Nos hommages à la duchesse [Méliane de Lancrais]

Alors que tous les hommes s'afféraient à prendre la route de la guerre pour Oesgard, des messagers provenant de Langehack arrivèrent au campement situé au nord d'Alonna. Oschide avait enfilé son armure et réglait les derniers petits détails avec son oncle, ses cousins et ses officiers de l'armée royale. Heureusement, les messagers apportèrent une bonne nouvelle. Généralement, lorsque tous les nobles recevaient en même moment des missives, c'était pour leur informer de la mort d'un baron, comte, duc ou bien même Roy. Mais non, ce courrier l'informer que le duché de Langehack venait d'avoir une nouvelle duchesse se nommant Méliane de Lancrais. Il fut alors heureux de savoir le duché sorti de ses tensions et du chaos qui avait régné jusque là.

C'est tout naturellement que Oschide avait pris la plume juste avant de prendre la route, afin de féliciter la nouvelle duchesse qu'il ne connaissait hélas pas.

A son Altesse Méliane de Lancrais, duchesse de Langehack

Votre Altesse, c'est avec joie que j'ai appris votre sacre au duché de Langehack. Puisse les dieux vous aider dans votre règne et vous accompagner dans les moments difficiles. Je vous fais donc par cette lettre, mes hommages et vous souhaite un règne prospère et heureux.
Vos mots concernant notre combat nous ont touchés un à un, soldat, lieutenant, capitaine et seigneurs. Nous vous remercions pour votre soutien et nous espérons ramener ainsi le nord dans le droit chemin pour que la couronne puisse ramener la paix en ces terres. Un jour viendra ou je pourrais vous faire mes hommages directement dans votre duché, mais vous comprendrez j'en suis sûr que notre combat n'est pas encore terminé. Ainsi, nos familles pourront surement être amies lorsque le jour viendra ou nous rentrerons victorieux de notre campagne.

Votre Altesse, que votre règne soit long et juste. Que votre peuple vous aime et que Néera vous guide.

Oschide d'Anoszia, Capitaine de l'armée royale

Des missives il en était arrivées beaucoup depuis qu'elle même avaient envoyée les siennes a toutes les terres de le péninsule. Certaines étaient plus agréables que d'autres, ce fut le cas de celle de ce capitaine. Elle connaissait la famile d'Anoszia de nom, famille du sud dont le père était régent d'Ydril. Elle avait également entendue parlée des prouesses de son aîné, qui semblait se distinguer dans la discipline et l'honneur a mené les troupes royales. Il était en outre agréable de recevoir des nouvelles du nord, la situation la bas occupant, autant que le lui permettait son temps, ses pensées.

A Oschide D'Anoszia, capitaine des armées royales,

Sachez sire d'Anoszia que je suis touchée qu'en ces temps de guerre qui touchent les contrées ou vous luttez actuellement, vous ayez pris la peine et le temps de vous saisir de votre plume pour m'envoyé vos hommages a l'intention de mon récent sacre.  Il m'est agréable de lire que mes mots aient pus vous touchés en cette période de grande douleur que connait le nord.

Tout ce que vous me souhaitez pour mon règne, je ne peux que vous le souhaitée dans cette guerre. Puissiez vous rapidement y mettre un terme et instauré une paix durable et prospère afin que les terres meurtries du nord puissent retrouvées toute leur grandeur.  En cela, je vous envoies tout mes encouragements a vous, a vos hommes, mais aussi a tout le peuple de ces contrées. Sachez que jusqu’au dénouement, heureux je l'espère, de ce conflit mes pensées accompagneront les terres du nord avec inquiétude et fidélité.

Puisse la justice, la compassion, la miséricorde et la droiture vous guidaient dans l'entreprise de votre réussite. Dans l'attente d'une future rencontre recevez mes salutations distinguées et le souhait que les dieux veillent sur vous et vos hommes.

Méliane de Lancrais, duchesse de Langehack.

Vers la fin de la quatrième ennéade, une galéasse qui devait se rendre à Thaar fit escale à Langehack où elle déchargea marchandises et coursiers. L'un d'eux portait l'écusson anoszia sur le poitrail et demanda à être reçu par la duchesse pour lui remettre la lettre en personne. Son seigneur avait bien exigé de lui de prendre soin de la missive et de veiller à ce qu'elle arrive aux bonnes mains et non pas perdus parmi tout un tas de paperasse qui devaient venir de tous les vassaux et hobereaux du pays.

Arichis d’Anoszia, Régent d’Ydril, Vicomte de Calozi, Seigneur de Velmone et Patriarche des Anoszia.

A Son Altesse la Duchesse de Langehack, Méliane de Lancrais, Joyaux de Cerulyse et Dame de Lancrais.

On nous a ouïe votre glorieuse ascension à la couronne du duché ami d’Ydril. Nous vous renouvelons nos amitiés envers votre personne. Il est doux à nos yeux de lire pareils mots de votre part, sachez que notre gratitude vous accompagne. Notre fils se bat pour ses idéaux, nos idéaux dans le Nord pour rétablir la paix que nous recherchons tous. Nous œuvrons au même idéal et espérons trouver en vous l’amie sincère que vous dîtes être. Sachez également Votre Altesse que vous serez la bienvenue en Ydril, notre bel pais offre un paysage et un climat parfait à qui souhaite tranquillité et sérénité.

Nous enjoignons à cette lettre cinq de nos spécimens d’Estrevent, ces esclaves combleront vos désirs et vous appartienne. Nous souhaitons qu’ils satisfassent la nouvelle duchesse du Langehack.

Que les Cinq veillent sur vous, et que Néréa bénisse votre règne.

La curiosité est une délicate gourmandise a laquelle même les plus grands sont susceptibles de s'adonner. C'est pourquoi quand un messager demanda a lui remettre un courrier en mains propres, elle porta rapidement les mots a ses yeux, sitôt le messager échappé a son regard.

Il semblait que les Anoszia soient fort désireux de s'en faire une amie. Après avoir reçue des hommages de la plume du fils, voila que c'est ceux de son père qui s'en suivaient. Des hommages qui ne venaient pas seuls. Des présents accompagnaient la missive. Si tenter que quiconque soit capable de voir cela comme un présent. C'est d'une main légère qu'elle se saisie de sa plume afin de répondre a cela comme il se doit.

A Arichis d'Anoszia, Régent d'Ydril, Dragon du sud,

Permettez moi sire d'Anoszia de vous envoyée mes remerciements quand a votre missive et aux présents qui l'accompagnaient. Il est fort aimable a vous de me permettre d'acquérir du bon personnel. C'est la toujours une tache ardue que trouver des gens compétents et dévoués. Ils trouveront en mon palais, des appartements, un travail et une bourse en récompense de la labeur qu'ils fourniront pour le confort de ma personne.

J'ai appris en effet tout récemment par une missive de sa plume, mise aux services de ses hommages a mon égare, que votre fils se trouvait au nord pour conduire les troupes de sa majesté notre roy bien aimé. Sachez que je lui souhaite en cette entreprise toutes les réussites du monde. Puisse sa main guidée avec efficacité, loyauté et justice les desseins de notre royale majesté et la volonté des dieux.

Si je ne puis en ces instants de récente tranquillité retrouvée, de par le travail qui incombe a mes nouvelles fonctions, me permettre une visite dans vos si agréables contrées, sachez que mon palais vous est ouvert a vous et aux vôtres dans un geste de sincère amitié. Vos filles saurez trouvée en mes terres de quoi satisfaire avec délice des envies de nouvelles tenues, accessoires et autres qui ravissent en tout temps les damoiselles.

