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 L'arbre Manbok

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Arsinoé d'Olyssea
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Arsinoé d'Olyssea


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MessageSujet: Re: L'arbre Manbok   L'arbre Manbok - Page 2 I_icon_minitimeJeu 7 Aoû 2014 - 18:29


La salacité du fond tranchait avec le hautbois de sa voix, la justesse de l’harmonie. Il la plaçait en situation fausse. Elle finit par plier les jarrets, afficha un rictus plein de gouaille qui la vieillissait un peu. La bouche en coin, les babines emperlées de lait, elle enquilla alors :

« Tout ce qui est froqué n’est pas moine, et la pastourelle n’a de folâtre que son dehors. A considérer justement, il y a ici matière à bréviaire ! »  

Comment expliquer à un mâche-laurier que son gosier a salement bavoché ? Oh l’aède, tes vers ont débordé ! Il y a méprise, les mots se sont fourvoyés ! Au vrai, la pastourelle, n’est-ce-pas cet écrin de laisses fuguées que l’on enchâsse de vertu et de candeur ? Où la bergerette repousse les avances d’un chevalier priapique mais jamais malévole ; en profite même pour opposer à ses insanes menées les  vrais principes de l’amour ? Parfois, quelques métayers des parages s’agencent en étais ; certains trouvères osent même adjoindre un baroud au tronc vermoulu. Mais fatalement, Suzelle – car c’est ainsi que que l’on nomme la bergère par devers le lac Balgure – s’en retourne à sa chaumière et ses pâtis ; elle épouse tantôt un des gars du village à l’occasion d’une grande fête émaillée de contredanses.

« Toujours, les trouvères d’Olyssea m’ont conté des églogues élaguées pour les angles arrondir. Foin de la chattemite, par tes longues vadrouilles tu as côtoyé le vrai. »

Et la mésintellection, Aedan s’était engouffré dans ses béances comme la saxifrage dans un mur de ruine ; comme un accroc dans la maille d’une légende tissée à coup de pal et de luth, voué à se distendre à mesure qu’il s’ouvrait à elle. Car dans sa versification épicée, ne publiait-il pas quelque pulsion refoulée, forclose ? Inquiète, Arsinoé tacha de se remémorer la bagatelle, celle qui avait rendu leur union insécable. Probablement qu’elle avait bu au fleuve de l’Oubli pour avoir la souvenance si gourde. N’importe ; s’il avait tenté, à la diable, quelque échauffourée, ça l’aurait marqué ! Et puis, pourquoi filer la métaphore ? Elle tenait toujours sa parole, elle !

Nonobstant, Arsinoé trouvait bien à la gaudriole un goût de reviens-y. Quid de la souillon à sabots ; finira-t-elle proscrite par les siens, condamnée à se rabâcher ce jour qui la vit déshonorée ? Et le chevalier-poète, s’en tirera-t-il vraiment à si bon compte ? Ces interrogations, Arsinoé ne leur donnera jamais voix, elle est d’une nature trop poncée et vernissée pour cela. Aussi, elle conserva un certain quant-à-soi vis-à-vis de l’égrillard éméché.

« Rares doivent être les occasions de la raconter. Que l’harmonie demeure si juste dans ta mémoire est considérable. »


Ses pieds fourmillaient, comme si le sang trop avare du cœur n’y arrivait plus. Elle sentait sa langue empâtée et ses oreilles ouatées d’acouphènes ;  d’un mouvement ample, elle passa donc sa jatte dans la vasque de verveine et bu à satiété. Elle frotta ses paupières pour en chasser les châssis, dessilla ses yeux aux cils de biche ; et alors, eut tout loisir pour lorgner les mignardes, un peu comme un gerfaut avuerait une perdrix. Un cratère plein trônait sur la console en carrare, accrochait les regards comme une offrande aux lares tutélaires. Le vase couvait jalousement des poupons oblongs, caressait leur gangue odorante et à l’intérieur la chair esculente. Arsinoé dut rester engourdie assez longtemps dans cette contemplation ; son dénouement la commotionna puissamment. Une pogne tâtonnante et caracolante – un blasphème rampant, un réceptacle d’abjection - s’empara d’une flopée de dattes muscades, souilla leur lustre sacral ! Tout d’un temps, sa propre serre rejoignit la curée, excoria presque la main aimée.

Polycarpe…sûr-da, c’est un beau prénom, songea-t-elle, le métacarpe poissé de suc.


