qu'il avait accompli et encore à accomplir, perdant la raison même et sombrant toujours plus profondément en elle, en leur ivresse amoureuse, se soulevant parfois, elle se courbant, tous deux se retournant, roulant d'un côté, de l'autre, l'un dessus, puis dessous, mêlant leurs corps et leurs âmes dans la plus pure danse qui soit, le plus naturel de tous les actes, finissant dans une saillie à la bestialité sans borne, elle gisant sur sa poitrine, la croupe bien haute, offerte sans retenue à son amant, lui la surmontant, soutenant son propre poids d'un bras éreinté, tourmentant de l'autre son bouton de rose, se voûtant lorsqu'elle s'arquait, venant coller son torse poisseux de sueur tout contre son dos, mordre à pleines dents ses épaules vulnérables, exhalant un souffle toujours plus rauque, la prenant toujours plus vigoureusement, sentant son bas-ventre se crisper et ces vagues familières de chaleur et de plaisir à rendre fou l'irradier. Alors des cris, des râles, des grincements du lit, des respirations saccadées naquit l'ultime harmonie de ces deux êtres, hurlant à l'unisson toute leur aisance, toute leur jouissance, tout leur amour, leur béatitude, leur félicité, touchant un instant à l'éternité et apercevant fugacement l'univers des Dieux. Et ils s'effondrèrent, finalement terrassés.
- Un jour, je te montrerai..., fit l'elfette, dans un ultime murmure, avant de sombrer dans les bras d'Altiom. Incapable de mouvoir ne serait-ce qu'un doigt, il la rejoignit bien vite, encore en elle.

Si paisible, si légère, la voilà qui lutinait encore de ses mèches soyeuses notre bon archonte endormi. Aaaah Bérangère, douce souvenance d'une idylle caprine bien vite révolue, d'un amour secret et bucolique comme seule la campagne hautvaloise savait en faire naître! Quand le Vent portait leurs pas.. 'tendez, encore cette histoire de chèvre? Émergeant à grand'peine de ses demi-songes au dérangeant arrière-goût de déjà-vu, le bougre réunit le peu de forces que ses trois heures de sommeil lui avaient octroyées pour soulever une paupière. Et en guise de Bérangère et ses mèches soyeuses voilà qu'apparaissait ce bon vieux Nakor et sa toison d'argent! Les noyant sous une mer de chatouillis et les abreuvant de plaisanteries taquines, l'archimage eut tôt fait d'éveiller ses deux petits protégés hilares! Les guibolles encore chancelantes de la nuit passée, l'Ydrilote fila aussi sec entamer ses ablutions dans un réflexe bien de chez lui. Finalement levée, parée, rincée (il fallait bien que l'arsouille se jette une dernière petite chope avant de partir à l'aventure!), l'équipée put rejoindre le Roy en son palais. Un Roy qui de toute évidence avait encore mal aux cheveux (et à la barbe)! Par les Nibards Célestes de Kiria, s'il combattait aussi bien qu'il pintait c'était l'affaire d'une après-midi de reconquête et tout ce beau monde serait rentré pour le souper! L'interminable colonne serpentait bientôt au travers des rues de Lante sous les vivats d'une foule en liesse (et ma foi encore bien imbibée en cette heure précoce, illustrant d'ailleurs le célèbre proverbe "les nains boivent, la caravane passe"), se déversant dans ses plaines opalines en une marée incoercible, prête à avaler le monde, prête à défier un Dieu!
Un regard sur le Passé [Expédition Naine] Lante_12