C'est sur cette invitation et l'assurance de mes vœux concernant une nouvelle amitié, que je laisse ma plume vous quittée pour m'en retourner aux autres affaires qui demandent mon attention. Puissent les dieux veillés sur vous et les vôtres, apportant prospérité et réussite sur les terres d'Ydril et sur votre famille.

Méliane de Lancrais, duchesse de Langehack.

Elle relue une dernière fois ses mots avant d'en cacheter l'enveloppe, qui repartirait rapidement vers les contrées du sud. Les mots étaient respectueux, se voulant conciliants et appréciateurs tout en mettant en évidence le fait qu'elle désapprouvait l'esclavage ou la possession d’autrui par sa personne. Elle ne méprisait en rien le cadeau qui lui était fait, elle le chérirait en veillant sur ces gens qui seraient désormais sien en l'échange de soins et de salaire. Il était aussi évident qu'elle ne portait aucun jugement a l'adresse de celui qui les lui avait envoyé, beaucoup de nobles se trouvaient êtres friands d'esclaves. Mais quand par le passé, sous le couvert d'une quelconque appartenance a un homme, vous avez subit le pire, vous ne pouvez vous résoudre a acceptée que tout être tel qu'il soit puisse être sous la domination d'un autre. Satisfaite de ses mots, elle s'en retourna a ses occupations, pour la plupart malheureusement moins plaisantes que de répondre a des hommages envers sa personne.

Arétria.

Le château dormait encore, aux petites heures de la nuit, mais une lueur brillait encore à travers une fenêtre de la façade sud. En bon serviteur de Sa Grandeur le comte d'Arétria, le bon Almar ne connaissait pas de repos.
Le vieux prêtre trouvait la citadelle bien calme ces jours-ci. Ce n'était pas pour lui déplaire; le départ du comte et de son ost pour la Sgardie semblait avoir suspendu le temps. La garnison d'Arétria-la-ville n'avait pourtant pas été dégarnie, mais l'absence du comte était bien visible. On ne tenait plus conseil; Almar gouvernait provisoirement la ville et rendait la justice. Le vieux prêtre de Mogar, oncle du jeune comte, n'aurait jamais imaginé exercer un jour une telle responsabilité. Peut-être était-ce pour cela que Wenceslas l'avait désigné pour assurer la charge, lui plutôt que l'un de ses cousins. Il sait que je ne vais pas y prendre goût, et qu'il retrouvera son trône aussi vide que quand il l'a laissé.

La missive de la nouvelle duchesse de Langehack était parvenue à Arétria en début de soirée. La réponse, qu'Almar était occupé à coucher sur le vélin, quitterait ces murs au petit matin. L'érudit qu'il était connaissait sur le bout des doigts la noblesse péninsulaire; un avantage qu'il avait sur son neveu, qui lui se serait sans doute contenté d'une lettre très formelle. Il en profita donc pour glisser de bons mots à la nouvelle duchesse, montrant qu'elle n'était pas qu'un nouveau nom jusqu'alors méconnu.
Une attention louable, mais maladroite, peut-être.

Almar de Karlsburg,

Au nom de Sa Grandeur Wenceslas de Karlsburg,
Comte d'Arétria, Seigneur de Karlsburg, Suzerain pacificateur de la malelande,

A Son Altesse la Duchesse de Langehack, Méliane de Lancrais

C'est avec joie que nous avons appris la nouvelle de votre élévation à l'honneur ducal. Cette ascension nous paraît de bonne augure, et une preuve du rétablissement de l'ordre et de la paix du Roi dans une péninsule restée trop longtemps divisée ces dernières années.

Mon seigneur et neveu, Sa Grandeur Wenceslas, aurait sans nul doute aimé vous féliciter de vive voix si le devoir ne l'avait pas retenu dans le nord, en Alonna et en Oësgard, où il guerroie au nom du royaume. Il va sans dire qu'il se réjouit que Langehack ait trouvé maître, et qu'il vous souhaite chance et courage pour mener à bien la tâche qui vous incombe.
Il est sensible, je le sais, à l'attention que vous portez aux événements qui secouent le nord; vous connaissez le but de cette campagne militaire, et le douloureux paradoxe qui est le sien; la guerre était, hélas, le seul moyen d'assurer enfin une paix durable dans cette région difficile. Puissions-nous espérer qu'il en résultera une longue période de calme et de prospérité pour nous tous.

Votre défunt époux, nous le croyons, serait très fier de votre élévation. Nous prierons pour lui, en même temps que pour votre réussite.

Veuillez croire, Votre Altesse, à l'expression de nos meilleurs sentiments, et puissent les Cinq veiller sur vous et sur les vôtres.

Almar de Karlsburg

La nuit était déjà de par bien avancée, quand elle entama la lecture d'une missive de plus. Elles s'entassaient en bons nombres depuis son sacre et elle s’efforçait de répondre a tous avec rapidité malgré le temps certain que lui prenaient ses nouvelles fonctions. D'autres auraient pus exécuter cette tache, certes, mais elle tenait a le faire elle même. Reconnaissante de ses attentions nouvelles qu'elle recevait chaque jour. Si recevoir des hommages s'avérait être une fort bonne chose pour l’orgueil, parfois y répondre pouvait s'annoncée quelque peu délicat. Ceci fait quand l'auteur de la dite missive, bien malgré lui vous rappelez a de terribles souvenirs. Ce fut le cas avec la missive en provenance d'Arétria. Elle passa un moment a la lire encore et encore afin de calmer les tremblements qui l'agitaient et qui n'avaient rien a voir avec un quelconque besoin de sommeil. Si les débuts du courrier lui était des plus agréables comme les précédents qu'elle avait reçue, la mention a son époux la mirent en émoi plus que de raisons. Quand le calme se fit enfin dans son esprit, c'est d'une main maîtrisée qu'elle pue se saisir de sa plume pour coucher sur le papier une réponse dont elle espérait qu'elle ne trahirait rien des émotions qui furent siennes quelques instants plus tôt.

A Almar de Karlsburg, par la même au comte Wenceslas de Kalrburgs,

Permettez moi de vous remerciée pour la missive envoyée a l'intention de mon récent sacre. Il me touche qu'en ces temps ou votre comte affronte les dangers de la guerre et par delà les inquiétudes qui doivent êtres vôtres, vous ayez pensé a me faire parvenir vos hommages.

Je suis sur que le comte saura mettre au profit de la justice et de l'honneur toutes ses aptitudes dans le rétablissement d'une paix durable. Moi même femme de paix, je déplore qu'il faille parfois que la guerre soit le seul moyen de parvenir a la paix. Sachez que mes pensées accompagnent les vôtres dans ces moments douloureux et que je prierais pour le comte ainsi que pour tout le reste des hommes d'Arétria qui se battent en ce moment a ses cotés.

Je vous remercie quand a vos prières pour moi même et mon défunt époux, je me permets dont de vous joindre les mêmes a l'adresse du comte Wenceslas. Je suis sur que son épouse contemplerait aujourd'hui avec fierté ce qu'il accompli pour la couronne si elle avait pu être encore a ses cotés. Je partage sa douleur de ne pouvoir être avec l’être aimé dans tout les grands moments de la vie, les bons comme les mauvais.

Je vous envoies a vous, au comte et a tout ses sujets mes salutations distinguées ainsi que mes pensées dévouées a l' installation d'une paix prospère et durable. J'espère que dans des conditions a venir favorables, une amitié sincère saura unir nos maisons. Que les dieux vous gardent et puissent ils avoir un œil avisé sur les contrées péninsulaires du nord afin que tout ceux que nous chérissons reviennent indemne.

Méliane de Lancrais, duchesse de Langehack.