Dernière édition par Arsinoé d'Olyssea le Ven 29 Aoû 2014 - 16:16, édité 2 fois
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Aedán de Vercombe
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MessageSujet: Re: L'arbre Manbok   L'arbre Manbok - Page 2 I_icon_minitimeDim 17 Aoû 2014 - 20:52

Indéniablement secouée par les reproches encaissés plus tôt, la valetaille papillonnait sans relâche auprès du couple régent en affichant l'air gourmé des gens occupés. Toutefois, malgré toutes leurs ruses, l'œil avisé ne pouvait manquer le fait que celui-là, avec son bonnet violet, avait par trois fois prétendu replacer la même aiguière tandis que la maigrichonne dans la robe trop ample se contentait de traverser la pièce à intervalles réguliers. Ce serait mentir de prétendre que cette nouvelle influence, ce pouvoir sur la roture, déplaisait au chevalier. L'estomac désormais calé, il pouvait apprécier à loisir ces petits plaisirs qui s'offraient à lui. Ah le jour commençait sous les meilleurs auspices! Et puis, comment ne pas être heureux lorsque l'on déjeune face à la plus belle femme du royaume, s'apostropha mentalement le Sénéchal!

Fort prompt à s'arranger avec le passé, il oubliait sans mal la venelle torte qu'il avait dévalé pour parvenir à la place qu'il pouvait enfin nommer sienne. De même, les réformes, les menaces, les jugements, tout cela s'envolait bien vite de son esprit qui, à cet instant, se tournait tout entier vers son épouse dont, Aedán s'en était persuadé, la pastourelle n'avait pu que mettre en joie. Tout en congédiant d'une main une domestique qui menaçait de lui offrir du lard, le beau sire, trop impatient de retrouver Arsinoé, étendit son pied droit sous la table jusqu'à rencontrer la cheville racée de l'aristocrate. Là, tout en poursuivant leurs badineries d'un ton distrait, il entreprit très lentement l'ascension de la jambe de l'accorte marquise. Si parfois l'un ou l'autre chambellan se risquait à les approcher, le Vercombe rivalisait d'adresse dans ses formules pour l'envoyer paître sans jamais perdre de vue la charmeresse d'Olyssea. Bientôt, son pied se fit plus téméraire et se risqua à glisser sous le tissu qui couvrait la pâleur laiteuse des pattes de la Louve. Dans le fond, n'était-ce pas à cela que tous leurs titres les condamnaient? A s'étreindre lors d'instants volés tandis que de tous côtés on les mande?

"Douce amie, les bruines qui marbrèrent tantôt le ciel de nuages plus gris que les cités du septentrion ne sont plus et le monde sort de son sommeil aussi lentement que les premières fleurs après l'hiver. Pourquoi n'en profiterions-nous pas? Si la Damedieu a béni ces lieux, m'est avis que c'est au sein de ses jardins que son énergie se fera le plus sentir et non entre ces murs sévères." trancha l'époux.

Au mépris du suc des dattes qui les poissaient encore, Aedán saisit les mains aux doigts fuselés de la Régente pour la guider en un lieu qu'il avait repéré plus tôt, ne se retardant que pour emporter une fourrure. Ils s'esbignèrent ainsi des bâtiments qui composaient le monastère pour aller se faufiler sous une galerie de glycines qu'encadraient d'admirables parterres de roses. Comme pour dissimuler les discussions qui pouvaient s'y dérouler, deux fontaines de grès émergeaient de chaque côté, gazouillant sans honte en expulsant une eau pure. A l'autre bout du tunnel, là où veillait silencieusement la statue de quelque héros du passé, ils bifurquèrent sur leur droite jusqu'à gagner ce qui paraissait prendre la forme d'un bosquet d'ifs. Toutefois, un examen plus minutieux révélait qu'il s'agissait en réalité d'un de ces labyrinthes à la nouvelle mode qui envahissaient tous les jardins. Si son apparence se révélait trompeuse, c'était que, du fait de leur jeunesse, les conifères n'étaient pas encore parvenus à en fermer toutes les issues. D'un air décidé, le Vercombe entraîna son épouse à sa suite tout en faisant mine de lui expliquer : "Je suppute que les plans ont été modifiés suite à une lubie du maître d'œuvre, néanmoins, pour l'heure, il est encore possible de...ah, où est-ce!" de sa senestre, le chevalier écartait sans cesse quelques branchages, jusqu'à ce qu'il parvienne à en trouver un apparemment plus à son goût "C'est bien là, oui-da!".

On pouvait encore se glisser entre deux ifs qui, bientôt, s'embrasseraient, pour déboucher sur un petit espace qui faisait face à la Garnaad. Il ne s'agissait que d'un modeste bout de terrain qui se terminait en plage, néanmoins un vieux saule pleureur, sans doute antérieur au labyrinthe, y avait pris ses aises. En s'approchant, on finissait par distinguer, entre ses branchages, un antique banc de pierre établi à sa base. Autrefois, on avait sans doute pu s'y reposer face au fleuve, à l'ombre des branchages, mais désormais un cocon de végétation lui obstruait la vue.