Ce soir, comme chaque soir depuis le départ, le trio d'anthologie ripaillait en l'auguste présence de Valek. Cela conversait itinéraires, stratégie, logistique, anciennes légendes, interprétations divines et sous l'impulsion épisodique du trublion suderon, boustifaille locale! Car il n'en démordait pas, la carbonnade de bearog à la bière méritait de loin sa place au panthéon culinaire des Hautes Terres! Au gré des bavardages toutefois, il finit par se laisser aller à ses rêvasseries, aux bêtes fabuleuses qu'ils allaient probablement rencontrer sur leur route. Aux personnages hauts en couleurs qui peupleraient leur périple! Il s'imaginait les grands halls souterrains de Kirgan encore intacts, révélés à la lueur d'un flambeau, les échos de stupeur d'un demi-millier de Nains se répercutant à l'infini sur leurs murs constellés de runes séculaires! Et tandis que la soirée avançait, les songeries éveillées du drille se firent plus osées. À la faveur de la nuit -et des regards innocents de l'elfette trônant à ses côtés sans doute-, voilà que ses vieux démons revenaient le tarauder! Trois bons jours depuis le départ, et pas un moment d'intimité! Trois longs jours de voyage à ne pouvoir détacher les yeux des hanches de la sylvestre, ondulant à chaque pas de sa monture, juste devant lui (le loustic savait trouver les meilleures places). Après tout c'était le sang bouillonnant du sud qui coulait en ses veines, pardieu! Glissant une œillade pour le moins éloquente à sa compagne, le vil matois entreprit de venir lui caresser la gambette du bout du pied, doublant bientôt l'assaut d'une main crapahuteuse sous la table de campagne, faisant mine d'étudier tout candidement la carte des environs qui s'y déroulait. Pourtant si le jeu semblait amuser la douce -en témoignaient le rouge pivoine de ses joues et les sourires fugaces qu'elle lui adressait-, le cœur n'y était décidément pas. Allons bon quelque chose la tracassait-elle? Bah, les futures réunions nocturnes ne manqueraient pas pour réitérer leurs petits passe-temps interdits! À regret le luron retira main et pied qui traînaient toujours et fit son possible pour rattraper la causerie en cours de route. Une heure ou deux passèrent encore avant que la coterie ne déserte les lieux au compte-gouttes (Altiom ne pouvant d'ailleurs réprimer une toux gênée aux mots d'excuse de s'amie).
Figé devant la tente du Roy, il observait la forteresse lirganique se découper sur le néant céleste, d'or et d'argent sous les rais lunaires. Impassible, immuable, veillant sur les plaines à l'entour comme un parent rassurant, ou quelque demi-dieu Nain. Tel Ikthor, Souverain des Batailles! Était-ce la splendeur de pareil chef-d'œuvre d'architecture ou l'élan de lyrisme aviné que lui inspiraient les bières ingurgitées tout au long de la soirée? On ne saurait dire, mais dans le secret de la nuit l'archonte pria, implorant ce même Ikthor de mener ses fils à la victoire et garer ceux qui les accompagnaient.
Rattrapée par le froid mordant du Haut Nord, la grenouille de bénitier en herbe vint promptement se faufiler sous la guitoune d'Eliwa, bien décidé à terminer ce qu'il avait commencé! Mais la trouvant endormie, irradiant d'une grâce et d'une pureté tout elfiques, il ne put se résoudre à la déranger et se coula sous une peau de bête, à ses côtés.