Elle cacheta l'enveloppe avec soin avant de la faire au plus vite repartir pour les contrées d'Aretria. Sa réponse était sincère et empreinte de bons sentiments ainsi que d'une véritable ferveur quand a l'idée d'une prochaine amitié. Néanmoins ses mots lui laissaient comme un arrière gout d'amertume de par les légers mensonges qu'elle avait due y parsemer .. Qu'importe se dit elle finalement en chassant au plus vite ses pensées de son esprit de par déjà trop tourmentait. L'important était que même si elle, elle ne la ressentait pas cette douleur de la perte de l’être aimé, le comte puisse savoir qu'elle compatissait a sa perte a lui, en cela au moins elle n'avait pas menti.  

Le chateau semblait désert. Tel était l'effet de la guerre. Personne n'était épargné, pas même le noble dans son chateau. La douleur des pertes, la désolation des terres n'était rien en comparaison du vide matinal. La plupart allait prier de bonne heure Néera, pensant que meilleurs augures ils auraient. Et moi, Alanya dame d'Entiane, Régente de Broissieux et devenue baronne d'Alonna, restait là, face à cette fenêtre que la pluie faisait pleurer. Des gouttes si fines, qui s'amusait à perler sur chaque centimètre de verre. C'était à la fois beau et mélancolique. Que pouvait-on faire lorsqu'on était projeté dans un monde plus grand encore que celui où nous avions vécu? Je me souvenais Phillipes de Broissieux, mon précieux protecteur, mon oncle, qui m'avait dit que nulle plaie n'est plus grande que celle de la noblesse. Il la disait purulente, pleine de haine et de rancoeur. Mais qu'en savais-je, à l'époque, que je deviendrais ce qu'il avait un jour abhorrer. Nostalgie. J'ouvrais doucement la fenêtre, passant ma main sous la délicieuse eau du ciel. Je me souvenais de Broissieux. Ce lieu où j'avais grandit, où j'étais devenue la femme qui siégeait aujourd'hui en Alonna. Et celle qui semblait incroyablement entourée et invariablement seule. A peine le temps de s'assoir autour la table du castel de la capitale que déjà, on lui avait parlé d'alliance, d'allégeance, d'obligations. Qui pourrait comprendre ce que cela représenter de récupérer un vase brisé? Tant de trous à combler et si peu de doigts.

Je refermais la fenêtre en soupirant. Le soleil pointait à peine. Le chateau commençait à s'éveiller, et j'observais le peu de visu sur la ville, unpeu en contrebas. Que faisait-il là bas, mis à part survivre? J'avais vu les ravage de la guerre et l'amertume du peuple. Comment pourrait-il nous soutenir, provinciaux arriviste que nous étions? Nous avons de belles paroles, de grandes promesses mais pourrait-on les tenir seuls? Il était clair que non, du moins, pas pour le moment. Pourtant, je ne rêvais que d'une chose: permettre au bourgeon gelé de fleurir quand viendra la saison. Et l'Alonna sera la plus belle mais la plus hurticante de toutes les fleurs du nord. J'en avais fait le serment, tout comme à l'époque j'avais promis à mon oncle de veiller sur les terres du Faucon. J'étais déterminé que le champ de vair simposerai jusque dans le sud comme étant respectable. Un terme que nous avions perdu lors des tensions.
On toqua à ma porte. Je portais une robe en soie brodée avec un unique motif le long de ma jambe: un faucon. Nous n'avions pas le droit aux demi-mesures à présent. "Qui me trouble alors que le soleil n'est pas encore levé?". "Il s'agit de votre messager ma Dame". Encore une missive? Il faut dire qu'elles allaient bon train ces derniers jours. Cela ne me gênait pas. J'aimais l'art des mots, et la pratiquer n'était en rien un corvée. Car s'il fallait avoir du style matériel, le plus grand secret de la noblesse résidait dans ces billets au papier riche et à l'encre noire. C'était le départ de bien des choses. "Entrez. Qu'avez vous à me faire parvenir?". L'homme était malingre et jeune. Pas plus de vingt ans. Sa tenue était de facture moyenne et, au premier abord, il semblait bien présenté si l'on ne s'attachait pas aux détails. Il me tendit un papier cacheté. "Un messager de Langehack est arrivé aux aurores. Il a fait longue route. Il m'a juste dit de vous remettre ceci". Sa manière de parler était bancale? Certainement ne lui avait-on jamais appris à se tenir en bonne société, et il semblait illétré. Cela dit, c'était le lot commun de tout ceux pratiquant son métier. Surtout dans la noblesse paranoïque et méfiante de la Peninsule. "Va. Tu remercieras le messager s'il est toujours en ces lieux. Envoie Berthilde lui trouver un endroit pour se reposer avant qu'il ne reprenne la route du Sud". Il hocha la tête, d'inclina de nouveau et disparu. J'ouvrais la lettre du sud et la lisait prestemment avant de m'atabler à mon petit bureau. Trempant ma plume dans l'encre, j'entamais:

Alanya de Broissieux, Dame de Broissieux et baronne d'Alonna.
A Méliane de Lancrais, Duchesse de Langehack, nouveau joyau du Sud et Dame de Lancrais.

Ma Dame, je suis ravie d'apprendre votre sacrement. Puissiez-vus règner paisiblement sur vos terres, aussi tendrement qu'une mère mais avec la fermeté du père. Soyez l'ami et le maitre des lieux. Que l'honneur du Duché de Langehack se sublime toujours plus sous votre main, afin que rayonne toujours plus le Sud et son ardent soleil. Nous vous souhaitons une vie longue et bien remplie, que la maladie ne vous affecte et que vous soyez entouré d'une famille.
Sachez que vos mots ont touché l'Alonna en son coeur. Nous vous remercions des pensées en ces temps troublés. Nous espérons ravir à jamais la paix, et faire du Nord une contrée aussi belle que la votre. Votre sympathie et votre compréhension sont un réconfort à nos yeux. Il n'y a que peu de personne qui comprennent l'ampleur de la tâche qui nous reste à accomplir et la rudesse du travail à fournir. Aussi, nous ne pouvons que souhaiter que votre politique abroge toute tension et que vous soyez aussi paisible qu'une colombe voletant dans l'Azur. Elle en a d'ailleurs, m'a-t-on dit votre beauté.
Nous célèbrerons votre avènement en nos lieux, puisque nous ne pouvons les quitter encore: la guerre n'est pas tout à fait finie et une autre bataille commence pour le Seigneur Desmond et moi-même. Une guerre d'usure avec la faim et la désolation passée de nos terres. Vous nous excuserez de notre absence à votre table. Cependant, sachez que l'Alonna reconnaitra votre naissance en temps que Duchesse et la saluera dignement en contrepartie.
Je vous envoie avec cette lettre un présent des plus spécial, qui je l'espère, vous guidera tout au long de votre longue vie. Un bocal emplie de terre du Nord. Sachez, ma Dame, que la terre jamais ne meurs. Faites pousser des fleurs dedans et dès qu'elles finissent de fleurir, changez-en. Vous verrez qu'une terre que l'on sait cultiver avec soin, avec patience et amour et une terre qui donnera naissance à de multiples et magnifiques plantes.

Mes hommages à vous, Ma Dame.
Alanya de Broissieux.

Je souriais en pensant à cette jeune orchidée, si belle et si fragile, une fleur du sud qui venait de s'ouvrir vers de nouvelles perspectives. Que les vents du Nord porte chance à cette bienheureuse Duchesse de Langehack.