Sans plus attendre, Aedán y guida sa dame et l'invita à prendre place sur le banc qu'il couvrit de la fourrure ramassée avant leur départ. Une fois l'Olysséenne installée, le sigisbée prit place à ses côtés et saisit les menottes de la belle entre ses mains. "Ma mie, je devine que bientôt on n'aura de cesse de nous quémander, de requérir notre intervention dans telle ou telle affaire dans une terre éloignée. Nous laisseront-ils seulement nous aimer? Ah, mais pour l'heure, oublions jusqu'à leur existence, profitons d'un instant de paix, où nous pouvons nous retrouver, sans qu'ils ne viennent nous importuner avec leurs fadaises. Après tout, tu es mienne et je suis tiens!"

Puis, mêlant le geste à la parole, il déposa un ardent baiser sur les lèvres encore luisantes de sucre d'Arsinoé.
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Arsinoé d'Olyssea
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MessageSujet: Re: L'arbre Manbok   L'arbre Manbok - Page 2 I_icon_minitimeLun 18 Aoû 2014 - 19:24


C'était un berceau de verdure doux comme l'édredon. Le vent s’y insinuait familièrement, hésitait encore entre chaud et froid. Les chatons du saule penché se mêlaient aux roseaux, afin que des bruants dodus puissent y jouer aux plaisantins de la cachette. Tout s’agençait en prodromes des amours, et les deux bébés emmaillotés mordillaient et papouillaient, roucoulaient et se pâmaient. Ils ne parlaient plus, sans doute car ils n’avaient plus grand-chose à se dire. Comme ses quenottes étaient bouffies de sucre, l'une faisait parfois d’abondantes libations d’eau fruitée, biberonnait dans une jarre de jonc clissé ; et puisqu’elle était de sang généreux, partageait la dive bouteille avec Aedán le preux.

Soudain, un chuchotement s’insinua dans leur édicule de lianes, déformé et amplifié par l’écho des ramages du saule. L’entendre était prendre conscience d’une longue lignée de bruissements qu’on avait jusqu’alors refusé d’ouïr, refoulés à l’antéchambre de la conscience. Un râle qui se réitérait inlassablement, à l’instant même où on s’apprétait à l’oublier, et qu’accueillait le même silence de friselis. « Qui vive ? » susurrait le vent, « Qui va là ? » répondaient les feuilles. Nargué par les folâtres gazouillis du Vercombe, ce furent finalement les massifs d’ifs qui osèrent un impérieux « Vingt dieux ! Larron ou furet, montre-toi ! »

Avant que l’on puisse démêler le pourquoi du comment, une voix confusément familière les tirait d’affaire :
« Paix, frère épulon ! Ca n’est que moi, je te cherchais et un bedeau t’a situé dans cet enclos. En fait, je désirais te féliciter pour ton adresse vieil ami : je gage que plus d’un vœu d’abstème fut brisé à ce festin exalté.
— Oh ! Flamine, c’est me faire trop d’honneur, répondit la première voix. Vous savez, la matière fait le pitancier, et ce terroir est fertile en saveurs opimes. » Il avait un timbre de maître-queux, le genre qui se révèle mordant et chaud quand il n’est pas occupé à roter des borborygmes et des ordres. La sorte de voix qui ordonnance l’écho où elle résonne en une symphonie qu'elle dirige. Soudain très conscients d’avoir été relégués au rang d’appogiature, les deux tourtereaux firent silence. L’intrus secourable fit à nouveau bruisser ses socques dans l’herbe.

« L’opuscule entre tes mains, je n’en reconnais pas la marque, remarqua-t-il. Les lettrines sont frustes, l’orpiment est grenu : même nos novices font de meilleurs enlumineurs. Je soupçonne qu’il renferme un très docte et subtil discours, pour te pousser à dauber ainsi notre scriptorium.  
— Il s’agit de La Vie de Mercatouille, à la louange de la milice nouvelle, par Théodule le Naelisien, bégaya le vieillard.
— L’exégèse de l’œuvre de ce cuistre Sapinaware, n’est-ce pas ? Conclut l’autre d’une voix qu’ensemençait la fatigue, avant d’enchainer. Tu le sais mieux que quiconque : curiosité sans arrière-pensées n’est pas péché. Mais c’est à dessein que tu m’y pousses frater. Tu te fais laps et relaps. »
Un ange passa, et Arsinoé fit glouglou dans sa gourde. L’accusé se récria un peu tard :

« Allons donc pontife ! Je suis une tête de buis il est vrai, et parfois mes humeurs sont baroques ; mais je lis d’un œil profane, sur les traces d’un héros véritable.
— d’un Saint tu veux dire, vieux papelard ? » La question était rude, directe, mais il y avait, dans la voix, une perceptible fêlure ; efficace de surcroît, puisque le brahmane crachat sa rate après quelques balbutiements.