- Heeeh, t'es rev'nue toi? fit-il tout bas à Ara en lui grattouillant l'oreille. On n's'ra pas trop d'deux pour garder ta maîtresse va. Faudra juste te mettre à la viande de gobelin. Bien vite le nobliau s'assoupit à son tour, tiré quelques instants du sommeil par son amante qui vint tout contre lui. L'entourant d'un bras protecteur et déposant un baiser silencieux sur son front, il resta ainsi, sans mot dire, trop serein pour désirer d'elle autre chose que sa présence.

Puis vint l'aurore, l'appréhension, le départ, eeet.. Altiom repartit se placer derrière sa belle, regrettant maintenant presque de n'avoir pas profité de cette nuit autant qu'ils l'auraient pu. Mais enfin Mogar daignerait briser la monotonie du périple et accorder à toute la troupaille un menu sacrifice, enfin l'on aurait autre chose à se mettre sous la dent que les salaisons de galioth et les blagues vaseuses du lieutenant Kharzagûd! Enfin commençait l'expédition, la VRAIE!
- GOBELINS ! tonna le Roy en réponse au son du cor!
- Pale-Sang-Bleu! pesta l'antique sorcier!
- MEUAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAR ARH ARRRH!! brailla l'Ydrilote en défouraillant hache d'arme et épée bâtarde! Soit, une fois de plus, cet apôtre de suderon avait peut-être forcé sur la brune en compagnie des brasseurs nains et leurs barriques de deux cent vingt-cinq litres suivant à l'arrière de la cohorte, mais qu'importe! Au moins s'amuserait-il.. et amuserait-il ses frères d'armes! Bourrinant les courte-jambes plus qu'il ne se frayait un chemin au travers de leurs lignes, l'animal parvint finalement aux rangs de l'infanterie lourde, multipliant les "MOGAR J'TE COUPE LE DARD" et autres "IKTHOR D'HOSSETOR CHERCHE PAS T'AS TORT", tirant même quelques rires à ses camarades de galère alors en instance de se faire joyeusement charcuter la bedaine. N'entendant pas Valek donner ses ordres, ne voyant pas Eliwa se poster sur une crête proche, ne sentant pas Nakor l'abriter d'une douloureuse averse, le bougre d'innocent, en digne représentant de sa riante contrée, chargeait l'arme à la main, le sourire aux lèvres et le foie à l'envers! Alors vint le choc. Déferlante d'une violence sans nom, les masses grouillantes des vertes-peaux se brisèrent pourtant sur les boucliers de leurs ennemis ancestraux, accueillis par tant de lames, de coups de crânes, de cris de guerre et de puérils "GOBELINES SUCEZ-MOI LA PIIIIIIIIINE". Brisant, fracassant, déchirant, tailladant, estoquant, dépenaillant, éventrant, répandant tripailles et faisant gicler entrailles, tout ce beau monde gardait foi en l'issue de l'escarmouche. Surtout Altiom, qui même lorsque le front commença à ployer sous le nombre d'opposants s'évertua à rester au plus fort des combats -bien décidé à se farcir tout l'ost adverse à lui seul semblait-il-, vagissant un "NIIIAAAAAAOOOOOOOOOOOON" à fendre l'âme lorsque trois lirganiques entreprirent de le ramener par le col au sein de leurs rangs. Et tandis que lentement les fiers fils de la montagne voyaient la victoire leur échapper malgré leur maestria du champ de bataille, malgré leur mythique bravoure, malgré toute la fierté que leur inspirait de marcher ainsi dans les traces de leurs aïeux, de se jeter au-devant de la mort sans un doute, sans une once de crainte en leur cœur, retentit le glas, sonnèrent les trompettes de l'apocalypse gobeline!

- BIQUETTES DE GUEEEEERRE! se pâma le drille devant la charge irrésistible des caprinés du Haut Nord, les contes à dormir debout de ce bon vieux Glamdring resurgissant tout soudain parmi l'ouragan de pensées houleuses qui secouaient sa caboche. Reprenant aussitôt espoir, le bataillon nanique s'ébranla comme un seul homme, reboutant toute la racaille verdâtre déjà fléchissante, sans coup férir! Et dans le chaos ambiant, une vision de splendeur, un éclat de magnificence: bondissant d'un talus avec une lestesse tout simplement prodigieuse, filant telle une comète parmi les rais solaires, juste au-dessus de la tête d'un archonte frappé de stupeur, voilà qu'un des chamois montés atterrissait en plein milieu de la masse fourmillante, empalant de ses cornes, rouant de ses ruades, le guerrier qui le chevauchait maniant sa hache avec une virtuosité qui ne se retrouvait que dans les fables de l'ancien temps! Il s'en fallut d'une poignée de secondes pour mettre en déroute la misérable bande, et déjà l'on criait à la victoire en se tenant les côtes de rire devant si pitoyable adversaire!
- TAÏAUT!! TAÏAUT MES BRAVES!! hélait le suderon à la cantonade en poursuivant les engeances du septentrion avec quelques troupiers enragés. La rigueur martiale l'emporta cependant bien vite sur leur furie vengeresse et l'on abandonna la traque pour s'en retourner à ses positions, ignorant les piques boudeuses d'Altiom. Se résignant à participer aux festivités d'après bataille, le pauvret fut plus dépité encore! Ça causait, ça se regardait en chiens de faïence, ça ne bougeait pas, ça recausait, ça ne bougeait toujours pas et surtout, surtout, ça ne picolait pas!
- (...) Aucun des nains présent ici, ni ceux sous la bannière de Lante, ni ceux sous votre bannière, n'ont pu oublier la mythique cité naine et aucun n'a envie de porter préjudice à l'autre pour une petite histoire de chemin à emprunter non?
- Boah l'plus chagrinant dans l'histoire, c'est qu'aucun des nains présents ici n'ait envie d'attaquer un p'tit tonn'let d'Rousse du Brissalion pour fêter not' victoire! On a d'quoi régaler dans l'fond du convoi, badinait-il tout guilleret en tendant le pouce derrière lui, Valek, Kiran, Nakou v'nez donc discutailler d'tout ça autour d'une bonne chopine! Personne n'est ennemi ici, ç's'rait quand même royalement con de s'fout' sur 'a gueule maint'nant! Et frappant dans ses mains, un sourire béat imprimé sur la face, il porta le coup de grâce à toute l'assemblée: ALLEZ C'EST MA TOURNÉE!!