Prise d'une des insomnies qui gâchaient ses nuits depuis de longues années déjà, la toute nouvelle duchesse de Langehack quitta ses appartement privés en un frottement de tissus soyeux afin de regagner son bureau, l'antre des décisions ducale. Le palais était calme, un brin inquiétant sans la douce vie qui l'habitait d'ordinaire. Tous dormait, tous sauf la garde probablement, mais nul risque qu'elle ne les croise en les chemins qu'elle empruntait.

Après avoir arpentée les couloirs la menant la ou elle se souhaitait et la ou elle n'aurait pas due se trouver en cette heure tardive, elle s'installa a son bureau avant de se saisir des nouvelles missives qui traînaient ici et la venant de toute part des terres humaines. Son attention se porta sur une en provenance du nord et d'une dame qui plus est. Un plaisir rare, puisque c'est la la première dame ayant pris sa plume pour lui écrire. Une dame d'autant plus de valeurs vu qu'elle était la nouvelle baronne d'Alonna. C'est avec un plaisir manifeste et un intérêt non fin qu'elle laissa les mots défilés sous ses yeux en une danse agréable.

Elle retrouvait en les mots que la baronne avait couchée sur le papier, des idéaux et des pensées qu'elle même partageait. Voila qui était de très bonne augure tant pour les terres d'Alonna que pour le fait d'avoir espoir de nouer des liens solides avec les contrées du nord. C'est dont d'une plume gracile et enthousiaste qu'elle répondit aux hommages de la baronne.

Alanya de Broissieux, Dame de Broissieux et baronne d'Alonna,

Alanya, si toutefois vous me permettez de vous nommée ainsi, sachez que vos mots ont sus touchés mon cœur. Je vous remercie pour les hommages que vous avez envoyée a mon égare d'autant plus que par la même vous m'apportez des nouvelles du nord. Des nouvelles que sachez le, je guette chaque jour avec l’espérance d'apprendre que la paix résonne enfin dans vos contrées meurtrie par la guerre.

Mes pensées se tournent souvent vers vous, les gens de vos terres et la souffrance qui est vôtres en ces temps de perte et de désolation. Il est tellement cruel de voir que parfois seul plus de destruction dans l'instrument de la guerre peut amenée a une paix nouvelle et durable. Je vous envoies en ce sens toute ma sympathie et mes encouragements. Il vous faudra, je le crains, encore faire preuve de beaucoup de courage avant que vos terres n'oublient le sang versé et les larmes arrachées.

Je comprends fort bien que vous ne puissiez venir a moi en ces temps troubles qui marquent vos contrées. Je ne saurais vous en tenir rigueur, bien au contraire cela me montre avec quelle ferveur vous vous apprêtez a gouverner, faisant passé le bien de vos terres et de vos gens avant vos besoin personnels. Je ne pouvais souhaitée meilleur baronne aux terres d'Alonna. La tache qui vous attend est ardue et ne sera que trop délicate de par l'héritage que vous laisse vos prédécesseurs, mais les mots qui sont vôtres me font part d'une grande sagesse et me soufflent que vous serez être a l'avenir ce dont Alonna a besoin pour retrouver ses splendeurs passées.

Vous comprendrez que moi même dans l'application de mon pouvoir ducale récent je ne puisse venir a vous. Sachez néanmoins que mon palais vous est tout ouvert a vous et a votre époux comme l'est mon cœur aux douleurs que vous et les terres péninsulaires du nord affrontaient. J'espère qu'un jour nos yeux auront le plaisir de se satisfaire d'une rencontre véritable, en attendant ce moment veuillez recevoir ma gratitude quand a vos hommages et plus encore quand au cadeau qui les accompagnait. Sachez que je prendrais grand soin de cette terre dans le soucis sincère de vous voir faire de même avec les terres qui sont désormais vôtres. J'y ferais poussée avec amour une plante qui s'épanuiera comme vous ferez jaillir a l'avenir, j'en suis sur, les merveilles d'Alonna. Elle trônera en mes appartements comme le symbole de ma fois en vos attentions et comme la marque de l'attachement certains qui me lie aux événements tragiques qui se jouent dans le nord de par l'inquiétude que je leur porte.

Recevez mes salutations distinguées ainsi que le témoignage de ma reconnaissance par les quelques tissus qui accompagnent cette lettre et qui j'en suis sur permettront a la toute nouvelle baronne d'Alonna de resplendir de milles feux tout comme le feront bientôt ses terres. Ayez la certitude que je prierais pour le rétablissement rapide de la paix en vos terres, en attendant, ne doutez pas que mes pensées vous accompagnent. Puissent t'elles vous apportées au besoin force, courage et réconfort.

Que les dieux veillent sur vous, votre époux, vos terres et tout vos gens. Puisse la paix bientôt sublimait toute autres choses et dirigée nos vies vers un avenir meilleur.

Méliane de Lancrais, Duchesse de Langehack et amie sincère des terres d'Alonna.

Sitôt sa plume reposée, elle veilla a prendre grand soin de la terre envoyée par la baronne. Elle en caressa délicatement l'essence poudreuse en laissant ses pensées se tendent vers les terres d'Alonna, la ou une jeune Baronne venait de captée son attention, dans l'ébauche d'une possible future amitié. Dés le lendemain, en cette terre pousseraient les graines prometteuses d'une fleur magnifique. Tout comme elle espérait que sa lettre le serait en étant la graine d'une futur amitié avec la nouvelle baronne d'Alonna. Avant que le messager ne parte pour les terres du nord, elle lui demanda de veiller a prendre grand soin des étoffes qui accompagnaient sa réponse. Des tissus chatoyants qui plairaient a toutes dames pour sur et qu'elle avait pris grand soin de choisir elle même. Mais le vrai cadeau subsistait en la délicate broche d'or blanc qui trouvait refuge entre les tissus. Une colombe étincelante, preuve manifeste que les mots de la baronne avaient étés au combien appréciée par la toute nouvelle duchesse du Langehack.

La lettre partie donc, emmenant avec elle les espoirs d'une amitié nouvelle ...  

La danse grandiloquente des missives semblaient venir a son terme. Elles se faisaient plus rares. Seules quelques unes arrivaient encore, parsemées au fil des jours. C'était un soulagement. Bien qu'il soit agréable de recevoir des hommages quand a son accès au trône ducale, c'était la une charge de travail non négligeable, particulièrement quand comme la nouvelle duchesse vous vous faites pour marque de respect d'y répondre vous même. Probable qu'en d'autres temps, elle aurait tout le loisir de s'adonner d'avantage au plaisir d'écrire des missives, mais pour l'heure l'instauration et le maintien de son tout nouveau pouvoir ducale lui demandait plus de temps que n'en comptait ses journées. C'est dont par une nuit de plus qu'elle prit connaissance de la missive du comte de Clairssac. Les mots emprunts de paix et d'amitié ne purent que ravir son cœur, c'est dont d'une plume légère qu'elle lui répondis.

Jérôme de Clairssac, comte de Sgardie, baron d'Etherna, seigneur de Bastylle et d'Hiviène,

Sachez que vos hommages trouvent a mes yeux une grâce particulière, de par le fait que vous ayez pris le temps de me les envoyer dans ces moments de dure labeur qui sont vôtres. C'est un travail ardu qui vous occupe a la restauration de la paix dans les contrées du nord ou vous devez faire face aux bien douloureux et difficiles choix que demande la guerre.

Pas un jour ne passe sans que mes pensées ne se dirigent vers les terres péninsulaires du nord et le conflit qui les agite. Mon esprit ne se tourmente que trop des choix que vous vous devez de faire dans l'instauration d'une paix durable. Mon cœur saigne pour toutes les pertes et les larmes, que vous arrachera, a vous et a vos hommes, cette guerre, avant qu'elle ne parvienne a son terme.