« Ami, toi qui connais mon cœur depuis toujours, comment peux-tu me demander ce désaveu honteux ?
— Facilement, en fait. J’y étais moi, tu sais, au synode qui traita de sa sainteté – parmi d’autres questions de foi autrement plus délicates. Dès le principe, il nous est apparu que sa vie n’avait contenu pas un picotin de sainteté, et le reste des délibérations a plutôt porté sur la formulation du contre-canon : on a finalement privilégié l’once au picotin.
— Il a marché au-devant de la mort. C’est ce que font les saints hommes, il me semble ! Et feu le Prince du Sang ne le tenait-il pas comme un sien ami, probe et pieux, digne d’être encensé ?  
— Ouy-da, Atus le Vrai, railla le sycophante. Notre régent était un haut seigneur ; pour ces hommes-là, la nécessité fait loi.
—  Créviendious ! Comment nier qu’une vision béatifique lui fut donnée à son souper, quand il a déniché Ravaille mussé dans la foule ? Par son sacrifice, il a rédimé une lignée malade ; il est le vrai restaurateur de ce bon royaume. Cesse de morguer et dessille les yeux, renchérit-il avec l’audace des damnés, prétendras-tu que les Berthe et autres Deina en ont fait autant de leur vivant ? Aurait-il fallu qu’il sauve un ragondin plutôt qu’un roy ? »
Entretant, un petit ragondin jaillissait des fourrés en vue de se gorger d’anodontes limoneuses, perchées sur une concrétion de moellons arrivés là on ne sait trop comment.

« C’est un raisonnement sur cannetilles, glosa son contraire, les sécrétions mucilagineuses d’une poignée de sicaires qui avaient à y gagner. Le genre d’hommes qui portent des morts sur leur conscience comme une pimbêche ses affiquets ! Te faire leur catéchumène à ton déclin, c’est un affront à notre communauté ;  mais dis-moi vrai, qu’a-t-on fait pour mériter cette cruauté raffinée ?
— N’est-ce pas Mercatouille et sa divine clairvoyance qui ont détourné Aetius de sa cousine ? Vois ce qu’il en est aujourd’hui, de cette guivre ! Et la chicane, la momerie qui fait de nous des amphitryons : elle est le fait de veuves de sa même engeance. Les semonces de Mercatouille nous en auraient gardés, si seulement elles étaient audibles entre vos amères bondieuseries.
Exaspéré par les coq-à-l’ânes du vieillard, le rhéteur jésuitique enfonça le clou. Arsinoé serra fort la pogne d’Aedán, tiraillée entre colère et pitié.  

« Mercatouille, feu sire du Mercatin, n’est pas de notre immuable panthéon ; pas plus qu’il n’est le parèdre de la Damedieu ou ses apôtres des saints. Quelques mois de secourable érémitisme serviront d’étais à ta méditation. Car au vrai, frater, il n’y a rien dans ces pasquins et libelles que l’ascèse ne puisse balayer et sublimer.
— Sa divinité rejoint son fatum, fit le nestor dans un ultime baroud, Il a compris qu’il n’est qu’une voie pour dominer son destin : s’y soumettre. La création est un dyptique, et latrie n’est pas dulie ; pas plus qu'un chien est un loup.
Ces phrases avaient une telle énergie, une telle extension vitale que le méchant monsieur en demeura soufflé un moment.

« Tu me cites les homélies du millénariste Chrysostome, releva-t-il, mal en plus. Ces rogatons, je les ferai jeter au rebut. Car ce sont la porte ouverte à tous les illuminismes et eschatologismes ; aux mystagogies d’outremer et à la gnose ultramontaine ; à tous les tantrismes et sabéismes d’autrefois ; aux pythies et devineresses en tous genres ! Hélas, tu es au-delà des matenôtres : je ferai apprêter ta celle. Ne tarde pas trop. »

Ils restèrent transis assez longtemps, les deux amoureux, à écouter le froissement des souliers s’encastrer dans le silence suspendu. Derrière leur rideau, ils commençaient derechef à se lorgner les lippes quand le sacrilège fit résonner des pleurs de saule-pleureur.
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