Dernière édition par Altiom d'Ydril le Lun 6 Nov 2017 - 15:23, édité 2 fois (Raison : Lien zic mort + balises chrono listenonrepeat qui faisaient de la chiasse)
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MessageSujet: Re: Un regard sur le Passé [Expédition Naine]   Un regard sur le Passé [Expédition Naine] I_icon_minitimeVen 13 Juin 2014 - 17:25

Maintenant que les gobelins avaient déserté la place, et que l'elfe avait rangé son arc et ramassé son carquois, ce fut au tour d'autres nains de l'occuper. Et aussitôt que l'autre nain, Kiran apparemment, eu proclamé une interdiction de s'aventurer plus loin dans ses terres, il revint sur ses paroles pour remarquer les magicien qui les accompagnaient. Ce fut à cet instant qu'elle décrocha complètement. Elle n'avait aucune idée du pourquoi ou du comment elle avait acceptée de venir jusqu'ici, pour s'enfoncer dans des régions hostiles dont elle ne soupçonnait même pas l'existence, et pour tout dire, elle en avait un peu ras-le-bol de toutes ces discussions qui la dépassaient entièrement. Oh, elle avait bien essayé de suivre, au début, elle avait bien essayé de s'accrocher, mais là, cela commençait à devenir un peu trop compliqué. Et si elle avait un tout petit peu compris au début, au moins assez pour connaître l'étendue de leur expédition, maintenant elle n'entendait plus rien. Qu'importait, après tout. Elle n'avait pas un rôle majeur dans cette aventure, tout ce qui la retenait ici était l'homme qui venait de hurler que c'était sa tournée.

Quand elle se rendit compte de cela, un rire franchit ses lèvres, un rire irrépressible, et pas des plus discrets. Mais peu importait, elle avait bien besoin de rire. Loin de chez elle et de tout repère, elle avait plus que besoin de se détendre, de se sentir bien. Et pas bien comme après avoir passé la nuit dans les bras de son amant, mais bien comme lorsqu'elle faisait partie des créatures les plus paisibles d'Anaëh. Cependant, elle cessa quand elle s'aperçut qu'elle était la seule à rire. Ou, tout du moins essaya. Parce que l'expression dont Altiom ne se départait pas la fit sourire encore un moment. Là, de suite, elle n'eut qu'une seule envie : sauter à bas de son perchoir et le rejoindre pour rendre effective son invitation. Une fois encore, elle se retint. Ses impulsions n'étaient pas toujours, comment dire, des directives indubitables. Et si elle descendit tout de même de son perchoir, ce fut pour aller rejoindre la tête du cortège qui s'était désormais reformé. Ou plutôt, bel et bien pour rejoindre l'archonte, mais non pour rendre son invitation effective. S'approchant un peu plus que ce qui était réellement nécessaire, elle put sentir une vague odeur d’alcool et, réprimant un second fou rire qu'elle sentait monter en elle, elle murmura à son oreille :

- Je ne doute absolument pas de ta diplomatie, mais... évite de faire des annonces comme celle-ci quand je range mes flèches. Je risquerais de me blesser sous l'effet de la surprise.

Elle n'avait pas réellement trouvé quelque chose à redire, quelque chose de sérieux, elle entendait. Même si elle savait bien qu'elle aurait du, au moins pour ne pas aggraver son cas. Parce que, si ses paroles avaient parues déplacées à l'un des deux nains qui se jaugeaient depuis qu'ils étaient face à face, il était plutôt en mauvaise position. Ne restait plus qu'à espérer qu'ils ne l'avaient pas entendu, chose qui était totalement impossible, puisque toutes les conversations avaient cessées un instant, ou qu'ils choisiraient de l'ignorer. Puisque, évidemment, l'idée qu'ils trouvent dans ces paroles une brillante idée était totalement exclue.

Hrp:
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