Vos prières me touchent et je ne peux guère faire plus que de vous envoyée les mêmes avec l'espoir qu'elles seront vous accompagnées jusque dans  la réussite de vos actions. Les dieux puissent ils vous guider afin que bientôt la paix rayonne a nouveau sur les terres du nord. Puissiez vous dans un futur très proche, vous et vos hommes sortir indemnes de cette guerre et célébrer une paix méritée.

Sachez que Langehack vous attendra impatiemment, votre présence délivrant alors le message que paix fut acquise et que les tourments se trouvent maintenant au passé. Veuillez voir en mes mots, toute la gratitude que j'ai envers les vôtres et mon désir sincère d'une amitié future.

Que les dieux vous gardent, puissent ils vous aider a mener cette guerre par delà les choix douloureux qu'elle demande, dans le respect de la justice et de la miséricorde. Puissent ils veiller a ce que votre courage ne faillisse pas dans les épreuves que vous apporteront cette guerre, afin que la paix triomphe enfin sur les terres de notre bien aimé roy.

Méliane de Lancrais, duchesse de Langehack.

Elle relue ses mots avec soin espérant que le comte y percevrait toute la sincérité qui était sienne, mais aussi toute l'ardeur qu'elle mettait dans ses prières pour le futur du nord. Elle espérait tant, bientôt parcourir de ses yeux, une missive lui annonçant le retour de la paix et l'arrivée de jours meilleurs. C'était la ses espoirs sincères pour l'avenir, tout comme l'étaient ses désirs de créer des amitiés durables et prospères avec le reste des terres péninsulaires.  

Citation :

« À Méliane de Lancrais, duchesse de Langehack.

Madame. Je vous adresse mes respects sincères et mes plus vives félicitations pour avoir réussi à rassembler le Langecin et à mettre fin aux querelles intestines qui ravageaient notre beau duché.

Comme vous le savez, cela fait de nombreuses années que je tiens la baronnie de Missède et endure les troubles sans faillir à mon rôle alors même que le trône ducal était vide.

Malheureusement, si les intentions de votre missive me semble des plus admirables et des plus idéales, je ne puis les approuver ou m'en réjouir. Comme vous le savez sûrement, je suis en conflit avec certains des seigneurs de la Péninsule concernant mes droits légitimes et ceux de mon épouse.

Comme vous me demandez de vous reconnaître comme ma suzeraine, je souhaiterais avant cela savoir comment vous ferrez cohabiter les principes de votre lettre et celui de soutenir et défendre les droits de vos vassaux.

Viktor de Missède, quatrième du nom, baron de Missède, seigneur de Missède, d’Ethin, de Chiard et d’Ybaen, légitime seigneur de la Roseraie et d’Isgaard. »

Une missive de plus. Une missive des plus importantes, bien que ce ne soit toujours pas celle tant attendue de la couronne, nulles nouvelles a ce sujet a ce jour. C'était une missive d'un de ses vassaux. Enfin si tenter qu'il prête serment, ce qui ne semblait guère a l'ordre du jour. Au delà des politesses d'usage et sous le couvert de quelques mots bien écrits se dessinait clairement la menace de ne pas prêter serment, a moins que la fatigue de longues nuits sans sommeil ne fasse que les mots portent a une fausse compréhension. Elle prit un moment pour relire les dits mots, encore et encore, voulant être sur de ne pas voir de menaces implicites la ou il n'y en avait pas. Non, nul doute n'était permis, Sire de Misséde semblait pouvoir se croire en mesure de lui imposer sa politique ou il ne prêterait pas serment, c'est ainsi qu'elle perçue ses mots du moins. Mauvaise approche pour des débuts .. Elle se mit donc a l'écriture d'une missive qui lui fut bien moins plaisante que les précédentes.

A Viktor de Missède, baron de Missède,

Je vous remercie pour vos mots d'appréciations quand a mon accession au trône de Langehack, tout comme pour les félicitations qui les accompagnaient. Probable qu'il m'aurait été plus agréable de les lire, si ils étaient venus d'un vassal ayant déjà prêter serment, comme l'exige l'honneur que j'attends de mes alliés et amis, ce que malheureusement vous n'avez pas encore fait.

Je veux voir en cela un contre temps et non l'acte d'un félon. Après tout comme vous le dites vous portez le titre de baron de Missède depuis bien longtemps déjà. J'imagine donc que vous ne voudriez pas voir ce nom entachée par une trahison a l'égare de ce duché qui porte vos terres et qui vous apporte en grande part protection et prospérité.

Sachez que mes mots étaient avant tout des mots de paix et d'espoir pour le futur de nos terres. Mon appuis et mon soutien iront bien évidement en tout temps a mes vassaux tant que dans leurs grandeurs ils accepteront le fait que diplomatie et paix sont bien plus appréciables a l'avenir d'un duché que des guerres et des conflits stériles. C'est dont la solution qui primera en mes décisions, sans pour autant que je n'oublie les solutions qui succèdent aux actes de diplomatie échoués.

Il était évident que je comptais dans un avenir proche me pencher sur les problèmes qui sont vôtres. Car mon soutien est ma protection aurait été toute acquise a un vassal qui m'aurait montré respect et serment. Mais maintenant la question suivante se pose, dois je vraiment accordée mon soutien et mon inexorable compassion a un homme qui met son serment a condition ?

Il semble que vous déviez réfléchir a l'envie de me prêter serment. Je vous accorde cela. Mais si vos idéaux ne sont point la prospérité et la paix pour le futur de nos terres. Si votre confiance en moi ne se fait qu'au moyen d'une négociation de votre serment. Alors il est peut être a moi de réfléchir si oui ou non votre serment me satisfera? C'est la la question que je me pose et vous, vous devriez vous posez la suivante. Voulez vous vraiment me donner le loisir de réfléchir a cela en l'attente de votre décision ?

Il serait navrant qu'a l'avenir, nous nous retrouvions ennemis et que vous vous en trouviez isolé alors qu'un bel avenir plein d'alliances et d'amitiés se dessine pour Langehack. Il est de mon souhait le plus cher de bientôt vous recevoir en mon palais, afin d'y recevoir votre serment et afin de voir ce qui pourrait nous unir a l'avenir. Malheureusement si tel n'étaient points vos intentions, au delà de mes vœux de paix et de diplomatie, sachez que je serais prendre les mesures qui s'imposent.

Les dieux puissent ils veiller sur vous et vous guider dans la bonne direction pour le futur de vos terres mais aussi pour le votre et pour le notre en tant qu'alliés et amis je l'espère.

Méliane de Lancrais, duchesse de Langehack.

Elle cacheta l'enveloppe avec soin avant de la faire repartir au plus vite pour la baronnie de Misséde. Ce n'était clairement pas la les premiers mots qu'elle aurait voulue échanger avec celui qu'elle avait pris pour un futur vassal fidèle, mais parfois le destin aimait a joué de vilains tours. Après tout, si sa prise de pouvoir s'était faite sans heurt et conformément a tout ses idéaux, il était évident qu'il ne pourrait toujours en être de même pour le reste de son règne. Elle espérait néanmoins qu'a l'avenir, les mots qu'elle échangerait avec le baron seraient en terme de paix et d'amitié. Non pas sous le signe, de conflits, de guerre ou de menaces.  Mais si il le fallait ...  

Spoiler:

Une autre missive du baron de Missède venait d'arrivée et avant même de l'ouvrir elle eu la désagréable sensation que le contenu ne lui plairait en rien. Sans surprise, cela fut effectivement le cas. Le baron était prétentieux au possible, visiblement la réputation qu'il avait de chercher ennuis partout en péninsule était des plus justifiés. De plus, il prenait des privautés avec elle dont il devrait se méfier. Croyait il donc qu'elle le laisserait se permettre par sous entendus qu'elle n'était point a la hauteur de sa nouvelle tache ? Fort bien, il se trompait et il devait en assumer les conséquences.

A Viktor de Missède, baron de Missède,

Je suis dans le regret de vous annoncer que je ne serais point en mesure de vous recevoir avant votre départ pour Ydril. Vous me voyez grandement peinée de devoir repousser votre serment. J'imagine que cela vient de mon inexpérience et que de par ce fait je ne suis pas en mesure de gérer au mieux mon nouvel emploi du temps. Mais entre mon sacre et les nouvelles responsabilités qui pèsent sur ma personne, je sais que tout bon vassal et baron comprendrait que je ne peux aisément pas me plier a son propre calendrier.

Il est fort bien que vous ne souhaitiez pas garder en mémoire ce que vous appelez menaces et insultes. Je vais dont m'obliger a faire de même avec les vôtres qui étaient tout sauf digne d'un gentil homme et baron qui plus est. Repartons donc sur de nouvelles bases et oublions tout cela, du moins si cela m'est possible ... Après tout il se pourrait bien que j'ai d'autres défauts en plus de mon inexpérience. Mais il va de soit que je vais mettre tout mon être dans l'application de vous accorder mon pardon afin que notre relation future soit des plus productives.

Recevez mes félicitations quand a votre enfant a naître. Les dieux puissent ils veillés sur le jour de sa naissance afin que mère et enfant en sortent en bonne santé. Recevez aussi mes encouragements quand a votre visite en Ydril, puisse t'elle vous libérer des soucis qui vous préoccupent depuis bien longtemps m'a t'on dit.

Dans l'attente d'une prochaine lettre qui déterminera notre rencontre a venir, veuillez recevoir mes salutations distinguées ainsi que tout les profonds sentiments que je vous porte.

Méliane de Lancrais, duchesse de Langehack.

Elle reposa sa plume, satisfaite de ses mots. Oh oui ses sentiments a l'égare du baron étaient on ne peut plus profond, mais de la a savoir qu'elle en était la teneur, c'était une toute autre histoire. Il s'était donner le droit de mettre son serment a condition, de le donner quand l'envie lui en prendrait et bien de ce fait, elle se donnait le droit de l'accepter quand bon lui semblerait. Le fait qu'il lui ait ouvertement manquer de respect avait joué sur cela, il fallait bien l'avouer. N'en déplaise au baron de Missède il y'avait bien longtemps qu'elle ne laissait plus quiconque lui marché dessus .. Surtout pas un homme et surtout pas un homme de la petite trempe a laquelle il appartenait. Quand il lui accorderait le respect auquel elle avait le droit, elle ferait de même .. En attendant elle avait plus important a faire que de se soucier des petites crises nombrilistes d'un baron prétentieux et en quête de conflit.   

Sur les hauteurs de la Cité du Roc, la Dame du Val s'était installée au coin du feu en savourant un bon verre de Carruw afin de lire son courrier. Maitre Everlong avait insisté sur la missive du la nouvelle duchesse de Langehack. Elle avait lu le lettre sans exprimer la moindre émotion jusqu'à ce qu'elle fasse demander que le meilleur palefrenier d'Erac lui choisisse un destrier à la robe d'ébène. Ensuite, un de ses scribes s'était attelé à rédiger la lettre qu'elle envoya avec un héraut en Langehack afin de s'assurer que le courrier soit délivré mais surtout que le présent ne risque aucun mal. Ainsi avec la modeste lettre scellée du sceau de Hautval adjoint à celui de Velteroc, le beau cheval de parade fut offert à la Duchesse.

Blanche d’Ancenis, Grande Dame du Val, Comtesse de Velteroc et Baronne de Hautval & Nimmio de Velteroc, Comte de Velteroc, Baron de Hautval,

A sa son Altesse la Duchesse de Langehack, Méliane de Lancrais, Dame de Lancrais.


Suite à votre épitre, moi-même et mon époux, nous avons appris votre ascension en tant que nouvelle Duchesse de Langehack. Nous vous présentons nos respects et vous souhaitons toute la félicité qui vous ai due. Sachez que nous étions fascinée par votre prédecesseure, Jeanne de Sephren. Nous pleurons l’extinction de la grande et vénérable lignée des Sephren. Nous espérons que votre règne soit aussi prospère que celui de la Rosière.

De la part de Hautval, Velteroc et Ancenis en l’honneur de votre sacre mais aussi de nos amitiés, nous avons la joie de vous offrir ce merveilleux destrier ébène d’Erac. Vous n’êtes pas sans savoir que les chevaux du Duché d’Erac sont les meilleurs de toute la péninsule et n’ont d’égal que ceux des sylvains, les mearas. Nous espérons que notre cadeau sera apprécié.

Nous sommes néanmoins sceptiques quant à vos propos. En effet, vous dites ne vouloir savoir rien des querelles futures pourtant si vous désiriez vous faire des alliés, il serait bon d’intervenir à leur faveur en cas de litiges car sachez-le, les alliances sont ni plus ni moins qu’un contrat intrinsèque qui lie deux à plusieurs personnes. Avant de venir ami, nous ne sommes rien de plus que deux personnes qui ne connaissent pas et s’allient. Au fil du temps, une amitié peut survenir, abandonneriez-vous un ami au danger en raison de votre neutralité auquel vous mettez un point d’honneur. Personnelle, nous aimons savoir compter sur nos alliés car nous avons déjà essuyé plusieurs trahisons dans notre courte vie qui a rompu notre cœur désormais si morcelé. Nous ne désirons pas renouveler ce genre d’expérience traumatisante. Ainsi, sachez-le, nous serions ravie d’entretenir une alliance avec vous si nous pouvons compter sur vous. Peut-être, deviendrons nous amie, nous l’espérons.

Que les Cinq veillent sur vous et les vôtres. Nous prions pour la félicité de votre règne.

Mes amitiés, Blanche d’Ancenis, Grande Dame du Val, Comtesse de Velteroc et Baronne de Hautval & Nimmio de Velteroc, Comte de Velteroc, Baron de Hautval.

Devant la fenêtre de son bureau, la toute nouvelle duchesse apercevait les doux rayonnement du soleil. C'est la tout ce qu'elle pouvait espérée connaitre du printemps. Ses toutes nouvelles responsabilités lui ôtant actuellement toute forme d'occupation autre que de mettre en place son pouvoir ducale et répondre aux nombreuses missives qui continuaient de trôner sur son bureau. C'est donc a regret qu'elle renonça au paysage qui s'offrait a son regard pour retourner a ses obligations. Elle se saisie dont d'une missive avant d'en entamé la lecture. Cette missive ci venait de Hautval, la lecture lui laissa une pensée confuse, c'est néanmoins d'une plume légère qu'elle y répondit.

Blanche d’Ancenis, Grande Dame du Val, Comtesse de Velteroc et Baronne de Hautval & Nimmio de Velteroc, Comte de Velteroc, Baron de Hautval,

Veuillez recevoir mes remerciements et mes sincères appréciations quand aux hommages que vous avez envoyés a ma personne. Recevez également toute la reconnaissante qui est mienne face au présent que vous m'avez fait parvenir avec votre présente missive. Sachez que dés que mes fonctions me donneront le semblant d'avoir un peu plus de libertés, je me ferais une joie d'aller galoper aux quatre vent, afin de profiter pleinement de la superbe monture que vous m'avez offert.

En retour veuillez accepté de ma part ces quelques modestes présents que je vous fais. Accompagnant cette missive, je vous fait parvenir un choix des plus beaux tissus de Langehack. J'espère qu'ils sauront vous satisfaire et que j'aurais un jour le plaisir de les contempler sur la comtesse. De par ce souhait, je vous offre l'invitation de bientôt venir foulés les terres de Langehack.

Sachez que mon cœur est peiné que mes mots aient laissés en vous un scepticisme voir une perplexité. Le but de mes mots était avant tout de faire déferler sur les terres péninsulaires un message de paix et d'amitié. J'avoue que sur le sujet des alliances a venir, nos points de vue et vision des choses divergent quelque peu. Je souhaite néanmoins que cela ne vienne en rien troubler la future relation qui pourrait être la notre.

Vous dites avoir subit de nombreuses et traumatisantes trahison, j'en ai le cœur meurtri pour vous, sachez le, mais c'est justement pour me préserver de pareils malheur que nos choix en matière d'alliance semblent quelque peu incompatibles. Je préfère pour ma part faire connaissance, me lié d'amitié et enfin proposer en parfaite sincérité une alliance. J'offre ma confiance, ma protection, mon appuis avec la même sincérité que mon amitié et mon cœur. De ce fait je choisie avec soin mes alliés, qui sont avant tout des amis.

Cela n'a certes pas de grandes valeurs stratégiques mais cela vous informe sur la sincérité des alliances que je passe et des engagements que je prends. J'espère par mes mots avoir sue apaiser votre scepticisme, je me permets de renouveler a votre égare mes désirs de créer entre nous un lien sincère qui avec le temps pourrait éclore a une belle amitié et vers une alliance naturelle.

Je vais vous laisser sur quelques prières, j'ai en effet appris avec désolation que votre époux était soufrant. je souhaite que les dieux veillent sur lui afin que sa bonne santé lui revienne rapidement. Que les cinq veillent sur vous et les vôtres. En attendant sachez que mes pensées vous accompagnent.

Méliane de Lancrais, duchesse de Langehack.

Elle cacheta soigneusement l'enveloppe qui reparti le lendemain accompagnait d'un paquet contenant de somptueuses étoffes, choisies avec soin par la duchesse elle même. De plus se trouvaient avec cela, diverses médecines offertes dans le but sincère de contribuer au rétablissement du comte. Le tout était emballer avec soin et témoignait de l’intérêt que la duchesse portait a ses possibles futurs amis.  

Assise a ce bureau qu'elle ne quittait plus ou presque depuis des jours, la duchesse fut informée qu'un messager au cadeau particulier était en ces lieux et l'attendait en salle du trône. Dans un froissement de tissus soyeux, elle s'y rendit donc afin de découvrir ce que tous contempler l'air fasciné. Le messager faisait pale figure révélant ainsi malgré lui que son voyage fut long. En ses bras reposé un paquet volumineux couvert d'une étoffe de mousseline.

Le présent libéré de son voilage, sorti de sa cage d'or, s'avéra être un somptueux faucon qui de par ses airs royaux trouva pleine place sur le trône. Méliane s'approcha de l'animal, conquise de par sa beauté et de par la curiosité qu'il suscitait en elle. A sa patte pendait un petit rouleau, les hommages de Sire Brochant qui en l'occasion avait visiblement décider de se démarquer de tout autre avant lui.

Une fois lut en silence, elle demanda a ce que l'on prenne soin du messager et du faucon qu'elle se ferait plaisir de retrouver plus tard. Pour l'heure, elle se devait de répondre a ces hommages peu commun avec justesse. Quelques minutes plus tard, elle s'installa dont a nouveau a son bureau, se saisissant de sa plume pour répondre au marquis Aymeric de Brochant.

Aymeric de Brochant, Marquis de Serramire,

Sire de Brochant, sachez que votre présent fut accueillie avec émoi et admiration en ma cours. Vous avez su plus que nul autre vous démarquez pas vos hommages si distinguables entre tous. J’apprécie tant l'animal somptueux qui repose sur mon trône en l'instant ou je vous écris ces mots, que les mots qui ont étés les vôtres et qui l'accompagnaient.

Je vous remercie pour ces agréables souhaits que vous avez envers ma personne. Je vous souhaite également longue vie et espère que votre destin autant que vos terres seront prospères. Recevez en même temps que mes sincères remerciements le désir d'un jour vous recevoir a Langehack en mon palais dans l'espoir que se tisse entre nos deux terres un lien d'amitié.

Que les dieux veillent sur vous et puissent ils porter sur vous la paix, la santé et la prospérité.

Méliane de Lancrais, duchesse de Langehack.

Une fois la missive terminée et l' enveloppe cachetée, elle repartie entre les mains du messager qui reprit son long chemin non sans avant s’être restauré et reposé. La vie repris ainsi son cours, comptant en les lieux ducales un habitant de plus en la présence d'un somptueux faucon.

Blanche d’Ancenis, Grande Dame du Val, Comtesse de Velteroc et Baronne de Hautval & Nimmio de Velteroc, Comte de Velteroc, Baron de Hautval,

A sa son Altesse la Duchesse de Langehack, Méliane de Lancrais, Dame de Lancrais.


Votre Altesse, j'aurais aimé savoir le nom que vous alliez lui donner. Certes est-ce une information futile mais j'aime savoir que ce destrier sera chéri, et traité avec autant de respect que l'on accorde à un être vivant. Mais j'ai le pressentiment que vous êtes une amie des bêtes et de la nature comme moi-même et que vous traitez les gens de votre Maison avec respect et bienveillance.

D'ailleurs vos présents démontrent la gentillesse qui vous habite. J'ai été plus que surprises de recevoir ces étoffes. Vous êtes la Duchesse de Langehack et vous ne me devez rien en retour. Hiérarchiquement, vous m'êtes supérieure de part votre rang et je ne m'attendais pas à être récompensée. Je vous en remercie infiniment. Concernant votre invitation, vous connaissez ma position délicate avec la Marquise de Sainte Berthilde, je pourrais passer par la mer part Berdes en Ancenis mais ma lettre sans réponse à mon cousin me rend méfiance. J'espère qu'il ne trahira pas son sang en me livrant à la Marquise, je crains donc un peu pour ma vie mais surtout celle de mon époux et mes enfants. Néanmoins, sachez de votre invitation ne restera pas sans réponse. Par le passé, j'ai pu visiter Langehack et m'émerveille à chaque fois de ses joyaux. Les hommes savent mettre en valeur leurs terres et les honorer de beaux bâtiments. Nous serions aussi honorée de vous accueillir en nos modestes terres. J'espère que vous n'avez rien contre les paysages montagneux et vallonnés. Les vignobles sont magnifiques à l'orée des vendanges.

Je n'ajouterais rien de plus quant à votre message de paix et d'amitié. Si ce n'est que je ne sais pas si je dois croire que votre cœur est tellement pur que vous essayez de rester positive même en temps de crise, ou si c'est un simple acte stratégique, car sachez votre Altesse que la Péninsule va mal. Que la noblesse est infâme. Que ce monde est un monde pourri où tous se cachent derrière des prétendues amitiés. Je suis aigre, votre Altesse, aigrie par le temps, et les expériences passées mais j'ai envie de croire que vous êtes une bouffée de fraîcheur et de pureté dans ce monde en perdition.

Sachez, que votre façon-de-faire n'est pas si dénuée de stratégie que cela. Parfois, vaut-il mieux rester reclus que d'être mal accompagné. De toute façon, vous pourrez sans doute compter sur vos vassaux donc vous ne serez sans doute jamais seule votre Altesse. Néanmoins, éternelle pessimiste sans doute, je croyais mon amitié avec le Baron d'Etherna sincère et je me suis royalement trompée. Vous imaginez la honte qu'il jette sur ma famille et plus encore sur ma bien-aimée soeur ! Vous imaginez devenir parjure pour les beaux yeux de la Marquise de Sainte Berthilde et bafouer ma soeur ! Je m'emporte, votre Altesse, veillez m'excuser. Cette histoire sème toujours autant de mauvais sentiments en moi et je ne voudrais vous entraîner dans mes broutilles.

Enfin, votre Altesse, je tiens à me rendre en vos contrées au cours de cette année. Je serais ravie de devenir votre amie et nous pourrions si vous y assistez, nous rencontrer au plus tard au mariage du Comte d'Arétria et de la fille du Régent d'Ydril. Il me tarde. J'aime ce genre de réjouissances sauf qu'en je suis la mariée, après trois mariages, comprenez bien que les préparatifs sont plus stressants que toute autre chose.

En ce jour, je vous remercie pour vos prières, celles du Régent d'Ydril et de la Baronne et du Baron d'Alonna, mon époux ne peut qu'aller mieux.



Que les Cinq veillent sur vous et les vôtres. Nous prions pour la félicité de votre règne.

Mes amitiés, Blanche d’Ancenis, Grande Dame du Val, Comtesse de Velteroc et Baronne de Hautval & Nimmio de Velteroc, Comte de Velteroc, Baron de Hautval.

Les missives d'hommages avaient cessés, a moins que quelques autres écrient sur le retard ne parviennent a Langehack avec le temps. Désormais celles reçues étaient pour la plupart des missives donnant nouvelles du nord ou des missives fort pompeuses ayant pour sujets les problèmes a traiter. C'est pourquoi une nouvelle missive de la comtesse de Velteroc fut accueillie comme une délicieuse bouffée d'air.

La dame bien qui malheureusement par bien des langues étaient souillées de par ses conflits avec la régente, lui apparaissait comme une grande dame. Les langues non peureuses de quelques représailles, pourvus d'une honnêteté sans faille, s'accordées a dire que la comtesse de Velteroc savait gérée ses terres avec grâce, miséricorde, sagesse et au besoin une poigne de fer dirigé par l'intelligence plutôt que par quelques désirs de pouvoirs. Une dame que la toute nouvelle duchesse de Langehack se ferait honneur et plaisir de compter parmi ses amies.

A Blanche d’Ancenis, Grande Dame du Val, Comtesse de Velteroc et Baronne de Hautval & Nimmio de Velteroc, Comte de Velteroc, Baron de Hautval,

Ma dame, si vous permettez de vous qualifier ainsi plutôt que de vous donner du Votre grandeur a chaque ligne, sachez qu'il me fait plaisir de recevoir a nouveau vos mots. Vous m’êtes une délicieuse bouffée d'air parmi les danses pompeuses des missives politiques. J'espère dont a l'avenir avoir le loisir de vous lire régulièrement.

Point n'est information futile que celle la, tout comme vous j'affectionne particulièrement la nature et ses trésors, tout comme les créatures qui peuplent les terres de notre monde. Le magnifique destrier que vous m'avez offert porte le nom de Veltero, un hommage a vous Ma dame et aux contrées dont il est issu. Il est un compagnon, agréable, doux, mais ne manquant pas de fougue, il s'accorde parfaitement a mes chevauchées et a chacune d'elle je ne peux que vous remerciais pour ce merveilleux cadeau.

Je vous avouerez que si il y'a une chose dont je plaiderais volontiers ma culpabilité, c'est de ne guère me soucier de hiérarchie quand je me plais a aimer quelqu'un. Il était de mon bon vouloir de vous faire plaisir et je n'en ai fais en cela qu'a ma tête. La récompense qui est mienne, c'est de savoir que mes quelques présents on pus ne serait ce qu'un court instant égayé votre quotidien, qui par la maladie de votre époux doit vous apporté bien des instants difficiles.

Je comprends vos hésitations quand a l'idée de quitter vos terres pour gagner les miennes. En votre situation, je sais que je serais tout comme vous, craintive de subir quelques basses trahisons. Si j'avais le pouvoir de vous faire venir en mes terres en parfaite sécurité, croyez bien que je le ferais. Sachez aussi, que je suis sensible a votre proposition qui m'offre de venir visiter vos contrées, malheureusement ayant moi même quelques soucis fort déplaisants sur mes terres, je ne peux vous promettre une visite avant plusieurs ennéades. Croyez bien que dés qu'il me sera possible de quitter mes terres en toute quiétude, ma première visite sera pour vous et les vôtres Ma dame. Il me tarde a dire vrai de découvrir les paysages montagneux que vous me décrivez, voila qui est bien loin de tout ce que je n'ai jamais connue ici. Bientôt, je l’espère.

Sachant qu'elles sont les trahisons que vous avez due subir, je ne peux guère vous tenir rigueur d'avoir quelques méfiances envers moi et mon message de paix. A ce propos, j'ai d'ailleurs beaucoup de regrets, il fut perçu avec plus de complications et de mauvaises volontés que ce que j'avais espérée. Néanmoins je ne peux décemment blâmer quiconque de cela, l’être humain porte en lui le pire et le meilleur et j'ai bien peur que comme vous le faites si bien remarquer, la noblesse soit propice a en faire ressortir le pire. Je n'espère pas vous convaincre de la pureté de mon cœur, mais j'espère que sur la durée vous me permettrez de le prouver, c'est la un souhait sincère que je soumets a votre bon vouloir. Veuillez voir en moi, non pas la duchesse de quelques terres éloignées mais une dame qui pourrait se faire avec le temps, une amie fidèle.

Reclus que mal accompagné. Si vous saviez comme vos mots me touchent au cœur en ces instants délicats que je vis. Malheureusement contre toute attente et pour je ne sais qu'elles obscures raisons, mes grands vassaux tardent a me prêter serment. L'un d'eux ayant pratiquement jeté mes mots de paix dans les plus basses fausses d'aisance. Cela meurtri mon cœur, car je ne croies pas avoir mériter cela et de ce fait, je ne peux que comprendre les tristesses qui habitent votre famille. J'ai la naïveté de vouloir croire en une noblesse unifiée et je suis prête a me battre en ce sens qu'importe les duretés que je devrais traversée dans ma tache pour y parvenir. Comme je le dis toujours Ma dame et puissent ces mots vous guider dans les épreuves qui sont actuellement vôtres. Le combat que vous menez aujourd'hui sera votre force de demain, alors n'abandonnez jamais.

Il me tarde de vous rencontrer que ce soit dans mes contrées ou dans les vôtres ou encore a cet heureux événement qui est un mariage. Bien que pour moi, il ne soit pour l'heure que quelques murmures indiscrets dont vous me donnez aujourd'hui confirmation. Je ne peux vous affirmée de ma présence a cet événement, car je n'y ai encore point reçue d'invitation. Mon mariage remonte a de bien longues années déjà et j'étais alors une toute jeune dame, je ne saurais dont me rappeler avec certitude les quelques stress qui m'on était causer en la période des préparatifs, mais ma foi ma dame, je vous félicite d'en être passée par la par trois fois.

Je souhaite sincèrement qu'a l'instant ou vous lirez mes mots, votre époux connaîtra du mieux dans sa santé, vous permettant d'échappez aux inquiétudes qui doivent êtres vôtres. Ayez l'assurance que mes prières et pensées vous accompagnent en cette triste période que vous êtes forcée de traverser. Que les 5 vous protègent et vous accordent a l'avenir des moments plus heureux.

Dans l'attente de vous lire a nouveau, recevez mes amitiés sincères.

Méliane de Lancrais, duchesse de Langehack.